J’allais écrire, je hais la poésie, cette chirurgie du désir signifiant la défaite du réel. J’allais écrire que je hais l’absence qu’elle me signifie, ton absence. Cette absence dont je ne peux me passer, sans mourir définitivement. Puis mon esprit c’est mis à divaguer, de- ci, de-là, et j’ai pensé: j’aime les femmes. Oh! Il ne s’agit pas seulement du désir de leur corps, cela aussi bien sur. J’aime comme elles sont, contradictoires, tendres, parfois cruelles, drôles et si vraies. C’est peut-être pour ça que j’aime la poésie des femmes. La poésie des hommes, en comparaison, me parait, sauf quelques exceptions, lourde et sans imagination. Dans l’écriture des femmes, même quand ce n’est pas génial, il y a quelque chose de vrai. Et puis, bien au-dessus des autres, il y a Toi et la fleur de ta poésie. Une fleur qui semble avoir poussé une racine, quelque part du côté de ma poitrine. Je voulais écrire ma haine de la poésie et je ne peux qu’avouer mon amour.