01/02/2025
POUR COMMANDER DES LIVRES...
Éditions associatives
NOUVEAUX DÉLITS
DES OMBRES ET DES ANGES, collection Délit buissonniers n°7, février 2024, textes de Josette Soulas Moyes, illustrations de Philippe Chevillard - 28 pages agrafées, 10 €
LA CLOCHE A SONNÉ, collection Délits buissonniers, n° 6, juillet 2022, textes d'Aline Recoura, illustrations de Ludo Godot - 56 pages agrafées, 10 €
PARAÎT QUE, collection Délits buissonniers, n° 5, juillet 2021, textes d'Heptanes Fraxion, illustration de Jimmy Fortier - 32 pages agrafées, 10 €
PREUVES INCERTAINES, septembre 2020, textes et illustrations de Jean-Louis Millet - 52 pages agrafées, 12 €
PRINTEMPS CAPTIF, collection Délits buissonniers, n° 4, juillet 2020, poèmes de Lionel Mazari, illustration en couverture de Morgane Plumelle - 40 pages agrafées, 10 €
CALEPIN PAISIBLE D'UNE PÂTRESSE DE POULES, août 2018, texte & photos de Cathy Garcia Canalès - (version remaniée du n° 2 de la série Délits Vrais) - 28 pages agrafées, 10 €
PETITE HISTOIRE ESSENTIELLE DE LA FUTILITÉ, collection Délits buissonniers, n° 3, juillet 2018, textes de Bruno Toméra, illustrations de JL Millet - 40 pages agrafées, 10 €
INSTANTANÉS, collection Délits buissonniers, n° 2, juillet 2017, textes de Myriam OH (Oud-Hamouda), illustrations de Silvère Oriat - 44 pages agrafées, 10 €
FEU DE TOUT BOIS, collection Délits buissonniers, n° 1, juillet 2016, poèmes de Murièle Modély, illustrations originales de Sophie Vissière - 52 pages agrafées, 10 €
GUERRE ET AUTRES GÂCHIS, juin 2014, illustrations de Jean-Louis Millet, poèmes de Cathy Garcia Canalès - 32 pages agrafées, 10 €
POÈMES FOLLETS & CHANSONS FOLLETTES POUR GRAND PETITS & PETITS GRANDS, octobre 2013, illustrations originales en couleur de Joaquim Hock, poèmes de Cathy Garcia - 56 pages agrafées, 15 €
CLAQUES & BOXONS, mai 2013, photomontages de Jean-Louis Millet, poèmes de Cathy Garcia Canalès – 42 pages agrafées, 12 €
AILLEURS SIMPLE, 2012, illustrations originales couleur de Jean-Louis Millet, poèmes de Cathy Garcia Canalès – 40 pages agrafées, 13 €
ÉTATS DU BIG BANG, 2010, chimères de Jean-Louis Millet (encres), captations de Cathy Garcia Canalès (texte) – 40 pages agrafées, 12 €
Tous les ouvrages Nouveaux Délits sont fabriqués et imprimés à la maison en tirage limité et numéroté sur papier 100 % recyclé, les couverture sont en Keaykolour calcaire 250 g (sauf Ailleurs Simple : kraft brique 200 g)
COLLECTION LES DÉLITS VRAIS – Poésie postale (épuisée)
N°1 : QUÉ WONDERFUL MONDE, parution janvier 2012, tirage limité, numéroté et signé, 12 pages, textes et reproductions d'œuvres originales de Cathy Garcia Canalès – 10 € avec timbre postal spécial logo « Nouveaux Délits »
N°2 : CALEPIN PAISIBLE D’UNE PÂTRESSE DE POULES, parution juin 2012,tirage limité, numéroté et signé, 25 pages, textes et photos de Cathy Garcia Canalès – 12 € avec timbre postal spécial logo « Nouveaux Délits »
Pour en (sa)voir plus : http://associationeditionsnouveauxdelits.hautetfort.com/edition/
------------------------------------
à commander à nouveauxdelits.editions@sfr.fr
Règlement par virement ou chèque à l’ordre de l’Association Nouveaux Délits.
3 € de port
Pour commande de plus d'exemplaires, port en fonction des tarifs postaux.
11:24 Publié dans * POUR COMMANDER DES LIVRES * | Lien permanent | Commentaires (3)
03/01/2025
Revue Nouveaux Délits n°80
Que 2025 soit, c’est certain, puisqu’il en a été décidé ainsi et que cette date grégorienne a pris le dessus sur les autres. Tenter d’appréhender l’être humain dans son Histoire, dans son présent, dans ses projections, dans ses éclatements, sa diversité, sa beauté indissociable hélas de sa cruauté, son intelligence et sa folie, bref NOUS appréhender NOUS et toutes celles, ceux et celleux qui ont du mal à se retrouver dans le NOUS qui les englobe ou cherche à les englober, ces multiples NOUS qui s’affrontent avec de multiples VOUS, les AUTRES ; qui s’agressent, se détruisent, s’interdisent, se fuient ou s’ignorent, c’est vertigineux. Regarder, se regarder simplement soi-même, c’est vertigineux. Les voix qui semblent les plus fortes sont vieilles, usées, répétitives et pourtant elles impactent car elles rassemblent sous leurs ailes dures d’innombrables peurs, de terribles ignorances. En a-t-il toujours été ainsi ? Usées et répétitives. De même, ces éditos qui voudraient pouvoir se réjouir d’un authentique neuf, d’un ressourçant innovateur, d’un audacieusement salvateur, de ce qui peine à être essayé en grand puisque toujours étouffé, écrasé, nié, moqué, enfermé, abattu. Et qui persiste pourtant, se relève encore et encore, perce la croûte épaisse des obscurantismes redondants, du monopole d’idéologies mortifères. Et quoi d’autres encore une fois que la force incroyablement habile de la vie qui insiste, malgré cet acharnement à la détruire, et nous montre la voie ? Les vents, les vagues, la pluie, les rivières, les océans, les plantes, les montagnes, les animaux, les insectes, les champignons, les bactéries nous montrent la voie mais aussi ce qui reste des humanités qui ne l’ont jamais quittée et qui ont tant souffert et souffrent encore pour ne pas dévier. La seule voie viable : comprendre notre responsabilité et notre place dans le grand orchestre du vivant et de nous y tenir comme on tient une promesse. Alors 2025, oui, c’est l’identifiant de cette nouvelle année, et 2026, 2027, 2057, seront un enfer ou un monde plus accueillant selon la voie que nous allons emprunter. Et le goulot des choix collectifs, comme dans le cours d’une vie individuelle, se resserre, les conséquences sont de plus en plus immédiates et irréversibles. Alors quelles voix allons-nous écouter ? Celles qui assourdissent le plus, artificiellement légitimées par leurs excroissances technologiques toujours plus infiltrées ou les quasi imperceptibles qui font pousser la plante, l’arbre, digérer les vaches, tomber les pluies, chanter les océans ? Je me répète aussi et continuerai à le faire car dans cette répétition, je ne sens rien d’usé mais bien au contraire, j’entends des paroles d’eau à user le béton, à rouiller les armes, à fertiliser chaque bout d’espace atteint en l’autre malgré les barrages. J’entends des paroles de vent à secouer les inerties, abattre les murs de séparation, des paroles de feu à brûler les scories des mondes tristes et méchants dont NOUS ne voulons plus, des paroles de terre qui savent quand il faut parler et quand il vaut mieux…. se taire. Aussi…
Meilleurs vœux de meilleure humanité !
CGC
AU SOMMAIRE
Délits de poésie : Jean-Paul Bota ; Jérémy Semet, Pèregarou ; Lionel Mazari, Broyer du blanc (extrait) ; Jean Ginestet
Délit de crapahute : Madeira d’Aodren Buart
Délit naturaliste : Vie et mort d’un ouvrier intérimaire dans le BTP de Pablo Gelgon
Délit spatial : Simon Degrave, Conférence à Berlin (extrait)
Avis de double parution chez la revuiste (délit d’autopromotion) :
©Ourse (bi)polaire et Au fond du tiroir, à tire d’ailes, décembre 2024
Délit d’(in)citations qui mycorhize les coins de page. Vous trouverez comme toujours le bulletin de complicité au fond en sortant avec une information péniblement importante pour les abonné-e-s hors de France et d’Outremers.
Illustratrice : Iren Mihaylova
irenmihaylova.poetepeintre@gmail.com
Iren Mihaylova est une poétesse, romancière, peintre et psychanalyste (née à Sofia, en Bulgarie dans les années 90) qui demeure et travaille à Paris. Elle écrit en français et en bulgare et traduit des poètes bulgares en français. Elle est cocréatrice, éditrice et illustratrice de la revue et espace de création contemporaine Peau Electrique. Autrice de 10 livres dont Ciel de ma mémoire, L’Appeau’Strophe éditions, 2024 ; Sans fond de lumière, Encres Vives éditions, 2024 ; Depuis ma chère disparition, L’Échappée Belle édition, 2025. Elle publie aussi en revue (ARPA, À l’Index, Le Journal des poètes, Lichen, Phoenix, Traversées, etc.)
https://peaueleclabo.wixsite.com/irenmihaylovapeintre
On peut toujours dire que la poésie écrite est habitée par un certain imaginaire constitué par son langage métaphorique, mythique ou symbolique. Mais l'essentiel de la poésie, son miel le plus secret, n'est pas accessible dans l'œuvre incarnée c'est-à-dire dans les sons, dans les images visuelles ou dans l'encre d'imprimerie sur le support du papier. L'essentiel de la poésie se vit en amont de l'imaginaire, du côté de la corne d'abondance de sa source d'inspiration . Source énigmatique dont on ne sait rien. Le paradigme de la transpoésie, c'est avant tout la nécessité de l'éveil de l'homme à ce qui le fonde, à ce qui le traverse et à ce qui le dépasse silencieusement.
Michel Camus
in Transpoétique. La main cachée entre poésie et science
Arrêtez de célébrer les massacres
Arrêtez de célébrer des noms
Arrêtez de célébrer des fantômes
Arrêtez de célébrer des dates
Arrêtez de célébrer l’histoire
La jeunesse trop jeune à votre goût
Insouciante et consciente
Sait
Depuis le temps que vous battez le rappel
Des souvenirs le Soldat Inconnu le Mausolée de X
Le machin de Y le cimetière de Z
Depuis le temps que vous écrivez les jours
Du calendrier avec du sang coagulé
Délayé
Délayé par les circonstances de la Circonstance
Ce sang coagulé
Venin de la haine
Levain du racisme
Je suis né en Allemagne nazie et moi en Amérique
Noir et moi en Afrique basanée et moi je suis
Pied-noir et moi Juif et moi on m’appelait Bicot
On en a marre de vos histoires et vos Idées
Elles
Rebuteraient tous les rats écumeurs de poubelles
Elle
N’oublie jamais la jeunesse malgré
Sa grande jeunesse mais
Elle a horreur des horreurs
Et les enfants d’aujourd’hui
Et ceux qui naîtront demain
Ne vous demandent rien
Laissez-nous laissez-les vivre
En paix
Sur cet îlot de l’univers
L’univers seule patrie
Ahmed Azzegagh
in Chacun son métier, 1966
Nouveaux Délits 80 - Janvier 2025 - ISSN : 1761-6530 - Dépôt légal : à parution - Imprimée sur papier recyclé et diffusée par l’Association Nouveaux Délits Coupable responsable : Cathy Garcia Canalès Illustratrice : Iren Mihaylova Correcteur : Élisée Bec http://larevuenouveauxdelits.hautetfort.com
Les illustrations présentées ici dans leur couleurs d'origines
sont imprimées en n & b dans la revue, comme d'habitude.
16:00 Publié dans * LA REVUE NOUVEAUX DÉLITS * | Lien permanent | Commentaires (0)
11/12/2024
BULLETIN DE COMPLICITÉ pour la revue NOUVEAUX DÉLITS
13:37 Publié dans ABONNEMENT ET COMMANDES | Lien permanent | Commentaires (0)
30/10/2024
Revue Nouveaux Délits n°79
Novembre ! C’est la première fois en 21 ans que Nouveaux Délits paraît avec un mois de retard ! Ce qui est à retenir aujourd’hui, c’est que la revue a changé d’adresse (voir le bulletin de complicité, qui occupe comme à son habitude la dernière page).
Le monde s’enguerre et s’abêtit désespérément et les vies se compliquent, basculent, explosent parfois très soudainement et j’ai la sensation que c’est un phénomène qui touche ou a touché énormément de personnes en cette déjà finissante année 2024 et pas seulement sous les bombes. Ceci dit, si les dénommées « infos » servent à quelque chose, ce pourrait être de nous apprendre à relativiser justement nos problèmes et apprendre à mieux apprécier ce qui EST ou tout au moins à mieux accepter ce que nous ne pouvons changer tout en continuant à améliorer avec ténacité tout ce qu’il nous est possible d’améliorer en nous et autour de nous. La douleur est plus difficile à relativiser car elle n’a rien à voir avec le mental, qu’elle soit physique, psychologique, émotionnelle ou tout à la fois, chacun fait face comme il peut. Perte, deuil, trauma. Trauma qui vient d’une forme étendue de la racine indo-européenne terə, qui signifie frotter, tourner, avec des dérivés qui font référence à la torsion, la perforation, tout ce qui blesse mais aussi au battage des céréales, au frottement qui leur fait perdre leur enveloppe. L’analogie est très intéressante et d’ailleurs anciennement cela se faisait à l’aide de fléaux…
Alors, oui ! La vie peut nous frotter, nous tordre, nous perforer, nous battre, nous faire mal à devenir foufolle et alors se pose la question du sens. Je ne parlerai pas pour les autres, je vais juste parler pour moi : chaque épreuve dans ma vie — et elles ont commencé très tôt — m’a amenée peu à peu à creuser au-delà de l’apparente et souvent réelle injustice, à fouiller au-delà de la dégueulasse malchance, à chercher un sens bien au-delà des limites de ce que je pouvais supporter ou pensais pouvoir supporter. C’est à ce creusage, fouillage, à cette marche forcée par les événements, par la collision des inconsciences, que je donne le nom de spiritualité. Car c’est là que commence le choix, notre choix : grandir ou pourrir.
Je n’ai pas d’église, pas de religion, c’est avec les mains dans la terre ou en marchant avec elle que je ne fais qu’un avec ma spiritualité. L’essentiel est contenu dans la graine et dans toutes ses transformations. Un cycle qui, à chaque nouvelle germination, rend une plante plus forte, plus féconde, plus résiliente mais, pour cela, la graine doit se défaire de son enveloppe dans l’obscurité sans savoir si elle reverra la lumière. Sans quoi, elle pourrit. Nous, humain-es, sommes aussi des graines.
CGC
un vieux jardinier m'offre des courges tardives
qui devinerait que le vieillard oisif
fait de sa vie une longue ivresse ?
Lu Yu
AU SOMMAIRE
Délits de poésie pas tout à fait dans l’ordre :
Jean-Luc Aribaud ; Éric Aubel ; Emmanuel Jeuland
Valentina Casadei : Plainte contre A. (extrait)
Jean-Christophe Bellevaux : L’imposture (extraits)
Wald : Gravillons (extrait)
Petites proses cocasses-cauchemardesques : Julien Grandjean
Délit d’écho : Louise Brun : Métal/Fréquence Chair
Délit d’altitude : Mael Maom-Orff : La subtile mouvance d’une montagne
Délits d’(in)citations, feuilles qui tombent, immortelles, au coin des pages. Vous trouverez le bulletin de complicité au fond en sortant vêtu de sa nouvelle adresse à noter !
Illustrateur : Archibald Aki
Originaire du nord de la France, Archibald Aki est l'auteur de quelques œuvres poétiques aux Éditions Les Venterniers. Il en fait souvent des spectacles musicaux. Comédien et barman par-ci par-là puis gérant d'un maquis ré-créatif à Dakar ( Petit Keur), il vit désormais aux Pays-Bas où il se construit une chapelle en papier décorée de traits et de lettres, de formes et de couleurs dans la recherche désespérée de l'Homme (et de la Femme, pour sûr), de dieux et de diables (à provoquer) et de lui-même.
Il ne suffit pas toujours d’être pardonné par les autres, parfois tu auras à apprendre à te pardonner à toi-même… Tu apprendras que, avec la même sévérité que tu juges les autres, toi aussi tu seras jugé et parfois condamné… Tu apprendras que, peu importe que tu aies le cœur brisé, le monde ne s’arrête pas de tourner. Tu apprendras que le temps ne peut revenir en arrière. Tu dois cultiver ton propre jardin et décorer ton âme, au lieu d’attendre que les autres te portent des fleurs…Alors, et alors seulement, tu sauras ce que tu peux réellement endurer ; que tu es fort, et que tu pourrais aller bien plus loin que tu le pensais quand tu t’imaginais ne plus pouvoir avancer ! C’est que réellement, la vie n’a de valeur que si tu as la valeur de l’affronter !
Jorge Luis Borges in Apprendiendo
Les Délits buissonniers
Une belle collection hors des sentiers battus
à découvrir absolument !
Feu de tout bois de Murièle Modély, illust. Sophie Vissière
Instantanés de Myriam OH, illust. Silvère Oriat
Petite histoire essentielle de la futilité de Bruno Toméra, illust. Jean-Louis Millet
Printemps captif de Lionel Mazari, illust. Morgane Plumelle
Paraît que d’Heptanes Fraxion, illust. Jimmy Fortier
La cloche a sonné d’Aline Recoura, illust. Ludo Godot
Des ombres et des anges de Josette Soulas Moyes, illust. Philippe Chevillard
Plus de détails ici :
http://larevuenouveauxdelits.hautetfort.com/delits-buissonniers/
à commander aux éditions NOUVEAUX DÉLITS
10 € + port 3 €
Règlement par chèque ou virement
Nouveaux Délits 79 - Novembre 2024 - ISSN : 1761-6530 - Dépôt légal : à parution - Imprimé sur papier recyclé et diffusé par l’Association Nouveaux Délits - Coupable responsable : Cathy Garcia Canalès - Illustrateur : Archibald Aki - Correcteur : Élisée Bec
http://larevuenouveauxdelits.hautetfort.com
10:02 Publié dans * LA REVUE NOUVEAUX DÉLITS * | Lien permanent | Commentaires (0)
20/09/2024
EN TRANSIT
!!!
ATTENTION ! EN RAISON DE CIRCONSTANCES EXCEPTIONNELLES, LE NUMÉRO 79 DE LA REVUE, CENSÉ SORTIR EN OCTOBRE, SORTIRA EN NOVEMBRE ET NOUVEAUX DÉLITS CHANGE ÉGALEMENT D'ADRESSE POSTALE.
PLUS D'INFOS PAR MAIL BIENTÔT.
19:06 Publié dans * LA REVUE NOUVEAUX DÉLITS * | Lien permanent | Commentaires (0)
01/04/2024
Revue Nouveaux Délits n°78
Cet édito ne m’est pas aisé car j’ai perdu les mots. Cela arrive et ce n’est pas grave même si la cause en est un excès de maux qui dépasse la capacité — même pour une poète bien noire comme je peux l’être — d’assimilation et de transmutation, et ce n’est pas la démence épuisante des décideurs du monde qui va me faire retrouver l’art des mots pirouettes.
J’ai perdu les mots mais les silences font des trous dans le temps, plongent au plus profond de sources insoupçonnées et ramènent dans leurs filets tendus à vif, une poignée de sable : l’essence de soi et des vibrations qui tournent autour des anciens mots, forment un tourbillon et les décapent jusqu’à l’os. Le reste est à brûler, brûler pour renaître, libre des mots radotés, des mots enkystés, des mots qui nous entravent, nous enferment dans les cachots de nos histoires.
Et après le labeur des silences, viendront les mots nouveaux, les mots graines.
CGC
Toute parole est là pour séduire la mort.
Anne Jullien
AU SOMMAIRE
Délits de poésie :
Jean-Jacques Camy
A. Celnetz, poèmes du temps de la Quarantaine
Alain Lasverne, Rue Révolution
Yve Bressande
Ahmed Elalfy
Marine Giangregorio
Estelle Cantala, Bain de nuit – 4 au champ (extrait)
Délits d’(in)citations, l’écho au fond du puits au-dessus duquel tout poème se penche. Et vous trouverez le bulletin de complicité au fond en sortant toujours émerveillé de trouver encore et encore lui aussi un écho parmi vous.
Illustratrice : Alissa Thor
« Je peins pour que vous vous arrêtiez, pour aller vers vous, pour faire face. Je peins pour que les mots viennent, et la douceur, et la violence, et les corps tout ensemble. Je peins pour que quelque chose se passe. Quelque chose entre nous, d’intime et de sauvage. »
Son site : https://alissathor.wixsite.com/alissathor
fleurs de prunier blanches
et cette nuit qui devient
la lueur de l'aube
Buson
*
Le 7e délit buissonnier est sorti en février !
J’avais en moi
L’appui sans faille d’un ami
Le temps
Il m’a tenu la porte ouverte
Appris à voir à dire
À deviner et à comprendre
Il m’a tenu la tête droite
Lorsque j’ai traversé les corridors du vent
M’a appris à tisser le sombre avec le clair
Tisser le doux avec l’amer
Il m’apporte aujourd’hui
Son chemin de lumière
Les ombres et les anges
Enfin réconciliés.
Josette Soulas Moyes est née le 25 décembre 1942. Vous avez pu la lire pour sa toute première publication dans le n° 76 en octobre dernier et c’est une immense émotion et une immense joie, pour moi comme pour elle, d’avoir pu donner naissance à ce recueil magnifique.
Illustrations originales de Philippe Chevillard
28 pages agrafées, tirage numéroté sur papier 100 % recyclé
10 € + 3 € de port à commander à l’Association Nouveau Délits
Nouveaux Délits 78 - Avril 2024 - ISSN : 1761-6530 - Dépôt légal : à parution - Imprimée sur papier recyclé et diffusée par l’Association Nouveaux Délits - Femme orchestre : Cathy Garcia Canalès Illustratrice : Alissa Thor Correcteur : Élisée Bec — http://larevuenouveauxdelits.hautetfort.com
19:32 Publié dans * LA REVUE NOUVEAUX DÉLITS * | Lien permanent | Commentaires (0)
COLLECTION CARTES-POÈMES "ORACLES" - mise à jour régulière
Une collection de poésie hors norme, des pièces uniques fabriquées avec de l'inspiration spontanée, du papier, de la colle & des ciseaux : à l'époque du tout virtuel, décalage revendiqué !
Un poème unique de Cathy Garcia Canalès, fruit spontané d'une contrainte que l'auteur s'impose à elle-même.
Ce sont des cartes doubles (qui s'ouvrent donc) au format 10,5 x 15 cm, chacune est signée et numérotée. Elles sont disponibles à la pièce ou sous forme d'abonnement : une carte par mois pendant 6 mois ou un an :
10 € à la pièce port compris
Abonnement soutien 6 mois : 50 €
Abonnement soutien 12 mois : 80 €
Elles sont vendues en soutien à l'association.
à réserver à : nouveauxdelits.editions@sfr.fr
Vous pouvez voir et choisir ci-dessous parmi les cartes de la collection disponibles :
réservée
réservée
réservée
réservée
réservée
réservée
réservée
réservée
réservée
réservé
réservée
réservée
réservée
réservée
réservée
réservée
réservée
réservée
hors série réservée
réservée
réservée
réservée
réservée
réservée
réservée
réservée
réservée
réservée
réservée
réservée
réservée
réservée
réservée
réservée
hors série
réservée
réservée
réservée
réservée
réservée
réservée
réservée
réservée
à suivre...............
19:32 Publié dans CARTES "NOUVEAUX DÉLITS" | Lien permanent | Commentaires (0)
30/01/2024
Avis de parution : Des ombres et des anges de Josette Soulas Moyes, délit buissonnier n°7
cliquez sur l'image pour l'agrandir
J’avais en moi
L’appui sans faille d’un ami
Le temps
Il m’a tenu la porte ouverte
Appris à voir à dire
À deviner et à comprendre
Il m’a tenu la tête droite
Lorsque j’ai traversé les corridors du vent
M’a appris à tisser le sombre avec le clair
Tisser le doux avec l’amer
Il m’apporte aujourd’hui
Son chemin de lumière
Les ombres et les anges
Enfin réconciliés.
L’auteur :
Josette Soulas Moyes est née le 25 décembre 1942, dans une banlieue proche de Paris, Issy-les-Moulineaux, mais le changement de vie de sa mère l’amena en Normandie, à l’âge de quatre ans. Elle n’a jamais été publiée, mais a toujours gardé un contact avec l’écriture, « petits papiers », porteurs de poèmes et d’histoires courtes, perdus, déchirés, retrouvés… Elle a suivi plusieurs ateliers d’écriture et depuis sa retraite, elle a consacré plus de temps et de travail à l’écriture. Elle a formulé, d’une façon qui l’a surprise elle-même, l’enjeu que représente ce chemin : « se réconcilier avec sa vie ». Sa vie, elle la partage entre l’Alsace (Strasbourg) et la Provence (Vaucluse-Ventoux).
L’illustrateur, Philippe Chevillard
« Auteur de BD amateur et illustrateur amateur, je consacre une partie de mon temps à la création de courtes bandes dessinées et l'illustration de textes d'auteurs pour des revues, recueils de poésie, ou affiches. Mes dessins ont été publiés aux éditions Jacques Flament, éditions des embruns, éditions Lamiroy, dans les distributeurs BDs de Short édition, ainsi que dans divers fanzines, recueils, et revues littéraires tels que : Traction Brabant, Le Soc, Le coquelicot, Poétisthme, Soleil Hirsute, La piscine, L’imagineur, L’utopie, Présences d’esprits, Lichen, Hélas, Opuscule, L’Ampoule, Caractère … »
https://philippechevillard.fr/
*
28 pages agrafées
tirage numéroté
imprimé sur papier 90 g & 250 g calcaire
100 % recyclé
10 €
Dépôt légal : février 2024 - ISSN : 2556-0026
http://larevuenouveauxdelits.hautetfort.com
*
Délits buissonniers
est une collection de tirés à part
de la revue Nouveaux Délits
Vous pouvez lire Josette Soulas Moyes
dans le numéro 46 (octobre 2023)
13:51 Publié dans *LES LIVRES* | Lien permanent | Commentaires (0)
01/01/2024
Revue Nouveaux Délits numéro 77
Aucune vie ne ressemble à une autre et la douleur n’est pas toujours visible, quantifiable, sauf quand elle est si collective qu’on ne peut plus l’ignorer. Aucune vie ne ressemble à une autre, certaines sont tellement pleines de ces épreuves qui jettent à terre, rouent de tant de coups que cela semble n’avoir plus aucun sens. Les épreuves cependant qui nous tordent, nous forgent de l’intérieur jusqu’à parfois toucher la grâce. Toujours au bord pourtant de basculer, grâce ou folie, la frontière est si fine. En ce début d’année où il est de coutume de souhaiter et s’entre souhaiter, mes pensées vont vers toutes celles et ceux qui souffrent dans leurs corps, dans leurs têtes, dans leur vies, dans le corps des êtres qui leur sont chers. Mes pensées se ruent vers celles et ceux qui vivent dans la peur, la terreur, l’horreur, celles et ceux qui sont accablé-e-s par les injustices, celles et ceux qui éprouvent une solitude inhumaine, celles et ceux qui ont le cœur en miettes, l’âme mutilée, celles et ceux qui sont oubli-é-e-s, piétiné-e-s, humili-é-e-s, écrasé-e-s, broyé-e-s, perdu-e-s, poussières… Et je me souhaite — car qui suis-je pour dire à d’autres ce qui leur est nécessaire ? — je me souhaite, donc, le courage de garder dignité quoiqu’il arrive et le sens du respect, la volonté d’être juste, d’accepter ce qui en moi est fragile et blessé, ce qui chemine dans les ténèbres et la force d’endurer ce qui me tord, me forge, me polit et qui, peut-être à la longue, finira par me sublimer. Aucune vie ne ressemble à une autre mais la vie est une seule et même énergie qui nous traverse, nous anime, qui que nous soyons, où que nous soyons : humains, animaux, végétaux et même, à leur façon, les pierres de cette Terre qui n’en peut plus de nous. C’est ce que je ressens au plus profond de moi. Tout est vibration, tout porte un message alors je voudrais veiller toujours mieux à celui que moi-même je porte et transmets à travers mes pensées, mes choix, mes actions, mes mots, mes cellules… Veiller sur les causes car il est toujours trop tard quand il s’agit de réparer de néfastes conséquences… J’essaie de ne pas me décourager trop vite ou trop longtemps. Aucune vie ne ressemble à une autre, que chacune soit belle et sereine comme un lever de soleil, un chant d’oiseau à la nuit tombée, un vin d’amour à partager.
CGC
Étant donné que nous avons des cellules qui sont les filles des premières cellules de la vie, nous avons en nous de façon singulière toute l'histoire de la vie... nous avons l'univers en nous.
Edgar Morin
AU SOMMAIRE
Délits de poésie :
ᕱ Michel Abécassis
ᕱ Alain Flayac
ᕱ Judith
ᕱ Alexandre Poncin
ᕱ Erwan Gourmelen
ᕱ Marianne Duriez
ᕱ Oriane Barbey
Résonance (profonde) : Kogis, le chemin des pierres qui parlent, Éric Julien (Actes sud, coll. Voix de la Terre, 2022).
Délits d’(in)citations au coin des pages en réflexion. Vous trouverez le bulletin de complicité toujours au fond en sortant avec des étoiles plein les poches !
Grâce à vous, abonné-es et lectrices, lecteurs d’un numéro ou deux, il résiste aux tempêtes inflationnistes et vous en remercie chaleureusement !
Illustratrice : Corinne Pluchart
cheminant toujours en poésie, en bleu, en indicible. Pas de langue autre qu'en poésie. Et la peinture pour la chair, la vibration et la légèreté. Et toujours en terre bretonne.
*
Bon à savoir : la revue Nouveaux Délits utilise l’écriture inclusive (qui ne portait pas encore de nom mais existait déjà) depuis au moins le n°42, c’est-à-dire avril 2012…
Même dans les périodes les plus sombres, nous sommes en droit d’attendre une certaine lumière. Et il est très probable qu’elle ne viendra pas tant de théories ou de concepts, mais de la lumière incertaine, vacillante, souvent faible, que certains hommes et femmes, au cours de leur vie et de leur travail, auront allumée dans toutes sortes de circonstances, la répandant sur le temps qu’il leur a été donné de passer sur terre.
Hannah Arendt
Refaat Al Areer, dernier poème
Si je dois mourir
tu dois vivre
pour raconter mon histoire
pour vendre mes effets
et acheter une étoffe
et quelques ficelles
(une étoffe blanche avec une longue traîne)
pour qu'un enfant quelque part à Gaza
en regardant le paradis dans les yeux
guettant son père parti dans un brasier
sans dire adieu à personne
pas même à sa chair
pas même à lui-même
voie le cerf-volant, mon cerf-volant tout là-haut
que tu auras fabriqué, volant tout là-haut
et pense un instant qu'un ange est là
ramenant l'amour
Si je dois mourir
fais que cela apporte de l'espoir
que ce soit un conte
Refaat Al Areer, poète palestinien, professeur de littérature anglaise, mort à Gaza sous les bombes dans la nuit du 7 au 8 décembre.
NON À LA GUERRE, À TOUTES LES GUERRES ! STOP !
Nouveaux Délits 77 - Janvier 2024 - ISSN : 1761-6530 - Dépôt légal : à parution - Imprimée sur papier recyclé et diffusée par l’Association Nouveaux Délits Coupable responsable : Cathy Garcia Canalès Illustrateur : Corinne Pluchart Correcteur : Élisée Bec
15:12 Publié dans * LA REVUE NOUVEAUX DÉLITS * | Lien permanent | Commentaires (0)
08/11/2023
Revue Nouveaux Délits - Numéro 76 (extraits)
Quelques extraits de ce numéro sorti en octobre 2023, avec des textes de Sandrine Davin, Jean-Louis Clarac, Amandine Gouttefarde-Rousseau, Alain Nouvel, Josette Soulas Moyes, Bruno Giffard, Cathy Garcia Canalès & un poème d'Abdellatif Laâbi. Morceaux choisis et lus par Cathy Garcia Canalès.
En savoir plus : http://larevuenouveauxdelits.hautetfort.com/
20:26 Publié dans * LA REVUE NOUVEAUX DÉLITS * | Lien permanent | Commentaires (0)