lundi 20 avril 2009

A.



expo GRIM TEAM jusqu'au 16 mai. Galerie ouverte du lun au sam de 16h.à 19h et sur rendez-vous 
(Tel : 0659016097 ). Nocturne chaque vendredi de 21h à 1h. GALERIE A _ 27 rue Raze 33 300 Bordeaux

Au début des années 1990 Paris connait un phénomène de type nouveau : le writing. Armés de bombes et de marqueurs de nombreux jeunes "tatouent" la capitale de leurs signatures. Parmi eux Chaze et Oeno s' « attaquent » à la prestigieuse station Louvre. Suite à cela ont lieu une série d'interpellations et la législation se durcit vis à vis du graffiti. Malgré de fortes peines leur motivation reste intacte, ils décident de mieux se structurer et de fonder un nouveau groupe, ainsi verra le jour le GT crew ou Grim Team. Composé de membres très différents venant de plusieurs pays il constituera un des fers de lance de la mouvance graffiti en France, inspirant beaucoup de writers. A l'avant garde de la culture de rue, les grims influent tant par la quantité que par la qualité de leur production. Ses membres, sont beatmakers : Oeno (plus connu sous le pseudonyme de JR.EWing de la Cliqua), Grimy Kid ; créateurs de marques : Creez avec Wrung et Dize avec Weside ; rappeurs : Pro aka Profecy ; photographe de stars : Armen ...

Aujourd'hui constituée d'une trentaine de membres la Grim Team continue de marquer d'une empreinte indélébile la scéne urbaine française et internationale.










S.C.I.E.N.C.E.P.O



B.L.O.C.K



pix by Siro

jeudi 2 avril 2009

L.O.K.I.S.S

Graffiti : une culture suicidaire, par Lokiss
TAG au Grand Palais - inutile d’aller voir. En parler sans même regarder. (Tag verbal)

Le tableau est trop beau. Vous avez d’un côté l’hypermarché Warhol, de l’autre la supervision de Christine Albanel qui s’est faite connaître récemment dans le domaine des modes d’expressions libertaires genre Hadopi, et une conjoncture de crise politique et morale. Au beau milieu du cadre et de ce haut lieu de la culture suburbaine qu’est le Grand Palais, on trouve un motif anachronique et livide : l’exposition TAG.
Le panorama est emblématique de ce que le « Times » appelait « la mort de la culture française ». Même si pour TAG, le champ est international, la vision est clairement française. Et culturellement morbide.

Le Grand Palais. « La Rue » en octobre 2006. Renaud Donnedieu de Vabres, ministre de la Culture et de la Communication.

REFRAIN 1er jet : j’ai refusé catégoriquement l’invitation mais mon nom est apparu sur le site web et certaines publications de l’exposition.

Je me paraphrase : la portée complaisamment simpliste et démagogique de cette manifestation me choquait. Voir mon nom participer à cette opération qui n’échappait ni à la caricature artistique, ni à la bouffonnerie politique m’était désagréable. Cette foire aux bestiaux, en plus d’être rétrograde, faisait des recoupements culturels qui démontrent, si le besoin existait encore, la méconnaissance absolue de la culture graffiti ou suburbaine et d’un opportunisme social assez nauséabond.
Quant aux interdits, malgré cette orgueilleuse façade, ils restent et resteront les mêmes. Tu fais où on te dit de faire. Ne commencera pas ici le laborieux état des lieux des relations entre les autorités et la scène graffiti française. Ou il faudrait démarrer par la base : la particularité très française de détruire sinon réprimer ce qu’elle ne cadre pas, et de n’aimer que ce qu’elle peut s’approprier voire, comme ici, récupérer. Le musée Branly, à sa manière, témoigne du même particularisme. On ne regarde que mieux ce que l’on peut mettre sous vitrine : un zoo passé à la Javel.
Nous avons rétabli les « indigènes » dans leurs droits. Il était temps. Rétablissons-nous ici les cultures de banlieue - autre raccourci imbécile - dans leur droit de représentation ? Si oui, quand va-t-on payer les arriérés de pension ? Car pour ce qui est du graffiti, cela fait longtemps que l’emblématique - Karcher - s’est déchaîné contre lui. Et cela ne s’arrêtera jamais. Jamais.

Le Grand Palais. TAG - Collection Gallizia - 27 mars-26 avril 2009 - Christine Albanel, ministre de la Culture et de la Communication.

Retour sur investissement évidemment désintéressé, Monsieur Gallizia nous vend « TAG » (et revend un peu de son anonymat absolu dans le domaine de la création architecturale). Une collection de 150 graffiti-artistes ayant travaillé sur le thème de L’amour. J’en suis d’avance ému. Ah l’amour est rare en ces temps de crise. Merci. Le graffiti est souvent utilisé comme pompier social, alors qu’il devienne une pompe d’amour HEIN !!?

Merci Monsieur Gallizia. Merci encore. Le tableau est trop beau. Il n’y a aucune limite au grotesque, à l’emphase vide, à l’architecture du néant. Merci Monsieur Kaeppelin délégué aux arts plastiques pour votre texte publié dans le dossier de presse, rédigé il y a 20 ans, mais laissé dans un tiroir en attendant un gouvernement plus enclin à libérer les cultures souterraines.
AH ? C’était écrit hier ? Ah vous y étiez pas ? Ah. Peur de rentrer dans les terrains vagues ? Ah.
Merci Henry (Chalfant), le photographe mythique des bibles « Subway Art » et « Spray Can Art », d’apporter ton sceau à cette farce.
Merci pour tes compliments à mon propos dans le documentaire « Writers » (Résistance Films). Je ne les mérite pas. Lokiss c’est un gros TOY. Et toi tu ne mérites pas davantage cette retraite anticipée et moribonde, que te paient ces dresseurs de caniches. Merci aux artistes, on se connaît tous HEIN !!? Merci de votre Collaboration. Tout ça pour ça ? HEIN !!?

REFRAIN 2ème jet : j’ai refusé catégoriquement la commande d’une œuvre sur toile et l’invitation de TAG.

Je m’explique. Je vous jure, ce sera bref. Un peu sanguin, ok, mais bon du graffiti sans sang ni sperme, autant l’effacer. Un graffiti, comme je le conçois, et comme je l’ai toujours peint, c’est du slogan qui tâche, c’est guerrier, c’est arrogant, c’est mégalomane, c’est sexuel, c’est haineux – TOUT SAUF L’AMOUR HEIN !!? – c’est la mise à l’amende des ennemis, des rivaux, du spectateur, de l’environnement, de la police, de la propriété, des limites du support, des limites de la légalité mentale et judiciaire, de sa propre intemporalité.

Avez-vous oublié que le graffiti est rentré dans le code pénal ? Que l’on va en prison pour ça ? Que le célèbre Azyle attend son procès que lui a collé la RATP ? PAR AMOUR HEIN !!? L’avez-vous déjà oublié !?! HEIN !!?

Ok, dans cet univers urbain qui ne cesse de rétrécir son champ de possibles, que l’on légifère à tour de bras, que l’on contrôle, que l’on surveille à la méga cam, que l’on nettoie culturellement pour le livrer à sa véritable vocation commerciale et publicitaire. Ok, dans tout ça, le graffiti reste the last buzz qui fait bander le Tout Paris – tous les cinq ans environ depuis 25 ans -qui veut la jouer canaille. On connaît la musique. Faut croire que l’on ne s’en lasse pas. Même de mon refrain.

On organise un Barnum et on veut exposer l’extrême dynamique de la culture graffiti. C’est vrai que dégueuler sans discernement le tout et n’importe quoi d’une culture, sur un support matériel et temporel auquel il ne s’est jamais destiné, ça aide à la légitimer, HEIN !!? ça aide à le vendre en tous les cas. Pas d’art sans objet HEIN !!?
Mais c’est « spectaculé », alors vive le cirque urbain. Tant que l’on marche dans les clous et que l’on tape dans l’esbrouffe en creux…et que ça bave pas partout… le ministère se félicite de ce magnifique élan créatif.
PAR AMOUR HEIN !!?

Je m’explique.
Laconiquement, genre insupportable donneur de leçons, ça ferait ça (je me recopie) :
Le graffiti est le champ d’action d’individus libérés des contraintes sociales et collectives. Le peintre urbain, puisqu’il faut bien lui donner un nom, et non une appellation réductrice et labélisée « banlieue », est un être affranchi. Il se remplit de sa seule individualité et ose le gueuler avec des couleurs criardes, avec un langage seul connu de lui et une aversion pour les autres qui est immédiate et brutale.
Par aversion, j’exprime simplement la manière dont son œuvre est reçue. Mais omettre la rage dans le geste d’un peintre urbain, c’est un peu se laver les dents avant d’embrasser. Le graffiti est une tumeur sur un tissu urbain quadrillé, encadré, régi par la grande loi de l’ordre social. Celui même censé ici, rassurer le passant, là, sécuriser le passager. Le graffiti est une griffure ou la révélation d’une faille, là où tout devrait être lisse et consensuel. A celui qui le voit ou qui l’affronte du regard, le graffiti est le rappel ou plus encore l’avertissement de sa propre nullité en tant qu’individu libre, en tant que membre actif d’une société qui semble mieux connaître que quiconque ce qui est bon pour lui, quitte à opprimer certaines des pulsions à se détacher de la meute. « Le vert turquoise des sièges associé à la tenture des murs oranges, c’est bon pour toi. Quitte à les vomir quand tu rentres chez toi. La saignée publicitaire aussi. C’est du tout bon pour toi, et pour nous. » Ça s’intègre…
Le graffiti, c’est ce qui ne devrait pas être et qui est inexorablement. Il prend possession d’un territoire et en dépossède qui de droit. Un kidnapping volontaire mais indéterminé car le graffiti est basé sur un processus interactif. Le graffiti tente d’envahir une surface dont il n’est pas propriétaire. Il recouvre, affirme une personnalité, aliène celui qui possède comme celui qui regarde. En retour, celui qui possède ou regarde, peut détruire, effacer ou recouvrir d’un autre graffiti l’œuvre de départ. A ce niveau, le graffiti suit un processus génératif qui prolonge autant sa dimension temporelle - son caractère éphémère est un contresens - que son champ créatif.
Elément subversif sans idéologie sinon celle du « moi tout puissant », du « moi vengeur ». Un truc incernable, intraduisible dont on ne retient, au-delà de l’apparence compilatoire et jouissive, que la violation visuelle, chaotique, incontrôlable, que l’hyperviolente cassure de la cellule de transport, de sa mise en péril autant que celle du résigné.
Le graffiti dissout l’état. L’état des choses et l’Etat en tant qu’entité de pouvoir. Se répandant sur la ligne, le graffiti brise la ligne « classique », foudroie les parallèles, amène le désordre là où tout se met en rang et pas une tête qui dépasse. Sinon le SDF, mais lui… il est par terre.
Le graffiti c’est l’urgence, pas plus de théorie. C’est une barricade que l’on monte et que l’on abandonne pour en recréer une autre à son extrême opposé. Pas plus de pensée qu’un truc irréfléchi. La pulsion, c’est la nécessité. L’acte, c’est la politique. Et au-delà, je finirai par prétendre, le graffiti c’est l’inconscience politique.

Je conclue.
Coller 150 artisans à peindre du folklore sur 300 toiles aux dimensions contraintes, tient de l’imposture, et pire, contredit ce qu’il est censé sublimer. On ne réduit ni cristallise le champ naturel du graffiti au risque de le tuer. Et la démagogie bien connue de prétendre que donner une scène au graffiti c’est aider à changer le regard des gens est pathétique. Le graffiti se nourrit de son aliénation, trouve son talent dans sa violation des codes. Un vice qui ne s’illumine que lorsqu’il franchit un interdit.
Et finalement HEIN !!? le graffiti, c’est pas de l’art car c’est de l’anti système. Système qui qualifie ce qui est de l’art et ce qui n’en est pas justement. C’est de l’activisme décadré. Le graffiti, c’est ce que l’on veut à vrai dire. OK !! MAIS TOUT SAUF ÇA ! Dans cinq ans, on essaiera encore une fois de le mettre en boîte. L’opportunisme du Spectacle n’a pas de limite.

Voilà pourquoi j’ai refusé l’invitation. Bravo à ceux qui l’ont accepté. Tout en sachant… car ils savent ! Je ne suis pas exempt de compromissions inévitables mais là… LÀ… NON.
En tous les cas, voilà pourquoi il serait temps de passer à autre chose, de donner dans le post-post-neo-post-post graffiti par exemple. Comme partout en Europe. Sauf… Allez où … allez ! En France…
On va tâcher de changer la donne dans les temps à venir. Compter sur Emosmos. Car évidemment que la culture Graffiti est montrable et superbement intéressante MAIS…

LOKISS – Sons of the Gun PAR AMOUR HEIN !!?

PS : j’ai invité Monsieur Gallizia à venir polémiquer avec moi sous la forme d’une interview vidéo. Il n’a pas donné suite malgré un accord de départ. Merci.

lundi 23 mars 2009

T.A.G

Rassemblées par l'architecte Alain-Dominique Gallizia, 300 œuvres des plus « grands » du T.A.G. (tag and graf) s'harmonisent aux murs bruts de la galerie, constituant le plus important témoignage de l'art de la rue sur plus de trois générations.





Le "street art" quitte la rue pour le Grand Palais à Paris
Il y a 1 jour
PARIS (AFP) — Le "street art", connu aussi sous le nom de tag, graffiti, urban art, etc, était à sa naissance, il y a 40 ans à New York, un art rebelle. Les taggeurs ont depuis investi galeries et salles de ventes, et s'offrent jusqu'à 26 avril, les cimaises du Grand Palais à Paris.
Le graff est un "art éphémère", dit Alain-Dominique Gallizia, "j'ai voulu faire un recueil d'oeuvres et les mettre à l'abri du temps", dit à l'AFP cet architecte, alors que s'ouvre vendredi "le TAG au Grand Palais", une exposition de sa collection réunie depuis trois ans.
Quelque 150 oeuvres signées de 150 artistes, pour la plupart des Etats-Unis et de France, sont exposées dans une galerie du Grand Palais dont les murs, en attente de rénovation, collent parfaitement au thème.
Les graffeurs s'appellent de leurs drôles de noms, Ghost, Fist, Reso, Lek, Quik, Blade, Oeno, Take 5, DIze, Psyckoze, Fenx, Jaye, Wire, Dead, du temps où les pseudonymes étaient rendus nécessaires par le travail clandestin du taggeur sur sa rame de métro.
Quelques uns sont des figures quasi mythiques du monde du graff, souvent américains, et aujourd'hui âgés de 50 ou 60 ans: Rammellzee, qui se promène en tenue de camouflage et masqué, Toxic, un ami de Jean-Michel Basquiat mort en 1988, Seen, pionnier du mouvement dont le corps est couvert de tatouages.
Ils ont tous commencé à onze, douze ou treize ans, à signer leurs noms sur les murs ou les parapets des métros, pour sortir de l'anonymat, de leur condition de jeune défavorisé, de la tristesse de leurs quartiers.











Les “mardis du Grand Palais” Dans les coulisses du T.A.G le 17 mars
Filed under conférence, entrée libre
Les mardis du Grand Palais proposent une soirée de conférence-débat le 17 mars 2009, de 18h30 à 20h : “Dans les coulisses du T.A.G au Grand Palais”.

Il s’agit d’une rencontre avec les acteurs de « Tag and Graff », l’exposition unique de tags et de graffs venant du monde entier que le Grand Palais accueille du 27 mars au 26 avril 2009.

Avec Alain-Dominique Gallizia, architecte et collectionneur, commissaire de l’exposition, Fenix et Dize, graffeurs, et Bruno Laforestrie, directeur de la radio Générations. Modérateur : Jean-Manuel Massenya, journaliste de Générations

- Les mardis du Grand Palais, 18h30-20h.

- Entrée libre sur inscription préalable : 01 56 43 30 87 du lundi au mercredi - mardis@grandpalais.fr
- Grand Palais, salle de projection, accès par la rotonde Alexandre-III, à l’angle de l’avenue Winston-Churchill et le Cours-la-Reine, 75008 Paris





















Exposition unique de 300 œuvres des plus grands artistes du monde entier.

Recueillie par Alain-Dominique Gallizia, architecte et collectionneur passionné, auprès de 150 artistes taggeurs et graffeurs du monde entier, cette collection est une première mondiale. Elle constitue le plus important témoignage de cet art éphémère sur plus de trois générations.



Alain-Dominique Gallizia, architecte passionné de graffiti, ayant grandi entre Paris et la Provence, ouvre en 1984 son agence à Boulogne, spécialisée dans les maisons particulières de clients le plus souvent collectionneurs. C’est en croisant un jour un artiste travaillant sur la palissade de son chantier qu’il décide de collecter les empreintes de cet art éphémère de la rue en invitant les artistes à laisser leur trace dans l’histoire sur une double toile à jamais conservée.



300 oeuvres des plus grands graffeurs internationaux

En commandant des oeuvres aux plus grands artistes-graffeurs, Alain-Dominique Gallizia a constitué et continue de réunir le plus important témoignage peint de cet art jusque là éphémère. 300 tableaux ont ainsi été recueillis dans le cadre de ce projet unique dans l’histoire de l’Art, présenté au Grand Palais en première mondiale. De la rue au Grand Palais… Pour la première fois, « l’Art Sauvage » s’expose au sein d’une institution culturelle à Paris, dans le nouvel espace de la galerie sud-est en restauration située au 1er étage, autour de la nef. D’une surface de 700 m2 cet espace offre un volume exceptionnel sous verrière.

Les 300 oeuvres réunies pour cette exposition sont le fruit des rencontres entre les plus grands artistes du T.A.G. (Tag And Graff) et Alain-Dominique Gallizia, lancé depuis trois ans dans cette quête permanente du dernier art né au XXème siècle. Elles révèlent la volonté des artistes, pleinement impliqués dans le projet, de laisser dans l’histoire une trace indélébile de leur talent.

Les toiles ont toutes été réalisées selon un même principe de triple unité : Un même format (une double toile horizontale de 60x 180 cm), un même thème (la signature de l’artiste à gauche et un sujet libre sur l’Amour à droite) et, si possible, un même lieu ouvert aux artistes : l’atelier d’Alain-Dominique Gallizia à Boulogne-Billancourt. L’objectif, un peu fou, est de recueillir, en instantané et pour toujours, l’empreinte comparative, à la fois esthétique et historique, de ce mouvement. Cette collection témoigne de l’énergie de la rue où s’expriment toutes les nationalités, depuis les pionniers américains et les incontournables Européens jusqu’aux générations émergentes de Corée (Reach), d’Iran (Isba) ou du Brésil (Nunca). Lettres bulles, nuages ou bâtons, signatures chromées, personnages de bande dessinée détournés ou « free-style », les toiles présentées au Grand Palais offrent un panorama unique et varié de styles et de couleurs.



Né aux Etats-Unis dans les années 60, le Tag, simple signature faite du nom (surnom ou pseudo de son auteur auquel était accolé le numéro de sa rue Stayhigh149, Tracy 168 et bien d’autres) apparaît au grand public le 21 juillet 1971, lors de l’interview fondatrice de Taki 183 au « New York Times ». Aux lettres simplement dessinées du Tag, va succéder le Graff, peint à la bombe, véritable champ d’investigation d’une nouvelle calligraphie, défi culturel mondial et compétition artistique acharnée.

De retour de New York en 1983, Bando importe cet art en France en inscrivant son nom sur les murs du quartier de la rue du Bac, berceau du T.A.G parisien. Les murs dressés ou délaissés par la ville, de la station de métro Stalingrad aux palissades du Louvre, se recouvrent rapidement des peintures de Skki, Jayone, Spirit, Psyckoze et bien d’autres.



TAKI 183
Américain

Tout à l’origine du mouvement, Taki 183 est considéré comme le pionnier du Tag. Jeune coursier grec, il écrit son nom (son diminutif) auquel il accole le numéro de sa rue (183) sur tous les immeubles qu’il livre.
Intrigué par ce phénomène, le New-York Times réalise en 1971 la première interview fondatrice ce mouvement.
Au sommet de sa notoriété, Taki disparaît et le double toile faite pour cette collection est la seule peinte par cet artiste.



SEEN
Américain

Légende vivante du graffiti, SEEN n’a jamais cessé d’être un artiste depuis la fin des années 70. Cet américain d’origine italienne est connu pour sa créativité et son innovation dans les lettrages. Il a peint des centaines de trains à New-York et est l’un des héros du film Style Wars, réalisé en 1982 par Henry Chalfant et Tony Silver. SEEN reste aujourd’hui une icône du graffiti américain admiré par toutes les générations.

PHASE 2
Américain

Phase 2 est une des plus fortes personnalités de cet art.
On lui doit à la fois le mélange des styles (Musique, rap et danse) propre au mouvement Hip-Hop mais aussi le style « Bubble » et le « Wild style ». Ces toiles sont peu nombreuses et c’est la seule œuvre de la collection dont les deux parties de la toile ont été faites à un an d’intervalle !

BANDO
Français

Précurseur du graffiti en France au début des années 1980, il a fait le pont entre les Etats-Unis et l’Europe. A Paris, il fonde le groupe Bomb Squad 2 et écume la rue du bac et le boulevard Saint Germain, berceau du tag héxagonal.
C’est un artiste avant tout, à la toile percutante et au lettrage précis et net. Econome en couleurs et en moyen, Bando recherche avant tout l’efficacité. « Ce que j’aime dans le graffiti c’est la simplicité. Ses toiles sont très rares et oscillent entre lettrage minimaliste et vagues de couleurs vives.

Et aussi :

POPAY (France) - LAZOU (France) - SHAKA (France) - GILBERT (France) - MARCEL (France) - JONONE (Etats-Unis) - MYRE (Etats-Unis) - KONGO (France) - UNO (France) - BACOU (France) - VISION (France) - JAY one (France) - ILLIES (France) - DESZIO (France) - PBOY (France) - LACRIZ (France) - PSYCKOZE (France) - ASH (Danemark) - SKKI (Hollande) - MOZE (France) - HORFE (France) - NASCIO (France) - DARCO (France) - ECHO (France) - ALEXONE (France) - LEK (France) - TANC (France) - SUNSET (France) - TEURK (France) - T KID (Etats-Unis) - CREN (Allemagne) - JACE (France) - COPE 2 (Etats-Unis) - ZEKY (France) - L’ATLAS (France) - NATIVE (Etats-Unis) - ZEN 2 (Allemagne) - DASH (Etats-Unis) - WEN (Etats-Unis) - LOOMIT (Allemagne) - ZEBSTER (Allemagne) - WEST (Etats-Unis) - DOC arabica (Etats-Unis) - KET (Etats-Unis) - ASKEW (Nouvelle Zélande) - PART 1 (Etats-Unis) - WANE ONE (Etats-Unis) - SHARP (Etats-Unis) - MARKO 93 (France) - ATOME (Australie) - TRAFFIK (Australie) - EMI (Japon) - OTHER (Canada) - SWEN (France) - KEA (France) - MEAK (France) - KAYONE (France) - NEL (France) - JAYA (Etats-Unis) - BABOO (France) - TAKE 5 (Canada) - MICROBO (Italie) - QUIK (Etats-Unis) - WYRE (France) - DAZE (Etats-Unis) - RAMMELZEE (Etats-Unis) - LADY PINK (Etats-Unis) - SHOE (Hollande) - LADYK (France) - EZO (Etats-Unis) - DURO (Etats-Unis) - KEL First (Etats-Unis) - REVOLT (Etats-Unis) - CRASH (Etats-Unis) - ZEDZ (Hollande) - MIN (Etats-Unis) - BLADE (Etats-Unis) - FENX (France) - DIZE (France) - TRAN (France) - EYONE (France) - IZ THE WIZ (Etats-Unis) - CES (Etats-Unis) - KOOR (Etats-Unis) - SMITH (Etats-Unis) - CAP (Etats-Unis) - STAYHIGH (Etats-Unis) - MEO (Etats-Unis) - RCF One (France) - TAKI 183 (Etats-Unis) - PHASE 2 (Etats-Unis) - RIFF (Etats-Unis) - TEAM (Etats-Unis) - TOXIC (Etats-Unis) - SPIRIT (France) - BO 130 (Italie) - FIST (France) - NASTY (Suisse) - DEAD (Belgique) - FAUST (Etats-Unis) - CYCLE (Etats-Unis) - DEALYT (France) - RESO (France) - RAP (France) - GHOST (Etats-Unis) - DELTA 2 (Etats-Unis) - FREEDOM (Etats-Unis) - SHOCK 123 (Etats-Unis) - NOV (Etats-Unis) - MIKE GIANT (Etats-Unis) - CORNBREAD (Etats-Unis) - ISBA (Iran) - REACH (Taiwan) - TRACY 168 Etats-Unis) - JAYE (Autriche) - BANDO (France) - NOC (Etats-Unis) - NUNCA (Brésil) - FUZI (France) - SEEN (Etats-Unis) - KASE 2 (Etats-Unis) - MICO (Etats-Unis) - COMET (Etats-Unis) - BUTCH 2 (Etats-Unis) - SHUCK (France) - MISS17 (Etats-Unis) - AIS LAP (Chili) - DUSTER (Etats-Unis) - SWIZ (France) - MAC COY (Etats-Unis) - COCO 144 (Etats-Unis) - FLINT 707 (Etats-Unis) - SNAKE 131 (Etats-Unis) - CREEZ (France) - CLAW (Etats-Unis) - ROSY (Suisse) - FRIDRICKS (Islande) - AMAZE (Etats-Unis) - VULCAN (Etats-Unis) - MARE 139 (Etats-Unis) - DOZE GREEN (Etats-Unis) - UTAH (Etats-Unis) - SLICE (France) - TEACH (Angleterre)

Du 27 mars au 26 avril 2009 au Grand Palais (Galerie sud est, Porte H, avenue du Président Wilson)

De 11h00 à 19h00, nocturne le mercredi jusqu’à 23h00

Accès :
Métro : lignes 1, 9, 13 / Stations : Franklin-D.-Roosevelt, Champs-Elysées-Clemenceau
RER : lignes C / Stations : Invalides
Bus : lignes 28, 42, 52, 72, 73, 80, 83, 93

Tarifs :
Plein tarif : 5 €
Tarif réduit : 3 € (étudiants, demandeurs d’emploi)












































"Dans le graf, c'est toi qui fais ton histoire", dit Toxic, 44 ans, qui a choisi ce pseudonyme parce que "mon style était mortel", dit-il en riant. "J'étais un noir, pauvre, habitant le Bronx. J'ai trouvé mon nom, mon style et j'ai commencé à écrire mon histoire", ajoute-t-il.
Shuck, 38 ans, a découvert le graffiti en arrivant à Paris de Pointe-à-Pitre, où il avait été saisi par "le côté subversif" des slogans sur les murs.
Depuis, il a réalisé une installation pour le Palais Royal, exposé dans des musées, vendu une oeuvre pour les collections nationales. Les "musées ont besoin d'un coup de frais", dit-il.
Il est "acquis que le mouvement graffiti est un mouvement artistique", dit à l'AFP Nailia Nourkhaeva, directrice de la galerie Onega à Paris, spécialisée dans le street art. Depuis longtemps à New York, à Londres ou au Brésil. "En France, le mouvement prend de l'ampleur depuis deux ans", dit-elle.
C'est "un art qui évolue", renchérit M. Gallizia qui, pour en garder la mémoire, a demandé aux artistes de réaliser une oeuvre sur l'amour. "Comme dans l'art classique, il y a des courants, des maîtres, des écoles", dit-il, comme Taki, qui a inventé le tag, les maîtres du "wild style", aux lettres entrelacées, ou du "bubble", l'écriture un peu ronde.
Dans "l'esprit des gens, on pense encore vandalisme", dit Arnaud Oliveux, expert chez Artcurial qui a déjà organisé deux ventes sur ce thème, mais "il y a une vraie demande de la part des collectionneurs, notamment des jeunes qui ont grandi avec les graffitis sur les murs".






Le prix d'une oeuvre ancienne d'un artiste coté peut atteindre les 50.000 euros, une pièce plus récente dans les 15.000 ou 20.000.
La plupart des artistes font toujours le va et vient entre la rue et l'atelier. "Ils ont besoin de l'adrénaline du travail dans la rue",
dit Mme Nourkhaeva, "mais ils le font cette fois ouvertement", dit-elle.