vendredi 3 janvier 2014

Pretoria


Le Gautrain me dépose à la gare centrale de Pretoria. Je ne sais pas trop ce que je viens y faire, peut-être aller jeter un coup d'oeil au monument des Voortrekkers. Mais c'est la fin de la journée, les musées sont fermés, et je préfère me promener à pied dans Pretoria, la clinquante capitale des Afrikaners.


Que reste-t-il de Prétoria ? Une ville qui ressemble un peu au New-York des années 70 (tel que montré par le Nouvel Hollywood), une ville à l'architecture monumentale, quasi mussolinienne, toute à la gloire du peuple afrikaner, aujourd'hui un peu déclassée.


Les grandes artères offrent de belles perspectives, mais la ville est vide, à part quelques échoppes sur tréteaux au bord de la rue ou quelques supérettes bien peu achalandées qui donnent une touche presque kinoise à la capitale sud-africaine.


Le square de Paul Kruger est vaguement squatté par les pigeons, des familles défavorisées pique-niquent, et les enfants noirs grimpent sur les statues des héros boers.


La ville est vide, un peu crade, mais en même temps très belle dans la lumière rasante de la fin d'après-midi. Il y a des Africains francophones qui vendent des babioles au carrefour déserté, un type blanc, vieux, misérable, tatoué de la tête aux pieds qui ressemble à un personnage de Conrad Botes, une autre femme blanche, entre deux âges, édentée, qui me demande si je parle afrikaans et me supplie pour l'amour de dieu de lui donner quelques rands.


Pretoria n'est pas Johannesburg, tout au plus sa banlieue abandonnée, autrefois fierté du régime de l'apartheid triomphant, avec ses immenses immeubles, ses rues au cordeau. Pretoria n'est plus rien, et du coup, elle est beaucoup plus belle.


Cyclone


Bejisa s'approche de l'île, et cette atmosphère de pré-cyclone me remplit de joie. Je culpabilise, bien sûr, un cyclone ce n'est pas bien, mais l'"ambians Cyclone" c'est quelque chose, et je me souviens de ces longues journées et nuits de Hyacinthe, Firinga, Clotilda etc, les bougies, l'écoute du petit poste de radio, le bruit du vent, de la pluie, les arbres à terre, la peur que le plafond cède, ou la fenêtre, ou les volets, les feuillages partout, le sol détrempé, la sortie de la case après le passage, la nature sans dessus-dessous. Ah bon dié, la saison cyclone !


Je ne verrai rien de tout cela, Air Austral nous embarque un jour plus tôt, dernier vol avant fermeture de Gillot.

mercredi 11 décembre 2013

Promo Kanyar de Noël



Noël ! Noël ! On peut s'abonner pour 2014 à Kanyar à un prix pour ainsi dire dérisoire :

"Pour seulement 45 €, quelle que soit l’adresse de votre domicile dans le monde, vous recevrez directement chez vous, à parution, les numéros 3, 4 et 5 et leur marque-page. Ce tarif exceptionnel de souscription est valable jusqu’au 31 décembre prochain."

Toutes les infos sur le site de la revue Kanyar ou sur son bloc-notes.

mardi 10 décembre 2013

Letchis

Noël, saison des letchis.
Je serai à la Réunion. A la case.



Mark E. Smith, Bosphore



J'ai oublié de dire que je suis allé en Turquie et à Paris il y a un mois et demi.
A Paris, La Crainte (Emmanuelle B. de son vrai nom) m'a traîné voir The Fall à la Gaîté Lyrique. Ce n'est pas tant que je ne voulais pas y aller, ou que je déteste The Fall, mais il y a une sorte de passif entre Mark E. Smith et moi : pendant une période - celle où les copains vous faisaient des "compils" de rock sur K7 puis sur CD - Emmanuelle ne pouvait s'empêcher de me mettre d'office dans ses compiles un, deux, trois, quatre, dix morceaux de The Fall. A telle enseigne d'ailleurs, que je dois posséder à peu près la discographie complète des mancuniens sans avoir jamais de ma vie acheté un seul de leurs disques.
Bref, me voilà à la Gaîté Lyrique, où, au passage, je découvre une fresque des Bitterkomix en l'honneur de l'année de l'Afrique du Sud en France (c'était avant la mort de mon contemporain).


Mark E. Smith dernier des The Fall se fait accompagner d'un groupe relativement jeune, qui balance la sauce avec une quiétude admirable. Lui, il croasse, joue avec les consoles des musiciens, s’assoit derrière les  amplis, se relève, croasse derechef. Rien à dire, c'est vachement bien.
Au retour de Paris, comme à l'aller du reste, nous passons quelques jours à Istambul. Je vois le Bosphore, Sainte-Sophie, la Mosquée bleue, Topkapi, des portraits d'Ata Türk, la Corne d'Or. Je suis enchanté et je décide de me faire turc (ou en tout cas stambouliote).


Enfin, retour à Kin, c'était le jour de l'arrivée des auteurs du salon du livre.


dimanche 8 décembre 2013

Des limites du fétichisme

Lu sur Radio Okapi :

"Le rebelle connu sous le sobriquet « Le petit jésus », ancien chef d’état-major du groupe armé de Paul Sadala alias Morgan, est mort jeudi 5 décembre à la carrière d’or Kapiteni dans la réserve de Faune à Okapi de Mambasa. Selon plusieurs sources, il aurait succombé aux balles tirées par ses hommes à sa demande pour tester ses gris-gris sensés le rendre invulnérable."

jeudi 5 décembre 2013

Tata Madiba

Aujourd'hui, Nelson Mandela est mort. Il était le seul grand homme dont j'ai été le contemporain.