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Date de création : 26.05.2007
Dernière mise à jour : 10.02.2025
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retraite par répartition ou capitalisation ?

Publié le 10/02/2025 à 10:31 par vivelagauche Tags : sur base france place fond travail
retraite par répartition ou capitalisation ?

Dans le débat sur les retraites une question revient sans cesse : Faut-il introduire une part de capitalisation ?

Si on est de gauche, la réponse immédiate et sans appel est non car la capitalisation favorisera les riches et diminuera la solidarité entre les travailleurs.

Si on est à droite la réponse est oui pour pratiquement pour les mêmes raisons qui sont haïssables pour la gauche et désirables pour la droite.

 

En s’extirpant de ce postures politiques il est cependant intéressant de réfléchir aux effets de la capitalisation : Dans le système par répartition la totalité des retraites est prélevée sur la partie de la production qui est attribuée au travail car ce sont les revenus salariaux qui supportent le prélèvement.

Dans le système par capitalisation les retraites sont assurées par des fonds de pension qui ont investi un capital constitué dans l’économie, c’est donc la rémunération du capital qui supporte la contribution aux retraites.

A l’heure où l’on estime que la charge de contribution sociale supportée la part les revenus du travail est excessive se dire qu’une partie de cette charge sociale pourrait être transférée aux revenus générés par le capital n’est pas d’une absurdité totale bien au contraire cela ressemble à une alternative à explorer.

 

La première objection bien connue est qu’une retraite par capitalisation n’est accessible qu’aux revenus élevés et que par conséquent un tel système diminue  la solidarité entre catégories sociales, mais il faut pour modérer ce propos avoir en tête que la répartition ne signifie pas non plus l’égalité sociale, les revenus élevées cotisent davantage mais bénéficient aussi de retraites plus élevées. Le système n’est pas aussi vertueux qu’on le dit.

Dans le système actuel de répartition, la solidarité entre les travailleurs n’est pas totale dans la mesure où les différents régimes spéciaux permettent à de multiples catégories de disposer de ressources propres et de conditions de retraites qui sont plus favorables que le régime général.

On se rend compte qu’au final, un système prétendument égalitaire n’a pas empêché la mise en place de règles diverses qui assurent une grande inégalité entre les retraités. Le vice fondamental du système par capitalisation n’est donc pas absent du système par répartition.

 

La deuxième objection très importante c’est que le passage d’un système par répartition à un système par capitalisation semble impossible dans la mesure où cela mobiliserait des  ressources encore plus grandes puisqu’en plus des retraites versées aux retraités il faudrait dégager des sommes à investir pour créer les fonds de pension.

Par contre ce qui semble intelligent c’est qu’une fois le fonds de pension constitué ce sont les revenus générés qui sont distribués et le fond lui-même peut se perpétuer au-delà du décès de ceux qui l’ont constitué.

Par contre le système actuel fait peser la totalité des cotisations sur le travail dont le coût est renchéri au détriment du revenu net perçu par le travailleur. L’idée d’une part de capitalisation qui permettrait de faire peser une partie de l’effort sur les revenus du capital n’est donc pas absurde.

Le point d’achoppement semble être la phase de transition qui suppose que les cotisations soient globalement plus élevées puisqu’il s’agirait de  maintenir le niveau des retraites tout en constituant le capital. Des dispositions pourraient permettre aux revenus les plus élevés de constituer des fonds d’investissement  pendant qu’un plan de resserrement des retraites versées par la répartition sur plusieurs années serait mis en place pour arriver à terme à une partie  des retraites versées sur la base de la capitalisation alors que l’écart des niveaux de retraites versées par répartitions serait resserré. Adossé à ce plan de resserrement des retraites versées par répartition le même  plan prévoirait une diminution des taux de prélèvement  destinés à la répartition pour les revenus élevés. Le système pourrait ainsi globalement évoluer vers une mixité capitalisation répartition qui lui conférerait une plus grande stabilité.

Bien sûr une telle réforme devrait aussi contenir des dispositions pour favoriser l’investissement en France sur les activités immobilières, industrielles, agricoles et de recherche ou de formation  les plus utiles au pays, afin que les ressources en capital générées par les fonds de pension ne partent pas s’investir en Amérique ou ailleurs.



moment vertigineux entre le pire et le médiocre

Publié le 29/01/2025 à 12:28 par vivelagauche Tags : sur soi centre gagnant
moment vertigineux entre le pire et le médiocre

En utilisant le mot « submersion » pour parler du ressenti des français face à l’immigration,  François Bayrou faisait, consciemment ou inconsciemment, un clin d’œil appuyé au rassemblement national et à toute la droite et extrême droite qui s’agite sur la scène nationale. La crise de nerfs que cela a entraîné au Parti socialiste est donc légitime et fait partie de la réponse appropriée pour prendre ses distances avec des propos qui démontrent si besoin était que droite et gauche ne sont pas identiques et que comme c’est bien connu, le centre est à droite !

Mais ce serait une erreur tragique de considérer que ce mot malheureux est autre chose qu’un mot dans un discours qui se voulait plus équilibré, même s’il ne l’était pas. On ne demandera pas à Bayrou de démontrer qu’il est de gauche ou que son projet politique est génial, ce qui compte actuellement pour les français est que le pays ait un budget et un gouvernement même médiocres. Ce qui menace le pays dans les mois à venir s’appelle instabilité politique et cette menace peut conduire à une grave crise financière mais a déjà des effets sensibles dont le premier signe est l’augmentation signalée du chômage.

Ce n’est pas parce que pour le moment rien de monumentalement catastrophique ne s’est produit qu’il est intelligent de continuer à se balader au bord du précipice. C’est même l’accoutumance au risque qui peut à terme conduire à la catastrophe parce qu’on pense malgré tous les dangers qui menacent que le pire est vraiment imaginaire.

Pour le moment le RN est toujours le gagnant potentiel des troubles éventuels et les discours arrogants de Bardella pourtant d’un creux abyssal ne suffiront pas à ouvrir les yeux des français plutôt tétanisée par une situation dont ils pressentent le danger sans en comprendre les ressorts.

A l’arrogance de Bardella et du RN qui se pose en sauveur, fait face celle, tout aussi creuse, de Mélanchon et des insoumis, maîtres chanteurs patentés qui prétendent avec leur «  programme » détenir la recette miraculeuse et unique pour « sauver le peuple ».

Ces deux courants politiques sont une véritable menace pour le pays dont ils mettront en pièces le vivre ensemble et accentueront la division avec un risque de conflits violents, s’ils parviennent l’un ou l’autre à leurs fins.

Mais on ne peut pas dire que le gouvernement Bayrou, collection de gens raisonnables à priori est en soi rassurant, tant son impuissance est grande sur les grands enjeux nationaux économiques, sociaux et budgétaires. Contre mauvaise fortune bon cœur, Bayrou est sans doute le pire des premiers ministres possibles, à l’exclusion de tous les autres.

Espérons que les socialistes pour leur honneur et pour l’avenir de la gauche politique ne l’oublieront pas et que malgré toutes les péripéties du moment ils ne choisiront pas le pire pour se sortir du médiocre.  



défendre une politique d'immigration

Publié le 19/01/2025 à 12:21 par vivelagauche Tags : sur merci france place travail société histoire création you
défendre  une politique d'immigration

Microsoft Copilot

Copilote a dit

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Vous avez dit

defendre les avantages d'une politique d'immigration

Copilote a dit

Défendre les avantages d'une politique d'immigration peut se faire de plusieurs façons, en mettant en lumière les nombreux bénéfices économiques, sociaux et culturels qu'une telle politique peut apporter. Voici quelques points à considérer :

Avantages économiques

  1. Croissance économique : Les immigrants peuvent contribuer de manière significative à la croissance économique d'un pays en augmentant la force de travail disponible et en stimulant la demande de biens et services.
  2. Innovation et entrepreneuriat : De nombreux immigrants apportent de nouvelles idées et perspectives, et sont souvent à l'origine de la création de nouvelles entreprises, favorisant ainsi l'innovation et la création d'emplois.
  3. Remplir les postes vacants : L'immigration peut aider à combler les pénuries de main-d'œuvre dans certains secteurs essentiels, tels que la santé, l'éducation, et les technologies de l'information.

Avantages sociaux

  1. Diversité culturelle : Les immigrants enrichissent la société en apportant leurs cultures, traditions et coutumes, favorisant ainsi une société plus diversifiée et inclusive.
  2. Renforcement des communautés : L'intégration des immigrants peut renforcer les communautés locales, en encourageant les interactions interculturelles et en promouvant la tolérance et le respect mutuel.

Avantages culturels

  1. Échange culturel : La diversité culturelle issue de l'immigration offre une opportunité unique d'échange culturel, permettant à la population locale de découvrir de nouvelles langues, cuisines, arts et musiques.
  2. Cohésion sociale : Une politique d'immigration bien gérée peut favoriser la cohésion sociale, en créant un environnement où les individus de différentes origines peuvent vivre et travailler ensemble harmonieusement.

Conclusion

En résumé, une politique d'immigration bien conçue peut apporter des avantages considérables sur le plan économique, social et culturel. Elle peut non seulement renforcer l'économie et combler les pénuries de main-d'œuvre, mais aussi enrichir la société par une diversité culturelle et un échange interculturel dynamique.

Quel aspect de ce sujet souhaitez-vous explorer davantage ?

Vous avez dit

dispositions pour lutter contre les effets pervers de l'immigration

Copilote a dit

Pour lutter contre les effets pervers de l'immigration, plusieurs dispositions peuvent être mises en place. Voici quelques mesures possibles :

Réglementation et Contrôle

  1. Contrôles aux frontières : Renforcer les contrôles aux frontières pour mieux réguler l'entrée des immigrants et s'assurer qu'ils respectent les lois en vigueur.
  2. Visa et permis de travail : Mettre en place des systèmes de visa et de permis de travail efficaces pour suivre et réguler la présence des immigrants sur le territoire.

Intégration et Inclusion

  1. Programmes d'intégration : Développer des programmes d'intégration pour aider les immigrants à s'adapter à la société d'accueil, par exemple des cours de langue, des formations professionnelles, et des ateliers culturels.
  2. Accès à l'éducation et à l'emploi : Garantir que les immigrants ont accès à l'éducation et à des opportunités d'emploi, pour qu'ils puissent contribuer positivement à l'économie.

Lutte contre la discrimination

  1. Législation anti-discrimination : Adopter et appliquer des lois strictes contre la discrimination basée sur l'origine ou la nationalité, pour promouvoir l'égalité et le respect mutuel.
  2. Sensibilisation : Organiser des campagnes de sensibilisation pour lutter contre les préjugés et les stéréotypes envers les immigrants, favorisant ainsi une meilleure compréhension et acceptation.

Coopération internationale

  1. Accords bilatéraux et multilatéraux : Travailler en étroite collaboration avec les pays d'origine des immigrants pour gérer les flux migratoires et les causes profondes de la migration, telles que les conflits et la pauvreté.
  2. Aide au développement : Soutenir les efforts de développement dans les pays d'origine pour réduire les facteurs incitatifs de l'immigration illégale.

En adoptant ces mesures, il est possible de minimiser les effets négatifs de l'immigration tout en maximisant les bénéfices pour la société d'accueil. Une approche équilibrée et humaine est essentielle pour gérer l'immigration de manière efficace et équitable.

Y a-t-il un aspect particulier que vous souhaiteriez explorer davantage ?

Vous avez dit

que doit contenir un programme d'intégration

Copilote a dit

Un programme d'intégration efficace doit contenir plusieurs volets pour aider les immigrants à s'intégrer pleinement dans la société d'accueil. Voici quelques éléments clés :

Volet linguistique

  1. Cours de langue : Offrir des cours de langue pour permettre aux immigrants de communiquer efficacement et de comprendre la culture locale.
  2. Supports pédagogiques : Fournir des matériaux d'apprentissage adaptés, y compris des ressources en ligne et des outils interactifs.

Volet éducatif et professionnel

  1. Reconnaissance des diplômes : Faciliter la reconnaissance des qualifications et des diplômes obtenus à l'étranger.
  2. Formation professionnelle : Proposer des formations professionnelles pour améliorer les compétences et faciliter l'accès au marché du travail.

Volet social et culturel

  1. Ateliers culturels : Organiser des ateliers pour présenter les coutumes, les traditions et les valeurs de la société d'accueil.
  2. Activités sociales : Encourager la participation à des activités sociales et communautaires pour favoriser les échanges et les rencontres.

Volet économique

  1. Accès à l'emploi : Mettre en place des programmes d'aide à l'emploi, comme des stages, des mentorats, et des services de placement.
  2. Support entrepreneurial : Fournir des ressources et des formations pour soutenir les initiatives entrepreneuriales des immigrants.

Volet santé et bien-être

  1. Accès aux soins : Garantir l'accès aux services de santé, y compris des services de santé mentale adaptés.
  2. Programmes de soutien : Proposer des programmes de soutien psychologique pour aider les immigrants à surmonter les défis liés à l'intégration.

Volet juridique et administratif

  1. Assistance juridique : Offrir des services d'assistance juridique pour aider les immigrants à comprendre et à naviguer dans le système juridique.
  2. Information administrative : Fournir des informations claires sur les droits et les obligations des immigrants, ainsi que sur les démarches administratives à accomplir.

Un programme d'intégration bien structuré et inclusif permet non seulement de faciliter l'intégration des immigrants, mais aussi de promouvoir une société plus harmonieuse et cohésive.

Y a-t-il une partie de ce programme que vous souhaitez explorer plus en détail ?

Vous avez dit

que faut il ajouter pour une intégration reussie sur le plan des valeurs

Copilote a dit

Pour une intégration réussie sur le plan des valeurs, il est essentiel de promouvoir des initiatives qui favorisent la compréhension mutuelle et le respect des valeurs fondamentales de la société d'accueil. Voici quelques éléments à considérer :

Éducation civique

  1. Cours d'éducation civique : Offrir des cours sur les valeurs fondamentales de la société, comme la démocratie, la liberté, l'égalité, et la fraternité.
  2. Ateliers sur les droits et devoirs : Organiser des ateliers pour informer les immigrants de leurs droits et devoirs en tant que membres de la société.

Dialogue interculturel

  1. Rencontres interculturelles : Favoriser des rencontres entre les immigrants et les résidents locaux pour échanger sur les valeurs et les coutumes de chacun.
  2. Festivals culturels : Organiser des festivals et des événements culturels pour célébrer la diversité et encourager le dialogue interculturel.

Partenariats communautaires

  1. Collaboration avec les organisations locales : Travailler en partenariat avec des organisations locales, comme les associations culturelles, les écoles, et les centres communautaires, pour promouvoir l'intégration des valeurs.
  2. Mentorat : Mettre en place des programmes de mentorat où des résidents locaux peuvent accompagner les immigrants dans leur parcours d'intégration.

Promotion des valeurs communes

  1. Campagnes de sensibilisation : Lancer des campagnes de sensibilisation sur l'importance des valeurs communes et du respect mutuel.
  2. Formation aux valeurs éthiques : Proposer des formations sur les valeurs éthiques et morales qui sont au cœur de la société d'accueil.

Implication des jeunes

  1. Programmes pour les jeunes : Créer des programmes spécifiques pour les jeunes immigrants afin de les aider à comprendre et à adopter les valeurs de la société d'accueil.
  2. Activités scolaires et extra-scolaires : Inclure des activités scolaires et extra-scolaires axées sur les valeurs et la citoyenneté.

En mettant en place ces initiatives, il est possible de créer un environnement où les valeurs fondamentales sont comprises, partagées et respectées par tous, favorisant ainsi une intégration harmonieuse et durable.

Si vous avez besoin de plus d'informations sur un point précis ou si vous souhaitez explorer davantage ce sujet, n'hésitez pas à me le faire savoir !

Vous avez dit

vous avez omis la laïcité

Copilote a dit

Vous avez tout à fait raison ! La laïcité est un pilier fondamental dans de nombreuses sociétés, notamment en France. Pour garantir une intégration réussie sur le plan des valeurs, il est essentiel d'inclure des éléments relatifs à la laïcité dans un programme d'intégration.

Promotion de la laïcité

  1. Éducation à la laïcité : Organiser des cours et des ateliers pour expliquer les principes de la laïcité, son histoire et son importance dans la société d'accueil.
  2. Respect des croyances : Insister sur le respect de toutes les croyances et non-croyances, en soulignant que la laïcité assure la liberté de culte et la séparation entre l'État et la religion.

Encadrement législatif

  1. Législation sur la laïcité : Informer les immigrants des lois et règlements en vigueur concernant la laïcité, notamment dans les institutions publiques comme les écoles, les hôpitaux et les administrations.
  2. Neutralité de l'espace public : Expliquer l'importance de la neutralité religieuse dans l'espace public et encourager le respect de cette règle.

Sensibilisation et dialogue

  1. Débats et discussions : Favoriser des débats et des discussions sur la laïcité pour permettre aux immigrants de poser des questions et d'exprimer leurs points de vue.
  2. Ressources éducatives : Fournir des ressources pédagogiques sur la laïcité, comme des livres, des vidéos et des brochures, pour approfondir la compréhension de ce concept.

En intégrant ces éléments, un programme d'intégration peut aider les immigrants à comprendre et à respecter les principes de la laïcité, tout en garantissant leur liberté individuelle et leur intégration harmonieuse dans la société d'accueil.

Merci de m'avoir signalé cet oubli ! Si vous avez d'autres suggestions ou questions, n'hésitez pas à les partager.

Vous avez dit

parmi les avantages économiques vous avez omis la possibilité par l'immigration de travail de redresser le ratio actifs inactifs ou retraités

Copilote a dit

Vous avez raison ! L'immigration de travail peut effectivement jouer un rôle crucial dans le redressement du ratio actifs/inactifs ou retraités. Voici quelques points supplémentaires à inclure :

Avantages économiques (ajout)

  1. Redressement du ratio actifs/inactifs : L'immigration de travail peut aider à équilibrer le ratio entre la population active et les inactifs ou retraités, en compensant le vieillissement de la population et les départs à la retraite.
  2. Contribution aux systèmes de sécurité sociale : Les travailleurs immigrants contribuent aux cotisations sociales et aux systèmes de retraite, ce qui peut renforcer la viabilité financière de ces systèmes à long terme.
  3. Stimulation de la croissance économique : En augmentant le nombre de personnes en âge de travailler, l'immigration de travail stimule la croissance économique globale, en augmentant la productivité et la consommation.

En résumé

L'immigration de travail est un levier essentiel pour maintenir un équilibre démographique et économique. Elle permet non seulement de renforcer le marché du travail et de soutenir la croissance économique, mais aussi de garantir la pérennité des systèmes de sécurité sociale et de retraite.

Merci d'avoir souligné ce point important ! Si vous souhaitez discuter davantage des avantages ou des défis de l'immigration, je suis là pour vous aider.

Vous avez dit

parmi ces arguments quel est celui qui est le plus susceptible de modifier sur ce sujet l'opinion d'un électeur d'extrême droite?

Copilote a dit

Convaincre un électeur d'extrême droite peut être délicat, mais l'argument économique concernant le redressement du ratio actifs/inactifs ou retraités pourrait être particulièrement efficace. Cet argument met en avant l'importance de l'immigration de travail pour maintenir un équilibre démographique et économique, ce qui est crucial pour la viabilité des systèmes de sécurité sociale et de retraite. En soulignant que les travailleurs immigrants contribuent aux cotisations sociales et renforcent la viabilité financière à long terme, on peut démontrer que l'immigration est bénéfique non seulement pour les immigrants eux-mêmes, mais aussi pour l'ensemble de la société.

Cet argument est pragmatique et se concentre sur des bénéfices tangibles, ce qui peut être plus convaincant pour quelqu'un qui est préoccupé par les aspects économiques et sociaux de l'immigration.

Si vous avez d'autres questions ou souhaitez explorer davantage ce sujet, je suis là pour vous aider !

 



Les Comores et Mayotte

Publié le 05/01/2025 à 10:51 par vivelagauche Tags : sur vie merci france amis travail sourire
Les Comores et Mayotte

Après avoir voté pour leur indépendance, trois îles de l’archipel des Comores ont constitué un Etat indépendant alors que Mayotte restait française. Depuis les comoriens revendiquent la souveraineté comorienne sur l’île restée française en considérant que les résultats du référendum devaient être interprétés globalement alors que la France s’en tenant au résultat par île a intégrés Mayotte comme département. On peut déjà revenir sur les raisons de ce vote différencié pour rappeler que l’histoire entre les îles  était faite de conflits et de guerres et qu’il n’est pas absurde que les  citoyens de Mayotte aient considéré que la France était un meilleur parti qu’une union avec l’île de  Grande Comore. De ce point de vue la position de la France Insoumise qui ramène les problèmes de Mayotte à une décolonisation imparfaite est assez méprisante pour les populations concernées et témoigne d’une méconnaissance de l’histoire des rapports de domination entre les îles. Il n’y a pas des comoriens vertueux indépendantistes d’un côté et des méchants français colonisateurs de l’autre, comme toujours l’histoire est plus complexe et le choix des mahorais plein de bon sens. 

Les Comores indépendantes ne sont pas un paradis enviable  que les habitants de Mayotte seraient empêchés de  rejoindre. En fait depuis leur indépendance les Comores sont dominées par une quinzaine de familles prédatrices qui dominent tant la sphère politique qu’économique, s’emparant par tous les moyens de toute activité présentant une forme quelconque de profitabilité. Le pays volcanique possède cependant une agriculture mais ne peut assurer sa propre subsistance dépendant des importations de riz et de viande. La population comorienne dès l’indépendance s’est retrouvée divisée en deux catégories, ceux qui ayant gardé la nationalité française pouvaient voyager en France et ailleurs, émigrer et bénéficier des possibilités d’études et de soins offertes par la république et par ailleurs les comoriens sans double nationalité coincés dans une île démunie assignés à la pauvreté et parfois à la famine. Cette différence de situations a généré une mentalité pleine de contradictions, d’une part un nationalisme comorien aigu, sincère mais excessif  par son attachement à des  traditions aux effets contestables comme le grand mariage et la notabilité associée à ce rituel et par ailleurs le désir d’émigrer et d’avoir des papiers pour aller en France et y avoir une vie « normale » en bénéficiant de soins médicaux, d’une scolarité  et d’un travail rémunérateur. De ce fait il existe une population ayant la double nationalité comorienne en France  disons  cent mille à Marseille et cent mille à Paris qui par son importance en effectif joue un rôle important dans la vie des îles.

Pauvre, sous développée, en manque de cadres et de capitaux, la république des Comores est une proie facile pour tous les pays qui cherchent un point d’influence dans l’océan indien, les chinois, les russes, les français, les saoudiens , etc. tous les États peuvent avec un peu d’argent se présenter comme de grands amis d’un si petit pays. Mais la faiblesse de cet État le met aussi à la merci des trafiquants en tous genres. On ne peut oublier l’épisode de Bob Denard qui avec quelques dizaines de mercenaires avait réussi à s’emparer de l’Etat comorien et n’avait été délogé que par l’intervention musclée de l’armée française sur l’injonction de Jacques Chirac.

 

Comment s’étonner dans ces conditions de la poussée migratoire considérable qui s’exerce sur Mayotte quand on sait que cette île est visible depuis Anjouan. La tentation d’une traversée en barque est immense même si l’océan indien est un faux ami qui malgré les apparences  recèle des dangers terribles.  

Cyclone ou pas, île détruite ou pas, les comoriens ont toujours envie d’aller à Mayotte, surtout les anjouanais qui sont maltraités par leurs compatriotes grands comoriens parce qu’entre les îles, les ressources ne sont pas également réparties.

Alors que faire ? Face à cette situation les discours martiaux de Retailleau font sourire, mais les promesses de Marine Le Pen tout autant. Le manque de réalisme de Bayrou a lui aussi son côté comique. Les bidonvilles sont la conséquence de cette immigration continue qui ne s’est évidemment pas accompagnée d’une politique du logement adaptée. Mais pouvait-il en être autrement ?

Il faut comprendre par ailleurs que dans les Comores une partie de l’habitat est en bidonvilles et que par ailleurs avec le climat tropical de l’archipel la vie en bidonville n’a rien à voir avec ce qu’elle peut être dans ce type d’habitat dans la banlieue parisienne. D’ailleurs les comoriens sont des gens culturellement soignés et propres et on est surpris dans les bidonvilles de Moroni de voir des logements en tôle et sol en gravier, avec des rideaux aux fenêtré et des pots de fleurs devant la porte. Le concept de bidonville recouvre des habitats indignes mais aussi  des constructions légères beaucoup plus acceptables en climat tropical.

Compte tenu de besoins gigantesques causés par le cyclone, la reconstruction doit comporter des options d’habitat possédant le confort indispensable, eau, égout, électricité, mais pas forcément en béton ou en briques , matériaux très chers et tous issus de l’importation alors que le climat rend beaucoup plus agréables des constructions plus légères.

On aurait aimé que l’engagement de l’Etat plutôt que de se focaliser sur les types de construction  s’impose de fournir à tous les habitants les branchements aux  réseaux humides et secs, eau, électricité, égouts, et fibre,le plus rapidement possible.

Pour éviter la surpopulation de Mayotte, il faut permettre à tous les comoriens qui ont de la famille en France pouvant les héberger de partir en leur procurant un titre de séjour quitte à exiger  des modalités d’intégration contraignants. Exactement le contraire de ce que prônent Rotailleau ou Le Pen qui ne songent qu’à livrer une guerre absurde aux Comores dont l’Etat est plus ou moins impuissant à contrôler le phénomène migratoire.

Quitte à forcer la main aux dirigeants comoriens, le faire alors sérieusement en apportant une coopération pour rétablir ne serait- ce que l’Etat de droit dans ce pays mais la difficulté est que le nationalisme ambiant transformera la perception de toute intervention française  même la plus altruiste en action coloniale.

Mayotte n’est pas sortie de l’auberge !!

    



Le RN en pole position : Inévitable?

Publié le 14/12/2024 à 11:40 par vivelagauche Tags : sur base vie enfants travail société centre femmes pouvoir
Le RN en pole position : Inévitable?

Les médias racontent que la nomination de François Bayrou comme premier ministre  a été précédée d’une sorte de  psychodrame et que le poignet d’ Emmanuel Macron a été un peu tordu pour aboutir à cette désignation. Que l’histoire soit réelle ou fictive, elle traduit l’affaiblissement considérable du pouvoir politique du président Emmanuel Macron.

Cette situation nouvelle tient bien sûr à l’absence de majorité à l’assemblée nationale qui transforme la formation d’un gouvernement en équation insoluble. Elle tient aussi à l’impopularité du président à un niveau rarement atteint. Mais elle tient aussi à la disposition juridique qui lui interdit pendant son second mandat de postuler à sa propre réélection. Cette malheureuse disposition contraint tous les acteurs politiques à prendre leurs distances par rapport à lui dont ils ne peuvent espérer plus rien dans les élections futures.

Les seules personnalités politiques qui sont actuellement audibles et peuvent attirer les adhésions et disposent d’une capacité de nuisance, ce sont évidemment  Marine Le Pen et Jean Luc Mélanchon parce qu’ils sont bien installés dans leur statut de candidat. Leurs scores antérieurs les rendent crédibles, ils bénéficient de ce fait d’une sorte de bonus sur la scène publique. Le dernier sondage donnant 36% au premier tour à Marine Le Pen dans une présidentielle asphyxie le débat politique en la posant comme adversaire redoutable de tout candidat virtuel.

Dans ces conditions la démission de Macron ne peut pas paraître souhaitable aux autres candidats qui savent qu’une campagne prématurée se terminerait par la victoire sans appel de la candidate du RN. La probabilité d’une motion de censure renversant le gouvernement semble donc moins probable parce qu’elle aggraverait la crise politique et pourrait entraîner la démission forcée du président.

Cependant la nécessité de tenir compte du panorama éclaté de l’assemblée nationale, va conduire le gouvernement à un immobilisme certain. La crise financière de l’État, la crise économique et les déstructurations sociales qui sont en œuvre vont se poursuivre sans que le pouvoir se trouve en position de combattre l’une ou l’autre.

Il est manifeste que l’opinion publique exprime un malaise national mais il est tout aussi évident qu’en adhérant aux projets radicaux et délirants des extrêmes gauches et droite, les français témoignent de leur incompréhension des défis du temps et des problèmes qui les assaillent. En l’absence d’un discours politique novateur capable de donner du sens aux malaises français, on ne voit pas pourquoi l’extrême droite ne finirait pas par triompher.

Il est significatif qu’alors que le déclassement de la société française est en cours avec des baisses de la démographie, de la productivité économique, de la qualité de l’éducation, etc. La première demande des français est le « pouvoir d’achat » comme si celui-ci ne dépendait que d’une simple décision gouvernementale et non pas de multiples paramètres qui  conditionnent le niveau de vie général d’une société. Il est vrai qu’avec son discours simpliste attribuant la culpabilité sur tout aux immigrés le RN habitue ses électeurs à ne pas trop réfléchir.

 Si les français comprenaient que le « pouvoir d’achat » est le résultat de politiques économiques, éducatives, de formation professionnelle, de l’emploi, de l’investissement, de régulation intelligente, etc. ils regarderaient autrement les programmes démagogiques qui servent de base aux campagnes électorales des uns et des autres. Il est vrai que sur ce point les médias qui passent leur temps à débattre de sensationnel, d’émotif et de superficiel sont les premiers responsables du manque de profondeur des mobiles qui animent les électeurs.

L’axe central de l’argumentaire RN c’est l’immigration dont les effets sont jugés globalement néfastes pour le pays et qu’il conviendrait de réduire au maximum. Cet argumentaire est adossé à un certain nombre de faits :

-La présence d’un nombre élevé d’immigrés dans les effectifs des délinquants

-L’entrisme islamiste qui prône une société où la religion est présente dans l’espace public et de plus comporte un panorama de valeurs très éloignées du consensus républicain.

-La visibilité à Paris  ou à Calais de zones où se regroupent des migrants en transit dans des conditions humanitaires indignes.

 - Les immigrés profiteraient d’avantages sociaux dont seraient de ce fait privés les français.

Enfin derrière les argumentaires les plus élaborés il y a toujours une forte présomption de racisme et de haine.

Pour lutter efficacement contre le RN il faut absolument tenir un contre discours tout aussi élaboré :

  • Le racisme est un délit  
  • La baisse de la natalité et la nécessité de booster l’économie en accroissant la population active dans une société vieillissante implique un politique volontariste d’immigration choisie. C’est le seul moyen d’assurer la pérennité du système de retraites.
  • Les dispositions actuelles freinent l’emploi des immigrés, il faut au contraire les pousser au travail et à l’insertion sociale par des obligations soit de  travailler , soit de se former et dans tous les cas d’apprendre le français.  
  • L’expulsion pure et simple des étrangers qui posent un problème par des actes de délinquance doit être rendue plus simple et plus efficace.
  • Les étrangers doivent être dissuadés de devenir des propagandistes de pratiques religieuses sectaires mais cette interdiction doit concerner de la même manière les français. L’islam est une religion comme les autres, l’islamisme et ses dérives djihadistes sont des dangers sociaux qui doivent être combattus par la loi.

-La lutte contre les addictions et les trafics qu’elles génèrent doit devenir une grande cause nationale.

 

Deux idées sont au centre de cet argumentaire ;

 

L’immigration est une nécessité, elle est indispensable au redressement du pays

Elle comporte des nuisances qui sont identifiées  et qui doivent être combattues avec la plus grande énergie

Les élucubrations du RN pour faire peur aux français sont contraires aux intérêts fondamentaux du pays, sa politique zéro immigré aggraverait le déclin national et menace à terme le système de retraites.

Dans les difficultés des français, il existe un problème majeur qui concerne les familles. Qu’elles soient monoparentales ou non, la nécessité pour les femmes de travailler et l’éclatement en familles réduites crée une tension énorme au sujet des enfants. Si les parents sont occupés, les enfants sont livrés à eux-mêmes. Bien sûr il y a des crèches, l’école et les centres sportifs ou ludiques qui accueillent les enfants durant de grandes périodes. Malgré cela les difficultés des familles sont énormes quand les enfants sont malades, quand les parents font des horaires importants ou décalés. Enfin dans tous les cas les habitats, les lieux de travail et les lieux où sont pris en charge les enfants supposent des temps de transport importants. Cette situation contribue à créer des conditions de vie pénibles avec des journées fatigantes. Il est possible que la baisse du niveau scolaire au primaire,  la baisse sensible de la natalité, l’absentéisme au travail trouvent là une cause unique, l’absence d’un service aux familles qui apporte l’aide nécessaire pour surmonter ces difficultés.

Il faut penser un service de proximité peut être municipal qui serait à la disposition des parents pour l’appui nécessaire :

-Prise en charge des enfants malades à domicile ( Ce service payant existe pour les plus aisés dans certaines villes)

-Service de transport beaucoup plus individualisé pour prendre en charge les problèmes posés aux parents qui travaillent et qui ont des enfants en bas âge ;

-Service de soutien familial pour aide aux parents   dans le domaine éducatif au sens large.

Le coût d’un service global aux familles aurait comme premier effet la réduction de l’absentéisme au travail, comme deuxième conséquence une amélioration des performances à l’école primaire, sujet actuellement alarmant et enfin il se pourrait que d’un mieux vivre découlerait une évolution favorable de la natalité.

 



Le bal des menteurs

Publié le 05/12/2024 à 11:23 par vivelagauche Tags : pouvoir sur mer afrique vie merci france place maison nature faure cadre

 

Ce qui était prévisible s’est inexorablement produit, gauche et extrême droite réunis ont fait tomber le gouvernement Barnier et avec lui aboli tout espoir que la France soit dotée d’un budget pour 2025 qui débute dans un mois.

Barnier est un LR en fin de carrière et son budget bricolé à la va vite avec de fortes injonctions contradictoires n’avait rien d’un chef d’œuvre. Mais il avait un avantage déterminant, son existence fournissait de la visibilité à tous les acteurs de la vie publique, les consommateurs, les investisseurs, et tous les autres. La perspective de savoir que le pays fonctionnera dans des conditions à peu près normales est un facteur indispensable pour éviter de désastreuses conséquences.

Les effets de cette situation ne sont pas visibles sur le champ, car le ciel ne va tomber parce que le gouvernement est renversé. Quand une guerre commence on ne voit pas les destructions qui vont se produire dans la durée et qui vont défigurer un pays. La France sans gouvernement n’est pas très différente de la France d’hier.

Pourtant les conséquences économiques  et politiques  vont commencer à s’enchaîner progressivement avec des événements à venir tout aussi prévisibles :

L’incertitude politique va impacter la consommation et l’investissement. Petit à petit, le pays va ralentir et le chômage va augmenter.

La position internationale de la France va se dégrader  avec les conséquences évidentes sur la sécurité. On peut redouter que les crises outre- mer prennent des formes plus graves. Les adversaires de la France, commerciaux ou djihadistes, vont profiter de l’affaiblissement de l’image du pays.

Les actions de l’État qui demandent un engagement politique comme les luttes contre le banditisme, la drogue , les fraudes vont  peu à peu perdre leur vigueur. Le cadre sécuritaire de la république va s’affaiblir.

Toutes ces conséquences  désastreuses seraient absentes si la chute de Barnier était suivie de la mise en place d’un gouvernement adossé à un parti largement majoritaire capable d’exercer pleinement le pouvoir. Mais ce n’est pas la situation actuelle, au contraire, en s’alliant avec la gauche pour tomber un gouvernement qui n’avait pu se mettre en place qu’avec son accord tacite, Marine Le Pen a fait la preuve qu’elle est inconséquente et imprévisible. Ce qui fait du futur gouvernement une marionnette à la merci de l’humeur de la dame aux chats. Il ne bénéficiera d’aucun crédit aux yeux de personne et sera donc un impuissant quelles que soient les personnalités qui voudront s’engager pour sauver le pays.

Les socialistes ont démontré encore une fois qu’ils sont tenus en laisse par les insoumis, Les déclarations de Faure sont pathétiques dans la mesure où cette dépendance tue tout espoir de voir le Parti Socialiste travailler à une alternative de gauche de nature à empêcher Marine Le Pen de prendre le pouvoir à terme.

Les arguments avancés par le RN pour faires chuter le gouvernement sont une série de pinaillages sur des mesures plus ou moins désagréables, mais la seule raison intelligible pour laquelle il a agi ainsi est manifestement la situation, personnelle de Marine Le Pen dont l’agenda judiciaire bouscule le calendrier politique. Elle a une frousse immense de se retrouver inéligible dans quatre mois. Il faut donc d’ailleurs s’attendre à ce que pour cette raison elle  renverse les uns après les autres les gouvernements successifs.

Cela a au moins un avantage, les socialistes sont les seuls à pouvoir rendre un peu de stabilité à la France en soutenant une coalition centrale allant des socialistes à la droite. Mais cette option est subordonnée à de multiples contraintes. Il n’est pas très réaliste de l’espérer.

Du moins tant que la crise de l’instabilité politique n’aura pas produit des effets suffisants de nature à modifier les priorités politiciennes des uns et des autres.

 Imaginer que Macron va démissionner, c’est penser qu’il va se précipiter pour donner les clés de la maison France à Marine Le Pen. Il ne s’y résoudra qu’en dernier ressort. Mais cette hypothèse ne peut être totalement écartée tant le président a accumulé d’erreurs politiques depuis quelques années où son ignorance dans de nombreux sujets est devenue manifeste. Le manque de réalisme de sa politique africaine a conduit au démantèlement d’un dispositif  qui donnait à la France une place éminente en Afrique. Avec en solde une augmentation  de la détestation de la France par les régimes africains. 

Le pays paye d’une certaine manière son manque de volonté de réformer l’État. La complexité des institutions, le manque de transparence des politiques publiques, le copinage généralisé, génèrent un système anxiogène qui alimente la méfiance des citoyens et le populisme ambiant. Comme représentant suprême de l’État, Macron comme avant lui ses prédécesseurs, voit progressivement sa popularité s’effriter , pire il est de plus en plus haï. Il aurait sans doute évité cette situation s’il avait réellement travaillé à la réforme des institutions pour redonner du souffle à la démocratie. S’il a tenté de réformer l’ENA (supprimée et remplacée), il s’est contenté en fin de compte d’actions trop superficielles pour que le public lui en donne acte.

  Malgré sa vive intelligence le président est manifestement incapable dans ses analyses de percevoir un certain nombre de réalités qui nourrissent l’insatisfaction des français. On ne peut donc pas être certain qu’il ne continue à accumuler les bévues qui le conduiront in fine à un départ anticipé.

Face à lui, Mélanchon est un politicien retors qui espère parvenir au pouvoir par la stratégie du désordre et de la crise. Il s’appuie sur des classes populaires révoltées qui ne songent qu’à renverser la table sans autre perspective. D’une certaine manière c’est un projet putchiste qui veut mettre au pouvoir des révolutionnaires radicaux. Si son entreprise réussit, la France connaîtra une dictature d’extrême gauche et peut être une guerre civile. Cette perspective devient de plus en plus crédible au fur et à mesure que la situation économique et financière du pays se dégrade avec des conséquences sociales inexorables.

L’option, Marine Le Pen présidente, devient chaque jour plus probable. Ce sera le triomphe d’une clique d’extrême droite dont l’obsession constante depuis des décennies est la haine des « autres » et pour un nombre non négligeable d’entre eux une dérive raciste obtuse. Leurs « théories économiques » sont celles du repli ( droits de douane, opposition à l'immigration, distance par rapport à l'Europe) censé représenter la solution à tous les problèmes. Il est évident que la mise en pratique de ces idées ne ferait qu’accélérer le déclin national. Il se pourrait cependant que comme en Italie, un pouvoir d’extrême droite adopte dans les faits une politique totalement différente de ses discours.   



La tentation du chaos

Publié le 21/11/2024 à 10:18 par vivelagauche Tags : course sur france mort pouvoir
La tentation du chaos

 

Marine Le Pen est en colère, les juges en la menaçant d’une sanction d’inéligibilité sans appel suspensif font peser sur elle ce qu’elle nomme à juste titre « une menace de mort politique ».

Alors face à une situation si extrême la tentation de plonger la France dans un chaos institutionnel devient très forte. Pourquoi ne pas pousser Macron à la démission pour provoquer une présidentielle avant même que les juges aient  rédigé leur jugement si redoutable.

C’est donc pour certains observateurs une quasi - certitude, le RN va s’allier à la gauche pour faire tomber le gouvernement Barnier ouvrant ainsi la porte à une situation d’incertitude politique absolue.

Il en résultera un chaos institutionnel puisque le pays se retrouvera, sans gouvernement, sans budget, sans majorité parlementaire et avec un président toujours impopulaire. De plus la situation sociale se dégrade à toute vitesse. Mélanchon se pourlèche les babines , il se voit sans doute en Robespierre entrant à l’Elysée pour faire tomber les têtes. Marine Le Pen se voit aussi sauvée par l’effondrement de la république . En l’absence d’autres candidats déjà installés dans la course, elle a toutes ses chances de parvenir à l’Elysée et de fermer la bouche des juges une fois pour toutes.

Mais le chaos est un univers inconnu, on sait comment on y rentre, on ne sait pas ce qui en sort. Il se pourrait que les événements à venir soient pires que ce que tout un chacun imagine et qu’ils emportent comme des feuilles mortes aussi bin les rêve de Mélanchon que ceux de Marine Le Pen.

Les français ont quant à eux tout à redouter   d’une situation qui va faire peur aux créanciers de l’Etat, paniquer les investisseurs et sonner la mobilisation générale de tous les ennemis de la république.

Les mafias de la drogue et du crime organisés vont se réjouir de voir l’Etat plonger dans l’incertitude donc dans l’inaction qui sera aussi policière.  Les islamistes  seront tout à fait à l’aise face à un pouvoir qui se cherche pour avancer leurs pions partout où ils sont déjà implantés et tous ceux qui auront envie de secouer le cocotier pour des avantages catégoriels vont trouver là l’occasion inespérée de semer le trouble et la pagaille.

Les électeurs de Marine le Pen, non pas les richissimes bourgeois des beaux quartiers mais les pauvres bougres qui travaillent ou vivent de petites retraites seront les victimes expiatoires de la colère mauvaise conseillère de leur patronne. La France est réellement en danger.

Faut- il  en conclure que Barnier est un bon premier ministre ou que Macron est un bon président. Certainement pas , mais leur médiocrité tout aussi manifeste soit -elle vaut cent fois mieux que le chaos qui menace le pays avec l’alliance de la carpe et du lapin que représente la convergence entre le RN et le vote de la gauche dominée par l’extrême gauche mélanchonienne.  



Des leçons à tirer !

Publié le 18/11/2024 à 12:04 par vivelagauche Tags : image sur bonne vie france place monde coup article travail société femmes nature pouvoir
Des leçons à tirer !

 Pour expliquer l’élection triomphale de Donald Trump à la présidence des USA, deux angles sont possibles et abordés par les commentateurs. A l’examen des courbes des sondages, une évidence s’impose, l’entrée en jeu d’Elon Musk a joué un rôle majeur. Avant celle- ci, la candidate démocrate possédait une avance confortable qui se maintenait au cours du temps, après, en à peine un mois, les courbes se sont resserrées et se sont croisées pour finir par la défaite cuisante de Harris. Cette réalité met en évidence l’importance des moyens de propagande mobilisés par Elon Musk en faveur de Trump: Une étude du Monde souligne que pendant le dernier mois de campagne, Musk a twitté dix fois par jour à ses deux cent millions de followers en utilisant tous les procédés possibles de la propagande le plus débridée allant de la présentation du programme de son candidat à la critique acerbe de celui de son opposante mais aussi n’hésitant pas  à divulguer, insultes, critiques gravissimes infondées, calomnies odieuses et fausses nouvelles. Bref le top de ce que peut être une campagne sans limites ni règles. On ne peut donc ignorer ce fait dans la déroute de Kamala Harris. Ce serait cependant une erreur de s’en tenir là car si on peut ainsi expliquer la répugnance croissante envers la candidate et la dégradation de son image, cela ne rend pas compte de l’attirance de l’électorat pour um programme défendu par un candidat comme Trump. Comment un milliardaire machiste, grande gueule et plus ou moins malhonnête peut- il être la personne qui inspire confiance a des millions de ses concitoyens? Cette réalité-là implique que les motivations de l’électorat soient décryptées:

Une évidence s’impose, si la défense des droits des femmes (avortement, etc.) est importante, elle n’est pas une priorité centrale pour une majorité d’électeurs américains. La campagne de défense du droit à l’avortement de Harris a rassemblé autour d’elle de nombreuses femmes mais n’a pas suffi  à lui assurer une majorité de suffrages.  

Le discours de Trump tonitruant et caricatural, a été centré sur la problématique de l’économie et des difficultés de la vie quotidienne. Il a donné des causes, un descriptif auquel ont adhéré ses électeurs qui se résume en trois points : Les élites , les importations et les immigrés. Il faut reconnaître que pour un observateur peu averti des complexités économiques ce triptyque a du sens.

Les élites au sens large et dans une acception la plus vague possible, captent les hauts revenus et assument la responsabilité de tout ce qui est loi, organisation, règlement. Leur imputer un rôle négatif premier est donc assez facile et c’est une constante des propagandes populistes pour qui le peuple et les élites sont des entités adversaires.

Les importations sont souvent un facteur important du niveau de vie des classes populaires et permettent une consommation à bas coût très bénéfique aux plus pauvres aux USA comme ailleurs, mais évidemment elles donnent le sentiment frustrant de dépendre de l’étranger et de mépriser la production nationale. Elles font courir au consommateur le risque d’une moindre protection sanitaire. Malgré leur efficience dans le maintien du niveau de vie elles sont perçues comme négatives, voire dangereuses  et font le bonheur des discours populistes. En France la thématique du « consommer français » aux relents parfois nationalistes ou franchement pétainistes  est populaire dans tous les secteurs de l’opinion. Elle s’inscrit dans la défense des consommateurs protégés par la qualité supposée des productions nationales mais aussi la défense des emplois. Cela n’empêche pas des contradictions flagrantes de cette demande avec l’exigence de modèles prétendument «  vertueux » , bio, petite entreprise ou petite exploitation, schémas économiques à faible niveau d’efficacité et la prétention à se passer de toute importation rendue in fine nécessaire par l’insuffisante production des exploitations nationales. La mise en place de taxes douanières dissuasives peut d’ailleurs avoir comme première conséquence une inflation élevée.    

 

 Enfin les immigrés sont cause partout d’un grand trouble car ils sont la cause mais aussi la preuve des déstabilisations sociales. Ils sont les catégories les plus fragiles de la société et représentent une catégorie sans défense, leur critique est donc une constante du populisme. Lorsque les classes populaires sont en souffrance les immigrés sont les boucs émissaires les plus faciles à designer. Leur utilité dans les sociétés vieillissantes ou ils apportent du sang neuf et la possibilité de doper rapidement l’activité économique, sont des réalités difficiles à comprendre, qui convainquent les experts mais n’ont  aucun effet sur la perception des classes populaire. La présence des immigrés fait d’ailleurs d’autant plus problème que la gestion des flux est mal conçue puisqu’elle favorise les regroupements en ghettos, qu’elle ne crée pas d’obligations au travail ou à la formation, d’obligation à la pratique de la langue et enfin qu’elle ne lutte pas contre les pratiques communautaristes et sectaires freinant l’intégration. Il est évident qu’une politique d’acceptation de l’immigration ne peut pas exister si elle ne s’adosse pas à des règles permettant de lutter efficacement contre les effets négatifs qui l’accompagnent de fait. Mais Trump a proposé quant à lui des expulsions et plus de  mur, bref, une politique haineuse et violente à l’encontre des gens fragiles et démunis !

 

Au total, la campagne de Trump est banalement l’expression du populisme le plus terre à terre et son efficacité n’est pas une surprise, l’argumentaire développé est de nature à produire les mêmes  résultats en France ou ailleurs. La victoire de Trump doit être un signal d’alerte pour tous les démocrates qui savent que ces argumentaires à l’emporte pièce ne sont que des faux semblants fondés sur des raisonnements simplistes servant surtout à flatter un électorat désemparé par une crise qui le submerge mais aussi égaré par les injonctions contradictoires auquel les médias le soumettent en permanence.   

 

Il ne suffira pas de qualifier de fascistes ou de nazis les porteurs de ces discours pour les faire chuter électoralement.  Il faudra faire plus et en particulier trouver les mesures sociales innovantes pour prouver que les classes populaires sont au cœur des préoccupations des classes dirigeantes.

Il importe que les priorités écologiques ou environnementales soient traitées avec rationalisme et qu’on se débarrasse de quelques croyances un peu faciles qui conduisent à des impasses. Arrêter par exemple de postuler que la nature est bonne par principe ( c’est naturel donc c’est bon) et que l’homme est lui mauvais pour la même raison( c’est chimique donc c’est mauvais).  

Surévaluer les vertus françaises morales ou techniques  est une erreur courante qui conduit à des promesses intenables et à des désillusions cuisantes. Il faut sans doute plus de pédagogie pour expliquer les échecs français de ces dernières années dans tous les domaines !

 

Pour pouvoir construire un discours électoral de nature à dégager une majorité il faut sans doute prendre en compte les lignes de force qui divisent la société.  Un article du journal Le Monde souligne le double phénomène  d’un accroissement de la pauvreté dans les classes populaires et moyennes et du gonflement des catégories aisées créant de la sorte deux groupes qui ne sont plus solidaires. Cette analyse recoupe la sociologie actuelle des catégories actives où ceux qui ne sont pas des héritiers grands ou petits se voient cantonnés  dans une situation précaire quel que soit le niveau de leur emploi alors même que ceux qui ont un patrimoine hérité se retrouvent pour une situation professionnelle approximativement identique dans des conditions de confort et de bonne vie.

Les divergences de revenus en fonction du métier sont aussi très importantes pour de degrés de formation pratiquement identiques. On ne peut pas dire par exemple qu’un infirmier a un niveau de formation très différent de celui d’un enseignant et pourtant les revenus respectifs sont significativement différents. On peut aussi comparer la situation professionnelle d’une secrétaire de mairie protégée  par un statut en or et celui d’une secrétaire en entreprise au statut incertain ou précaire. Pour des formations et des compétences tout à fait comparables, l’une est dans un confort social absolu et l’autre dans une position d’incertitude économique durable. Comment justifier ces différences ?

Sans une approche structurelle de ces questions, la social- démocratie ne pourra pas jouer son rôle d’offre de consensus pour une vie démocratique apaisée.

En l’absence d’un discours intégrant sérieusement les problèmes pour offrir de réelles avancées d’égalité et de progrès, on m’évitera pas la tentation des expériences populistes d’extrême gauche ou d’extrême droite !

 

Le gouvernement Barnier est un pis- aller provisoire  instable par nature. Son existence tient au fait que le RN est dans la tempête judiciaire et que l’assemblée ne peut être dissoute avant l’été prochain. Gouvernement fragile, parlement divisé, président impopulaire, dette lourde, déficits importants du budget et des échanges, économie en crise, le tableau général a de quoi rendre pessimiste et tout cela laisse présager de rudes batailles politiques au printemps. Ceux qui se seront préparé pour proposer aux français un projet cohérent auront un avantage certain.     

 

 



Un peu d’arithmétique

Publié le 19/09/2024 à 15:42 par vivelagauche Tags : course sur monde centre nature pouvoir
Un peu d’arithmétique

Un peu d’arithmétique est toujours utile. L’assemblée nationale est composée de trois tiers qui se détestent profondément, la gauche dominée par les insoumis dont la haine est telle qu’ils vont jusqu’à entamer une procédure de destitution du président Macron, le centre macronien, haïssant les extrêmes, plus ou moins émancipé par le fait que le président ne peut plus se représenter, allié contre son gré avec les républicains eux-mêmes détestant plus ou moins Macron mais qui ont accepté l’aubaine de participer au gouvernement et enfin le RN qui déteste cordialement le centre macronien et la gauche et qui est d’ailleurs copieusement  haï par toutes les autres forces politiques.  Les trois tiers de l’assemblée sont donc essentiellement des forces hostiles les unes avec les autres.

 Sachant qu’une majorité exige l’union de deux de ces tiers contre le troisième, il n’y a aucune combinaison qui ne soit par nature improbable et explosive. Imaginer un pacte de gouvernement associant gauche et centre est un mythe, associer gauche et extrême droite est une vision plutôt absurde, enfin espérer que le gouvernement actuel qui serait détenu par le centre et la droite avec une attitude conciliante de l’extrême droite puisse tenir,  est tout aussi spéculatif que les autres combinaisons.  

Il faut ajouter à ce panorama calamiteux la détestation de l’opinion pour le président, tout à fait irrationnelle contre laquelle Macron ne peut pas grand-chose. L’accumulation d’erreurs variées ont engendré cette hostilité envers le président mais elle est devenue désormais un handicap majeur qui le privera de ses capacités institutionnelles en délégitimant   ses moindres mouvements.

Cette situation  politique parvenue à une confusion jamais atteinte à ce niveau, dans l’histoire de la république, doit normalement entraîner un blocage durable des institutions. On n’ose imaginer à quoi ressemblera le vote du budget. Penser qu’au-delà il y aura des lois votées c’est se risquer à lire dans le marc de café les multiples circonvolutions politiciennes dépendant de l’humeur des différents leaders et des courbes individuelles de popularité de chacun des candidats se pensant capable de concourir dans la course présidentielle.

L’expérience d’autres démocraties montre qu’une paralysie du pouvoir ne conduit pas nécessairement au désastre. Il peut s’ensuivre un temps de latence où rien ne se passe mais où les questions sociales mûrissent dans l’opinion et précèdent des séquences plus réformatrices.

Mais il peut y avoir aussi, brusquement une aggravation de la crise institutionnelle, avec gouvernement renversé et éventuellement président acculé à la démission. Le vide institutionnel au sommet de l’Etat est alors une porte ouverte à on ne sait trop quoi avec des scénarios tous plus dangereux les uns que les autres pour la démocratie.

 De plus, des soubresauts liés au  chaos politique peuvent être le signal d’une crise financière majeure conduisant le pays au bord du précipice. Une situation de ce type peut surgir à l’improviste lorsque l’inquiétude des créanciers du pays et des grands groupes financiers atteindra un sommet.  La dette énorme et les déficits rendent cette hypothèse possible pour le moins et certains penseront probable !

Aucune de ces hypothèses catastrophiques n’est inéluctable mais elles sont de l’ordre du possible et peuvent se produire subitement sans que les acteurs politiques qui s’agitent sur la scène nationale en aient le moins du monde pressenti la survenue et eu le temps de réagir.

Il serait donc utile que dans l’opinion publique, des voix non politiques mais possédant une audience suffisante, s’efforcent de convaincre ces acteurs imprévisibles  du théâtre politicien de travailler dans un sens positif. Il s’agit sans doute d’un vœu pieux parmi tant d’autres !

A ce jour, on attend le nouveau gouvernement Barnier dont la composition décevra nécessairement les deux tiers des français, voire davantage !



L'éducation mal en point

Publié le 06/09/2024 à 12:31 par vivelagauche Tags : sur blog vie france place monde soi article société nature enfant
L'éducation mal en point

Que les billets de ce blog soient peu lus et encore moins pris au sérieux, cela peut être pour son auteur une petite déception mais ce n’est pas de nature à influencer de quelque manière que ce soit le destin national ou la vie quotidienne des français. Par contre si l’article paru dans Le Monde du  4 septembre 2024  et signé par une demi- douzaine de scientifiques de haut niveau passe inaperçu, cela sera d’une extrême gravité pour l’avenir de la France. Car cet article attire l’attention non pas sur la baisse générale du niveau éducatif en France, réalité pointée par le  classement PISA et malheureusement largement  déjà connue de tous témoignant d’une forme d’abaissement du niveau culturel national aux conséquences économiques et sociales difficiles à évaluer à court terme,  mais fait référence à une baisse qualitative des élites en devenir, puisqu’il s’agit d’une baisse significative des candidats aux écoles d’ingénieur. C’est toute la partie en pointe, scientifique et technique,  de l’économie nationale qui se trouve menacée par une réalité dont le constat est fait de manière factuelle par des signataires dont la compétence ne peut être mise en doute.

Pour la plus grande partie de la population comme de la classe politique, le phénomène ne sera pas considéré avec une grande appréhension. Si la France a moins d’ingénieurs ou des ingénieurs de niveau moindre, aux yeux de beaucoup,  cela ne représente pas un grand péril tout au plus un ennui supplémentaire avec le besoin de recruter par exemple plus d’étrangers dans les grandes entreprises. Cela agacera sans doute un peu Madame Le Pen.

La réalité est pourtant assez tragique, cette ultime alerte révèle  que l’abaissement du système éducatif atteint sa limite en touchant désormais ceux qui pour le moment semblaient épargnés par « la baisse du niveau » , les élèves les plus doués capables d’intégrer les grandes écoles.

Une première conclusion s’impose, les jeunes générations ne sont pas moins intelligentes que celles qui les ont précédées et globalement le niveau des jeunes générations est plus élevé qu’il y  a cinquante ans. Mais dans une société moderne de haute technologie, on ne peut se permettre un système éducatif peu performant qui laisse de côté des effectifs importants et par-dessus le marché ne fournit pas les cohortes nécessaires aux grandes écoles.

Les causes sont multiples et il est temps d’arrêter de faire des parents les responsables d’une situation qui trouve son origine dans la dérive d’un système éducatif totalement responsable de ses échecs. Même s’il est indispensable d’en finir avec l’orientation remise dans la main des parents qui reportent sur leur progéniture leurs illusions personnelles et les poussent parfois contre leur gré dans des cursus où ils se retrouveront en situation d’échec patent. L’orientation doit être une prérogative  exclusive des enseignants, c’est l’une des mesures qu’Attal avait suggérées, mais son rapide départ du ministère ne semble pas avoir permis son adoption.

Les manipulations sur les programmes et les évaluations pour masquer la baisse générale de l’effort et par conséquent du niveau parviennent à entretenir l’illusion que tout va pour le mieux alors qu’il n’en est rien. Le déport sur les parents quand il faut répondre aux accusations est purement corporatiste. Cela ne signifie pas que les enseignant en tant que personnes soient responsables de quoi que ce soit car le ministère de l’éducation nationale extrêmement centralisé fonctionne comme une armée où aucune initiative ne peut provenir d’un subalterne. Tout est hiérarchisé à l’extrême qu’il s’agisse des programmes ou des méthodes  et toutes les erreurs sont exclusivement imputables aux chefs. Non pas les ministres qui passent comme des courants d’air, mais l’état- major de ce ministère gigantesque ce qui doit impliquer quelques centaines de personnes au maximum «  qui se tiennent par la barbichette » car elles se sont cooptées au cours des concours et recrutements.

La nécessité soi-disant budgétaire et l’incompétence ont conduit à la réduction des horaires dans les disciplines scientifiques, en français et en mathématiques, ce qui naturellement menace les élèves les moins doués qui voient le temps attribué à l’apprentissage réduit mais finit par handicaper l’ensemble des élèves. Si la dernière réforme du bac est une catastrophe c’est évidemment qu’elle conduit à limiter encore le temps dévolu à ces matières pour un maximum d’élèves.

Le retard d’orientation dans les filières a la faveur des parents en leur faisant espérer très longtemps que leur enfant s’orientera dans le cursus le plus « coté ». La réforme en outre brouille les pistes en proposant des « options ». La multiplicité des choix a pour objectif de masquer les insuffisances des formations globales dispensées.

La réalité est qu’un système efficace est celui qui par une orientation précoce et des choix clairs permet de développer sur plusieurs années une formation solide qui prépare réellement aux formations universitaires ou professionnelles ultérieures. Un tel choix n’empêcherait pas la mise en place de processus de reconversion pour les élèves mal orientés mais ce  chemin d’exception ne concernerait alors qu’une minorité d’élèves.

Avec l’orientation tardive les programmes « durs » sont reportés sur les dernières années du cursus et au contraire dans les années antérieures l’allègement est la règle puisque tous les élèves n’ont pas les mêmes besoins. On a ainsi des programmes complaisants qui ne demandent pas les efforts indispensables ni aux uns ni aux autres.

Le pédagogisme ambiant adossé au  principe du ludique obligatoire a un effet catastrophique sur les méthodes d’enseignement qui négligent l’effort, la mémoire, la concentration et l’idée même que les connaissances structurées en modèles sont utiles. Il y a actuellement dans les programmes scolaires une sorte de choix d’un vernis superficiel comme finalité de la connaissance. Cette dérive tient au désir obstiné d’enlever tout ce qui est difficile et ferait courir le risque de mettre en difficulté certains élèves.

Le manque d’effort des maitres sur l’apprentissage de la concentration et de l’écoute, la tolérance au bavardage et à la distraction contribuent largement à l’échec scolaire de ceux que l’éducation familiale n’a pas assez motivés pour l’effort d’apprentissage.

Dans ce contexte on peut redouter le  pire des groupes de besoins pour les élèves en difficulté a qui on proposera un menu adapté c'est à dire l’apprentissage de rien ou pas gras chose. Leur retard par rapport aux autres ne se réduira pas, bien au contraire, il s’aggravera !

La pédagogie n’a de sens que si elle s’oblige à obtenir que chacun parvienne au maximum de ses aptitudes. Elle est une trahison quand elle consiste à remplacer cette ambition par le simple souci de donner à a chacun l’illusion fallacieuse qu’il sait tout alors qu’il ne sait rien.

Penser que des mesures cosmétiques comme l’uniforme à l’école ou la retenue des portables, mesures à priori ne soulevant aucune objection, suffiront, c’est largement se moquer du monde. Le mal est profond et doit conduire à repenser l’organisation des parcours scolaires, les méthodes pédagogiques et les programmes et même les méthodes d’évaluation et d’orientation. Autrement dit, tout est à repenser et à reconstruire !