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clan of xymox - notes from the underground / die form - l'âme électrique |
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[14h00] 17 ans. seulement 17 ans. un an avant 18. au moins 7 ans d'études devant moi. environ 3 ans avant de partir d'ici. ah, merde. faut dire que je ne fais pas grand chose pour passer le temps. c'est entièrement de ma faute si je m'enmerde autant. (j'ai pas envie d'en parler plus longtemps.)
hier, g. et p. sont venus vers sept heures et demie. aucune surprise pour le cadeau, j'avais deviné. ils se sont chicanés pour savoir si un cheveu est vivant ou non et si ils poussent plus vite quand on les coupe de temps en temps. moi, je n'osais pas m'en mêler. j'en ai assez des chicanes à la "un gars, une fille". après avoir mangé le traditionnel gâteau, les ordinateurs ont eu plus d'attention que moi. c'est pas trop grave. c'est tellement rare que je peux voir g. ailleurs que dans l'autobus scolaire ou entre deux cours.
j'ai peur de ne plus jamais passer de moments seule à seule avec g. je ne suis pas tout à fait à l'aise avec p. et ce n'est pas dutout la même chose quand il est là. depuis des années, j'ai peur de la perdre. autrefois, je n'avais aucune bonne raison d'avoir peur mais aujourd'hui, j'ai le sentiment que la cause ma perte est devant moi.
l'année prochaine, j'irai à ahuntsic et elle ira à montmorency (comme lui, qui y débute sa deuxième session). peut-être allons-nous correspondre sur internet, peut-être qu'elle m'appellera de temps en temps pour prendre de mes nouvelles. puisque je suis la fille qui n'ose pas déranger, j'attendrai. si elle ne me donne plus signe de vie, je vais pleurer un peu, me souvenir beaucoup, regretter énormément.
je devrais lui en parler avant de tout dramatiser.
[23h15] je déteste les amitiés scolaires. (la fille dans mon cours de maths qui me parle des autres et de leur apparence ou de ce qu'ils ont fait ou dit. celle dans mon cours d'économie qui me raconte ce qui est arrivé à ses frères, son cousin et leurs blondes pour la énième fois, sans que je puisse placer un mot.) ça ne m'apporte rien. je ne peux pas être moi-même, je ne fais qu'écouter ce qu'elles veulent me dire et répondre ce qu'elles veulent entendre. quand le cours se termine, j'ai l'impression de m'être trahie. et je me sens étrangement vide. je ne suis pas faite pour ce genre de conversations. j'ai besoin d'être le moindrement interessée par le sujet et la personne avec qui je converse. (je m'en fous moi que la fille qui porte une jupe fleurie là-bas tu trouves ça laid comment elle s'habille. je m'en fiche que ton cousin ait reprit avec sa blonde pour la centième fois.) j'imagine que ça fait partie de la vie ce genre de relations (que j'ai baptisé amitié scolaire). je ferais mieux de m'y habituer, il reste encore une demie année. courage!
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