L'alternance régulière des membres de l'un et de l'autre sexe sur les listes électorales n'est pas sans rappeler le parfait ordonnancement des jardins absolutistes de Versailles, ou encore les ballets parfaitement réglés des grandes messes Nord-Coréennes. Tous en rang d'oignons, à la queue leu leu, une, deux, une, deux, une, deux! Peu importe les idées politiques d'Un Tel ou d'Une Telle, à l'aube de la fin de l'histoire les idées politiques ne sont plus qu'une réminiscence ringarde, seule compte la virtuelle architecture égalitaire, la propagation absurde de la fiction d'après laquelle les femmes sont des hommes et les hommes des femmes, à quand le visionnage obligatoire de l'Evenement le plus important depuis que l'homme a marché sur la lune dans les écoles primaires? Franchement, la lecture de ces listes bidouillées pour faire plaisir à Big Brother et ses viragos féministes me donne la nausée.

Autre fiction dont on nous abreuve, celle d'après laquelle la gauche aurait remporté le premier tour des élections, alors que la seule chose qui s'est passée est que 5 % des irresponsables qui avaient voté Trotski au premier tour de la présidentielle sont sagement retournés dans le giron du collectivisme aux dents blanches. Mettons au rancart les mensonges arithmétiques qui additionnent les voix bolcheviques avec celles du PS mais se gardent bien de consolider celles de du FN et de la droite -- vous vous imaginez sans doute que les électeurs du FN et du MNR crèvent de sympathie pour Djack, Ségolène et Jospin? -- et regardons les faits.

Ile de France. Extrait du site de ministère de l'intérieur. M. Nicolas BAY LXD 1,18% Mme Marine LE PEN LFN 448 997 12,26% M. J.François COPE LDR 908 264 24,79% M. André SANTINI LDR 590 545 16,12%

Total 54,35 % POUR LA DROITE.

Rhône-alpes. M. Bruno GOLLNISCH LFN 389 564 18,21% Mme A.Marie COMPARINI LDR 667 855 31,22%
M. Norbert CHETAIL LXD 35 311 1,65%

Total 51,08 % POUR LA DROITE. (A noter qu'un guignol ni droite ni gauche a obtenu plus de deux pour cent, ce qui met la gauche 4 points derrière la droite).

PACA. ALAIN PERSIA LDD 1,08% M. RENAUD MUSELIER LDR 26,10% M. ALAIN VAUZELLE LXD 2,94%

Mme ALINE VIDAL DAUMAS LCP 2,98% M. Guy MACARY LFN 22,95% M. JEROME ROCQUIGNY DE LDD 0,39% M. J.MARIE MURE RAVAUD LDD 19 054 1,05%

Total 57,49 % POUR LA DROITE

Alsace. M. Robert SPIELER LXD 9,42% M. Patrick BINDER LFN 18,58% M. Adrien ZELLER LDR 34,06%

Total 62,06 % POUR LA DROITE.
A noter que je me suis payé le luxe d'exclure la liste des buralistes, qui ont fait plus de 3 %, et qui sont sans doute fort peu festifs, solidaires, ni pluriels.

Nord-Pas de Calais. M. Carl LANG LFN 17,94% Mme Valérie LETARD LDR 8,00% M. Yann PHELIPPEAU LXD 1,21% M. J.Paul DELEVOYE LDR 17,27%

Ce qui met la droite à 44,42 %

Midi-Pyrénées, mon ultragauchiste région. Mme CHRISTIANE AUTIGEON LCP 4,76% M. Louis ALIOT LFN 11,77% M. Michel VALDIGUIE LDR 122 028 10,15% M. JACQUES GODFRAIN LDR 19,00%

Total, 45,68 % pour la droite.


Conclusion: ces résultats sont les mêmes qu'à toutes les élections précédentes depuis 1993. La gauche est systématiquement minoritaire en voix, en particulier dans les 4 régions les plus peuplées. Elle accapare le gros du pouvoir de par les divisions et la veulerie de la droite, qui avale les alliances totalitaires de la gauche en s'interdisant une alliance UMP/FN. Si une telle alliance s'était produite il y a vingt ans, elle serait désormais passée dans les moeurs; et le FN, aurait été contraint de s'adapter au pouvoir, de virer Le Pen et de devenir un parti républicain. Au lieu de cela, la plupart des régions vont être gouvernées par de mini-Allende collectivistes qui ne représenteront qu'une minorité des électeurs. Une fois de plus.

De retour de bureau de vote. J'ai voté pour le seul parti qui n'est pas totalement discrédité.

Guignols numéro 1: la brillante idée des stratèges de l'UMP est de se faire passer pour ce qu'ils ne sont pas, ou plutôt pour ce qu'ils sont mais pas pour ce qu'ils sont censés être, c'est à dire un club de notables sans affiliation politique. Tenez-vous bien: les mots UMP, Chirac, Raffarin ne figurent pas sur leur bulletin de vote! Ils se font passer pour une liste régionaliste du nom de "Terre d'Occitanie"! J'ai du m'y reprendre à deux fois pour savoir où était leur bulletin de vote. Quel est le but de ce foutage de gueule? L'UMP serait-elle discréditée au point de devoir se travestir pour glaner des voix? A noter qu'à de rares exceptions, notamment celle de l'ineffable Mady Mesplé, les candidats affichent leurs mandats et non leur profession.

Guignols numéro 2: Le président sortant nous refait le coup d'"union de la gauche", c'est à dire l'union entre les assassins (PCF, 100 millions de morts), ceux qui prennent le parti des assassins (PS, voir les affaires Mumia et Battisti), et ceux qui sont prêts à s'allier à n'importe qui, dont les assassins (PRG). Merci de nous ramener aux belles heures du "programme commun" et de la soviétisation prédigérée. A noter que nous ne savons rien sur ce que font ces gentilles personnes, à mon avis une brochette de fonctionnaires ou d'autres bénéficiaires des largesses publiques.

Guignols numéro 3: La coalition de tous les nihilismes et de toutes les causes perdues: Solidarité-Altermondialisme-Ecologie. Tout un programme! Où parmi les "militants associatifs", intermittents du spectacles, travailleurs sociaux demandeurs d'emplois (publics), végétariens militants, occitanistes aigris, hippies en préretraite et clones locaux de Jean Ferrat en quête de public, on trouve un certain François Simon, ancien candidat "socialiste" à la Mairie, la fameuse année festive où il rappa avec Zebda et où ses supporters accueillirent les électeurs du camp adverse à coups de canettes de bière et autres projectiles, dans la plus pure tradition des soviets de quartier qu'il se promettait d'établir, et qui a quitté le PS (malgré toute la sympathie de celui-ci pour les terroristes et les tortionnaires porteurs d'un idéal noble), pour se présenter sous son vrai jour, celui d'un authentique gauchiste. Question aux électeurs PS: savez-vous faire la différence entre un socialiste cachère et une taupe trotskyste infiltrée dans le but de vous faire avaler malgré vous une dose fatale de collectivisme totalitaire? Moi pas! Je vous conseille donc de lire attentivement le petit logo rouge en bas à droite de votre bulletin de vote, à côté de la rose, et de vous renseigner sur les brillants succès de l'idéologie qu'il promeut, vous n'avez que l'embarras du choix: génocide des koulaks et des tatars, terreur-famine, pacte germano-soviétique, haute trahison de Thorez, balles dans le dos pour les "camarades" anarchistes espagnols, déportation des intellectuels dans les camps de travail, grand bond en avant, révolution culturelle, plantation de blé égyptien en Sibérie, déplacements de population, destructions des villages roumains, et extermination finale de tout cambodgien sachant lire par des sauvages de 12 ans armés de kalachnikov. Ce petit logo vous dispensera de vous demander si vous avez affaire à de vrais socialistes, bons, gentils, altruistes, compassionnels, ouverts, cultivés, européens, métissés, cosmopolites, pacifiques, ou au contraire à vos futurs bourreaux.

Guignols numéro 4: la liste UDF, la coalition de ceux qui veulent être Calife à la place du Calife, pour faire la même chose que le Calife.

Première liste sérieuse, mais discréditée: LCR-LO. La France d'en bas qui en a ras-le-bol, et qui s'en prend au capitalisme ploutocratique et aux judéo-sionistes.

Deuxième liste sérieuse, mais discréditée: FN. La France d'en bas qui en a ras-le-bol, et qui s'en prend au capitalisme ploutocratique et aux immigrés. Encore que je dois avouer quitte à me faire haïr que si je devais un jour choisir entre la dictature de Le Peng et celle du prolétariat, telle que conçue par Besacier/Laguiller, je choisirais la première "solution" (en espérant qu'elle ne soit pas finale). Ne riez pas, cette éventualité n'a rien d'improbable.

A noter que ces deux listes ne sont pas peuplées de zombies, mais de gens qui existent vraiment: ingénieurs, chefs d'entreprise, employés de bureau, informaticiens, retraités, mères de famille ...

Bref, par élimination, il ne restait plus qu'une liste. Je ne suis pas très fier de mon choix, mais ça fait chier les écologistes, les végétariens, le gouvernement, les bureaucrates de Bruxelles, et la gauche.
Ce qui se rapproche le plus d'un vote protestataire libéral.

Brèves

J'entends déjà la gauche bien pensante applaudir des deux mains le jour où on s'avisera que la chariah règne dans "les quartiers". C'est "leur" culture, nous dira-t-on (mais surtout n'allons pas leur demander ce qu'"ils" en pensent, de "leur" culture que leurs parents et grands-parents ont fui); "on" les a fait venir en France alors maintenant "on" n'a qu'à s'adapter, et ainsi de suite.

Le plus choquant dans les élections espagnoles, ce n'est après tout pas le résultat, mais bien l'ambiance de capitulation générale dans laquelle elles se sont déroulées. Le señor Zapatero avait une occasion historique de se comporter en Homme d'Etat et d'annoncer sa ferme intention de déclarer la guerre à nos ennemis, par exemple en envoyant 50.000 soldats en Afghanistan participer aux traques contre Al-Qaida. Au lieu de ça, pas le moindre sursaut de résistance; il s'est empressé de s'en prendre lâchement à Bush/Blair, jouant ainsi l'ignoble roquet à la solde des tueurs.

A lire cette interview de Dantec dans Le Point, où l'on apprend que dans la bonne vieille tradition franchouille du consensus et de pas de vagues, suite au lynchage organisé dont il a été victime dans la presse défenseuse des droits-de-l'homme et du pluralisme, la sortie du troisième volume du Théâtre des Opérations a été reporté par la maison Gallimard au mois de septembre. Et quant à ceux qui comme moi, attendaient impatiemment de le lire, ils peuvent aller se faire voir! C'est à coups de compromissions comme celle-ci, qui ne sont pas sans rappeler la controverse à deux balles qui a accompagné la sortie de La Passion, que l'on fout graduellement en l'air une démocratie. Les kapos du Nouvel Obs ont obtenu une petite dose de censure et qu'on bafoue les droits du lectorat--et celui de l'auteur à ce que son contrat soit honoré. L'esprit de Munich s'infiltre dans les petites choses comme dans les grandes.

Nouveaux développements intéressants.


Premièrement, les résultats électoraux du vote par procuration dans diverses régions espagnoles sont disponibles. Ces résultats sont du plus haut intérêt parce que les votes par procuration ont eu lieu avant le 11 Mars. Ils confirment la nette suprématie du PP que reflétaient les sondages. Ce sont donc les attentats qui ont donné la victoire au PSOE.

Deuxièmement, le gouvernement sortant (vous savez, les kryptofascistes pleins d'arrière-pensées...) vient de déclassifier l'information et de rendre public le film des événements du 11 Mars. Bien entendu on n'est pas obligé de les croire. On peut faire comme les espagnols et penser que les terroristes mafieux de l'ETA et les bouchers hallal d'Al-Qaida sont plus honorables et dignes de foi qu'un parti démocratique.

Quoiqu'il en soit, il ressort de ce document que lors d'une réunion de crise, vers 12 heures, entre le gouvernement et la police, la majorité des experts attribuaient l'attentat à ETA. Ce qui n'est pas étonnant puisque cette organisation est coupable de tous les attentats sur le sol espagnol depuis des plombes, qu'elle avait menacé les chemins de fers, et que d'autres attentats ferroviaires de ces mafieux racistes et collectivistes avaient été déjoués. En matière de "manipulation" et de "rétention d'information", le gouvernement s'est borné é refuser de croire les déclarations du chef du parti nazo-terroriste Herri Batasuna, le dénommé Otegi. Entre la parole du représentant du peuple et celle du suppôt du meurtre, le peuple a choisi. Mérite-t-il encore d'être représenté?

Ce n'est que lorsque la fameuse camionnette coranique a été perquisitionnée, vers 15 heures 30, que des éléments contredisant l'hypothèse ETA sont apparus. A 20 heures, le gouvernement informe ses adversaires politiques et les journaux de l'existence de cette camionnette. Il reconnaît ouvrir une deuxième piste, islamiste cette fois. La piste ETA reste privilégiée. L'existence de la camionnette ayant été révélée par un appel téléphonique d"un "voisin" qui la trouvait "suspecte", celle-ci peut fort bien constituer une diversion.

Si le gouvernement Aznar nourrissait le projet machiavélique de mettre l'attentat sur le dos de l'ETA sachant fort bien qu'il s'agissait des islamistes, nous n'aurions jamais entendu parler de cette camionnette avant lundi. Le soi-disant "mensonge" n'est qu'une manipulation des gauchistes eux-mêmes, qui ont agi avec une synchronisation remarquable avec leurs complices objectifs que sont l'ETA et Al-Qaida, dans le but d'intimider et d'intoxiquer l'opinion afin de renverser le gouvernement Aznar. Une opération qui restera dans les annales au même titre que la dépêche d'Ems ou le train blindé de Lénine rentrant en Russie.

Enfin, ce n'est qu'à 21h30 que les Brigades des Guignols Sanglants revendiquent l'attentat.

Les retombées du Munich espagnol sont considérables, et vont au-delé des espérances des fanatiques. Les bulletins PSOE sont déjà entachés du sang des victimes des futurs attentats. Car il est clair pour tout le monde que puisque le terrorisme marche si bien grâce à l'opinion publique des poules mouillées zéropéennes, Ben Laden et consorts affûtent leurs armes pour rééditer le coup. La "nouvelle Europe" se dégonfle comme une vieille baudruche. Le gouvernement polonais pleurniche déjà qu'on "l'a trompé sur les armes de destruction massive" et veut retirer ses troupes. Les capitales européennes tombent comme des mouches sous les coups de blitzkrieg explosivo-mediatique des stratèges de Ben Laden.

C'est pourquoi l'allié le plus sûr des Etats-Unis, dans l'état actuel des choses, n'a pas d'opinion publique dont se soucier. Il s'appelle Pervez Musharraf et est dictateur du Pakistan. L'armée Pakistanaise est, parait-il, en train d'encercler le numéro deux d'Al-Qaida.

Les uns pleurnichent comme Calimero que c'est trop inzuste a la fin, que la paix, que le dialogue, que blablabla...
Les autres font la guerre, pour que Calimero ne se fasse pas complètement plumer

PS--Raisonnement similaire de Allahpundit

PS--Un lecteur (ecrivant d'un domaine .pl) m'affirme que je me plante sur les intentions de la Pologne, étant moi-même manipulé par l'Agence Tass française. Puisse-t-il dire vrai.

Bonjour,

Contrairement a ce que vous ecrivez, Kwasnieswki explique dans son intervention justement pourquoi il ne retirera pas ses troupes d'Irak...mon petit doigt me dit que Villepin et consors ont fait des pressions pour que la Pologne se debande.

De toute facon depuis qu'il y a eu des doutes sur les ADM, les declarations des hommes politiques Polonais ont toujours ete: "on a peut-etre ete trompes sur les ADM, mais toutes les autres raisons justifiaient amplement de participer a cette guerre.
Ca fait longtemps que Miller et Kwasniewski se justifient de la sorte devant l'UE...ce qui est curieux c'est que subitement, maintenant, les journalistes de l'AFP mettent en relief la premiere partie de la phrase en oubliant la seconde...juste pour accompagner la nouvelle offensive anti-americaine lancee par Villepin et consors qui profitent de Madrid pour enfoncer le clou. On ne sait meme pas a quelle question repondait Kwasniewski lorsqu'il a dit cela...

D'ailleurs dans la presse Polonaise le debat n'est pas "faut il retirer nos troupes" mais "avons-nous de bonnes protections contre les terroristes sur notre sol".
Et Kwasniewski est a ma connaissance le seul chef d'etat Europeen a avoir condamne aussi fermement l'attitude de Zapatero..."Il s'est dit "tr?s d??u" et "d?sabus?" par l'annonce du futur chef de gouvernement Jos? Luis Rodriguez Zapatero d'un retrait probable de troupes."

Comment voulez-vous qu'apres une phrase pareille il envisage de retirer ses troupes??

De facon generale, j'ai deja remarque dans vos articles des phrases vraiment injustes et inexactes a l'egard des pays d'Europe de l'est...



PS--Lire l'excellente interview de Glucksmann dans le Figaro.

PS2--Et je recopie ce fascinant post sur un forum de l'Express:

Golem écrit :

Depuis hier le gouvernement encore à place a fait de classifier les notes des services secrets Espagnols du 11 au 15 MArs.

La Gauche victorieuse a essayer de s'opposer a cette de classification , pour des raisons simple.

On apprend finalement avec des documents et note des services secret que le Gouvernement n'as pas Menti, bien au contraire.

On se rend compte que finalement c'est la gauche qui à monté une campagne d'intoxication alors que pourtant au matin des attentats tous s'était mis d'accord pour stopper la campagne électoral.

On commence a deviner aussi pourquoi l’ETA avait fait mine de viser les trains et gares Espagnols notamment madrilène depuis quelques mois déjà.
Tout ça pour qu’au final quand l’attentat tant attendu et redouté arrive il soit commis de la main des Islamistes.

On commence aussi à ce demandé pourquoi des détonateurs et des cassette du Coran sont laissé dans une voiture sur le Parking de la gare même d’où sont partis les trains piégés alors que l’on sait que forcement ils vont être retrouvé.

On commence aussi a mieux comprendre l’intervention du leader du partis indépendantiste Basque qui une heure après les attentas pointe du doigt la « Résistance Arabe ». Faut croire qu’il était bien informé lui.

Bref on commence à se rendre compte que les choses sont loin d’être ce qu’elle paraissent et que même si la gauche n’est pas mêlé à cette attaque, elle en en tout cas LARGEMENT fait fonctionné son appareil médiatique pour INTOXIQUER les électeurs qui se sont effectivement senti trompé par le PP. On sait depuis hier que ce n’était pas le cas.

Donc je pose la question , Qui a finalement menti dans cette histoire et qui en à retirée les bénéfices ??



PS3--Re-courrier de mon correspondant polonais

Bonjour,

Je me permets de vous importuner a nouveau avec cette histoire de Pologne. La declaration de Kwasnieski est a present dans toute la presse Francaise, et l'on peut voir a l'oeuvre le tres interessant mecanisme de desinformation qui prevaut dans les medias Francais (ca n'est pas la permiere fois...on y a eu droit pour les F16, pour les negociations du 13 decembre 2002...etc).
La Pologne est donc enemi declare de la France en Europe, car elle a des convictions, ne renie pas son identite Europeenne, occidentale et chretienne, et pire encore, n'est pas anti-americaine ni anti-sioniste.
Tous les moyens sont bons pour faire comprendre que les Polonais sont des opportunistes de la pire espece, qui ne pensent qu'a l'argent...etc...des incarnations de tous les prejuges antiamericains et antisemites en Europe, en resume. Donc s'ils vont en Irak c'est pour le fric ou le petrole, s'ils n'en obtiennent pas c'est parce que les Americains les roulent comme ils roulent tout le monde, et il faut aussi prouver qu'au premier coup dur ils s'enfuiront car ils ne sont la que pour le pognon....de meme que leur unique motivation en europe c'est de piquer dans la caisse de Bruxelles.

Ce que je releve, c'est que cette fameuse interview de Kwasniewski a ete accordee a des journalistes Francais, que les phrases sont tronquees dans la depeche de l'AFP, que la traduction semble tres libre (je vois mal ce president utiliser l'_expression "mene en bateau").
Je viens de trouver la depeche Reuters qui relate la meme interview....et qui est totalement differente

La brigade des Martyrs de machintrucchouette, dans son immense magnanimite bien digne d'une religion de tolerance, vient de remercier le peuple espagnol de son geste d'amitie et de dialogue en lui accordant une treve pour la duree du retrait des toupes espagnoles d'Irak. Peut etre nos chers voisins d'outre-pyrenees, quand ils en auront marre de se faire enculer par des bouchers djihadistes, pourraient-ils envisager d'enseigner aux ecoliers "les nouvelles exigences du chancelier Hitler", telles qu'elles proliferaient comme des champignons circa septembre 1938; il est vrai que c'est beaucoup moins passionant que les splendeurs medievales de la monarchie catalano-aragonaise, que l'empire neolithique que controlait le peuple basque, que l'insurpassable civilisation des caliphes de cordoue (que nos brigadiers envisagent de retablir tres prochainement avec la collaboration enthousiaste du nouveau gouvernement hallal, des victimes du prochain attentat, et des manifestants debordant de compassion pour la "paix" et leur tranquillite), que l'irreductibilite biologique des rhesus negatifs a la romanisation, bref que toute la bouillie pour les chats et les incantations des nationalismes de clocheton que constitue l'enseignement actuel de l'histoire dans les "autonomias" -- car voyez-vous, pour nos architectes de la "nacio", du "Poble" et de "Euskal Herria", l'histoire s'arrete tres precisement en 1492, date de la fusion entre les royaumes de Castille et d'Aragon. Et comme 1938, c'est posterieur a 1492, nos chers ecoliers ignares de la langue de Cervantes mais ferus dans celle des danseurs de bourree et des bucherons, sont les Monsieur Jourdain de l'Esprit de Munich.

--Voila une semaine que je capitule et personne ne m'en a rien dit!

Comme le faisait remarquer un blogueur, se rendre au premier coup de feu a un groupuscule d'illumines fameliques, ca a tout de meme autrement plus de gueule que de temporiser face aux Panzer de Rommel. De sorte qu'au Hall of Fame de l'ignominie, Munich est desormais relegue en seconde categorie, et l'on dira simplement "l'esprit de Madrid", ou "l'esprit du 14 Mars", ou encore "l'effet Zapatero".

Par ailleurs, Berlusconi vient de formuler une hypothese interessante (eh oui, il y a des gens de droite qui reflechissent, n'en deplaise aux representants estampilles de l'intelligence), a savoir celle d'une joint-venture entre Al-Qaida et ETA. Ce qui est parfaitement plausible, ETA ayant tout autant interet a se debarrasser d'un gouvernement qui l'en a fait baver, et pouvant fournir un precieux soutien logistique. Et si Eta n'a pas (co-)revendique, c'est simplement parce que cela aurait compromisle but de l'operation, la mise a bas du gouvernement. On peut aussi penser que les relais de ETA dans les milieux gaucho-nationalisto-branchouzes lui ont permis d'orchestrer les magnifiques manifestations "spontanees" pour la "verite", "la paix" et contre les supposees arrieres pensees fascistes du PP (car l'Espagne est le seul pays ou l'hypothese d'une arriere-pensee pese plus lourd dans la balance que 200 morts et deux mille blesses).

J'ai lu avec interet sur yahoo.es les compte-rendus des diverses manifestations. Je suis prets a parier que parmi les slogans creux sur la paix et les investives anti-aznar, ne se trouvaient pas une banderolle disant quelque chose comme "a bas ETA" ou "a bas Al-Qaeda". Comment peut-on echapper a une disparition rapide quand un sentiment aussi fondamental et indispensable que l'hostilite envers ses ennemis a ete eradique par les anesthesistes de l'Etat-Providence? Quoi qu'il en soit, il y a eu des manifestations dans les enclaves espagnoles de Ceuta et Melilla. A mon humble avis, s'ils avaient anticipe le resultat des elections, ils auraient tout de suite commence a faire leurs valises.

Laissez-moi vous rafraichir la memoire. En juillet 2002, un commando marocain prend pied sur l'ilot du Perejil, objet de discorde entre l'Espagne et le Maroc. Ce rocher desert a valeur de test. Si le gouvernement Aznar reagit comme...euh...comme l'electorat espagnol et les socialistes hallal, eh bien le Maroc peut aller un peu plus loin; pourquoi ne pas reediter la Marche Verte avec cette-fois ci pour destination Ceuta et Melilla? Seulement voila, Aznar n'a pas flanche, il a envoye l'armee deloger es Marocains. Contrairement aux gaucho-nihilistes de tous bords et autres partisans de la "Paix", qui ne voyaient pas pourquoi on se battrait pour un rocher inhabitable, lui Aznar, avait compris l'enjeu. Et comme tout homme qui sait dire Niet, il a sa part de calomomnies et de campagnes de deboulonnage, qui ont culmine dans la victoire de l'axe Rose-Vert le 14 decembre. Victoire qui est une excellente nouvelle du cote de Rabat, ou l'on se dit qu'avec des gens aussi comprehensifs et mouillant de se rendre a la premiere escarmourche, une extension territoriale du royaume cherifien semble un "but de negociation" tout a fait jouable.
Malins, les Marocains. Pourquoi se gener? J'en ferais autant a leur place.

Intuition fulgurante.
En derniere analyse, c'est bien l'ideologie collectiviste qui est la cause de toutes les capitulations et les deculottades envers les tortionnaires et maitres-chanteurs de tous bords, qui est la marque du residu d'humanoide degenere qui peuple actuellement la pathetique peninsule occidentale de l'Eurasia.
Cette ideologie dont on nous infecte quotidiennement, a grands coups de slogans ou de petites phrases anodines.
Qu'est-ce qui a pousse les espagnols a se jeter dans les bras des collabos, si ce n'est -- outre la sainte trouille -- cette conviction absurde que le gouvernement est omnipotent, omiscient, et que tout ce qui arrive, arrive grace ou a cause du gouvernement (illusion soigneusement entretenue par les gouvernements eux-memes)?
Le gouvernement dit que c'est l'ETA or ce n'est pas l'ETA, donc le gouvernement manipule et recupere, car le gouvernement omniscient ne peut se tromper (quand aux communosocialistes qui defilent contre le gouvernement alors que les cadavres sont encore chauds, ils ne manipulent rien car ils sont ontologiquement altruistes puisque souscrivant a un ideal noble).
Le motif des attentats ne saurait etre qu'une action du gouvernement (la haine de predateurs exterieurs au gouvernement est inconcevable), c'est a dire l'envoi de troupes contre un regime neo-nazi; donc le gouvernement est coupable, changeons de gouvernement.

Pendant ce temps la, Almodovar nous dit que le PP avait prevu un putsch militaire le soir du 13 Mars! Information utile, au cas ou certains penseraient encore que l'ignominie de la gauche europeenne et de ses bobos admet une borne inferieure. On attend l'equivalent iberique de Meyssan nous expliquer que c'est le PP qui a organise les attentats, ou les juifs, ou encore qu'ils n'ont jamais eu lieu, au choix!
Dormez tranquilles amigos. C'est l'ETA qui vous tue mais le vrai danger ce sont les arrieres-pensees franquistes du PP. C'est Al-Quaida qui vous tue mais le vrai probleme ce sont les instincts manipulatoires du PP. Continuez a accorder plus de foi a ETA qu'au PP, continuez a donner a Al-Qaida ce qu'ils vous demandent, et vous aurez bientot Ein Volk, Ein Reich, Ein Fuhrer au nord de l'Ebre, et Dar-al-Islaam au sud. Mais cela vaut mieux que les manipulations du PP, n'est-ce pas? Au fait, vous croyez que les grandes manifestations hypocrites pour la "Paix" sont autorisees, dans le Reich que les tenants de la superiorite du rhesus negatif vous preparent? Mais peut etre que dans la zone du Califat Resuscite, vous aurez le droit de vous rassembler pour aller a La Mecque, avec un peu de chance...

La spirale de la honte

Pendant que Ben Laden sable le champagne pour celebrer sa victoire totale en Europe, la spirale de la honte continue. Les troupes francaises paradent aux cotes de l'Armee Revolutionnaire du Peuple pour aider un regime totalitaire et concentrationnaire a mettre fin a l'independance d'une democratie. Il faut dire que si l'on en croit le president Rwandais, la classe politique francaise n'a rien a envier a Himmler et Heydrich. Cela ne vous derange pas un tout petit peu de la part de nos chers defenseurs de la stabilite, de la non-ingerence, et de la paix dans le monde? Mais j'oubliais, les genocides sont un facteur de paix...une fois qu'ils sont termines.

Et les journaleux de l'AFP nous expliquent en langage fleuri que "des bouteille contenant un melange detonant ont explose dans la cour d'un lycee du Havre". Et a Madrid, c'etait aussi des "bouteilles contenant un melange detonant"?
Ca vous ecorcherait la langue d'appeler une bombe un BOMBE?
Allez, un effort: Une BOMBE.
Attentat a la bombe dans un lycee du Havre.
Vous ne vous sentez pas mieux? Mettez cinq minutes, seulement cinq minutes au rancart votre masque de bon zeropeen pour lequel il n'a pas de guerre civile ni d'antisemitisme, et voyez un peu a quoi ressemble LA VERITE. Je sais bien que c'est tres eloigne de ce qu'on apprend a l'Ecole Nationale des Journalistes Courtisans.

Political correctness strikes again

Aux dernieres nouvelles, une nouvelle planete du systeme solaire a ete decouverte. Comment le male blanc honteux qui l'a decouverte l'a-t-il baptisee? Bacchus, Cupidon, Cybele? Vous n'y pensez pas! Du nom d'une deesse Inuit.
Question: quelle est la contribution des Inuits a notre connaissance de l'astronomie?
Je suppose qu'en France (et en Espagne) on l'appelera plutot Oussama; a chacun son politiquement correct.
Pour ma part j'ai decide d'appeler cette etoile Arnold Schwarzennegger.
Allez, males blancs honteux, allez jusqu'au bout de votre honte: ne decouvrez plus d'etoiles, laissez cela aux ressortissants des peuplades primitives, qui pourront en toute legitimite leur donner le nom de leurs divinites, et cesseront d'etre offenses dans leur self-estime par votre hegemonie sur les sciences et les techniques.
Le tiers-monde est l'avenir de l'homme, on ne vous a pas enseigne ca a Berkeley?

Mais peut-etre notre astronome n'a-t-il jamais entendu parler des dieux de l'Olympe, vu que dans les manuels de lecture po-mos et multi-kultis, il n'ya a plus que des contes inuit, amazoniens et pygmees. Exit les douze coups de minuit, le carrosse transforme en citrouille, le fuseau empoisonne. Bonjour les crocodiles et les noix de coco.
Il faut dire que non seulement notre patrimoine culturel ne vaut pas mieux que celui des sauvages -- de meme que nos avions ne valent pas mieux que des pirogues, que notre habeas corpus ne vaut pas mieux que la sharia, que notre medecine ne vaut pas mieux que les incantations animistes, et que nos gratte-ciels ne valent pas mieux que des huttes insalubres -- mais qu'il comprend quelques contes a ne pas laisser dans toutes les mains, et surtout pas celles des masses lobotomisees.

Les habits neufs de l'empereur, par exemple.

Remplacons cette litterature subversive par de gentilles histoires d'elephants au baloutchistan septentrional, cela vaut mieux pour la "paix" et la "securite".

Belle elegie sur Revue Politique.
Je tremble de rage. A quand le prochain attentat pour reclamer le retablissement du Califat de Cordoue? Les espagnoles sont-elles deja en train d'enfiler leur Burkha?

PS--Via merde in france (grace auquel mes stats explosent depuis 48 heures), cet article de "The Australian" nous explique pourquoi l'Europe qui prefere le deshonneur a la guerre, aura le deshonneur et la guerre.

Voir aussi Tanstaafl; Taranne; The DF.

Ne pas manquer l'article tres amer et tres lucide de USS Clueless. On appreciera particulierement le repugnant editorial de ces raclures du Guardian. Qu'ecrivaient-ils au moment des accords de Munich, ces enfoires? Sans doute que le nazisme etait une ecole de vertu et de tolerance, et que tout etait de la faute des mechants francais, anglais et americains, qui avaient blesse le peuple allemand dans sa fierte un certain 11-11-1918 (encore un 11, decidement...).

Que 1808 est loin...

Qu'est-ce qu'un bon europeen?
Un bon europeen est quelqu'un qui veut mener une petite vie pepere, sans qu'on l'embete avec des problemes qui ne le concernent pas.
Un bon europeen est quelqu'un qui, quand un criminel s'attaque a une victime, se demande instinctivement ce que la victime a fait de mal. Parce qu'il faut bien trouver un pretexte pour laisser le criminel dormir sur ses deux oreilles.
Un bon europeen est quelqu'un qui, quand les rouges pointent des missiles vers les capitales europeennes, defile dans la rue pour crier "plutot rouge que mort".
Un bon europeen est quelqu'un qui prefere laisser clouer des opposants politiques a des crochets de boucher, et laisser dissoudre d'autres opposants dans des cuves d'acide, plutot que de s'exposer a des "tensions entre communautes" et de "l'instabilite geopolitique" qui menaceraient la tranquillite de sa petite retraite.
Un bon europeen est toujours pret a s'entendre avec celui qui cogne le plus fort. Qui oserait critiquer la "moderation" et le "consensus"?
On obtient tout ce qu'on veut du bon europeen. Sa tranquillite n'a pas de prix. Le sort des generations futures l'indiffere, lui qui n'a pas, ou peu, d'enfants.
Pour un bon europeen, un contrat petrolier vaut toujours mieux que la vie d'un ancien premier ministre du Shah refugie en France, et un petit cheque de quatre millions d'euros a une bande de malfrat de seconde zone coute moins que le derangement de les faire coffrer.
Rien de plus facile pour les rouges, les bruns et les verts, de faire valoir leur point de vue aupres des bons europeens: une petite bombinette par ci, un petit chantage par la. Le bon europeen comprend vite a qui il doit obeir s'il veut continuer a profiter de sa retraite, de sa carte vermeil et de ses voyages touristico-culturels.

Le peuple espagnol est avide d'etre admis au club des bons europeens. Il ne veut plus etre considere comme l'heritier de ces sauvages qui coupaient les couilles des soldats de Napoleon avant de les leur faire bouffer. Si Napoleon revenait aujourd'hui en Espagne, sa conquete ne serait qu'une petite ballade d'agrement. Il n'aurait qu'a leur expliquer qu'un bon europeen, ca collabore avec Napoleon, et faire fusiller quelques recalcritrants.

Il y a trois jours, Al-Qaida a fait comprendre au peuple espagnol qu'elle avait decide qu'il ne devait pas y avoir de troupes espagnoles en Irak. Aujourd'hui le peuple espagnol a docilement obei a Al-Qaida. L'Espagne va pouvoir redevenir une maison de retraite tranquille, tres tranquille, d'ici a ce que ca ait pete pour de bon au nord des Pyrenees, il y a le temps de se la couler douce...

Attendons maintenant de voir si les Italiens sont d'aussi bons europeens que les Espagnols.

PS--Recu ce courrier qui apporte de l'eau a mon moulin:




Cher Zek,

Je vous trouve particulièrement complaisant (sic) concernant
la racaille gauchiste et altermondialiste espagnole.
En effet, cette dernière, en accusant Aznar d'être le
coupable dans les attentats de Madrid pour avoir suivi
les USA en Irak, affirme clairement sa position
munichoise. En gros, elle dit sans aucune gène, sans
aucune honte, qu'elle aurait préféré laisser faire
massacrer des dizaines de milliers d'irakiens sous le
régime Sadammite, qu'elle aurait préféré laisser
AlQaeda prospérer en paix, plutot que de s'occuper de
tout ça. Regardez maintenant, on est "puni" par les
islamistes, parce qu'on les a "provoqué"! Plutot que
d'être fier d'avoir eu du courage, et plutot que de
chercher dans le drame de Madrid une justfication à la
justesse du combat pour la liberté et contre les
islamo-nazis, la gauche espagnole rappelle que "si on
était resté bien discret et bien peinard à se tirer
sur la nouille tout seul dans son coin, tout ça ne
serait (peut-être) pas arrivé (tout de suite)!".
Répugnant! Je me demande ce que la gauche va bien
trouver à dire quand ça arrivera en France. Sarko s'en
prendra plein la gueule, c'est sûr. Ce sera la faute
de Bush, c'est sûr aussi. Des centaines
d'alter-comprenant adhèreront à l'islam par
"solidarité" avec nos amis musulmans stigmatisés par
les médias, etc. Ca va être gai!


PS2--Interessant article de Nietszche sur Entrez Libres, neanmoins a cote de la plaque. Parce que les sondages donnaient le PP largement vainqueur. Et que ce n'est donc que par trouille que ces tarlouzes ont mis le PSOE au pouvoir, se deculottant devant Al-Qaida. Qui prepare dans l'enthousiasme la prochaine razzia de sa campagne de devastation, A ROME.

La racaille gauchiste et altermondialiste vient a nouveau de prouver son ignominie et sa complaisance de raclure envers les tortionnaires et bouchers nazislamistes. On se souvenait que ces sous-hommes avaient déjà joué les révisionnistes orduriers de la rive gauche a propos des attentats du onze septembre. Les voila maintenant qui bafouant toute pudeur et tout respect élémentaire pour les victimes de cet effroyable carnage, défilent devant les sièges du Parti Populaire pour demander “La Vérité”. Bien sur, c’est le méchant parti populaire qui instrumentalise et qui complote, et surtout pas ces gauchistes tellement pétrifies de haine que la seule chose que leur inspire ces attentats, c’est qu’ils sont une aubaine pour faire chier le gouvernement. Vous ne valez pas mieux que des Français (dont on se demande de quels massacres ils auraient besoin pour être distraits de leurs minables grèves, pétitions et revendications catégorielles, sans parler de leur putasserie kollaboe) messieurs les gauchistes espagnols, vous ne méritez que les prisons humides et les garrots que vous infligeait Franco.

Et je reste poli.

Je me suis peut-etre enerve trop vite par rapport aux attentats de Madrid. l'ETA dement, et Al-Qaida revendique. Donc, a moins de chercher midi a quatorze heures, c'est sans doute Al-Qaida. Ce qui n'enleve guere de pertinence a mes propos sur le nationalisme basque. Mais qui suggere aussi qu'un tel carnage nous pend au nez, etant donne l'accueil fait a la "loi sur les signes religieux a l'ecole"....une petite charge de plastic au milieu de la technoparade ou dans une manifestation de fonctionnaires en colere...quelle boucherie, et tres difficile a eviter! Mais ne fantasmons pas trop...

Au cas ou certains douteraient encore que les nationalistes basques sont des NAZIS. Ils n'ont d'ailleurs jamais tue autant que depuis que l'Espagne est democratique. Et que depuis que le Pays Basque jouit d'une large autonomie.
Qu'ont la leur donne, leur independance. Qu'ils creent leur petite republique bananiere de merde. Qu'ils aient leur Caudillo et leut Parti Unique, leur police de la pensee et leur enseignement revisionniste et raciste. Et qu'on les vire de l'Union Europeenne, apres avoir erige un gigantesque mur autour d'eux. Ils se consoleront en relisant les oeuvres du petit Hitler en beret rouge nomme Sabino de Arana, qui glose a souhait sur l'inferiorite genetique, la salete et la paresse des Espagnols...jusqu'au jour ou un petit remake de Dresde leur remettra les idees en place.

PS--Kofi Annan nous dit que "aucune cause ne peut justifier la tuerie de Madrid". Il y a donc des tueries qu'on peut justifier, et d'autres pas. Je serais curieux de savoir lesquelles (j'ai ma petite idee la-dessus). Le seul probleme, c'est que l'ETA pense la meme chose que Kofi Annan. A quelques details prets.

Lorsque les bénéficiaires du système d'extorsion generalisé parviennent à rassembler une majorité électorale, la "gauche" est alors au pouvoir, et ils peuvent se servir ouvertement dans la poche du contribuable. Les "moyens accrus", le "progrès social", la "solidarité", le "soutien au théâtre vivant" et la "réhabilitation des quartiers" pleuvent alors de partout. Le problème des bénéficiaires du système d'extorsion généralise se corse lorsqu'une majorité électorale leur fait défaut.
Pour le résoudre, ils ont invente ce merveilleux outil qu'est la "droite" française.
La mise en scène est parfaitement rôdée. La droite fait semblant de mettre en oeuvre des réformettes pour faire croire aux esclaves qui ont vote pour elle qu'elle se préoccupe de leur sort. De leur cote -- et c'est réglé comme un ballet -- les collectifs d'intellectuels, pétitionnaires en colère, et autres cellules de fonctionnaires syndiques s'organisent pour jouer leur partie. La presse, en bon caniche docile, ne manque pas de leur donner exclusivement la parole, et de s'épancher sur LES intellectuels en colère, LES infirmières en grève, LES enseignants qui grognent, LES artistes qui se mobilisent. L'intellectuel, l'artiste, l'infirmière, l'enseignant qui ne se reconnaîtrait pas dans ces élans militants est prie de fermer sa gueule. Ce qu'il fait. Si l'Agence Tass dit que LES enseignants se mobilisent, et si je suis enseignant, alors c'est que je me mobilise.
Et l'opera-bouffe peut commencer: manifs, appels outranciers de guignols dans la presse bien-pensante, blocages, blocages, séquestrations... A la fin de l'opera-bouffe, le vieux barbon de gouvernement de droite est toujours dupe, et il le sait. C'est pour cela qu'on le paie. Complice des le départ, il fait semblant d'être contraint de céder au chantage:
-Vous voyez bien que je ne peux pas faire autrement, dit-il aux esclaves qui l'ont élu, ayant du mal a retenir son rire.
Ah bon? Les "chercheurs" qui menacent de démissionner sont-ils vraiment plus indispensables que les cheminots britanniques ou les contrôleurs aériens américains?
Et si on essayait, pour une fois, de ne pas céder? Chiche?
Combien de nos Don Quichotte démissionneraient effectivement? Une dizaine?
Mais notre barbon n'est pas la pour ne pas céder, ce n'est pas écrit dans le livret, il est la pour qu'on le roule dans la farine, sous les rires et les quolibets des professionnels de l'extorsion. Pour qu'a la fin de la représentation, au zinc du Café des Artistes, devant son verre de blanc, l'esclave qui croyait souffler un peu en mettant la droite au pouvoir, ait bien retenu la leçon:

IL N'Y A RIEN A FAIRE

Le librettiste de l'opera-bouffe qui fait fureur actuellement, Les chercheurs en colère, est le véritable Meilhac et Halévy de la république moribonde. Apres un suspense époustouflant, il nous a ménage un magnifique rebondissement. Alors que les jeunes premiers menaçaient de s'immoler par le feu, et que nous tremblions tous pour eux, le vieux barbon acariâtre et près de ses sous flanche et se résout à cracher enfin le morceau. Qui plus est, les jeunes premiers le ridiculisent en le contraignant a rédiger l'humiliant communique de presse que voici:

"COMMUNIQUÉ DE PRESSE

[05/03/2004]
Le ministère de la Recherche et des Nouvelles Technologies rappelle que les établissements d'enseignement supérieur et les établissements de recherche procéderont à d'importants recrutements de personnels au cours de l’année 2004 dans tous les corps de fonctionnaires : chercheurs, enseignants-chercheurs, ingénieurs et techniciens.

551 emplois de chercheurs (directeurs de recherche et chargés de recherche) seront ouverts aux concours en 2004 dans les établissements publics de recherche (EPST) et 3 055 emplois d'enseignants-chercheurs (professeurs et maîtres de conférences) dans les établissements d’enseignement supérieur.

Les emplois de professeurs (1078) et les emplois de maîtres de conférences (1977) ont été publiés au Journal Officiel du 27 février 2004 ; les emplois d’ingénieurs et de techniciens des établissements d’enseignement supérieur devraient être publiés, comme en 2003, au mois de mai.

De même, 951 emplois d’ingénieurs et techniciens devraient être mis aux concours dans les établissements de recherche.

120 emplois statutaires supplémentaires viennent d’être annoncés par le Gouvernement ; ils permettent d’augmenter le nombre des postes mis aux concours dans les EPST."



Tout est bien qui finit bien! On a bien rigole et ça a été fort instructif. Les imbéciles qui financent la mascarade l'ont trouvée un peu moins drôle, à ce qu'on murmure. Certains seraient sensibles aux sirènes des nostalgiques-des-heures-les-plus-sombres-de-notre-histoire. Mais Meilhac et Halévy nous préparent un mélodrame sanglant, La République en Danger II, plein de noble grandeur tragique, et qui n'aurait rien a envier a La République en Danger I, qui a fait plusieurs millions d'entrées entre le 21 avril et le 5 mai 2002.

Le premier ministre Jean-Pierre Raffarin, qui reprend à son compte toutes la valeurs de la gauche, a condition qu'elles prescrivent un peu plus d'extorsion ou de réduction des libertés, est très concerne par LA PARITE.
C'est trop injuste, à la fin, 100 % des personnes qui accouchent dans la douleur sont des femmes!
Alors notre cher premier ministre s'assoit a son bureau, chausse ses besicles et passe au crible les principaux suspects de crimes contre le constructivisme paritaire. A savoir LES STATISTIQUES.
Seulement 10 % de femmes fréquentent les bars a putes. Et la proportion tombe a 1 % si on exclut les employées de ces établissements. Tsss! C'est mal, ça, très mal; il faut faire quelque chose.
Le nombre de femmes pratiquant le skate-board n'excède pas 18 %, cela tombe a 14 % pour le parachutisme et le ski extrême, et les femmes sont notoirement exclues des concours de vodka. On en voit fort peu dans les groupes de rap et de supporters ultra du PSG, qui pourtant sont hautement subventionnes.
Le président Chirac envisage d'inscrire qui préambule de la constitution le droit fondamental suivant:
TOUTE STATISTIQUE SERA EGALE A 50%.
Sauf celle de sa réélection, bien entendu.
Donc il n'y aurait -- horreur! -- que 30 % de femmes qui créent des entreprises. Diantre, quel véritable problème de société. C'est sans doute parce que les femmes sont aliénées par le système, et que ce sont de pauvres petits êtres influençables et sans défense, qu'elles créent si peu d'entreprises. A moins qu'au lieu de créer des entreprises, elles ne se consacrent au karaté, dans le but de casser la gueule aux hommes, comme les rôle models qu'on leur sert dans le cinéma feministo-homophile de Hollywood.
Quoi qu'il en soit, il n'y a que 30 % de femmes qui créent des entreprises et c'est un véritable scandale. Nous en souffrons tous, au niveau de la vie quotidienne. Beaucoup plus que du notoirement fictif "sentiment d'insécurité".
Remarquez que moi non plus, je n'ai pas crée d'entreprise. Peut-être devrais-je changer de sexe pour que le gouvernement me demande un jour pourquoi.
Je lui parlerai alors de TVA, de taxe professionnelle, de taxe d'apprentissage, de législation sur le licenciement, de charges sociales, de CSG, d'impôts sur les sociétés, de comites d'entreprises, de contrôle syndical, de harcèlement bureaucratique, que sais-je encore...ah oui, des quotas a venir qui me forceront a embaucher non pas qui je veux mais des maghrébins ou...des femmes. Non pas que j'aie une objection de principe contre ces catégories (mise au point a l'intention des flics et censeurs un peu débiles qui sont payes pour me lire par la Gestapo), mais que les politicards prétendent décider a ma place de qui je dois embaucher, voila qui est déplaisant, d'autant que certains membres peu scrupuleux des catégories ainsi privilégiées pourraient être tentes d'abuser de la situation.
Bref, il n'y a que des masos pour vouloir créer une entreprise...et il y a plus de masos chez les hommes que chez les femmes, c'est bien connu. Les femmes n'aiment pas trop se faire chier.
Alors je vois mal notre très féministe premier ministre les plonger autoritairement dans cette galère; je suppose qu'il envisage plutôt de mettre un quota maximum sur les hommes qui créeront des entreprises; suivant en cela les merveilleuses règles qui s'appliquent aux listes électorales, et qui ont tant fait pour la démocratie et le développement humain (moi je me sens tellement mieux depuis qu'on a pas le droit de présenter les listes qu'on veut; du coup je ne fais pas de politique, pas plus que je ne dirige une entreprise. C'est chouette, ça me laisse du temps pour écouter Chopin ou Offenbach, en attendant le jour où les disquaires ne seront plus approvisionnés en oeuvres de sales males blancs).
Et puis, les mecs auxquels on interdira de monter leur entreprise ne pourront pas se plaindre: grâce a la parité, l'Etat les aura empêché de faire une grosse bêtise. Et si leur masochisme est vraiment irrémédiable, ces mauvais français n'auront qu’à s'installer outre-Atlantique. Le pays qui accueille des phares des droits de l'homme et de la pensée comme Cesare Battisti n'a pas besoin d'eux.
Allez les gonzesses, au boulot, avec les inspectrices de l'URSSAF en Latex et leurs cravaches, vous allez en chier!

Compte rendu de la défaite des socialocommunistes grecs dans la Pravda:

" Malgré un bilan reconnu par beaucoup comme impressionnant, les socialistes, après onze années au pouvoir, n'ont pu résister au besoin d'alternance de l'électorat. Costas Caramanlis devrait devenir premier ministre."

Dépêche de presse correspondante sur yahoo.com

Greece's opposition conservatives scored a convincing win in general elections, ending more than 10 years of Socialist Party rule as Greeks voted for change amid widespread discontent over low incomes, poor public services and corruption scandals.

La Pravda et ses scribouillards postmodernes décrivent le monde non pas tel qu'il est, mais tel qu'il doit être. Voila qui permet de faire bien des économies. Inutile de se fatiguer à interviewer untel ou untel ou à aller voir sur place comment les choses se passent. Inutile de recruter des journalistes compétents, n'importe quel perroquet docile et imbibe de logorrhée gauchiste fera l'affaire.

Pendant ce temps, tout va bien. Le gouvernement cherche à verser une rançon à une bande de malfrats de seconde zone qui menacent de plastiquer les voies ferrées. Il s'aplatit devant un collectif de chercheurs qui veulent notre fric, bien que ceux-ci ne voteront jamais pour lui quel que soit le nombre de milliards qu'il leur donne. Il signe un cheque de quelques centaines de millions pour que les actionnaires et employés d'une firme d'informatique obsolète puissent continuer à jouer aux fossiles. La RATP consacre avec compassion des espaces qui pourraient lui rapporter de l'argent publicitaire a la "libre expression" de délinquants contestataires, en récompense de leur vandalisme militant. Les assassins italiens d'extreme-gauche sont remis en liberté, en attendant d'être sans doute décores de la légion d'honneur.

Si je n'écrivais pas cela du 15 eme étage d'un gratte-ciel de downtown Manhattan, je ferais une grosse deprime...

A lire de toute urgence un article hallucinant de Brolsky sur Entrez Libres, qui nous informe que le gouvernement envisagerait des déplacements forces de populations médicales vers divers no man’s lands au motif qu’il y aurait une pénurie de médecins dans certaines zones. Décidément, chaque jour apporte son lot de nouvelles consternantes sur les progrès du totalitarisme en EFG. Chaque jour une nouvelle mesure liberticide prétend remédier aux effets pervers des lois liberticides précédentes. Socialisation des dépenses, honoraires fixes par les bureaucrates et pas par les lois du marche, fiscalité confiscatoire ont détruit les incitations monétaires qu’ont les médecins a s’installer la ou en a le plus besoin (on n’imagine pas le nombre de médecins qui limitent soigneusement leur temps de travail a 32 heures par semaine (hein Martine?) parce qu’au delà d’un certain revenu, Big Brother fait en sorte que ça ne vaille plus la peine de travailler. En conséquence, les médecins obéissent a des incitations non monétaires: le soleil, le loisir, etc., et donc se raréfient du cote des Ardennes ou de Marcq-en-Baroeul. Big Brother, se rendant compte qu’il fout en l’air la santé des HCGs avec sa planification, décide de remédier au problème avec…plus de planification, car il n’y a pas de case libre dans les cervelles de shadoks de nos dirigeants pour imaginer un seul instant de laisser jouer la loi de l’offre et de la demande, qui a le gros défaut de conduire a la satisfaction des besoins en fonction des ressources disponibles. Pouah! Pas de ça au pays de l’”égalité pour tous”!

Notre cher ministre envisage donc froidement, tel un ingénieur social communiste assis au quatorzième étage d’un immeuble stalinien surchauffe, et charge de toute urgence par le bureau politique de remédier de façon centralisée et coercitive a un nouveau « véritable problème de société » qui entrave la marche vers un avenir meilleur, de ne conventionner les médecins que s’ils s’installent dans des zones sinistrées. La médecine va bientôt rejoindre les cigarettes et les permis de conduire dans la liste des activités mafieuses et illégales ! Extrapolons…une fois qu’il n’y aura plus que des nuls dans les facs de médecine parce que les autres préféreront faire HEC que de finir en résidence surveillée entre les friches industrielles quadrillées par des bandes de loubards et des apprentis djihadistes, que fera notre brave planificateur stalinien ? Sans doute « améliorer la formation professionnelle des médecins » a coups de stages de formation et d’allongement des études, aux frais de la princesse ? Ou encore importer massivement des médecins qualifies d’Inde ou du Pakistan, qui meurent sans doute d’envie d’être assignes autoritairement dans la partie tiers-mondisee de l’EFG, au lieu d’aller gagner du pognon a Londres ou Cleveland ? Ou bien distribuer des tickets de rationnement a la population ?

Pendant ce temps-la, le gouvernement envisageait de se déculotter discrètement en versant ni vu ni connu une rançon a une bande de malfrats de seconde zone qui l’exigeait sous menace de faire péter diverses voie ferrées. Pas de chance, l’affaire s’est ébruitée, et la France entière sait désormais que nos gouvernants n’ont pas hésite une seule seconde avant de céder au chantage. Voila qui donne un beau signal a tous les margoulins qui traînent dans la rue : devenez riche rapidement en vous fendant de quelques lettres anonymes pour l’ami Sarko. Il faut dire que les gendarmes, c'est-à-dire les fonctionnaires charges d’appliquer la loi, avaient ouvert la voie au pillage généralise, en défilant avec armes et uniformes sous le nez du compassionnel Lionel pour demander du fric. Dans le genre république bananière, on fait difficilement mieux ! Alors, pourquoi se gêner ? Si les gendarmes mettent leur mitraillette sous le nez du premier ministre pour qu’il lui donne notre argent, on aurait du mal a blâmer les criminels free-lance du groupuscule exquisément nommé AZF. Au moins, ils ne font que leur métier, et ils profitent des circonstances favorables aux prédateurs…si le fermier ne ferme même plus la porte du poulailler, peut-on blâmer le loup qu’il vienne s’y servir ?

Des brochettes de chercheurs dans tous les coins

D'après l'éditorial de La Pravda, les Don Quichotte partant en guerre pour sauver l'intelligence des menaces de la démocratie représentative et de la comptabilité publique a coups de pétitions, éditoriaux larmoyants et autres armes de destruction massives affectionnées par les représentants auto-designes de l'Intelligence, pas moins de "56 000" chercheurs auraient signe la pétition "Sauvons la Recherche". Diantre! Si 50 % des chercheurs employés par l'Etat ont signe, cela signifie que ce dernier en rémunère ... 100 000, et le lecteur de la Pravda risque de comprendre pourquoi notre cher Kerenski veut tailler dans le lard. D'ailleurs, nos chercheurs auraient bien mauvaise grâce a ne pas accepter une réduction de leurs "moyens", si celle-ci est le prix a payer pour les centaines de milliards déverses dans "la solidarité", "l'assurance maladie", "la réduction du temps de travail", "la réhabilitation des établissements scolaires en zones sensibles", "le régime d'assurance chômage des intermittents", "le soutien de l'Etat au secteur audiovisuel Français", toutes choses auxquelles le chercheur moyen collectiviste applaudit en général des deux mains. Allons, un peu d'altruisme, messieurs, ne vous a -t-on pas enseigne dans vos cellules marxistes que les travailleurs manuels étaient les fers de lance du prolétariat et que les intellectuels infectes de valeurs petites bourgeoises devaient s'immoler pour eux? Considérez un instant que les supposées politiques anti-recherche de Raffy ne sont qu'une version soft des "intellectuels aux champs" de votre ami Mao et des "intellectuels au four" de son émule Pol Pot, et je suis sur que vous les verrez d'un oeil favorable. Et d'ailleurs, vous etes si nombreux, que l'avenir de la France -- dont vous vous foutiez quand vos amis politiques s'attaquaient a la liberté du travail -- peut bien tolérer quelques suppressions de postes en sociologie des tribus urbaines ou histoire du mouvement féministe a Zanzibar.

Sauf que bien entendu, la Pravda applique sa technique habituelle de désinformation, et les prétendus "chercheurs" signataires sont en majorité des étudiants, des secrétaires, des techniciens, voire la dame pipi ou un clochard qui passait par la, prêt a signer n'importe quoi. C'est cela le journalisme pro-fes-sio-nel que le monde entier nous envie, ma brave dame! C'est beau, le respect pour le lecteur, quand il va jusqu'a s'imaginer que celui-ci n'ira jamais faire un petit tour sur Internet pour se faire une idée de la provenance de ces armadas de chercheurs en colère (mais aux dires de certains, Internet n'en aurait plus pour longtemps en France, trop dangereux...trop raciste...xénophobe...ne pouvant être mis a la portee de sujets irresponsables, comme certains films.). Mais j'oubliais, le lecteur du Monde est la fine fleur de l'objectivité et de l'esprit critique, et il le sait, comment pourrait-il concevoir que son quotidien du soir de référence préfère lui serve du journalisme de caniveau?

Et d'ailleurs, j'ai un nouveau slogan bien a gauche -- et propre a neutraliser les persifleurs d'après lesquels les croises indignes de la "guerre a l'intelligence" peteraient plus haut que leur cul en se mettant au-dessus du pékin moyen:

NOUS SOMMES TOUS DES CHERCHEURS

C'est vrai, quoi, qui n'a pas cherche quelque chose au moins une fois dans sa vie, ne serait-ce que l'âme soeur? Voila qui permettrait de porter le nombre de signataires de cette magnifique pétition à soixante millions, au bas mot. Ou l'on trouve déjà, des "travailleurs sociaux", des "étudiants en deug", des "personnels hôteliers au Cameroun", et certaines personnes dont la raison sociale porte le statut "néant". Ce qui collerait fort bien a de nombreux chercheurs-fonctionnaires a vie, eu égard a leurs productions scientifiques.

[Trouve via Contrepoison]

Quand l'austérité et le bon sens yankees commencent a me lasser, il me suffit de trois petits clicks pour me retrouver sur la planète des shadoks, ou des bouffons d'opéra-comique marchent sur la tête a coups de déclarations grandiloquentes, de donquichottisme a deux balles, et de risibles négations de la réalité.
Qu'il est beau le pays ou aucun avion ne s'est écrasé sur le pentagone, ou l'US army a été réduite en chair a pâtée par les fervents partisans de Saddam, ou interdire aux gens de travailler c'est les enrichir, et ou on explique aux gens a la tele que ce sont les juifs qui brûlent leurs propres synagogues et que la chimie du nitrate d'ammonium se décide dans les réunions de bureaucrates.
Les guignols qui tiennent lieu d'intellectuels et d'artistes à l'EFG nous en sortent tous les jours de bien bonnes. Dernier char a la mode du carnaval des pétitions, ce grotesque appel des éternels intellectuels médiocres et incapables d'attirer l'attention sur eux autrement que par des prises de positions stupides contre le gouvernement qui mènerait, parait-il, une "guerre a l'intelligence".
Oui messieurs, il la mène. Mais pas contre la votre, contre la mienne. Autant et sans doute un peu moins que le gouvernement précédent. Et moins que les signeurs de pétitions, qui sont une insulte constante contre l'intelligence.
Et le clou de l'affaire, c'est cette interview de Jack Lang dans l'Observateur Jurassique.
Vous avez bien lu: l'homme qui a remplace les cours de maths par de la poterie, les livres par des vidéo-clips, qui donne des médailles a des abrutis parce qu'ils dévastent les murs des villes avec leurs badigeons, qui préfère donner le fric du contribuable aux vacarmes technos et aux gratouilleurs incapables plutôt qu'aux conservatoires, l'homme par lequel l'inversion des valeurs a le plus progresse en France depuis Néron, l'homme qui m'a fait jeter mes illusions aux orties et désespérer de l'intelligence, l'homme qui m'a convaincu que la force bestiale de la bêtise triomphera toujours de l'intelligence, parce qu'il est ontologiquement impossible de convaincre un imbécile, l'homme dont toute la stratégie politique repose sur le fait de flatter les imbéciles et les médiocres, cet homme-la, ce chancre, ne reculant devant aucune bouffonnerie, devant aucune insulte, a signe cette pétition et nous explique dans le torchon des cadres-et-medecins-socialement-concernes a quel point il s'inquiète pour l'intelligence. Du fin fond de l'hades me parvient le ricanement énorme du couple Ceausescu et de tous les sinistres bouffons totalitaires pour lesquels le pouvoir n'est qu'une farce sadique dont le but n'est que de salir et d'humilier tout ce qui ne rampe pas devant Leurs Majestés.
Qu'est-ce qu'on rigole dans la petite Roumanie qu'est en train de devenir l'EFG!

Et allons-y! EN PISTE!

Le gouvernement Raffarin a renoncé à "investir dans l’intelligence", il veut "tuer l’école de la république", il n’a que "mépris pour le peuple" et il favorise "les exploiteurs". Une seule solution : "le soulèvement de la vie"

Les mots, Jack. Ce sont les mots qui nous tuent. Les infects mots narcissiques et vides de sens à force d'être ressassés, des mots de drogues en manque, en train de se noyer dans leurs propres fantasmes. Remets tes mots dans ton slip, et regarde un peu les faits. Une fois. Une seule fois. Dans toute une vie de mensonge.
L'Ecole de la république, tu y as déjà mis les pieds, Jack? On y applique religieusement tes préceptes égalitaires, ta culture de l'excuse, et même le bon vieux lynchage du Goulag. Tu crois vraiment qu'il y a besoin de la tuer, l'école de la république, dans l'état ou toi et tes potes l'avez laissée?
Le mépris pour le peuple? Tu en vois beaucoup, du peuple, dans tes lieux de vacances, Jack? Le peuple qui nettoie les tags que tu subventionnes et qui souillent les murs de sa bicoque? Le peuple auquel tu n'as pas appris à lire? Le peuple qui ne mérite pas que tu lui dises que Mozart existe? Le peuple a qui tu essayes de faire gober que la culture, c'est ce qui le maintient en bas?

le gouvernement Raffarin flatte les démagogues, les poujadistes.

Exact, Jack. Comme le démagogue poujadiste Bové, délinquant de droit divin. Comme les démagogues poujadistes, membres de partis totalitaires, qui ont organise la très jurassique "forum social européen", subventionne par le gouvernement avec l'argent du peuple. Et c'est comme cela que tu le remercies?

Ses oreilles sont largement déployées dès lors que les privilégiés ou les catégories dont il espère le suffrage lui adressent des requêtes. En revanche, ses oreilles sont littéralement bouchées quand les créateurs, les intellectuels, les universitaires, les éducateurs, les animateurs d’association, les mouvements d’éducation populaire se tournent vers lui.

Et bien entendu c'est juste un hasard si les "créateurs", les "intellectuels" et les "animateurs d'associations" sont quasi unanimement affilies au parti de Jack ou a l'une de ses métastases. Ce n'a bien entendu rien a voir avec le fait que ces "créateurs" et "animateurs" autoproclames ont été recrutes par Jack et ses émanations avec l'argent du peuple que Jack respecte tant, afin de promouvoir l'idéologie et les succès électoraux de Jack et de sa tribu--qui ne se gênent pas, quand ils gèrent la capitale du parc a thème, pour organiser des "tables rondes" vachement plurielles sur la culture ou 100 % des participants sont affilies a une organisation collectiviste. C'est ça l'intelligence, mon pote. Si seulement c'était vrai, que Raffy-Kerensky soit aussi obscenement cynique que toi, Jack, et qu'ils virent une fois pour toutes tous les "intellectuels" et les "créateurs" stipendies pour faire la campagne électorale de la gauche, et dont il n'a que faire! Ce ne serait qu'un juste retour des choses. Mais rassure-toi, Jack, il te rendra les clés du Pouvoir bien docilement, le moment venu, après que tous les "intellectuels" dont le conformisme politique de chiens de Pavlov auront bêle contre lui le genre d'insanités dont tu te repais, au nom de l'"intelligence"!

Et maintenant, une belle tirade, comme quoi notre glorieux partisans de l'intelligence est balèze en arithmétique:

Le gouvernement impute ses refus aux difficultés budgétaires, qui sont réelles?
- C’est un argument inacceptable. Je vais prendre un exemple. En 1983, alors que François Mitterrand était président, Pierre Mauroy Premier ministre, Jacques Delors ministre de l’Economie et Laurent Fabius ministre du Budget, nous devions faire face a des difficultés financières autrement plus graves.
Eh bien, même dans ces circonstances extrêmes, le quatuor que je viens de citer a decide que le plan de rigueur non seulement épargnerait les trois ministères de l’Education, de la Culture et de la Recherche mais augmenterait leurs crédits et leurs postes. Pierre Mauroy avait usa d’une belle formule : a En cette période d’austérité, nous devons laisser allumées les lanternes du futur. Il y avait une vision ! Aujourd’hui, on place en priorité sur la table du sacrifice les ministères de l’avenir. Comment prétendre, comme le font certains, que gauche et droite, ce serait du pareil au même.


Mais dis-moi, Jack, et si les lanternes de l'avenir, ce n'était pas le gouvernement qui les allumait? Si ça n'était ni les films de Breillat, ni les thèses sur la pratique du skate-board a St Quentin en Yvelines, ni les cracheurs de feu du festival interceltique de Lorient? Si l'avenir n'avait pas besoin de toi pour exister? Si rien ne détruisait plus sûrement l'avenir que les 55 % de la richesse nationale que toi et tes sbires confisquez annuellement parce que la culture est intouchable, la santé est intouchable, l'éducation est intouchable même quand il n'y en a plus, la solidarité est intouchable, la politique de la ville est intouchable...? Si l'on en finissait une fois pour toutes avec le ministère de l'Avenir et ses bureaucrates-fossoyeurs, est-ce qu'on n'assisterait pas au "soulèvement de la vie"?


La croissance est bien faible?
- Encore un argument scandaleux ! L’intelligence – j’assume le mot - est non seulement une source de civilisation, de civilité, d’intégration mais c’est aussi la clé de la croissance. On est désole d’avoir a rappeler ces évidences. Aujourd’hui, les Etats-Unis consacrent a la recherche trois fois plus de ressources que les pays européens, en particulier la France.

Eh bien qu'est-ce que tu attendais pour faire comme aux US quand tu étais ministre, Jack? Privatiser les meilleures universités. Faire payer les étudiants, dispenser de frais les bons, et attirer les meilleurs en leur donnant de l'argent. Virer les chercheurs qui ne publient pas. Tripler le salaire de ceux qui publient. Supprimer les soviets syndicaux en tous genre. Peut-être que s'ils dépensent plus dans la recherche, c'est parce que les choses y sont organisées de sorte que c'est un bon investissement? Tandis qu'ici...c'est un bon investissement pour le Snesup, la CGT, le PS ... qui y recrutent leurs troupes.

Selon vous cette situation suppose une réaction électorale ?
- Pour faire plier le gouvernement, il faut que ce mouvement de colère s’exprime dans la rue et dans les urnes. Quand je dis dans la rue, je parle d’initiatives civiques, de protestations originales.
Et d’ailleurs, plus nous réussirons a faire du mois de mars un mois intense de contestation menées par les citoyens, les créateurs, les chercheurs et plus les urnes exprimeront avec force la volonté du pays de ne pas sacrifier la culture, l’école, la recherche, bref l’intelligence.

Vous allez jusqu’a appeler a l’insurrection ?
- Je ne demande pas que les barricades s’élèvent. Mais la situation est grave, très grave. Il faut mettre le feu aux esprits et aux coeurs.

Quand on est du bon cote de la barrière, on peut tout se permettre, même l'appel a la sédition. Etre traduit en justice parce qu'on a poste sur fr.soc.politique ou enseigne que Mahomet avait tue et pille, c'est reserve a la France d'en bas, aux gens du peuple que Djaack ne méprise pas mais qui ne sont pas aussi exquisément smaart que lui, donc c'est bien normal qu'il leur arrive des tuiles, tandis que lui appelle tranquillement a renverser le gouvernement du fond de son fauteuil de perdant des trois dernières élections.


Vous noircissez le tableau à des fins polémiques?
- Pas du tout ! Prenons l’exemple de l’école. Jean-Pierre Raffarin dispose d’un ministre idéal pour lui ? l’Education nationale : c’est un ministre qui a disparu. Il est parti vers Venus ou vers Mars. Le ministère est vide. Du coup, on y entre comme dans du beurre. Et je te coupe, et je te taille, a la hache, sans que personne ne proteste rue de Grenelle. Quand de temps en temps la voix ministérielle parvient jusqu’a nous, c’est pour théoriser cette asphyxie, cette pénurie, cette saignée a blanc.

Quelle saignée ?
- A la rentrée 2004, la quasi totalité des aides éducateurs auront été supprimas. Les maîtres d’externat et d’internat auront été réduits de moitié. C’est le plus grand plan social de France ! Plus de 100 000 jeunes adultes auront disparu de notre système éducatif. Pour les professeurs, c’est encore plus grave.
S’agissant de l’école maternelle et élémentaire, les 1500 postes prévus ne suffiront pas a faire face a l’accroissement de 50 000 du nombre des élèves. Pour l’enseignement secondaire, nous avons affaire a plan ordonna, programma, de destruction d’emploi. En 2003, deux mille postes en moins, en 2004, cinq mille en moins, en 2006, six mille. Ce sont des chiffres, dira-t-on.

Six cents milliards de francs pour 15 % d'illettrés et des parents qui ne sont même pas surs que leurs enfants vont rentrer entiers, ça ne te parait pas UN PEU du gâchis, Djack? Ou il faudrait peut-être passer de 600 à 800 milliards, comme toi tu es passe de 400 à 600 milliards en un élégant clin d'oeil avec les résultats que l'on sait. Et après tout 50000 divise par 1500 ça fait dans les 35 ; et on trouvera bien dans les 1 profs pour 14 élèves des effectifs existants de quoi maintenir les nouveaux effectifs autour de 30 par classe…l’arithmétique serait-elle une science de droite ? Inintelligente ?


Mais derrière les statistiques, il y a l’enseignement des langues sacrifia, au moment ou on verse des larmes de crocodile sur la diversité culturelle. C’est la disparition planifiée du latin et du grec, alors que l’on revendique la revalorisation des enseignements classiques. Ce sont des filières professionnelles et technologiques qui s’évanouissent. C’est l’enseignement des sciences, des lettres, de toutes les matières fondamentales qui vont être asphyxiées.

Sacre Jack! Jack au pouvoir: "La culture rap, moi, j'y crois, c'est formidaable!" Jack dans l'opposition: "Le latin et le grec, moi, j'y crois, c'est formidaable!". Quand tu étais ministre, Jack, j'ai du enlever mon fils de l'école publique (ou tes enfants n'ont jamais mis les pieds) parce qu'ils passaient leur temps a la PATINOIRE. Mais le patinage est sans doute une matière fondamentale, je m'égare. Quand tu étais ministre, Djack, tu as sucre des horaires de matières fondamentales au collège pour les remplacer par des ITINERAIRES DE DECOUVERTE. Mais c'est sans doute aussi fondamental. Et le ministre en place, qui est inexistant comme tu le dis si bien, était responsable des programmes scolaires sous un certain Jack Lang, et s'il ne fait rien, c'est parce qu'il se garde bien de toucher a ton merveilleux héritage, ce monument a la gloire de la médiocrité, de la paresse, de l'illettrisme et du parasitisme, ce fabuleux programme scolaire destine a produire en masse des remplisseurs de formulaires, des demandeurs de subventions, des jobards diplomes...

Il faut voter contre le gouvernement Raffarin, qui est un gouvernement destructeur.

Hélas, non Djack. Le gouvernement Raffarin est incapable d'infliger à la France la chimiothérapie qui a une chance de la sauver, le gouvernement Kerenski choye toutes les métastases que toi et tes potes ont suscitées. Le gouvernement Kerenski t'attend pour venir donner le coup de grâce au moribond.


Et l’université ?
- L’université a connu deux années noires. Pas un seul poste d’enseignement supérieur cree cette année ! Les étudiants ont des raisons de se mobiliser?

Quels seront les objectifs de ces mouvements, s’ils ont lieu ?
- Il faut exiger ici et maintenant le rétablissement des plans pluriannuels de recrutement, des crédits et des postes. En particulier le rétablissement des 500 postes dans la recherche, qu’on a mille fois raison de demander mais aussi les 18 000 postes qui sont indispensables dans le secondaire. Il faut rétablir ces postes maintenant. Pas dans deux ans, pas dans un an. Maintenant ! Il suffit que le ministre en charge en donne l’instruction aux jurys qui, d’ailleurs, le souhaitent.

Des postes! De l'argent! Du pognon! Plus d'Etat! Plus d'impôt! Dépassons la Suède! Enfonçons le Danemark! La route vers le communisme est longue, camarade. Nous sommes communistes a 55 % et tout va plus mal que quand nous ne l'étions qu'a 35 %, qu'a cela ne tienne, c'est de la faute a la conspiration ploutocratique-bourgeoise-yankee-capitaliste, tout ira mieux quand nous serons a 70 %!



Et les intermittents ?

- D’autres en ont parla mieux que mois, en particulier Agnès Jaoui lors de la remise des Césars. Il y a des propositions qui circulent. Il faut nommer une personnalité indépendante qui ait la confiance des uns et des autres et élaborer un compromis acceptable. Ainsi on sortirait du conflit par le haut ?.
Mais pour le gouvernement Raffarin, il y a trop de créateurs, trop de chercheurs, trop de profs, trop d’artistes, trop de compagnies théâtrales, trop d’inventeurs. Mais il n’y a jamais assez de profits, jamais assez d’argent pour les privilégies ! Pour eux, M. Raffarin plonge ses mains dans la caisse publique pour prélever des sommes colossales en faveur du patronat, en faveur des catégories qui le soutiennent, en faveur des exploiteurs. Combien de temps nous laisserons-nous raffariner, c’est-à-dire rouler dans la farine ?

Du calme, Jack. Tu vires comme Arlette. On te préférait détendu, sourire Colgate, foulard autour du cou.

Le dissident frogman s'est fendu d'un excellent post qui résume tout ce qu'il faut penser de la dernière descente de racaille nazie en SBC* (TM) lors d'un gala de bienfaisance a Macon, et de l'innommable passivité des autorités et des petites grenouilles collabo-e-s qui formaient le gros de l'assistance. Bien que me considérant depuis longtemps comme en exil dans mon propre pays (et j'écris ceci devant la vue panoramique des gratte-ciels illumines), j'éprouve un sentiment de honte; comment aurais-je réagi, moi, a la place de l'un des cinq mille spectateurs qui ont fidèlement reproduit l'attitude de soumission servile et craintive qu'ils déployaient face aux Waffen SS il y a soixante ans, alors que les cocktails Molotov de fortune ont remplace les panzers de la Wehrmacht et les sous-sol des HLM les chambres de torture de la Gestapo? Est-ce que moi aussi j'aurai été tétanise par l'angoisse, incapable de réagir, paralyse surtout par le manque de réactions si humiliant des autres?

Je crois sincèrement et sans vantardise, malgré mon aversion viscérale pour toute confrontation physique, que je me serais mis a gueuler quelque chose comme "dehors les nazis" ou "dehors les racailles" -- car il y a la peur de prendre des coups mais aussi la peur de ne pas pouvoir se regarder dans la glace le lendemain matin -- et j'ose espérer que d'autres m'auraient suivi et que ces petites raclures auraient été expulsées a coups de pieds au cul comme elles le méritaient.
Depuis quelques années j'ai moins peur, je réponds aux insultes, je résiste aux agressions. Parce que quand l'agression et l'insulte deviennent quotidiennes, composer ne sert qu’à préparer les insultes et les agressions plus graves de demain; et qu'alors la seule stratégie de survie (s'il en existe) c'est de tenter de se faire respecter. Ces racailles sont comme les chiens qui aboient, il faut leur montrer vite qui est le maître, sinon ils mordent.

Il y a de nombreuses années j'assistais a Paris a un feu d'artifice du 14 juillet (j'évite depuis ce genre d'événements festifs a cause de l'ambiance pestilentielle qui y règne, bien propre d'un pays en guerre civile dont le tissu social se délite); a l'époque une certaine racaille de banlieue sévissait déjà, c'était l'époque ou les loubards blancs étaient en train de passer le flambeau a leurs successeurs beurs, et comme de bien entendu des "jeunes" (bien qu'a l'époque il y eut pas mal de "blancs" parmi eux) "s'amusaient" a nous balancer des pétards en travers de la gueule. La France est un des pays où l'idée d'après laquelle s'amuser c'est faire chier les autres est la plus enracinée, a part ça il y a écrit "fraternité" sur le fronton des édicules de la république...

Quoi qu'il en soit comme ils l'ont toujours fait ces racailles se tenaient "a la limite", j'entends par la que bien que voulant nous faire chier (nous "niquer" comme on dit), ils avaient l'intelligence d'arborer des sourires ambigus a l'usage des naïfs et des gogos pour que ceux-ci leur octroient le bénéfice du doute (les pov's, y's'rendent pas compte), ne serait-ce que pour excuser leur propre lâcheté.

Toujours est-il qu'en bon bourgeois paralyses par la mauvaise conscience nous n'osions pas réagir. Et à un moment une femme exaspérée s'est exclamée:

--Putain, il n'y a pas un MEC par ici pour leur foutre une raclée?

Eh bien non, il n'y avait plus de mecs. Nous étions en 1986 et cela faisait déjà longtemps que les mecs avaient été remplaces par des "nouveaux hommes" et des "nouveaux pères" persuades qu'ils étaient sur terre pour changer les couches de leurs momes, faire la vaisselle, et tenir d'un air décontracte des discours vachement tolérants contre les carcans de l'éducation et des hiérarchies sociales. De petits êtres tout doux, tout gentils, profondément incapables de tout acte d'autorité, parce que tous les jours, depuis dix-huit ans, on leur expliquait dans le Nouvel Obs que l'autorité c'était fachiste et machiste, et prêts a expliquer pendant deux heures a un mome qui se fout ouvertement de leur gueule, les manuels de Marcuse et Foucault a la main, que ceci, que cela, que blablabla...de gentils agneaux qui préparaient en toute innocence l'avènement des prédateurs et l'ère du pillage. Et il n'y a pas des masses de Lara Croft, de Mrs. Peel ou de Charlie's Angels, ni même de lesbiennes culturistes, pour faire le boulot a la place des "mecs" disparus (est-ce que par hasard ces espèces de femelles seraient plus rares que ce qu'on en dit dans les medias? Je m'interroge.)

Alors peut-être que les français sont ontologiquement des collabos prêts a baisser leur froc devant le moindre envahisseur, même aussi dérisoire que trente petits cons illettrés, mais peut-être aussi que l'usure quotidienne de tout instinct de défense, de tout sentiment de sa propre dignité, par les bons sentiments et la compassion larmoyante que nous assènent les medias, n'est pas pour rien dans ce lamentable épisode.

PS--Et je vais vous livrer un secret, que les nouveaux pères et les nouveaux hommes gardent soigneusement pour eux: Il n'y a pas besoin de trop se forcer pour abdiquer son autorité. C'est chiant, de faire acte d'autorité. C'est passer un mauvais moment et s'attirer l'antipathie (passagère, dans le cas de ses enfants) de quelqu'un. Alors quand les pouffiasses féministes ont débarque en criant "plus jamais ça", personne ne s'est fait prier. On a tous saute sur l'occasion pour mettre au vestiaire le rôle du gardien de l'ordre et le troquer contre celui du copain sympa auquel on peut faire avaler toutes les couleuvres. Et tant pis pour la veuve, l'orphelin, et la chanteuse israélienne!



*: SBC: "Survet-Basket-Casquet' " (Courtesy of Racisme Anti-Blanc)

Les lecteurs me pardonneront mon long silence mais j'ai pris mes quartiers d'hiver dans une petite republique socialiste de la cote Est des Etats-Unis. D'ou le manque d'accents et le silence, car j'ai quelques problemes logistiques a regler et par ailleurs les Etats-Unis ont de nombreuses qualites, mais un gros defaut, c'est qu'on y paye les gens pour travailler (quels grands enfants, ou vont-ils chercher cela?). Du coup j'ai moins de temps pour bloguer que d'habitude. Mais je compte revenir a mes chroniques frequentes et retablir les accents tres prochainement.
Aux dernieres nouvelles le prefet de la region paqua aurait empeche Le Pen de se presenter (et la meme chose vient d'arriver a Megret, comme c'est etrange, comme c'est bizarre et quelle coincidence). Comme il est fort improbable que de vieux routards de la politique soient incapables de fournir les pieces necessaires, il n'y a cela que deux explications possibles.
Explication numero 1: le FN stagne dans les sondages et Le Pen a sciemment produit un dossier comportant des vices de forme pour apparaitre devant les medias comme victime d'un complot. Oui mais alors comment le prefet qui prend ses ordres aupres des machiavel de prisunic qui nous gouvernent est-il tombe dans un piege aussi grossier? Au demeurant on appreciera qu'il faille l'autorisation du gouvernement, donc du parti au pouvoir, pour se presenter aux elections. Le jumelage Paris-Teheran est en bonne voie...
Explication numero 2: les sondages en provenance de Paqua sont tres alarmants, et la clique au pouvoir est prete a jeter le masque et a tordre publiquement le cou au peu de democratie qu'il nous reste pour conserver ses bonnes places et sa clientele. C'est avec plaisir que j'ai vu resurgir la pratique des lettres de cachet chere aux absolutistes, a l'usage de journalistes ayant eu le mauvais esprit de repeter les paroles du "dauphin" sur les ondes alors que celui-ci avait change d'avis, considerant qu'apres tout la dignite des citoyens n'etait pas suffisante pour qu'un membre inamovible de l'aristocratie doive faire profil bas apres avoir ete condamne pour detournement de fonds publics; il est donc temps de rejoindre le club tres select des dictatures du tiers-monde ou l'on interdit aux gens de se presenter des lors qu'ils representent une menace pour le parti au pouvoir.
"Il y aura des elections le jour ou nous serons sur de les gagner" -- Hugo Banzer.
Mais messieurs, si vous vouliez conserver votre electorat, peut-etre fallait-il pratiquer une politique...de droite? Ah, vous n'y aviez pas pense? Comme c'est bizarre! Eh bien contentez vous du vote des freres musulmans, des fanatiques de la "discrimination positive", des assidus au forum social altermondialiste, des trotskystes de l'unef, des non-conducteurs non-fumeurs non-usagers d'internet non-buralistes, des integristes de la laicite qui ne supportent pas la vue d'une croix, des antisemites satisfaits de votre inertie face aux chanteuses insultees et aux synagogues qui brulent (ah mais pardon, j'oubliais, il y a un "comite interministeriel"!)...et tout ca fait d'excellents francais, comme dirait Maurice Chevalier, et si le compte n'y est pas, retournez a l'ENA!

La question qui se pose desormais est: comment continuer la lutte le jour ou l'expression de toute forme de dissidence sera definitivement eradiquee? Ce blog, et d'autres blogs du meme style, n'est tolere par les autorites que parce qu'il est relativement confidentiel. Si des centaines de milliers d'internautes s'y connectaient regulierement, il serait ferme illico. Les motifs ne manquent pas. Diffamation (appeler la corruption et la prevarication par leurs noms). Critique d'une decision de justice (denoncer la machine destructrice et inique de l'appareil repressif collectiviste). Appel a la haine raciale (suivre les details de la guerre civile ethnique qui fait flamber les maternelles et les centres commerciaux de nos "banlieues", d'autres se sont faits epingler par la flicaille totalitaire du MRAP pour moins que ca). Homophobie (etre outrage par la derisoire intrusion subversive qu'est le "mariage" homosexuel; aux dernieres nouvelles on nous prepare une nouvelle loi liberticide contre ca). Outrage aux representants de l'autorite...C'est fou le nombre d'alineas qui peuvent etre invoques pour clore le caquet aux contestataires du systeme d'extorsion generalise!

Quelle famille turbulente!


Décidément, le sort s'acharne contre notre pauvre préfet-musulman-de-service! Une sombre histoire de famille, ma brave dame, des beaux-frères vindicatifs qui, comme tout un chacun, sont allés s'acheter de la dynamite chez Carrefour, des détonateurs chez Castorama, de la poudre à canon chez Leroy-Merlin, et boum! Un vulgaire règlement de comptes tout ce qu'il y a de plus banal. Il n'y a que chez les mal-pensants de subversiv.com qu'un esprit pervers pourrait faire le rapprochement entre ceci:

Affaire Dermouche: troisième explosion à Nantes liée au préfet [jeudi 29 janvier 2004 - 13h19 heure de Paris]

NANTES (AFP) - Une explosion de faible intensité s'est produite jeudi avant l'aube dans la boîte aux lettres d'un lycée fréquenté à Nantes par un fils du préfet du Jura Aïssa Dermouche, déjà visé par deux attentats depuis le 18 janvier.

L'explosion a eu lieu aux alentours de 4h00 et a réveillé un membre du personnel technique du lycée, a-t-on appris sur place. Elle a endommagé la boîte aux lettres du lycée Guist'hau, voisin du domicile nantais de M. Dermouche, et où l'un de ses quatre enfants est scolarisé.

[...]


et ceci:

(...)En outre, les musulmans soupçonnés d'appuyer l'Occident (les individus comme les régimes), tombent dans la même catégorie. En qualifiant les Juifs, les chrétiens et cette catégorie de musulmans d'infidèles, ces islamistes les incluent au groupe de ceux qui, conformément à l'ordre divin, doivent être combattus, permettant aux fidèles de les abattre. (...)

"Pour Dieudonné"

Je n'ai nulle sympathie pour cet individu, je vomis ses positions politiques, et, surtout, il n'est absolument pas drôle. Notons qu'il est bien dans l'air du temps, si marqué par l'inversion des valeurs, que les comiques soient sinistres. De là à l'interdire de scène sous prétexte qu'il aurait "trahi le service public de l'audiovisuel" (amen) avec des "provocations raciales", voilà qui est une nouvelle attaque contre la liberté d'expression, et qui va donner du grain à moudre à ceux pour qui les-juifs-tirent-toutes-les-ficelles. Après tout, qu'on s'attaque à un état nationaliste dont le gouvernement vire les gens de leurs villages à coups de bulldozer, c'est bien le moins choquant dans cette affaire. D'autant que malgré le racisme et l'incompétence de ce type, il est sans doute sincère. On ne peut pas en dire autant des tartuffes qui régissent le "service public de l'audiovisuel" (amen) qui savaient très bien à quoi s'en tenir en l'invitant, et qui avaient besoin d'un petit scandale bien ficelé pour faire remonter l'audimat de leurs émissions minables. Seuls des imbéciles peuvent croire une seconde que l'irruption de M'Bala en rabbin nazo-terroriste cagoulé n'était pas concertée et prévue de longue date. Plus choquant encore est l'ovation béate qu'un public de beautiful people boboïsés a faite à cette pathétique exhibition. Mais ce qui est véritablement répugnant là-dedans, c'est qu'il est tout simplement inconcevable qu'on s'en prenne sur les écrans du "service public de l'audiovisuel" (amen) à autre chose qu'au méchant Bush et à l'affreux Sharon. A la trappe, la répression en Chine, les massacres en Tchétchénie, l'esclavagisme au Soudan, les despotismes Saoudiens, Pakistanais, le cannibalisme au Congo...il n'est question que d'Israël, encore, toujours, et je n'y vois que deux explications, outre celles qui feraient appel à un antisémitisme ontologique chez nos compatriotes: qu'Israël est la dernière méchante démocratie blanche occidentale colonialiste, ou qu'Israel est un blasphème qui doit être détruit parce qu'en "terre d'Islam". Quoi qu'il en soit, un Dieudonné serait moins intolérable si le "service public de l'audiovisuel" (amen) et ses comiques officiels qui ne font rire personne, s'en prenaient aussi à tous les tortionnaires à côté desquels Sharon et ses nationalistes à papillottes ressemblent aux petites soeurs des pauvres, ou même, on peut rêver, aux turpitudes de l'ère Mitterrand, aux syndicalistes crapuleux, au racket associatif, aux grands commis de l'état qui rampent devant les ministres corrompus, aux fonctionnaires qui n'en foutent pas une rame, aux profs qui prennent les élèves en otage, aux condensés de mein kampf que sont les paroles des chansons de rap, au noyautage des fonctions vitales par le parti communiste, à la sclérose universitaire, aux meutes de sous-hommes qui brûlent les banlieues, à la justice de classe qui asphyxie l'état de droit...on peut rêver, vraiment, à un monde où le ministère de la Vérité ferait autre chose que promouvoir la Ligne Officielle et le Système d'Extorsion Généralisée, mais à quoi servirait-il dans un tel monde, le ministère de la Vérité?

PS--Courrier intéressant à ce propos:
A ma connaissance, Israël ne vire les gens à coups de bulldozers que lorsque leurs maisons ont abrité des terroristes coupables d’attentats-suicides (ou des entrées de tunnels qui mènent en Egypte) et après avertissement formel, et ce dans le but d’inciter les proches des terroristes potentiels à dissuader ces derniers d’agir (un terroriste suicidaire ne pouvant, par définition, être dissuadé par la crainte de mourir).

Cela étant dit, loin de moi l’idée de vous demander de rectifier quoi que ce soit dans votre blog. Je suis absolument d’accord avec ce que vous dites de cette affaire (à l’exception de la légère nuance susmentionnée).

En voyant des gens manifester contre le pauvre type qui est intervenu hier à l’Assemblée, je me suis dit qu’en fin de compte, les manifestations de ce genre m’exaspèrent un peu. J’ai toute la sympathie du monde pour les Tibétains et le gouvernement chinois m’inspire tout le dégoût que l’on voudra, mais je crains que beaucoup de ceux qui vont brailler des slogans en leur faveur n’en aient fait autant pour Saddam Hussein ou pour n’importe quelle « cause » qui se trouverait leur faire plaisir. Tout cela est superficiel. Tout cet activisme permet aux gens de se faire passer pour des héros sans rien faire de particulier, ce que je trouve pitoyable, sans même parler de l’instinct grégaire indispensable pour supporter toutes ces réunions. Quand je vois des gens manifester pour une « coz » que j’approuve, ça me fait toujours penser au grand carnaval de Carpentras et à son opportune absence de répétition ces dernières années. Si j’étais tibétain, je me méfierais un peu.

Prolégomènes à une étude raisonnée du système de castes

Grâce à de nombreuses publications dans des revues scientifiques, en particulier à la suite des travaux pionniers de l'anthropologue Ernest Blumenstein, le système de caste de l'Espace de Francitude Génial (EFG) est désormais bien connu. Il s'apparente aux structures sociales des populations de niveau humain, démocratique, technologique et économique comparable, tels que le sub-continent Indien, l'Afrique sub-saharienne, l'Indonésie sub-tropicale, et autres subsociétés indigènes dont le retard croissant dans tous les domaines mobilise chaque jour un peu plus les ethnologues, les sociologues, les futurologues, sous l'égide des Nations Unies et de la Banque Mondiale.

Comme l'a montré Blumenstein (1988a,b), dans une étude confirmée par Hazari et al. (1994) (Voir aussi Woo et Cheng (1997)), la caste inférieure de l'EFG est indubitablement celle des racistes et xénophobes (RX). Le parallélisme structurel entre leur statut social et celui des parias dans l'île de Madagascar a été brillamment montré par Bjornstrandsson et Ullmansson (2001). Ceux-ci ont établi une typologie des évenements déclenchants à la suite desquel un individu est déchu et rejoint la caste des RX. Ils ont aussi montré le caractère irréversible de cette forme de rejet social. Le lecteur intéressé et non rebuté par le vocabulaire scientifique pourra se référer à leur étude. En particulier, on a observé de nombreux cas de sujets rejetés dans la caste RX pour avoir (i) enfreint les prérogatives de la caste des povzimmigrés (voir Infra), (ii) exprimé une impatience suspecte à propos du rituel sacré du devoir de mémoire, (iii) avoir communiqué avec, ou marqué de la sympathie ou encore de la politesse à l'égard d'un autre raciste et xénophobe, (iv) posséder des artefacts issus de cette caste, tels que certains ouvrages, films ou revues, (v) avoir voté pour, ou exprimé son accord avec, le fakir Leuh-Penh, (vi) avoir été traduit en justice par une organisation représentative des povzimmigrés ou de la caste supérieure (voir Infra). Un RX est d'emblée exclu de tous les cercles sociaux, il est interdit de lui parler ou de collaborer avec lui sous aucune forme, et ses droits civiques lui sont retirés.

D'après Blumenstein (Op. Cit.), juste au-dessus de la caste RX se trouve la caste TSP (Travailleurs du Secteur Privé). Bien que n'étant pas victimes du même ostracisme que les RX, ils n'en sont pas moins soumis à un lourd tribut au profit des castes supérieures. Ils ont rarement la parole dans les assemblées communales et il est très mal vu qu'ils se plaignent. Ceux qui se plaignent sont souvent accusés d'avoir de la sympathie pour le fakir Leuh-Penh (cf. Supra), ou d'avoir enfreint les prérogatives des povzimmigrés (cf. Infra), ce qui entraîne leur relégation dans la caste RX. Comme l'ont montré Woo et Cheng, la taille du tribut s'est accrue au fil du temps tandis que le nombre de membres de cette caste tend à diminuer.

Au-dessus des TSP se trouvent les povzimmigrés (PI). Leur statut réel a fait l'objet de nombreuses controverses (Voir Bergougnoux et Schaltzmann (1996), Levy et Nguyen (1997)). Bergougnoux et Schaltzmann font observer qu'ils bénéficient du tribut, ne sont pas astreints au travail, et n'ont pas à répondre en justice de leurs offenses envers les membres des classes inférieures. Ainsi, les PI sont considérés comme une caste supérieure dans leur classification. Levy et Nguyen ont cependant montré que leur mobilité vers les deux castes qui leur sont supérieures est très restreinte, alors qu'il n'est pas rare de voir des PI dégradés au rang de TSP voire de RX. Par ailleurs, les deux castes supérieures semblent les cantonner dans des activités de type parasitique, sous la menace implicite de leur retirer leur droit au tribut s'ils entraient en compétition avec ces castes.

Au-dessus des povzimmigrés se trouvent les fonctionnaires. Ils bénéficient du tribut et ont acquis un mode de vie hédoniste que les membres des autres castes leur envient. Ils sont recrutés au moyen d'un rituel initiatique appelé concours. Une grande partie d'entre eux se regroupent en clans appelés syndicats (On se réfèrera à la remarquable étude de MacNeal et Radusovic (1998) sur la logotypie des gri-gris syndicaux. Les mêmes auteurs ont établi une corrélation positive et significative entre le fait d'appartenir à un de ces clans et la réussite au rituel initiatique). Ils se parent de leurs peintures de guerre et pratiquent des danses incantatoires bruyantes et colorées (qui ne sont pas sans rappeler celles des tribus de la haute vallée du Nil), afin de dissuader les membres des castes inférieures de remettre en cause le calcul du tribut. D'autres auteurs ont noté une forte endogamie chez cette caste. Ils ont développé une riche littérature dont la fonction sociale est la légitimation de leurs prérogatives, et qui fait appel à une mythologie trinitaire de type indo-européen (Dumézil, 1924), où interviennent notamment les mythes du service public, celui de la solidarité, et celui de l'égalité, référence à un âge d'or où rareté et compétition sont absente, et où l'effort et la propriété sont inutiles.

Au-dessus des fonctionnaires se trouve la caste la plus élevée, que nous appelerons (bien que la terminologie diffère suivant les auteurs, voir par exemple cette étude intéressante sur la sous-caste des bobos) la Nomenklatura. Si elle ne bénéficie pas du tribut plus que les fonctionnaires et les povzimmigrés, un tabou implicite lui garantit en revanche le monopole du discours. Ce sont ses clercs qui conçoivent les doctrines philosophiques et le corpus imaginaire qui assure la reproduction sociale du tribut et du système de caste. La nomenklatura recrute par un subtil système de cooptation encore mal élucidé par les anthropologues. Quoi qu'il en soit, la fonction symbolique de cette caste, garante de la pérennité et de l'imperméabilité des castes, n'est plus à démontrer.

REFERENCES
Bergougnoux, P. et A. Schaltzmann (1996), "Intermediate castes in underdeveloped tribal systems: a case study of EFG", Bull. Am. Soc. Anthrop., LXXII, 310-328
Bjornstrandsson, U. et A. Ullmansson (2001), "Transinsular isomorphisms in caste systems: the case of exclusion in Madagascar and EFG", Roy. Swed. Anth. Ass. Proceedings (71), 121-174
Blumenstein, E. (1988a), "Determinants of social structures in a backward west European peninsula",
Annals of Exp. Anth. (28), 60-95
Blumenstein, E. (1988b), "A taxonomy of the caste system in EFG" Bull. Am. Soc. Anthrop., XLVII, 543-598
Hazari, F. (1994), "Social reproduction in EFG's lower castes", Anthr. Quart., (7), 1-23
Dumézil, G. (1924), Le festin d'immortalité
M. Levy et T. Nguyen (1997), "A longitudinal study of upward mobility in a western European biosocial ecology", Adv. Res. Mod. Ethnol., B2, 633-657
Woo, H. and X. Cheng (1997), "Report on the U. Michigan Racist and Xenophobic Field Study Project"; Annals of Exp. Anth. (46), 232-246

Le nouvel an se déroule parfois dans le calme et la bonne humeur

La mascarade du Nouvel an chinois au coeur du parc à thèmes pour touristes anciennement capitale de la France m'irrite encore plus que la nouba de Ramadan que Delanouille organisa avec nos tunes il y a quelques mois. D'abord parce qu'elle survient alors que la France est en train de se coucher comme une putain devant une puissance autoritaire et colonialiste qui a fait du Tibet un champ de ruines et prétend anéantir un petit hâvre de libre entreprise dont le principal crime est d'avoir sur résister pendant 60 ans au rouleau compresseur des tortionnaires maoïstes. Ensuite parce qu'on peut quand même prétendre qu'il existe une communauté musulmane en France depuis 1830, ce qui justifie quelques gestes de bonne volonté de la part des autorités, bien qu'on ne voie pas d'où elle tire le privilège de s'attirer de tels gestes à l'exclusion de toutes les autres. Enfin parce que les Champs-Elysées illuminés et pavoisés pour accueillir les tigres de papier contrastent de manière sinistre avec la façon dont les "festivités" du nouvel an -- oui, le nouvel an chrétien, occidental, et français -- se sont déroulées sur cette même avenue.

Vous voulez que je vous rafraîchisse la mémoire?

Quand il y a quelque chose qui ressemble à des nouvelles du front dans Libération, c'est que l'affaire est assez grave et qu'assez de gens l'ont vue pour que cet organe de propagande ne puisse se passer d'en parler; sinon il perdrait ce qui lui reste de crédibilité, même auprès des bourgeois tolérants et altruistes pour lesquels "ce qu'il faut penser à la terrasse de Lipp" est autrement plus pertinent que "ce qui est".

Or donc, il n'y a pas si longtemps, on fêtait le nouvel an sur les Champs (Inutile de vous traduire les euphémismes auquel vous êtes habitués):

Plusieurs centaines de jeunes lançant des projectiles se sont opposés à partir de 00h30 aux forces de l'ordre aux deux extrémités des Champs-Elysées et dans des rues adjacentes, où plusieurs dizaines de milliers de personnes avaient attendu le changement d'année.

Une vingtaine de vitrines ont été endommagées dans les environs immédiats des Champs-Elysées, a précisé la préfecture.

Plus de 4.500 fonctionnaires de police avaient été mobilisés le 31 décembre dans la capitale, en prévision des festivités de fin d'année.


Sympa, non? L'exotisme en direct de Beyrouth et de Naplouse, ça fait nettement moins kitsch que les chinoiseries. Et les projectiles qui sifflent pour de bon à vos oreilles, c'est tout de même plus grisant que les animations en toc d'Eurodisney.
Sony a de quoi se faire du souci pour ses futures ventes de consoles de jeu. Car ici en France on résiste à la mondialisation et on défend notre propre exception culturelle. Doom et Tomb Raider iront bientôt rejoindre la marelle et chat-perché au conservatoire ludique des vieilleries ennuyeuses, car nous en France on a des manières de se divertir bien supérieures sur le plan de l'adrénaline. C'est encore une belle conquête du socialisme!

Pitié pour les faibles

L'une des pires maladies qui ronge l'Occident est l'amour des faibles. Il repose sur l'illusion que si les faibles ne nuisent pas, c'est parce qu'ils sont bons. Or, ils ne doivent qu'à leur faiblesse d'être inoffensifs. A la place des forts, ils en feraient autant, la rancoeur en plus. La morale en toc qui règne aujourd'hui inculque aux forts la honte de leur force, et pour se la faire pardonner leur impose de donner aux faibles. Ceux-ci, bien entendu, n'en éprouvent aucune reconnaissance, et réclament encore plus. Et la morale en toc crée des pseudo-faibles, c'est à dire des prédateurs avides de farniente et de parasitisme.
Il n'y en a plus que pour les "plus démunis", les " quartiers défavorisés", les "exclus", les "laissés pour compte", avec lesquels on ne nous assommait pas tant il y a cinquante ans, quand la France était pourtant beaucoup plus pauvre. Plus personne n'ose revendiquer que l'argent public soit dépensé en biens publics, qui profitent à tout le monde. L'obsession du social, qui in fine dresse les gens les uns contre les autres, a eu raison de tout autre projet politique. Les hôpitaux sont devenus des bouillons de culture, les programmes scolaires sont exclusivement conçus à l'usage des imbéciles, le misérabilisme infecte les lettres et le cinéma, et les nids de poules se multiplient sur les routes. L'architecture pharaonique des écoles de zep, les monceaux de stages-gadgets pour chômeurs, la formation professionnelle dans les prisons, le club med payé aux JBQD*: le bas de l'échelle sociale draine toutes les ressources, dans un formidable suicide collectif à grandes injections d'hypocrisie, alors même que la répression économique débridée détruit la seule voie de salut.

* JBQD = Jeune-beur-des-quartiers-d?favoris?s.

Paroles de nègre

A détour d'une conversation, un noir me confiait récemment l'exaspération dans laquelle le mettait le fait d'être appelé "black" par la novlangue officielle des bien-pensants. L'usage de ce mot est révoltant, car il a des connotations racistes que n'a pas le mot "noir". Il enferme les noirs dans un univers pseudo nouillorquais de violences urbaines, de ghettos dégradés, de musiques haineuses, de survêts racailleux et autres comportements simiesques. C'est bien sûr à dessein que la gauche l'a imposé, pour délimiter les contours d'une commnauté qu'elle espérait enfermer dans la marginalité afin de s'en faire une clientèle captive à coups de prébendes à l'intention du "milieu associatif". Stratégie vouée à l'échec, comme en conviendront tous ceux qui voient l'émergence d'une bourgeoisie noire parfaitement intégrée et cultivée. J'ai bonne espoir que le mot "black" soit un jour relégué au musée archéologique des manipulations totalitaires de la langue.

Le Balcon

Alors que l'insurrection générale s'étend, les autorités ne font rien de mieux que de fréquenter un bordel. Qu'y font-ils? Ils jouent à avoir de l'autorité, sur des putes payées pour faire semblant de leur obéir. Les rebelles, eux, ne jouent pas, et leur loi règne sur le monde réel. Le bordel est un théâtre où la nomenklatura se rejoue la fiction de son autorité perdue sur le monde.
Remplacez le bordel par le microcosme politico-médiatique, les putes par les journalistes courtisans, et l'extérieur du bordel par les "territoires perdus de la république", et la pièce de Genet vous apparaîtra dans toute sa lumière prémonitoire.

Chic, une "affaire"!

Maurice G. Dantec vient de se fourvoyer en écrivant une lettre ouverte pour une officine maurassienne fort douteuse qui regroupe tous les nostalgiques de 1942 et autres tenants du complot judéo-maçonnique dont le Front National ne veut plus. Il leur écrit d'ailleurs pour leur dire qu'il n'est pas d'accord avec eux et que c'est avec les ploutocrates américains et non avec Saddam Hussein que l'on sauvera peut-être le peu qu'il reste de l'"identité" francaouie.

Je ne l'aurais pas fait à sa place, mais après tout, on a bien le droit d'écrire à qui on veut. Et s'il faut un jour prendre les armes contre les nazislamistes, il y a aura des "identitaires" à nos côtés, tout comme il y aura des maghrébins qui n'ont pas fui le moyen âge pour se retrouver à nouveau enturbannés, juchés sur des ânes, tandis que leurs femmes portent les paquets et que les wahabites assèchent les sources et coupent les arbres.

L'affaire en serait restée là si la Gestapo de la presse bien-pensante, experte en délation, censure et appels au lynchage, ne s'en était emparée. Il faut dire que ces messieurs ont un sacré pedigree à faire valoir, après des années de scrutinisation jalouse du moindre dérapage verbal, de compilation de dossiers de police, permettant d'accoler à ceux qui menacent leur pouvoir l'étoile jaune des racistes-présumés et des soupçonnés-avoir-des-sympathies-avec-l'extrême-droite, et de coups de fil à Mouloud pour qu'il puisse déclencher la machine du racket ethnique contre un pauvre bougre qui a eu le malheur de dire ce qu'il pense.

Momo menaçait de faire souffler un vent frais sur le paysage intellectuel français, et de perturber les frottements clitoridiens qui lui tiennent lieu de doctrine artistique. Il ne s'était pas privé de dire ce qu'il pensait des petits coquins subventionnés qui ont verrouillé la culture française afin de profiter de son agonie, étouffée par les montagnes d'autofictions rive gauche dont on nous bombarde annuellement. La nomenklatura l'attendait donc au tournant et voilà l'occasion rêvée. Pour sonner l'hallali, ne nous privons pas de consacrer un vaste espace à cette petite affaire, comme si un grand quotidien du soir de référence n'avait pas d'autres faits à nous relater que deux e-mails envoyés par un écrivain de polars en exil à un groupuscule qui ne représente personne.

Cerise sur le gâteau, ces traqueurs de bête immonde diplômés, et dont aucun politicard ne se risquerait à nier qu'"ils font un travail formidable", se réclament ouvertement -- du moins en ce qui concerne le Bureau Politique de la Pravda -- de l'idéologie la plus meurtrière de tous les temps, de la militarisation du travail, de la terreur-famine (7 millions de morts, excusez du peu), et des camps d'épuisement du Goulag. Avis au délateurs: si vous cherchez à débusquer les salopards "qui ont des sympathies avec le fascisme et la nostalgie des heures les plus sombres de notre histoire", et si l'on définit le fascisme (de façon incorrecte mais en accord avec l'acception populaire du mot), comme le fait d'avoir tué beaucoup de gens, nul besoin de perdre votre temps sur le web à hacker les sites de Granika ou Radio-Islam. Cherchez plutôt du côté des donneurs de leçons compassionnels, des motivés-vigilants contre le racisme, des quotidiens du soir de référence, et des énarques fiers d'avoir des communistes dans leur gouvernement. Ceux-là n'ont aucune pudeur, aucun respect envers les héritiers des hommes voués à la déchéance, la torture et la mort parce qu'ils portaient des lunettes, croyaient en Dieu, ou possédaient deux hectares de tchernoziom. Ils affichent obscènement leurs préferences pour les idéologies les plus meurtrières, tout en déployant tout l'arsenal goebbelsien de la campagne de presse, de la mobilisation de tous contre un seul, afin d'anéantir un homme qui non seulement n'a pas le millième de leur pouvoir de nuisance mais dont le seul crime est d'avoir envoyé une lettre à un groupe néo-fasciste pour lui dire qu'il n'était pas d'accord avec eux!

C'est que le Front National roule pour la gauche, comme on s'en rendra compte dans deux mois, et comme 60 % des Français exècrent la gauche (même le Roi des Bobos a eu moins de voix que son adversaire Seguin aux second tour des municipales), il est vital de recourir à toutes les ficelles du chantage moralitaire pour éviter à tout prix que la droite parle à l'extrême-droite. D'où le tapage assourdissant des médias du Politburo lors de la fameuse affaire Haider. La gauche voyait avec horreur qu'une alliance entre la droite et l'extrême-droite allait lui enlever le pouvoir pour cinquante ans. ll fallait cogner fort, bâtir des Auschwitz en Carinthie, transformer Schoenbrunn en usine de savonettes ... bref nous sortir sur l'apostate alliance Schüssel/Haider le même genre de billevesées qu'on entend en ce moment sur la vraie menace fondamentaliste, qui est américaine ou qui n'est pas, et sur le peuple Irakien qui pleure unanimement son Raïs. D'où la petite tempête dans un verre d'eau à propos des e-mails envoyés par Momo au "Bloc Identitaire" (Bloc qui ratisse large et a aussi repris à son compte l'obscurantisme nihiliste, anti-occidental et scientophobe des "altermondialistes" et de leurs hordes de pouilleux).

Il y aurait encore long à dire sur cette affaire. Quel est le point de convergence, par exemple, entre Dantec et les "identitaires"? La protestation contre les politiques de discriminations racistes anti-blanc affichées par un responsable d'une chaîne de télévision. La mobilisation contre l'invasion d'un lieu de culte catholique par des immigrés illégaux. Bref la défense du droit de propriété inscrit à la déclaration des droits de l'homme de 1789 et la défense de l'égalité d'opportunité. Mais l'Inquisition s'en torche, puisqu'elle est collectiviste et que son système de valeurs est celui du goulag. Son seul et unique problème est: comment faire avaler son entreprise de destruction de l'homme occidental en clouant le bec à ceux qui s'y opposent? Réponse: grâce à cet épouvantail qu'est "l'extrême-droite raciste et xénophobe". Et c'est surtout quand l'épouvantail dit la vérité qu'il fait crier le plus fort. Pour que plus personne n'ose la dire, jamais.

On notera enfin cette petite phrase de l'article de la Pravda, chef-d'oeuvre de tartufferie:

"Chez Gallimard, les propos de l'écrivain ont évidemment suscité la consternation".

Tant il est vrai que la vénérable insitution éditoriale, tout comme le "quotidien du soir de référence", est par définition dans le bon camp quoi qu'il arrive (c'est juste un hasard malencontreux si Gobineau est dans la Pléïade), et que les déclarations sulfureuses de Momo ne lui a jamais rapporté un kopeck.

Un correspondant s'inquiète de mon silence relatif au cours des derniers jours. Sans doute une crise d'inspiration; et ayant beaucoup écrit sur les sujets qui me tiennent à coeur, je ne vois pas trop l'utilité de me répéter. D'autant que les nouvelles de l'EFG se suivent et se ressemblent.

Le coeur sur la main, unis tels des jeunes mariés, les autorités franco-égyptienne se sont empressées de nous assurer que l'immersion fatale du charter n'était nullement due à un attentat. On n'en saura bien entendu pas plus, je suppose qu'il est toujours plus facile de savoir ce qui ne s'est pas passé que ce qui s'est passé. Quoi qu'il en soit, tout cela est du déjà vu comme le savent les paranoïaques qui se sont intéressés d'un peu trop près au nitrate d'ammonium.

Ce qui est beaucoup plus fort, c'est qu'en France même les attentats avérés ne sont pas terroristes. On se souvient encore de la fameuse affaire du bagagiste de Roissy dont le coffre avait été bourré d'explosifs par un cousin malveillant. On nous ressort le même genre de connerie à propos de l'arabe de service qui vient d'être nommé préfet (sauf qu'il n'est pas arabe mais kabyle et que Chirac a juré ses grands dieux qu'il ne devait sa promotion qu'à son seul mérite). C'est fou le nombre de beaux-frères qui peuvent se procurer des explosifs en un tournemain, voire qui possèdent les clés de voiture de leur victime! C'est sans doute la nouvelle mode, et c'est juste une coïncidence si ces malheureux règlements de compte privés visent des personnes et des lieux tels qu'ils ressemblent furieusement à un attentat. [PS--Ces beaux frère n'en font décidément qu'à leur tête! Qu'est-ce qu'on se marre!]

Pendant ce temps-là, le conservateur en chef du musée des horreurs programme les festivités du Nouvel An chinois. Encore du déjà vu, et j'ai amplement craché ma bile sur la surprise-partie ramdanesque organisée en Novembre par notre ineffable Delanouille. Il en rajoute une louche, rien de ce qui est exotique ne lui est étranger, il veut sans doute transformer les méchants franchouilles en réincarnations post-modernes de Pierre Loti pour leur ouvrir l'esprit aux merveilleuses richesses multiculturelles du Monde. Du moment que ça n'est pas Européen, pas Catholique, ou pas Hétérosexuel, c'est du tout bon pour l'ami Bertrand. Pendant ce temps-là Paris-Plage ressemble de plus en plus Eurodisney, et je gage que, comme pour les compagnies aériennes, ce sera l'entité financée par le contribuable qui éliminera l'entreprise commerciale.

J'ai par ailleurs écrit sur le forum de libéraux.org tout le mal que je pensais du procès raciste et lyssenkiste infligé à un prof pour avoir dit que Mahmet était un voleur et un assassin...les fans peuvent s'y connecter.

Voilà, ne vivant que 24 heures par jour je vous quitte sur ces mots fort à propos: C'EST TOUT POUR AUJOURD'HUI.

Le musée des horreurs s'agrandit


Une des raisons pour lesquelles je préfère (un peu) la droite à la gauche, c'est que la droite, quand elle se livre à ses combines sordides et sa corruption de bas étage, se sent obligée, par un réflexe antédiluvien de morale judéo-chrétienne, de se cacher. Au bout du compte, elle nous coûte beaucoup moins cher que la gauche. Quand la droite nous vole un million pour le mettre en douce sur le compte en Suisse d'un de ses copains, la gauche nous vole un milliard pour le distribuer à des centaines de milliers de copains; et comme il y a toujours les médias à sa botte pour expliquer aux crétins de base que c'est parce que ses copains sont fondamentalement méritants, gentils, qu'ils se consacrent à une bonne cause ou encore qu'ils ont "trop souffert", les crétins n'osent pas ouvrir le bec et sortent docilement leur carnet de chèque. Certes, il y a les agriculteurs, les retraités ... mais la gauche les arrose autant que la droite.

Le conservateur en chef du musée des horreurs atteint des degrés d'obscénité dans la distribution partisane d'argent public que l'on a jamais vu autre part que dans des états despotiques où une clique de sin vergüenza s'est emparée du pouvoir afin de jouir intensément de la vie jusqu'à la dernière goutte de jus de citron. Un cyber-groupuscule "libertarien" qui oeuvre dans la clandestinité contre l'oppression galopante vient de m'envoyer la lettre qui suit, qui m'a mis dans un état d'indicible rage:

Subventions à gogo à la Mairie de Paris (avec votre argent)

Au moment où notre pays connaît des difficultés budgétaires, au moment où l'on cherche de l'argent pour nos retraites, pour la santé, pour prendre en charge les personnes âgées, la Mairie de Paris trouve le moyen de déverser pas moins de 585 subventions en deux jours de vote au Conseil de Paris pour un montant total de plus de 20 millions d'euros. Cette frénésie de subventions n'est bien sûr pas propre à la Mairie de Paris. L'Etat est le premier « souteneur » d'associations plus ou moins utiles pour la société, dont la survie ne dépend que de ces subventions toujours reconduites, jamais remises en cause. Certaines des associations concernées sont très utiles pour la collectivité. Mais beaucoup servent davantage à représenter des intérêts communautaires ou catégoriels que l'intérêt général. Quand elles ne font pas carrément partie du réseau des élus qui attribuent ces subventions. Sous Delanoe, le clientélisme continue de plus bel. Pour information, quelques unes des subventions votées par le Conseil de Paris cette semaine :

SOS Racisme : 40 000 Euros
UNEF : 30 000 Euros
Ligue des Droits de l'Homme : 110 000 Euros
Droits devant ! : 10 000 Euros
ProChoix : 9 500 Euros
Union départementale CFTC : 112 026 Euros + 16 100 Euros
Union départementale CFDT : 412 872 Euros
Union départementale des Syndicats CGT-Force Ouvrière : 90 403 Euros
Mag Jeunes Gais : 15 000 Euros
Centre Lesbien, Gai, Bi et Trans de Paris : 100 000 Euros
Fédération sportive Gaie et Lesbienne : 4 000 Euros
Debout Etudiants Gays et Lesbiennes : 3 000 Euros


Avant de poursuivre, signalons que 100.000 Euros, c'est l'ordre de grandeur du budget de fonctionnement annuel d'un laboratoire de recherche du CNRS comprenant cinquante chercheurs. Loin de moi l'idée de défendre l'utilité du CNRS ni de bêler avec les moutons que celui-ci nécessite "plus de moyens", mais que ceux qui en cherchent, des moyens, se le tiennent pour dit: ils se trouvent au musée des horreurs de la prévarication et du clientélisme électoral. Entre acheter des voix et soutenir la science, quel politicard chevronné hésiterait une seule seconde? Les familiers du musée des horreurs ne seront pas surpris que son conservateur distribue leur argent, en toute innocence, aux organisation militantes qui lui sont chères par leur idéologie et/ou leurs préférences sexuelles.

Je suppose que personne, bien entendu, n'oserait ne pas subventionner le mythique SOS-Racisme, qui a tant contribué à établir un climat de délation et de haine raciale, notamment par ses fameux "testings", provocation au délit bien dans la tradition de la tchéka et autres flicailleries totalitaires; testings qui sont bien entendu, entièrement biaisés racialement, on attend toujours qu'une taupe de SOS-Racisme aille se promener avec une ostensible kippa à la Courneuve, ou qu'une autre au type scandinave prononcé tente de se faire embaucher comme planton dans un centre culturel islamique ou un restaurant marocain (ah mais pardon ça n'est pas la même chose les scandinaves n'ont pas "tant souffert" et puis les juifs ils opprimment le peuple palestinien...). La ligue des droits de l'homme est une organisation fasciste qui milite contre la liberté d'expression, comme on l'a vu à propos du procès Houellebecq. L'Unef se réclame du trotskysme, c'est à dire de la militarisation du travail et du sinistre individu qui a organisé les camps d'extermination sibériens. Il n'y a qu'en EFG et tout particulièrement au musée des horreurs qu'on trouve des légions de débiles pour penser que le "trotskysme" est sympathique, est-ce qu'au collège unique de la République Laïque Une et Indivisible on ne les aurait pas soumis à un léger lavage de cerveau négationniste? La CFTC et la CFDT sont des organisations socialistes, c'est bien normal que le Maire de Paris il leur donne notre argent puisqu'il est socialiste lui aussi, c'est normal de subventionner le socialisme puisque c'est une idéologie généreuse, un bien public en quelque sorte; un socialiste ça a le coeur sur la main, ce n'est que justice de récompenser sa générosité; quant aux 51 % d'électeurs qui n'ont pas voté Delanoé, ils sont juridiquement coupables puisqu'électoralement minoritaires; ils peuvent s'estimer heureux d'avoir si peu à donner aux organisations socialistes et qu'on ne les déporte pas dans les camps de travail militarisé de l'Unef. La sympathique CGT est quant à elle une organisation stalinienne. C'est-à-dire qu'elle se réclame de l'idéologie la plus totalitaire, la plus destructrice économiquement, et la plus meurtrière de tous les temps. 100 millions de morts. Cela la rend un peu moins sympathique que les organisation socialistes (c'est dur d'avoir autant de compassion et de générosité qu'un socialiste, il faut vraiment vivre à l'écart de l'humanité réelle pour tant l'aimer, dans le Lubéron, par exemple, ou encore rue Jacob...), et c'est pour ça qu'on va lui donner moins d'argent qu'à la CFDT. Mais on va lui en donner tout de même, d'abord parce que les communistes représentent 3 % des Français, ce n'est tout de même pas rien. Ensuite parce que ce sont de dignes participants de la gauche plurielle, qui ont aidé M. Delanoé à se faire élire, ça mérite bien une petite récompense. D'ailleurs M. Jospin l'a dit lui-même: "je suis fier d'avoir des communistes dans mon gouvernement". Il n'y a plus qu'en France qu'un premier ministre peut dire des choses pareilles, et le monde entier nous envie pour ça. Enfin parce que si le communisme a massacré cent millions de personnes, s'il a ruiné l'économie russe, s'il a anéanti toute possibilité d'épanouissement individuel, c'est dans la quête tragique et louable d'un IDEAL NOBLE. Si l'on avait continué sans faiblir dans la voie des massacres, à la sortie du tunnel on aurait sans doute eu une société sans classes, la République de Platon, un paradis nimbé d'égalitarisme philosophique, et la poursuite d'un idéal noble mérite d'être récompensée, et d'ailleurs les 100 millions seraient morts de toutes façons, alors allons-y pour 90 000 Euros à la CGT, ça lui servira à acheter des munitions pour ses prochains incendies de siège du Medef et séquestrations de cadres supérieurs.
Le conservateur en chef du musée des horreurs est gai (et nous nous sommes tristes). On nous l'a assez dit et répété sur tous les tons. C'est une information de la plus haute valeur à l'heure de faire un choix électoral. Cela permet aux imbécile gais de voter pour lui en vertu du néo-tribalisme, qui consiste à diviser les français en tribus suivant divers critères, et à les dresser les unes contre les autres en prenant l'argent des unes pour le donner aux autres. Cela incite les imbécile non-gais à voter pour lui parce qu'ils sont vachement ouverts et tolérants. Une fois au pouvoir, le conservateur en chef donne notre argent à ses copains, c'est bien normal, c'est en ça que consiste la politique non? Tenez! M. Mauroy il n'aimait pas l'opéra mais il aimait le cyclisme. Alors il a fermé l'opéra de Lille et avec cet argent il s'est payé quelques courses cyclistes. Si un autre maire préfère l'opéra au cyclisme, il fera l'inverse. Ainsi va le monde...Pour en revenir à "l'inverse", justement, rien de plus naturel que parmi les amis du conservateur en chef se trouvent une majorité de gais (et aussi des lesbiennes, mais on se demande où elles ont rencontré les gais). Rien de plus naturel, sain, et bien dans la tradition de la république égalitaire des droits de l'homme que le conservateur en chef donne notre argent à des organisation gaies, n'est-ce pas? Et puis, il faut rajouter deux autres faits FONDAMENTAUX. Primo, les homosexuels ont trop souffert, c'est normal qu'on leur donne de l'argent en compensation. C'est pour cela qu'il revendiquent de vivre sans avoir à frayer avec les dégoûtant(e)s hétérosexuel(le)s (pouah! beurk! les creux humides...la molesse...). Il est donc tout naturel qu'ils aient leur propre fédération sportive, leur propre syndicat étudiant, leurs propres quartiers, etc, etc, et gardez vos comparaisons déplacées avec l'Afrique du Sud pour vous! Secundo, les homosexuels sont très sympathiques. Avec tout ça, vous ne pouvez pas protester, hein? Qu'est-ce qu'elles vont en faire, ces associations gaies, de tout cet argent? Je n'en sais rien mais je ne doute pas que ce sera dans l'intérêt général, puisque, par définition, c'est dans l'intérêt général que les gouvernements dépensent notre argent.

Le Protocole des Sages de Sion au programme du Bac?


Un excellent article de Thoreau sur Entrez Libres nous rappelle la consternante affaire de cette série policière non diffusée par une chaîne publique, où l'on enquête sur l'incendie d'une école juive, pour découvrir in fine que le coupable est... un juif.

Depuis octobre 2000, des milliers d'agressions antisémites ont été commises en France. La quantité totale d'indignation qu'elles ont provoqué est inférieure à celle qui a suivi le seul épisode de Carpentras, attribué (sans preuve, sauf erreur de ma part) à l'extrême-droite. Il est clair pour tout le monde que la vaste majorité de ces attaques sont le fait d'une frange raciste et violente de la jeunesse maghrébine fanatisée par l'islamisme et la fixation sur le "problème palestinien" (qui a fait moins de morts en 3 ans que l'attentat du WTC en une heure).

Là-dessus, un cinéaste "socialement concerné" s'empare courageusement du phénomène, et on pourrait s'attendre à ce que sa fiction respecte au moins les données élémentaires du problème. Mais comme à gaucholand un povzimmigré n'est jamais coupable, voilà notre cinéaste bien embêté. La sagesse élémentaire conseille, dans un cas pareil, à tout propagandiste du Parti de fermer sa gueule et de s'abstenir de traiter le sujet, comme l'ont d'ailleurs très bien fait les médias officiels qui ont attendu que la trente ou quarantième synagogue soit réduite en cendres pour feindre de s'apercevoir qu'il se passait quelque chose.

Mais la prudence et l'hypocrisie élémentaires du rat collectiviste au service du régime font étrangement défaut à notre cinéaste socialement concerné, et le voilà qui, voulant à tout prix traiter le sujet sensible avec un dénouement conforme aux vues du Ministère de la Vérité (c'est à dire de l'Ignorance), décide en toute naïveté que la seule conclusion politiquement licite pour cet épisode est que ce soit bien entendu un juif qui soit coupable de l'incendie. Ce qui lui permet de faire coup double. D'abord en s'inscrivant dans le Vichy Revival si à la mode, des dégueulis de Dieudonné aux boycotts universitaires d'Israël, en passant par les lubies antisémites du héros national Bové. Ensuite en rajoutant une couche d'inversion des valeurs (d'après laquelle les vrais coupables sont les victimes) mâtinée de justice du goulag (qui stipule qu'un socialement proche est toujours dans son droit, peut tout se permettre, et ne saurait être inquiété).

Seulement voilà, le Ministère de la Vérité a décidé au dernier moment qu'après tout, les esprits n'étaient pas mûrs pour gober une énormité pareille. On leur fait prendre quotidiennement des vessies pour des lanternes, mais il y a tout de même des bornes à ne pas dépasser. Il faut voir à ne pas ressembler trop rapidement au Ministère de la Vérité du Maréchal Pétain, certains esprits chagrins pourraient mal le prendre, et décider de se fermer définitivement aux officines de propagande d'un régime totalitaire et antisémite. D'autant que voilà 60 ans qu'on amuse la galerie quotidiennement à grandes louches de Shoah-business, de devoir de mémoire et d'heures-les-plus-sombres de notre histoire, à toutes fins utiles (c'est à dire régler le curseur Le Pen au quart de poil et empêcher les gens de s'intéresser aux vrais problèmes contemporains), et que nos pauvres médias se voient contraints d'opérer un virage à 180 degrés et de s'aligner sur les télévisions syriennes et égyptiennes, parce que ce sont des socialement proches, et non la méchante extrême drouate, qui viennent de nous ramener brutalement aux "heures-les-plus-sombres-de-notre-histoire"! Avouez que c'est tout de même fâcheux, et qu'il faut un certain temps au téléspectateur moyen gavé de devoir de mémoire pour s'acclimater à la nouvelle ambiance vichyste et ingurgiter sans broncher une fiction qui accuse les juifs de brûler leurs écoles. Heureusement , je ne doute pas que dans un avenir proche, cet épisode soit diffusé à des millions de téléspectateurs qui la dégusteront avec approbation, une canette de Mecca-Cola à la main. Cela permettra de cimenter la communauté nationale, qui en a bien besoin, et de préparer sereinement l'accueil enthousiaste que nous ferons à messieurs Castro, Khadafi, Assad et Khamanei lors de leur prochaine visite officielle.

PS--Un correspondant fait le rapprochementa avec de nombreuses productions du même acabit:

Je ne sais pas si vous vous rappelez cette sérier policière produite par et diffusée sur Arte il y a quelques années et qui mettait en scène une affaire de terrorisme dirigé contre les installations de l’OTAN en Europe. Le dénouement n’était pas mal non plus, puisque l’enquêteur finissait par découvrir que les services secrets américains et anglais avaient eux-mêmes engagé des terroristes russes pour commettre les attentats en question afin, finissaient-ils par avouer, de justifier le maintien de l’OTAN en Europe, lequel permettait de faire en sorte que l’Allemagne demeure sous tutelle.

Autre chef-d’œuvre d’Arte, le truc cité par Revel dans la Grande Parade dans lequel l’internationale nazie met en œuvre un vaste complot visant à faire régner le néo-libéralisme dans le monde (les intéressés l’avouent eux-mêmes à la fin, paraît-il).

Une chose vue par moi sur la télévision publique française vers 1988, je crois : un téléfilm dans lequel un aristocrate possédant une grande propriété dans le Sud de la France emploie des anciens paras (qui porte l’uniforme des parachutistes français en Algérie) pour persécuter et torturer des immigrés vivant dans le coin. Ca s’appelait « la Bataille du raï ».

Egalement : un épisode de « Julie Lescaut » ou d’une série du même genre dans lequel des militaires pillent des banques afin de se constituer un trésor de guerre en vue d’une insurrection armée visant à mettre en place un régime d’extrême-droite, ce qui leur paraît nécessaire depuis qu’ils pensent avoir vu en Bosnie ce à quoi ressemblera la France s’ils ne parviennent pas à leurs fins.

Et encore : je ne regarde pratiquement jamais la télévision !

Un élément à mentionner, à mon avis : l’idéologie national-gauchiste qui semble imprégner nos milieux artistiques, ou du moins les gens qui sont chargés de produire des fictions pour la télévision. Apparemment, ces gens vivent dans un délire sur laquelle la réalité n’a strictement aucune prise. Je pense qu’on n’a pas fini de voir des téléfilms dénonçant tous les complots américains imaginables.

Quant à l’épisode non diffusé que vous signalez, il semble effectivement que l’antisémitisme fait encore un peu peur à ceux qui voudraient le propager. Je ne pense pas que cela durera éternellement.

PS 2 -- Autre témoignage tout à fait significatif:

Concernant votre article sur les feuilleton de la télévision française, je souhaiterais humblement le compléter (et abonder dans votre sens) en reprenant non pas les sujets de fiction mais carrément les documentaires. Si nous prenons les chaines de reportage "Planète", on remarquera qu'à l'automne dernier, un nombre inimaginable de reportages sur le Chili de Pinochet (et la responsabilité des USA dans cette affaire) ont été diffusés, avec interview des victimes, quasi-canonisation d'Allende, rapprochement systématique de Pinochet avec les nazis (pourquoi pas, ça ne coute rien d'enfoncer les portes ouvertes et de traiter un salopard d'ordure), et bien sûr dénonciation systématique et grossière des américains, comme si c'étaient les braves fermiers du middle west qui avaient torturé les pauvres intellectuels chiliens
un peu trop à gauche. D'autres reportages sur le Chili ont suivi, montrant qu'aujourd'hui, il s'agit d'un pays ultra-néo-libéral, avec des "inégalités insupportables" et une "croissance fragile" (sans doute pas comme à Cuba où la récession est elle, bien solide!), et un rappel de "la période de forte croissance de l'économie due à la politique sociale d'Allende" (véridique, ils l'ont dit!). Bref, le blabla habituel, mais à haute dose... Je regarde mon programme télé et vois qu'on annonce un reportage sur la dictature à Cuba... Je me dis que j'ai jugé un peu vite, et que finalement, il y a une certaine équité et que Castro va s'en prendre aussi plein la gueule...Que nenni! Il s'agissait d'un reportage sur la dictature sanglante de Baptista, soutenu par ces salopards d'américains, et renversé par le courageux et charismatique Fidel!

Des chaines "sérieuses et objectives" comme Arte ont même été jusqu'à diffuser il y a un an ou deux un reportage "démontrant" que les américains n'avaient jamais mis le pied sur la Lune! Non content de détester les USA, il faut aussi changer l'histoire afin qu'ils ne soient définitivement plus que l'incarnation du mal.

Je pourrais continuer longtemps comme ça, à faire la liste des inepties médiatiques. Je tenais simplement à souligner que cela me semble plus grave dans un reportage que dans une fiction.

Profond malaise en vue

A trois mois des régionales, la presse nous sert déjà ses explications bidon et réchauffées de la prochaine "percée du Front National". L'Express de cette semaine nous propose un "dossier" d'une médiocrité journalistique rarement égalée, et qui nous ramène à l'unanimisme bien pensant et aux voeux pieux incantatoires de l'immédiat après-Carpentras. Quand donc les journalistes-courtisans qui nous informent que les "hommes politiques n'ont pas tiré la leçon du 21 avril" prendront-ils conscience qu'ils sont eux aussi un des principaux éléments du problème et qu'ils n'ont rien à envier aux hommes politiques en matière de surdité et de fermeture aux réalités quotidiennes? Il est tout de même atterrant, en 2003, d'ouvrir un hebdomadaire en espérant y trouver des informations intéressantes sur l'extrême-droite, et d'y lire un article indigent sur le thème "c'est mal de voter Le Pen", "c'est la faute aux méchants français qui sont racistes", etc. Dès qu'il est question du FN, les anathèmes et les épithètes insultants se substituent aux informations, attitude que nos plumitifs, bien entendu, ne se permettraient jamais face au respectable Parti Communiste (100 millions de morts, 3 % des voix aux dernières élections). On nous assure que son "programme est indigent" (la lutte contre l'insécurité routière et l'insertion des handicapés, ça c'est de la substance et ça traite les vrais problèmes prioritaires!), en se gardant bien entendu de nous apprendre quoi que ce soit sur le contenu de ce programme. On nous parle de la "carence absolue du FN en équipes capables de gouverner". Qu'est-ce qu'on essaye de nous faire croire? Qu'un parti tel que celui-ci a vocation é gouverner un jour seul? Alors que s'il existe un jour une "droite plurielle" (pourquoi pas?), le FN n'y pourra prétendre qu'à des postes subalternes, tout comme les Verts au sein de la "gauche plurielle". Ou bien pense-t-on que Juppé qui s'est fait jeter, Villepin chef des dissolutions suicidaires et fer de lance du tiers monde, Dumas crapule internationale, Delanoë qui érige des statues aux assassins, Lipietz ex-conseiller technique des terroristes, sont des modèles de capacité à gouverner ? Est-ce qu'ils ne seraient pas plutôt, eux aussi, un des éléments du problème ? On a même l'indécence de nous ressortir la "dérive raciste" des petits blancs, et le mythe de Dupont-la-Joie, de la part d'une élite que les Carpentras quotidiens laissent froide, à l'heure où l'on peut crier impunément "mort aux juifs" du moment qu'on est ethniquement ou idéologiquement correct, il faudrait que le Petit Blanc s'abstienne de voter Le Pen parce que c'est un méchant Waciste! Que les donneurs de leçons ne balayent jamais devant leur porte, est-ce que ce n'est pas aussi un élément du problème? Cerise sur le gâteau, et qui en dit long sur le niveau auquel est tombé le journalisme consensuel à l'usage des milieux informés, on nous apprend que le mode de scrutin est "incompréhensible", et on n'en saura pas plus. Merci d'avoir décidé pour nous qu'on était trop cons pour qu'on nous donne l'information. Vous auriez pu tout de même nous laisser une petite chance de s'essayer à ce casse-tête?

Ne manque pas, bien entendu, le sociologue de service (un certain Jean Viard), spécialiste de la région "Paca", pour nous expliquer les causes profondes du malaise: le "déracinement", la "déchristianisation", le "rejet de la modernité", sans oublier "le TGV et les touristes qui font augmenter les inégalités"...voilà, vous n'avez rien oublié? Vraiment?

Moi je connais quelques autochtones paquistes et ceux-là n'habitent ni à Aix ni dans le Lubéron, et quand on leur demande pourquoi ils votent le Pen, ils ne parlent ni de déracinement ni de déchristianisation. Quant à la modernité, si l'on entend par là les téléphones portables et les consoles Nintendo, ils n'ont rien contre, et les touristes, ils les voient plutôt d'un bon oeil. Ils vous parleront au contraire d'une myriade de faits quotidiens qui semblent avoir échappé à la perspicacité de notre sociologue distingué.

Comment le patron de la piscine a dû négocier avec le chef des gitans la bonne conduite des dizaines d'adolescents qui faisaient fuir la clientèle en harcelant les filles. Comment le congélateur du marchand de glace a été fracturé six fois pendant l'été. Comment le patron du café a dû tirer quelques coups de fusil après avoir guetté la nuit entière le moment où la pègre viendrait pour la septième fois fracturer sa voiture dans son jardin. Comment la racaille a transformé le spectacle de danse du club de Beaucaire en immonde saccage. Comment les gens n'osent pas quitter leur pavillon ne serait-ce qu'un week-end à cause des cambriolages. Comment le jeune Z., vingt ans, a été retrouvé pendu au fond d'une grange après avoir sérieusement fricoté avec les dealers. Comment aucun provençal un tant soit peu informé ne garerait sa voiture dans les rues du centre de Marseille un samedi après-midi. Comment les cafés de Tarascon ferment à 19h45 parce que la "sécurité n'est pas assurée". Comment une bande de jeunes a incendié la pinède de Chateaurenard pour le fun. Et toutes les émeutes vite oubliées de Vauvert, Saint-Gilles, Chateaurenard...Pourquoi la Mairie d'Avignon ne cesse de réduire les tarifs du stationnement payant dans le centre d'Avignon parce que les avignonnais ne veulent plus y venir. Comment chaque mois des dizaines d'artisans et de commerçants se retrouve contraints de fermer leur affaire les menottes aux mains pour des histoires de taxe professionnelle, alors que ceux qui ont cramé leur voiture courent toujours et viennent les narguer.

Ce n'est pas tellement la modernité à laquelle ils ont du mal à s'adapter, mais le retour brutal aux temps mérovingiens que l'incurie, la corruption, la lâcheté des dirigeants sont en train de nous imposer. En bas, la racaille impunie les prive de leurs droits les plus élémentaires. En haut, les hommes de l'Etat les spolient cyniquement et leur rient au nez lorsqu'ils demandent que l'Etat fasse son travail. Chaque jour, la presse officielle les désigne du doigt comme les vilains petits canards de l'EFG, les accusant de faire régner une ambiance détestable, exerçant une pression psychologique intolérable. Cette même presse qui cherche des excuses à tous les crimes, parfois même les plus atroces, dés lors que le coupable est ethniquement ou idéologiquement correct.

Voilé pourquoi les gens votent Le Pen et ce n'est pas près de s'améliorer, car Le Pen est un pilier du système, il permet de mettre dans le même sac les vrais racistes et tout ce qui s'oppose à la pensée unique et au système d'extorsion généralisé, ceux qui pensent que la politique d'immigration a été irresponsable, ceux qui veulent rétablir l'Etat de droit, ceux qui doutent des bienfaits de l'Europe, etc. Auxquels on est tranquillement en train de rajouter, ni vu ni connu, les libéraux partisans de laisser faire aux gens ce qu'ils veulent avec ce qu'ils possèdent. Tous les jours on peut lire ou entendre quelque amalgame entre les "extrémistes", les "populistes", et les "[ultra-][néo-]libéraux", en fait tout ce qui menace les petits rentiers du système actuel partisans de l'immobilisme, que ce soit les allocataires de subventions agricoles, les médiocrates de Kanal Moins, les oligarques syndicaux de l'éducation nationale, ou n'importe quels autres représentants de la grande ou petite noblesse étatique.

Nouvelles du théâtre des opérations

Après un sévère avertissement, les Frères Musulmans viennent-ils de nous rappeler brutalement qui est le maître? Nous ne le saurons sans doute jamais. Et pourtant, notre ministre de l'Intérieur a courageusement suivi la tradition des voyages-éclairs afin de recoller les morceaux d'une "relation privilégiée", telle qu'inaugurée par Messieurs Pétain et Laval, en allant mendier l'approbation de docteurs de la foi levantins au sujet de problèmes de politique intérieure française qui en bonne logique ne devraient les concerner nullement. Quel magnifique acte de soumission! Imagine-t-on les ayatollahs de Téhéran ou les imams de Ryadh venir négocier avec le Pape ou Prodi leurs politiques en matière de lapidation et d'assassinat des apostats? (Ah, pardon, mea culpa, j'oubliais, toutes les cultures se valent et surtout pas d'ingérence...) Une leçon à méditer pour ceux qui feignent encore de penser que la France est un état souverain, où aucune minorité ne fait acte d'allégeance à des puissances étrangères. Non, bien sûr, aucun lien entre les racailles qui, après l'avoir appâté au moyen de somptueux incendies de bagnoles, balancent des blocs de bétons sur tout ce qui porte l'uniforme de la République, des pompiers aux ambulanciers en passant par les conseillères principales d'éducation non hallal, et le fait que pour promulguer une loi, le gouvernement élu de la république doive auparavant aller se prosterner devant quelques sublimes califes commandeurs des croyants et du Saint Empire Musulman, qui règnent à quelques milliers de kilomètres d'ici dans des dictatures sanguinaires et sous-développées. Et la servile humiliation du sieur Sarkozy, ministre d'une république bananière en voie d'annexion par le Khémed, aura été aussi pathétique et inutile que les voyages à Berlin de ses prédécesseurs Pétain et Laval, comme les 133 touristes français victimes d'une guerre qui ne dit pas son nom ne sont plus là pour nous le dire. Mais je m'égare, c'est un accident, puisque les crédibles et démocratiques autorités égyptiennes l'affirment!

Les collabos d'antan se répartissaient en deux camps. Ceux qui -- comme Laval -- croyaient en la France allemande, avant tout par haine de l'Occident et de la démocratie libérale. Ceux qui, comme Pétain, prétendaient limiter les pots cassés en négociant avec l'ennemi. Ceux-là servaient d'idiots utiles aux premiers, et ils n'ont pas empêché Oradour sur Glane ni la rafle du Vel d'Hiv.

De nos jours, il y a ceux (les Bové, les Aounit) qui rêvent d'une France tiers-mondisée et collectiviste. Ils le font par haine des Etats-Unis et du capitalisme. Ils idolâtrent les islamistes par atavisme, parce que le "Inch Allah" est la négation la plus concise de la conquête prométhéenne du monde par l'homme occidental, ou simplement parce que les islamistes sont les seuls à attaquer frontalement le Grand Satan. Les crève-la-faim fanatisés de Palestine et d'ailleurs sont le petit peuple pittoresque qui les attendrit, tout comme les patelins du terroir et les archaïques processions de la Fête-Dieu attendrissaient Maurras.

Et il y a leurs idiots utiles, les Raffarin et les Sarkozy, ceux qui pensent acheter la "paix sociale" en "nommant des préfets musulmans", en finançant des "centres culturels islamiques", en bradant aux Frères Musulmans le commandement de la Zone Occupée à travers le CFCM, en jappant aux mollets des Etats-Unis comme le bon toutou de Khatami et d'Assad, en allant faire allégeance au Caire à son suzerain perché sur son minaret. Et ceux-là n'ont pas empêché l'attentat de Karachi; ni le massacre probable de 133 touristes français, qui survient comme par hasard après la salve de critiques et de menaces des autorités islamiques envers la France. Ces autorités qui, en bons héritiers de Trotsky et de Gramsci, pratiquent le mensonge révolutionnaire, détruisent leur ennemi en retournant contre lui ses propres valeurs, bref s'érigent en hypocrites défenseurs de la liberté, eux qui traitent les femmes comme des animaux domestiques, qui prônent l'assassinat des apostats et des sceptiques, qui laissent réduire des millions de chrétiens en esclavage chez leur voisin du Sud sans élever la voix. Ils n'ont sans doute pas empêché non plus la répétition grandeur nature d'un attentat chimique aux portes d'une grande ville, deux jours après la visite de Chirac à Bush dans la foulée du 11 septembre.

Non seulement on n'empêche pas Oradour sur Glane, mais on l'encourage. Car la lâcheté ne paye pas. Collaborer c'est révéler sa peur. C'est montrer à l'ennemi qu'il lui suffira, à l'avenir, de presser sur le petit bouton de la terreur pour obtenir tout ce qu'il désire. Et une usine chimique pour montrer à la France ce qui l'attend si elle s'engage aux côtés des Etats-Unis. Et un Karachi pour la convaincre de réduire au strict minimum sa participation en Afghanistan. Et un boeing par le fond pour lui montrer que c'est au Caire et à La Mecque que se décident les règlements vestimentaires de ses écoles.

Au cas (improbable) où vous auriez décidé de résister, je vous souhaite bien du courage, Monsieur Sarkozy. Et je nous en souhaite aussi. Car il nous faudra endurer bien des attentats pour convaincre que le pays des droits de l'homme, entendez celui où les autorités complaisantes laissent tranquillement assassiner un ex-premier ministre Iranien en exil, est peut-être capable de dire non.

POST SCRIPTUM -- L'attentat vient d'être revendiqué par un groupe yéménite du nom d'ansar al haq. Des petits plaisantins, de l'avis des altruistes bien informés. Dormez tranquille.

Faits divers

Courrier des lecteurs:

Bonsoir,

C'est formidable, on vient de créer un nouvel emploi à Lyon. Il s'agit de vigile pour le service d'urgences de l'hôpital St Luc après que trois frères, dont deux déjà connus des services de police pour violences, aient tabassé huit employés dont le médecin qui tentait de soigner leur mère.

Après les boîtes de nuit, les baloches-sono de province du samedi soir, les centre commerciaux, les parfumeries et magasins de vêtements franchisés (!) c'est donc au tour des hôpitaux d'installer en façade un molosse à blouson rembourré et chien muselé.

Bien entendu, ce qui s'est passé à l'hôpital St Luc n'est qu'un cas isolé, un fait-divers régional destiné à alimenter la rubrique des chiens écrasés du Progrès de Lyon, comme cet homicide pour le dernier sandwich au porc ou cette mise à mort pour une voiture mal garée.
Le fait d'y retrouver très fréquemment de jeunes racailles qui sur un coup de sang défoulent une accumulation quotidienne de haine ultra violente n'est évidemment pas un signe alarmant de dérive vers des comportements de guerre civile.

Seuls les paranoïaques peuvent le penser (et ils n'y survivront pas).

Cordalement.
Malik.

Le dialogue, Malik, seul le dialogue viendra à bout des véritables problèmes de société. Ils sont formés au dialogue, au moins, tes vigiles?

Pour vous, l'Etat a changé les couleurs du monde

La ville de Toulouse est une métropole au rayonnement culturel indéniable. Son "Théâtre National" à l'architecture néo-mitterandienne n'a rien à envier aux édifices culturels de la banlieue parisienne. Son "musée d'art contemporain" est installé dans des anciens abbatoirs de style néo-romain qui ont fait l'objet d'une réhabilitation de qualité; on murmure même qu'il y aurait des oeuvres à l'intérieur, bien que personne n'ait perdu son temps à aller le vérifier. la fête de la musique est dignement fêtée par des zartistes et zamateurs de musique qui diffusent Britney et Eminem dans les rues étroites au moyen de leurs sonos tonitruantes. La préfecture a noblement laissé des artistes provocateurs squatter un de ses anciens bâtiments, où elle paye leurs factures de chauffage et d'électricité pour qu'ils puissent en pleine liberté déployer dans leurs vitrines diverses insultes à l'adresse de ceux qui passent par là.
Mais le clou de la saison, c'est tout de même le "Printemps de Septembre". Pendant un mois, des artistes plasticiens jettent un regard décalé sur les espaces urbains. Au détour d'un trottoir, un projecteur canaille interpelle les promeneurs, se réappropriant leur quotidien pour leur faire entrevoir l'espace d'un fugitif instant la vision neuve et plurielle d'un-e jeune créateur-e contemporain-e. (Quand je pense qu'avec une phrase pareille je pourrais me faire embaucher comme pigiste pour une plaquette de compagnie aérienne ou de collectivité locale!) La ville est alors dans tous ses états, la Garonne exhale ses couleurs festives au son de la samba, tandis qu'un collectif d'intermittents sensibilise un public motivé et bienveillant sur la place de l'art dans la société (à ce rythme-là je finirai rédacteur en chef de Teknikart!). Mais c'est surtout la nuit que les plasticiens réinventent la rue, par des jeux de lumière insolites--rien de mieux que l'Aârt pour nous montrer qu'un autre monde est possible. Avec le soutien de la Mairie (qui prête les chariots élévateurs et la main d'oeuvre), le jeune plasticien Dunouille habille les réverberes de feuilles intercalaires colorées. Rouges, vertes, mauves, au pays du pastel les rues prennent des couleurs de bordel, d'aquarium, ou de couloirs du métro de Francfort. Cette année, sous la pression de l'enthousiasme populaire, la mairie a décidé que la place Saint-Pierre resterait toujours verte. Les feuilles intercalaires y ont acquis droit de cité dans les lampadaires comme les squatteurs dans les locaux de la préfecture. Passé sept heures du soir, on y croise d'étranges martiens ou le capitaine Nemo. Les deals qui s'y font sont encore plus tranquilles qu'avant, car on n'y voit goutte, mais follement décalés. Un parfait décor pour la prochaine mise en scène de Dans la solitude des champs de coton. L'Etat et les Plasticiens ont changé pour vous les couleurs du monde. La place Saint-Pierre ne sera plus jamais comme avant, rien n'y aura plus sa couleur et rien ne vous y étonnera plus. On y croisera des coelacanthes, on y foulera des lichens transgéniques qui ne vivent qu'à la lumière verte, et les érémistes décharnés qui arpentent les rues de la ville seront encore plus blêmes, moins ambigus, annonciateurs de l'apocalypse collectiviste que nous préparent ceux qui ne tolèrent pas que vous voyiez les choses avec d'autres yeux que les leurs.

Dissonance cognitive

On a beau faire partie des happy few de la blogosphère, ceux à qui on ne la fait pas et qui dissèquent froidement les dégénérescences terminales de l'EFG, il faut prendre garde à ne pas tomber dans la dissonance cognitive, ce travers qui consiste à interpréter toutes les informations dans le sens de ses a prioris, et à ignorer celles qui les contredisent. Ainsi, un certain Roger L. Simon vient de s'offrir le grand frisson au moyen d'un aller retour pour la France, s'imaginant revivre les aventures de Tintin au Pays des Soviets, dans un enfer collectiviste quadrillé par les islamoracailles, parmi des haut parleurs tonitruants débitant des slogans antisémites.
Or, le butin de notre courageux reporter est bien maigre; en matière de totalitarisme, il n'a rien d'autre à nous montrer qu'un Macdo occupé par quelques trostko-hystériques, de la gnognote comparé à l'aspect des rues de Paris un certain mai 68, ou de Seattle lors de certain sommet; puis il glose sur "Quick", symbole selon lui de l'"hypocrisie française", on se demande bien pourquoi. Mettons de côté le fait que Quick (comme d'ailleurs Flupke) est une entité flamando-brabançonne, si un fast-food franchouille n'existait pas, notre blogueur y serait allé de son couplet sur l'étroitesse d'esprit et l'inertie entrepreneuriale des franchouilles (pile je gagne, face tu perds). Là, il semble y voir quelque entité subventionnée par le ministère de la culture afin de promouvoir le "burger français" (comme on a subventionné le rock français, le rap français...), à moins que ce ne soit pour couper l'herbe sous le pied à MacDonald. Hé bien non, Roger, nous n'en sommes pas encore là!
Roger au pays des Soviets en fut aussi pour ses frais en matière d'antisémitisme; tout ce qu'il a pu nous ramener, ce sont d'ineptes photos de graffitis pro-palestiniens, comme si un "Isräel vaincra" devait provenir nécessairement de gens qui ont sablé le champagne le jour de Sabra et Chatila. En ce qui me concerne, je n'ai pas eu besoin de chercher la petite bête pour trouver, au paradis de la Jeune Europe et de l'Axe du Bien, c'est à dire au Londonistan, nombre de femmes portant un voile fort couvrant en dépit de leurs types saxons et scandinaves prononcés, sans parler de tous les barbus enturbannés qui distribuent des tracts à la gloire de Ben Laden sur les trottoirs de Bayswater, entre la boucherie hallal et la boutique de connexions low-cost vers de Pakistan. Tout ça pour dire qu'un texte pareil peut-être écrit à propos de n'importe où, et plus facilement peut-être à propos de certains pays voisins.
A cela, rajoutons nombre d'imprécisions telles que confusion entre SMIC et RMI, et nous avons un texte qui ne fait guère honneur à la cause réac.
Le mal est profond mais ce n'est pas (encore) en trois jours qu'on le détecte, il faut suivre pas à pas l'inversion des mots et des valeurs, les pratiques discrètement iniques et persécutrices de la justice, la manipulation constante des médias, l'infiltration des lieux de pouvoirs par la subversion gauchiste, les petits tours de vis contre les libertés, la kyrielle de mesures insignifiantes qui sapent chaque jour un peu plus l'économie. Un peu de patience, que diable; la phase hautement non-linéaire de prolifération chaotique et irrésistible des métastases n'est pas encore atteinte. Pour l'instant, elles couvent.

Fleury-Mérogis un jour de septembre 76...


La maladie mentale collectiviste qu'est l'apitoiement instinctif envers les voleurs et les assassins est tellement incrustée chez nos compatriotes qu'elle est allée se loger dans le crâne fêlé de nos journalistes-courtisans à propos de Saddam Hussein. Les voilà qui nous décrivent, la larme à l'oeil, son piteux état physique et moral, sa souffrance et son humiliation, en termes pathétiques qu'ils se seraient bien gardés d'utiliser pour les populations massivement gazées, les opposants cloués sur des crochets de boucher, les charrettes de cadavres partant vers la fosse commune, ni même les ministres menacés de mort s'ils ne perdent pas dix kilos dans les mois à venir (authentique). Comme toujours le Service de la Propagande choisit soigneusement ses mots, et quand on nous dépeint Saddam comme un "prisonnier humilié après des mois de cavale", on évoque -- de façon quasi pavlovienne puisqu'on à s'adresse en majorité à des consommateurs intensifs de la télévision d'Etat -- les gangsters romantiques en rebéllion contre l'injustice sociale et les princes qui nous gouvernent, Robin des Bois, Arsène Lupin, Mesrine et Jean Valjean, toutes les crapules canonisées par la littérature de prisunic socialement concernée. La rédemption n'est d'ailleurs plus très loin, puisque Saddam, vrai Raskolnikov des derricks, serait "consumé par le mal"; en d'autres termes, préparons le terrain à l'indignation générale des bien-pensants onuziens lorsque se profilera l'inévitable et indispensable condamnation à mort d'un tyran sanguinaire comparable à Pol Pot (grâce à lui la prostitution a été éradiquée à Pnomh-Penh), Hitler (le chancelier digne de confiance qui se contente magnanimement d'un bout de Tchécoslovaquie), et Staline (génie encensé par n intellectuels français inscrits aux programmes scolaires).

Un autre, Mouaffak Al-Roubaï, a raconté à la chaîne de télévision CBS que Saddam était "irritable", parce qu'il "ne veut pas être vu dans cette position", en prisonnier, "la tête basse et évitant de croiser le regard". "Psychologiquement, il était détruit - très démoralisé, cassé, irritable, mais mentalement il était très actif", estime M. Al-Roubaï.

Les salauds! Est-ce qu'ils se rendent compte de ce qu'ils ont fait? Ils ont détruit "un homme". Ils ont démoralisé un symbole de fierté pour le peuple arabe. Ca va leur coûter cher.

Cette dépêche de presse est à rapprocher des comptes-rendus de comparution de racailles socialement proches devant les tribunaux de l'EFG pour diverses atrocités, où le folliculaire, muni de sa loupe et de sa lampe de poche, recherche inlassablement l'"immense détresse des adolescents de banlieues" et autres excuses lyophilisées.

La vie quotidienne des HCGs

J'ai entendu hier une conversation glauque dans les transports parisiens, entre deux pouffiasses et un abruti, qui allaient reprendre le travail vers 14h30. Ils se plaignaient que leur infect patron allait encore les sonner parce qu'ils étaient en retard. L'une des deux pouffiasses se vanta d'être allée taper du poing sur la table dans son bureau pour lui arracher une augmentation, et de lui avoir agité sous le nez une convention collective de branche (c'est à dire un accord signé entre des syndicalistes représentant 7 % de la main d'oeuvre, et des patrons de grandes entreprises, afin de trucider les petit concurrents de ces grandes entreprises, en augmentant leurs charges, sans que ces petites entreprises ni leurs employés promis au chômage n'aient leur mot à dire), d'après laquelle ledit patron était obligé d'augmenter le salaire de la pouffiasse d'un montant égal à la progression de l'indice machintrucchouette. L'autre pouffiasse répandit sa bile hargneuse parce que le boss lui avait fait des remarques acerbes sur ses congés maladie interminables (et le "droit à la maladie", inscrit dans la constitution européenne, qu'est-ce qu'il en fait, cet exploiteur?) La première répondit qu'elle avait épluché en détail la loi de modernisation sociale, qu'elle connaissait tous les sites webs sur le code du travail, que les travailleurs avaient des droits et qu'elle était bien décidée à faire chier le patron jusqu'à la moëlle avec ça. Le seconde pouffiasse répondit, avec l'approbation bovine de l'abruti, qu'il était obligatoire d'avoir des représentants du personnel, vu que l'entreprise avait dix-sept (17!) salariés et que Jospinovitch, au nom des 48% de Français qui l'avaient mis au pouvoir avec l'aide de Le Pen, avait décidé qu'à plus de dix salariés il faut des représentants du personnels Et ce salaud de patron, ajoutait la seconde pouffiasse, ne faisait pas son boulot, il n'avait toujours pas organisé d'élections de délégués du personnel (pendant les horaires de travail, évidemment), parce que ça allait lui coûter des tunes.
Tout ça dura un bon quart d'heure. Un quart d'heure de geignements au nom des "droits à", d'asservissement légal du patron au syndicalisme bolcheviks; on avait envie de leur dire que s'ils étaient si malheureux que ça dans leur travail, il n'avaient qu'à en chercher un autre, ou encore mieux, monter leur propre boîte, ou même passer un concours de la fonction publique, puisqu'ils aspirent tant à être nourris gratuitement sans rien donner en échange. Ils étaient le protoype du quadra franchouillard frustré et revendicatif, dont les besoins et les frustrations tiennent lieu de créance sur autrui.
Ces sinistres parasites professionnels ne méritaient qu'une chose: que leur entreprise se casse la gueule vite fait, après quoi ils n'auront plus qu'à accuser l'ultralibéralisme sauvage (mais surtout pas leur fainéantise, leur jem'enfoutisme, leur parasitisme, et leur volonté de mettre des bâtons dans les roues à celui grâce auquel ils gagnent leur vie). Et là, le ciel m'a entendu lorsque la seconde pouffiasse a conclu:
--De toute façon, je ne vois pas pourquoi je me gênerais, vu comme il casse sa boîte!
Allez savoir pourquoi...et tandis qu'il la "casse" à Paris, peut-être est-il en train d'en monter une à Tunis ou Varsovie?

L'économie, ennemie de la culture?

Ca s'engueule ferme sur le blog de Claire à propos de la chute des prix de l'ADSL et des bienfaits de la concurrence. Les gauchistes essayent de lui faire comprendre à quel point elle est bassement matérialiste, terre-à-terre et méprisable, à quel point nous autres libéraux ramenons tout à l'argent et au marché, ne comprenant rien aux subtilités de l'esprit, aux finesses de l'âme, à l'enrichissement interculturel, ainsi qu'aux exquis plaisirs du don altruiste.
Pour un gauchiste, le commerce c'est mal, et la culture c'est bien. Et moins il y a de commerce, plus il y a de culture. Demandons donc à l'Etat de taxer le commerce et on sera super-cultivés.
Et c'est bien entendu exactement l'inverse qui est vrai. De tous temps c'est la puissance économique la plus forte qui a connu le rayonnement culturel le plus fort. Il y a à cela tout une foule de raisons.
D'abord la culture a besoin d'être échangée au moyen de supports, des objets comme les autres dont la production et l'échange ont besoin du marché. Plus le marché est développé, plus les produits culturels vont s'échanger à bas prix et en grande quantité.
Ensuite la culture est un bien de luxe. Un crève-la-faim n'a pas beaucoup d'argent à consacrer pour aller entendre du Shakespeare ou la septième symphonie de Beethoven. Une société prospère a donc moins de crève-la-faim et une plus grande demande de produits culturels. Et demander aux crève-la-faim de jongler avec des patates sur la Place de l'Horloge en les affublant du surnom d'"intermittents" n'abuse que les imbéciles, et pour pas longtemps.
Enfin une société prospère est une société où il y a des riches, c'est à dire des mécènes et des amateurs d'art. Ces mécènes et ces amateurs d'art consacrent une partie de leur argent à faire vivre les artistes, et comme ils ont des goûts différents, ils entretiennent la diversité. Ce sont eux qui faisaient vivre les impressionnistes au dix-neuvième siècle, alors que l'argent public n'allait qu'à des imitateurs poussinistes de second ordre. Ce sont sans doute eux qui, aujourd'hui, font vivre les grands artistes, alors que l'art officiel nous martèle l'abolition des critères avec ses provocations à deux balles.
Claire a parfaitement raison de dire que la baisse du prix de l'ADSL fera beaucoup pour l'élevation culturelle et spirituelle: les gens vont se mettre à lire comme des dingues, chaque individu développera son propre parcours culturel de manière autonome interactive, c'est infiniment plus structurant, chargé de sens et divers que l'enrôlement dans des brigades de tagueurs, les grandes messes festives à la gloire du régime, ou la pornocratie d'Etat, qui constituent le gros de ce qu'on entend aujourd'hui par "culture".
L'économie est le socle sur lequel repose la culture, le sol dont elle se nourrit. Plus il y a d'économie, plus il y a de culture. A votre avis, combien de livres écrit-on, combien de tableaux peint-on, combien de films tourne-t'on, au Mali, au Yémen, ou au Bengladesh?
Les wahabites ont asséché les sources de l'Arabie, et coupé les arbres, parce qu'ils faisaient l'objet d'un culte impie. Les wahabites ont transformé l'Arabie en désert. Les gauchistes sont les wahabites de l'occident. L'entreprise et le marché sont les sources et les arbres qu'ils exècrent et l'égalité est le dieu qu'ils vénèrent. Mais leur égalité parfaite, qui ne peut exister qu'après l'anéantissement de toute activité économique, est un désert; et nulle culture ne peut y fleurir, pas plus que les artichauds dans le djebel. La prospérité et l'inégalité vont de pair parce que la prospérité vient de la fructification des talents des hommes et que ceux-ci sont inégalement répartis. Et la culture a aussi besoin de l'inégalité parce que pour la produire il faut des êtres exceptionnels et que l'égalitarisme les fait crever aussi sûrement que l'obscurité tue les plantes.
C'est pour cela, entre autres, que le volontarisme de l'exception kulturelle est impuissant à enrayer notre déclin littéraire et artistique. Pire, l'omniprésence de la "solidarité" nous enferme dans une logique sordide, où chacun compte ses sous et s'épuise en démarches de toutes sortes pour soutirer ce qu'il peut à la collectivité. Les artistes officiels de l'Etat ont montré récemment à quel point toute flamme créatrice avait disparue en eux, laissant la place à un crasse mépris pour les oeuvres et le public.

1942

A l'annonce de la capture du sieur Hussein par les Yankees, la quasi-totalité de la classe politique française fait mine de retourner sa veste. Sentent-ils le vent tourner comme en 1942 et notre beau pays va-t-il voir proliférer les résistants de la dernière heure, qui espèrent aller à la soupe après notre libération? Sauf bien entendu le borgne-épouvantail qui défend son pote Saddam jusque dans la pire adversité. En voilà au moins un qui est fidèle à ses amis, même les plus abjects. J'imagine qu'il sera l'un des premiers à faire les frais de l'épuration, face à un peloton d'exécution nommé par ceux qui disaient la même chose que lui il y a trois mois, quand la "résistance du peuple irakien uni derrière son raïs" contre "l'inique invasion de l'hyper-puissance américaine" faisait le plat de résistance unanime de nos médias aux ordres.
Ne soyez pourtant pas trop pressés, messieurs. La 101 airborne n'est pas encore revenue et rien ne dit que cette fois-ci elle n'ait l'intention de nous laisser crever dans notre fumier collaborationniste. Pour l'instant la Stasi veille encore à la stricte application du Ramadan et les fatwas lancées du Caire ou d'ailleurs par les Frères Musulmans ont plus d'effets sur la politique intérieure que la volonté des électeurs. D'autant que la sharia s'installant doucement au Canada (le pays "socialement ouvert" et "socialement détendu" où la lapidation sera sans doute bientôt considérée comme un facteur de diversité multiculturelle), les étatsuniens vont bientôt se rendre compte qu'ils ont des incendies à éteindre plus proche de chez eux que la négligeable péninsule occidentale de l'Asie, qui a cessé d'écrire l'histoire du monde depuis un certain mois d'Août 1914 où elle décida de se consacrer à sa propre autodestruction en enfilant comme des perles rares les idéologies les plus totalitaires et nihilistes que l'esprit humain ait inventé.

Graffitis

C'est l'affiche d'un film italien qui vient de sortir. On y voit un couple au lit, la tête de l'homme et celle de la femme sortant de sous les couvertures. Ils ont l'air "normaux" (je n'ai pas vu le film, je ne parle que de l'affiche). Dans leurs yeux ne se lit pas l'insondable détresse de la dérive au fil de l'eau. Ils n'ont pas l'air de naviguer entre le deal et le crack à la recherche de leur identité profonde. Ils ne sont pas en train de se sodomiser mutuellement afin de justifier les subventions à l'art d'Etat en prétendant choquer le bon bourgeois. En, d'autres termes, cela ne ressemble pas à l'affiche d'un film français.
C'est sans doute pour cela qu'un commando vigilant et motivé a badigeonné l'affiche du slogan suivant:

HETEROS BOFS

Un des premiers graffitis de l'avant-garde hétérophobe du nationalisme gay, qui sont sans doute appelés à proliférer. L'affiche n'étant pas dans l'ambiance trash-officiel-du-régime, nos activistes pédés se sont probablement sentis offensés dans leur trasherie. Ils ont compris qu'il s'agissait d'une conspiration papiste pour nous imposer à notre insu les valeurs morales oppressantes et obsolètes du patriarcat. Sus à la calotte! Wojtyla au poteau! Rappelons que les ministères de la kulture et de la jeunesse et des sports ne tolèrent l'hétérosexualité qu'accompagnées de piercing, de tatouages, d'yeux rougis et charbonneux, ou encore sous la forme de la "violence faite aux femmes" (qu'il faut dénoncer et proscrire mais qui est bienvenue en tant que thème d'oeuvres vigilantes et citoyennes) et de la "profonde détresse des adolescents de banlieues" (qui explique pourquoi les agréables tournantes ne sont pas une violence-faite-aux-femmes, mais au contraire un véritable-problème-de-société). Le couple normal ne passera pas. L'avant-garde hétérophobe du nationalisme gay et ses alliés des ministères subventionneurs sont là pour s'en assurer.

Une autre affiche dans notre même bonne ville de Toulouse, vante sobrement les mérites d'un musée municipal, dont je vous laisse imaginer les horaires d'ouverture. Elle est également graffittée par des gens qui nous disent:

NO LOGO

On aura reconnu une "action" du sympathique mouvement anti-pub qui proteste contre la marchandisation de l'existence (à quand une manif "contre-la-marchandisation-de-toutes-les homosexualités?"). On peut se demander pourquoi ils s'en prennent à une affiche de notre Etat non marchand et collectiviste, qui se préocupe de notre élévation spirituelle avec des musées, et nous embrigade dans toutes-les-solidarités-afin-de-corriger-les-excès-de-la-mondialisation-libérale, avec le reste de notre argent. L'explication naïve et superficielle serait que ces abrutis n'ont pas compris le sens profond du mouvement anti-pub, et badigeonnent de manière indiscriminée toute information à l'attention du public: rassemblements humanitaires, raoûts associatifs, fêtes municipales, repas de quartier, manifestations socio-culturelles, informations pour les usagers du service public, solidarité sida santé, centre d'information des jeunes, antenne locale des arts du cirque, plan du métro...bref, la bêtise insondable de nos pourfendeurs du capitalisme, tenants de l'économie solidaire, se retournerait contre eux-mêmes, faute d'avoir pris en compte que la majorité des pubs, en EFG, sont des pubs d'Etat.
La véritable explication, c'est que ce n'est pas "No Logo", que nous disent ces activistes, mais:

NO LOGOS

Au commencement était le Verbe, voilà le premier des slogans et celui qu'ils détestent par-dessus tout, en bons gauchistes qui ont têté l'illettrisme au sein alter-nourricier et égalitariste de l'Epuration Nationale. Leurs propres idéologies déliquescentes, appliquées à l'instruction de masse, en ont fait des infirmes de la langue, des handicapés de la communication, des conceptually-challenged, et en bons gauchistes ils s'en prennent à ceux qui leurs sont supérieurs sur ce plan, accusant leurs capacités de leur propre incapacité, tout comme ils accusent les riches de leur propre pauvreté. Et c'est pour ça que derrière le logo "no logo" se cache une attaque contre la langue elle-même, contre toute forme de communication sociale, et que ce n'est pas un hasard si la même race d'individus promeut le signe brut, le tag vidé de sens, ou plutôt dont l'unique sens est de détruire, de souiller et d'agresser. Le retour en quelque sorte à la violence du cri primitif, à l'ère paléolithique à laquelle veulent nous ramener les nihilistes de tous poils, l'époque où les hommes s'entretuaient parce qu'ils ne trouvaient pas les mots pour se mettre d'accord.

Au commencement était le Verbe, et le Verbe était Dieu. Toutes choses ont été faites par lui, et rien de ce qui a été fait n'a été fait sans lui. En lui était la vie, et la vie était la lumière des hommes. La lumière luit dans les ténèbres, et les ténèbres ne l'ont point reçue.

Le coup de grâce

Une infime poignée de jeunes-beurettes-issues-de-l'immigration nous ont fait (sciemment) chier en s'habillant en fatmas. Cela nous fait-il chier essentiellement parce que ça témoigne de l'appartenance à la religion musulmane? Bien sûr que non. Un T-shirt avec un croissant ou sur lequel il y aurait écrit "je suis musulman" voire "allah akhbar" n'aurait pas le même effet; il rejoindrait la catégorie des autres T-shirts exhibitionnistes. Le voile des fatmas nous terrorise parce que c'est une tenue propre au tiers-monde et parce que celles qui le portent s'excluent de la collectivité, se transformant en objets appartenant à leur mari, ou, en attendant, à leur père.

Le problème du Parti est: comment faire semblant de réagir à ce nouveau "véritable phénomène de société" contre lequel un technocrate assis son bureau ne peut sans doute rien, tout en en profitant pour cogner un peu sur tous ceux qui n'y sont pour rien, notamment les méchants blancs, les koulaks, les libéraux, etc...toutes les occasions sont bonnes pour l'anéantissement de la classe moyenne.

Rappelez-vous la grande campagne contre "l'insécurité"? On a décidé que l'insécurité ce ne sont pas les braquages à répétition, les agressions sexuelles, et les voitures qui flambent, mais les excès de vitesse sur les bretelles d'autoroute. Et profitons-en, en, prime, pour retirer leur permis de conduire aux victimes des agressions sexuelles et des braquages -- quant à ceux dont la voiture a brûlé, ils n'ont plus besoin de permis, c'est une chance, de quoi se plaignent-ils?

Idem, le voile ce n'est pas le progrès de l'intolérance, de l'intégrisme, ni la tiers-mondisation accélérée. Non, c'est simplement l'appartenance à une religion qui pose problème. Quelle qu'elle soit. Y compris celles qui n'ont jamais emmerdé personne, ou qui ne le font plus depuis la bagatelle de deux cents ans, et celle qui est la pierre fondatrice de la France (avez-vous entendu parler d'un Franc qui s'appelait Clovis? Mais je suis bête, depuis le temps qu'on est passé à l'Euro...).

Bref profitons de l'"affaire du voile" pour en finir une fois pour toutes avec la France; vous avez raison, messieurs, il y a encore trop de koulaks.


PARIS (AP) - Au fil des 80 pages de son rapport, la commission Stasi propose 26 mesures pour restaurer la laïcité, dont la plus importante est une loi interdisant le port "ostensible" de signes ou tenues vestimentaires politico-religieux dans les établissements scolaires publics. Voici les principales pistes de travail:

En profitera-t-on pour interdire la propagande "politique" ostensible de la part des profs dans les cours d'histoire, de français, etc? Ah, j'oubliais. Ce sont des fonctionnaires de la république, donc inamovibles, et impartiaux par antonomasie.

UNE LOI POUR LES SERVICES PUBLICS

- Pour les établissements scolaires publics, le rapport préconise la disposition législative suivante: "dans le respect de la liberté de conscience et du caractère propre des établissements privés sous contrat, sont interdits dans les écoles, collèges et lycées, les tenues et signes manifestant une appartenance religieuse ou politique. Toute sanction est proportionnée et prise après que l'élève a été invité à se conformer à ses obligations".

Belle conception de la liberté de conscience, soit dit en passant.

Cet article de loi serait complété par la précision suivante: "Les tenues et signes religieux interdits sont les signes ostensibles, tels que la grande croix, le voile ou la kippa. Ne sont pas regardés comme des signes manifestant une appartenance religieuse les signes discrets que sont par exemple les médailles, les petites croix, les étoiles de David, les mains de Fatimah ou les petits Coran".

La grande croix. Très juste. Elle prolifère, c'est choquant. Voilà enfin un véritable problème de société. Merci aux fatmas qui se voilent et refusent d'aller à la piscine et de passer un examen avec un homme, ou avec une juive, d'avoir suscité un largeuh-débah grâce auquel on a mit le doigt sur le VRAI PROBLEME:

LA GRANDE CROIX.

Comme celle-ci par exemple:



Elle se trouve sur tous les documents ayant de près ou de loin à voir avec les débris républicains du Comté de Toulouse, à savoir les Régions Midi-Pyrénées et Languedoc-Roussillon. Autant vous dire que les commissaires politiques de la laïcité ont du boulot.

Ou encore celle-ci:



Depuis un certain 18 juin 1940 elle symbolise la résistance à l'oppression et la vertu retrouvée de la France, ou du moins d'une partie des Français.

C'est une croix. Elle est grande. Elle menace la laïcité. On pourrait l'effacer et la remplacer par un autre symbole. Une hache, par exemple. Bien dans l'esprit des manuels scolaires et des sketchs télévisés de l'EFG (j'allais dire la Syrie...je suis un peu fatigué). Et qui témoignerait de notre reconnaissance envers qui vous savez.

Au fait, les altruistes de la commission Stasi se sont-ils posés cette grave question: à partir de quelle taille une croix cesse-t-elle d'être petite pour devenir grande? Comment statuer sur les moyennes croix? Faut-il remplacer les croix utilisées pour jouer au morpion par des symboles plus laïques et républicains; un petit tag, par exemple, ça serait chouette, hein Bertrand? Ca symbolise la laïcité et le respect d'autrui et du bien public.

J'imagine un aréopage de technocrates relativistes se gratter la tête une après-midi entière dans la touffeur d'une salle de réunion, au dernier étage d'un observatoire ou d'une mission interministérielle, pour essayer de trouver quelque chose dans les religions juives et chrétiennes qui soit aussi "ostensible" et choquant que la populaire burkha de nos cités. Ils ont dû suer ferme, mais il était évidemment inadmissible de ne s'en prendre qu'au voile. Toutes les cultures se valent et toutes les religions se valent, et donc par le principe politiquement correct des vases communiquants, il y a par définition autant d'intégristes chrétiens prêts à s'écraser sur La Mecque à la tête d'un avion de ligne ou de fanatiques juifs prêts à assassiner un car entier d'écoliers musulmans que chez leurs homologues mahométans. Pour les juifs ils ne se sont pas creusés la tête trop longtemps et ont bien entendu décidé de cacher ces kippas que je ne saurais voir. Je propose à mes lecteurs férus en résistance des matériaux de calculer la tolérance des élites d'une société en décomposition terminale par la quantité suivante:

RATIO DE TOLERANCE = (SURFACE TOTALE D'UN HIJAB)/(SURFACE TOTALE D'UNE KIPPA)

Pour les unités, on exprimera les surfaces soit en centimètres carrés, ce qui convient mieux au dénominateur, soit en mètres carrés, ce qui convient mieux au numérateur. [NB-les énarques férus en arithmétique pourront, après autorisation du commissaire politique, exprimer le numérateur en mètres carrés et le dénominateur en centimètres carrés, afin de prouver la parfaite équité du Parti].
On résoudra ensuite le problème suivant: sachant qu'une kippa est autant inacceptable pour les élites altruistes qu'un hijab, montrer que le rapport entre la sympathie éprouvée par les élites altruistes pour un centimètre carré de costume islamique et la sympathie qu'elles éprouvent pour un centimètre carré de couvre-chef hébraîque est égal au ratio de tolérance.

Bon. Après ça il fallait aussi pénaliser les chrétiens intolérants, il y en a sûrement un peu partout. Malheureusement on pouvait difficilement interdire leur tenue vestimentaire. Bref, au bout de deux heures de stérilité angoissante, un conseiller en com spécialement embauché pour la question, s'est levé et a hurlé comme un illuminé:

-LA GRANDE CROIX!

Ainsi naquit le Mythe Etatique de la Grande Croix, véritable problème de société apparu en Décembre de l'An I de l'EFG. Du coup tous les Winston Smith du ministère de la Kulture, c'est à dire de la Vérité, s'employèrent à réécrire les archives du régime pour y faire apparaître des incidents fictifs impliquant des salopards arborant une grande croix au collège Gagarine d'Issy-les-Moulineaux, ou au lycée Salvador Allende de Colombes, montrant ainsi leur parfait mépris de la laïcité.

Epuisés, les technocrates relativistes rentrèrent chez eux tardivement et se couchèrent avec la conscience du devoir accompli.

Continuons à lire ce merveilleux document.


Les universités ne seraient pas soumises à cette obligation, mais la loi pourrait les inciter à adopter un règlement intérieur rappelant aux étudiants les règles en vigueur dans le service public.

- Pour les hôpitaux, la commission veut rappeler aux usagers qu'ils n'ont pas le droit de récuser du personnel soignant ou de s'affranchir des règles sanitaires.

- Insérer dans le code du travail un article autorisant les entreprises à intégrer dans leur règlement intérieur un chapitre sur les tenues vestimentaires et les signes religieux.

- Dans les administrations publiques, réaffirmer le principe de neutralité qui s'impose aux agents. En clair, ils ne seraient pas autorisés à porter des signes religieux "ostensibles" durant leur service, même s'ils ne sont pas en contact avec le public.

Vous voyez bien qu'on est très à cheval sur la laïcité!

LA PREUVE:


- Faire des fêtes musulmane et juive de l'Aïd el-Kébir et de Yom kippour des jours fériés dans les écoles publiques, mesure qui s'appliquerait à tous les élèves.

Bravo Bernard.
Mes pareils à deux fois ne se font point connaître
Et pour leurs coups d'essai veulent des coups de maître

Et un: sucrons deux jours de travail aux élèves, ça permettra de les rendre un peu plus illettrés, donc d'éviter qu'ils réfléchissent, donc de retarder tout sursaut qui pourrait menacer l'hégémonie du Parti.
Et deux: enfonçons dans le crâne de la majorité qu'elle n'a aucune prérogative en la forçant à observer les fêtes religieuses des minorités. Une louche de relativisme. Une louche de politiquement correct. Une louche d'oppression.
Il s'agit ni plus ni moins que de forcer mes enfants à observer les fêtes juives et musulmanes, sous prétexte que la France a accueilli des juifs et de musulmans sur son territoire. Et tout ça, tenez-vous bien, au nom de la laïcité!! Dis-moi, kamarade Stasi, tu vas bientôt installer un télécran chez moi afin de surveiller si je mange du saucisson?
Dois-je rappeler que les musulmans qui vivent en France y ont immigré de leur plein gré et que c'est un minimum de s'adapter aux usages du pays d'accueil? Que je n'ai entendu aucune revendication de la part de représentants Juifs ou Musulmans allant dans ce sens?

Fin de la Première Partie.
Allez vomir un bon coup, et revenez en forme pour la deuxième partie:

AMELIORER L'ENSEIGNEMENT DU PRINCIPE DE LAICITE

- Adopter une "charte de la laïcité", qui serait remise à plusieurs occasions: la remise de la carte d'électeur, la rentrée des classes, l'accueil des migrants, l'acquisition de la nationalité ou la formation initiale des agents publics.

Nouvelle usine à gaz, avec à la clé un "observatoire de la laïcité", histoire de placer ses petits copains dans de confortables sinécures.

- Instaurer à l'école une "journée de Marianne" pour enseigner aux élèves le principe de laïcité.

A la place sans doute des cours de maths ou de français, et entre la journée sur le "développement durable" chère à notre ministresse du même nom et je ne sais quelle sortie scolaire permettant de zoner dans la rue au lieu de se confronter à la vérité angoissante qu'aucun savoir ne s'acquiert sans effort.

Et du même tonneau:
- Insérer la laïcité dans le programme des journées de préparation à la défense.

ASSURER LA DIVERSITE SPIRITUELLE

- Prévoir des mets de substitution dans les cantines publiques.

Mais surtout, pas de voile, hein?

- Lever les obstacles à la construction des mosquées et synagogues.

Des obstacles à la construction de mosquées et de synagogues? Il y en a tout plein, c'est trop injuste, à la fin. Par exemple, il y a une salope de maire qui envisage de refuser de subventionner la construction de mosquées. C'est pas un obstacle, ça? La salope! Elle trahit la laïcité. En tous cas la laïcité version hallal telle que définie par la Stasi. Mais cette salope n'a rien compris. Mets ton tchador, salope. Ici on est en France. On est laïque. On lutte contre les grandes croix.

Levons les obstacles à la construction de mosquées (et de synagogues aussi, oui, bien sûr, allez, coucouche panier). Mais surtout, pas d'intégrisme, hein? Pas de voile! C'est promis? Juré? Je vous fais confiance!

Par contre il n'y a aucun obstacle à la construction d'églises. Sinon, les hommes de bien informés de la Stasi nous l'auraient dit. D'ailleurs, les églises poussent comme des champignons, en ce moment. Avec des grandes croix partout. C'est horrible! Heureusement que la Stasi est là pour veiller au grain. Equitablement. Et laïquement.

- Faciliter les abattages rituels.

- Recruter des aumôniers musulmans dans l'armée et les prisons.

Mais pas de voile, hein? Pas d'intégrisme! Que les repris de justice n'aillent pas se faire péter devant une synagogue. Que les bidasses n'utilisent pas leurs armes pour aller faire le djihad. On vous fait confiance. Comment? Vous avez dit "pétrole"? Vous avez dit "TGV"? Vous avez dit "Bouygues"? Du calme. Je plaisantais. On peut peut-être s'arranger. D'accord, nommez-les, les aumôniers, mais qu'ils n'oublient pas qu'on est un pays laïque, qu'ils ne s'en prennent pas trop aux juifs, juste un peu, hein? Sinon je sévirai, et vous savez comme je peux être intransigeant. Tolérance zéro. S'il y a une dérive inquiétante, je ferais un rapport. Je réunirai une commission interministérielle. J'en appelerai au Conseil Français du Culte Musulman. Et vous vous ferez tirer les oreilles. Ce sera bien fait.

[WARNING: TOUTE RESSEMBLANCE DE LA PREMIERE PARTIE DU RAPPORT STASI AVEC UN TRACT DU FRONT NATIONAL SUR LE THEME "VOILA CE QUI VOUS ARRIVERA SI CHIRAC EST REELU" NE SAURAIT ETRE QUE FORTUITE ET INDEPENDANTE DE LA VOLONTE DE LA STASI]

- Améliorer l'enseignement du fait religieux, sans en faire un cours à part entière.

Voilà qui sera facile. Le programme comprendra un seul point:
L'ISLAM EST UNE RELIGION DE TOLERANCE
La mairie de Paris s'est déjà dévouée pour l'afficher en grandes lettres lumineuses tout au long du mois de Ramadan (TM).

Les mollahs nous ont récemment fait savoir qu'il serait vraiment dommage que notre manque de collaboration les contraignent à nous faire comprendre qui gouverne ici. Il est donc tout naturel que Bernard s'emploie à les satisfaire.
Maintenant que Bernard a fait plaisir à ses copains les mollahs, qu'il les a rassurés en leur confirmant que sa conception de la laïcité est bien la même que la leur, c'est à dire que le principal danger pour les drouadlomm ce sont ces grandes croix qu'on voit un peu partout (heureusement la laïcité est bien établie à Ryadh, on n'y trouve aucune grande croix, ni même des petites, et Playboy uniquement dans les harems de la monarchie Saoud), Bernard se tourne vers ses potes d'ATTAC, de la LCR, et du MRAP dont on savait déjà qu'ils étaient dans les petits papiers du gouvernement qui leur donne déjà l'argent des koulaks qui ont voté pour lui:

[WARNING: TOUTE RESSEMBLANCE DE CE QUI SUIT AVEC LA PROPAGANDE DU PARTI SOCIALISTE ET DU PARTI COMMUNISTE NE SAURAIT ETRE QUE FORTUITE. LE TEXTE QUI SUIT EST GARANTI PAR LE GOUVERNEMENT COMME PROVENANT AUTHENTIQUEMENT DE LA STASI]

- Faire en sorte que l'esclavage, la décolonisation et l'immigration occupent une place plus importante dans les programmes d'histoire.

LUTTER CONTRE LES DISCRIMINATIONS

- Encourager la destruction des "ghettos urbains".

- Mettre en place une autorité de lutte contre les discriminations et lutter plus fortement contre le racisme et l'antisémitisme.

- Rendre possible l'accès à l'école publique dans toutes les communes, afin d'éviter que des parents soient obligés d'inscrire leurs enfants dans des écoles privées sous contrat. AP

C'est drôle, moi l'esclavage je le mettrais plutôt dans les cours de géographie. Mais Tariq Ramadan et Mouloud Aounit vous ont déjà sans doute expliqué qu'au pays des droits de l'homme, la géographie est considérée comme islamophobe...

POST SCRIPTUM -- Et qui est d'accord avec moi à 95 % sur le voile? Le Pen? Mégret? De Villiers?
Non, un certain Mohamed Kacimi, dont voici quelques extraits de l'article qu'il a publié chez les bobos:

Contrairement au judaïsme qui s'est forgé dans l'exil, au christianisme qui s'est inventé durant les persécutions, l'islam est venu au monde comme une religion d'Etat et une religion de conquête. Il n'a pas été souvent minoritaire et la place qu'il a accordée aux autres religions n'a pas été un exemple de tolérance. Et qu'on en finisse également avec cette parité des signes religieux. ? Rome ou à Jérusalem, on ne lapide pas ceux qui ont oublié leur croix ou leur étoile de David, en revanche, de Téhéran à Khartoum, de Kaboul à Casablanca, chaque jour des femmes sont violées, vitriolées, assassinées, fouettées ou licenciées parce qu'elles ne se sont pas couvert le visage et le corps. Le hijab est l'étoile jaune de la musulmane, et toute musulmane est une juive que chaque fondamentaliste rêve de déporter cinq fois par jour. Le hijab est l'effacement et l'abolition virtuels de la femme. Tous les écrits fondamentalistes l'affirment, «le voile est obligatoire car il doit cacher la aoura de la femme». C'est-à-dire que tout son corps est perçu comme une partie honteuse. Le hijab joue la fonction que lui a assigné Paul, il y a deux mille ans : signifier à la femme en public qu'elle est un être inférieur, bonne à tondre et à museler. Toute fille pubère est donc perçue comme une partie honteuse. Elle est éduquée pour se percevoir, depuis l'âge de 8 ans, comme un objet sexuel potentiel qui doit être dérobé aux yeux de la foule concupiscente.

Et surtout:
Enfin, que ferons-nous demain, nous, citoyens de culture musulmane ayant fui nos pays d'origine en raison de la dictature du religieux, de l'absence de démocratie, et qui avons choisi la France comme terre d'accueil ou comme patrie, que ferons-nous quand nos filles à l'école publique se feront traiter de putes et traîner dans les caves parce qu'elles n'auront pas porté le voile, et que nos garçons se feront traiter de mécréants car ils n'auront pas respecté le ramadan dans les cantines ?

PS--Voir aussi le témoignage de François-René Rideau sur l'état de dégradation mentale et morale dans lequel l'épuration jacklanguienne et les islamogauchistes ont laissée la jeunesse franco-maghrébine.

PS--Ase abonde dans mon sens (il pourrait me citer, le chien d'infidèle!)

Hécatombe

On notera que j'ai fait le ménage dans ma blogroll. Une étrange épidémie de lassitude s'est abattue sur la blogosphère. Manque de matière première à se mettre sous la dent? Toujours est-il qu'il y a les blogs qui meurent à petit feu, ceux frappés d'étranges virus, ceux qui se sont convertis au bouddhisme et à l'hamour huniversel, ceux qui se sont avérés mort-nés, ceux dont l'auteur s'est dit qu'au bout du compte il était imprudent de ne pas se cacher sous un pseudonyme. Espérons que quelque évenement saillant ranimera la flamme...

Brèves

Tout d'abord un mea culpa: un correspondant (qui tient à garder l'anonymat!) me fait observer que de nombreux guerriers libéraux (par exemple les animateurs de la page libérale) bloguent sous leur propre nom -- il n'y a donc pas que des "pleutres anonymes" comme votre serviteur.

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Ensuite, un récent post sur Entrez Libres nous montre à nouveau comment le plus dur est fait lorsqu'on a réussi à modifier le langage. En l'occurence qualifier le clonage de "crime contre l'espèce humaine" permet dans la foulée d'interdire toute "apologie" dudit "crime", sous les applaudissements des bien-pensants. Comment pourrait-on vouloir ne pas interdire de prendre parti pour quelque chose d'aussi horrible qu'un crime contre l'espèce humaine? Et voilà que du jour au lendemain une foule de gens se retrouvent dans le même sac que Faurisson et Garaudy parce qu'ils ne voient pas d'inconvénient à ce qu'on réplique artificiellement la technique naturelle de production de vrais jumeaux. Les ayatollahs obscurantistes sont fermement installés aux commandes de l'EFG.
Les 250.000 foetus qui partent prématurément à la morgue chaque année ne sont ni un crime contre l'espèce humaine, ni un génocide, ni même des crimes contre des individus, ils tombent plutôt dans la catégorie du "progrès du droit des femmes", mais le fait de créer un être vivant fait de vous illico un nouveau docteur Mengele. Au fait, on aurait bien aimé avoir l'opinion de cette personne, c'est vraiment si gênant d'être le clone de quelqu'un d'autre, surtout si l'alternative est de ne pas exister du tout? Mais les victimes des crimes contre l'espèce humaine ne risquent pas d'exprimer un jour leur point de vue.
Cela est d'autant plus paradoxal que les élites qui nous gouvernent sont de chauds partisans de l'acquis, qu'ils sont les premiers à monter au créneau dès qu'on suggère que l'intelligence, le talent, le tempérament, les préferences sexuelles, pourraient avoir des déterminants génétiques, vous taxant d'ennemis de l'espèce collectivus. Mais alors...mais alors...mais alors...en quoi le clone de Madame Michu aurait-il plus à voir avec Madame Michu que tout autre spécimen exposé au même environnement? En quoi un clone diffèrerait-il de n'importe quel autre bébé-éprouvette copnçu par les techniques éprouvées et approuvées de reproduction assistée?

***

Pour revenir à l'affaire de Toulon, j'ajoute qu'il est facile d'imaginer l'évolution des choses. Les koulaks, tôt ou tard, se regrouperont en sociétés secrètes afin de se protéger et de rendre leur propre justice. Attendez-vous à voir fleurir les expéditions punitives. La Mafia et le Ku Klux Klan sont nés comme cela: les sudistes défaits, constatant qu'ils étaient à la merci de n'importe quel carpetbagger ou de n'importe quel esclave libéré, se sont organisés en conséquence. De même pour la Mafia qui "protégeait" la plèbe sicilienne contre les abus du pouvoir central. Et bien entendu, une fois que la machine est rôdée, pourquoi se priver de s'en servir? Aux expéditions punitives contre les coupables succèdent celles contre les innocents, à la protection succède l'extorsion, et voilà comment on se dirige tout doucement vers l'adoption du modèle Colombien.

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Un blog gauchiste me félicitait récemment pour avoir laissé un commentaire sur la page du dissident frogman, qui exprimait ma désapprobation face à la campagne de dénigrement anti-française qui sévit aux Etats-Unis depuis la guerre. Il est exact que cette campagne est passablement répugnante (pas plus toutefois que l'immonde propagande anti-Bush que nous imposent la plupart de nos médias), d'abord parce que les autres "traîtres" (Allemagne, Russie, Canada, Chine) en sont indemnes, ensuite parce qu'une insulte n'abaisse que celui qui la profère, enfin parce qu'on s'est permis d'appliquer au peuple français des épithètes que jamais l'on ne serait permis d'utiliser pour les noirs, les juifs, les arabes, etc (essayez-voir, ça fait tout drôle). S'il est vrai que la presse française a réellement touché le fond de la désinformation totalitaire et de l'appel à la haine, il faut reconnaître que ses attaques sont exclusivement dirigées contre l'exécutif américain et non contre les américains eux-mêmes; on ne peut pas en dire autant de ce qui a été écrit dans certains tabloïds US. Cela dit, le résultat au niveau du bas peuple est sans doute le même, et l'on entend de plus en plus, au comptoir du Café du Commerce, des propos gorgés d'ignorance crasse et de la haine du raté qui passe à côté de son existence pour celui qui en fait quelque chose, contre les cow-boys ignorants obèses et impérialistes qui ont élu le pire dictateur de tous les temps, et autres crétineries. Bref, la confraternité des imbéciles est universelle, voilà au moins un facteur de rapprochement entre la France et les Etats-Unis.
Ce que je comprends moins, c'est pourquoi les USA n'ont pas plus usé de représailles contre l'Eurasia. Retirer leurs troupes d'Allemagne pour les installer en Pologne aurait porté un coup sévère à l'économie allemande. S'en aller de Bosnie et du Kosovo mettrait vite les pacifistes à cheval sur le droit international le nez dans leur caca (où étaient-ils, ces pacifistes, pour protester contre les bombardements de Belgrade alors qu'un président élu reconquérait la Serbie historique? Et pourquoi n'ont-ils pas crié sur les toits qu'on a trouvé aucun charnier au Kosovo?). Révéler des informations classées sur les agissements de la France dans divers pays ou sur telle usine ayant mystérieusement explosé aurait pu être fatal à la Shiraquie -- il est vrai que la CIA n'est pas ce qui se fait de plus compétitif sur le marché du renseignement, comme on a pu s'en rendre compte un certain 11 septembre, mais avec une petite aide du Mossad...

PS--Quand on parle du loup...

PS2--Une lettre à propos du Kosovo:
Je me demande si je n'ai pas fini par trouver dans votre blog une appréciation avec laquelle je ne suis pas d'accord : lorsque vous dites que l'on n'a trouvé aucun charnier au Kosovo, j'avoue que je suis un peu étonné. On a trouvé après la chute de Milosevic un certain nombre de cadavres entreposés en Yougoslavie et apparemment en provenance du Kosovo, ce qui portait le bilan de la répression serbe au Kosovo à environ 10 000 morts en quelques mois. Il y a pire, mais c'est tout de même un nombre significatif. Sur le fond, je ne trouve pas qu'il faille nécessairement se faire l'apôtre des nationalistes albanais du Kosovo. Eux et les Serbes de la région avaient certainement des intérêts à défendre. Toutefois, je deviens plus ou moins vert de rage quand j'entends des gens comme Boniface comparer Sharon à Milosevic. Les deux leaders ne me paraissent vraiment pas tomber dans la même catégorie.
Quant à l'intervention de l'OTAN, je crois qu'elle se justifiait en raison du problème que risquait de poser cette situation dans le reste de la région. Il ne faut pas oublier que l'arrivée massive de réfugiés était sur le point de déstabiliser la Macédoine, et que les choses ne se seraient pas nécessairement arrêtées là. L'Albanie est un Etat quasiment en faillite et très instable et la Grèce était assez nerveuse pendant toute la période des guerres de Yougoslavie. Enfin, le conflit yougoslave a pris fin avec cette intervention et la situation actuelle, aussi criticable qu'elle soit, me paraît quand même assez largement préférable à celle qu'on pouvait observer il y a dix ans. On peut trouver tous les défauts du monde aux Albanais, on peut penser que les Serbes du Kosovo ont été chassés de leur pays, que les musulmans bosniaques se sont comportés comme des fils de pute, en avoir autant à l'adresse des Croates, on peut même expliquer que Milosevic était un leader élu en sous-entendant par là qu'il l'était démocratiquement, ce qui me paraît quand même assez douteux, mais on peut difficilement, me semble-t-il, trouver que la région était dans une meilleure situation au début 1999 qu'aujourd'hui.


Bon, je voulais juste dire que sur l'échelle de l'acceptabilité, Milosevic est plus élevé que Saddam (on m'objectera sans doute que c'est du relativisme). Donc que les vociférateurs contre la guerre du Golfe reloaded auraient en bonne logique dû gueuler encore plus fort lorsque Clinton bombardait Belgrade. Que l'intervention là-bas soit justifiée, je n'en sais rien. Toutes les interventions qui mettent fin à un conflit sont, d'une certaine façon, justifiées. Mais on ne peut pas intervenir partout (d'autant que ce sont toujours les mêmes qui s'y collent). Alors pourquoi le Kosovo et pas le Congo, le Rwanda, le Soudan? Parce que c'est en Europe? Celle de Shirak et Shroëder?
Et puis, dans les Balkans, ce sont plusieurs peuples qui s'entretuent pour des territoires depuis des centaines d'années; l'intervention ne fait que geler le conflit, qui reprendra à la première occasion. Tandis qu'en Irak c'était un dictateur sanguinaire qui tuait son peuple, en plus du danger planétaire qu'il représentait.

Le chancelier Yasser

Le bordélique mais excellent blog Librenfin nous déniche des sites pas piqués des vers. Comme celui-ci, par exemple. Où on trouve ceci. Lorsque je tombe sur quelque chose comme ça, une ampoule s'allume dans ma tête et me crie "canular", "manipulation judéo-sioniste". Avec photoshop et un FAI, n'importe qui peut infléchir les esprits peu avertis. Ne jamais prendre au pied de la lettre une information sur internet sans l'avoir recoupée avec d'autres sources. Seulement voilà ces 1410 sources confirment que le chef-d'oeuvre du chancelier aryen est un best-seller en Outre-Jourdain. Et on a quelques informations supplémentaires ici, et ici, et dans bien d'autres endroits encore.
Bref, il n'y a que moi qui n'étais pas au courant. Je me souviens encore avoir tenté de convaincre mes amis israéliens qu'il n'y avait rien de plus raisonnable que de traiter avec Arafat. J'aurais mieux fait de tenir ma langue.
Voilà qui jette une lumière crue sur le soutien financier et logistique de la pointe occidentale de l'Eurasia à la soi-disant autorité palestinienne, dont la politique éducative et culturelle rejoint celle de la télévision d'Etat Vichyste dans sa promotion de la haine du juif. [Au fait, on attend toujours la réaction du comité interministériel contre l'anti-sémitisme; ah mais j'oubliais, les Lois Gay-sot ne s'appliquent que sélectivement, arbitrairement et discrétionnairement!] Ce n'est peut-être pas un hasard si ce sont les mêmes qui blackboulent les rapports sur l'antisémitisme et prennent la défense des dictateurs islamonazis malais.

PS--L'honnêteté me contraint cependant de publier cette lettre, au risque de transformer mon blog en quelque chose de chiant et consensuel (genre éditorial de l'Express):

Dis, je veux bien avaler un tas de choses, moi. Mais il y a deux petits trucs qui me chiffonnent dans ton post du jour :
- les 1410 résultats de Google que tu recenses sont quasiment TOUS des sites... euh... militants. Engagés. Côté israélien,
naturellement.
- j'ai beau avoir passé quatorze mois dans les territoires palestiniens, je n'ai pas vu l'ombre de la queue d'un Mein
Kampf. On m'a parlé UNE fois d'Adolf. Je n'ai aucune (lire :AUCUNE] sympathie pour Yasser et sa clique, mais je crois que
celle là on ne peut pas la leur mettre sur le dos. Pas dans les proportions que tu sembles indiquer.

C'est assez le merdier comme ça, pas forcément utile d'enrajouter...

Affaire à suivre...

PS2 -- Voilà la suite: nouvau courrier:

Deux indications fort simples à propos de l'antisémitisme dans les pays arabes.
D'abord, le livre de Bernard Lewis "Sémites et antisémites". Lewis dresse le tableau de l'antisémitisme contemporain dans le monde arabe de façon assez détaillée et assez modérée. Même présenté avec modération, le tableau est assez hallucinant. Moi-même, je n'étais pas conscient de l'ampleur du phénomène et j'ai reconsidéré un certain nombre de choses après avoir lu ce bouquin.
En gros, l'antisémitisme arabe s'inspire de l'antisémitisme européen à partir du XIXe siècle, avant le sionisme et plutôt à la faveur de l'expansion occidentale. Il se nourrit essentiellement de textes européens traduits ou copiés. Les "protocoles" sont un best-seller toutes catégories confondues et Hitler, Rosenberg & Co sont des auteurs très lus.
Deuxième référence, assez connue mais je vous la cite au cas où : le site www.memri.org, qui se contente de traduire ce que disent les médias arabes. Il faut aller jeter un oeil à la partie "vidéo" qui est tout à fait édifiante. Je recommande particulièrement l'interview de la jeune Basmallah, celle du psychiatre et le résumé de la série "Un chevalier sans monture".
Je précise que je n'ai jamais entendu qui que ce soit expliquer que ce qui se trouve sur ce site est truqué ou trafiqué d'une façon quelconque. Du reste, trafiquer les vidéos serait un peu plus compliqué que trafiquer une photo. On pourrait toujours prendre un truc anodin et coller des sous-titres bidons, mais quand on entend un type dans une mosquée dire quelque chose comme "yahoud bla bla yahoud bla bla yahoud" etc., il y a peu de chances pour qu'il dise "j'aime bien les juifs, le folkore juif et l'humour juif".
Bon, je vous laisse voir.


D'accord, mais on peut toujours se demander si ces sites ne sélectionnent pas la frange la plus répugnante de ce qui se dit et fait dans le monde arabe. Soyons optimistes...cachons nous la tête dans le sable...trouvons des excuses et des explications qui vont dans le bon sens...quoi qu'il arrive...

La justice du Goulag

Le principal ennemi des Etats-Unis n'est peut-être pas Al-Qaïda ni Saddam Hussein, mais leurs campus universitaires où l'on y sape la société occidentale à coups de pseudo-sciences constructivistes, de "diversity training", de répression sexuelle matriarcale et de quotas racistes. De même, notre principal ennemi n'est peut être pas les hordes incendiaires des banlieues et leurs alter-ego djihadistes, mais plutôt la cinquième colonne gauchiste qui a infiltré nos institutions, et tout particulièrement ces lieux de pouvoir symbolique que sont l'éducation, les médias, et la justice.
Lorsqu'ils contrôlent une organisation, les bolcheviks la gèrent tout naturellement de façon soviétique. Ainsi, l'Université est constituée, à la base, de soviets que sont les "étudiants en colère" de l'UNEF et leurs commandos tchékistes, et, au sommet, d'un comité central appelé C.N.U. sans lequel rien ne peut se faire (et dont la raison d'être est précisément de s'assurer que rien ne se fasse). Et ce n'est pas non plus un hasard si, comme en Union Soviétique, le pouvoir est aux mains de vieillards.
En ce qui concerne la justice, les collectivistes du syndicat de la magistrature l'ont organisée sur le modèle de celle du Goulag. La justice du Goulag ne repose pas sur les concepts bourgeois (et objectifs) de coupable, d'innocent, et de victime; et c'est entre autres pour nous faire gober la "justice" totalitaire qu'on s'emploie à l'école à démolir l'idée qu'il existe une réalité objective (en d'autres termes les post-modernistes ne sont qu'un tentacule de la pieuvre totalitaire). Au Goulag il n'y a pas de coupables ni d'innocents, il n'y a que des "socialement proches" et des "sociaux-traîtres". Les socialement proches ce sont les criminels de droit commun: voleurs, violeurs, assassins, proxénètes, soudards en tous genre, fines lames mafieuses, trafiquants et margoulins. Les "sociaux-traîtres" c'est ce qui s'apparente de près ou de loin à la bourgeoisie: médecins, intellectuels, propriétaires terriens, avocats, prêtres, entrepreneurs, commerçants; ce que l'on appelle la classe moyenne et dont l'élimination a toujours ouvert un boulevard aux bouchers et tortionnaires d'un bord ou de l'autre. La politique soviétique a toujours poursuivi un seul but: l'élimination physique massive de ces individus. Envoyez les au Goulag sous un prétexte quelconque: avoir dit du mal du responsable local du Parti, être entré dans une église, avoir lu un roman "bourgeois", ne pas s'être présenté au samedi communiste parce qu'on était malade, être un brin plus intelligent que les autres, etc. Faites les mourir d'épuisement à coups de brimades, de travaux forcés, et de passage à tabac par les socialement proches sous l'oeil gourmand des kapos.

La goulaguisation de la justice française, alias métastase numéro 3542 du cancer étatico-collectiviste de l'EFG, est déjà fort avancée. Deux commerçants toulonnais viennent d'apprendre à leurs dépens ce qu'il en coûte aux sociaux-traîtres de faire valoir leurs droits face aux socialement proches. Leur crime? S'être faits les auxiliaires de ce qu'ils croyaient être la justice en capturant des voleurs en train de cambrioler leur magasin. [Lire l'article de Valeurs Actuelles] Et tandis que José Bové le délinquant de droit divin est libéré sous le moindre prétexte, car José est socialement proche, nos deux petits koulaks sont envoyés directement au goulag, c'est à dire en prison préventive. Où d'autres socialement proches les tabassent salement, ce qui était exactement le but recherché par la "justice" tchékiste. Et c'est avec un grand plaisir que je cite la théorie du procureur, telle que décrite par les avocats des victimes, pardon, des coupables: un superbe exemple d'inversion des valeurs et de déni de réalité: "Pour le parquet, c’est ce qui ressort du réquisitoire du procureur, ce sont les comportements d’autodéfense qui contribuent à faire augmenter l’insécurité et les troubles à l’ordre public. L’incarcération de mes clients a été un acte de politique pénale destiné à condamner les débordements de personnes qui sont pourtant en situation de victimes !". Pour notre procureur (de la même clique que ceux qui nous expliquent qu'un rat crevé en décomposition dans un banal tas d'engrais peut raser 10 % d'une grande ville), ce n'est pas la criminalité qui engendre les comportements d'autodéfense, mais l'inverse. Au pays de Lyssenko, tout le monde marche sur la tête. Notons au passage comment nos Gramcistes experts ès subversion utilisent les glissements de sens qu'ils sont parvenus à imposer à tout le monde, pour serrer un peu la vis totalitaire dans la plus pure négation du bon sens et du droit des gens. Une fois qu'on a soigneusement éradiqué les mots "criminalité", "crime", pour les remplacer par "insécurité", "incivilité", le gros du travail est fait. Il ne s'agit plus de punir des individus responsables de leurs actes pour avoir lésé autrui, mais de lutter contre un vague sentiment diffus et collectif, dont nous sommes tous coupables. En effet, la personne qui a peur renforce le "sentiment d'insécurité" au même titre que le marlou qui détrousse les passants avec son crand'ar. Et ceux qui se défendent, encore plus. Interdisons donc à ceux qui ont peur de se défendre, puisqu'ils sont coupables de "renforcer le sentiment d'insécurité". Et pour cela, créons une peur encore plus grande. La peur des camps de concentration. Qui ne préfèrera pas donner gentiment son fonds de commerce et son argenterie à de gentils "Roumains" ou "Bulgares" (c'est fou le nombre de "Roumains" et de "Bulgares" qui se livrent à la délinquance, alors qu'on n'entend parler des "Roms" et des "Tsiganes" que lorsque les méchants réseaux de traite des blanches kidnappent leurs enfants), plutôt que d'être envoyé immédiatement à la chambre de torture par une "juge d'application des peines" pleine de compassion matriarcale pour les socialement-proches? Et pour enfoncer le clou, faisons un bel exemple. Les Gruarin. Un beau nom bien franchouillard de sociaux-traîtres (ça sonne un peu piémontais mais oublions-le vite). Des commerçants: entendez beaufs-poujadistes. Ancien rugbyman: ça sent le nazillon aux pulsions pédophiles qui écoute en douce les chants de la Wehrmacht. Et de Toulon, ville notoirement lepéniste. Avec ça, banco! Libé va nous pondre un article démontrant par 2+2=5 que ce sont bien eux les salopards, et la Pravda va larmoyer sur la diffusion inexplicable et incompréhensible du "sentiment d'insécurité" (C'est trop injuste! Alors qu'on est si gentils avec vous! Qu'on vous donne la fête de la musique! La FIAC! Paris-Plage! La fête du cinéma! La fête de l'Internet! La fête du Pain! Alors qu'on dépense tant pour la culture! Alors qu'on prend en main la jeunesse! Alors qu'on se tue à vous expliquer qu'il faut être citoyen et vigilants! Vous osez! Vous en prendre à de pauvres "Roumains"! Les ligoter! Vous substituer au bras divin du ministère chargé d'assurer votre sécurité quotidienne trente-cinq heures par semaines!).
L'affaire ne s'arrête évidemment pas là. Elle vient de rebondir avec la condamnation des deux méchants. Rappelons pour mémoire que la racaille qui les a cambriolé (après avoir agressé d'autres commerçants au couteau) a écopé de la peine très josébovesque de trois mois de prison: il ne faut pas mettre les socialement-proches en chômage technique trop longtemps, il est essentiel qu'ils reprennent leur travail de destruction de la bourgeoisie au plus tôt, encore qu'en prison ils peuvent aussi faire oeuvre utile en tabassant quelques sociaux-traîtres. Je cite la sentence avec délectation, d'après un article de la Revue Politique: ‘’ 3 ans de prison dont 6 mois fermes pour Jean Louis Gruarin , et 2 ans avec sursis pour Aldo Gruarin et, de surcroît 15000 Euros à payer à la partie civile , c’est à dire aux voyous , tandis que deux employés ont, eux, été condamnés à 6 mois de prison avec sursis . ‘’ On notera que l'amende est soigneusement calculée de manière à entraîner la ruine définitive de ces commerçants, avec à la clé la mise à la rue de leurs neuf employés. Il faut dire qu'au crime de "contribuer au sentiment d'insécurité" ils joignent celui d'"employeur", pour lequel le code du travail (autre cancer galopant) a prévu moultes présomptions de culpabilité. A ce rythme, les tchékistes vont bientôt atteindre leur but, à savoir que tout ce qui n'est pas fonctionnaire soit SDF, et réciproquement.
6 mois de prison ferme, c'est le tarif pour avoir commis 90 braquages, soit deux jours de prison par braquage. Ou encore pour s'être exprimé au paradis des droits de l'homme ((C) Shirak). L'assassinat, par contre, sous nos latitudes, vaut acquittement. A condition que les assassins soient socialement-proches. Et que la victime soit de préférence une "face de craie". Rien d'étonnant au pays où il suffit de décharger son flingue dans la poitrine d'un flic pour entrer au Panthéon.
Il est bien évident que cela ne va pas s'arrêter là. Les bolcheviks nous mitonnent de nouvelles lois permettant d'étendre la gamme des chefs d'accusation au titre desquels on peut envoyer les koulaks à l'extermination. La nouvelle mode, à l'école, est d'apprendre aux enfants comment dénoncer leurs parents. C'est ce qu'on appelle "Instruction civique" et qui sera sans doute très prochainement rebaptisée "instruction citoyenne". J'en parlerai bientôt. Stay tuned.

Depuis quelques jours, je ressentais un certain malaise. Quelque chose ne cadrait pas avec ma vision du monde. Est-ce que finalement "ils" auraient l'intention de faire quelque chose? Est-ce qu'"ils" commenceraient à réagir à des sondages alarmants en provenance du Sud-Est? Est-ce que la politique de la carpette n'était qu'une feinte destinée à porter un coup fatal à l'ennemi? Est-ce que la main de fer dans le gant de velours n'avait que reculé pour mieux sauter?
Est-ce qu'il allait enfin se passer quelque chose? Est-ce que quelqu'un d'autre que les crameurs de bagnoles, les fatmas à burkas, les collectivistes antisémites et l'épouvantail ex-borgne, était enfin capable de faire en sorte qu'il se passe quelque chose? Et que ce quelque chose soit ce pour quoi "ils" ont été mis au pouvoir?
L'idée de revoir ma vision du monde et de réécrire ce blog pour en effacer les traits par trop paranoïdes m'étouffait d'angoisse.
Heureusement, "ils" viennent de me rassurer:

PARIS (AFP) - Le ministre des Transports, Gilles de Robien, affirme dans une interview au Monde qu'il proposera "dès janvier, un projet de loi d'anticipation et de prévention des conflits" dans les transports publics, réaffirmant qu'il n'y aurait "pas de loi répressive" sur le service minimum.

Le ministre des Transports réaffirme "qu'il n'y aura pas de loi répressive" sur cette question, jugeant que "pousser à l'adoption précipitée d'une loi instaurant le +service garanti+, c'est agiter le chiffon rouge et prendre le risque de déclencher des troubles sociaux qui empêcheront la démarche d'aboutir".

Et au pays du principe de précaution et du développement durable, on ne prend aucun risque. Et surtout pas celui d'appliquer la politique pour laquelle on a été élu et d'affronter les mafias fascistes qui imposent leur dictature. Et on est même prêt à dissoudre l'assemblée élue par le peuple pour remettre les clés du château à ces mêmes individus. Ce qui est parfaitement logique, pourquoi s'épuiser à deviner combien de temps ils paralyseront le pays si on fait ceci et combien de permanences de l'UMP ils brûleront si on fait cela? Donnons-leur le pouvoir, c'est bien plus simple; d'ailleurs ils l'exercent déjà à l'université, que tout le monde nous envie. Comme le reste. Allez Monsieur de Vilpinpin, un petit effort: Bis repetita placent. Vous n'allez tout de même pas nous faire lanterner pendant encore quatre ans avec vos projets de lois avortés, vos subventions aux chantres de la militarisation du travail et aux camps d'épuisement, et vos plaidoyers en faveur de quotas racistes. Je suis certains que les Blondel, Besancenot et Montebourg peuvent aussi bien s'en charger!

"Je proposerai, dès janvier, un projet d'anticipation et de prévention des conflits. L'objectif premier est d'étendre à l'ensemble des entreprises de transport un dispositif de prévention et d'anticipation, du type de celui qui existe à la RATP", explique M. de Robien.

"C'est le meilleur antidote aux préavis de grève. Les syndicats nous ont demandé de commencer par travailler sur ce premier volet", a-t-il ajouté, précisant que le sujet du service minimum reposait "sur deux piliers: la prévention des conflits d'une part, la continuité du service public, d'autre part".

Et moi je propose de décerner à Monsieur de Robien le Prix de l'Homme Politique De Centre-Droite Cocu et Dhimmisé le plus Candide. En voilà au moins un qui ne cache pas au public où il prend ses ordres, et l'avoue sans ambages. Et à qui en donne-t-il, des ordres?

"Je demande aux parlementaires de montrer qu'ils sont attachés à la continuité du service public en me laissant le temps qu'il faut", ajoute M. de Robien, pressé depuis plusieurs semaines par une partie de la majorité UMP sur ce sujet au nom d'un engagement électoral du président-candidat Jacques Chirac.

Les électeurs peuvent se le tenir pour dit: le parlement est une chambre d'enregistrement de la volonté syndicale. Les ministres servent de porteurs de valises entre la CGT et le Palais-Bourbon. Quant aux "engagements électoraux" du président-candidat, on savait déjà que leur mise en oeuvre n'était que conditionnelle au bon vouloir de diverses organisations marxistes ainsi que de quelques dictatures du Moyen-Orient. Il faut dire que de la part de quelqu'un pour qui la Tunisie est le parangon des droits de l'homme, on ne saurait trop attendre en matière de respect du verdict des urnes.

PS--Et sur ce point, lire impérativement le magnifique texte de Claude Reichman (Merci à Val pour l'info).

Deux blogs à lire régulièrement: Evoweb blogue de la Tunisie et Cubaynes du Congo.

Et, ce qui est surprenant: ils n'ont pas peur de sortir de l'anonymat. Moi, je n'oserais jamais. Est-ce à dire qu'on se sent plus libre en Tunisie et au Congo qu'en EFG? Voilà qui jette une nouvelle lumière sur les déclarations récentes de notre bien-aimé Shirak lors de sa visite à son copain Ben Ali. Comme par hasard, les blogueurs français qui bloguent sous leur propre nom sont tous "du bon côté de la barrière". Nous, nous avons des opinions honteuses, alors on se cache. L'homme qui affiche des opinions citoyennes, vigilantes et de bon ton peut se promener dans la rue la tête haute; le nouveau-réac honteux craint pour sa famille et ses enfants; il sait que la femme de tel prof de bahut non gauchiste reçoit des coups de téléphone anonymes qui la menacent; que tel organisateur de manifestation libérale a été séquestré par la CGT; que le local de l'UMP du coin est régulièrement incendié par les-gentils-qui-ont-raison; que caillasses et crachats ont accueilli, dans diverses villes de provinces, ceux qui se sont mobilisés contre le blocage et la dictature syndicale.

Courrier des lecteurs

Vous qui defendez la liberte et le droit aux gens de faire ce qui leur plait, sachant que "ma-liberte-s'arrete-la-ou-celle-des-autres-commence", comment pouvez vous justifier votre opposition au mariage gay, autrement qu'en affirmant que vous detestez les pedes.

Le mariage est un lien entre un homme et une femme. Donc le mariage gay n'est pas un mariage. Célébrer des mariages gays à la mairie de façon identique à un mariage normal est une mascarade qui vide le mariage, le vrai, de son sens. C'est donc une attaque contre le mariage et contre les hétérosexuels, et c'est exactement cela que recherchent les promoteurs du mariage homo. Il n'y a pas de "droit" à un pacte lorsque de par ses préférences sexuelles on n'est pas concerné par ce pacte, par sa définition même. Pas plus qu'un poids plume n'a le droit de participer à une compétition qui s'adresse aux poids lourds, ni qu'un myope n'a le "droit" à être pilote d'essai.

Quant à votre argument terroriste d'après lequel mon opposition au "mariage" gay montre que je déteste les pédés, il est exactement le même que celui des nationalistes d'Act-up et autres qui taxent d'homophobie tous ceux qui s'opposent à leur exhibitionnisme et à leur revendication. C'est un chantage moral qui leur permet de faire avancer leur agenda politique en sortant un épouvantail à chaque critique qu'on leur oppose. Les activistes gays sont des nationalistes et nombre d'entre eux sont parfaitement intolérants; des connaissances à moi se sont fait virer d'une boutique tenue par des homos parce qu'ils y étaient en couple; et il est facile en feuilletant les textes de ces activistes d'y trouver des élucubrations racistes anti-hétéro.

Il est cependant certain qu'on a évolué d'une situation où les homosexuels avaient une image positive de gens charmants et raffinés à une situation où ils passent pour des chieurs exhibitionnistes, revendicatifs et intolérants...est-ce que cela n'aurait pas un tout petit peu à voir avec les gay pride, les ghettos, la propagande pour l'"homoparentalité", et l'onction cul-bénie dont toutes ces dérives bénéficient dans la presse officielle?

Vous avez de la chance que "pede" n'ait pas le meme poids que "juif" (bien que les deux groupes aient ete persecutes par les nazis, le massacre des premiers a ete moins mediatise que celui des seconds) car votre article pourrait etre pris pour de la diffamation.

La diffamation, c'est accuser une personne en particulier d'actes qui nuisent à sa réputation, de façon infondée. Quel rapport? L'illusion d'optique d'après laquelle critiquer le mariage homo c'est attaquer les homos en général est exactement ce que les activistes veulent entretenir, et la presse officielle se complait, comme par hasard, dans cette confusion.


Je n'ai que faire que les "pedes" aient ou non le droit de se marier, si cela leur chante. Si comme le PACS, cette option ne correspond pas a un besoin de la communaute, alors elle disparaitra d'elle-meme. Votre argument tres "vieille France" selon lequel le mariage est une institution millenaire etc. ne justifie rien. Il y a trente ans, on considerait que
l'homosexualite etait une maladie relevant de la psychiatrie, il y a cent ans, on trouvait monstrueux qu'une femme ou qu'un noir puisse voter etc. et on justifiait toujours son indignation en s'en referant a la valeur millenaire des institutions du moment. Puisque l'homosexualite concerne, dit-on, 1 individu sur 6, il vaut mieux qu'elle cesse d'etre quelque
chose de honteux et de cache alors qu'au fond ce n'est pas "a big deal".

C'est pour cela que je me réjouis que l'homosexualité soit de nos jours parfaitement acceptée socialement et même fortement encouragée par le ministère de la jeunesse et des sports; parce qu'un homosexuel bien dans sa peau et intégré ne saurait avoir l'idée aberrante de contracter un "mariage" homosexuel; seuls les porte-paroles hystériques de la gay culture peuvent promouvoir une telle connerie par ressentiment haineux envers la "culture dominante", ce qui indique qu'ils ne sont pas très bien intégrés.

Bon, je devrais y réfléchir à deux fois avant de me mettre à dos un individu sur 6...mais ce blog est et restera réac, ringard et vielle france, j'aime autant vous prévenir tout de suite. C'est d'ailleurs écrit en toutes lettres en bas à gauche:
"Ce Blog est franchement réactionnaire, patriarcal, résolument intolérant et fermé à la compassion universelle. Pas de place ici pour la culture de l'excuse ni la morale du besoin. Bien-pensants de tous les pays, vous êtes prévenus!"

J'avoue que tout ce pathos gauchiste (cf. au Quebec) est ridicule mais on dirait que de nos jours, si vous n'exagerez pas et vous ne faites pas de bruit, personne ne vous ecoute.

Ben justement, il n'y a pas de raison que ceux qui exagèrent et font du bruit obtiennent tout ce qu'ils veulent pendant que les autres ferment leur gueule. Et un blog ça sert à ne pas fermer sa gueule.

Les pedes comme les juifs ont connu des siecles d'opprobre, de moqueries et de persecutions, alors meme si on peut critiquer fermement l'exploitation abusive de leur passe douloureux, on ne peut pas nier qu'un reequilibrage permanent est necessaire et que quand vient l'epoque ou on leur donne le droit de se plaindre et de demander, qu'ils s'en servent!

Ca me rappelle une blague antisémite: "exemption d'impôts pour les juifs, nous avons trop souffert". Et puis en attendant l'élection du Conseil Français du Culte Homosexuel, je refuse toute légitimité aux activistes homos pour représenter les homosexuels (je ne pense pas qu'1/6 de la population soit inscrite à Act-Up).

P.S. - More on that:

Vous partez du principe que le sens du mariage est sacre' et etabli a jamais. C'est exactement ce que font les islamistes qui justifient leurs theories nauseabondes en se referant a "la tradition", laquelle remonte a la vision qu'avaient les arabes
du monde au VIIe siecle. Comment pouvez vous etre sur du "sens du mariage"? Fonder une famille, quid des couples sans enfants. Une belle et ancienne tradition, dans le plus pur style sacre, alors... pourquoi tant de divorces? Vous maniez finement l'art de l'analogie et vos images me rejouissent. Mais vous comparez les homos candidats au mariage a des boxeurs poids plume qui iraient jouer dans la cour des grands. Mais depuis quand faut-il etre qualifie pour se marier?

A partir du moment où il est parfaitement loisible à deux personnes du même sexe de vivre ensemble, qu'il n'y a aucun obstacle légal ni social à cela, et qu'au niveau fric il y a quelque chose qui s'appelle pacs, il convient de s'interroger sur le sens exact de cette revendication. Cela ne peut être que

1. Une revendication symbolique, qui donc fait fi du sens et de la valeur qu'a l'institution pour ceux pour qui elle est faite.

OU

2. Une étape vers la justification de l'homoparentalité.

Dans le cas 1, le mariage est dévalorisé et tous ceux pour lesquels cette institution a un sens sont lésés. dans le cas 2, des enfants en feront les frais.

Donc: on peut très bien être libéral et s'opposer au mariage homo. Une institution est en quelque sorte un bien public.

Ce qui n'est pas libéral c'est de pénaliser l'homosexualité en tant que telle. Mais là, il s'agit d'une intrusion des homosexuels dans quelque chose qui ne les concerne pas, ce qui modifie forcément la nature de ce quelque chose et porte un préjudice à ceux à qui l'institution s'adresse.

Imaginons que des activistes hétéro aillent saboter l'ambiance d'un club homo en y débarquant à 200 couples tous les soirs. Rien d'illégal là-dedans, me direz-vous. Chacun fait ce qu'il veut. Pourtant il est clair que la nature même du club serait affectée, au détriment des homos qui le fréquentent. C'est d'ailleurs pour cela que je considère parfaitement légitime qu'un club homo ou de toute autre sorte se réserve le droit d'admettre ou non des membres.

Eh bien le mariage, c'est un club; et le sens et la valeur du mariage dépend des membres du club.

PS2--Nouveau courrier intéressant de la part d'un utilitariste social:

D'abord pourquoi le mariage existe-t-il? Pourquoi la société encourt les frais de l'appareil juridique autour du mariage? Pourquoi supporte-t-elle le cout des avantages fiscaux et autres qu'elle accorde aux couples mariés? La réponse évidente c'est parce qu'elle y trouve avantage.

Plus une forme d'union est instable et moins elle génére d'enfants. De plus la rupture de l'union a eu et a des conséquences néfastes sur les enfants: mère peu à même de subvenir à leurs besoins et pendant des siècles enfants mourant de faim (au sens propre), père incapable de s'en occupper et enfants victimes de maladies ou tournant mal.

Voilà pourquoi toutes les sociétés se sont efforcées de donner un cadre juridique aux couples, d'organiser l'héritage, de garantir les droits des enfants et du conjoint survivant: POUR QUE CETTE STABILITE FASSE QU'ILS AIENT PLUS D'ENFANTS ET QUE CES ENFANTS AIENT UN MEILLEUR AVENIR.

Il en résulte que la société n'a aucune raison de créer une institution quelle qu'elle soit pour des formes d'union qui sont intrinsequement steriles et n'ont pas d'intérêt social.

En Grèce antique, ou plutot dans la partie dorienne de la Grèce, l'homosexualité était non seulement reconnue mais encouragée pour des raisons militaires: on pensait qu'un homosexuel se battrait mieux qu'un hétérosexuel (a noter que l'homosexuel dorien avait une femme et des enfants): le bataillon sacré, l'unité d'élite de Thèbes, était entièrement composé d'homosexuels. Pourtant, à ma connaissance, même à Sparte et à Thèbes les plus doriennes des villes grecques il n'y a jamais eu de mariage homosexuel. Le mariage c'était entre un hommme et une femme.

Que les homosexuels vivent comme ils l'entendent sans que personne ne vienne se mêler de leur vie celà me semble naturel mais le mariage n'est pas un droit. C'est une institution. Au nom de quoi la société devrait-elle créer une institution qui n'a pas d'intérêt pour elle? Au nom de quoi le contribuable devrait-il financer les réductions d'impot et de droits de succession pour les couples homosexuels mariés? Au fait, parmi les défenseurs du mariage gay, lesquels sont prêts à
payer mille ou deux mille francs de plus afin de financer le mariage gay et tout ce qui va avec?

Le mariage? Un truc de pédés...

Ai ingurgité récemment un article immonde dans le New York Times, ou plutôt son digest à l'usage des yuppies expatriés dans l'île Saint-Louis, le Herald Tribune. L'auteur nous expliquait que le Canada était en train de diverger des Etats-Unis. Motif: le Canada est une société chaque jour plus "socialement ouverte" et "socialement détendue", et se rapproche de la civilisation et des lumières, c'est à dire de l'Europe. Entendez par là que les Canadiens ne mettent pas les pieds à la messe, que leurs dirigeants sont des promoteurs enthousiastes de la consomation de marijuana et du mariage homosexuel, et que le 11 septembre a renforcé les Canadiens comme les Européens dans leur présomption que Bush était effectivement un salopard (on vous l'avait bien dit!) et que les US sont la principale menace pour la paix dans le monde. A cela, on peut rajouter une hystérie politiquement correcte qui va des quotas tous azimuths à l'interdiction de fêter Noël dans les écoles, à côté de quoi les gauchistes des campus californiens font pâle figure.
Bref, nous expliquait l'auteur, le Canada c'est hyper relax et tolérant (il n'y a qu'à demander aux anglophones du Québec ce qu'ils en pensent). Reste à savoir combien de temps ils le resteraient si l'ami Ayman Al-Zawahiri avait décidé de se faire les dents sur 3000 civils innocents à Toronto ou Vancouver; cela ne leur ferait ni chaud ni froid puisqu'il est de notoriété publique que l'identité canadienne est inexistante et que la ligne officielle du régime c'est que le Canada est une véritable mosaïque de cultures. Une petite ONU en modèle réduit, en quelque sorte.
Il faudra un jour que quelqu'un m'explique par quel miracle l'inhalation des fumées gauchistes de marijuana peut guérir le cancer alors qu'on nous martèle tous les jours que la fumée du tabac, une autre herbe, crée des cancers. Il y a là matière à surfer paranoïdement sur le web; cela ne m'étonnerait pas que ce soit un nouvel épisode de pseudo-science lyssenkiste à la sauce Berkeley. Quoi qu'il en soit, notre journaliste de Greenwich village semblait si convaincu que seul un trou du cul coincé et fondamentaliste puisse douter des vertus médicales du shit qu'il ne doutait pas une seconde que son lecteur ne fût du même avis, d'où moults clin-d'oeils subliminaux du style "vous et moi, éduqués et tolérants, on est bien d'accord que le parangon de l'ouverture d'esprit c'est que tout le monde se shoote avec la bénédiction du gouvernement, et donc que les US sont le dernier réduit des rednecks racornis et intolérants".
Idem pour le mariage homosexuel; une société "socialement ouverte" ne saurait y voir le moindre inconvénient. Et puis les hétérosexuels, ou plutôt les familles, n'ont pas le droit d'être susceptibles ni de se sentir insultés par cette mascarade qui singe une institution millénaire dont la raison d'être est de sanctionner l'union entre un homme et une femme en vue de fonder une famille. Le mariage homosexuel est donc tout simplement impossible. Ce que l'on entend par mariage homosexuel est un rituel sordide et dérisoire qui parodie le vrai mariage et ne saurait avoir la moindre valeur.
Imaginons que les Raëliens revendiquent le droit de faire le pélerinage à La Mecque comme les musulmans. Vous ne trouvez pas ça un peu insultant envers les musulmans? Un peu comme le fait de vouloir ouvrir un sex-shop sur le site d'Auschwitz. Heureusement les musulmans ont les mollahs, les fatwas, et l'interdiction pure et simple pour un Roumi de simplement se rendre à La Mecque, pour défendre leur honneur. Il faut dire que eux, ils ont le droit d'être susceptibles; à tel point que des légions d'intellectuels occidentaux cherchent éperduement des excuses à ceux qui massacrent en leur nom; tandis que les pères et les mères de famille, n'ont que le droit de fermer leur gueule.
Les promoteurs du mariage homosexuel se fichent éperduement de ce que peuvent bien vouloir et penser les homosexuels, dont la vaste majorité ne voudrait pas s'abaisser à un tel exhibitionnisme grotesque. D'ailleurs ce n'est pas un hasard si le PACS fait un flop monumental. Les promoteurs du mariage homosexuel veulent déconsidérer le mariage et la famille, dans le cadre de leur offensive subversive contre les "valeurs bourgeoises". Ce sont les mêmes qui pendant trente ans nous ont expliqué que le mariage était une institution bourgeoise et oppressive et qu'une femme libérée se doit de la rejeter. Ils ont d'ailleurs parfaitement réussi puisque désormais cela ne se fait pas de se marier. Et maintenant ils nous expliquent que les homosexuels ne désirent qu'une chose, adopter l'institution bourgeoise et oppressive. Vous nous prenez pour des cons?
L'argument d'après lequel "on se marie parce qu'on s'aime", et donc que les homosexuels qui s'aiment ont le droit moral de se marier, ne tient pas la route une seconde. Depuis la nuit des temps le mariage d'amour ne représente qu'une petite fraction des mariages. Le mariage est le point de départ de la famille. Le mariage d'amour ne prévaut que dans les temps et lieux où c'est l'amour qui préside à la fondation d'une famille. Le fait que deux êtres s'aiment ne saurait donc justifier qu'ils se marient. Sinon, on voit mal ce qui s'opposerait à ce qu'on épouse son caniche, à ce qu'on soit marié simultanément avec plusieurs personnes, ou à ce qu'un mariage implique plus de deux personnes.
Les promoteurs du mariage homosexuel ne sont pas assez stupides pour ne pas l'avoir compris, et on voit bien où ils veulent en venir, à savoir l'acceptation sociale de la famille homosexuelle, avec à la clé des quotas pour empêcher les juges d'adoption de préferer confier les enfants à des failles hétérosexuelles, c'est à dire pour les empêcher d'exercer leur jugement dans l'intérêt de l'enfant.
S'il y a un slogan gauchiste que je suis prêt à défendre, c'est celui-ci: "les enfants ne sont pas une marchandise". L'envie d'avoir des enfants n'est certainement pas un droit à en posséder contre leur intérêt. Et il n'est pas dans l'intérêt d'un enfant d'être élevé par des parents du même sexe. Ou, plus précisément: je n'ai rien en commun avec ceux qui pensent le contraire, je ne veux pas vivre dans le même pays qu'eux, je ne veux pas partager leurs normes sociales ni leur gouvernement, un désaccord sur un point aussi fondamental détruit toute possibilité de "vivre ensemble" entre eux et moi. Je considère donc que les promoteurs de la famille homosexuelle devraient faire sécession et créer leur propre Etat où ils se reproduiront comme ils pourront.
A l'heure où les enfants sont traités comme des biens de consommation, le mariage, que les hétérosexuels dociles n'osent plus pratiquer de peur d'être mis dans le même sac que Bush et les autres beaufs américains qui vont à la messe, est en train de rejoindre le techno et le concours eurovision de la chanson dans la panoplie des trucs de pédés.

PS-Polyscopique a des choses à dire sur la question. Et il vit au quotidien le "socialement ouvert" et le "socialement détendu".

Officiel: C'est un nouveau Vietnam!

On vous l'avait bien dit que ça allait mal tourner. Une intervention militaire contre un Etat souverain au mépris du droit international. Un soutien explicite à la sédition contre le gouvernement légal. Vous vous êtes déjà embourbés au Vietnam, où vous avez laissé la fleur de votre jeunesse. Et vous voilà à nouveaux englués, harcelés par la guérilla et la résistance, exposés au ressentiment légitime de la population, qui soutient son leader beaucoup plus qu'on n'a bien voulu nous le dire. Quand donc comprendrez-vous que votre politique colonialiste et impérialiste et votre soutien à des dictateurs sanguinaires fait le lit de tous les terroristes et de tous les extrémistes de la terre?

Nouvelles du Front

Comme toujours, le théâtre des opérations a été en pleine effervescence ce week-end. La racaille s'en est donné à coeur joie et les autruches perverses du syndicat de la magistrature sont en train de potasser leur manuel de culture de l'excuse pour expliquer à la presse pourquoi elles ont décidé une fois de plus de se faire sodomiser à sec. Le bien-être du tueur, l'intérêt du violeur, la self-estime du casseur, voilà les objectifs louables que poursuit la justice gauchiste, pour bien enfoncer le clou dans le crâne des victimes, de ces pauvres merdes que l'Etat pille pour payer des racketteurs en uniforme chargés de percevoir de produit du chantage pompeusement baptisé "impôts" et "contraventions", et qui voient chaque jour la pègre félicitée à coups d'accolades et de grand sourires par les soi-disant défenseurs de l'ordre.

L'offensive est si générale que notre beau paysage français ressemblera bientôt à la banlieue de Beyrouth il y a vingt ans ou encore aux quartiers Est de Londres après le blitz, mais on ne pourra pas dire qu'on ne l'a pas voulu et qu'on en a pas redemandé, et ça doit être parce que le collectivisme débouche inévtablement sur la haine de soi et la pulsion de mort, je ne vois pas d'autre moyen d'expliquer pourquoi il faut une loupe, un microscope, pour déceler une trace d'indignation, d'exaspération, de révolte, chez nos concitoyens, barricadés chez eux dans nos villes ravagées par le napalm en survet'.

A Saint-Ouen l'Aumône, les parkings souterrains crament. A Mulhouse, on tire à la carabine sur les vitres du collège. A Lyon, les voitures brûlent dans l'enceinte du collège. Au Blanc-Mesnil, on tire des coups de feu pendant la récréation, et on balance des grenades lacrymogènes dans les classes. A Coulommiers, voitures, halls d'immeubles, cabines téléphoniques partent en fumée parce qu'il faut bien que des gamins de quinze ans s'amusent (et puis ce sont de parfaites recrues pour le djihad, vu que les lavettes du syndicat de la magistrature ne condamneront jamais des mineurs--nan, j'extrapole...). A Saint-Gilles, les matchs de foots sont les rendez-vous des sauvages. A Franconville, les établissement scolaires pètent comme de vulgaires autobus israéliens. Les enthousiastes convaincus du socialisme, de la compassion, de l'augmentation des budgets sociaux et de la politique de la joue tendue peuvent se renseigner sur la carbonisation des lieux d'animation pour la petite enfance. A Saint-Etienne les flammes ravagent les parkings souterrains. A Nice la vandalisation des établissements scolaires se poursuit dans le calme et la bonne humeur, comme partout ailleurs.

C'est tout pour le week-end. Heureusement que Bush est la principale menace pour la paix. Il est loin, Bush. On peut dormir sur nos deux oreilles.

Courrier des lecteurs

Tout d'abord, un intéressant témoignage qui nous montre comment l'accumulation des "droits à" permet désormais de vivre entièrement à l'oeil. A condition bien entendu que cela ne se sache pas trop et qu'il reste quelques imbéciles pour gagner leur vie comme aux temps ringards et payer leur loyer et leur facture d'électricité, et surtout leurs impôts, qui vont dans la poche des oisifs qui ont compris comment fonctionne l'EFG et vivotent grâce à leur "petite combine", c'est-à-dire sur le dos des autres.

Ce locataire habite un trois pièce (avec jardin...) dans une ville de province avec sa concubine et ses enfants. Agé de 35 ans environ, il vit du RMI et de diverses allocations (notamment une allocation "adulte handicapé", allocation beaucoup plus courante qu'on ne croit et perçue par de nombreuses personnes guère plus handicapées que vous et
moi). Ce locataire, donc, bénéficie évidemment de la CAF qui paye environ 80% de son loyer (la CAF ne paie jamais la
totalité, il y a toujours une part due par le locataire, sans doute pour le "responsabiliser"). Il y a six mois, il a cessé de payer son électricité. Le propriétaire (qui a intérêt à protéger ses locataires contre d'autres créanciers qui sont pour lui des rivaux) a écrit à EDF une lettre d'une rare hypocrisie pour faire valoir ce qui est indiqué sur les prospectus d'EDF eux-mêmes: le "droit à l'électricité pour tous", en menaçant de procès et de mauvaise publicité notamment l'agence EdF
locale dans le cas où cette promesse ne serait pas tenue. Moyennant quoi le locataire en question a obtenu 1000 kwh
d'électricité gratuite par mois s'il ne dépasse pas cette consammation... ce qu'il fait du mieux qu'il peut depuis...je ne sais pas où en est l'affaire aujourd'hui.
Ce type de cas est loin d'être unique. Dans la ville en question (dont je tairai le nom, qu'il suffise de savoir que c'est une de ces fameuses villes "sinistrées"), il y a des quartiers entiers d'allocataires oisifs qui ont depuis très longtemps oublié le rapport entre revenus et travail...

Bien cordialement,

Un autre correspondant pense que je me suis laissé entraîner par ma paranoïa lors de mon post sur l'IIG. Peut-être, mais on aura du mal à m'empêcher de penser qu'il soit nécessaire de légiferer si l'on ne vise que les fausses couches provoquées par des tiers. L'arsenal juridique existant civil est déjà fort suffisant, et rien n'est plus effrayent que cette dérive pénale consistant à créer des délits involontaires sous des prétextes utilitaires et sécuritaires. On avait déjà les crimes sans victimes, on a maintenant les crimes sans coupable.

Cher Zek,

Une fois n'est pas coutume, mais je ne suis pas entierement d'accord avec vous, cette fois-ci. Bien entendu, je suis sur la meme ligne que vous concernant l'IVG, l'ideologie de mort, etc... Mais il me semble que l'amendement qui vous
courrouce tant n'a pas pour but principal de penaliser la femme enceinte qui perdrait son enfant aux sports d'hiver, que de fournir une base legale pour attaquer un tiers qui provoque la perte de l'enfant. Bien entendu, il va immanquablement y avoir des abus, et c'est pour cela que l'amendement tel qu'il est redige ne me plait pas beaucoup non plus. Mais je pense qu'il faut aussi reconnaitre qu'une femme enceinte, legerement ou pas blessee elle-meme dans un accident de voiture provoque par un irresponsable, mais qui perd l'enfant qu'elle porte dans cette affaire, n'a *aucune* base legale pour attaquer le tiers incrimine. J'ai moi-meme connaissance d'une personne qui s'est trouvee exactement dans cette situation, et a dont le procureur a evidemment classe sans suite la plainte pour homicide involontaire. Et pour cause, puisque pour les immoraux qui nous gouvernent, le foetus n'est pas un etre humain, mais
seulement un sous-produit uterin, limite dejection. Et puis, une femme enceinte a aussi la reponsabilite de la vie qu'elle porte. Si elle veut aller a Courchevel l'hiver prochain, et bien, qu'elle attende six mois de plus pour commencer sa grossesse. Donc, a mon humble avis, il y a du bon dans cet amendement, qui permettra a des familles ravagees par un accident dont elles ne sont pas responsables de se retourner contre les coupables. Peut-etre cela fera-t-il aussi reflechir les medecins qui pratiquent un peu trop facilement, avec un peu trop de desinvolture (dans un but 'eugenisme,
bien entendu), les amniosyntheses a but diagnostique (pour pouvoir tuer les petits mongoliens).

Bien a vous,
Philippe Pebay, Livermore, CA



Autre courrier reçu d'un blogueur d'élite, bien que je répugne à m'envoyer des fleurs:

[Ton post du jour]... Est tout simplement excellent, félicitations. Cette sacralisation de l'avortement me porte sur les nerfs, moi aussi. Tout comme ceux qui crient au retour de l'Ordre Moral chaque fois que la loi ne va pas dans leur sens cool-permissif. Il n'est que de voir les gesticulations récentes autour de l'interdiction par Bush d'une méthode d'IVG que les médecins eux-mêmes ne voulaient pas pratiquer. Incroyable comme certaines personnes aiment se
faire peur. A moins que cela ne serve leurs intérêts?
Taranne

Halimi et Guigou, une fois de retour au pouvoir, nous concocteront sans doute un crime de "refus d'interruption de grossesse", pour en finir avec certains médecins qui infectent leur pratique d'une éthique obsolète et bourgeoise, et qui prétendent juger personnellement de la valeur morale de leurs actes, au lieu de s'en référer à Arte et à Monseigneur Gaillot.

L'Etat securitaire a decide d'en finir avec les fausses couches

Les evenements graves qui surviennent en Espace de Francitude Genial me contraignent a nouveau a blogger partir d une capitale etrangere, car il est urgent pour moi d'evacuer ma rage. Que le lecteur me pardonne donc pour le manque d'accents.

Recapitulons.

L'interruption volontaire de grossesse, c'est a dire le meurtre d'un foetus, est autorisee, encouragee et subventionnee par les autorites. Avec un succes spectaculaire qui permet a d'aucuns de se rejouir du progres social: une grossesse sur quatre finit en avortement. Aux Etats-Unis, on en arrive a l'aberration que les embryons congeles, produits en masse par fecondation in vitro, ont plus de droits qu'un foetus de six mois -- c'est a dire un nourrisson entierement forme et viable -- que sa mere peut impunement assassiner sans avoir a fournir la moindre justification.

Et voila qu'on nous pond une loi dont le but est de faire de l'interruption involontaire de grossesse un delit. Je cite:

Jeudi, les députés UMP ont adopté un "cavalier" -amendement sans rapport avec le texte, dans le jargon parlementaire- créant un délit punissant d'un an de prison et 15.000 euros d'amende toute interruption de grossesse provoquée par "maladresse, imprudence, inattention, négligence ou manquement à une obligation de sécurité ou de prudence". La peine serait doublée en cas de "violation manifestement délibérée d'une obligation particulière de sécurité ou de prudence prévue par la loi ou le règlement".

En d'autres termes, on va voir defiler devant les tribunaux des femmes dont le crime est d'avoir fait du ski en etat de grossesse, d'avoir descendu les escaliers un peu trop vite, ou d'avoir porte des chaussures un peu trop glissantes. Et pendant ce temps-la, d'autres femmes pourront impunement envoyer leur progeniture dans la cuvette des chiottes par simple flemme ou confort sexuel.

Nos hommes politiques paternalistes et securitaires ont-il jamais pense que les seuls endroits ou un acte involontaire peut etre un delit sont les Etats Fascistes?

Et bien entendu la gauche-bien pensante est ulceree et se mobilise, non pas a cause de la flagrante contradiction entre ce texte et les principes de base du droits des gens, mais parce qu'elle y flaire une derive suspecte vers la remise en cause du droit au meurtre. Le seul mot qui laisse indifferentes nos petasses bien-pensantes est le seul mot qui devrait tous nous faire hurler, le mot "involontaire", mais non, elles ne l'ont meme pas vu, elles n'ont vu qu'"interruption" et "grossesse" et que la belle opportunite pour une vaste-mobilisation-de-la-gauche-droitdelhommiste-dans-le-style-de-carpentras.

Non, je ne suis pas contre l'avortement, mais je ne trouve rien de plus gerbant que cette tendance societale a reculer dans le temps la notion legale du commencement de la vie humaine, a se feliciter de l'elimination massive de vies humaines comme s'il s'agissait d'un progres social au lieu de mettre les gens en face de leurs responsabilites, de leur faire prendre la mesure de la gravite de leur acte, de leur faire considerer des solutions alternatives...

L'avortement doit etre legal mais decourage, et non pas encourage comme il l'est dans notre societe nihiliste et mortifere, par les memes que l'euthanasie et la non-ingerence dans les charniers de Saddam font bander, mais qui sont revoltes qu'on puisse condamner a mort un type pour avoir vide son chargeur dans la poitrine d'un flic, et qui le nomment citoyen d'honneur de Paris-Park au meme titre que Picasso (qui fut sans doute distingue en tant que communiste et non en tant que peintre). Au royaume des gauchistes seuls les tueurs ont le droit de vivre.

Mais comme les kollabos en guimauve de l'Union des Moins Pires sont incapables d'assumer leur ethique face aux bouledogues feministo-mediatiques, ils biaisent, et ne trouvent rien de mieux que de nous faire marcher sur la tete en criminalisant les fausses couches involontaires tout en continuant de benir le genocide in utero qui fait un ravage depuis trente ans.

Bienvenue en Espace de Francitude Genial avec les lois delirantes de son Conducator Shadok. Et si vous voulez de tranquilles vacances aux sports d'hiver, ma petite dame, faites vous avorter avant le depart, c'est plus sur, ca vous evitera un an de prison!

Et pour ceux qui n'ont pas assez gerbe et en reveulent, voila le lien.

LE COCU MINISTRE

Pièce en un acte de Jean-Baptiste Poquelin.
Avec privilège du Roy.

Personnages
Sganarelle
Lison
Jack Lang

SGANARELLE
Vingt Dieux, quel métier ! Toujours en train de briquer, épousseter, nettoyer, ranger ! Trente-deux heures par semaine, trente-sept ans et demi. C’est bien nous les domestiques qui sommes les laissés pour compte du régime. Cré vingt dieux ! Encore une toile d’araignée que je n’avais pas vue, cela ne finira donc jamais ! Il est grand temps que je m’arrête, faudrait voir à demander un arrêt maladie avant que…

Entre Lison.

SGANARELLE
Lison, ma toute belle, mon petit sucre, mon petit agneau…(Il s’approche d’elle)

LISON
Bas les pattes, vieux cochon !

SGANARELLE
Oouuuuh…Ce n’est pas avec Monsieur Valère que tu ferais tant la fière

LISON
Explique-moi plutôt pourquoi on te vois tant à l’ouvrage à une heure si matinale, toi qui ne quittes pas le comptoir du café d’en face avant onze heures.

SGANARELLE
Parbleu, c’est que mon petit doigt m’a dit que Monsieur Lang il allait bientôt revenir.

LISON
Comment ? Après dix-huit mois seulement ?

SGANARELLE
Ma foi, en partant il m’a dit de bien prendre soin de ses affaires, et qu’il n’en avait pas pour longtemps.

LISON
C’est qu’il sait y faire, Monsieur Lang, il ne part jamais pour longtemps.

SGANARELLE
Et il aime bien retrouver ses petites affaires à chaque fois qu’il rentre de voyage ; c’est un Monsieur, Monsieur Lang ; un grand seigneur très bon avec le personnel. A condition qu’on prenne bien soin de ses affaires.

LISON
Arrête de frotter, tu vas te faire mal au dos !

SGANARELLE
Mazette, Monsieur Lang, il ne faut pas lui en promettre ; il ne tolère pas la moindre saleté. Et comme Monsieur Ferry il n’ose pas s’asseoir dans le fauteuil de Monsieur Lang – C’est si intimidant – eh bien je dois nettoyer dix-huit mois de poussière.

LISON
Mais alors, il ne vient pas, Monsieur Ferry ?

SGANARELLE
Penses-tu, il amène son fauteuil pliant et s’asseoit dans un coin. En dix-huit mois il n’a pas dérangé le mobilier d’un centimètre. Ah, il est peu encombrant, notre Ministre. Je le regretterai bien, avec lui c’était la belle vie, pas un mot plus haut que l’autre, on pouvait en prendre à son aise, j’allais taper le carton au café au lieu de faire mon service, et il ne m’a jamais grondé. Un homme gentil, trop gentil avec les domestiques…tandis que M . Lang…c’est tout autre chose…un seigneur, avec lui il faut filer droit.

LISON
Je comprends qu’il soit impatient de retrouver ses meubles, Monsieur Lang, dix-huit mois de vacances, ça commence à aller…

SGANARELLE
…On raconte qu’il a eu le temps de réfléchir. Et de nous pondre de belles réformes !...

LISON
Aussi belles que celles qu’il a faites sous Lionel ?

SGANARELLE
Plus belles !

LISON
Chic ! Que je suis heureuse !

(Silence. Sganarelle brique de plus belle)

LISON
Faut dire qu’ils sont beaux, les meubles de Monsieur Lang, tu as raison d’en prendre soin !

SGANARELLE
Va falloir filer droit, que je te dis, j’aurais aimé me reposer deux ou trois mois de plus !

LISON
Mais au fait, pourquoi il part, Monsieur Ferry, il ne se plaît pas chez nous ?

SGANARELLE
Dame ! Il y en a qui comme qui diraient lui font des misères ! Il faut dire que quand on est nouveau dans une maison, on prend la place qu’on vous donne. Et ça ne se fait pas de réclamer et de crier tout haut qu’on est venu pour changer quelque chose.

LISON
Ouh la, il ne me semble pas très bien élevé ton Monsieur Ferry.

SGANARELLE
Il a fallu lui expliquer de façon un peu musclée les usages de la maison. Il les a compris et tout est rentré dans l’ordre. Mais depuis, le pauvre homme, il ne va pas trop bien.

LISON
Pauvre homme ! Et qu’a-t-il donc ?

SGANARELLE
Il est malade.

LISON
Malade ?

SGANARELLE
Oui, malade. Et c’est pour ça qu’il a appelé le docteur Diafoirin. Alors le docteur Diafoirin est venu. Ce n’était pas triste de voir le pauvre Monsieur Ferry tousser, tousser encore, et puis la saignée, et le clystère…Mais le docteur Diafoirien – ça il en sait des choses ! – il a tout de suite trouvé la maladie de Monsieur Ferry. Il nous a tout d’abord expliqué son raisonnement avec tous plein de mots savants, des mots auxquels je ne comprends rien, du Grec, du Turc, et de l’Hébreu : consensus, moratorium, largedébah, et puis il a mis son grand chapeau et chaussé ses lunettes, et nous a dit que Monsieur Ferry souffrait de mélancolie.

LISON
Mélancolie ? Jamais entendu ce mot là !

SGANARELLE
Une maladie du poumon, il paraît. Et puis le docteur Diafoirin a dit que c’était une épidémie, et qu’elle frappait surtout les ministres, mais qu’elle était très facile à guérir.

LISON
J’en suis ravie pour Monsieur Ferry, il commençait à me faire de la peine. Et comment la guérit-on ?

SGANARELLE
En n’étant plus ministre.

LISON
Voilà qui paraît facile, en effet.

SGANARELLE
Et le docteur Diafoirin a ajouté que Monsieur Lang, Monsieur Lionel, ils avaient été vaccinés contre la mélancolie, parce qu’en 1968 ils ont bénéficié d’une campagne de vaccination massive. Et que si on acceptait d’être gentils avec eux, ils accepteraient de revenir s’asseoir dans leurs fauteuils, rien que pour faire plaisir au docteur Diafoirin et pour lutter contre l’épidémie.

LISON
Voilà qui est fort plaisant, en vérité !

SGANARELLE
Alors Monsieur Ferry, il fait ses bagages. Il a l’air rudement content. Il m’a confié qu’il allait retrouver ses livres.


LISON
Dame, c’est vrai qu’il n’y en a guère, dans not’ministère. Faut dire que le personnel il entend pas trop de choses aux ouvrages savants. Il préfère danser la carmagnole ou ripailler le jour de la fête de la musique. Des joyeux citoyens, ça on peut le dire. Je suis bien contente pour Monsieur Ferry, il sera bien plus tranquille avec ses livres.

Entre Jack Lang

JACK LANG
Eh bien mon brave Sganarelle, tout s’est bien passé en mon absence ? Rien de grave ?

SGANARELLE
Monsieur le Ministre ! Ca me fait rudement chaud au cœur de vous revoir ! Qu’est-ce qu’on s’est ennuyé sans vous. Pas de problème, Monsieur le Ministre. Le Monsieur du Syndicat s’est occupé de tout en votre absence. Il a tout de suite fait comprendre a Monsieur Ferry comment fonctionnait la maison, et Monsieur Ferry a été très…compréhensif.

JACK LANG
Eh bien mon brave Sganarelle, j’ai passé des vacances formidââbles…Gordes…l’Ile de Ré…La pêche au gros à Cuba…Je suis en pleine fôrme et rudement content de retrouver mes meubles. Et j’ai plein d’idées pour que le ministère soit plus à l’écoute des jeunes, et les parents plus à l’écoute des problèmes des enseignants. Et je compte bien organiser une surprise-partie dans les salons d’apparat de la rue de Grenelle pour fêter mon retour. J’ai bien envie d’y inviter Sniper et Manu Chao, qu’en penses-tu mon brave Sganarelle ?

SGANARELLE
Monsieur le ministre a le goût très sûr…

JACK LANG
Ah, quel plaisir de retrouver ce bon vieux fauteuil, sur lequel j’ai posé mes augustes fesses tout au long de la construction d’une société plus juste…mais…Sganarelle ! Qu’est-ce que c’est que ça ?

SGANARELLE
Quoi donc, Monsieur le Ministre ?

JACK LANG
Là…cette tâche…une trace de doigts…

SGANARELLE
Que Monsieur le ministre me le pardonne, elle a échappé à ma vigilance…c’est sans doute Monsieur Ferry qui s’est appuyé sur le bord du bureau …il faut dire qu’il ne se sent pas très bien en ce moment…il titube…

JACK LANG
Le cuistre ! Il a osé ! On n’est plus tranquille chez soi ! Veux-tu bien m’effacer ça im-mé-dia-te-ment !

SGANARELLE
Monsieur le ministre n’aurait même pas eu besoin de le demander.

JACK LANG, rêveur
Quand je pense à la chance qu’a la jeunesse qu’on l’ait confiée à moi !

RIDEAU

Auschwitz 2003

Les professionnels de la vigilance, ceux qui craignent le retour aux heures-les-plus-sombres-de-notre-histoire, les apôtres infatigables du devoir de mémoire, qui étaient dans le "camp de la paix" il y a six mois, sincèrement convaincus que le vrai fasciste c'est Bush, feraient bien d'aller voir ceci. Sans doute cela leur rappellera-t-il de bons souvenirs.
Etrange de voir comme la vigilance s'endort dès qu'elle ne sert plus à s'enrichir sur le dos d'Untel parce qu'il a dit ou écrit un mot désagréable, grâce aux lois Gayssot et Pleven et au droit divin des gentilles associations citoyennes de se constituer partie civile pour percevoir la dîme des flics de la pensée. Dès que l'ennemi n'est plus Renaud Camus, mais Saddam Hussein, plus Houellebecq, mais des escouades de néo-SS en survêts qui crament les synagogues, on n'entend plus personne.
Avoir fait la chasse aux sorcières contre des bonshommes dont le seul crime était d'avoir écrit ce qu'ils pensaient, voilà qui donne un diplôme de bonne conduite. Qui autorise à se ranger dans le camp des lâches, qui ne demandent qu'une chose: qu'on leur mente, pour qu'ils puissent travestir leur lâcheté en croisade pour le respect du droit international ou contre le colonialisme sioniste. Pourtant, quelle magnifique occasion de se mobiliser pour prouver qu'on a vraiment un grand coeur: figurez-vous que les heures-les-plus-sombres-de-notre-histoire, elles sont là, maintenant, à quelques milliers de kilomètres mais aussi à Longjumeau...Chevilly-Larue...Noisy-le-Sec...Meaux...Bagnolet...Meudon...Mais quand on a un brevet de citoyenneté, pourquoi s'embêter à prouver qu'on le mérite? Restons au chaud, bien au chaud. Faisons confiance au président Chirak qui dénonce l'agression scandaleuse contre un Etat souverain.
En 1942 on ne disait pas citoyenneté. On disait patriotisme. Et on demandait à Radio Paris qu'elle nous ficelle des petits mensonges, qu'elle nous dise que l'Europe de demain se construit sous l'égide de l'Allemagne et de son merveilleux chancelier, que les Etats-Unis sont la principale menace pour la paix dans le monde, que ceux qui ont incendié la synagogue l'ont fait par un juste ressentiment contre l'oppression ploutocratique. Grâce à leurs brevets de patriotisme (anciens combattants, tout le bataclan...), ils pouvaient rester au chaud, bien au chaud.

Feminazis strike again

Claire met parfaitement le doigt sur le caractère bidon des pseudo-statistiques sur la violence conjugale, à l'ère où désaccord et mauvaise humeur sont considérés comme de la "violence". Et bien entendu, comme dans 99 % de la recherche en sciences sociales, tout est biaisé dans le sens de la confirmation des préjugés gauchistes. Dans le cas qui nous préoccupe le préjugé gauchiste dit que les femmes sont des victimes et les hommes des bourreaux. Le chercheur en sciences sociales à la solde du gauchisme va donc demander aux femmes si elles sont des victimes. Personne, bien entendu, n'ira se demander s'il n'y a pas aussi des hommes victimes des désaccords et de la mauvaise humeur de leur femme. C'est beau l'objectivité et la rigueur scientifique, et la liberté du chercheur!
Comme le remarque très bien Claire, en appelant toute contradiction "violence" dans le but de faire monter artificiellement le nombre de femmes "victimes", on ouvre naturellement la porte à la question inverse, puisqu'un homme peut tout aussi bien souffrir de la "violence verbale" de sa femme; et comme on se garde bien de la poser, la supercherie éclate au grand jour.
Voilà enfin le commentaire que je viens de poster sur son blog:

La stratégie est évidente. Elle est suivie par les collectivistes dans tous les domaines. Les collectivistes ne tolèrent rien de ce qui pourrait résister à l'Etat. La famille est une des rares institutions qui tienne encore face au Moloch. Voilà trente ans que les collectivistes se demandent comment la détruire. Dans nos démocraties médiatiques, on détruit en trois étapes:

1. identifier un pseudo-problème de société à l'aide de statistiques bidonnées et de prises de parti larmoyantes de pseudo-experts en sciences sociales, en fait des grenouilles universitaires constructivistes imbibées de gauchisme et coupées des réalités.

2. bien faire monter la sauce grâce à une campagne de presse bien conçue.

3. légiférer.

Et puis après, installons des détecteurs de pressions psychologiques dans les foyers, et envoyons le mari en taule, les enfants à la Ddass, et la pauvre femme victime qui ne sait pas se défendre des pressions psychologiques, en cure de soutien psychiatrique aux frais de la princesse. Si avec ça on arrive à détruire 5 à 10 % des familles, ce sera toujours ça de gagné. D'autant que ça s'ajoute à tout le reste: propagande en faveur du vagabondage sexuel et de la sexualité adolescente, incitations financières des femmes au divorce (car jackpot), discrimination sexiste à l'aide de quotas politiquement corrects qui attisent la guerre des sexes, etc.

PS -- Intéressant point de vue de Taranne sur la question.

Il n'y a pas d'antisémitisme en Europe. Il n'y a pas d'antisémitisme en France. Il n'y a pas d'antisémitisme à l'Ecole.
l'Europe, la France et l'Ecole sont des espaces de débats harmonieux et pluralistes où chacun peut exprimer son point de vue sans être inquiété.

S'il y avait de l'antisémitisme en Europe, en France, et à l'Ecole, les autorités le diraient. On débattrait dessus. Des mesures seraient prises. On publierait des rapports qui quantifient le phénomène. Les coupables seraient condamnés. Or, on n'observe rien de tout cela. Donc, il n'y a pas d'antisémitisme. Ni en France. Ni en Europe. Ni à l'école. Fermez le ban.

Les autorités ont raison et elles nous expliquent qu'il n'y a qu'une seule forme de racisme et d'intolérance en Europe, en France et à l'école: l'islamophobie. L'islamophobie fait des progrès galopants et c'est un préjugé raciste qui témoigne d'une parfaite ignorance des textes sacrés et de la pratique de l'islam contemporain qui est une religion de tolérance. C'est ce que vous explique la commission nationale consultative des droits de l'homme. Lisez les rapports que l'on publie au lieu d'essayer de lire les rapports que l'on ne publie pas et vous saurez qu'il n'y a pas d'antisémitisme, mais que le vrai problème c'est l'islamophobie.

Les autorités nous expliquent que Même s'il est impossible de noter une évolution statistique des faits, faute d'instrument, il semble que les violences visant les musulmans et leurs lieux de culte aient augmenté dans les faits. Ne croyez pas les statistiques, croyez les autorités. Les statistiques ne montrent pas d'augmentation des "violences visant les musulmans"? Eh bien c'est qu'elles ne prouvent rien. Demandez plutôt aux autorités, elles elles savent. Et d'ailleurs, la preuve que les statistiques disent n'importe quoi, c'est qu'elles indiquent que le nombre d'actes antisémites est en train d'exploser depuis octobre 2000. Or comme les autorités disent qu'il n'y a pas d'antisémitisme, et qu'elles le prouvent en refusant de publier les rapports sur la question, en verrouillant les fils de discussion sur leurs forums internet, et en ne traduisant aucun coupable devant la justice, ça prouve bien que les statistiques disent n'importe quoi! D'ailleurs, qui est-ce qui les collecte, ces statistiques, hein? Suivez mon regard...vous voulez un dessin?

La preuve, c'est que il y a un lieu de culte musulman qui a été victime d'un incendie criminel. Et il y en a qui écrivent des livres qui disent du mal de l'islam. Et l'extrême-droite distribue des tracts anti-musulmans. Et des graffitis. Et des cimetières musulmans profanés.

Merci aux autorités de nous en informer. Et aussi de nous apprendre qu'un livre qui dit du mal de l'islam, c'est sur le même plan qu'un cocktail Molotov sur une mosquée. Et donc que les premiers devraient être interdits comme les seconds. Comme les rapports sur l'antisémitisme. Ne pas aimer l'islam c'est ne pas aimer les musulmans. Les musulmans sont une race, c'est bien connu. Demandez-le à Maurice Béjart, Roger Garaudy, ou aux coptes. Donc ne pas aimer l'islam c'est du racisme. Interdisons en conséquence les livres qui critiquent l'islam. Les imams n'ont plus besoin de balancer leurs fatwas. Les autorités s'en chargent à leur place. C'est logique. On est dans une société laïque, après tout. Laisser les fatwas aux imams, ce serait le début du communautarisme. Et ça, il faut à tout prix l'éviter.

Et puis seul un esprit mal placé s'amuserait à essayer de comparer le nombre de synagogues qui ont cramé en France depuis trois ans au nombre de mosquées qui ont subi le même sort.

Une recherche Google avec "incendie+synagogue" nous donne les résultats suivants: Saint-Mandé, 16/02/03; Vénissieux, 16/01/00; Villepinte, 4/10/00; Bondy, 13/10/00; Strasbourg, 31/03/02; Montpellier, 04/04/02; Garges-les-Gonesses, 9/03/02; Marseille, 02/04/02; Trappes, 18/10/00; Strasbourg, 12/09/40; Paris, 2/10/00; Creil, 8/10/00; Clichy-sous-bois, 8/10/00; Les Ulis ... Paris ... Longjumeau...Chevilly-Larue...Noisy-le-Sec...Meaux...Bagnolet...Meudon...etc...

Tous ces actes de malveillance légère et ces déplorables accidents que l'on pourrait prendre pour de l'antisémitisme. Ils ont bien raison de verrouiller les fils et de censurer les rapports. Ils ne faudrait tout de même pas qu'on s'imagine qu'il y a de l'antisémitisme en Europe, ou en France. Et encore moins à l'école.

Un nouveau blog à lire: Le petit libéral. Ase nous montre comment la pseudo-science du Troisième Reich s'installe dans les universités américaines, à coups de politiquement correct, discrimination anti-blancs, hystérie racialiste, post-modernisme et déni de la nature humaine. Whoops se transforme en l'un des cafés du commerce les plus courus, animés et intéressants de la blogosphère; ne perdez pas votre temps sur "tout le monde en parle" et autres émissions préformattées au service de l'idéologie officielle, suivez plutôt ce fil.

Les réformes atteignent leur régime de croisière

Le Jack Lang nouveau est arrivé. Et il s'appelle Luc Ferry. Celui-ci a enfin compris qu'il n'était que toléré à la tête du ministère de l'épuration, autogéré par les soviets collectivistes, et qu'il ferait mieux de s'en tenir à l'inauguration des chrysanthèmes et à l'approbation bêlante du statu quo dans cette usine à chômeurs et à employés de bureau. Les récentes déclarations de M. Ferry feront date dans l'histoire de la servilité et de la collaboration:

Face au mouvement de grogne étudiant, le ministre de l'Education nationale Luc Ferry a assuré samedi qu'"aucun projet de loi" sur l'autonomie des universités n'était "inscrit au programme de travail du gouvernement ni à l'agenda parlementaire".(...)Luc Ferry a affirmé qu'"aucune privatisation ou régionalisation de l'université n'est prévue".(...)Dans "Le Monde" daté de vendredi, un conseiller de l'Elysée avait déclaré que le projet de loi sur l'autonomie des universités n'était "pas à l'ordre du jour". "Ce n'est pas un élément tangible de réforme, ni annoncée, ni inscrite dans un calendrier", avait-il ajouté.(...)Luc Ferry rappelle en outre qu'"il n'y aura ni sélection à l'entrée de l'université ni modification du régime des droits d'inscription ni suppression des diplomes nationaux (bac+2 et bac+4) qui resteront en vigueur ni mise en concurrence des universités françaises entre elles".

En juin 2002, 55 % des Français ont témoigné qu'ils étaient satisfaits de l'Université collectiviste et médiocrate en votant pour l'UMP. 55 % des Français ont montré qu'ils étaient partisans de la réduction du temps de travail et des entraves à la liberté économique imposées par Jospinovitch en votant UMP. 55 % des Français ont montré qu'ils voulaient continuer dans la voie du politiquement correct, des quotas et de la police de la pensée initiée par Jospinovitch en votant UMP.

Rien de plus naturel, donc, que l'UMP leur donne ce qu'ils voulaient: immobilisme dans le domaine de l'éducation, poursuite de l'offensive politiquement correcte et communautariste contre la démocratie et la liberté d'expression, aucun progrès dans la liberté économique, nulle réforme de l'Etat à l'horizon, et quelques tours de vis fiscaux avec au besoin un soupçon d'esclavagisme, avec une "réduction d'impôt" démagogique et non viable puisque non accompagnée de réduction des dépenses, et qui ne sert qu'à torpiller et ridiculiser un peu plus les institutions grandiloquentes en carton-pâte de Zéropa-land.

Qu'est-ce que ce gouvernement espère faire d'ici à 2007, à part rassurer les groupes de pression mafio-collectivistes, en leur chantant sur tous les tons qu'il n'est nullement question de toucher au système d'extorsion généralisée? Entretenir sa croisade des républiques bananières corrompues en voie d'islamisation accélérée contre l'occident et la démocratie? Promouvoir grâce à la répression paternaliste ces secteurs d'avenir que sont le trafic de faux permis de conduire et la contrebande de cigarettes? Financer l'accès des handicapés au prochain forum social altercomprenant?

Passer trois ans encore à se tourner les pouces avant de rendre la maison aux communosocialistes dans l'état où ils l'ont laissée, cela ne vous paraît-il pas une perte de temps? Pourquoi ne pas accélérer un peu le processus grâce à la botte secrète du fameux stratège Vilpinpin: une DISSOLUTION? Imaginons un peu comment se comporterait l'électeur moyen de l'UMP, celui qui voulait en 2002 qu'on le débarrasse de la gauche et à qui on explique qu'on va poursuivre la même politique, mais avec des psycho-rigides au regard fuyant et à la queue entre les jambes au lieu de bobos détendus et souriants aux costumes impeccablement coupés.

Il y a d'abord ceux qui vont voter Le Pen, comme quelqu'un l'avait dit en 2002:"c'est le seul langage qu'ils comprennent". Il y a ceux qui vont rester chez eux. Il y a ceux qui voteront socialo, car ils préfèrent l'original à la copie. Il y a enfin ceux qui sont en train de faire leur bagages pour une "terre d'opportunité"; puisqu'ici on ne leur offre que de trimer un peu plus pour financer l'assistanat et la remise en état bienveillante des infrastructures vandalisées; de confier leurs enfants à un bunker bureaucratique où on leur inculquera l'ignorance, l'incompétence, l'absence d'esprit critique, le goût de la fainéantise et de la mendicité; de fermer leur gueule quand leur voiture brûle pour la dix-septième fois car "les autorités ne sont pas en mesure d'assurer votre sécurité"; d'ingurgiter une propagande indigente qui nous répète sur tous les tons que les Etats-Unis sont le grand Satan et que Sharon est plus sanguinaire que Poutine, Castro, Hussein et les esclavagistes soudanais réunis; et surtout parce qu'ils constatent qu'à la moindre perspective de changement, il suffit qu'une bande d'excités intellectuellement déficients se livrent dans l'impunité habituelle à quelques saccages, à quelques blocus, à quelques piquets de grève, à quelques descentes sur un plateau télévisée, pour qu'aussitôt les "représentants du peuple souverain" remballent leur réformettes et nous assurent avec un rictus crispé de toute la confiance et la sympathie qu'ils éprouvent envers le parfaitement légitime et représentatif mouvement trotskyste. Ce n'est d'ailleurs pas un hasard si, comme d'habitude, l'agence Tass conclut en donnant largement la parole auxdits trotskystes, à l'exclusion bien entendu de tout autre point de vue étudiant, car si l'on s'appelle "Union Nationale des Etudiants de France", il est bien évident que l'on est représentatif de tous les étudiants, tout comme le Ministère de la Jeunesse et des Sports est l'alma mater de tous les jeunes et de tous les sportifs.

Avec cela, le postier titulaire d'une maîtrise de psychologie ne se demandera jamais si sa situation relativement peu enviable, ainsi que l'inutilité absolue des connaissances qu'il a acquises sur les bancs du Mammouth, n'ont pas un lien avec la mainmise des soviets sur le système.
Soviets qui s'assurent de ce que la promotion d'un professeur n'ait aucun lien, ni avec la qualité de son enseignement (il est hors de question qu'un professeur soit évalué par ses étudiants, et contrairement aux autres fonctionnaires, ils n'ont aucun supérieur pour les noter), ni avec celle de sa recherche;
de ce que les horaires d'ouverture des bibliothèques et des locaux soient fixés en fonction des convenances personnelles des employés syndiqués;
de ce que le recrutement soit non sélectif et indépendant des débouchés de la filière considérée, car il est indispensable que la clientèle soit ignare et incapable de juger de la parfaite médiocrité de son corps enseignant;
de ce que l'université veille à la promotion de la pensée post-moderniste, collectiviste, relativiste et constructiviste, car le système d'extosion généralisé repose sur la croyance qu'on peut décider du jour au lendemain que 2+2=5, c'est à dire que la RTT crée des emplois, qu'un wahabite est un démocrate, que le tag c'est de l'art, que passer 12 heures par jour à la crèche favorise l'épanouissement des tout-petits, que la culture émane de l'état, que la pornographie c'est de la littérature...

Tant que l'UNEF restera l'unique source autorisée par le Parti pour informer les brebis bêlantes sur l'état de l'Université, notre postier sera convaincu que s'il gâche ses journées à tamponner des enveloppes, ce ne peut être que la faute de la mondialisation ultralibérale, de la marchandisation du savoir, et des coupes budgétaires opérées par les godillots de Bercy et du Medef. Et que dans une société juste, c'est un "droit" de rémunérer correctement des dizaines de milliers de diplômés pour leurs connaissances éparses et mal digérées en psychologie constructiviste, acquises au fil des grèves et des blocus et des amphis enfumés où le porte-voix des contestataires à deux balles couvre la voix monotone et désabusée du professeur inamovible.

Jeunisme 1941

A l'occasion de mon plongeon initiatique au musée des horreurs (I, II, III) j'avais attiré l'attention de mon lecteur sur la parenté troublante entre l'embrigadement de la jeunesse dans des "comités" et "conseils" par Buffet et Delanoé, et les pratiques jeunistes du régime de Vichy.
Je n'aime pas trop faire la dactylo, mais voici ce qu'écrivait Montherlant à ce propos en Août 1941. Cela s'applique sans changer une virgule à la France actuelle:

Je leur dirai [NB: aux jeunes] qu'il y a une façon de se servir d'eux, en affectant de les servir, qui est pénible; et il est pénible aussi qu'ils ne la dépistent pas: ils sont la naïveté même, avec leurs pipes de farauds. Mais peut-être la dépistent-ils, sans en être choqués: les jeunes gens français d'aujourd'hui, comme les femmes, veulent surtout qu'on s'occupe d'eux. Ils se sentent si seuls, si seuls, quand ils n'ont pas de "maîtres"! Ils ne désirent rien tant qu'abandonner à un tiers la charge de diriger leurs opinions et d'orienter leurs ferveurs. Ils veulent qu'on les "prenne", et le montrent assez ouvertement pour que ce qu'ils provoquent soit le goût de les rebuter.
Mais l'être de mauvaise qualité a le pli de prendre, prendre n'importe quoi, prendre ce dont il n'a pas envie, si on le lui offre à l'oeil [NB: à rapprocher des mille happenings gratuits et futiles de Delanouille]: c'est un des signes, qui ne trompent pas, de la mauvaise qualité. Et s'assurer de la jeunesse, quel nectar! On commence par l'encenser. Puis on lui suggère, que dis-je, on lui dicte de s'encenser soi-même. Les petits types le font d'abord avec plus ou moins de conviction; au fond, ils flairent bien leur drame, qui est le drame de leur bêtise et de leur impuissance. Ensuite ils y mordent ferme: spectacle dégoûtant. Le bon public, qui aime le patriotisme [NB: remplacez par "citoyenneté" et vous y êtes], à condition qu'il soit à peu de frais, je veux dire sans frais aucuns, qui aime encore mieux le ton du jour, croit qu'il est patriotique, en même temps que "dans le train", d'admirer tout ce qui porte l'étiquette "jeune". Depuis quelques années, on nous déballe sous cette étiquette, dans tous les ordres, des manifestations dont l'incroyable médiocrité n'eut jamais été tolérée par les générations qui nous précédèrent(...). Ainsi notre jeunesse, moins par sa faute que par celle de ses encenseurs intéressés, contribue en bonne place à l'hébétude de notre esprit critique et à l'abaissement de notre goût.

[Dans Le solstice de juin]

Merci à Eskoh pour cette superbe bannière avec le poussin pleurnichard emblématique de la gauche-attitude:

A lire impérativement, l'article de Polyscopique sur le défaitisme qui inondait la presse US à propos de l'occupation de l'Europe par les troupes américaines au lendemain de la seconde guerre mondiale. Je comprends pourquoi ils ont voulu donner un bon coup de balai avec MacCarthy.
C'est en fait l'anglophone The Counterrevolutionary qui a réalisé cet excellent travail. Ce qui lui vaut de rejoindre la très sélecte partie anglophone de mon blogroll.

Le musée des horreurs, III

16h30
Je reprends courageusement mon voyage au coeur du musée des horreurs, malgré la grippe nauséeuse carabinée que j'en ai ramenée; obligé de remettre à plus tard la rédaction de plusieurs textes: sur l'état des routes, sur Ferry, sur la fameuse affaire de Toulon et la naissance probable de sociétés secrètes types mafia ou KKK dans le Sud de la France.

Pour en conclure sur les "conseils de la jeunesse", notons que la culture du poil dans la main établie dans l'EFG par la kamarade Martine contribue à mitiger leur pouvoir de nuisance. Les 35 heures pour les parasites, ça a du bon!
Ainsi, le CDJ du quatrième arrondissement correspond bien à la charge de tavail exigée du fonctionnaire lambda: "Mardi : 12h - 13h30 et 16h30 - 18h30 Mercredi : 13h - 18h30 Jeudi : 16h30 - 18h Vendredi : 16h30 - 18h30", soit un total de 2+2+5.5+2+1.5 = 13 heures par semaine.

J'en viens à l'activité désormais traditionnelle qui a suscité mon intérêt pour le musée des horreurs:


Communiqué du 21/11/2003

Grande soirée musicale à l’Hôtel de Ville de Paris à l’occasion du Ramadan
Samedi 22 novembre 2003
A l’occasion du Ramadan le maire de Paris, Bertrand Delanoë, a souhaité rassembler, comme il le fait chaque année, les Parisiens de toutes les cultures et influences religieuses pour une soirée musicale qui se déroulera dans les salons de l’Hôtel de Ville, samedi 22novembre à 19h30.
Plusieurs artistes se succéderont pour animer cette soirée : : Aïcha Redouane (chants Soufis du Maroc), Mona Sakr (chanteuse libanaise), Karim Albert-Kook (blues), Diabate Sissoko (chanteur malien, Kora et Balafon), Jimmy Oihid (blues-raï algérien), Badri Zanache (chants chaouis), Chaou Adelkader (chants chaâbi algériens), Kakuli (chants sacrés du Nord de l’Inde), Sylvia (danse orientale)…
De nombreuses personnalités représentant les différents cultes sont également attendues.


Premier point. On notera, comme l'a fait remarquer Julien sur Liberaux.org, que les artistes sont effectivement de "toutes les cultures et influences religieuses ".
Second point. On sera bien en peine de trouver sur le site un évenement comparable à propos du Yom Kippour ou de la pâque juive.
Quant aux communiqués mentionnant Noël, il n'est nullement question de le fêter, mais ils s'en tiennent au strict utilitaire:

17h00 · le service de Propreté au Marché Blanqui65, Boulevard Blanqui – 75013.
17h15 · le centre d’accueil de Baudricourt (CASVP)15, rue Baudricourt – 75013
17h45 · la Pitié-SalpêtrièreService de Chirurgie digestive du Professeur Chigot
18h20 · le dispositif Vigipirate de la Gare MontparnassePorte centrale du parvis
18h45 · la Brigade des Sapeurs Pompiers de ParisCentre de secours du Vieux Colombier – 75006


Ou encore à l'aspect strictement "vacances scolaires" de la chose:

Manèges de Noël
A l’occasion des fêtes de fin d’année, la Mairie de Paris reconduit l’opération “ Manèges de Noël ” afin d’offrir aux enfants des tours de manèges gratuits pendant les vacances scolaires.


Avec bien entendu la promotion inévitable de la gratuité. Car Delanoël, c'est le père Noël de tous les Parisiens, et avec lui le bonheur tombe du ciel, sans avoir à débourser un kopeck. Le socialisme c'est vachement mieux que le capitalisme puisqu'on a la même chose mais gratuitement. N'ayant donc pas besoin de notre argent c'est le coeur léger que nous le donnerons à l'Etat. Qu'est-ce qu'on peut demander de mieux que de faire du WiFi sur le parvis de l'hôtel de ville, s'initier au pétrissage de la pâte à pain et faire des tours de manège gratuit, sous l'égide du Parti?

Au fait, à quand le mois du Ramadan intégralement chômé pour les écoliers ainsi que tous les vendredis? Cela allégerait les "tensions" à l'école et promouvrait une vraie parité multiculturelle, tout en réduisant la charge de travail de ces chérubins épuisés à force d'être ballotés dans les transports entre la fête du pain et Ice Park--ainsi que de leurs enseignants stressés et en attente de préretraite.

Et ces deux communiqués concluent la mention de Noël dans les bavasseries de Delannoix à l'usage de la presse courtisane.
Il faut en conclure qu'au pays de la laïcité, les autorités utilisent l'argent du contribuable pour organiser des fêtes au profit d'une religion (la seconde, comptant 10 % de fidèles) mais à l'exclusion de tous les autres. (Une teuf de plus, d'ailleurs!).
Je laisse le lecteur s'interroger sur cette discrimination judéophobe et christianophobe; le statut inférieur de ses dhimmis sera-t-il un jour inscrit au préambule de la constitution? Avec Shirak président, et comme principaux concurrents Sarkozy qui enferme les ex-maghrébins dans une communauté protégée et définie par la religion, ainsi que gérée par les Frères Musulmans, et Delannoix qui viole les principes les plus élémentaires d'équité et de laïcité pour célébrer une fête musulmane, bien que ni lui ni la majorité de ses électeurs ne le soient, on est parti pour avoir un joli croissant en plein milieu de la bannière nationale après les élections de 2007. A moins qu'on fasse comme au deuxième tour de la présidentielle et qu'on remplace directement le drapeau français par le drapeau algérien. Encore que l'Algérie est sans doute insuffisamment islamisée pour le goût de notre cher Maire de Paris festif.
Et ce sont les mêmes qui viendront nous expliquer que le port du tchador à l'école est une sérieuse menace pour la République et l'Intégration. Ce qui menace le plus la république, c'est vous, messieurs. Avec vos petits calculs électoralistes qui consistent à bougnouliser les maghrébins en les enfermant dans une identité islamique, quitte à faire de la France un champ de ruines, pour mieux rivaliser de bassesse en allant mendier leurs voix à coups de Noubas officielles et de subventions plus ou moins déguisées aux fondamentalistes. Eh bien cela vous pètera à la gueule, tout comme l'épouvantail Le Pen est en train de vous péter à la gueule, car je vois mal comment un électeur de droite peut voter UMP aux prochaines élections.

Mais j'oubliais, c'est sans doute parce que l'ami Bertrand considère que la Nouba c'est fun, ça fait furieusement "world music", comme son cher hip-hop et son cher techno; cela est sur le même plan que Ice Park ou les émissions islamo-festives de Frédéric Mitterand. Dans les facs gauchistes on apprend que les pratiques des autres, c'est toujours mieux. Et Delanouille a bien retenu la leçon, qui pense sans doute que la veillée eucharistique c'est de la bigoterie d'extrême-droite mais que la nouba de fin de ramadan c'est super cool. Tout comme un propos légèrement homophobe c'est intolérable mais l'excision et la lapidation sont des facteurs de diversité culturelle.

Le communiqué sur la nuit Blanche nous gratifie d'un commentaire bien coco, on le croirait sorti d'un apparatchik ringard de chez Lauzier:

Adapter son mode de déplacement à l’identité même de ce rendez-vous, c’est faire le choix de la tranquillité et du confort, afin de contribuer à ce que cette seconde Nuit Blanche soit un moment réussi de notre vie collective.

Donc si ta vie individuelle requiert l'usage d'un véhicule, tu peux aller te faire voir. Et d'ailleurs plus personne ne prétend avoir une vie individuelle à Paris en 2003!

Ah, et j'oubliais un charmant colloque:

Comme Bertrand Delanoë l’a proposé lors de l'ouverture de "Paris-Cinéma" mardi 1er juillet, au Grand Rex, un colloque intitulé "Cinéma, audiovisuel et intermittents du spectacle" sera organisé par la Mairie de Paris
vendredi 11 juillet
de 10 à 13 heures
au Forum des Images
Place Saint-Eustache - Forum des Halles (1er)
Christophe Girard, Adjoint à la Culture, du Président de Paris Cinéma, Costa Gavras et sa Déléguée Générale Marie-Pierre Macia ont discuté les modalités d'organisation avec les syndicats, la coordination des intermittents, des élus, la Région Ile-de-France et bien entendu, des entreprises publiques et privées faisant appel aux intermittents.
Trois tables rondes successives sont ainsi programmées :
1. l'utilisation de l'intermittence dans l'économie de la création et de la diffusion audiovisuelle. Modérateur : Serge Toubiana directeur de la cinémathèque française
2. analyse et point de vue sur le régime spécifique de l’assurance chômage défini aux annexes VIII et X. Modérateur : Serge Siritzky, directeur de la rédaction à Ecran total
3. des axes de réforme et de mesures de suivi pour une concertation durable. Modérateur : Philippe Brzezanski de la Revue Mouvement
Ont été invités à participer au débat (liste non définitive) la CGT spectacle (Michel Claude), la CFDT, FO, la coordination des intermittents (Pierre André Sauvageot), la SRF (Jean Pierre Thorn), le SPI, le Syndéac, l’ARP (Pascal Rogard), la Région Ile de France (Marie Pierre de la Gontrie), des élus du Conseil de Paris (Patrick Bloche, Anne Hidalgo, Jean Vuillermoz, Catherine Jégout, Sylvain Garel) ou encore la sénatrice Marie Christine Blandin et Jack Ralite. Enfin des personnalités comme Elisabeth Depardieu, Régine Chopinot, Claude Régy ou Jean Michel Ribes ont été également conviées. "

Au cas où certains croiraient que la mairie manque d'imagination pour donner l'argent volé à ses potes, vous voilà rassurés. Et puis le pluralisme est sauf: Il y a la CFDT. L'extrême droite des gentils. Les méchants, eux, n'ont qu'à payer et fermer leur gueule. Vous croyez que ça ne lui coûte pas d'effort, à Bertrand, d'inviter la CFDT qui a signé l'accord?

Récapitulons:
CGT, coco
CFDT, socialo
FO, trotsko,
Coordination des intermittents, anarcho-cocos
Jean-Pierre Thorn: cinéaste d'Etat communiste
Pascal Rogard: Appratchik nationaliste de l'aristocratie audiovisuelle impliqué dans la propagande exceptionniste, et ayant à ce titre tout à gagner à ce que ses coûts soient pris en charge par les travailleurs à temps plein du secteur privé.
Marie-Pierre de la Gontrie: adjointe socialo de Delanouille, et présidant entre autres un lobby audiovisuel nationaliste. Les experts en patronymes auront tout de suite reconnu une grande Bobo-e.
Patrick Bloche, député socialiste.
Anne Hidalgo, élue socialiste de Paris, fémino-constructiviste et partisane du matriarcat coercitif.
Jean Vuillermoz: conseiller communiste (100 millions de morts, 3,5 % des voix aux dernières élections).
Catherine Jégout: inconnue sur Google (faute de frappe dans le communiqué?)
Sylvain Garel: une pastèque.
Marie-Christine Blandin: sénatrice socialiste
Jack Ralite: sénateur communiste (3,5 % aux dernières élections, 100 millions de morts). Et chantre des causes Bosniaques et Palestiniennes (mais surtout pas Thétchène, hein kamarade?)
Elisabeth Depardieu: membre de l'aristocratie népotique audiovisuelle. le statut de l'intermittence permet de réduire les coûts des films où elle joue, donc d'augmenter ses "cachets", i.e. l'argent qui va de la poche du contribuable dans la sienne. Son statut de princesse du sang lui garantit un flux régulier de contrats.
Régine Chopinot: chorégraphe ayant soutenu publiquement le système exceptionniste et intermittiste, et qui en vit.
Claude Régy: théâtreux subventionné, donc vivant de l'Etat kulturel et de l'exceptionnisme nationaliste. A le culot de nous dire que l'Etat doit subventionner "l'aart", parce que l'âârt c'est de la subversion qui sape l'Etat (et donc, c'est chouette, vu qu'on est sur terre pour faire la révolution). A ton avis, Claude, qu'est-ce qui est plus subversif? Tes mises en scènes au service de la nomenklatura, ou ce Blog? Par ici la bonne soupe!
Jean-Michel Ribes: Autre théâtreux subventionné et nommé par Delanouille. Je vous laisse deviner son opinion sur les problèmes financiers de l'UNEDIC.

Voilà qui en dit long sur ce qui restera de la liberté d'expression quand l'ami Bertrand sera à l'Elysée. J'en connais certains qui feraient mieux de faire leurs bagages tout de suite. Faut dire que c'est pas parce que les méchants se font pardonner leur méchanceté en payant le tribut qu'ils doivent se croire autorisés à ouvrir leur gueule!

Il est tard et je suis exténué.

Le musée des horreurs, II

Dimanche 23 Novembre an I, 9h58.
Je reprends courageusement ma visite du musée des horreurs, après une nuit de cauchemars.

La Mairie de Paris organise, dans le cadre de Paris sur Glace une grande soirée musicale et sportive vendredi 14 février à 20h à la patinoire d'Hôtel de Ville et le samedi 15 février à 17h à la patinoire du Bassin de la Villette.
Un ice park, composé de tremplins et de bosses (woops) sculptés dans la glace, installé spécialement pour l'occasion permettra à tous les patineurs de s'essayer à l'acrobatie sur glace. De plus, des DJs dont DJ Get Down mixeront sur des rythmes variés tels que le Hip Hop et la musique électronique.


Tout est bon pour organiser une teuf, hein Bertrand? Et la défense de la langue française, t'en fais quoi, mon pote?


Depuis mars 2001, le maire de Paris Bertrand Delanoë et Christophe Girard, son adjoint à la culture, se sont attachés à encourager sous de multiples formes la diversité culturelle dans la capitale.
Cet engagement de la municipalité s’est traduit en particulier par la mise en place d’un Observatoire de médiation entre les pouvoirs publics et les petits lieux de diffusion musicale. Après l’initiative de la Ville de Paris en direction la Flèche d’Or, Christophe Girard rencontrera à nouveau mercredi 5 février Jean-Paul Proust, Préfet de Police de Paris. Il sera accompagné, à sa demande et en accord avec le Préfet, de trois membres de l’« association de défense des lieux de vie » dont sa Présidente Luce Namer.
Par ailleurs, la Ville de Paris défend la survie du Sentier des Halles, structure qui bien que privée soutient depuis quelques vingt années l’émergence de jeunes talents de la chanson. L’adjoint à la culture s’est réjoui que le Conseil de Paris ait voté le 27 janvier, sur sa proposition, une subvention exceptionnelle de 20 000 Euros afin de venir en aide au Sentier des Halles, qui connaît de graves difficultés financières à la suite d’une hausse importante de son loyer.
Christophe Girard soumettra au vote du Conseil de Paris une deuxième subvention d’un même montant pour confirmer le soutien de la Ville à ce lieu qui défend avec ardeur la Chanson française.
Paris entend défendre ainsi sans relâche sa diversité et son exception culturelles.

Les lieux de vies sont menacés. Il leur faut une association de défense. La diversité culturelle est menacée. Il lui faut un observatoire de médiation. La hausse des loyers menace la diversité culturelle. Et elle n'a bien entendu rien à voir avec la transformation par M. Delanoé et sa clique de Paris en forteresse pour bobos où il est impossible d'entrer ni de sortir. Ni aux fortes incitations données auxdits bobos pour s'installer à Paris-Plage dans le but d'encaisser quelques subventions rémunérant leur conscience citoyenne ou leurs activités artistiques -- à condition que ces dernières soient décalées.

La Ville de Paris accompagne les initiatives des jeunes

Bertrand Delanoë , maire de Paris, ouvrira le Forum Animafac 2003 - 48 heures de créativité sociale, au Parc Floral de Paris
samedi 29 mars à 14 h 30
Il sera accompagné par David Assouline, adjoint chargé de la vie étudiante et par Eric Ferrand, adjoint chargé de la vie scolaire et de l’aménagement des rythmes scolaires.
La participation de la Ville à ce Forum est dans la droite ligne des mesures prises depuis deux ans pour développer la démocratie participative et l’accompagnement des projets des jeunes.
De nombreuses occasions de participer à la vie de la cité leur sont proposées par la Ville dès leur plus jeune âge (conseils municipaux d’enfants, conseils de centres de loisirs…) afin d’anticiper leur implication ultérieure dans les conseils de la jeunesse ou le conseil parisien de la vie étudiante.
Dans le même objectif, la Ville encourage la vitalité des jeunes et des étudiants avec notamment l’ouverture de la Maison des initiatives étudiantes, et la relance de dispositifs tels que Paris Jeunes aventures, Paris Jeunes Talents, Label Paris Europe... Elle reconnaît la richesse qu’ils représentent pour la cité, en particulier avec le bénévolat étudiant.
L’installation du conseil parisien de la jeunesse le 29 mars à 14 heures constituera un temps fort de la politique municipale en faveur de la jeunesse. A cette occasion, le maire entendra à 17 heures, en présence de Clémentine Autain, adjointe chargée de la jeunesse, et de nombreux adjoints, la synthèse des premières propositions des 108 représentants des conseils de la jeunesse d’arrondissement.


Putain...108 conseils de la jeunesse d'arrondissement...j'étais pas au courant...avec ça personne ne doit échapper à la technostructure du Parti. Je retourne sur Google, effaré. Google me dit qu'ils ont même une page web: http://www.conseilsdelajeunesse.org/. Je m'y connecte. C'est de la soupe citoyenne habituelle. Et ce n'est pas la 1001ème élucubration festive de Delanouille. C'est un truc national. J'apprends que c'est une invention de Jospinovitch et de son égérie la kamarade Buffet. D'où les relents de centralisme démocratique et de vocation de ces conseils à embrigader tout le monde et à se mêler de tout. En bonne tradition fasciste que n'aurait pas renié le général Franco, il existe de ces conseils à tous les niveaux: national, départemental, local...

On en lit des bien bonnes sur ce site: Les conseils de la jeunesse sont nés en 1998 d’une initiative du ministère de la Jeunesse et des Sports en réponse à une demande de la jeunesse en matière de participation citoyenne. Les membres sont nommés dans les départements par le Préfet ou par son représentant (en général le Directeur départemental de la Jeunesse et des Sports), et ne sont donc pas strictement représentatifs de toute la jeunesse.


Ravi d'apprendre que la jeunesse agit comme un seul corps organique, et que la conception de la "participation citoyenne" selon Jospin et Buffet, ça consiste à ce que les représentants des jeunes soient directement nommés par les apparatchiks du Praesidium du Soviet Suprême. A quand le comité de jumelage Paris/Pyong-Yang ?

Allez, encore une louche de bouillasse: Les conseils sont ouverts à tous les jeunes de 16 à 26 ans vivant sur le territoire Français, issus pour les Conseils de la jeunesse des organisations nationales et représentatives de jeunes et pour les Conseils départementaux de la jeunesse des organisations nationales et locales jeunes.

Vous ne ressentez pas un certain...malaise? Ce texte ne sonne-t-il pas comme quelque chose de...désagréable?
Voilà ce que dit le résumé de Histoire de la Jeunesse sous Vichy:

Créer un homme nouveau, capable de relever et de rénover le pays, représente l'un des objectifs majeurs du régime issu du désastre de 1940. Pour cela, Pétain a besoin de former de "vrais jeunes", sains dans leur corps et leur esprit, francs et virils, habités à nouveau par les "vertus traditionnelles de la race". Pour forger ces chics types qui assureront la pérennité de la Révolution nationale, une politique est mise en place, visant à travers la famille, l'école, le lycée, l'université et les mouvements de jeunesse, à donner aux jeunes une solide formation physique, civique et morale destinée à en faire de fervents adeptes de la cause maréchaliste, en même temps qu'un enseignement débarrassé des influences laïques socialisantes et maçonniques responsables de la défaite.

Allez, encore une louche: 24. Auprès de qui peut-on se plaindre ?
Cessez de vous plaindre !
Comme disait Kennedy, ne vous demandez pas ce que les conseils peuvent pour vous ; demandez-vous ce que vous pouvez pour les conseils.


Vous ne pourrez pas dire que vous n'aurez pas été prévenu.

Vous pouvez aussi aller gerber sur http://portailj.paris.fr/jeunes/jsp/Portail.jsp?id_page=225. Et surtout sur
http://www.mairie18.paris.fr/mairie18/jsp/Portail.jsp?id_page=381. Où l'on apprend que les jeunes embellissent les rues de Paris avec des fresques. Bref, du vandalisme subventionné d'Etat. Et j'imagine que les Parisiennes et les Parisiens vont s'empresser de faire le déplacement pour regarder gratuitement cette fresque hautement originale.

Le lecteur aura compris que malgré leur sructure Vichyste, les conseils de la jeunesse distillent une idéologie toute différente. Celle qui dit que le dégueulassage de la voie publique c'est de l'Art. Que les méchants blancs sont racistes et doivent faire leur mea culpa. Sans oublier l'inévitable laïus anti-mondialisation, etc, etc...

10h58. J'arrête là pour instant. Je reprendrai plus tard.

Le musée des horreurs, I

Bertrand Delanoë, ci-devant Maire de Paris, passera sans doute à la postérité comme l'homme qui a définitivement soviétisé la vie politique française.
Dans une démocratie fonctionnant normalement, un responsable politique est élu sur un programme. Ce programme représente un arbitrage entre dépenser plus ou dépenser moins, dépenser aujourd'hui ou demain, consacrer les dépenses à ceci ou à cela. Dans une démocratie raisonnable, on s'attend également à ce que les dépenses et les actions d'un gouvernement recoupent plus ou moins les fonctions traditionnelles de l'Etat. Ainsi, un candidat politique raisonnable nous proposera de consacrer plus ou moins de ressources à la police, aux routes, aux hôpitaux, à la redistribution, etc.
Dans un système soviétique, le responsable politique est au service du Parti. Le Parti a pour but la mise en place concrète d'une Idéologie. L'Idéologie prétend construire de toutes pièces un nouvel homme. Le Parti s'y emploie en régentant tous les aspects de l'existence. Ainsi, dans une démocratie normale, l'Etat n'a pas à se préoccuper de tartes aux pommes ou de cravates. Mais l'Etat stalinien se demandera sérieusement si une tarte aux pommes est authentiquement prolétarienne, et si une cravate promeut la conscience de classe.
Jamais avant la prise du pouvoir par Delanoë dans la capitale de l'EFG, un gouvernement ne s'était tant employé à la définition et à l'imposition de ce que doit être une vie humaine acceptable, au sens de l'idéologie du Parti. J'engage vivement mon lecteur à se reporter sur la cauchemardesque liste des "communiqués du Maire" pour prendre conscience de l'ampleur des dégats. Dire qui sont les méchants et qui sont les gentils, dire ce que ces derniers doivent faire pour continuer à recevoir des bons points, les embrigader dans des récolections de reconnaissance mutuelle des gentils, voilà toute la préoccupation de nos dangereux idéologues.
Je demande d'abord à mon navigateur de repérer toutes les occurences du mot "fête" dans ces communiqués. J'obtiens les réponses suivantes:

"Lancement de l’opération « Paris fête la restauration »"
"La Tour Eiffel va retrouver son scintillement lors de la Fête de la musique samedi 21 juin "
"Festival international: Fête la différence"
"Tout Paris fête la musique le 21 juin 2003"
"Fête du pain"
"La Ville de Paris fête l’Internet du vendredi 21 au dimanche 23 mars 2003"
"Le 14 février, la Ville de Paris fête la Saint-Valentin ! "
"La ville de Paris participe à La Fête de la Science 2002 "
"La Fête des Jardins de Paris, du 24 au 29 Septembre 2002 "
"Fête de la Musique : 22 choeurs scolaires composés des élèves des écoles élémentaires- "
"Fête du rugby: animations sur le parvis de l'Hôtel de Ville samedi 8 juin 2002 - "
"Fête des portugais à Paris - "
"Fête du vélo, plateau Joffre, les 1er et 2 juin 2002 - "
"Inauguration de la Fête du Pain - "
"Fête de l'Internet - "
"L'arbre en fête - "

On notera que cette liste n'est que partielle, puisqu'il est question de fêtes dans d'autres communiqués sans que le mot soit employé: nuits blanches, paris-plage, technoparade, et (j'y reviendrai) la fameuse "soirée musicale à l'occasion de la fin du ramadan".
Notons ensuite l'immixtion du cancer étatique dans des évenements d'ordre strictement privé, et le caractère incongru et aléatoire des thèmes de toutes ces fêtes.
Et pour finir, la question à mille balles: dans cette énumération de fêtes qui n'ont rien à faire sur le site web de la mairie de Paris, quelle est la seule fête qui manque, et devrait s'y trouver?
Allez, c'est facile!
La fête nationale.
La fête de tout le monde.
Car Monsieur Delanoê ne gouverne pas pour tout le monde, mais pour les "gentils", ceux qui renforcent l'idéologie du Parti.

Bien entendu, pas une de ces fêtes n'a pour but autre chose que de promouvoir l'image de marque de la Mairie de Paris, de son Maire M. Delanoé, de son Parti le Parti Socialiste, de son idéologie l'hamour hobligatoire, et des gentils ceux qui se conforment à ses prescriptions. Par ailleurs ces fêtes sont ludiques et dirigées par de sympathiques animateurs, donc la mairie de Paris est sympathique, ainsi que son Maire M. Delanoé, le Parti Socialiste, etc...

Comment peut-on objecter quoi que ce soit, par exemple, à la fameuse fête de l'arbre?

"Le Village de la " Fête de l'Arbre ", installé dans le square Jean XXIII, au chevet de la cathédrale Notre-Dame, présentera les activités de la Direction des Parcs, Jardins et Espaces Verts et les recherches scientifiques du Service des Plantations.

Que vous soyez enfant ou adulte, vous trouverez dans presque chaque arrondissement (les quatre arrondissements du centre sont regroupés), un jardin abritant un stand, des démonstrations de plantation et d'élagage. Vous pourrez également participer à des ateliers.

Dans le parc de Bercy, la prestigieuse école Boulle présentera le travail du bois. Au parc André Citroën, vous vous promènerez sur une photo aérienne géante de Paris réalisée par l'Institut géographique national (IGN). Au square Willette et aux Buttes-Chaumont, vous participerez à des rallyes-découverte. Vous verrez des bûcherons évoluer à plus de 15 mètres du sol aux Champs-Elysées, un débardage de grumes par des chevaux de trait au bois de Vincennes et une conférence sur les arbres remarquables au bois de Boulogne. "

Pendant que des politiciens austères comptent les sous et s'occupent du nettoyage de la voirie et de la gestion des dispensaires, à Paris-Plage les bûcherons évoluent à quinze mètres du sol et les chevaux de trait débardent des grumes. Cela a tout de même une autre allure.

Quant aux recherches scientifiques du service des plantations, ça m'épate et me rend fier d'être Français. Brûlant d'en savoir plus, je me connecte sur Google qui me répond benoîtement la chose suivante:

"Your search - "service des plantations" scientific publications - did not match any documents.

Suggestions:
- Make sure all words are spelled correctly.
- Try different keywords.
- Try more general keywords.
- Try fewer keywords."

Mais comme cette recherche est sans doute à l'intention exclusive du Parti, qui en fait meilleur usage que la communauté scientifique internationale, rien d'étonnant à ce que l'administré moyen ne puisse se faire une idée de ses résultats au moyen d'Internet. Et puis, de quoi se mêle-t-il, puisqu'on lui dit que tout ça, c'est pour son bien?

Quant à la fête de la musique, aucun HCG ne peut désormais y échapper:

Tout Paris fête la musique le 21 juin 2003

Pour la vingt-deuxième édition de la Fête de la Musique, Bertrand Delanoë, maire de Paris, et Christophe Girard, adjoint au maire chargé de la culture, souhaitent associer amateurs et artistes de renommée pour une fête de toutes les musiques. L’originalité de cette édition est le début d’un éclatement dans des lieux insolites pour faire vivre cette fête dans tous les quartiers.

Les salauds qui espèrent échapper à ce rassemblement festif en l'honneur du bruit, de l'oisiveté et de la médiocrité savent désormais à quoi s'en tenir. Les Parisien-ne-s apprennent en outre que c'est bien entendu leur cher maire, ex-officio, ex-cathédra, et ès qualités qui se pose en ordonnateur principal des festivités. Je vous laisse lire la suite du communiqué sur le site original et vous noterez comment tout a été conçu dans les moindres détails par la mairie, qui en connaît un rayon sur les dernières tendances branchées et a choisi pour nous les valeurs les plus sûres. Si vous voulez savoir quel est la musique qu'il faut écouter en 2003 et qui sont les jeunes qui montent, composez le nméro vert de la mairie de Paris. Ce qui est, avouons-le, beaucoup plus reposant que de développer son propre goût.

Pendant que la Silicon Valley conçoit les technologies de pointe de demain, l'EFG a décidé que son parc à thème manque de boulangers. Pour en recruter, faisons la fête. C'est beau la planification étatique du rayonnement de la France:

En association avec la Chambre Professionnelle des Artisans Boulangers-Pâtissiers de Paris et la Région parisienne, cette opération permet de valoriser les métiers liés à la boulangerie, d’informer et sensibiliser le public jeune ou moins jeune à ces savoir-faire pourquoi pas pour susciter des vocations.
Un chapiteau sera consacré à la filière “ blé-farine-pain ” avec différents thèmes : le pain et la santé, l’éveil des sens, le pain à travers les âges et lancement du Duo francilien
Le second chapiteau sera dédié à la fabrication du pain avec des démonstrations, et 4 pôles de fabrication, pour le plus grand plaisir des élèves de CM1, CM2 et 3ème.

Eh ben voilà. Si vous êtes en CM1, CM2 et 3ème et du côté des gentils, vous prendrez plaisir au second chapiteau. Et si vous n'êtes pas en CM1, CM2 et 3ème, vous n'y prendrez pas plaisir, à moins de demander une dérogation.
Si vous voulez savoir où se trouve votre plaisir, composez le numéro vert de la Mairie de Paris.

Le 14 février, c'est la fête des amoureux. Et qui aime-t-on à Paris? Big Brother, bien entendu. Qui a décidé que les dîners aux chandelles kitsch ne sauraient désormais se passer de lui:

La Mairie de Paris a décidé de participer à la Saint-Valentin. Elle propose aux parisiennes et aux parisiens, de diffuser gratuitement le 14 février leurs mots d’amour à l’élu (e) de leur cœur sur les panneaux lumineux de la Ville de Paris.
Du lundi 3 février à 10h au lundi 10 février minuit, les Parisiens peuvent faire parvenir leur message à la ville. Pour ce faire, deux moyens s’offrent à eux :
- le site Internet de la Ville, www.paris.fr
- les personnes n’ayant pas d’accès à Internet peuvent dicter leur message par téléphone en contactant le centre d’appel de la Ville au 08 2000 75 75 (Paris Infos Mairie, 0,13€).
Les participants sont invités à choisir l’arrondissement dans lequel ils souhaiteraient voir passer leur texte. 3600 messages tirés au sort, devraient ainsi être diffusés sur les 170 panneaux lumineux de la capitale. Par ailleurs, la totalité des messages reçus seront également présentés sur le site internet de la ville.
Afin de prolonger la fête des amoureux, l’ensemble des messages sera diffusé pendant tout le week-end. La Ville participe ainsi de manière originale et conviviale à cette tradition populaire, en utilisant de façon décalée un de ses supports d'information.
Pour connaître les modalités pratiques de l’opération, rendez-vous sur www.paris.fr

Toute personne n'étant pas aller gerber à la lecture de ce texte immonde a le choix entre deux solutions.
Se flinguer. Contacter d'urgence un psychothérapeute.
Tout y est.
L'encouragement à l'exhibitionnisme, à l'occasion d'une fête certes débile et moutonnière mais traditionnellement intime. Et c'est cela que Big Brother ne supporte pas. Big Brother veut être dans le coup. Big Brother veut qu'on lui dise qui on aime et comment (et n'oublions pas le quota de 10 % d'homosexualité dans les messages à diffuser). Big Brother a peur qu'on lui cache quelque chose. Tout concerne Big Brother, même les mièvreries que vous chuchotez à votre fiancée.
La mairie de Paris participe à la saint-Valentin. Car la mairie de Paris n'est pas là pour réparer les trottoirs. Elle est là pour qu'on l'aime. Et on l'aime, puisqu'elle organise des "fêtes" gratuites. Pour nous. Avec son argent. Comme Maman pour mon anniversaire de dix ans. Alors je l'aime, la mairie de Paris, et pour la remercier je compose son numéro vert et lui laisse un message d'amour qu'elle diffusera sur ses panneaux lumineux, afin que nul n'en ignore.
Le décalé. Car la mairie de Paris n'est pas là pour réparer les trottoirs. Elle est là pour être "in" et "à la mode". Donc décalée et furieusement provocatrice. Elle est jeune et fougueuse, et donc on est plein d'indulgence pour elle et on lui pardonne ses frasques. Comme de nommer un assassin citoyen d'honneur. Vachement décalé. Surtout par rapport à ce qu'on entend généralement par un niveau minimal de respectabilité.

Allez, continuons à visiter le musée des horreurs:

La Ville de Paris manifeste son intérêt pour la diffusion des technologies de l'information et de la communication dans la capitale, pour leur appropriation par les Parisiens, pour leur apport dans le développement économique, en participant activement cette année à la fête de l’Internet.

l'Internet, c'est bien. Donc, les Parisiens doivent se l'approprier. Et comme aucun Parisien (Et les Parisiennes, alors? C'est pas juste!) n'est capable de prendre en main sa propre existence, par exemple en souscrivant un abonnement auprès d'un fournisseur d'accès, de son propre chef (Oups, qu'est-ce que je sors comme conneries, moi!), eh bien la Mairie de Paris le prend par la main pour qu'il se l'approprie.
En France, on s'approprie les nouvelles technologies, grâce à l'Etat. Bon, d'aucuns diront qu'à la place, on pourrait en inventer. Seulement voilà, ça demande du boulot. A mon avis, le type qui a inventé Internet, il travaillait plus de 35 heures par semaine. Et je ne crois pas que l'idée lui soit venue au cours d'une "fête de l'invention".
Enfin, bon, puisque le parasitisme et la prédation sont plus en phase avec l'EFG que l'innovation, "approprions-nous" (de façon décalée, de préference). Et faisons la fête.


Une tente « PARVI » (« Paris Ville Numérique ») sera dressée devant l’Hôtel de Ville, elle permettra un accès libre à internet de 10h à 19h. L’ensemble du parvis de l’Hôtel de Ville sera transformé en zone de réception de l’internet sans fil ("hot spot wifi") pendant ces trois jours. Plusieurs partenaires s'associent à la Ville pour offrir aux parisiennes et aux parisiens des animations inédites :

Ah, revoilà les Parisiennes, je commençais à m'inquiéter. Et on apprend par la même occasion que l'Internet d'Etat, c'est l'accès libre de 10h à 19h. C'est vachement mieux que l'internet des sales entreprises capitalistes. Et je ne doute pas que ceux qui en ont vraiment besoin puissent accéder à l'Internet gratuit de la Mairie immédiatement.

- Plus de 100 ordinateurs portables, ou de bureaux avec écrans cinéma haute définition, connectés sans fil à internet via la technologie airport, seront mis à disposition des visiteurs par Apple, en accès libre sous la tente « Parvi », dans quatre espaces : « Enfants & Famille », « Jeu en ligne », « Formation » et « Cybercafé ».

1 ordinateur pour 20.000 habitants, vive l'Internet Soviétique. Pour 2004 la Mairie nous organisera la "fête de la pénurie"!

- Engagé dans le développement du Haut Débit sans fil, France Télécom expérimentera la couverture du parvis en WiFi, créant le premier « hot spot WiFi » de plein air en France. La mise en place de cette couverture permettra ainsi à l’ensemble des micros du « village Apple » et à tout visiteur équipé d’un ordinateur portable ou d’un PDA avec une carte WiFi d’accéder à Internet en toute liberté.

Merci à l'Etat de nous donner "toute liberté" et d'escamoter le fait que France Télécom a des concurrents.
Dans le cadre de l'"appropriation d'Internet par les parisien-ne-s" et de la lutte contre la "fracture digitale", faisons de la pub gratuite pour le fournisseur d'accès le plus cher, i.e. l'Etat.

- Des élèves des écoles en télécoms et l'association Paris sans Fil regroupant les internautes wifi, proposeront sur ce site des initiations à la pratique de cette nouvelle technologie, avec notamment la fabrication, par les enfants des écoles, d’antennes wifi artisanales permettant de capter et d'envoyer des données.

- Une vitrine interactive de 12 m² sera installée par la société Simag Developpement et le Centre Social BelleVille. Sur cette vitrine seront diffusés des formations aux techniques du multimédia, aussi bien des concerts de « Vidéo disc Jockeys » et des visioconférences notamment par l'intermédiaire du cybercafé de l’Office Franco-Allemand de la Jeunesse à Berlin.

Allez, un peu de techno, Bertrand aime bien ça, et puis n'oublions pas que c'est la "fête"! Les modems sans fil c'est tout de même un peu austère. Et achevons le communiqué sur une délicieuse note Vichyste.

Dimanche 23 Novembre, an I, 2h35 du matin.
Je vais me coucher, je reprendrai la visite du musée des horreurs plus tard.

L'Etat a décidé que je ne mangerai plus de sandwich au saumon

Le front le plus insidieux, et celui où nous perdons du terrain le plus rapidement, c'est la bataille que nous livrent les fascistoïdes qui au nom de l'hygiène absolue et du risque zéro régentent la vie privée des gens à un degré qui passe les bornes du respect humain le plus élémentaire. C'est véritablement le quatrième front et pas un jour ne passe sans que dans la discrétion la plus absolue -- car l'affaire ne fait pas l'objet du moindre débat, elle est désormais entre les mains des bureaucrates qui la règlent à coups de directives, et tout particulièrement ceux de Bruxelles -- on rétrécisse arbitrairement notre liberté de choix au nom de l'utopie aseptisée du bon zéropéen qui prévoit ses vacances cinq ans à l'avance, est assuré contre les poux, et ne se nourrit que de pasteurisé-lyophilisé car on lui a appris à l'école à crever de trouille à la simple idée d'exister. Et notre pauvre zéropéen se réjouit des chaînes dont on le couvre et ne remet pas une seconde en question le bien-fondé de la chose ni ne se demande où tout cela nous mène.

J'ai décrit ici moults épisodes, moultes batailles perdues de la liberté dans cette guerre sans relâche. La répression des activités associatives. La promotion impérative du casque pour les cyclistes. Les restaurants contraints de fermer par le Comité de Salut Public. La gestapo des poubelles qui vient mettre le doigt dans vos épluchures de pommes de terre sur dénonciation de vos voisins, tandis que d'autres épient vos lectures pour s'assurer qu'elles cadrent bien avec le néovictorianisme bien-pensant.

Tout à l'heure je suis allé chercher mon sandwich habituel à la boulangerie du coin qui m'a infomé qu'elle n'en faisait plus parce que c'était interdit. Motif: c'est un sandwich au saumon cru fait avec ce qu'il reste des tranches de saumon qui rentrent dans la composition des panini vendus par cette même boulangerie. Inutile d'ajouter que ces sandwiches faits le jour même étaient régulièrement épuisés vers 14h, donc d'une fraîcheur irréprochable. Ce qui n'a rien d'étonnant vu les risques encourus par la boulangerie en cas d'empoisonnement.

Donc, adieu le sandwich au saumon. Et merci à l'Europe conviviale et qui nous protège. Quant aux mêmes bureaucrates qui prétendent décider à ma place et pour mon bien de ce que je dois manger (car personne, à part un bureaucrate, ne saurait être conscient des risques qu'il prend), en tant membre du système d'oppression étatique, donc juges et partie, donc jouissant de l'immunité absolue, ils ne se privent pas de nous faire courir des risques bien plus grands. Pas par perversion, mais parce que l'idée d'avoir un jour à rendre compte ne les effleure même pas. Ce sont des aristocrates jouissant de privilèges de droit divin et percevant leur tribut, non des fonctionnaires mandatés et payés par les contribuables pour faire appliquer les lois.

Un jour on injecte le sida à 1000 hémophiles. Le lendemain on nous fait croire que le nuage de Tchernobyl s'est arrêté à nos frontières. Ou bien on nous plastique un bateau de Greenpeace. Ou encore on nous libère (car on sait, et on est bienveillant) un tueur en série de façon anticipée, pour qu'il puisse récidiver plus tôt. Et on laisse brûler les gymnases et les voitures parce qu'on sait que la seule chose qui marche c'est le dialogue social, tout comme on sait que la société court un grave danger quand des entreprises privées vendent des sandwiches au saumon cru, mais aucun quand les hôpitaux se vident de leur personnel en vertu du progrès social.

A qui profite le crime? Aux collectivistes qui veulent tordre le cou aux PME en leur imposant des normes qu'elles ne peuvent respecter tout en restant profitables. Aux idéologues zéropéens qui rêvent d'un espace amorphe et uniforme et font pour cela la chasse aux particularités locales. Aux hommes politiques à qui chaque nouvelle métastase du cancer étatique permet de recruter leur clientèle et de distribuer des postes. Aux petits chefs frustrés qui, ne pouvant se payer un psychanalyste, évacuent leurs problèmes sexuels en persécutant leurs administrés.

Les blogs libéraux et/ou réacs commencent à proliférer et c'est tant mieux (bien qu'une partie d'entre eux aient un encéphalogramme plat; pas facile de trouver de quoi écrire régulièrement; un conseil: maintenez votre mauvaise humeur intacte en lisant afp, marianne, le monde diplo, etc.). Parmi les nouveaux venus, le prometteur librenfin nous livre cette nouvelle savoureuse extraite de L'altération:

C'est le déficit sur lequel s'achève le FSE. Explication : parmi les 50 000 participants, trop ont préféré payer le prix d'entrée plancher (3 euros) alors qu'il était proportionnel au revenu (de 3 à 55 euros). Une souscription a été lancée pendant le week-end et un appel aux dons sera adressé via les organisations partenaires.

Voilà qui met le doigt sur le noeud du problème: les gauchistes nous repaissent de leurs idéologies altruistes et solidaires alors qu'ils ne font que tirer la couverture à eux pour vivre discrètement du travail des autres. Le collectivisme c'est la foire d'empoigne des prédateurs. Abolissons les mécanismes contractuels en prétendant les remplacer par l'hamour hobligatoire, et que voit-on? Le retour de la jungle, du tribalisme et de la corruption. Et tout cela est absolument prévisible et inévitable.

Pendant des décennies la géniale mais soixante-huitarde Ariane Mnouchkine avait aboli les places numérotées dans son Théâtre du Soleil. La numérotation ça sent le bourgeois rassis et les droits de propriétés, pouah, beurk! Résultat: les gens venaient trois ou quatre heures à l'avance pour être aux meilleures places. Ils se gelaient les burnes pendant des heures au lieu de bosser ou de vaquer à leurs occupations, tout ça parce qu'un idéologue à cheveux longs a décidé à la suite d'une fumette sur les trottoirs du boulevard Saint-Michel que la propriété privée c'était pas bien! Et l'ambiance à l'intérieur du gradin n'était pas triste. Ce beau monde s'entretuait, certains s'emparaient d'une bonne dizaine de sièges à coups de gabardines étalées pour les garder au chaud pour leurs copains; c'était vraiment comique de voir tous ces intellos qui vomissaient la violence, l'égoïsme, le patriarcat et le capitalisme, avec leurs cheveux longs tirés en arrière et leurs foulards rive-gauche autour du cou, s'entretuer comme des petits macaques autour d'un tas de bananes! C'est fou comme les transactions commerciales et la propriété sont un vecteur d'élévation de l'espèce, et comme celle-ci retombe vite au niveau de la bête dès qu'on prétend abolir ces institutions! A cela, ajoutez que comme tout rationnement, le système favorisait les branleurs qui peuvent sacrifier une après-midi à faire le pied de nez devant l'éntrée du théâtre, et pénalisait ceux qui bossent. Ce qui n'empêchait pas notre théâtreuse de se gargariser d'un théâtre "populaire" s'adressant aux "masses laborieuses". Tout comme le fait de faire bosser ses comédiens 110 heures par semaine pour 3000 francs par mois ne l'empêchait pas de prendre parti pour les "acquis sociaux".
Quoi qu'il en soit, Madame Mnouchkine a fini par se rendre à l'évidence (au bout de plusieurs années, il est vrai), que pour éviter de transformer son théâtre en parc zoologique (il y en a déjà un à côté), mieux valait se résigner aux méthodes petites-bourgeoises.
Pour en revenir au déficit de Jurassic Park, dont je ne doute pas qu'il soit épongé avec notre fric, on peut espérer que le collectivisme lui-même nous préserve du collectivisme. Tant que les gauchistes s'appliquent à eux-mêmes les méthodes inefficaces et tiersmondisantes qu'ils préconisent, ils resteront relativement inoffensifs.

Voyage au bout de l'enfer

Claire est une des femmes les plus courageuses du Web. Elle n'a sans doute pas de problèmes d'acidités d'estomac, puisqu'elle va surfer bravement sur la lie des sites gauchistes. L'un d'entre eux, le fameux Indymedia, n'est pas piqué des vers (ou plutôt, si!). Un véritable voyage au bout de la nuit, au pays de ceux qui ont renoncé depuis belle lurette à faire quelque chose de leur existence, hormis emmerder autrui et jouer les parasites. Et certains posts illustrent parfaitement comment le parasitisme gauchiste, comment la revendication du droit fondamental à vivre sur le dos des autres, que dis-je, à décider à la place des autres ce que doit être leur vie, conduit in fine à l'abdication de la dignité humaine et à la production d'une variété de basse qualité intermédiaire entre l'homme et l'animal.
Bien entendu, nos gauchistes sabotent, occupent, réquisitionnent, démontent, prennent en otage, etc. Mais ils ne s'en tiennent pas là:

"Une anecdote savoureuse. Au 7ème étage de l'immeuble de l'UMP, pendant qu'un groupe de chômeurs, précaires, intermittents (une dizaine de personnes) négociait une rencontre avec des élus UMP, un intermittent a demandé à pouvoir utiliser les toilettes. Un ponte de l'UMP a refusé, en mentant effrontément ("il n'y a pas de toilettes à l'étage" a-t-il dit alors que nous apercevions la porte des W.C.). Ce qui montre bien le manque de savoir-vivre de ces pauvres types. L'intermittent ne s'est pas démonté. Dans le coin du bureau de la secrétaire se trouvait une corbeille. L'intermittent incontinent a pissé dans la corbeille, débordant largement sur le mur fraîchement repeint, sous le regard impuissant des mecs de l'UMP et de leurs chiens de garde, qui n'ont pas osé moufter.

Ça vaut une inauguration au champagne, non ?"

On notera à l'attention des non-paranoïaques (aux modestes pespectives de survie) que la "négociation" n'était autre qu'une prise d'otages en bonne et due forme, les UMPistes ayant formellement refusé de recevoir ces individus. Qu'est-ce qu'ils leur ont dit, au fait les "chômeurs, précaires, intermittents"? Sans doute quelque chose dans le style "nous avons les moyens de vous faire parler"...
Bref notre dépositaire de la culture, non content d'occuper illégalement des locaux privés, s'y comporte comme un vulgaire clébard, sans doute pour que nul ne doute de sa qualité "d'artiste" à l'ère où l'on expose des poubelles dans les musées d'art moderne. Je comprends maintenant pourquoi on patauge dans la pisse dans les rues du centre de Toulouse. Ce sont sans doute les créateurs précaires qui protestent avec les moyens verbaux et cognitifs que la nature leur a donnés contre l'insupportable injustice dont ils sont victimes. Et comme cette espèce pullule sous nos latitudes...on pourra toujours remercier nos "artistes" de préparer nos enfants qui doivent traverser leurs déjections pour aller à l'école de préparer ces chers petits au nouveau Moyen Age qui s'annonce.

Quoi qu'il en soit, ce site est idéal pour prendre le pouls de l'effervescence estudianto-intermito-cégéto-fonctionaro-ératépo-trotsko-enseignanto-totalitaro-protestataire, et pour en apprendre un rayon sur leurs stratégies, leurs méthodes, etc. Le problème c'est que la moitié des clicks ne fonctionnent pas, nos néo-soixantehuitards ne jurant que par des logiciels new age confidentiels et foireux mais libres, tenez-vous bien! De sorte que le site est une véritable petite URSS en miniature, une vitrine virtuelle de toutes les pénuries et dysfonctionnements du collectivisme.

Bon, j'arrête là, je n'ai pas l'estomac de Claire...laissons les sports extrêmes aux petits jeunes.

Nous sommes aujourd'hui le 19 Novembre 2003 et pour la deuxième journée consécutive je fais confiance au président Chirac. Ma femme me dit que je devrais aller voir un médecin mais je lui réponds qu'au contraire, c'est une nouvelle clairvoyance qui s'est emparée de moi et que je vois désormais l'avenir radieux de l'EFG en pleine lumière. Fonctionnaires, assistantes sociales, responsables de conseils généraux, policiers, juges, éducateurs, animateurs des quartiers, ministres concernés par nos problèmes, journalistes consciencieux, jeunes en difficulté, professionnels de la santé, inspecteurs de l'hygiène et sécurité du travail, juges des prud'hommes, responsables syndicaux, militants associatifs...je suis convaincu que tous travaillent désormais main dans la main sous l'impulsion du président Chirac pour faire de la France un espace de mieux-vivre où règnent la convivialité, la diversité et la tolérance mutuelle.

Tenez, un bel exemple de solidarité, cet article de l'Alsace le Pays, qui nous décrit comment tout baigne dans le système judiciaire français. Avec de pareils juges je ne doute pas que la lutte contre l'antisémitisme ne s'amplifie vertigineusement. Comme dit Merde in France: "quand j'entends le mot fermeté et le mot français dans la même phrase, c'est qu'on est en train de parler de Viagra". Si au moins c'était une exagération!


Deux jeunes, âgés de 18 et 19 ans, étaient jugés hier matin au tribunal correctionnel dans le cadre d'une comparution immédiate. Vols aggravés, vols avec destruction, tentative de vol… l'un et l'autre devaient répondre d'une série de délits commis les 11 et 12 novembre. « Vous avez commencé par voler une Twingo », a noté la présidente du tribunal, Josette Alten, au plus âgé des deux prévenus. « C'était pour aller chercher une copine qui se faisait taper par son ex », a expliqué le jeune. « Ce n'est pas une excuse », a commenté la présidente. « Vous êtes ensuite allés tous les deux à l'hôpital pour voler un sac dans un casier. Avec les clefs de voiture qui se trouvaient dans le sac, vous avez ensuite volé le véhicule trouvé sur le parking. Pourquoi avez-vous fait ça ? » Un petit sourire aux lèvres, c'est le plus jeune des deux voleurs — âgé de 18 ans depuis quelques semaines — qui répond : « On cherchait une voiture pour descendre l'avenue. » Finalement, dans la nuit, les deux jeunes ont encore volé une autre voiture avant de tenter de cambrioler un bureau de tabac. Ces derniers faits n'étant pas reconnus par le plus âgé des deux voleurs. Devant la difficulté de faire prendre conscience de la gravité de leurs actes aux prévenus, le procureur a demandé quatre mois de prison pour le plus âgé et une peine d'emprisonnement un peu plus légère et assortie d'un sursis et d'une mise à l'épreuve pour le plus jeune.

Ces pauvres jeunes, ils ne comprennent pas la gravité de leurs actes. Ils ont besoin qu'on les aide. Et au lieu de ça qu'est-ce qu'on fait pour eux? Rien. Résultat: ils souffrent, leur ressentiment est bien légitime. Heureusement, monsieur le Procureur l'a compris. Monsieur le Procureur est intelligent et a compris que l'objectif du système judiciaire est de soulager la souffrance des voleurs de voitures, ainsi sans doute que la misère sexuelle des violeurs en série.
Si l'on était plus gentil et compréhensif avec les jeunes, leur ressentiment diminuerait et il y aurait moins de criminalité. Le problème actuel de l'insécurité c'est qu'on n'est pas assez gentil avec les jeunes. Si on dépensait plus d'argent pour les écoles et les centres culturels de quartier, ceux-ci seraient plus attrayants et les jeunes seraient plus respectueux et ne les brûleraient pas. Si, au lieu de faire comparaître les jeunes délinquants devant un tribunal qui est mauvais pour leur self-estime, on établissait un véritable dialogue avec une psychologue professionnelle, les jeunes seraient reconnaissants et éviteraient de voler les voitures et de braquer des bureaux de tabac. Heureusement que Monsieur le Procureur et madame la Présidente l'ont bien compris. Et qu'ils ont compris aussi que la vraie violence c'est la violence sociale de la mondialisation ultralibérale. Moi je dis: défendons une autre mondialisation fondée sur une vraie solidarité et il n'y aura plus de violence en France. Ni de carnages à Ankara. D'ailleurs, beaucoup de gens sont d'accord avec moi. 22 % au bas mot.

Avocat de ce dernier, maître Darey a insisté sur le parcours difficile de son client qui, à quelques mois près, aurait été entendu par le juge des enfants.

C'est vraiment trop injuste que le jeune passe devant un tribunal pour adultes alors qu'il a à peine dix-huit ans et ne réalise pas la gravité de ses actes. Notre société est vraiment trop cruelle.

« Mon client a été balancé d'un bras à l'autre depuis le divorce de ses parents quand il était très jeune. Il est ensuite passé dans plusieurs foyers. Aujourd'hui, il a de mauvais rapports avec son père chez qui il vit et qui connaît surtout la politique du bâton. Il reconnaît et assume les faits. Pour lui, comme pour un mineur, la prison n'est pas la bonne solution. »

C'est la faute de son papa. Papa n'a pas compris que ce n'est pas à coups de baton qu'on traite la délinquance. Les professionnels du social, eux, ont compris que c'est avec générosité que l'on traite la délinquance. Ils ont aussi compris qu'un délinquant n'est jamais majeur, même s'il a 18 ans. Car ces pauvres jeunes ne conçoivent pas la gravité de leurs actes, c'est bien connu, donc ils ne sont pas responsables, donc pas coupables, et il faut les aider! Mais ce salaud de père -- c'est lui qu'il faut mettre en prison -- il pratique la politique du bâton! Ici en EFG on pratique la politique de la carotte, c'est bien connu. Brûle une voiture et on te fait un chèque. Brûle ton école et on la reconstruira en style mitterando-pharaonique. Fais régner la terreur dans la rue et on te paye des vacances à Bénidorm.

Selon maître Quenot, avocate du plus âgé, il est important de prendre conscience de la grande solitude de certains jeunes. « Sa mère l'a mis dans un foyer et il a appris par les gendarmes, il y a quelques années, que son père purgeait une peine de prison. Tout n'est pas forcément de sa faute. Mon client n'est pas un rebelle. »

C'est pas moi m'sieur! C'est ma mère! C'est mon père! C'est les gendarmes!

Et maintenant le bouquet final:

Finalement, le tribunal a condamné celui-ci à une peine de deux mois de prison. Il devra également verser 800 € à l'une des parties civiles. Le plus jeune devra effectuer un travail d'intérêt général d'une durée de 160 heures.

Les victimes doivent être ravies. De quoi se plaignent-elles, 800 euros c'est toujours bon à prendre, non? Deux mois de prison, c'est de la fermeté. Comme les comités interministériels contre l'antisémitisme. Comme les vastes débats citoyens.
Qu'est-ce qu'elles vont en faire de ces 800 Euros, les victimes? Elles n'en ont pas besoin, ce sont les jeunes qui en ont besoin. Voilà qui risque encore d'augmenter le ressentiment.
Si j'étais Madame la Présidente, je leur conseillerai d'en faire don à une association de quartier pour la réinsertion des jeunes. Voilà qui serait vraiment généreux et propre à se faire pardonner le ressentiment légitime des jeunes et leur immense solitude qu'il n'ont pas méritée.
Mais je suis sûr qu'ils l'utiliseront pour s'acheter une carabine ou payer leurs cotisations au FN. Et après on voudra nous faire croire que ce ne sont pas eux les vrais coupables!

Attention viande danger

Si un projet de loi se proposait d'interdire la consommation de viande plus de trois fois par semaine au motif que "les études statistiques ont prouvé que c'est mauvais pour la santé", il serait sans doute voté à l'unanimité. La seule raison pour laquelle un tel projet n'est pas à l'ordre du jour, c'est qu'il est (pour l'instant) matériellement impossible de faire appliquer une telle loi.
Le jour où on nous aura doctement convaincu qu'il est nécessaire d'installer un télécran dans chaque foyer pour notre propre bien, je ne doute pas que cette loi et des milliers d'autres du même genre seront adoptées. Et ce jour est proche puisque pour convaincre tout un chacun d'accepter le télécran, il suffit de promouvoir l'exhibitionnisme. Or, de loft-story aux gay-prides en passant par les webcams et les blogs où l'on montre son cul, l'exhibitionnisme ne s'est jamais aussi bien porté. Et puisqu'il est de bon ton de montrer la part la plus intime de soi-même (témoin la prolifération des clones de Catherine M.), au motif fallacieux que l'on n'a "rien à cacher" car on est super-libéré, on nous expliquera bientôt que si certains refusent le télécran c'est qu'ils ont justement quelque chose à cacher. Or, puisque notre société est hyper-tolérante et se repaît de "Baise-moi" et du salon de la pédérastie, ce ne peut être par peur du qu'en dira-t-on, mais bien parce qu'ils font partie de réseux pédophiles ou collectionnent des insignes nazis. En plus d'être fun, le télécran permettra de "protéger les enfants contre la maltraitance", car chacun sait que les premiers ennemis de l'enfant sont ses parents, et surtout pas les systèmes de garde socialistes gérés par des professionnels et parfaitement sûrs, comme on le constate tous les jours.
Résumons: la loi anti-viande vous tombera dessus plus tôt que vous ne le pensez.
Regardez autour de vous et vous constaterez que seule une infime minorité de personnes juge du bien-fondé d'une loi par rapport à des principes constitutionnels tels que ceux garantissant la liberté individuelle. La majorité essaye de formuler un jugement de valeur, de classer les actes individuels entre ce qui est bien et ce qui est mal. Et ce qui est mal, ce n'est pas ce qui viole les droits d'autrui, c'est aussi ce qui creuse le trou de la sécu, ce qui donne le mauvais exemple, ce que je ne ferais pas si j'étais à ta place, ce dont l'Etat a dit qu'il ne fallait pas le faire, ce dont l'idée dérange, ce qui ne cadre pas avec les objectifs du sommet de Lisbonne, ce qui peut être mal vu par des groupes-protégés-parce-qu'ils-ont-trop-souffert, etc. Et la majorité trouve ensuite tout naturel de soutenir des lois qui interdisent ce qui est "mal". Tant il est vrai que tout est fait pour escamoter les fondements républicains pour les remplacer par des objectifs constructivistes, manichéens et creux tels que "le développement durable", "la lutte contre les discriminations", "le combat contre la fracture sociale", "la solidarité", "la santé publique", etc.

A lire un article d'Eskoh sur les effets néfastes de l'intrusion étatique dans l'art, et qui rejoint mes réflexions sur l'AED et les Fraapes.

Ce matin je suis de bonne humeur.

J'ai décidé de ne plus être grincheux et ronchon, de cesser de me plaindre et de tout voir en noir. J'ai décidé de ne plus penser que la France va à la catastrophe, que le collectivisme nous étouffe et que la guerre civile progresse. J'ai décidé d'aimer les films français et de m'intéresser à la rentrée littéraire. J'ai décidé de jeter un regard bienveillant sur le forum social européen et le financement wahabite de nos mosquées. Je crois désormais aux bienfaits de la construction européenne et de ses normes qui nous prennent en charge et au monde multipolaire qu'on nous promet où la négociation entre pairs aura remplaçé les diktats américains. Je sourirai d'un air complice aux calembours et persiflages de Libération et je me sentirai intelligent à la lecture des analyses compassionnelles du Monde. Je veux me convaincre qu'il faut surtout ne toucher à rien car cela risquerait de remettre en question les négociations paritaires entre partenaires sociaux, le niveau de vie de nos agriculteurs qui préservent notre lien organique avec la terre, les acquis sociaux de l'Etat providence, ou l'exception culturelle qui affine et forge mon identité grâce au financement solidaire de l'administration. J'approuve la minimisation et la troncation d'incidents fâcheux dans la presse pour ne pas attiser le vote Le Pen. J'accepte de croire que l'insertion des handicapés et les excès de vitesse sur les bretelles sont nos pires problèmes et qu'ils sont en voie de résolution.
Pour tout résumer:

J'AI DECIDE DE FAIRE CONFIANCE AU PRESIDENT CHIRAC.

Et j'ai bien raison. Tenez, prenez cette dépêche de presse:

PARIS (AFP) - Jacques Chirac a affiché lundi sa volonté de réprimer "avec la plus grande fermeté" les actes antisémites qu'il a condamnés "solennellement au nom de la nation".

Rassurant, hein? On se sent tout de suite mieux. Ce ne sont pas les autres hommes politiques qui en auraient dit autant.

Après l'incendie d'origine criminelle d'une école juive de Gagny (Seine-Saint-Denis) samedi, le chef de l'Etat a présidé, dans l'urgence, un conseil restreint destiné à amplifier la lutte contre l'antisémitisme et à rassurer la communauté juive de France.

Voilà un problème que personne n'avait vu venir, qui nous tombe dessus sans crier gare, alors que l'harmonie régnait parmi les communautés, et en moins de vingt-quatre heures, notre bien-aimé président organise une réunion d'urgence. Alors là je dis: Chapeau!

Et puis, il est malin, Chirac, puisque même avant cet incident regrettable, on luttait déjà contre l'antisémitisme, avant même qu'il n'apparaisse. Quelle prévoyance! Et maintenant qu'il est apparu, le dispositif est en place, il n'y a plus qu'à l'amplifier.


Au cours de cette réunion à l'Elysée, à laquelle participaient le Premier ministre Jean-Pierre Raffarin, les ministres de l'Intérieur Nicolas Sarkozy, de la Justice Dominique Perben, de l'Education nationale Luc Ferry et de l'Enseignement scolaire Xavier Darcos, a été décidée la création d'un comité interministériel de lutte contre le racisme et l'antisémitisme. Ce conseil interministériel se réunira tous les mois sous la présidence du Premier ministre.

Et le problème est résolu dans la foulée! J'ai presque failli m'étrangler d'enthousiasme. Nul doute qu'avec ce comité interministériel les israélites pourront désormais faire leurs courses dans la plus parfaite sécurité. Quoique...à la réflexion...on pourrait aussi lancer un grand débat...vous ne trouvez-pas?....ce serait plus sûr...et relancer le dialogue citoyen au niveau des collèges? Quoi qu'il en soit, on ne saurait qu'applaudir à cette décision ferme et courageuse.


"Quand on s'attaque à un juif en France, c'est à la France tout entière que l'on s'attaque", a-t-il déclaré.

Bravo! Avec cela ils n'oseront plus. Ils pourront toujours raconter que le monde est aux mains d'un complot juif, mais ça ce n'est pas de l'antisémitisme, hein Monsieur le Président?

"Depuis des siècles, nos compatriotes juifs sont en France chez eux, comme chacun de nos compatriotes", a affirmé Jacques Chirac. "L'antisémitisme est contraire à toutes les valeurs de la France. Je compte sur la vigilance de chacun pour s'y opposer", a ajouté le président de la République.

M. Chirac a déclaré avoir demandé au gouvernement "la plus grande vigilance dans la prévention, la plus grande fermeté dans la poursuite, la plus grande sévérité et la plus grande rapidité dans la sanction des actes antisémites". Le ministre de l'Intérieur donnera aux préfets "des instructions précises" pour renforcer la protection des lieux de culte et des établissements scolaires, en liaison avec les responsables de la communauté juive.

Eh bien, tout cela me donne plein d'espoir. M. Chirac est autrement plus ferme que le guignol incompétent qui était Président de la République à l'automne 2000, quand on criait "mort aux juifs" dans les manifs du mrap et que les rabbins se faisaient tabasser. Et puis, les protecteurs des lieux de culte pourront mettre des PV par la même occasion, ce qui permettra de financer l'aide personnalisée aux personnes âgées dépendantes et de renforcer la sécurité routière, c'est à dire de résoudre les VRAIS PROBLEMES tels que définis par le président Chirac. Et puis...je me prends à rêver...peut-être ces mesures seront-elles un jour étendues aux lieux de cultes...catholiques?...et aux écoles...publiques? Il est vrai que ceux-ci ne flambent jamais, du moins du point de vue du bourgeois parisien éclairé qui glane des analyses objectives de la situation à la lecture du Monde dans le TGV qui le ramène du Lubéron à l'issue d'un week-end de RTT.

Le Garde des Sceaux désignera dans chaque parquet un magistrat chargé des relations avec la communauté juive. Les délais des jugements d'actes antisémites devront être raccourcis, en ayant recours, chaque fois que possible, à la procédure de comparution immédiate. Les sanctions devront être "exemplaires", a insisté Jacques Chirac.

Merci Monsieur le Président. Vous nous ouvrez des possibilités infinies. Moi, petit Blanc de mon état, je me demandais comment faire pour que la police vienne quand je l'appelle; ou comment faire enregistrer ma plainte; ou pourquoi les types qui m'ont agressé continuent à sévir dans les rues. Maintenant je sais comment obtenir gain de cause. Je vais me convertir au judaïsme. Merci, Monsieur le Président, de m'avoir ouvert cette porte vers la justice.

Le ministre de l'Education nationale donnera aux recteurs des directives pour prévenir les actes de violence et propos racistes ou antisémites, et sensibiliser les élèves "au respect des valeurs fondamentales de la République".

Me voilà tout à fait rassuré. On va prévenir les actes de violence racistes à l'école. Donc il n'y en aura plus. Et les valeurs fondamentales de la République ne s'en trouveront que mieux. Peu-être aurait-il fallu y penser plus tôt, mais c'est une critique facile. Vous y avez pensé, vous? Mieux vaut tard que jamais.
Bon, il restera toujours les actes de violence pas racistes. Comme les jeunes filles jetées à la poubelle et brûlées avec des mégots. Mais c'est moins grave, évidemment. Et il sera toujours temps de s'en préoccuper dans cinq ans. Quand la bataille de la sécurité routière sera gagnée et quand le pouvoir d'achat des buralistes aura progressé bien que plus personne ne fume.

Courrier des lecteurs

Bonjour. Il y a quelque chose que je trouve plutot incoherent dans votre blog du 15.11. Que l'epoque actuelle fasse de plus en plus penser aux annees 30 est helas une evidence. La France ressemble tristement a l'Espagne des annees 30 ou les gens ont eu a ""choisir" entre une dictature sovietique et celle qu'ils ont fini par avoir, tout aussi socialiste en fait. Mais je ne vous suis pas quand vous parlez de croisade antisemite. D'abord l'_expression rappelle etrangement la phraseologie des gens auxquels vous vous opposez. Ensuite je ne vois pas pourquoi critiquer les juifs serait plus intolerable que critiquer tout autre groupe de gens. Surtout quand c'est pour dire qu'il dirige le monde par procuration. Ensuite la Malaysie a laquelle vous faites reference a au moins le merite de s'etre incroyablement developpee grace au capitalisme et c'est un pays ou les juifs sont inexistants, alors que son ex-premier ministre n'ait pas recours a la langue de bois, quelle importance?
En revanche, c'est ici en France que ca craint. Dans cette dictature rouge qui s'installe avec la benediction de nos concitoyens, on a, comme en URSS, decrete que certains groupes etaient des salauds qu'il fallait faire payer et contre lesquels toute violence est systematiquement deculpabilisee. Les juifs n'en sont pas les seules victimes, il suffit pour cela de ne pas rentrer dans la case "des pooovres".
Hier soir a une soiree ou j'ai ete, il y avait un couple de jeunes d'une vingtaine d'annees. Ils ont attire mon attention quand le type, un etudiant en psycho, a dit " Bordeaux est une ville de droite mais heureusement il y a un fort tissu associatif". Il s'agissait bien sur d'un Homo Sovieticus pur souche. Je lui ai tenu un discours tres proche du votre sur votre blog et j'ai bien sur ete taxe' de fasciste. Nous parlions entre autres du racisme dont j'avais ete victime aux Antilles ou j'ai vecu en tant qu'homme blanc. Bien sur notre jeune Komsomol a nie en bloc toute eventualite d'un racisme antiblanc puis devant les faits accablants que je lui presentais, il m'a dit que c'etait bien fait car les noirs avaient beaucoup souffert et qu'il etait normal qu'ils se vengent sur moi. Evoquer le racisme contre les blancs est devenu pour les Pionniers Rouges la forme la plus elaboree du racisme. Critiquer la mentalite pourrie qui regne aux Antilles c'est etre d'extreme droite car les-noirs-sont-des-victimes-et-les-blancs-des oppresseurs.
Critiquer les exactions des islamistes en France fait-il de vous un raciste qui part en croisade anti-arabe? Non, pas plus que critiquer les juifs ne vous placerait automatiquement du cote des nazis. Pourquoi devrions nous systematiquement entrer dans les simplications abusives propres a l'extreme gauche?

Quelques précisions.
Critiquer l'Etat d'Israel, nier même sa légitimité, le considérer comme un état colonial: c'est à mon avis une opinion politique comme les autres, tout à fait licite. Penser que le régime de Sharon opprime les palestiniens, idem.
Aucune objection. Et ces opinions n'ont bien entendu rien d'antisémite.
Politiser les manuels scolaires en introduisant ce conflit, à l'exclusion de tous les autres (Soudan, Tchétchénie, Congo...), cela de manière systématiquement biaisée, non pas en donnant des informations objectives, mais en invitant l'élève à s'identifier aux gentils palestiniens en lutte contre les méchants sionistes -- alors qu'une éducation digne de ce nom cela consiste à donner aux élèves les moyens intellectuels de juger par eux-mêmes, c'est à dire à leur apprendre à poser les bonnes questions, non à leur imposer des opinions sur la base d'une information tronquée et d'un appel douteux à la sensiblerie -- cela, oui, c'est de l'antisémitisme. D'autant plus que le conflit palestinien est LE PRETEXTE sous lequel on cogne sur les rabbins et on crame les synagogues chaque semaine en France. Entretenir cela dans un livre destiné à une frange de la jeunesse majoritairement maghrébine, c'est entretenir un communautarisme fondé sur la haine.
Critiquer les juifs en général, cela peut ne pas être de l'antisémitisme si c'est de l'humour au même titre que les blagues corses ou écossaises, ou si cela met le doigt sur certains travers plus répandus chez les juifs que chez les autres; mais critiquer les juifs comme l'a fait le premier ministre malais en ressortant les poncifs du complot juif dignes de l'action française des années 30, si cela n'est pas de l'antisémitisme, qu'est-ce que l'antisémitisme? Maintenant, je suis partisan de la liberté d'expression et donc du droit d'être antisémite. Mais j'ai également le droit d'appeler un chat un chat et de dire haut et fort que ce type est le digne successeur de Drumont et Rebatet. Que la Malaisie soit prospère grâce au capitalisme n'y change rien et n'excuse nullement ces propos. Pas plus que les autoroutes du troisième Reich n'excusent les savonettes de Treblinka. Ni que Treblinka, bien entendu, n'implique que ce soit une mauvaise idée de construire des autoroutes.
S'opposer à l'inclusion d'un paragraphe condamnant l'antisémitisme délirant du premier ministre malais dans une déclaration de l'Union Européenne, cela n'est pas en général antisémite. Un tel paragraphe peut effectivement être hors sujet, ou encore on peut avoir des objections sur sa rédaction, ou même ressentir un dégoût légitime pour les déclaration de principe bien-pensantes non suivies d'actions. Mais lorsque cette opposition, qui est en fait un veto, provient du président d'un pays où les lycées juifs sont incendiés, où les porteurs de kippa sont lapidés, où les banques refusent de compenser les chèques en provenance d'israël, où les universités boycottent Israël mais entretiennent d'excellentes relations avec Poutine qui a rasé la ville de Grozny, où l'agence de presse nationale rend compte du conflit palestinien avec un biais systématique et amplement documenté, où la deuxième religion est aux mains des wahabites et des frères musulmans, c'est à dire ceux qui enseignent en Egypte et en Arabie qu'ils faut tuer les juifs, où l'on écrit des manuels scolaires attisant sans y toucher la haine des arabes pour les juifs, et qui a été élu dans un vaste déploiement de bannières algériennes et marocaines, je me dis que l'opportunisme politique du sieur Shirak le fait ressembler chaque jour un peu plus au glauque premier ministre malais, et que l'EFG ressemble chaque jour un peu plus à une dictature antisémite du tiers-monde, comme l'Egypte de Nasser ou l'Ouganda d'Idi Amin.

POST SCRIPTUM -- Comme prévu, l'affaire n'a pas échappé à la sagacité de merde in France, qui cite la Pravda, qui pour une fois a fait son travail correctement. En particulier, celle-ci nous rapporte un merveilleux extrait de ce manuel aux relents gestapistes:

Page 55, les élèves sont invités à étudier le rapport à l'école d'un jeune en échec scolaire à travers un court extrait de roman sorti de son contexte. Le texte se termine par "La preuve, c'est que mademoiselle Dambre c'en est pas une, de feuj, alors hein... Elle est gentille."

L'info est relayée également par Contrepoison.

Et pour en revenir à Mahatir l'antisémite, excellent article de Guy Millière sur les 4 vérités.

PS 2 -- Cette affaire commence à faire long feu puisque l'auteur me répond:

Bonjour. Merci d'avoir publie ma lettre. Quelques petites precisions :
Avant que la France ne se tiers-mondise comme vous l'exprimez tres justement et choisisse le camp des "nazislamistes", disons il y a 20 ans, nous vivions dans un pays tres different ou a l'epoque on ne devait pas critiquer les juifs A CAUSE de la Shoah. Il y avait donc un tabou public qui interdisait toute critique. Peu a peu le tabou a ete malmene puis remplace par un autre et les arabes ont beneficie de ce tabou juif car, bien que cela n'ait absolument rien de comparable, ils avaient ete opprimes par les europeens (et leurs colonisations).

Tout à fait exact. Témoin le lamentable épisode de flicage de la pensée que fut l'affaire "Renaud Camus". Et même le libelle récent de Tariq Ramadan ne m'a pas choqué comme antisémite, du moins pris dans son isolation (on attend toujours les indignations du playboy islamo-germanopratin lorsque ce sont ses correligionnaires qui font péter des synagogues). Il n'empêche que les déclarations du sieur Mahatir sont, à mon humble avis, antisémites. Il y a une différence entre critiquer des juifs et critiquer les juifs, surtout quand c'est pour nous sortir que ces derniers règnent sur le monde en douce. Ce n'est pas à cause de la Shoah que Mahatir est antisémite: c'est un fait.

On dirait qu'il ne peut y avoir la place que pour un tabou a la fois. AUjourd'hui l'antisemitisme fait son retour, il est visiblement le fait d'islamistes mais la troublante collaboration silencieuse ou non de francais de pure souche, intoxiques de socialisme. Mais heureusement pour les juifs, ils ne sont plus des individus apatrides car Israel existe et ce n'etait pas le cas dans les annees 30 et la difference est de taille : ils ont toujours une solution de repli.
Pour ma part, je pense souvent a emigrer de France car je suis TRES pessimiste concernant ma capacite a m'adapter a ce pays en perdition. Mais le jour ou la France implose et je pars m'installer ailleurs, si on me reproche d'etre francais et que je ne peux pas retourner en France, que ferais-je, ou est-ce que ce sera "chez moi"?

Mon allusion a la reussite economique de la Malaysie etait probablement mal amenee. Ce que je voulais dire c'est que la Malaysie N'EST PAS une dictature national-socialiste. Mahatir critique les juifs car il n'en a pas chez lui et il se le permet car il n'a pas la culpabilite des Europeens face aux Juifs.Il critique la politique d'Israel et des USA (et New York etant la plus grande ville juive du monde il fait des amalgames entre les deux). Entendez moi bien, je ne cherche pas a justifier les dires de cet ex-dictateur, donc je m'arrete la.

Voir plus haut. Que M. Mahatir soit décomplexé, tant mieux pour lui. Il n'empêche qu'il attaque les juifs en général et que s'il avait voulu s'en tenir à une critique des USA et d'Israel, il l'aurait fait, à moins que ce ne soit un imbécile ce dont je doute. Donc M. Mahatir est un antisémite.

Ce que je remarque enfin, c'est que finalement vous faites comme les gauchistes. Vous me ressortez les camps de la mort et les abominations de la Shoah pour me faire taire. Desole, je ne vois pas pourquoi on ne pourrait pas etre critique envers qui ce soit a cause du passe'. Ce que vous faites la est exactement comme ce que fait notre gouvernement gauchiste : sales petits francais, vous avez opprime les arabes pendant un siecle, alors maintenant vos gueules, supportez toutes leurs exactions, laissez vous islamiser de gre ou de force, laissez vous raboter et racketter.

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Je ne fais taire personne et la preuve c'est que j'ai publié intégralement vos lettres. Le chantage à la shoah me répugne autant qu'à vous mais ce n'est pas pour cela qu'on doit fermer les yeux sur l'antisémitisme réel quand il apparaît. Et si M. Mahatir était français je ne signerais pas de pétition contre lui ni ne le poursuivrais en justice parce que je considère la liberté d'opinion comme sacrée; j'espère que vous saisissez la nuance par rapport aux gauchistes. Le passé ne change rien au fait que M. Mahatir soit antisémite.

J'ajoute que l'antisémitisme tel qu'il sévit en France n'est qu'un symptôme. Il n'y a pas que les synagogues qui brûlent. Il y a aussi les églises et les gymnases. On peut se faire agresser parce qu'on est juif, mais aussi parce qu'on est "blanc", ou parce qu'on ne porte pas de voile, ou parce qu'on travaille à l'école.

Conclusion :
Je n'aime pas ma voisine, mais il ne me viendrait pas a l'idee ni de m'en prendre a ses biens ni a sa personne. Pourtant si vous me demandez mon avis sur elle, je ne serai pas tendre. Mais quand je la croise, nous nous ignorons et je crois que c'est la seule chose que l'on puisse faire sur cette terre de plus en plus petite, ignorer nos ennemis.
Allez faire tour en Malaysie, vous verrez que la bas on ne parle pas de metissage alors qu'il y a 55% de malays musulmans, 35% de chinois bouddhistes ou taoistes et le reste des Indiens hindous ou musulmans. Tout ce beau monde qui a toutes les raisons de s'en vouloir vit aux memes endroits mais ne se melange pas et s'ignore superbement, chacun vivant dans son coin ce qu'il a envie de vivre. Ils ne se sont pas tapes dessus depuis 40 ans.

So what?

Kristallnacht

Humez-vous le doux parfum des années trente? En Turquie, un groupe qui se réclame de Dieu tue des gens à coup de bombes simplement parce qu'ils sont juifs. En France, un lycée est incendié pour l'unique raison qu'il est israélite. Et les autorités, ces mêmes autorités remerciées il y a peu pour leur soutien par le petit Hitler de la péninsule malaise dans sa croisade antisémite, versent leur larme à l'oeil de rigueur. Les coupables courent toujours, bien entendu, comme ceux qui ont incendié tel centre social la veille, ou ceux qui dévasteront tel gymnase le lendemain. Puisqu'on vous explique que le vrai problème c'est la sécurité routière, et que pour le bien des Français il est indispensable de camoufler des radars à côté des autoroutes à 3 voies limitées à 50, et des dispositifs pour flasher automatiquement ceux qui grillent les feux rouges; mais que pour rien au monde il ne viendrait à l'idée des altruistes éclairés qui nous gouvernent de mettre des caméras vidéos pour surveiller les écoles, les équipements sportifs, les synagogues, les centres culturels. Le gouvernement, c'est bien connu, sait mieux que tout le monde quels sont les vrais problèmes, et l'on apprend à l'ENAE (Ecole Nationale des Altruistes Eclairés) comment cerner les priorités. La priorité pour l'Etat-Prédateur, c'est de prendre l'argent là où il se trouve, c'est à dire dans la poche des automobilistes et non dans celles des nazislamistes de banlieue. Merci donc aux altruistes éclairés et à leurs complices les juges rouges de promouvoir le djihad qui ressemble chaque jour un peu plus à la nuit de cristal.

Pendant donc que les altruistes officiels y vont de leur hypocrite condamnation de rigueur, d'autres altruistes s'emploient à former les antisémites de demain. Ce serait trop dommage que le Vichysme disparaisse faute de ferveur populaire, entretenons donc la haine du juif dans les manuels scolaires, prenant exemple sur les wahabites auxquels nous devons tant puisque voilà trente ans qu'ils investissent massivement chez nous pour la bonne cause. Ainsi, un manuel de Français s'adressant aux élèves de CAP, publié par les éditions Delagrave sans doute propriété de quelque émir prosélyte, à moins qu'elles n'aient été rachetées en douce par un club d'anciens SS réfugiés au Paraguay, se propose de formatter ces élèves pour en faire de dociles casseurs de rabbins, en les embrigadant dans un jeu de rôle où de gentils prisonniers politiques palestiniens innocents doivent obtenir la mansuétude d'un tortionnaire sioniste pour aller passer un examen à l'extérieur de leur geôle. Ayant l'esprit mal placé j'ai tout de suite pensé la même chose que François Zimeray, que la filière CAP était en majorité peuplée par des maghrébins, et que jamais un tel manuel ne serait utilisé dans un collège d'enseignement général. Donc, les auteurs du charmant manuel considèrent qu'il existe de profondes différences entre les français de différentes catégories, et que certaines d'entre elles sont particulièrement réceptives à la haine du juif. De surcroît, ne combattons pas cette prédisposition, ce serait "méprisant envers leur culture alors que toutes se valent", mais au contraire, encourageons-la. Cela permet sans doute de promouvoir "l'intégration" et la "paix sociale", et de faire de l'EFG le chef de file du tiers-monde altermondialiste et occidentalophobe, et fier de ses world-trade centers et de ses massacres au perchlorate dans les synagogues.

Et ce n'est pas tout: pour nos relativistes en culotte de peau verte et bottes de cuir, l'illettrisme et l'inculture sont de réjouissants facteurs de diversité culturelle qu'il importe d'encourager. Ils font d'ailleurs bon ménage avec le racisme. François Zimeray, député socialiste, donc bien-pensant, nous cite l'extrait suivant du manuel, qu'il n'a nul intérêt à inventer:

"Le comble c'est que ces travaux sont immédiatement suivis (page 57) d'une série d'exercices d'énonciation du verlan sous le titre « tu tchatches comme oim ? » où le principe de l'inversion des syllabes étant exposé, il est illustré par trois exemples : mère / reum, femme / meuf et juif / feuj et accompagné d'une analyse du travail de déconstruction sur les mots pour étudier la transformation du mot "arabe" en "rebeu" !"

Je sens que merde in France se régale et que les manuels scolaires de l'EFG vont bientôt conquérir de l'autre côté de l'Atlantique une réputation similaire aux manuels saoudiens ou palestiniens. J'ajoute qu'il n'y a rien de plus raciste et bougnoulisant que d'encourager les formes d'expressions inférieures de certains groupes ethniques ou classes sociales, en faisant semblant de croire que ces formes sont aussi respectables que la "culture dominante", alors que le message que l'on fait passer c'est que ces groupes sont effectivement inférieurs puisqu'incapables de s'exprimer correctement, et qu'on ne peut rien faire d'autre que de les maintenir généreusement dans leur sous-culture. Et ceci s'applique aussi bien à l'Ebonics des politicorrects U.S.qu'à la verlanisation des manuels scolaires antisémites français.

Le troisième front

Le premier front: la lutte des partisans de la liberté contre la dictature mafieuse et totalitaire des syndicats collectivistes.
Le second front: la lutte des partisans du droit contre l'insurrection de la racaille terroriste et de leurs complices islamistes, écho local du défi planétaire lançé par Ben Laden et ses séides à coups de kamikazes fanatisés et de pétrodollars.
Le troisième front: la lutte des partisans de la nature humaine contre les constructivistes de tout bord et en particulier les féministes soixante-huitards [et ce n'est pas une faute d'orthographe, du moins tant que le futur gouvernement Delanouille n'a pas féminisé la langue française, car nombre de ceux-ci, et parmi les plus dangereux, sont des hommes] qui occupent maintenant de nombreux postes-clés dans l'administration, les médias et le milieu universitaire. Leur objectif: l'éradication du sexe masculin au moyen de la castration chimique, de l'esclavagisme concentrationnaire, de l'idéologie IGSM distillée sans y toucher.
Nouvelle pièce à verser au dossier: Entrez Libres, qui n'a pas son pareil pour dénicher les nouvelles à faire froid dans le dos, celles qui constituent l'avant-garde émergeante de l'iceberg d'oppression qui se dirige vers nous lentement mais sûrement, nous apprend:

" Les hommes en jupe

Pourquoi dans le monde occidental moderne, les hommes n'ont-ils jamais adopté la jupe?

Une exposition du Metropolitan Museum of Art de New York s'attaque à cette question taboue. Le prince Charles ou David Bowie ont chacun à leur manière porté ce vêtement, mais l'homme de la rue est resté en retrait, résistant à ce qui l'habillait pourtant encore il y a quelques centaines d'années [sic]. "Les hommes profitent de bien peu des éléments de la garde-robe féminine", constate Andrew Bolton, commissaire de l'exposition."


De quoi faire pâlir Kim Du Toit qui finira peut-être par remballer ses trophées de chasse pour aller s'installer dans quelque nation talibanisée, afin d'éviter l'invagination programmée du mâle occidental.

Est-ce un hasard si les mêmes féministes constructivistes qui nous gouvernent et prétendent enfermer les hommes chez eux pour les forcer à torcher leur progéniture, leur faire porter des jupes, empêcher les garçons de jouer au foot au collège sous menace de Ritaline, et nous imposer des films où la frêle jeune femme tabasse tout ce qui se trouve sur son chemin pourvu que ça porte un pénis, mais où tout personnage féminin négatif est rigoureusement interdit, est-ce un hasard, dis-je, si ces mêmes personnes sont incapables de condamner un violeur à plus de dix-huit mois avec sursis, de faire preuve d'une indignation élémentaire lorsqu'on brûle leur voiture, d'applaudir aux bombardements américains contre le pays le plus phallocrate de la planète, ou de se mobiliser pour les nigérianes lapidées à mort ou les françaises jetées à la poubelle et brûlées aux mégots?

Les féministes mal baisées qui grouillent au Forum Social Zéropéen alias Jurassic Park, elles sont étrangement silencieuses face à l'évidence criante que ce n'est pas parce que Richard Gere ne porte pas de jupe, ni parce que telle consultante n'a pas été promue, ni même parce qu'un type un peu gris a tripoté la cuisse d'une collègue de bureau, que les femmes sont en danger, mais tout bonnement parce qu'il y a des pans entiers du territoire où elles ne peuvent se déplacer librement sans se faire harceler par des hordes de racailles, voire violer en réunion, pour un geste déplacé, des boucles d'oreilles trop voyantes, ou un voile non porté. Et tous les jours on entend dire que madame la juge, madame la procureure, madame la juge d'application des peines, fraîchement émoulues du syndicat de la magistrature, après avoir bien entendu milité aux chiennes de garde ou à je ne sais quel collectif bidon de gonzesses, condamnent à des peines ridicules les petites frappes qui font régner la violence machiste (et même la violence tout court) dans la rue, du rappel du code pénal aux six mois avec sursis en passant par les quatre heures d'intérêt général, le blâme ou l'avertissement oral, se posant ainsi en complices en jupon du nouvel ordre phallocratique--le tout avec l'approbation servile de mademoiselle la journaliste, qui aura beau jeu de nous expliquer que c'est un problème de société, que tous les hommes sont coupables, et que le vrai problème c'est qu'il n'y a que 28 % de femmes à l'assemblée nationale et aucune dans la patrouille de France! Qu'est-ce qu'elle en a à foutre de la patrouille de France la fille qui vit dans la terreur à l'école ou au centre social?

Non, ce n'est sûrement pas un hasard, ça signifie que les féministes se contrefoutent du bien-être des femmes, tout comme les communistes se contrefoutent de celui des travailleurs, qu'ils ne se sont pas gênés pour déporter et massacrer en masse. L'objectif des un-e-s et des autres est le même: la destruction de la société bourgeoise, c'est à dire de l'individualisme, c'est à dire de la liberté. Le "machisme" ne les révolte que lorsqu'il résulte du libre choix individuel dans le respect des convenances et des règles sociales: liberté d'embaucher, liberté de s'exprimer, liberté de draguer; mais lorsque le machisme va dans le sens de la destruction de nos valeurs, quand c'est Cantat qui cogne, quand ce sont les petites frappes de la Courneuve qui violent, quand ce sont des rappeurs qui vomissent leur haine de la femme, silence radio...

Les féministes sont les premières à donner l'assaut aux femmes qui ont le mauvais goût de ne pas se faire sauter à quatorze ans, d'être fidèle à leur mari, de coucher avec leur patron en toute liberté et de s'en trouver bien, de rester à la maison pour s'occuper de leurs enfants, de se prostituer par choix sans se clamer une victime de la société, de voter contre le PACS, de ne pas avorter par scrupule, de vouloir bosser à mi-temps mais pas à plein temps, d'épargner à leurs enfants les sytèmes de garde collectivistes; bref, il ne s'agit pas seulement de décider de ce que doit dire et faire un homme pour être "acceptable" et échapper à la lobotomie et à la Ritaline -- en gros, se comporter comme une femme, mais pas une femme de 2003, une femme de l'ère victorienne! -- mais ces Big Sisters décident aussi à la place de leurs consoeurs.

Heureusement qu'il y a des femmes qui n'ont pas envie que leur vie privée soit régie par des vieilles gouines aigries -- quoi qu'on trouve également des gouines, mais pas aigries, dans le camp de la liberté, et c'est tant mieux, tous les goûts sont dans la nature tant que la nature ce n'est pas Big Brother qui en décide -- et je me promets de lire le livre de Christian Hoff Sommers The war on boys, en attendant le lecteur peut trouver les nouvelles du front sur ifeminists; un site à lire avec la plus grande attention, et pour ceux qui ne lisent pas l'anglais, ils ont le choix entre Berlitz et la Con-fédération Paysanne.

Blogorrhée est de retour. Bon, je suis le seul vers lequel il ne met pas de lien, mais le talent excuse tout.

Desole pour le manque d'accents, mais je blogue du fin fond du Londonistan. Voila un bail que je n'avais pas parle de la guerilla des banlieues, il faut dire que c'est desesperement banal, les incendies de college, caillassages de bus et saccages de gymnases se succedant a un rythme quotidien. On a le choix entre se repeter et lasser son lecteur ou se faire l'immonde complice des kollabos au pouvoir qui censurent ces faits dans le presse nationale les releguant a la presse locale.

Cela vaut cependant le peine de lire cet article du Midi-Libre sur le 314.627 eme college qui vient de bruler a Montpellier, car l'esprit de Munich s'y etale comme nulle part ailleurs dans la presse courtisane de l'EFG. Je n'aime pas trop citer ce torchon haineux qu'est Mein Kampf, surtout par les temps qui courent ou les frankaouis semblent avoir la nostalgie de Vichy, et ou Shirak, apres avoir torpille une declaration condamnant l'antisemitisme du Conducator malais, s'apprete a fusionner avec nos ex-envahisseurs. Mais il y au moins une phrase de juste dans l'ouvrage du "chancelier":

Quand un peuple a perdu tout instinct de defense, c'est qu'il est mur pour faire un peuple d'esclaves.

Tautologie dira-t-on, mais a laquelle on a du mal a ne pas penser quand on lit l'article qui suit et les declarations larmoyantes des victimes a cote desquelles Daladier et Chamberlain passeraient pour Rambo et Terminator:

Accidentel ou criminel ? C'est ce que devront déterminer les policiers du commissariat de Montpellier après l'incendie qui s'est déclaré lundi soir dans le collège de la Croix-d'Argent, rue de l'Arnel, mettant momentanément hors d'usage trois salles de cours.L'alerte a été donnée vers 21 h 30 par le concierge de l'établissement et le sinistre a été rapidement circonscrit par les pompiers venus avec quatre véhicules. Peu après 23 h, tout était rentré dans l'ordre. Le feu, parti d'une armoire électrique dans un couloir desservant plusieurs classes pourrait être dû à un court-circuit. Mais il est difficile de ne pas faire de lien avec la voiture de la principale adjointe, brûlée un peu plus tôt dans la soirée sur le parking de l'établissement. Et dont l'origine ne semble laisser planer aucun doute. Selon la principale-adjointe, arrivée il y a deux ans de la région parisienne, cet acte visait plus l'institution que sa personne. La voiture, une 4L comme le collège en possède plusieurs, étant un symbole, « cible d'une population pas difficile mais peut-être agitée. C'est dommage, c'est un collège qui vit bien dans un quartier calme très équilibré », regrette-t-elle, cherchant à minimiser l'incident pour préserver la sérénité de l'établissement scolaire « à l'ambiance bon enfant » et dont il ne faut pas « entacher la bonne réputation. » Lequel a cependant connu un incident, il y a environ trois ans, au cours duquel la cuisine et le réfectoire avaient été sérieusement endommagés, par vengeance d'un élève, semble-t-il. Le seul, c'est vrai en une trentaine d'années d'existence. « C'est pas si grave que ça », a commenté le maire adjoint Christophe Moralès, venu se rendre compte sur place. Elu du quartier, il en a souligné la mixité sociale harmonieuse, le calme et la tranquilité ainsi que la bonne réputation dont jouit l'établissement scolaire.Si sur le parking un tas de suie noire en cours de balayage témoigne de l'emplacement d'une voiture calcinée dont la carcasse a été enlevée, impossible en revanche de constater les dégâts à l'intérieur de l'établissement dont les grilles sont fermées à la presse, sur consigne de l'Education nationale, nous explique-t-on. Les trois salles de cours noircies et dont le circuit électrique est hors d'usage resteront fermées ce matin mais leurs élèves, des collègiens de classes Segpa (section d'enseignement général professionnel adapté), seront accueillis dans d'autres salles et le collège ouvrira ses portes normalement. A leur arrivée, les 750 élèves commenceront la journée par une discussion avec les enseignants sur les événements de lundi soir. Prélude d'une semaine où, coïncidence, les élèves étaient invités à plancher sur le thème des incivilités...Catherine de LA GRANGE

Ami lecteur, j'espere que tu as bien gerbe et que tu t'es pris un petit remontant. J'aimerais qu'on m'explique en quoi reunir les victimes du terrorisme quotidien pour qu'elles discutent sur l'ultraviolence que leur infligent nos ennemis contribue au retablissement de l'ordre. L'autruche, non contente de se cacher la tete dans le sable, s'imagine qu'en se livrant a des incantations steriles du genre "tout le monde il est beau, tout le monde il est gentil, donc faisons comme si de rien n'etait" elle parviendra a exorciser le rouleau compresseur de la haine, tout comme les sieurs Daladier et Chamberlain croyaient dissuader les Panzer de Guderian de foncer sur Sedan a force de faire des risettes au chancelier Hitler, qui se frottait les mains a la perspectives de transformer le "peuple d'esclaves" en serfs agricoles a l'usage de la race superieure!

Connaissez-vous la Ritaline?

De retour d'un cybervoyage terrorisant dans les petits goulags sexistes que sont devenues les écoles publiques américaines. Quand 10 à 20 % d'une population est soi-disant affectée d'une maladie mentale et soumise à une chimiothérapie psychotropique, il y a fort à parier que cette maladie mentale est une fiction du Parti dont le but est l'éradication des individus ne cadrant pas avec son idéologie. Dans le cas qui nous préoccupe, l'idéologie en question est l'IGSM, le Parti les vieilles biques féministes qui règnent par la terreur sur l'éducation américaine, et la maladie mentale un prétendu syndrôme hyper-actif, expression de la langue de bois signifiant qu'un garçon normalement constitué ne peut tenir en place plusieurs heures d'affilée, a fortiori lorqu'il s'agit d'ingurgiter des programmes scolaires indigents et d'obéir à des consignes ineptes. Le produit chimique incriminé est une drogue appelé Ritaline, et les pauvres parents qui s'opposent à la construction du féminisme en refusant de l'administrer à leurs enfants s'exposent à des poursuites kafkaïennes pour "child abuse". L'éradication du sexe masculin à coups de brimades et de lobotomisation médicamentée dignes d'Auschwitz est en bonne voie. Figurez-vous que certaines écoles ont tout bonnement supprimé les récréations, est-ce parce qu'elles sont intrinsèquement sexistes ou en vertu du sacro-saint principe de précaution, tandis que d'autres envoient les mômes en camps de rééducation avec procédures légales à la clef pour avoir tiré les cheveux d'une fille. Pas étonnant que dans un tel univers de sadiques fondé sur l'humiliation et la marginalisation des garçons, les résultats scolaires de ces derniers périclitent. Mais tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes, car ça vaut vraiment la peine d'endurer le "street crime", l'assistanat, la mendicité, les flingueurs de collèges, le suicide, les grossesses adolescentes et autres maux sociaux catalysés par le nazo-féminisme, du moment que l'on peut crier victoire et démontrer la validité de l'IGSM. Il n'y a malheureusement pas que de ce côté de l'Atlantique que sévit l'inversion des valeurs, puisque là-bas on criminalise ceux qui piaffent d'impatience à la perspective de devoir souligner au crayon vert le titre et au bic rouge le sous-titre, ou recracher de niaises maximes "citoyennes". Quoi qu'il en soit, 15 % des écoliers américains sont des drogués, sur injonction de la hiérarchie du Parti, et ce sont sans doute les personnalités les plus prometteuses qu'on anéantit à coups de bromure et de prozac pour en faire de gentils châtrés aptes à assumer les seconds rôles qu'on leur a réservés.

Ici comme là-bas, l'école publique est au service d'une idéologie qui prétend broyer l'individu pour le couler dans un moule incompatible avec sa vraie nature. Et c'est comme ça qu'on produit, au mieux, des HCGs décérébrés, au pire, des râpeurs, des skinheads et des tueurs en série.

Références: 1, 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8, 9, 10, 11

Le n-ième coup de force des altermitemps est comme la crotte de chien sur le trottoir devant ma porte. Il est comme le maïs transgénique en cendres ou le tag sur l'église d'en face. Comme le saccage trimestriel du gymnase et le cadre séquestré par des syndicalistes. La cabine téléphonique vandalisée au coin de la rue et le rabbin assommé par des racailles.

Ce n'est qu'un symptôme parmi d'autres de la déliquescence de l'Etat de non-droit. Si l'on peut s'emparer impunément d'une chaîne de télévision dans le cadre d'une opération de racket de l'assurance-chômage, pourquoi s'en priver? Je n'ai lu nulle part les mots "plaintes", "effraction", "condamnation" à propos de ces exactions. Sans doute quelque haut responsable munichois a mûrement pesé une non-décision de dhimmi à coups de "on ne peut pas leur faire ça, ça n'est pas humain", tandis que d'autres accueillaient les squatteurs avec "bonne humeur et générosité". Dans un pays où la "justice" est hors-service et se glorifie de son anémie en la peinturlurant d'idéologies humanitaires, la loi du plus fort s'installe tranquillement et tout un chacun se convainc in petto, comme en 1942, qu'après tout "le rabbin n'avait qu'à pas se trouver là" voire qu"il l'avait bien cherché".

Derrière cette démission générale de la classe dirigeante se cache une trouille bleue de Mai 68. Depuis cette époque le mot d'ordre des cadres politiquement corrects est: "les casseurs ont toujours raison". La raison du plus fort est toujours la meilleure, trouvons donc des excuses aux casseurs pour excuser notre propre lâcheté. Ainsi les folliculaires d'Associated Press nous expliquent que la "porte-parole" qui s'est abusivement emparée de l'antenne était "très émue". Pauvre chouchoute! Et ce salaud de Baron (qui tire les ficelles d'en haut) ose lui faire de la peine!

J'aurais préféré un compte rendu du style de Julien sur liberaux.org:

Une manifestation d'intermittents envahit le journal de France 2

PARIS (AP) - Un groupe d'intermittents du spectacle a envahi lundi le journal télévisé de France-2, interrompant le déroulé du journal pour dénoncer l'accord de réformette de l'assurance-chômage de leur statut privilégié signé le 26 juin dernier.

La rédaction de France-2 a décidé de céder au chantage pour laisser brièvement la parole à une porte-parole des manifestants, a précisé le présentateur David Pujadas, qui a été expulsé de sa place pendant quelques instants.

Après cette intervention, le journal a repris son cours, David Pujadas présentant des excuses aux téléspectateurs pris en otage tandis que les délinquants quittaient le plateau comme ils étaient venus, sans être inquiétés par un service d'ordre complice

Bonne nouvelle: Taranne a enfin lancé son blog. Une avancée dans la lutte de l'intelligence contre la bêtise.

Il est inutile de gloser à l'infini sur la complaisance immonde de ce gouvernement à l'égard des collectivistes totalitaires du mouvement alter-comprenant. Tout ce qui est un tant soit peu libéral a compris qu'il n'y avait plus rien à attendre de ce gouvernement et s'emploie désormais à digérer la scandaleuse trahison de l'électorat de droite par ceux qu'il a mis au pouvoir. Nous nous contenterons de déchirer notre bulletin de vote UMP lors des prochaines élections régionales et d'en glisser les petits morceaux dans l'enveloppe.

Ainsi, on nous informe que Kerensky accueille avec "bonne humeur et générosité" la grande fête de Jurassic Park, dont j'espère qu'elle tournera au vinaigre, c'est à dire au saccage de centres commerciaux et de succursales bancaires. Cette nouvelle nauséabonde devrait nous laisser froid car elle n'est que la dernière d'une longue série de prostitutions intellectuelles, morales et financières de la droite dhimmisée avec les ennemis de la liberté au CV sanguinolant.

Mais rions un peu, puisque Troisfoisrien accueille les gauchistes avec bonne humeur et générosité, qu'en pensent-ils, ces gauchistes, de notre merveilleux gouvernement vachement concerné par les méfaits de la mondialisation -- dont le pire est sans doute que dans dix ans les chiliens, espagnols, portugais, mexicains, thaïlandais, et autres ricaneront à la vue de ce pays de bouseux arriérés qui refusent le progrès technique, du sein de leur forteresse pleine d'oisifs subventionnés, de culture uniformisante et provinciale, et de produits agricoles trop chers?

Le moins qu'on puisse dire, c'est que les altérés du jugement sont bien loin de rendre la politesse à l'autruche Kerensky.

La LCR nous explique que "Raffarin, c'est le gouvernement de la mondialisation". Il ne leur en faut pas beaucoup. Les indy-guignols pistent les déplacements des ministres, afin de planifier leurs sabotages en tous genres. Les libertaires à deux balles leur réservent des caillasses. La "Gauche citoyenne", qui se targuent sans doute d'ignorer tout ce qui ce passe l'étranger (vous savez, là où les magasins sont ouverts et où il n'est pas mal vu de travailler?) et jusqu'au sens des mots, taxent Kerensky de "thatchérien". Les anarchistes, eux, se méfient, pensant que l'Etat finance Jurassic Park à des fins de récupération. Qu'ils se rassurent: il en est bien incapable. Et qu'ils se renseignent sur le syndrôme de Stockholm, l'esprit de Munich, et la dhimmisation. Pour "Ras l'front", participant notoire au FSE tant adulé par Raffy, ce dernier n'est rien moins qu'un promoteur de thèmes lepénistes, pétainistes, et maurrassiens, et je ne suis pas très informé mais je suppose que venant d'eux, ça n'est pas un compliment. Enfin, pour le Forum social niçois, Raffarin est un caniche aux ordres du Medef.

J'arrête là cette énumération lassante. La morale est claire. Les altergauchistes mordent la main qui les nourrit après avoir vomi dessus. Lénine disait que les capitalistes lui vendraient la corde avec laquelle il les pendrait. Les temps ont bien changé. C'est désormais gracieusement que les "capitalistes" offrent aux nazocommunistes le lacet avec lequel ils entendent étrangler la liberté. Il est vrai que de "capitalistes" ils se sont transformés en dépositaires d'un bien qui n'est pas le leur, puisqu'ils l'ont volé aux producteurs de richesse au moyen de la violence fiscale. De là à se congratuler avec les bolcheviks, il n'y a qu'un pas. Et ce n'est pas moi qui verserai des larmes lorsqu'on enfermera Kerensky dans le premier wagon pour le Goulag, qu'il aura financé avec notre argent.

Aujourd'hui: mise à jour de la Table des Matières.

Le retour des castrats

Aucun film de divertissement américain ne peut sortir des studios de Hollywood sans le visa d'exploitation du BCPC (Bureau de Censure Politiquement Correcte). Autrefois on s'en tirait en mettant dans chaque film le Noir de Service (NDS).
Le NDS était en général l'adjoint du chef. Loyal et très gentil, il apportait sa contribution positive en aidant le chef (un gentil blanc) à capturer le coupable (un méchant blanc, un méchant chinois, ou un méchant mexicain). Un nombre minimal de répliques lui était réservé et on a longtemps parlé de la mise en place d'un Oscar du meilleur Noir de Service.

Les temps se sont durcis et pour voir le jour un film doit désormais comporter une bonne dose d'idéologie IGSM (Infériorité Générale du Sexe Masculin). D'après l'idéologie IGSM, les femmes qui sont plus belles et plus intelligentes que les hommes mais bénéficient également d'une supériorité affective, sont aussi plus fortes physiquement que les hommes. Il est donc conseillé à nos scénaristes de prévoir une scène où la menue jeune première -- 1m70, 54 kgs -- met K.O. à mains nues trois ou quatre colosses musclés, qu'on choisira laids, méchants (type police secrète Bordure) et de préférence très cons, brefs emblématiques du mâle blanc hétérosexuel tel que conçu par l'industrie du film et les campus universitaires U.S.

Tout a commencé avec Charlie's Angels, la série culte des années soixante-dix où l'on voit trois playmates terrasser et au besoin couper les couilles à des affreux méchants, dans un monde où seuls les affreux méchants en ont, puisque les faire-valoir "mâles" de nos superwomen sont adipeux, dégénérés et mous.

Personnellement, voir des films où, par parti-pris, les hommes sont soit des gentils débiles soit des primates violents destinés à se faire casser la gueule par une poupée Barbie, ça ne m'intéresse que très modérément. Je vois mal comment je pourrais m'identifier aux personnages masculins et encore moins à la poupée Barbie. Quand aux spectatrices du beau sexe, je pense qu'elles auraient également du mal à s'identifier à ces héroïnes parfaites, n'ayant besoin de personne, la machoire figée dans une expression énergique, et capables de balayer d'un coup de poing les obstacles dressés sur leur route.

Ce qui ressort de ces films qui prennent le contre-pied de la réalité et de la nature humaine, ce n'est évidemment pas qu'une femme soit capable de vaincre un homme à la boxe (ce sera l'inverse 95 % du temps), mais que le premier rôle masculin est joué par une femme, comme c'était parfois le cas au XVIIIème siècle lorsqu'on n'avait pas de castrat à se mettre sous la main pour Rinaldo ou Giulio Cesare, et comme c'est la norme de nos jours lorsqu'il s'agit de mettre en scène des opéras de ce genre.

Bref, les Lara Croft et autres sont des rôles masculins joués par des femmes, ce qui donne au film une délicieuse tonalité gaye lors de l'incontournable scène de lit; et ce n'est pas tout fait un hasard puisque depuis le début du film le spectateur nourrissait des doutes sur la virilité du docile et prévenant second rôle masculin. Dont les répliques et le comportement, au demeurant, ressemblent fort à ceux du Noir de Service de notre enfance.

PS--Réflexions similaires de USS Clueless. Lire aussi l'essai du patricarcal Kim Du Toit. Sans oublier mon post sur l'infantilisation fécale de l'homme.

Cité par Vincent Bénard, un excellent article de l'IFRAP sur la canicule et les 35 heures. La seule phrase que je n'aime pas:
"Ainsi la crise de cet été a-t-elle révélé aux Français que l'Etat Providence ne les dispensait pas de l'assistance et de la compassion qu'ils doivent naturellement à leurs anciens. "
Avec les 46 % qu'il leur laisse?

Pour ceux qui veulent bosser -- espèce qui fort heureusement se raréfie en EFG -- le mois de Mai est un cauchemar. Les ponts succèdent aux viaducs, impossible de programmer une réunion, les décisions sont remises aux calendes grecques, les responsables sont absents, les subordonnés bullent à pétaouchnok, les usines sont fermées...C'est pourquoi je me suis tout d'abord réjoui lorsque j'ai appris que le gouvernement Troisfoisrien voulait supprimer un jour ferié (on parlerait du Lundi de Pentecôte). Certes, les effets économiques sont du troisième ordre, mais c'est ce qu'on peut attendre de plus décapant dans la panoplie de remèdes inodores, incolores, indolores, inopérants et homéopathiques que nous propose le Docteur Diafoirin pour soigner les métastases avancées du cancer étatique. Après tout, me disais-je, en naïf que je suis,si la hausse de la production se répartit en une modeste augmentation de salaire pour les travailleurs et un chouïa de profitabilité en plus pour les entreprises, les choses n'en iront que mieux. Rêvons un peu, on peut même imaginer que les Français commencent à comprendre quelque chose au capitalisme...

Gros niais que j'étais! Comme si l'on pouvait attendre pareille chose de la Shirakie! J'avais tout faux. On nous explique dans la bonne humeur qu'il s'agit d'exproprier à 100 % les gains de cette journée supplémentaire pour la redistribuer à des inactifs, en l'occurence les vieux. En d'autres termes il s'agit d'une petite dose d'esclavage dont "les-réformateurs-libéraux-qui-s'organisent" sont décidément très friands. Je suppose que le péquenot forcé de bosser un peu plus pour les assistés sera ravi d'aimer un peu plus les vieux par l'intermédiaire du fisc. D'autant qu'on se garde bien de lui expliquer qu'au cours des vingt dernières années, le pouvoir d'achat des retraités n'a cessé d'augmenter plus vite que celui des actifs, de sorte qu'il lui est désormais comparable. Ce qui signifie que le retraité moyen consomme autant que le travailleur moyen, avec cette différence de taille que ce dernier doit trimer pour gagner sa croûte (et celle du retraité, en prime). On voit mal en quoi imposer une journée d'esclavage à ceux qui travaillent pour en donner le produit à des oisifs qui ne travaillent pas et qui consomment autant, aurait un rapport quelconque avec la "solidarité" et la "justice sociale". Notons enfin que nul effort comparable n'est demandé aux rmistes et aux chômeurs, les pôvres, ils souffrent, ce serait trop injuste. Comme dit le proverbe Shadok: pour faire le moins de mécontents possible il est très important de toujours taper sur les mêmes!

L'explication doit donc être ailleurs. Il y a un gros trou dans le financement de l'assurance-maladie et un autre large orifice appelé déficit public. Rajoutez l'insuffisante réforme des retraites sortie d'un manuel new age de médecine douce, et vous comprendrez que les comptes du secteur public se comparent à un pétrolier en perdition se dirigeant vers les falaises d'Etretat. Le docteur Diafoirin nous concocte donc quelques hypocrites potions en espérant, Dieu sait pourquoi, que ces mesures faiblardes parviendront à stopper le pétrolier. Au premier rang desquelles figure la sempiternelle augmentation des charges sociales et de la CSG, pourquoi se priver de traire la vache tant qu'il lui reste du lait, d'autant plus qu'elle va crever? Diafoirin ou l'un de ses émissaires est donc allé présenter son plan au fameux "Baron, celui qui plane là-haut ...", comme disent les Calimero de la CGT, qui a commencé à hurler. Pour calmer le Baron, on a décidé que la hausse des cotisations sociales serait financée par la suppression d'un jour ferié, ce qui en quelque sorte permet de compenser la hausse du coût du travail par un surcroît de productivité. Ensuite, Troisfoisrien a consulté quelque gourou médiatique qui lui a pondu une excuse larmoyante et démagogique pour faire taire les râleurs. Récupérant magistralement l'épisode fameux de la "canicule", le gourou médiatique présenta le tour de vis esclavagiste comme une sublime marque collective de compassion envers nos grands anciens. Abracadabra, le tour est joué, et ceux qui osent se plaindre ne sont que des salopards sans coeur!

PS--Et Hervé Duray de la Page Libérale est complèment d'accord avec moi.

Nouvelles du front rhodanien

La dépêche yahoo sur le désormais célèbre saccage du centre social de Villeurbanne (soit dit en passant, un genre d'évenement devenu parfaitement banal) est un superbe exemple de la désinformation absolue qui règne dans l'EFG:

"
LYON (AP) - Six jeunes, dont plusieurs mineurs, soupçonnés d'avoir participé lundi au saccage d'un centre social à Villeurbanne dans la banlieue de Lyon (Rhône), ont été interpellés mercredi par la police, a-t-on appris de source policière.

Les six suspects ont été placés en garde à vue au commissariat de Villeurbanne et pourraient être présentés jeudi au parquet de Lyon, précisait-on de même source.

Lundi, une quinzaine de jeunes avaient fait violemment irruption au centre social du quartier des Buers à Villeurbanne. Ils s'étaient livrés à de nombreuses dégradations et avaient proféré menaces et injures à caractère raciste à l'encontre du personnel du centre social. Ils avaient également tenté d'intimider des jeunes enfants se trouvant dans le centre où ils sont restés près de deux heures.

Dans un premier temps et dans un souci d'apaisement, la direction du centre social n'avait pas souhaité ébruiter l'affaire. Elle n'a porté plainte que le lendemain mardi soir pour dégradations, mise en danger de la vie d'autrui et préjudice moral. Depuis, plusieurs parents ont également porté plainte.

Selon des sources policières, les jeunes interpellés, tous Villeurbannais, sont connus des services de police et du personnel du centre social. D'autres interpellations pourraient suivre dans les jours à venir. AP"


On conviendra qu'il n'y a aucun moyen pour le lecteur de savoir ce qui s'est passé, à moins de savoir lire entre les lignes en faisant le rapprochement avec des faits similaires qu'il n'a pas manqué d'observer directement dans son environnement. En particulier, les "insultes à caractère raciste" brillent par leur opacité comique; qu'apprend-on sur une "insulte à caractère raciste" si l'on nous cache la race de l'insultant et de l'insulté, ainsi que le contenu de l'insulte? Réponse: qu'ils sont tels que le censeur du Parti a justement décidé de nous les cacher, et donc qu'il est fort improbable que le coupable soit un skinhead du FN et la victime un directeur de recherche au CNRS un peu basané.

L'Agence Tass dans sa magnanimité nous refile un indice supplémentaire:

"LYON (AFP) - Une quinzaine de jeunes gens se sont livrés pendant près de deux heures, lundi, au saccage d'un centre culturel à Villeurbanne (Rhône), menaçant des enfants de 3 à 6 ans, des parents et les animateurs présents, a-t-on appris mercredi auprès de la police.

De même source, on indiquait, sans détails, que la bande de jeunes a tenu des propos menaçants et insultants, parlant d'enlèvements et enfermant des petits dans les toilettes.

Un mineur, âgé de 17 ans, a été interpellé mercredi après-midi alors qu'il s'était rendu dans ce même centre social où il a provoqué une altercation avec l'un de des animateurs. Les motifs de leur querelle restaient encore indéterminées.

Cinq autres jeunes ont été interpellés, dont l'âge ne dépassait pas la vingtaine d'années, ont été appréhendés par les policiers mercredi matin.

On ignore les mobiles du saccage, peut-être gratuit. Les enquêteurs ont cependant évoqué mercredi trois pistes: une revendication identitaire car les jeunes gens ont dit se sentir exclus des activités, le renvoi récent d'un animateur, ou encore un "coup de folie" des agresseurs qui ont par ailleurs fait référence à l'islam."

On ne nous en dira pas plus long, bien entendu, sur la nature précise de cette référence à l'islam, sans doute parce que c'est trop dangereux de dire toute la vérité à des petits enfants, et que les habitants de l'EFG sont de blonds chérubins allaités et pris en charge par leurs conseils généraux, auxquels il importe absolument que l'on cache la vérité, pour leur propre bien. Si un vulgaire saccage à la Bové perpétré par les islamo-racailles (qui ont tout de même terrorisé des enfants en bas âge) est présenté de cette façon, imaginez les mensonges gros comme une maison qu'on nous aurait servis s'ils avaient commis quelque chose de beaucoup plus grave, comme -- exemple purement fictif choisi au hasard -- un attentat terroriste dans une usine chimique à la porte d'une grande ville de province...

Bref, pour en savoir plus sur cet incident -- de pareils se sont déjà produits, je le répète, des dizaines de fois dans des dizaines de villes sans qu'on n'en sache rien, j'ai moi-même eu des témoignages de première main, il y a quelques années, sur la vandalisation intégrale d'un centre social au cours d'un spectacle de danse (section 6-10 ans), dans la ville Gardoise de Beaucaire située sur la ligne de front, avec insultes gentilles du style "je vais t'enculer" et "nique ta mère" à l'attention des petites filles en tutu (tenue fort peu islamique il est vrai, les mollahs préférant sans doute Isadora Duncan au Lac des Cygnes) -- nos voilà réduits à se mettre à nouveau dans la peau de l'internaute parano et à surfer sur google ou se connecter sur des forums d'extrême-droite.

Lyon-Mag nous apprend ainsi que "Dans le quartier des Buers à Villeurbanne, un centre social a été saccagé lundi après-midi par une bande de jeunes. Des vandales qui protestaient contre cette structure culturelle qui n'a, selon eux, rien à leur proposer, qualifiant ce centre "d'uniquement fait pour les Français". Du coup, ils s'en sont pris au matériel, en brisant les portes, les fenêtres et les faux plafonds... Jusqu'à démonter des tables pour s'en servir comme béliers.
Plus grave, ils ont enfermé les plus petits dans les toilettes en leur faisant croire qu'ils allaient les kidnapper, et ils s'en sont pris aux animateurs maghrébins à qui ils ont reproché de ne pas respecter la religion musulmane.
Vers 17 h 30, les vandales ont évacué les lieux avant que la police ne débarque, alertée par une personne extérieure. Plusieurs plaintes ont été déposées hier après-midi par la direction de ce centre social, pour dégradation, mise en danger de la vie d'autrui et préjudice moral. Alerté, le maire socialiste de Villeurbanne, Jean-Paul Bret, a déclaré que "la sanction et la répression sont indispensables" .

Un centre uniquement fait pour les Français (Au fait, ils ont quel passeport les agresseurs? Saoudien?) mais avec des animateurs maghrébins. Un socialiste qui déclare que "la sanction et la répression sont indispensables" (Hein Lionel? Hein Djack? Hein Bertrand?). Un lieu public saccagé parce qu'on n'y respecte pas la religion musulmane (en quoi en fait?) tout comme au Soudan, au Pakistan ou au Nigéria. La police alertée par une personne extérieure mais non par les victimes stockholmisées à mort (La stockholmie hard, une des perversions les plus populaires de de l'EFG). La police qui débarque après la bataille, en un hommage brûlant et toujours renouvelé à Jacques Offenbach -- mais non, où avais-je la tête, ce sont "les vandales qui ont évacué les lieux avant"!

Lyon première nous dit que "6 individus dont un mineur ont été interpellés depuis le début de la semaine : ils devraient être mis en examen pour violences en réunion sur mineurs de moins de 15 ans, violences sur personne en charge du service public et injures publiques."

Etrange, le "préjudice moral" se transforme en "violences en réunion sur mineurs". Bientôt on nous apprendra qu'il y a eu un meurtre!

Quant au Progrès de Lyon, l'affaire est oubliée car il en est déjà à l'attaque suivante. Les nouvelles vont vite sur le front! Heureusement, les sites d'extrême-drouâte (je ne fournirai pas de lien car moi aussi je me préoccupe de la santé citoyenne des petits HCGs qui me lisent, il n'y a pas que le Conseil Général qui vous materne!) compilent avec une méticulosité plus que suspecte tous les articles de presse qui font intervenir la racaille (il y en a un sock impressionnant, pourquoi dépenser du fric pour une campagne électorale alors que la rubrique "faits divers" fait tous les jours de la retape pour Le Pen?). Ce qui me permet de retrouver l'article précédent du "Progrès". Où l'on apprend quelques petites choses supplémentaires:


"Certains commandent, d'autres exécutent. Ils brisent des portes, des fenêtres, des faux plafonds. Démontent des tables pour s'en servir comme béliers. Enferment les plus petits dans les toilettes, et leur font croire qu'ils vont les kidnapper. Profèrent des injures à caractère raciste à une animatrice qui tente de s'interposer alors que l'un d'entre eux est en train de lancer une boule de ping pong enflammée. Reprochent aux animateurs présents, pour certains issus de l'immigration maghrébine comme eux, de ne pas respecter la religion musulmane, « de marcher avec les Français » et les menacent, ainsi que leurs proches.
Vers 17 h 30, les esprits se calment un peu et les vandales évacuent les lieux. La police n'arrive que plus tard, alertée par une personne extérieure. Dans la structure, les responsables ont fait le choix de ne pas prévenir les autorités tout de suite : « Il s'agit d'une bande de jeunes qui a semé la terreur pour marquer son territoire, commente Jean-Jacques Portier, le directeur. Nous n'avons pas appelé la police quand ils étaient là car nous savions que cela mènerait à des violences physiques. Si on réagissait physiquement, on allait au carnage ». Des mots forts sur lesquels le responsable, très marqué par la violence et la gratuité de ces actes, insiste. Pour lui, la référence faite à l'Islam par les vandales n'a pas lieu d'être : « Nous sommes face avant tout à un problème de rapport à l'humain. Ne tombons pas dans les stéréotypes, n'opposons pas deux religions», note-t-il.

Faire comprendre que la loi existe
Plusieurs plaintes ont été déposées hier après-midi, pour « dégradation», « mise en danger de la vie d'autrui», « préjudice moral ». « Nous sommes dans un rapport de force. A nous de leur faire comprendre que la loi existe», poursuit le directeur. Il souhaite maintenant mobiliser les parents du quartier, y compris ceux des casseurs, pour ne pas laisser cet acte tomber dans l'oubli, pour dire très fort, tout simplement, que de tels agissements ne doivent pas être. « Des parents nous ont déjà dit qu'ils étaient prêts à se battre avec nous ».
Du côté des animateurs, on fait état de tensions quasi quotidiennes. « Ici, la mixité n'existe pas ou peu, dit l'un d'entre eux. Devant le centre, il y a souvent des jeunes qui insultent les filles quand elles entrent, et leur disent de rentrer chez elles ». Un autre acquiesce : « J'ai l'impression d'être vingt ans en arrière ». "

Bon. La proposition subordonnée est un merveilleux outil de la langue française que le monde entier nous envie. Elle nous permet d'apprendre que la racaille en question est d'origine maghrébine, ce qui aurait valu à l'auteur de l'article une belle plainte du MRAP s'il nous en avait informé dans une proposition principale. Comme chacun sait, le MRAP est chatouilleux sur le langage qu'on tient -- bien plus que sur l'intégrité physique des animatrices ou des petits enfants séquestrés dans les toilettes, fussent-ils maghrébins. Qu'un maghrébin tabasse un autre maghrébin parce que ce dernier participe à des structures associatives typiquement "françaises", cela n'intéresse nullement le MRAP. Normal: aucun rapport avec le racisme (et encore moins avec l'amitié entre les peuples). Qu'un journaliste attire l'attention sur l'origine ethnique des agresseurs au lieu de garder le secret de Polichinelle comme le font brillamment AFP & AP, et le MRAP sort ses griffes. Mais pour contrer le MRAP, Jéhovah a inventé la proposition subordonnée!

L'article confirme aussi que les stockholmisés à sec se sont bien gardés d'appeler les carabiniers. En effet, on allait "au carnage"! M. Le directeur semble en connaîre un rayon sur cette bande pour savoir qu'on allait "au carnage" si l'on tentait de se défendre. Peut-être ces prédateurs ultraviolents avaient-ils des antécédents? Mais alors, ôtez-moi d'un doute, peut-être leur place se trouvait elle...en prison? Pourquoi allait-on au carnage? Aucun rapport avec l'Islam, bien entendu, aussi vrai que "la mixité n'existe pas" et que "devant le centre, il y a souvent des jeunes qui insultent les filles quand elles entrent, et leur disent de rentrer chez elles". Par contre, il y a un problème de "rapport à l'humain". La novlangue vide de sens, ça vaut toujours mieux que la vérité, n'est-ce pas, M. le Directeur? Et puis, s'ils ont un problème de rapport à l'humain, c'est qu'ils souffrent, ce qui excuse à moitié leur geste, n'est-ce pas?

Quant à Bobonation, sous leurs dehors kollabos et branchouzes, ils nous en apprennent pas mal.

Certes, la Ligne du Parti fait rage: "Pourtant, aux Buers, la plupart des habitants minimisent l'incident". Et la "quinzaine d'adolescents" ont entre 18 et 27 ans! On finit par croire que les journalistes font exprès de ridiculiser la thèse officielle que leur imposent les commissaires politiques pour nous permettre de trier plus facilement le bon grain de l'ivraie. Le directeur en rajoute une louche dans la culture de l'excuse munichoise: "Tous ont fréquenté la structure à l'enfance ou à l'adolescence. Ils entretiennent avec elle «un rapport affectif, complexe», selon le directeur du centre. " Et l'alter-comprenant de service nous explique bien entendu que c'est à cause du capitalisme et de la société de consommation: «Nous sommes dans une société de consommation où, quand il fait froid, on va au centre social, même si ce n'est pas sa vocation», soupire Jean-François Patin, adjoint chargé de la vie associative et des centres sociaux. La fameuse animatrice n'a pas écopé d'insultes racistes, c'est elle qui a été accusée de racisme: Une animatrice vacataire protège les enfants et se fait traiter de raciste. L'agression n'est pas préméditée mais elle est partie d'un prétexte, allez comprendre: Les salariés du centre sont persuadés que l'agression n'était pas préméditée. L'histoire de la cassette ne serait qu'un prétexte «pour allumer la mèche». Le saccage terroriste obéit à un ressentiment somme toute bien légitime (comme le 11 septembre, n'est-ce pas): "Des discussions avec certains des jeunes présents lundi dans le centre (une poignée seulement aurait participé aux dégradations), il ressort qu'une partie du quartier nourrit une série de griefs à l'égard du centre." (notons à nouveau que dans l'EFG relativiste de Bobonation, la parole d'une racaille vaut autant que celle de ses victimes).

Mais on apprend aussi que cet incident, qui d'après M. le Directeur n'a rien à voir avec l'Islam, a été déclenché par les évenements suivants: "Les gamins du centre de loisirs devaient vendre des brioches au porte-à-porte afin de financer un voyage à Paris. Une fillette de 12 ans se serait retrouvée face à un homme en slip, selon de jeunes adultes du quartier. Le grand frère de la jeune fille serait venu, lundi après-midi, demander des explications à l'animateur qui organise le voyage. Les travailleurs sociaux ont compris qu'on leur reprochait de faire vendre des brioches durant le ramadan." Ben oui, quand on fait du porte-à-porte, on tombe parfois sur des mecs en slips. Y'en a d'ailleurs aussi dans les pubs pour slip sur les panneaux d'affichage, alors qu'attendent les intégristes du ramadan (qui ne sont nullement tenus de mettre leur gamine au centre social non-coranique) pour faire leurs valises et aller vivre dans un pays de stricte observance? La liberté individuelle, ça sert à ça!

On apprend aussi que " Hier, en fin d'après-midi, il se racontait qu'avec l'argent des brioches, les enfants devaient assister à un spectacle de cabaret à Paris. «Ils veulent faire sortir les filles, les épanouir. C'est bien, mais il faut pas aller trop loin. Nous, on peut plus suivre», lâchait un père, sans trop savoir s'il devait croire ou non à cette histoire de cabaret. Hier encore, l'animateur qui préparait la sortie a reçu un coup de pied dans la bouche. «Il se prenait pour le boss», ricane un adolescent du quartier." Ouarf, qui peut croire des conneries pareilles? Il faut n'avoir jamais mis les pieds au Lido ou au Moulin Rouge (à 300 F la première consommation...et l'entrée sans doute interdite aux mineurs). Mais Bobonation n'hésite pas à colporter les fictions des mollahs, qui ont sans doute transformé un spectacle de cirque avec trapézistes qui montrent leurs jambes en obscène "Cabaret" fort mal venu à Salaam-Aleikoum-sur-Seine!

Mais nos gentils travailleurs sociaux ont du mal à comprendre que sur une ligne de front, on n'a pas beosin d'eux, mais d'un bataillon de parachutistes: "Dans le centre social, l'accablement a succédé à la peur. «On se croyait une structure de proximité faisant de l'accompagnement social, résume le directeur, et on se retrouve face à des jeunes du quartier qui nous demandent ce qu'on fout là, qui nous traitent quasiment de profiteurs parce qu'on travaille dans leur quartier.» Deux animatrices ont démissionné. Le centre restera fermé pour toute la durée des vacances, «puis on verra comment ça se passe», lâche le directeur."

POST-SCRIPTUM: Réaction de Malik à mon post:
Ca fait combien de temps que ça dure ces conneries de dégradation des lieux de vie en banlieue hein ? De nombreuses années malheureusement. Et qu'on ne vienne pas nous rabattre les oreilles avec les quelques exemples de pansements sur jambe de bois malheureusement constatés tels que les petits coups de peinture proprets des bâtiments entassoirs sur les murs desquels les tags dégueulasses, vulgaires crises d'éjaculations précoces adolescentes, apparaissent comme de nouvelles expressions artistiques urbaines si chères au ministre intemporel de la culture.

Non, je parle bien de vrais lieux de vie, commerces de proximité, infrastructures coûteuses gratuitement mises à la disposition de tous et surtout des gens qui bossent pour les faire vivre, du commerçant pas inévitablement franchouillo-racisto-antipathique à l'animateur pas inévitablement parachuté ici faute de points d'ancienneté ou de piston local.
Allez hop ! Balayé tout ça au fil des années. Et la fatalité du ghetto s'auto-entretient dans les ruines croissantes de ces gymnases, galeries commerçantes, caves, appartements pour que la photo d'ensemble cadre bien avec l'idée qu'il fallait absolument se faire d'elle.

Je ne sais pas comment cela va se passer dans la ville de Lyon près de laquelle j'habite. Le maire, rare socialiste a avoir eu le bon sens d'évaluer concrètement et objectivement les résultats des méthodes de la police new-yorkaise semble disposer à en appliquer quelques-unes. Et oui, le grand fantasme de la dictature policière permanente aux bavures perpétuelles c'est encore bien de chez nous et c'est tenace.
Le magazine Lyon Mag que tu cites n'a jamais caché son soutien au maire à l'époque où il partait en campagne municipale et a souvent abordé ce sujet. J'ai la désagréable impression que ça n'avance pas vite et j'aimerais bien que ce média consacre une enquête de contrôle des dispositions prises et de leurs résultats.

Sache pour finir que Lyon Mag est un des rares journaux, si ce n'est le seul à aborder de manière franche le problème de la propagande islamiste en banlieue lyonnaise et épingle depuis longtemps Tariq RAMADAN, nouvel intellectuel flamboyant au discours nauséabond accueilli à bras ouverts par les forces de progrès qui ont eu la riche idée de se concentrer au forum social européen.
Les résultats de la propagation du venin desctructeur est visiblement une réussite puisque les dégradations constatées sont fraîchement entâchées de revendications clairement anti-françaises. Belle progression, j'espère qu'un de nos brillants sociologues consacrera un peu de son temps d'étude et de recherche à cette nouvelle tendance.

Je te salue depuis un navire qui sombre lentement et inexorablement mais d'où j'essaye encore de croire au respect des bases du contrat social.

Cordialement.
Malik.

Courrier des lecteurs

Haykal réagit à mon post sur le Ramadan-nouveau-pilier-de-l'exception-culturelle:

Bonjour,

Je voulais juste vous donner quelques précisions, si vous décidez de les publier, ou je ne sais quoi, je préfererai que vous ne mentionniez que mon prénom (qui est Haykal). Je suis ultra libéral comme disent mes potes, je participe tres souvent à laPage Liberale, vous pourrez y voir une partie de mes positions.

Pour compléter ce que vous avez écrit, je réponds à certaines des questions que vous vous posez.

>>>Question numéro un: .... Est-ce que ceux qui le pratiquent n'étaient pas au courant de la date? ....

La réponse est non, d'une part parce que le calendrier musulman est lunaire, mais aussi car cette année le début a été décalé de deux jours je crois, pour une raison que j'ignore (je demanderai à ma mère pourquoi, car elle fait le ramadan: eh oui, je suis arabe, mais pas vraiment pratiquant)

>>>Question numéro deux: Pourquoi n'ai-je jamais lu sur ce même site --"Yahoo Fille aînée de l'église" -- que le début du carême est un évenement? -- "Yahoo porte flambeau de la laïcité"? -- et encore moins le Yom Kippour -- "Yahoo enthousiaste du multiculturalisme" ?

Là en l'occurence, ce doit etre parce que la date est ecrite sur le calendrier, non?

>>>>Question numéro trois: Pourquoi cet "évenement" dont on nous informe en première page de fr.yahoo.com est-il absent des premières pages de uk.yahoo.com, es.yahoo.com, de.yahoo.com, it.yahoo.com, www.yahoo.com, br.yahoo.com, et même in.yahoo.com ?

Ca, c'est une tres bonne question, je ne sais pas!

>>>>Ici en EFG tout concourt à embrigader la jeunesse nord-africaine dans une "Islamic Pride" qui tôt ou tard nous pètera à la gueule, parce que de Téhéran à Lagos en passant par Bali et le World Trade Center, l'islam contemporain ne saurait être un objet de fierté pour qui que ce soit hors des faibles d'esprit fanatisés.

Exact, mille fois exact

>>>>La résistance s'organise parmi les franco-maghrébins -- i.e. ceux qui se considèrent comme Français tout court -- et c'est tant mieux mais ça rend d'autant plus criminelles les petites dépêches munichoises de Yahoo France.

Les gouvernements socialistes PS et UMP le paieront un jour, d'avoir essayé de me "bougnouliser", comme vous le dites vous même, mon identité ne se résume pas à ce folklore islamique que tous ces rachitiques du cerveau essaient de propager en France, par l'intermédiaire du CFCM. Ils ne représentent rien, ou plus précisément des interets etrangers. Je ne sais pas qui ils sont, je suis désolé, ils sont sensés me représenter soi disant (ne fais-je pas partie des ces millions de musulmans en France) mais je n'ai jamais vu personne me demander mon avis, je me demande bien dans
quelles circonstances exactes s'est deroulee la nomination de cet IslamicBuro.

Quelques anecdotes, et je pense que vous ne me croirez pas:

- ma mère, née en Afrique du Nord, m'a dit que la première fois qu'elle a vu un voile, c'etait en France
- elle m'a egalement dit que la pratique classique de l'Islam dans ces pays relevait de choix personnels, que personne n'en parlait beaucoup en realite
- moi même, j'ai vu des femmes voilées en France, mais jamais dans ces pays d'Afrique du Nord (il existe un habit genre traditionnel, qui ressemble un peu aux saris des femmes d'Inde)

Merci de m'avoir lu.

A bientot

Haykal

Jamais sans mon Conseil Général

Passé aujourd'hui devant une affiche à faire froid dans le dos. Elle représentait un couple de petits vieux debout et souriants dans le creux d'une énorme main, celle de Big Brother, sans doute. Un slogan: "Grâce au Conseil Général, mon quotidien est pris en main", ou quelque chose comme ça. En bas à droite, le logo de "l'action sociale" du Conseil Général de la Haute-Garonne, CG31 pour les intimes. CG31, ça sonne un peu comme un gaz de combat livré en douce à l'Irak.

Surfons un peu au pays de la vocation administrative à prendre en charge l'individu.

La page d'accueil du CG13 annonce clairement la couleur: "Le Conseil Général, chaque jour à vos côtés"! Que fait le cher CG13 avec les impôts des dociles Marseillais? Il leur concocte des jeux vidéos citoyens pour apprendre à respecter les autres sur la voie publique, chose qu'il ne feraient assurément pas sans le conseil général.

Le conseil général de la Drôme, lui, ne s'embarrasse pas de scrupules et contribue à hauteur de 12.000 Euros aux campagnes de pubs des producteurs de nougat, tant il est vrai que le nougat est aussi un service public. Les tartelettes aussi d'ailleurs, et même à l'échelle Européenne, puisque la Commission Zéropéenne apporte son écot. La tartelette dromoîse rejoint ainsi la Défense Nationale et l'Union Monétaire comme bloc fondateur de l'Europe de Demain. Le tout est de transformer chaque entreprise, fût-elle spécialisée dans des produits aussi anodins que le nougat ou les tartelettes, en petit chien de Pavlov habitué à saliver dès qu'on lui agite une subvention sous le nez, histoire d'être sûr qu'il ne puisse plus s'en passer. Car depuis qu'on nous répète que le marché ne saurait vivre sans l'Etat, encore faut-il nous le prouver.

Le CG29 publie le "guide de l'allaitement maternel", car une pratique intime aussi structurante ne saurait se passer de l'avis -- et peut-être, qui sait, un jour de l'autorisation -- de l'administration. Il nous apprend avec fierté que le budget du "spectacle vivant" a doublé entre 1998 et 2003, les bigoudènes dont le revenu a sûrement doublé au cours de cette période seront ravis d'apprendre qu'il est fait bon usage de leur argent. C'est grâce à lui que le CG29 peut s'enorgueillir d'être "présent aujourd’hui auprès d’un grand nombre de porteurs de projets". Quant à la jeunesse, elle est bien entendu attentivement prise en charge, puisque CG29 nous explique que "Le Conseil général accompagne de façon volontariste les énergies, initiatives et projets pris et menés par des jeunes Finistériens dans le domaine des solidarités internationales, dans leur volonté d’aller à la rencontre d’autres cultures, de se former, de se mobiliser ou de participer à des actions culturelles et sportives."

Quant aux contribuables du pays du cyclisme et de Pierre Mauroy, ils apprendront qu'ils ont bien raison de faire attention à leurs factures d'électricité pour pouvoir payer leurs impôts locaux, car ceux-ci servent à la prise en charge intégrale d'écrivains dans une superbe villa surplombant un parc arboré, car il est prouvé, de Proust à Thomas Mann, que seules des résidences de luxe peuvent fertiliser une oeuvre valable. Il est donc juste que les chtimis besogneux financent une année de farniente pour des surdoués de la littérature, qui a ceci de commun avec la tartelette et l'allaitement maternel qu'elle ne saurait exister qu'avec l'appui du Conseil Général. Le site est étonnamment silencieux sur le pedigree des poètes-courtisans qui ont résidé dans cette maison de rêve.

Quant au "4-4", il participe à une course transatlantique au même titre qu'une vulgaire marque de clopes et de surgelés. On a sans doute expliqué au contribuable à quel titre les deux participants avaient été choisis, au moyen de quelle procédure d'appel d'offre, pourquoi eux plutôt que d'autres, etc. Ou bien est-ce qu'il y aurait des élus ou des fonctionnaires qui jouent avec l'argent des Nantais aux milliardaires que la transat fait bander?

La culture consistant à distribuer des prébendes, tantôt aux copains, tantôt aux coquins, tantôt aux gens talentueux pour se faire mousser sur leur dos en raflant quelques voix au passage, est tellement incrustée chez nos politichiens de la France d'en bas qu'ils ne se rendent plus compte de ce qu'ils font, étrangers qu'ils sont aux notions élémentaires de concussion, corruption, prévarication et détournement de fonds publics. De ce point de vue, la décentralisation a été une tragique régression, car personne ne conçoit que le Ministère de l'Interieur élève des chevaux de courses ou sponsorise une marque de tartelettes. Il est urgent de mettre un terme à cette culture honteuse de la dilapidation en interdisant, grâce à un amendement constitutionnel, toute subvention d'une collectivité locale à une association, une entreprise ou un parti politique. La politique ça ne consiste pas à distribuer du fric à n'importe qui parce que ça fait chic ou parce qu'il a sa carte du Parti, ça consiste à fournir des services publics à tout le monde.

Le conseil général du Gard affirme sans ambages que "La première préoccupation du Conseil général du Gard est d’améliorer la vie quotidienne des gardois." Donc: "le Conseil général accompagne les habitants du Gard tout au long de leur vie." Avec un télécran, pour éviter que certains ne tentent de s'échapper.

Le problème de ces pages web, c'est qu'on n'y trouve pas les charmantes pubs du style "Le conseil général vous allaite" qui ornent les pancartes routières. On est donc en deçà de l'arrogance ubuesque déployée par ces administrations dans leur communication avec les victimes. Il n'empêche que toutes se gargarisent de l'explosion de leurs budgets.

Et pour finir, je propose de conclure avec le site web de la Seine Saint-Denis, qui se glorifie bien entendu de redistribuer le fric extorqué à ses habitants, à des partis politiques d'extrême-gauche à travers leur vitrine de Jurassic Park. On nous informe aussi d'un inquiétant processus affublé du vocable novlangue de "vivre le monde ensemble". On ne nous en dit pas trop, mais ça sent la coercion collectiviste à plein nez. Ca démarre sec: "Notre ambition est d’ouvrir un large débat en vous y associant concrètement." On sait qu'en novlangue, un "large débat", ça peut signifier deux choses. Soit qu'il existe un problème grave (du genre des règlements de comptes au lance-roquette, ou l'explosion de l'illettrisme), auxquels on a la ferme intention de ne pas remédier mais dont on est obligé de parler. Soit qu'on a décidé de serrer un peu la vis totalitaire et qu'il faut préparer l'opinion par une campagne d'intoxication idoine. Quoi qu'il en soit, le projet "vivre le monde ensemble" affirme: "Nous allons saisir et initier toutes les occasions d'échanger et de dialoguer avec le plus grand nombre d'entre vous." De là à "Nous afons les moyens de fous vaire barler", il n'y a qu'un pas...

Tariq Président?

L'évenement du jour d'après "Yahoo France" est le suivant:
"Début du Mois de Ramadan".
Le genre de choses qui me font tiquer quelque part, je ressens un léger malaise, et puis je me ravise: "oui, bien sûr, pourquoi pas? Où avais-je la tête?"

Question numéro un: En quoi le "début du mois de Ramadan" est-il un évenement dont on doit nous informer? Est-ce que ceux qui le pratiquent n'étaient pas au courant de la date? Ou bien cela change-t-il quelque chose pour ceux qui ne le pratiquent pas?
Question numéro deux: Pourquoi n'ai-je jamais lu sur ce même site -- "Yahoo Fille aînée de l'église" -- que le début du carême est un évenement? -- "Yahoo porte flambeau de la laïcité"? -- et encore moins le Yom Kippour -- "Yahoo enthousiaste du multiculturalisme" ?
Question numéro trois: Pourquoi cet "évenement" dont on nous informe en première page de fr.yahoo.com est-il absent des premières pages de uk.yahoo.com, es.yahoo.com, de.yahoo.com, it.yahoo.com, www.yahoo.com, br.yahoo.com, et même in.yahoo.com ?

Il est clair que le "début du mois de ramadan" est un évenement d'une signification toute particulière pour nos compatriotes, ce qui les distingue des Anglais, des Espagnols, des Italiens, des Allemands, des Américains, des Brésiliens, et des Indiens. C'est une nouvelle dimension de l'exception culturelle dont l'EFG peut s'enorgueillir, et qui nous permet d'affirmer notre propre identité. Merci donc à Yahoo France de promouvoir ainsi la Francitude.

Bon allez, je vous explique.
C'est que les habitants de l'EFG sont, c'est bien connu, vachement racistes et intolérants. Les journalistes du régime ont décidé de les guérir grâce à des petits massages subliminaux quotidiens, du style de cet "évenement du jour" qui nous glisse insidieusement que le Ramadan (mais surtout pas le carême ni le yom kippour, quant à Noël, c'est la fête du père Noël!) fait partie du paysage mental français au même titre que Roland-Garros, le festival de Cannes, le tiercé, le 14 juillet, le tour de France, ou les blocus de la CGT (ces derniers invariablement dépeints comme des rendez-vous festifs et bon enfant).
Voilà comment, à coups de lavages de cerveau quotidiens, les méchants petits blancs racistes seront conduits à "accepter l'autre". Parlons du Ramadan comme si c'était le festival de Cannes et on se réjouira du premier comme on le fait pour le second.
Et bien entendu "l'autre" c'est l'Islam et pas n'importe quel Islam, celui qui prétend modifier les menus des cantines scolaires, introduire la ségrégation des sexes dans les cours de gym et les oraux des examens, voiler les filles comme en Afrique et convaincre les adolescents de tomber d'inanition pendant le cours de maths, ce qui est une excellente façon de promouvoir la réussite scolaire et l'intégration par l'économique des jeunes des quartiers en difficultés. Mais sans doute nos élites qui ont tout prévu ont-elles planifié la réduction drastique du niveau scolaire pour ne pas pénaliser les ramadâneurs.
Voilà déjà longtemps que Djack Lang nous a prouvé qu'en démocrassie médiatique il est beaucoup plus facile de dire que le mal est un bien que de s'attaquer au mal. Et ça marche, puisqu'il est invariablement plébiscité comme l'homme politique le plus "sympathique".

Et par la même occasion, continuons à enfermer les populations issues de l'immigration dans une "identité" islamique, tant il est vrai que l'identité collective, fondée sur des critères raciaux et religieux dans la plus pure tradition Maurrassienne, il n'y a que ça de vrai tant que la race n'est pas blanche et la religion pas chrétienne. C'est ce qu'on enseigne sur le campus de Berkeley, où l'on convaincra peut-être un jour les africains d'être fiers des maladies infectieuses et des guerres ethniques qui déciment leur continent, et les blancs d'avoir honte de Christophe Colomb et de la conquête de l'espace. Ici en EFG tout concourt à embrigader la jeunesse nord-africaine dans une "Islamic Pride" qui tôt ou tard nous pètera à la gueule, parce que de Téhéran à Lagos en passant par Bali et le World Trade Center, l'islam contemporain ne saurait être un objet de fierté pour qui que ce soit hors des faibles d'esprit fanatisés. La résistance s'organise parmi les franco-maghrébins -- i.e. ceux qui se considèrent comme Français tout court -- et c'est tant mieux mais ça rend d'autant plus criminelles les petites dépêches munichoises de Yahoo France.

PS- A 11h11, l'encadré ramadanesque semble avoir été remplacé par un encadré sportif. Hum...

Rions un peu avec l'extrême-drouate

Le MRAP nous avait déjà expliqué qu'Alexandre del Valle était d'extrême-droite. Ainsi bien entendu que Rachid Kaci. C'est au tour de Malek Boutih de rejoindre le club. Bienvenue! Etre d'extrême-droite pour le MRAP, c'est penser qu'au Nord-Soudan on y vit un petit peu moins bien qu'en Europe occidentale, et s'inquiéter que la France ressemble de plus en plus au Nord-Soudan. Pouah! Quelle morgue raciste et néo-colonialiste!

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La page web de Bruno Gollnisch sur les régionales se termine par le slogan suivant: "Aujourd’hui, une autre politique régionale est possible avec Bruno Gollnisch." Remplacez "politique régionale" par "mondialisation" et vous avez la langue de bois des bovidés de Jurassic Park. Comme c'est bizarre, comme c'est étrange et quelle coïncidence!

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Le gouvernement Kerensky a fait de gros efforts pour s'assurer d'une victoire de la gauche aux régionales. Cela lui épargnera le dilemme cornélien de savoir s'il doit passer des accords avec le FN. Le seuil de 10 % pour se maintenir au second tour empêchera l'extrême-gauche de le faire mais pas le FN. Bien vu! Et la règle des 25 % de sièges allant au mieux placé signifie qu'en cas de triangulaire, il suffira au candidat de gauche de 33 % des voix au second tour pour rafler la majorité absolue des sièges. Et comme des triangulaires il y en aura au moins une bonne quinzaine, nous pouvons remercier le docteur Diafoirin de son clystère carabiné. Pouvoir gouverner même si on ne représente que 33 % de l'électorat, la gauche n'en demandait pas tant! La dernière fois que c'est arrivé, c'était au Chili, sous Allende.
M'est avis que cette loi électorale a été concoctée par le brillant Villepin, qui a déjà saboté la chambre la plus à droite depuis 1968 grâce à sa dissolution-phare, sans doute dictée par le spectre de Che Guevara qui lui serait apparu pendant son sommeil--dixit la tradition orale.
Sauf que cette fois, il y a un léger hic. C'est qu'en Provence la gauche est tant honnie que le pouvoir risque d'échoir au Front National lui-même! D'où la décision de son épouvantail en chef de s'y présenter. La bande à Villepin va devoir lui verser BEAUCOUP D'ARGENT pour le convaincre de sortir quelques bourdes providentiellement désagréables entre les deux tours, dans la veine des "camps de transit" et des "trains spéciaux" venus opportunément nous rappeler la détestabilité de l'Epouvantail National pendant les présidentielles.
S'il ne se laisse pas corrompre et nous pond une campagne sécuritaire-un-brin-poujadiste-et-musclée-mais-sans-allusions-racistes-outrageantes, alors le jackpot est à la portée de la main. Et dans l'ambiance post-vichyste actuelle où les dictateurs islamo-judéophobes du tiers monde remercient le chef de l'Etat de son soutien, Le Pen pourrait même se permettre quelques allusions antisémites qui passeraient comme une lettre à la poste, voire féliciter publiquement Shirak d'avoir bloqué la motion Zéropéenne condamnant le président Malais et sa version rafraîchie du protocole des sages de Sion. Voilà qui serait fort comique.
Ce qui le serait beaucoup moins, en revanche, c'est ce qui se passerait après la conquête éventuelle de la région PACA par le FN. J'ignore les attributions exactes des régions et comment le FN en gèrerait une, mais on ne risque pas de le savoir un jour, parce que les excités qui ont braillé tous les jours entre les deux tours de la présidentielle (après que nombre d'entre eux eussent coulé Jospin en votant pour Laguiller et autres kapos tchéquistes partisans du Goulag), ne manqueront pas de faire un foin du tonnerre jusqu'à ce qu'on trouve un tour de passe-passe pour annuler le résultat des élections en PACA. C'est beau la vigilance démocratique! J'imagine bien, par exemple, quelque attentat raté providentiel contre Shirak avec une carabine en plastique et un coupable "sympathisant affiché du FN", suivi d'une interdiction de ce parti.
Si le FN est effectivement peuplé par des fascistes, nostalgiques de l'OAS, et autres, et si certains d'entre eux ne sont pas complètement crétins, alors ils se préparent à cette éventualité et on peut s'attendre à un joli petit bain de sang. D'autant que les petits blancs marseillais aigris qui votent pour eux possèdent tous une arme, ne serait-ce que pour éviter qu'on leur vole leur voiture plus de deux fois par mois.

PS--Je réalise que mes calculs sont un peu tordus. 33 % est ce que la gauche doit faire pour emporter la majorité des sièges si le FN fait 33 % au second tour, ce qui est élevé. S'il fait 20 %, la gauche a besoin de 40 % des voix. S'il en fait 10, elle a besoin de 45 % des voix.

Il y a quelques années, un homme d'affaires me parlait de "la môme Aubry". Comme si ce diminutif sympathique et condescendant excusait ses frasques comme de petits caprices de midinette.
Eh bien non, Martine Aubry n'est pas une "môme". C'est un homme politique.
Tout comme Vladimir Poutine, Hugo Chavez, Charles Pasqua, Ariel Sharon, Bachir el Assad, Bernard Pons, Georges Marchais, Umberto Bossi, Xavier Arzalluz, ou Edmund Stoiber.
Martine décide, ordonne, et casse les reins de ceux qui se mettent en travers de sa route, tout comme les autres hommes politiques.
Ses adversaires n'ont pas à hésiter une seconde avant de lui casser les reins, comme ils n'hésiteraient pas s'il s'agissait de Poutine ou de Bossi. Et les partisans de la liberté n'ont pas à hésiter non plus avant de la dénoncer pour ce qu'elle est: un homme politique totalitaire responsable de l'une des lois les plus fascistes et économiquement léthales qui ait été votée.



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On a tendance à sous-estimer le massage cérébral auquel les hommes politiques sont soumis durant leur jeunesse. Pendant cinq ans la presse bien-pensante nous a présenté Lionel comme le parangon de "l'honnêteté" et de la "sincérité". Or, en tant que membre d'une organisation trotskyste, ce type a entendu et répété pendant des années qu'il fallait détruire le travail, l'individu, la famille, l'entreprise, et la démocratie emblématique des valeurs exécrées de la petite bourgeoise.
Cela crée des réflexes. Cela câble les neurones d'une façon particulière. Et c'est instinctivement que Lionel a mitraillé la République à coups de lois Aubry, de lois Gayssot, de lois Buffet (il y en a sûrement une, n'est-ce pas?), pour la laisser en lambeaux. En attendant que ses lieutenants ne la dépècent définitivement quand ils auront retrouvé leur fauteuil que Troisfoisrien-Kerensky leur garde au chaud.


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Rien n'est plus haïssable pour un gauchiste que le scoutisme. Pensez donc: des jeunes gens catholiques-conservateurs se regroupant librement pour crapahuter dans la nature, sous la bannière de valeurs traditionnalistes et réactionnaires, au moyen d'une hiérarchie de type militaire.
Les communosocialistes se sont donc empressés de tordre le cou au scoutisme, au moyen de ce formidable instrument d'embrigadement de la jeunesse dans les rangs du Parti qu'est le Ministère de la Jeunesse des Sports. Ce ministère remonte à l'époque où être libéral et démocrate, c'était ringard et bourgeois; où les deux pays les plus admirés de la planète étaient l'Union Soviétique de Staline et l'Italie de Mussolini, à la pointe du progrès dans la prise en charge par l'Etat de la vie privée des gens. L'Italie à l'époque, c'était la vitesse, l'éfficacité, le sport, l'architecture futuriste, et surtout la solidarité organique du corps social.
Quoi de plus naturel, donc, que de nommer une communiste à ce poste emblématique d'une société totalitaire? Et quoi d'étonnant dans ce que sa mesure-phare ait été l'abolition du scoutisme? Rien de plus simple que de surfer sur l'hystérie du principe de précaution et du risque zéro, et l'idée absurde que c'est à l'Etat de décider à la place des individus des risques qu'ils doivent prendre. Le ministère de la jeunesse et des sports stipule le nombre d'adultes qui encadrent les jeunes et la formation qu'ils doivent avoir (faut-il nécessairement une "formation citoyenne"? Cela ne m'étonnerait pas. Je me renseignerais si j'ai le temps). Il impose aussi des normes: sorties de secours, aliments (surtout pas de gâteaux maisons!!), et hygiène -- en particulier, douches en dur, WC en dur, etc. Ce qui rend absolument illégal un camp de scout au sens propre du terme. Et Madame Buffet se frotte les mains puisqu'elle vient de supprimer un contre-pouvoir au communosocialisme au nom du Bien Universel et de la Sécurité Totale.
Les ministères en charge de notre bien-être et leurs normes à la con ont rendu illégale la convivialité la plus élémentaire. Pas de tartes des mamans à la fête de l'école, pas de tables pour la gargotte chinoise, et pas de camps scouts où l'on apprend à se démerder tout seul dans la nature. Ils n'ont qu'à regarder Fort Boyard avec leur télé estampillée CE dans leur fauteuil certifié NF, sous le néon rassurant de la sortie de secours qu'on ne manquera pas d'imposer un jour aux domiciles privés.
Une société anémique, sénile et terrorisée par tout ne saurait survivre longtemps. N'importe quel peuple ayant un minimum de vitalité lui donnera le coup de grâce d'une pichenette, qu'il s'agisse des Indiens, des Chinois, des Africains, des mollahs ou des hordes ukraino-bulgares prêtes à déferler grâce au merveilleux "élargissement" de l'Union Européenne.

Les alter-comprenants, intermiteux, et leurs clones divers ont décidé de faire parler d'eux en badigeonnant les pubs dans le métro. Une opération à laquelle la presse officielle donne la plus vaste...publicité, justement. Faut dire que ce type de vandalisme est vachement plus interpellant et citoyen que les tristes carcasses de voitures et gymnases calcinés qui égayent le paysages de nos banlieues en proie à la guérilla, et mérite donc beaucoup plus la sollicitude des médias nationaux.

Je voudrais dire un grand merci aux contestataires à deux balles pour cette action. En tant que réactionnaire indécrottable et sous surveillance je ne peux qu'applaudir.

En effet, la plupart des pubs dans le métro proviennent d'entités collectivistes telles que la Mairie de Paris ou la RATP elle-même. Beaucoup d'autres font du racolage pour la kulture d'Etat, notamment pornographique, ou du communautarisme militant politiquement correct. D'autres propagent un féminisme dégradant. Merci donc de contribuer au rétablissement de l'Ordre Moral.

De plus, la baisse des recettes publicitaires des moyens de transports collectivistes se traduira par des difficultés financières. La baisse des investissements qui suivra entraînera une chute de la qualité, et donc une progression de l'usage de l'automobile, moyen de transport égoïste, machiste et ultralibéral que j'approuve entièrement. On peut même espérer, soyons fou, qu'à la suite de la déterioration des comptes de l'entreprise publique Rentre Avec Tes Pieds, le gouvernement envisage sa privatisation. Après l'annulation du festival le plus socialo de la planète, alors que les chorégies d'Orange florissent en fief néo-fasciste, ce serait un deuxième tour de force des intermittents de l'entendement.

Et pour finir, nos rebelles en peau de lapin font tourner l'industrie chimique, qui envoie des tonnes de saloperies dans l'atmosphère. Au fait, vous utilisez quoi comme peinture? Ripolin? Valentine? Ou la peinture d'Etat Nord-Coréenne, conseillée par No Logo? Bien pratique pour les révolutionnaires à la noix de coco que la peinture soit une marchandise, vous ne trouvez pas?

Les journalistes du Parti font bien leur travail. Comme prévu, on nous explique que les preneurs d'otages "s'invitent", comme ils ont appris à le faire à l'E.N.J.C. Comme prévu, aucun détail sur les "dégradation volontaires et violences volontaires" commises par les terroristes, il ne faudrait tout de même pas ternir leur image de marque! Comme toujours, le dernier mot est donné au représentant de la CGT. Comme prévu, tout est décrit du point de vue des terroristes. Qu'en pensent les téléspectateurs et les starlettes en herbe, on ne le saura jamais. Merci tout de même d'avoir interviewé M. Mougeotte; quand c'est autre chose qu'un organe de presse qui est victime d'une attaque, on se garde en général de nous donner l'avis de la direction.

Pendant ce temps-là, les journalistes-courtisans nous expliquent ce qu'il faut penser des élections suisses. Du plus grand mal, puisque c'est la "droite populiste" qui les a remportées. Un mot bien pratique, celui de "populiste". Ca permet d'accuser son adversaire d'être "raciste et xénophobe" sans avancer de preuves. Ca permet aussi de faire l'amalgame entre les baisses d'impôts et le racisme et la xénophobie, donc de nous glisser que les [ultra-][néo-]libéraux sont des fachos; répétons-le sur tous les tons ça finira bien par passer! Et tant pis si le programme économique de Le Pen ressemble à s'y méprendre à celui des trois Parques: Aubry, Voynet et Buffet!

En matière de méchants populistes, on apprend que le parti en question se nomme "Union Démocratique du Centre", voilà qui ne fait pas très populiste, ça sent plutôt le chrétien-démocrate BCBG. Ont-ils poussé le machiavélisme jusqu'à se déguiser en centristes bon teint? Un jour on ne pourra plus croire personne, heureusement qu'il restera les journalistes du Parti pour nous expliquer le dessous des cartes et nous dire qui sont les dangereux populistes ultralibéraux de droite et qui sont les gentils socio-démocrates modérés partisans de la solidarité et de la paix dans le monde. Cher journaliste du Parti, je vous donne mon bulletin de vote de bon coeur, vous en ferez meilleur usage que moi. Et comme ça vous n'aurez plus la peine de m'expliquer qui sont les bons et qui sont les méchants.

A quoi ressemblent-ils, ces méchants? D'abord ils sont dirigés par un milliardaire, ça fait mauvais effet. Chez nous en EFG, les sales riches ne se mêlent pas de politique, ou alors quant ils le font ils ont l'élégance de tisser la corde qui les pendra, tels Geneviève de Fontenay la trotskyste partisane de la supériorité des races métissées, et dont la tête chantera encore l'internationale quand elle se balancera au bout d'une pique, ou encore les beautiful people de la Jet-Set qui se font pardonner les héliports de leurs villas sur la côte grâce à un engagement courageux en faveur des "sans-papiers" (et même que leur pote le producteur de cinéma brésilien avec qui ils ont dîné hier soir n'a pas de visa en règle, quel courage citoyen!), sans oublier les patrons sociaux qui applaudissent hypocritement aux 35 heures et autres "avancées sociales", même que c'est juste une coïncidence si leurs concurrents plus petits en souffrent plus qu'eux et qu'ayant l'oreille du ministre ils peuvent négocier les subventions idoines pour éponger leurs pertes.

Eh ben c'est lamentable, mais dans la Suisse mauvais élève de l'Europe et de la Solidarité, les milliardaires se mêlent de diriger des partis politique de droite! Et qui gagnent les élections, en plus!

Examinons maintenant le corps du délit. L'agence Tass nous dit que "L'UDC a fait campagne sur un programme nationaliste et populiste: non à l'Europe, baisses d'impôts et mesures pour lutter contre l'immigration, en faisant un lien entre étrangers et criminalité." Difficile de faire croire, même à un HCG formatté, que le non à l'Europe soit "nationaliste". Est-ce que ça n'aurait pas un tout petit peu à voir, risque de se demander le HCG, avec le fait qu'on nous demande rarement notre avis sur des choses aussi cruciales que l'entrée de 100 millions de nouveaux citoyens dans l'UE, voire sur la fameuse "constitution", alors que ces sales populistes de Suisse ont la manie de voter pour un oui ou pour un non? Les élections et les référenda, voilà la vraie menace pour la démocratie et le bonheur des peuples. De même, l'HCG risque d'avoir du mal à gober que les "baisses d'impôts" soient particulièrement nationalistes, surtout quand une partie de ses impôts à lui servent à financer une politique culturelle nationaliste et une politique agricole ultra-nationaliste. Enfin, lutter contre l'immigration n'est-il pas légitime dans un des pays les plus riches du monde, ou alors faut-il prôner l'abolition totale et définitive des frontières pour n'être pas un méchant facho? Le folliculaire-courtisan, conscient des failles de son argumentaire, nous assène donc un argument-massue: "ee faisant un lien entre étrangers et criminalité".
OUF! Puisqu'on vous le disait qu'ils étaient vraiment racistes et xénophobes. Ils faut vraiment qu'on vous mette les points sur les "i". Pourtant, les baisses d'impôts, ça aurait dû vous mettre la puce à l'oreille, non?

Quoi? Vous voulez une "preuve", une "citation", une "référence"? Vous nous prenez pour qui? Des universitaires?
Nous on construit la société solidaire de demain, môssieu. Et c'est pour ça qu'on vous explique ce qui est bien et ce qui est mal. Vous insistez? Allez, en voilà, une preuve:

A la TSR qui lui demandait si son parti voulait "une Suisse raciste et de repli", M. Blocher a répondu: "nous n'avons rien contre les étrangers avec un contrat de travail, mais nous avons quelque chose contre les (nombreuses) personnes qui sont ici illégalement, et puis contre la criminalité".

Puisqu'on vous le disait que c'était un sale raciste et xénphobe. Aucune compassion envers la souffrance profonde et le malaise sociétal des délinquants!

PS--Admirez le "nombreuses" entre parenthèses. Comment est-ce que ça s'entend, des parenthèses, à la télé? Mystère. Mon petit doigt me dit que le mot entre parenthèses, il n'a jamis été prononcé, et que c'est la touche personnelle du commissaire politique qui écrit les dépêches de l'agence Tass.

PS2 -- Réactions très similaires de Nietzsche et commentaires tout empreints de froideur helvêtique chez le cabri désenchaîné.

PS3 -- Même son de cloche chez Contre-Poison.

Avec des tels amis, pas besoin d'ennemis

D'après les optimistes, les libéraux réformateurs s'organisent au sein de l'Union des Moins Pires. D'après les optimistes, à force d'un lent et patient travail, il parviendront un jour à influencer le psycho-rigide Juppé, le collectiviste Shirak, et le machiavel de comices agricoles Troisfoisrien. D'après les optimistes, un avenir radieux libéral nous est promis, grâce au noyautage discret du parti-stalinien-d'où-les-courants-sont-bannis. C'est beau la foi dans le centralisme démocratique!

Hélas, les "réformateurs libéraux" ont ceci de commun avec le reste de l'éventail politique -- des shirakiens aux animateurs de Jurassic Park en passant par les trotskystes relookés de la "gauche socialiste" -- qu'ils professent la compassion obligatoire et la dictature de l'amour. Autant vous dire qu'ils ne sont ni très réformateurs, ni très libéraux.

Madame Claude Greff, député-e, est semble-t-il membre du Cercle des Don Quichotte de la Réforme (CDQR). Elle ne propose rien moins que de rétablir l'esclavage, peu de temps après son abolition par Shirak, avant sa conversion au baasso-socialisme. Avec de tels amis, nous n'avons pas besoin d'ennemis. Son projet de loi est écrit dans une parfaite novlangue, quoique relevée de sauce Christine Boutin. Il respire le mépris de, et même l'incapacité à concevoir, la liberté et la responsabilité individuelles. J'ose espérer que Madame Greff est un produit de la liberticide, inique et médiocrate "loi sur la parité", un des nombreux coups de boutoir contre la démocratie dont peut s'enorgueillir le non-regretté Lionel, mais rien n'est moins sûr. Après tout, une telle conception des choses ne saurait que séduire les clones décérébrés produits en série par l'Ecole de la République (RIP).

Le credo de l'EFG actuel, c'est que toute violence exercée contre l'individu est légitime dès lors qu'elle concourt à la cause sacrée de l'Hamour Hobligatoire (HH). De sorte que pour établir fermement le HH, il va bientôt falloir des SS.

Connectons-nous sur le site officiel du CDQR et voyons un peu la proposition de loi de cette brave dame. A condition, bien entendu, que vous ayez l'estomac bien accroché, dans le cas contraire je décline toute responsabilité relativement aux séquelles que la lecture de cet infâme bouillon pourrait vous occasionner.


PROPOSITION DE LOI

Visant à créer un temps citoyen, engagement civique au service de la collectivité, pour tous les jeunes atteignant l’âge de la majorité.

Ca démarre sur des chapeaux de roue, on sent que la lecture du Monde Diplodocus et des discours de Lionel a porté ses fruits.

Présentée par Claude GREFF, députée.

Exposé des motifs

Mesdames, Messieurs,

La canicule de l’été 2003 a tragiquement mis à jour des faiblesses structurelles mais surtout une évolution profonde de notre société. En quelques semaines, la France a découvert que ses anciens pouvaient trouver la mort dans la solitude et l’indifférence.

Une bonne plâtrée de chantage moral, pour commencer.


Au-delà de ces faits dramatiques, de multiples exemples illustrent l’évolution de la société française vers l’individualisme et le repli sur soi : crise du bénévolat et du volontariat, isolement des plus faibles, recours systématique à la solidarité institutionnelle de l’Etat providence.

C'est drôle, je croyais justement qu'il y avait un truc qui s'appelait "prélèvements obligatoires" (dans les 54 %, j'ai bon ?) et qui servait justement à ce que l'Etat s'occupe des plus faibles. Je croyais aussi que c'était vachement mieux que le bénévolat et le volontariat, parce que le bénévolat et le volontariat, c'est soit de l'amateurisme, soit des sectes, et que grâce à l'Etat Providence qui nous prend 54 % de nos revenus, les "faibles" sont aux mains de professionnels compétents et objectifs. C'est d'ailleurs pour ça que, d'une part, on peut sans mauvaise conscience consacrer les 46 % qui nous restent à s'occuper de sa propre personne (est-donc cela "l'individualisme et le repli sur soi?"), et que, d'autre part, vu qu'on en consacre obligatoirement 54 % à s'occuper des autres, il ne reste plus grand monde pour financer des organisations caritatives privées, de sorte que l'on est réduit à "recourir systématiquement à la solidarité institutionnelle de l'Etat Providence". Visiblement, j'ai tout faux. C'est très mal de recourir à l'Etat Providence même si c'est nous qui le finançons sans qu'on nous demande notre avis en y consacrant 54 % de nos revenus, et c'est très mal de consacrer les 46 % restant à soi-même, au pays de l'Hamour Hobligatoire, c'est 0 %, il va falloir vous mettre ça dans le crâne, mes petits potes!




L’esprit de la République inscrit dans la devise nationale « Liberté, Egalité, Fraternité », connue de chaque citoyen, figurant partout, aurait-t-il perdu de son sens ? La liberté étant aujourd’hui préférée à la fraternité et à l’amitié.

Ah bon? C'est drôle, je pensais le contraire. A moins que l'on ne donne aux mots "fraternité" et "amitié" leur vrai sens, c'est à dire celui d'une solidarité librement consentie sous l'effet de sentiments sincères. Auquel cas il n'y en a plus guère, puisque amour, compassion, solidarité et fraterité sont désormais des obligations au même titre que le port de la ceinture de sécurité et la mise au normes des chaudières à gaz. Quant on nationalise quelque chose, il ne faut pas s'étonner que les individus ne fournissent plus de ce produit et même qu'il devienne un objet de détestation. Mettez un type en taule avec une console louis XV dans chaque cellule, il haïra vertement les consoles Louis XV. Comme quoi, si la vraie fraternité et la vraie amitié disparaissent, chère Madame Greffe, c'est peut-être parce que la liberté a été sinon abolie, du moins sérieusement écornée, et précisément par les tenants de l'Etat-providence.

La contestation de la notion d’autorité en général, et de toutes les formes de contrainte en particulier, a peu à peu émietté les sociabilités, démonétisé les valeurs familiales, et dilué le lien social. L’incivisme ronge la République. Les quarante dernières années ont d’ailleurs étaient marquantes.
Les repères sont aujourd’hui moins prégnants, parfois discrédités, et ne remportent plus l’adhésion de tous, au point de mettre en péril la communauté nationale. Les institutions historiques de socialisation, comme par exemple l’Etat ou l’Ecole, ont perdu la confiance que les Français avaient longtemps placé en elles.

Hum, voilà qui laisse songeur...essayons de mettre un visage sur ces abstractions larmoyantes..."l'incivisme ronge la république"...quand on lit ça on pense bien évidemment, aux voitures qui brûlent, à la racaille, à la guérilla des banlieues. Faut-il en accuser le repli sur soi et l'individualisme forcené? Ou l'Etat incapable de faire appliquer la loi et les juges rouges pour qui la construction de la société socialiste passe d'abord par l'éradication de la bourgeoisie?

Le manque de solidarité organique mine l’un des fondements de la République pourtant proclamé par l’article Ier de la Constitution du 4 octobre 1958 : « La République est une et indivisible ».
Certes, le respect de la différence constitue une richesse inestimable de la France. Mais à trop s’exacerber, particularisme et communautarisme divisent et opposent les Français. L’antagonisme sclérose toute vision d’avenir et toute ambition nationale. « L’être-ensemble » de la cité d’Aristote doit donc demeurer une valeur naturelle.
Le rituel républicain est tombé en désuétude. Les symboles ont été délocalisés. La Rhétorique a laissé la place aux mots.

Je vous laisse apprécier l'auto-ironie exquise de la dernière phrase, qui éclaire d'un jour révélateur celles qui précèdent!


Pourtant, les Français n’ont pas renié les valeurs de la République.

Ouf! Je commençais à avoir peur. D'ici à ce qu'on s'avise à remettre en question l'excision culturelle ou le système de retraites par extorsion...


Accrochez-vous, ça devient épique:

La société n’est pas totalement déstructurée. Cependant l’urgence à procéder à un aggiornamento est une réalité impérieuse. Il en va de l’avenir de la République.
Les valeurs fondatrices du pacte républicain ont permis la genèse de notre conscience nationale. Elles sont universelles et intemporelles. Les perpétuer est indispensable si l’on veut résorber le malaise sociétal de notre temps.
La fraternité a toujours été la matrice des droits sociaux. Elle doit le rester. L’idée que la solidarité envers la communauté nationale est un devoir moral, doit être réaffirmée.

Tel Diogène avec sa lanterne, je cherche un homme. Et je ne trouve que de la langue de bois creuse, des pactes républicains intemporels, des malaises sociétaux universels, des consciences nationales impérieuses, des communautés nationales de droits sociaux, et surtout LA MATRICE qui non contente de rétrécir ma liberté et de voler mon argent, prétend désormais me dicter mes sentiments, quitte à recourir à l'esclavagisme physique et moral, jusqu'à ce que de guerre lasse, réduit à l'état de zombie tel Jack Nicholson dans Vol au-dessus d'un nid de coucou, je finisse par crier grâce et tel Winston, AIMER BIG BROTHER.

Alors LA MATRICE aura atteint son but ultime: se substituer aux individus dont elle aura éliminé la conscience et le choix,
pour imposer la SOLIDARITE ORGANIQUE DU CORPS SOCAL, c'est-à dire nous réduire à l'état de coraux.
Puisque les 54 % de prélèvements ne suffisent pas, puisqu'avec les 46 % restants les individus ont le culot de faire du repli sur soi hédoniste et fuient la solidarité organique du corps social, la Matrice, Citoyen, va s'emparer de ton temps libre pour te transformer en ESO, quelque chose de pire que l'ESB: Un Esclave de la Solidarité Organique!

Bienvenue à Sparte, Bienvenue au Goulag, Bienvenue chez le Duce.
Bienvenue au pays du syndicalisme vertical et de l'embrigadement du temps libre!
Demandez le programme:


La création d’un temps citoyen répond à cet impératif. Il permet par l’engagement civique, d’insuffler une nouvelle dynamique à la geste républicaine. Cet engagement, véritable devoir pour chaque nouveau citoyen, est à la fois une obligation morale et un apprentissage au milieu sociétal, à la cohésion nationale.
Il consiste pour les jeunes à œuvrer bénévolement pour la collectivité, et vivre concrètement leur entrée en citoyenneté. A la fois enrichissement personnel et réponse au mal-être de la société, le temps citoyen marque l’entrée des jeunes dans le cursus honorum de la citoyenneté. Il constitue également l’aboutissement des enseignements d’instruction civique prodigués tout au long de la scolarité.

Si vous voulez vous enrichir personnellement, demandez à l'Etat, il sait mieux que vous ce qu'il faut faire.
Et si vous ne voulez pas vous enrichir personnellement, apprenez, espèce de social-traître, que l'enrichissement personnel est UN DEVOIR CIVIQUE. Tout comme l'entrée en citoyenneté (TM), la réponse au mal-être (TM), l'apprentissage au milieu sociétal (TM), et l'Hamour Hobligatoire (AOC, 12°5) qu'on va faire entrer dans votre petite cervelle hédoniste et repliée sur elle-même à coups de trique, s'il le faut.

Pendant trois semaines, ou l’équivalent de 100 heures, les jeunes s’engageront auprès de l’Etat, des collectivités territoriales, des associations pour des actions dans les secteurs suivants : cohésion sociale et solidarité, secteur humanitaire et caritatif, prévention, éducation, environnement et développement durable.

Au pays de l'inversion des valeurs, l'inversion des mots est inévitable. Les mots salis, roulés dans la boue, humiliés, les beaux mots auxquels on croyait, réduits à une sinistre caricature, à un euphémisme terminal de tous les goulags et de toutes les impuissances de l'Etat déliquescent.
La solidarité c'est l'extorsion, l'engagement c'est l'embrigadement, l'obligation morale c'est la loi inique et stupide, la cohésion nationale c'est le vol de tous par tous, l'enrichissement personnel c'est l'esclavage!


S’adressant avant tout aux jeunes à partir de 18 ans, le temps citoyen sera aussi ouvert à toute personne souhaitant s’engager pour la collectivité.
Avec le temps citoyen, les jeunes pourront officiellement obtenir la reconnaissance de leur engagement solidaire envers autrui et la collectivité. L’occasion leur sera ainsi donnée d’acquérir des savoirs faire qui pourront faire l’objet d’une validation officielle.
Ces dispositions sont une réelle incitation à la citoyenneté.

Allez, MMe Greffe, il est temps que ouvriez un stand à Jurassic Park!
Et maintenant, en piste pour la parade finale:

Article Premier


Il est créé un temps citoyen pour tous les jeunes atteignant l’âge de la majorité.


Article 2

Le temps citoyen vise à apporter un concours personnel à la communauté nationale, dans le cadre d’une mission d’intérêt général d’une durée de trois semaines, ou d’une durée fractionnée en 100 heures de travail effectif.
Cette mission est destinée à répondre aux besoins sociétaux pour conforter, et renouveler les liens de fraternité et de solidarité. Elle vise également à promouvoir l’esprit d’appartenance à la Nation et renforcer la cohésion nationale.

Article 3

Le temps citoyen s’effectue dans les domaines suivants :
- Cohésion sociale et solidarité
- Action humanitaire et caritative
- Prévention
- Education
- Environnement et développement durable

Article 4

Le temps citoyen s’adresse d’abord à tous les jeunes, de sexe masculin et féminin, atteignant l’âge de 18 ans. Il s’agit d’un engagement actif dans l’un des domaines précités à l’article 3, à accomplir à partir de 18 ans.
Le temps citoyen est aussi ouvert à toute personne qui souhaite s’engager dans le cadre d’un volontariat civique.
Les détenus pourront effectuer le temps citoyen selon des dispositions particulières fixées par l’administration pénitentiaire.



Article 5

Le temps citoyen est accompli pour la communauté nationale auprès de l’Etat, des collectivités locales et territoriales, des personnes morales, agréées par l’administration, dans les secteurs d’activités cités à l’article 3. La priorité est donnée aux besoins locaux, puis nationaux, et aux catastrophes ou nécessités nationales. Il est conclu une convention d’engagement entre le jeune et l’organisme d’accueil, précisant la nature des activités, les obligations, les conditions de prise en charge, les modalités d’affectation durant la période du temps citoyen. Celui-ci est soumis aux règles du travail en vigueur dans l’organisme auprès duquel il est effectué en ce qui concerne l’organisation du travail et les conditions de sécurité.

Article 6

Pour avoir accompli leur temps citoyen, les jeunes, et les personnes qui l’auront effectué dans le cadre d’un engagement civique volontaire, reçoivent un brevet d’honneur de citoyenneté, qu’ils peuvent faire valoir dans un curriculum vitae. Les formations reçues et les savoirs faire acquis lors de l’accomplissement du temps citoyen et ayant fait l’objet d’une validation, ont valeur de qualification.

Article 7

Le temps citoyen n’est pas une activité rémunérée. Si les conditions d’accomplissement de son engagement l’exigent, le jeune est pris en charge par l’administration. Les prestations de l’assurance maladie restent liées aux droits du jeune. Il peut bénéficier d’une couverture complémentaire adaptée aux conditions et aux risques d’accomplissement de son temps citoyen.


J'entends d'ici le rire sardonique du camarade Trotsky, il doit être le premier surpris du succès des samedis communistes et de la militarisation du travail dans les républiques bananières!

Courrier des lecteurs

Les maghrébins, non pas ceux qui se voudraient se faire sauter avec une ceinture d'explosifs, mais ceux dont les parents ou grands parents sont venus ici pour vivre dans un pays moderne et civilisé, et qui voient avec horreur le moyen-âge les rattrapper avec la complaisance de l'élite dirigeante cloîtrée dans ses hôtels particuliers de la Rue du Cherche-Midi, et ceux qui là-bas se battent contre l'intolérance des barbus, voient les choses de près. Et ils sont biens placés pour savoir que ce n'est pas en rasant les murs et en se cachant la tête dans le sable qu'on amadouera le totalitarisme islamiste. Car tandis que des bardus déjeûnent avec Sarkozy, d'autres barbus font régner la charia dans les cités par des moyens violents.


C'est donc avec une certaine fierté que je publie la lettre que vient de m'envoyer Malik. Bien qu'étant, en tant que libéral, en désaccord avec lui sur l'exclusion de ces jeunes filles, je ne me fais pas plus d'illusions que lui sur la signification de tout cela. Et puis, après le voile, viendra le refus de passer tel examen en raison du sexe de l'examinateur, les dispenses de cours de gym, et la ségrégation par le sexe dans les piscines.


Bonjour,

Je voulais te dire que j'ai beaucoup apprécié ton article "en direct de chez les gentils". La "contribution" de la malheureuse lobotomisée nommée Isabelle décrit parfaitement l'imbécilité absolue et la mièvrerie d'une partie des gens qui s'expriment en France sur le sujet du foulard.
On y retrouve également cette habitude d'ignorer, voire de nier le problème, le couteau qui est enfoncé dans la plaie et la main malsaine qui l'appuie encore plus fort.

Allez hop ! Tournée de foulard pour tout le monde ! Finalement, comme s'amusait à plaisanter l'animateur qui sévit l'après-midi sur France Inter (programmé assez tôt, à l'heure où la majorité de ses auditeurs a déjà terminé le travail depuis un bon moment), "le foulard pour cette jeune femme, c'est un peu comme son maquillage".
Et au diable les principes de laïcité dont les mêmes imbéciles s'auto-attribuent le privilège de défense absolue. Allez, quoi, on va pas exclure deux pauvres gamines sous prétexte qu'elles sont seulement virulentes, absolument consentantes dans la soumission aux pratiques moyenâgeuses, instrumentalisées et manipulées par des barbus hystériques et qu'elles affichent clairement le mépris total du pays dans lequel elles vivent ?

Sur ce je te laisse car je vais retourner prendre une petite dose de mauvaise foi absolue mais libératrice et salutaire sur le Blog de "Merde In France" d'où je tiens le lien vers ton site.
Bonne continuation !

Cordialement.
Malik.

En direct de chez les gentils

La tolérance au sens voltairien du terme, c'est accepter qu'autrui ait les mêmes droits que soi malgré qu'il en fasse un usage différent. Même si l'on désapprouve cet usage d'un point de vue moral ou esthétique. C'est même se battre pour qu'il puisse les exercer, même si on le hait et si on le méprise. La notion voltairienne de tolérance n'implique pas de tout accepter. Ne mérite d'être toléré que ce qui est soi-même tolérant. Ce qui soulève des questions complexes, sur lesquelles mon opinion n'est pas arrêtée. Faut-il tolérer un parti dont le programme politique est lui-même intolérant?
Je laisse cette question délicate de côté car ce n'est pas le sujet de ce post.
Le sujet de ce post, c'est que la gauche a profondément perverti la notion de tolérance, comme elle l'a d'ailleurs fait pour toutes les valeurs du siècle des Lumières.
Les gauchistes essayent de nous convaincre que tolérer, c'est aimer. Et que ceux qui n'aiment pas tout ce qu'on leur indique d'aimer dans leurs feuilles de chou bien-pensantes sont donc intolérants. A partir de là il suffit de pondre une petite loi à la sauce Gayssot pour clore le caquet des "intolérants" en question voire les boucler en taule.
Le comble de la tolérance gauchiste est incarné par les accords de Munich, qui n'auraient jamais vu le jour si Messieurs Daladier et Chamberlain ne s'étaient autoconvaincus que le chancelier Hitler était gentil et conciliant.
Les gauchistes essaient d'imposer l'amour obligatoire au moyen, si besoin est, de lobotomisations, parce qu'il leur est très difficile d'accepter de vivre dans un monde vraiment divers. L'amour obligatoire est le prélude à la fusion, et la fusion est souvent nécessaire à l'amour. Une société où l'on tolère quelque chose tout en le méprisant leur est insupportable, parce que la fusion y est impossible et la société restera hétérogène.
L'alliance objective entre les constructivistes marxistes et le patronat a conduit à une forte vague d'immigration magrébine au cours des années soixante. Une fraction des descendants de ces immigrés adopte de nos jours une attitude "identitaire" qui exhale une forte antipathie pour la "république" et ses valeurs ainsi que pour la culture française. Cela va du rap-et-tag au port ostentatoire d'attributs vestimentaires exotiques en provenance du tiers-monde, en passant bien entendu par l'infâmant France-Algérie d'octobre 2001.
La maladie mentale consistant à vouloir imposer l'amour par la force, y compris l'amour de ce qui n'a rien d'aimable, transparaît dans ce commentaire répugnant d'une certaine "isabelle" sur un blog gauchiste que je m'abstiendrai de nommer pour des raisons de salubrité publique:

La seule solution envisageable serait de banaliser le port du foulard pour qu'il ne devienne plus quelque chose de choquant ou d'arrogant. D'une part les petites musulmanes pourraient porter des foulards moins sévères, inventer différentes manières de les nouer, rendre cela moins austères et un peu plus sympathique (ce n'est pas interdit par l'islam). D'autre part leurs copines de collège ou de lycée pourraient de temps en temps s'amuser aussi à porter le foulard juste pour le "fun". Ce serait un bon moyen d'intégration. L'effort d'intégration peut aussi venir des autres non?

Inutile de préciser que ce post infecté de complaisance femelle immuno-déficiente envers ce qui nous menace m'a donné la nausée. Notre Isabelle rejoint les Dupont et Dupond qui n'en finissent pas de chercher "l'islam de tolérance" sur les pentes glacées du Kilimandjaro, ceux qui cherchent des excuses à Ben Laden parce que "quand on est arabo-musulman et qu'on tue des gens c'est forcément qu'on est très malheureux", ceux qui veulent combattre la guérilla des banlieues à coups d'"avertissement oraux" aux multirécidivistes, etc.

J'affirme que ces jeunes filles ont le droit absolu de se vêtir comme ça leur chante. J'affirme aussi qu'en faisant de la sorte elles s'excluent d'elles-même de la société européenne et exhibent un mépris à son égard. C'est d'ailleurs pour cette raison qu'elle n'en ont rien à cirer de "porter des foulards moins sévères", et encore moins de trouver des manières sympathiques de le porter. J'imagine mal Vivienne Westwood conseillère-fashion de la dynastie Saoud. En tout cas, son influence risque difficilement de franchir les murs du harem. L'islam se fout d'être sympathique -- moi aussi d'ailleurs, mais pour d'autres raisons -- parce que la vie terrestre ne vaut pas tripette à ses yeux; et c'est d'ailleurs pour cette raison que l'Occident individualiste, hédoniste et matérialiste est son ennemi héréditaire.
Vouloir porter le foulard de manière séduisante est bien entendu en contradiction avec l'esprit même de cette prescription. Si vous voulez être rassurés, comptez le nombre de beurettes qui hantent les boutiques sexy mais n'essayez pas de convertir celles qui sont voilées aux subtils jeux de la séduction.

Face à ce mur d'inadaptation, notre ingénieuse Isabelle déploie des trésors d'inventivité. Puisqu'il n'y a rien à faire avec ces satanées beurettes voilées, pour quoi ne pas promouvoir l'amour universel -- et donc l'idéale fusion métissée des composantes ethniques de l'EFG -- en faisant semblant de croire que le voile, au fond, c'est sympa, et en conseillant aux Européennes d'adopter cette tenue dans le cadre du programme de compréhension mutuelle entre les peuples?

On retrouve là Jack Lang et son apologie servile et démagogique du rap bien dans l'esprit de Munich--c'est à dire l'atavisme franchouillard qui consiste à dire qu'un mal est un bien parce qu'on n'a pas la force morale de s'y attaquer.

On retrouve aussi l'ambiance des lavages de cerveaux totalitaires appelés "diversity training" ou "sensitivity training" dans les petites dictatures politiquement correctes que sont devenues les universités américaines. Il s'agit là de jeux de rôles où les méchants blancs (ou les méchants hommes, ou méchants hétéros) se font insulter et humilier dans le but de leur faire prendre conscience du racisme latent qui gît en eux. C'est un petit jeu de rôle de ce type que nous propose Isabelle. Mettons-nous dans la peau de l'autre et nous l'aimerons, même si le problème n'est pas d'aimer l'autre mais que cet autre vit encore au quatorzième siècle -- avec les libertés et la technologie du vingtième.

On retouve la faiblesse munichoise de la conciliation à tout prix, qui donne tous les avantages au plus intransigeant, puisque c'est alors à l'autre d'altérer sa position, indépendamment de sa légitimité.

On retouve enfin le bon vieux relativisme qui prétend que tout se vaut, une religion incapable d'évoluer depuis le moyen âge, et qui prétend régenter la vie privée des individus ainsi que la marche des affaires de l'Etat, partout où elle est majoritaire, est considérée comme moralement équivalente aux libertés durement gagnées d'une démocratie libérale, ou du moins ce qu'il en reste.

Aujourd'hui: mise à jour de la Table des Matières.

Jurassic Park

Il y avait déjà Eurodisney, le Parc Astérix et le Futuroscope. Il y avait la Foire du Trône et le Musée Grévin. Il y avait le zoo de vincennes, le festival d'automne et la fiac. Tout cela sera vite balayé par le nouveau typhon conçu par l'industrie du divertissement: JURASSIC PARK. Au menu: des centaines d'espèces de dinosaures des années 60 et 70 clonés par les laboratoires ATTAC sous la direction d'un des plus grands biotechnologistes de notre époque: le Professeur Ramonet! Grâce auxquelles renaissent des espèces éteintes depuis longtemps, et particulièrement inadaptées à leur environnement, tel le gauchiste-qui-croit-que-Cuba-est-l'avenir-de-l'humanité, l'intellectuel-engagé-pour-lequel-les-Etats-Unis-sont-coupables-de-tout, le-syndicaliste-qui-prend-ses-privilèges-pour-du-service-public, l'enseignant-gréviste-qui-professe-que-le-communisme-est-un-idéal-noble, sans oublier des nouvelles espèces transgéniques conçues spécialement par le professeur Ramonet, tels le cracheur-de-feu-illettré-dont-les-dons-pour-le-spectacle-de-rue-doivent-être-subventionnés-par-le-contribuable, ou encore le drogué-à-dreadlocks-qui-impute-sa-clochardisation-à-la-liberté-des-échanges, sans oublier l'étudiant-en-instance-de-fonctionnarisation-pour-lequel-le-commerce-est-immoral.

Je vous invite à vous connecter sans plus attendre sur le programme préliminaire, à côté duquel le festival de Cannes ressemble à la kermesse de l'armée du Salut. Il y en a pour tous les goûts. Accrochez votre ceinture, le train-fantôme va bientôt démarrer!

1. Des slogans un peu réchauffés du style "OGM=dictature des marchés agricoles".

2. De doux oxymorons tels que "défaire de développement agricole, refaire le monde paysan".

3. Sans oublier le verbiage creux et consensuel du style "Comment élargir les bases sociales des engagements collectifs ?".

4. Ni la science-fiction loufoque telle que "La dette historique de l'Europe envers Haiti". Dans le genre science-fiction, on nous propose aussi "les couveuses de projet solidaires".

5. Avec bien sûr les défenseurs sans complexe de la barbarie communiste et ses cent millions de morts: "Cuba y la defensa de la democracia contra el neofascismo", "EL COMPROMISO DE LOS INTELECTUALES FRENTE A LA DOMINACION IMPERIALISTA; EL CASO DE CUBA". Et un risible "Espace Marx"!

6. Il y en a aussi qui ne se rendent même plus compte des énormités qu'ils écrivent: "The Fight to Stop Free Trade Area of the Americas". Ben voyons, le fléau du vingt-et-unième siècle, ça n'est ni le fascisme, ni la charia, ni Al-Qaida, ni même le Sida et la Malaria, mais le libre-échange, cette lèpre qui nous ronge!

7. Et les habituels partisans de l'abolition de l'expérimentation animale (mais que l'expérimentation sociale à grande échelle sur les humains ne dérange pas, dussent-ils y laisser leur vie). Les inévitables défenseurs autoproclamés du peuple palestinien. Ceux pour qui un immigré du tiers-monde vaudra toujours plus qu'un européen. Les incontournables "enseignants en lutte" et "artistes en lutte". Les partisans de l'abolition totale et définitive de la peine de mort, de la faim dans le monde, et de toutes les guerres, au moyen de pétitions citoyennes émanant du Marais et de Beverly Hills. Et même des raretés dont on pensait qu'elles étaient profondément enfouies dans les vide-ordures de la contre-pensée inepte: ceux qui se penchent sur "l'actualité de l'autogestion". Voilà qui doit bien faire rêver Delanouille et ses plages soixantehuitardes; nostalgie, quand tu nous tiens!

8. La CGT-Banque de France, qui ne doit plus avoir grand chose à faire, nous propose d'établir un "contrôle citoyen" sur la "banque centrale européenne" pour que l'"euro soit au service de l'emploi".

9. Divers collectifs citoyens et festifs nous apprennent l'existence de camps d'internement, non pas en Irak, ni en Chine, ni à Cuba, et encore moins en Corée du Nord, mais en Europe, bien entendu -- on se demande d'ailleurs ce qui attire tout les étrangers ici s'ils sont si mal traités, pourquoi ne vont-ils pas s'établir en Birmanie?

10. Participent également les tenants de l'option OVTM (On Va Tous Mourir (TM)), qui nous apprennent que le consumérisme débridé nous mène vers un "suicide global". Dommage que les hommes de Cro-Magnon, avec leur espérance de vie de 25 ans, ceux du quatorzième siècle fuyant la peste noire, ou ceux d'il y a cent ans rongés par la tuberculose, ne soient pas là pour nous dire ce qu'ils en pensent. D'autres représentants d'OVTM, sans doute des fans de l'euthanasie, plaident pour une "décroissance sereine".

11. Les artistes-fonctionnaires sont amplement représentés, le "collectif pour un autre cinéma" (apprenez que dans Jurassic Park, tout ce qui n'est pas "autre" est "citoyen" et vice-versa) organise un séminaire intitulé "pour un autre cinéma". Je suis bien d'accord, oui mais lequel? Je croyais de surcroît que grâce à l'Etat et au statut d'artiste-fonctionnaire, notre cinéma était déjà "autre", et que le monde entier nous l'enviait pour cette raison. Je suis curieux de voir comment notre collectif s'y prendra pour définir "l'autre de l'autre". On est en plein Lacanisme, encore un dinosaure, celui-là! Quand au "mouvement de l'imagination", il nous propose le sommet des "artistes anti-capitalistes". Une prime à celui qui se prétendra "capitaliste", ce serait une belle preuve d'originalité. Il y en avait un, il s'appelait Salvador Dali, et il n'avait pas besoin de mon fric pour vivre.

12. Il y a bien entendu ceux qui veulent effacer les dettes, avec des accents rimbaldiens, en proposant un "audit citoyen de la dette odieuse". J'attends qu'un citoyen charitable les informe qu'avant toute dette, il y a un prêt, et j'attends qu'ils se mobilisent contre les "prêts odieux".

13. D'autres nous assènent que "la mondialisation altère aussi la santé mentale", on ne saurait en douter au vu de ce pathétique forum, ils en sont la preuve vivante. Dans le genre nouveau concept ubuesque, on nous propose aussi "le droit à la ville". Je suppose qu'il s'agit du droit de bloquer la circulation pour faire du roller, et de se coucher en travers d'un carrefour pour réclamer des allocations...

14. Bien entendu, nos anti-lepénistes partisans d'ouvrir largement les frontières aux immigrés du tiers-monde, veulent les fermer définitivement au maïs et à la viande, et plaident pour la "sauvegarde de la souveraineté alimentaire".

15. La FSU nous démontre brillamment que quand on est alter-quelque chose, on est aussi illettré, surtout quand on est "spécialiste" de la culture et de l'éducation, comme le montre leur atelier dont le titre est: "Comment la réussite de tous les élève se posent-elles dans différents pays européens ?"

16. Une autodénommée "Université Citoyenne pour l'Initiative Ecologique et Solidaire" (authentique) nous propose de nous intéresser à l'"éducation citoyenne et l'appopriation collective des savoirs": de quoi faire froid dans le dos!

17. La "ligue des droits de l'homme" s'interroge sur "quels droits des femmes dans une Europe élargie", par contre nulle "ligue des droits de la femme" ne se demande quels seront les droits des hommes dans une Europe élargie.

18. Un atelier annonce clairement la couleur, pendant que Troisfoisrien et consorts tissent la corde avec laquelle on les pendra: "Paris-Moscow: 1871, 1917, 1968, 2003?"; je comprends maintenant pourquoi le front social est si calme: de grandes choses se préparent...

19. Ils ont même réussi à rameuter des gogos d'une "Union des Juifs Progressistes d'Europe", je serais curieux de savoir dans quel état ils vont sortir.

20. Les baba-cools de l'Association Progressive Spirituelle des Femmes proposent de nous convertir à la "spiritualité comme mode de vie", tandis que le M-RAP se mobilise pour l'assassin Mumia Jamal, dont l'effigie ornera très prochainement les Zéros de l'EFG.

21. Dans le genre nazillon en herbe, d'autres ateliers protestent contre un "internet laboratoire du néolibéralisme", ce qui signifie, je pense, qu'ils veulent interdire des blogs tels que celui-ci; je vois mal en effet comment on pourrait donner un autre sens à cette idée fumeuse. On touche ici au fond de la bêtise humaine.


Ce sont tous les laissés pour compte de l'intelligence, et même de l'appétit vital, qui se sont donnés rendez-vous au forum social Européen pour exsuder leur haine et leurs frustrations dans une immense foire nihiliste d'où aucune forme de progrès et d'échange n'est censée sortir vivante.

Il n'y a pas que le salon de la pédérastie qui s'affiche sur les murs du métro. On nous apprend également que le clou de la rentrée théâtrale est la version scénique du chef-d'oeuvre clitoridien de Catherine M., La vie sexuelle de Catherine Millet. Après le triomphe planétaire des Monologues du Vagin, l'oeuvre-phare de Catherine M. montre à nouveau que les muqueuses intimes de la femme méritent une place de choix au sein des zarts zet des lettres. Grâce à Marc Dorcel, grâce au ministère ad hoc, grâce au pipe-chaud courageux et avantgardiste qui défend la vraie littérature, l'exception culturelle peut fièrement relever la tête. Entre les déjections lesbo-ordurières de Despentes et le nombrilisme invaginé de Catherine M., sans oublier le donjuanisme vulvaire de Catherine B., les yankees et leur productions moralisantes n'ont qu'à bien se tenir! Nous ici, on a une culture vraiment humaniste qui permet de renouveler la spiritualité de l'Europe dans un contexte de métissage des cultures, et qui permet de transcender l'infantile manichéisme des amerloques et de leurs bondieuseries obsolètes.
A cela, rajoutez une merveilleuse pub pour un papier hygiénique qui renouvelle les rapports entre les sexes, envoyant au tapis l'infect machisme qui sévit trop souvent dans ce milieu. Les affiches nous montrent, dans des toilettes fleurant la friche industrielle -- allusion au juste combat des artistes-plasticiens pour la reconnaissance de leur apport social -- un homme allongé en train d'être changé par sa copine. Oui, vous avez bien lu, elle est en train de lui retirer sa culotte tandis que sur ses traits brille le sourire béat du nourrisson, inondé de reconnaissance envers sa mère à la perspective qu'elle le délivre de la matière pesante et nauséabonde qui lui colle au fesse. Le type doit avoir une bonne trentaine d'années et déploie un impressionnant talent dans l'imitation des mimiques du nouveau-né. Nul doute qu'il n'ait aucune difficulté à remplir son quota de 507 heures ouvrant les portes du Graal de l'UNEDIC.
Depuis l'établissement du matriarcat, les mâles sont présumés coupables, surtout s'ils sont blancs. Il leur est fortement suggéré de faire leur autocritique en assumant des positions inférieures -- à moins qu'ils optent pour rejoindre la grande famille pédée, ce qui leur vaut illico une nouvelle virginité (façon de parler, évidemment). Comme nous l'indique cette pub, qui annonce sans doute les bouleversements sociétaux de demain, comment s'amender plus sincèrement, comment mieux expier l'ineffable souffrance millénaire de la Femme, qu'en abdiquant sa maturité, et sa liberté, en échange d'une prise en charge intégrale. Quelle plus belle preuve d'amour, de reconnaissance et de repentance, que d'endosser le rôle du nourrisson, que d'accepter sans résistance le flux éternel de sollicitude qui signe la supériorité affective de la Femme, dans la plénitude de son rôle de Mère?
Le "nouvel homme" branché n'est plus celui qui passe l'aspirateur, c'est celui qui fait caca dans son slip.

Les murs du métro parisien sont tapissés de pubs pour le premier Salon de la pédérastie.
De mon temps, un Salon proposait une gamme de produits aux consommateurs. Il y avait:
-Le salon de l'auto pour ceux qui veulent acheter des autos;
-Le salon du bateau pour ceux qui veulent acheter des bateaux;
-le salon du vélo pour ceux qui veulent acheter des vélos;
-le salon des arts ménagers pour ceux qui veulent acheter une machine à laver;
-le salon du prêt-à-porter pour les fringomaniaques.
Maintenant, c'est le public et non le produit qui définit un salon.
Je m'interroge. En quoi les produits offerts aux homos dans ce salon sont-ils différents de ceux consommés par les hétéros?
Mettons de côtés les accessoires de stimulation anale.
En quoi un bateau pour homo, un vélo pour homo, une auto pour homo, sont-ils différents d'un bateau pour hétéro, un vélo pour hétéro, une auto pour hétéro?
Les homos appartiennent-ils à une autre espèce, de sorte que l'échancrure des sièges d'une une Renault-Clio-Homo doit avoir une forme différente?
A quand le salon du gauchiste, le salon de l'Albinos, le salon du daltonien, le salon du Breton, le salon du banlieusard, le salon du pied-plat, le salon du mangeur de pizza, que sais-je encore?
Ah mais pardon, ils veulent s'in-té-grer et être res-pec-tés.
D'où l'attrait du salon.
Où l'on vend, je pense, non pas des autos, des vélos, des bateaux pour homos.
Mais des ghettos.
Des packages touristiques où il faut se lever tôt pour voir une femme.
Des hôtels où le cuir et la chaîne sont de rigueur.
Des associations de rencontres amicales dans la vapeur chaude où le contact avec les autres milieux est limité au strict minimum.
Ce qui n'empêchera pas, lors de la prochaine guépraïde (TM), de protester contre toutes les dis-cri-mi-na-tions et de revendiquer l'in-té-gra-tion. Et de plaider pour le respect, un droit imprescriptible de la personne humaine, indépendamment de son orientation sexuelle, et indépendamment de la respectabilité de ses actions et de son "attitude".

Comment devient-on institutrice?

Le propre des régimes totalitaires est d'inventer des pseudo-sciences leur permettant de justifier l'arbitraire et la coercion qu'ils exercent sur les individus. Ainsi, l'Union Soviétique passa du matérialisme historique au lyssenkisme, avant de découvrir cette panacée qu'est la psychiatrie. Ce qui a permis d'envoyer toute personne ne cadrant pas avec l'idéologie du Parti se faire lobotomiser dans un asile d'aliénés. La psychiatrie, c'est la fiction scientifique qui permet d'éliminer en toute innocence tout ce qui ne ressemble pas à l'Homo Soviéticus tel que décrit par le manuel du Parti.
Notre Epuration Nationale Soviétique ne se l'est pas fait dire deux fois et a depuis longtemps quadrillé son territoire d'un fin maillage de psychologues-orientateurs chargés de repérer et de sanctionner tout enfant non prévu par la Doctrine.
Finis les sur-doués, les précoces, les arriérés, les inventifs, les travailleurs, les lents... il n'y a plus que des "inadaptés" à l'école (car bien sûr il est imposible et même inconcevable que ce soit l'école elle-même qui soit inadaptée), du matériel neuronal non conforme nécessitant un reformattage intensif.
Comme si cela ne suffisait pas, les enseignants sont également suspects et au menu de leur concours de recrutement figure un oral psychologique. Il fut un temps où il fallait passer des oraux en français, en arithmétique, en sciences naturelles, en histoire, en géographie...apprenez que ce temps, celui où le concours était censé garantir une égalité d'accès à la fonction publique sur la base de critères objectifs, est révolu. Désormais le concours cherche à sélectionner les enseignants ayant le "profil recherché", c'est à dire convaincu de la supériorité de l'idéologie collectiviste qu'ils devront inculquer aux enfants pendant leur carrière. Si vous voulez devenir institutrice, ou instituteur, évitez de vous présenter à l'oral psychologique avec le Figaro Magazine sous le bras, un collier de perles autour du cou, ou des chaussures trop bien cirées. On en déduira que comme tout représentant de la classe koulaque, vous êtes psychologiquement déficient et inapte au formattage des HCGs.
Je connais bon nombre de mères de famille désoeuvrées de la bonne bourgeoisie, qui de par leur métier en connaissent un rayon sur l'éducation des enfants, et qui disposent de toutes les accréditations requises pour enseigner les matières pertinentes. Elles se sont fait recaler à cet oral psychologique, où elles ont à affronter de sinistres olibrius, des psycho-poulets en gabardine noire qui les dévisageaient du regard pour évaluer toute la noirceur de leur âme. Au pays de la "lutte contre toutes les discriminations", il n'est pas conseillé d'être une bourgeoise, d'être un partisan de l'économie de marché, si l'on veut être embauché par le Mammouth. Il est vrai que ce sont là des postes sensibles et qu'il est hors de question que l'on sorte du système éducatif sans adhérer au système de valeurs jospino-languien. Sinon, où irait-on? La proportion d'aspirants-fonctionnaires parmi les jeunes bacheliers risquerait de tomber au-dessous de 77 % ...

-Allô? Maurice?
-Robert! Quel plaisir de t'avoir au bout du fil! Cela fait un bail! Il faut absolument qu'on se voie!
-Justement, je t'appelais pour t'inviter à passer une après-midi à la maison...
-Mais, ça serait avec le plus grand plaisir, mon cher Robert. On prend date?
-Voyons...que dirais-tu du vingt-quatre?
-Ah,non, le vingt-quatre on a prévu d'aller à Paris-Plage, il faut absolument qu'on y aille avant que ça se termine.
-Que dirais-tu, alors, du trente-et-un?
-Le trente-et-un il y a la journée du patrimoine, je ne veux absolument pas manquer ça.
-Bon, alors le 7?
-Ecoute, le 7 il y a la Nuit Blanche, on sort avec des copains, on va voir la Joconde à trois heures du mat', tu n'imagines pas à quel point on s'éclate, c'est festif, il y a toutes sortes de gens...un formidable brassage social...
-Voyons...le 14 je suis en voyage d'affaires...le 21?
-Le 21 c'est la journée sans voiture, il y a des embouteillages monstres aux portes Paris. Non, on ne traverse jamais le périphérique lors de la journée sans voiture. Ca me mettrait de mauvaise humeur, ce n'est pas la peine.
-Ecoute, je te propose alors le 28.
-Le 28 la CGT a annoncé qu'elle allait bloquer toute la ville.
-Les salauds!
-Que veux tu, il faut bien faire valoir ses revendications. Je suis contrarié mais solidaire.
-Voilà qui nous ramène au 15 du mois suivant.
-Ecoute, ça m'embête parce que la veille il y a la roller parade, on rolle toute la nuit dans les rues de paris, la police bloque la circulation, on est un bon millier, on s'éclate avec les copains! Le lendemain je serai crevé, non, franchement, je ne peux pas.
-Disons alors le 22?
-Zut, il y a la techno parade...
-Le 29?
-...La Gay pride...
-Le 36?
-...La fête de la musique...
-Le 43?
-...Le forum social européen...faut être solidaire...
-...Le 50...
-...La mairie de Paris organise une cérémonie en l'honneur de Jack l'Eventreur....
-...Le 57?
-...Je ne veux absolument pas rater le Salon des Artistes Plasticiens...
-....Le 71?
- Tu plaisantes? C'est la fête du Cinéma! Y'a 30 % de réduction, toutes les collectivités locales y participent! Je ne voudrais rater ça pour rien au monde...on fait vachement de queue, remarque!
-Le 78?
-...la fête des mères...
-Le 85?
-...La journée de la femme...je reste à la maison faire le ménage pendant que Josiane regarde le foot féminin à la télé...désolé mais c'est obligatoire...ils ont dit que la police irait faire des contrôles à domicile.
-Le 92?
-Y'a un super feu d'artifice commémoratif de Victor Hugo et de deux cents ans de Liberté pour l'inauguration de la statue géante de Delanoé dans le jardin des Tuileries.
-Ecoute: je te rappelle, il faut absolument qu'on se voie!
-Tout à fait, tchao, et merci de ton coup de fil, ça m'a fait très plaisir de d'avoir au téléphone!

Les mauvaises nouvelles s'accumulent pour l'Espace de Francitude Génial.
D'abord, les cow-boys illettrés, puritains et fondamentalistes viennent d'élire pour gouverneur de la Californie une brute épaisse machiste suspecte de viols en série et de sympathie pour le nazisme -- comme son nom l'indique, d'ailleurs -- et affligé, ce qui est rédhibitoire, d'un lourd accent autrichien.
Ce qui confirme l'état de dépravation du Grand Satan et surtout que ce n'est nullement une démocratie, puisqu'un mouvement populiste démagogique, sans doute téléguidé par les partisans de la dérive ultralibérale, peut en deux coups de cuillère à pot mettre par terre un gouverneur honnête et compétent, et humaniste puisque de gôche, au motif futile qu'il jette l'argent par les fenêtres. Et pour le remplacer par un monsieur-muscle emblématique de la marchandisation de la culture et du capitalisme hollywoodien ultraviolent et porteur de toutes les exploitations. On ne saurait trop s'épouvanter de l'état de profonde aliénation dans lequel le capitalisme mondialiste, qui manipule les âmes, a plongé les masses populaires américaines. Ce n'est pas en Espace de Francitude Génial que de tels dérapages condamnables des institutions arriveraient. Chez nous au moins, les présidents de la république sont honnêtes et compétents, ils ont fait de bonnes études et veulent le bonheur du peuple; et c'est pourquoi ils restent au pouvoir entre dix et quatorze ans, au bas mot, quoique nous n'atteignons pas l'enviable stabilité démocratique de pays tels que Cuba ou la Lybie. Réjouissons-nous que nos hommes politiques soient choisis parmi une élite de fonctionnaires soucieux de l'intérêt général, c'est grâce à cela que nous obtenons une telle qualité de la gouvernance publique que le monde entier nous envie. Des exemples? Dans leur immense sagesse prospective, nos dirigeants ont signé un traité appelé "pacte de stabilité" pour éviter le dérapage des finances publiques. Ca nous évite la gabegie à la californienne, le déficit reste sous contrôle et tout le monde est content. Ou encore, les contributions des entreprises aux partis politiques sont interdites, et grâce à ça la loi injuste de l'argent qui pervertit la démocratie au pays des cow-boys incultes qui ne pensent qu'au pétrole est évitée, et les partis politiques sont financés de façon parfaitement légitime et équitable -- ce qui explique aussi pourquoi chez nous aucun président, aucun ministre n'a jamais été destitué pour financement illégal de parti politique. A ça, rajoutons le plus parfait respect des étrangers dans notre politique extérieure. Ce n'est pas nous qui favoriserions des coups d'Etat en afrique comme les méchants américains, ou qui nous permettrions de plastiquer le bateau d'une organisation écologiste. C'est d'ailleurs pour cela que ce n'est pas parce qu'un bateau de Greenpeace explose qu'il y a le moindre remaniement ministériel, et encore moins quand c'est une usine chimique. Moi j'ai de la chance de vivre dans une démocratie vraiment stable dirigée par des hommes et des femmes profondément altruistes et à qui on peut faire confiance. Et nous nous permettons encore moins, bien entendu, contrairement à l'hyperpuissance antisociale des petits Rambos, de donner des leçons aux autres pays.

Deuxio, l'académie des sciences suédoise vient de récompenser deux cow-boys illettrés sectaires et intolérants du Prix Nobel de Chimie. On constate d'abord que les suédois trahissent une fois de plus le socialisme en récompensant la recherche capitaliste au service des marchands de canons, des producteurs d'OGM et des compagnies pétrolières. Je note ensuite que la Suède est un mauvais élève de l'Europe en pactisant avec les brutes yankees. Pourquoi ne pas transférer le prix Nobel à l'échelon de Bruxelles en s'en remettant au conseil des ministres des 25 (ex-15) qui nommerait une commission ad hoc? Cela permettrait d'améliorer la qualité de la recherche scientifique européenne, et française en particulier, qui en a bien besoin, bien que le monde entier nous l'envie. Et si les Suédois refusent, on pourrait leur faire rendre gorge comme aux Espagnols et aux Polonais qui campent sur leurs avantages acquis en refusant que le traité de Nice, qu'ils ont signé, soit abrogé au profit de la Constitution Européenne, dont ils ne veulent pas -- ce qui trahit d'ailleurs leur alignement systématique derrière les Etats-Unis, si dangereux pour la consruction d'une Europe unie et multilatérale. On pourrait peut-être sucrer quelques subventions aux Suédois. Comment? Ils sont net payeurs? Qu'à cela ne tienne, excluons-les de l'Euro. Quoi? Ils n'en font pas partie? Zut alors!

La guérilla des banlieues -- mal nommée car elle concerne en fait la quasi-totalité du territoire français, à l'exception bien sûr du sanctuaire des "arrondissements à un chiffre" où vivent les apparatchiks -- est le secret de Polichinelle de l'EFG. Pourtant, le mot d'ordre est un black-out total; pas un mot dans la presse parisienne sur les explosions suspectes, les incendies de gymnases, et les églises qui brûlent, quotidiennement (sans parler bien entendu des synagogues). Ces faits, qui individuellement ne signifient pas grand chose mais qui pris dans leur totalité dépeignent les opérations para-militaires d'une guerre civile, sont confinés aux entrefilets de la presse régionale--qui peut difficilement faire autrement sans perdre ce qui lui reste de crédibilité.
A Toulouse, les incendies de poubelles et les destructions de cabines téléphoniques font partie de notre lot habituel et se déroulent dans l'indifférence absolue. Le menu vandalisme, vitres brisées, chewing-gum dans la fente du distributeur de billets, mobilier urbain détérioré, est un véritable style de vie au même titre que la bicyclette ou l'altermondialisme. Les saccages d'installations sportives, réparés inlassablement par nos Sisyphe bien-pensants avec notre argent, sont récurrents. Difficile de les cacher aux enfants scolarisés dont les sorties sportives sont intempestivement annulées -- l'agence Tass ne contrôlant pas encore le bouche-à-oreille. Nous avons eu le saccage de la piscine Nakache, puis le saccage de la piscine Léo Lagrange, et aux dernières nouvelles les installations du stade Sesquières ont brûlé. Je en parle que des évenements dont j'ai eu vent par hasard.
Combien de temps les autruches espèrent-elles tenir en pratiquant la censure à la sauce Munich? Je n'en sais rien. Toujours est-il que ceux qui, comme moi, veulent se faire une idée de la situation, sont contraints de s'adresser à des gens peu respectables, à savoir l'extrême droite. Certain site web lepéniste se donne en effet la peine de compiler les articles de la presse locale, ce qui permet d'avoir des nouvelles fraîches du front; n'espérez pas les trouver dans la Pravda. Je pose la question: est-il sain d'aller vers une situation où il n'y a plus que le FN et le MNR pour appeler un chat un chat? Nos apparatchiks pensent peut-être que les Français sont suffisamment dociles et aveugles pour ne pas mesurer l'immense distance qui sépare le mini-terrorisme auxquels ils sont exposés de la pseudo-réalité dépeinte par les fictions politiquement correctes du style "Julie Lescaut".
Les guérilleros ont une prédilection pour la destruction des installations sportives ainsi que des lieux de culte chrétiens et juifs; bien que les sites industriels, ainsi que les écoles, soient aussi visés. Faut-il y voir la main des islamistes? Cela, même les Dernières Nouvelles d'Alsace ne vous le diront pas; mais il est clair que le sport est emblématique de l'impudeur de l'Occident ainsi que de son arrogance prométhéenne si peu compatible avec le "Inch Allah". Quant à l'Ecole, elle est de facto en guerre contre les islamistes à propos du fameux "voile islamique", et sans doute pour d'autres raisons (mixité, laïcité, enseignement de l'histoire, etc.).

Liens (en excluant les opérations de l'autre front: A, B, C, D, E (12 Mars 2003), F, G, H, I, J, K, L, M, N (27/11/2002), O, P, Q, R, S, T, U, V, W, X

P.S.-- Au delà de l'extrême-droite, quelques rares voix osent encore appeler un chat un chat, notamment Malek Boutih et Rachid Kaci. Des gens qui savent de quoi ils parlent.

De l'inversion des valeurs

L'inversion des valeurs, c'est Caligula épousant son cheval. C'est un général fasciste saccageant une université aux cris de "Mort à l'intelligence". C'est Elena Ceaucescu promue phare de la science universelle. C'est le boucher du coin, illettré, nommé président du Tribunal Révolutionnaire alors qu'une brochette d'avocats est envoyée à la charrette. C'est Pol Pot assassinant tout ce qui porte des lunettes. C'est Jack Lang encourageant le vandalisme urbain et les formes d'expression qui suent la haine. C'est Raffarin subventionnant une organisation collectiviste qui vise à détruire la société et son gouvernement avec. Ce sont les homosexuels voulant singer les hétéros en élevant des enfants. Ce sont les nazis réduisant des humains en savonettes. C'est le proviseur qui préfère conseiller aux victimes de tabassages d'aller voir ailleurs plutôt que d'exclure les coupables. C'est le flic qui refuse d'enregistrer une plainte parce que "la sécurité du plaignant n'est pas assurée". C'est le président de la république française acclamé par un déploiement de bannières étrangères. C'est le premier ministre accordant 1000 F d'augmentation aux gendarmes parce qu'ils menacent de faire un coup d'Etat. C'est un procureur réinventant la chimie pour obéir aux ordres des politiciens. Ce sont les citoyens d'une démocratie applaudissant au meurtre de 3000 américains par des gens qui prônent la lapidation des femmes adultères. Ce sont des "hommes de gauche" qui applaudissent aux lois Gayssot et écrivent des ouvrages négationnistes à propos du Pentagone. C'est s'asseoir sur le pacte de stabilité tout en distribuant les bons et les mauvais points à ses partenaires européens. Ce sont les loubards multirécidivistes auxquels on se contente, pour toute punition, de lire sans rire un extrait du code pénal. Ce sont les délinquants de droit divin qui saccagent impunément la propriété d'autrui tandis que d'autres comparaissent devant les tribunaux pour délit d'opinion, pour "retard dans le passage à l'euro", ou pour avoir loué une chambre de bonne. C'est interdire aux gens de travailler pour réduire le chômage. Ce sont aussi les embouteillages monstres créés par des journées sans voiture. Ou encore le paysage défiguré par les écologistes et leurs éoliennes.


L'inversion des valeurs, c'est le jour des fous, le Carnaval permanent, la revanche sanglante des minables et des imbéciles, leur opportunité unique de faire payer leurs propres échecs aux autres. Abolissons la Raison, et les illettrés auront enfin de meilleures notes que les forts en thème, les brutes épaisses seront inspecteurs des finances, les culs-de-jatte gagneront le marathon, et le Qatar la coupe du monde de football.

Dans une société en proie à l'inversion des valeurs, la seule cohérence ne peut venir que du néant, et c'est pourquoi ces sociétés sont promises à une destruction rapide.

La capitale de l'EFG vient de franchir un nouveau pas dans son voyage infernal au coeur de l'inversion. Elle vient de nommer un assassin citoyen d'honneur de la ville de Paris. Voilà déjà plusieurs jours que j'ai eu vent de cette nouvelle monstrueuse, que j'ai immédiatement occultée. Il a fallu un post de Merde in France pour me la rappeler.

Et ce n'est pas tout; au cas où certains ramollis du bulbe douteraient encore que l' "Education Nationale" soit autre chose qu'une entreprise d'endoctrinement: "French school children are required to study the case as part of their education."

Quand on est confronté à une telle progression inexorable du délire totalitaire, on reste sans voix. Je n'ai ressenti qu'une immense lassitude blasée, ma curiosité ne se portant plus que sur une question: Quand et comment tout cela se paiera-t-il?

Avec ces trente-cinq mille excisions annuelles,
avec ses grèves dinosauresques,
avec ses agressions antisémites au doux parfum de troisième Reich,
avec son interdiction de travailler plus de trente-cinq heures par semaine,
ses assassins citoyens d'honneur,
son agence de presse spécialisée dans le dénigrement de tout ce qui, dedans et dehors, résiste à la doctrine officielle,
sa "littérature" consacrée aux entrecuisses,
ses écrivaillons qui se réjouissent des massacres perpétrés par les terroristes,
ses partisans du goulag qui font 10 % aux élections,
ses enseignants qui préparent leur retraite en prenant les enfants en otage,
ses acteurs qui se transmettent leur charge de père en fils, pareils à des notaires,
ses comédiens professionnels de l'intermittence payés par l'assistance publique en tant que chômeurs;

l'EFG est décidément le parc à thèmes le plus merveilleux et le plus loufoque qu'on ait jamais conçu. Les yankees de Disneyland n'ont qu'à bien se tenir!

Le creuset des élites

Ayant des relations très haut placées, j'ai récemment mis la main sur les deux copies les mieux notées lors de l'examen de sortie de l'ENJC (Ecole Nationale des Journalistes Courtisans). Je les livre à mon lecteur (ou à ma lectrice) en exclusivité. On notera que les évenements dont il est question sont purement fictifs.

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Copie n°1; note: 19,5/20


La confédération paysanne s'invite à l'université d'été du Medef

Cette année, les participants à la fort sélecte université d'été du Medef ont eu droit à une surprise qui a pimenté leurs débats traditionnellement austères, prévisibles et poussiéreux. Une délégation des partisans de José Bové, venue protester contre le traitement injuste fait à leur leader, a en effet fait entendre sa voix haut et fort dans une ambiance de mobilisation festive. A tel point que le responsable des débats, soucieux de la sécurité des participants, a dû annuler la moitié des réunions. C'est ainsi que l'université d'été du Medef s'est transformée en un forum citoyen spontané; démocratie et diversité en ont été les premières gagnantes. On a certes recensé quelques echauffourées (une partie des bâtiments a été détruite par des jets de cocktails molotovs, une vingtaine de voitures incendiées, et un haut responsable du medef, actuellement dans le coma, a été molesté par quelques syndicalistes en colère -- il a heureusement bénéficié d'un arrêt de travail indéfini), mais tout s'est déroulé dans une ambiance bon enfant.
"Nous réclamons un vaste débat citoyen sur la place de la lutte altermondialiste dans la société", nous a expliqué Huguette Mirambol, de la Confédération Paysanne. "Ce n'est pas le Medef qui nous gouvernera et notre action est un véritable appel symbolique à la vigilance citoyenne". De son côté, le porte-parole du Medef a systématiquement déploré en termes aigris ce qui constituerait, à ses yeux, rien moins qu'une "atteinte au droit des gens". La sous-préfète, elle, s'est interrogée sur "l'opportunité de la tenue d'une telle université, qui pourrait être vécue comme une provocation alors que la sécurité n'est pas assurée". Quoi qu'il en soit, le sympathique incident nous montre à nouveau l'urgence d'un large débat sur les dangers de la dérive ultra-libérale.

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Copie n°2; note 18/20

Des juifs d'extrême-droite attaquent violemment une manifestation pour la paix.


Yasmina n'en a pas cru ses yeux. Cette militante du MRAP s'était pourtant fait une fête de participer à la grande manifestation pour la paix, contre les Etats-Unis et contre le sionisme organisée par le collectif anti-raciste ainsi que par ATTAC, la Ligue des Droits de l'Homme, la LCR, le PCF, les Verts, le Collectif des Sans Papiers, l'Association Ras l'Front, No Pasaran, la Confédération Paysanne, et l'Association Palestine Vaincra.
C'est vers 15h30 que les incidents ont éclaté; une trentaine de jeunes juifs cagoulés, sans doute membres du Betar, cette organisation d'extrême-droite sioniste et fondamentaliste qui fait décidément beaucoup parler d'elle ces jours-ci, lancent violemment des projectiles sur les manifestants pacifiques: oeufs, grenades lacrymogènes, tomates...Yasmina est terrorisée; un projectile atterrit à ses pieds. Elle pense à sa famille, à ses proches, à ses camarades de lutte. Un militant, piétiné par la foule en proie à la panique, est grièvement blessé. Les secours s'organisent spontanément et des jeunes manifestants se constituent d'emblée en association citoyenne contre l'intolérance. Un membre du milieu associatif voit sa pancarte (un portrait de Saddam Hussein, nouvel emblême de la résistance à l'oppression des multinationales dans les quartiers), déchirée par les bétaristes enragés. Yasmina est en larme; toute la détresse de son combat pour la liberté se lit dans ses yeux. "Avec moi c'est tout le peuple palestinien, tout les paysans opprimés par les monopoles, toutes les associations de quartiers auxquelles les municipalités racistes et réactionnaires coupent les vivres, que l'on agresse. Après il ne faudra pas s'étonner de l'explosion de l'intégrisme et du terrorisme. Ils l'auront bien mérité. Le vrai coupable c'est Bush et sa politique d'exploitation du Tiers-Monde". "Nous avons recueilli un dossier accablant contre le Betar, affirme maître Shlomsky, avocat du MRAP. Il s'agit d'une organisation xénophobe qui propage la haine partous les moyens: sur internet, dans la rue, dans les médias audiovisuels, au sein des partis politiques. Nous avons attiré l'attention des pouvoirs publics sur leurs activités. Nous attendons une réponse. La vigilance citoyenne s'impose plus que jamais."
On ne saurait mieux dire.

La ville espagnole de Torredonajimena vient de passer à la postérité comme le premier camp de concentration féministe. Le maire, un homme dont j'espère que sa femme lui a coupé les couilles, a décidé que, de même que les bancs publics étaient interdits aux juifs sous Hitler, les rues de la ville sont interdites aux hommes tous les jeudis soir. En attendant les chambres à gaz, la sanction se limite pour l'instant à une aimable amende symbolique de 5 euros, infligée par de gentilles pétasses réparties à cet effet dans les rues de la ville, dans le but de promouvoir l'égalité des sexes.
C'est que les hommes sont méchants et de toute éternité, passent leurs soirées au café, pendant que Madame fait la popote. Et notre cher Maire, digne héritier des inquisiteurs et des milices du général Franco, a décidé de remédier à cet état de fait trop injuste en supprimant leur liberté de circuler et en rétablissant l'esclavage. Peu importe que seules 40 % des femmes espagnoles travaillent--qu'attend-on pour les forcer à travailler à l'usine au nom de la parité? Ca permettra d'accrocher le portrait de Staline à côté de celui de Hitler dans le hall de la mairie de ce bled pourri; sans parler des enfants virtuellement inexistants du ménage espagnol moyen.
J'espère sincèrement que les pompiers et médecins de sexe masculin de cette ville néo-nazie resteront sagement chez eux tous les jeudis soirs en cas d'urgences et d'incendie, histoire qu'elle soit rapidement rayée de la carte. En attendant je commence à comprendre pourquoi certains andalous ont la nostalgie de l'Islam.

PS -- En complément de lecture, je recommande chaudement le Mein Kampf du féminisme.

Les habitants de l'Espace de Francitude Génial ont beaucoup de chance. Comme l'Etat sait mieux qu'eux ce qu'il faut faire, dire et penser, il se préoccupe de leur donner la bonne opinion qu'il faut avoir sur tous les sujets. Il dispose pour cela d'une agence de presse nommée AFP qui leur épargne le travail épuisant consistant à faire fonctionner son cerveau pour trier, evaluer et interpréter les faits, et leur indique à la place qui sont les gentils et qui sont les méchants, ce qui est la seule chose qui compte.

Les opposants aux OGM veulent sauver la planète, donc ils sont gentils.
Les producteurs d'OGM recherchent leur profit personnel, donc ils sont méchants.
Il est donc vrai et nécessaire que les OGM soient un danger pour la santé et que leur proximité soit une source de contamination, et il incombe à l'Agence Tass de nous le répéter sur tous les tons, en utilisant le plus souvent possible le mot contamination.
Quand 1.500 scientifiques de haut vol tentent de protester contre l'obscurantisme et les saccages qui, dans la plus parfaite impunité, sont en train de détruire un pan entier de la recherche française, l'Agence Tass se garde bien de nous en informer. Mais, comme il n'y a pas que l'Agence Tass, et qu'il y a en particulier Internet, cette conspiration américaine pour détruire de l'extérieur notre merveilleuse société socialiste, ça finit par se savoir. En conséquence de quoi l'Agence Tass est bien obligée de nous donner un démenti. Pour qu'il soit bien clair que les gentils, ce sont ceux qui saccagent le travail d'autrui sous l'oeil goguenard et passif de la police -- qui a reçu des ordres. Ce qui est assez cocasse puisque l'Agence Tass est alors obligée de porter à la connaissance de ses lecteurs le non-évenement en question. Bref, on est en plein Opéra-Bouffe Stalinien.
Ainsi, l'Agence Tass vient d'attirer notre attention sur une pétition de "700 scientifiques" travaillant bien entendu exclusivement pour le secteur public, et qui "réclament un débat public sur les OGM en France", c'est à dire qui ont-très-très-peur-que-ça-soit-très-grave-et-qu'on-meure-tous. Cette pétition s'oppose donc à celle évoquée plus haut, et le tour est joué. Le brave père de famille responsable en conclut que "les scientifiques sont divisés sur la question", donc qu'il faut "appliquer le principe de précaution" et tout interdire -- ce qui est la meilleure façon de rester divisé sur la question pour les siècles des siècles.
A quoi ressemble-t-il, ce fameux site "Ouvrons la recherche" des scientifiques-citoyens-et-concernés ?

La première chose qu'on y apprend, c'est qu'ils sont fortement mobilisés pour la libération du DDD* (TM) José Bové. Ce qui est parfaitement logique, puisque José Bové est gentil et que les producteurs d'OGM sont méchants, et que dans un pays socialiste les gentils ont tous les droits et les méchants aucun (et pour savoir qui sont les gentils et qui sont les méchants, il suffit de demander au Parti).

La seconde chose intéressante, c'est que nos pétitionnaires ne nous révèleront pas la liste de leurs citoyens-concernés, mais uniquement de ceux d'entre eux qui sont "directeurs de recherche" et "professeurs d'université". Ce qui fait environ une centaine de personnes. Ce qui signifie que les six cents autres sont des "secrétaires, documentalistes" et autres personnels administratifs. Les pétitionnaires s'en glorifient, d'ailleurs, ce qui n'étonnera personne de la part de relativistes égalitaristes, pour lesquels l'opinion d'une secrétaire lobotomisée par la Pravda et les porte-voix syndicaux, sur un problème scientifique, vaut celle d'un spécialiste ayant planché vingt ans sur la question. Tout comme un représentant du parquet à la solde du P.S. et du Syndicat de la Magistrature en sait plus sur le Nitrate d'Ammonium qu'un professeur de chimie dans une université américaine. Aussi vrai qu'on est en train d'accrocher un portrait de Lyssenko dans le hall du ministère de l'Epuration Nationale.

Parmi les cent "directeurs et professeurs", on dénombre une vingtaine de biologistes, les quatre-vingt autres n'appartenant pas à cette discipline. Quand on connait l'orientation politique moyenne des universitaires français, quand on sait à quel point également les marxistes et autres trotskystes professent que la fin justifie les moyens et que le mensonge est révolutionnaire, il n'est pas étonnant qu'on puisse trouver quelques biologistes prêts à signer une telle pétition par haine du capitalisme et des multinationales. D'ailleurs, le texte protestataire est extrêmement vasouillard, il est question de "débat citoyen", de "développement durable" et autres sornettes, et surtout du fait que eux, les gentils, considèrent que c'est trop injuste de condamner José Bové à dix mois de prison, mais la seule phrase faisant allusion à un quelconque danger des OGM est la suivante: "Or les incertitudes sur l'irréversibilité de la diffusion des OGM et de ses conséquences s'accroissent de jour en jour, dès lors qu'on veut bien les considérer. ".

J'imagine l'avocat d'Al Capone nous sortir que "incertitudes sur l'efficacité sociale de la propriété privée s'accroissent de jour en jour, dès lors qu'on veut bien les considérer", ou celui de Bertrand Cantat nous assener qu'après tout, le talent de Marie Trintignant n'était pas prouvé.

Bref, pour convaincre des biologistes, même trotskystes, de signer ce texte, il a fallu évacuer toute référence à un danger objectif des OGM pour la santé, et se limiter à une vague peur que les OGM se substituent irréversiblement à l'agriculture politiquement correcte. Quel magnifique aveu!

Oui, messieurs, la diffusion des OGM est irréversible, tout comme celle de la télévision en couleur et du téléphone cellulaire. A ce propos, on n'est pas trop sûr que ce dernier n'augmente pas le risque de cancer du cerveau, qu'attendez-vous pour mettre le feu au siège de Bouygues Télécom?

Chaque fois que j'essaye de me faire une idée sur un site, je vais dans la rubrique "liens". Dis-moi vers qui tu lies, je te dirai qui tu es. Les liens de nos scientifiques-citoyens-concernés et partisans d'un "large débat public" sont sans surprise. On retombe dans l'extrême-gauche alter-comprenante, délatrice et vandalisatrice. Il n'y manque que le MRAP, la LDH, et la LCR.

Conclusion: les médias officiels font feu de tout bois pour nous présenter un collectif d'extrême-gauche comme respectable.

NB: *: DDD = Délinquant de Droit Divin

Ce qui se fait et ce qui ne se fait pas

Il échappe parfois à nos journalistes-courtisans des petites phrases qui nous font entrevoir, fugitivement, la vraie nature du régime. Ainsi, la notice nécrologique d'Elia Kazan dans Le Figaro nous révèle ingénument l'existence d'un de ses films "inédit en France" parce que "violemment anti-communiste". Vers la même époque, Jean-Michel Charlier, scénariste de Buck Danny, s'était fait remonter les bretelles par une commission chargée de la censure des publications destinées à la jeunesse, au motif qu'il prenait trop ouvertement parti pour les Américains dans la guerre de Corée. Et est-ce un hasard si le Atlas Shrugged d'Ayn Rand, pourtant un best-seller, et qui décrit l'effondrement sanglant d'un régime collectiviste, n'a jamais été traduit en Français?

Moralité:
On ne critique pas le communisme en France.


C'est que nos HCGs, du berceau à la tombe, sont soumis à un lavage de cerveau intensif.
Ca commence à la maternelle, où l'on apprend la haine des méchants chasseurs, des OGM et des centrales nucléaires.
ca continue au collège, où l'on apprend qu'un bon citoyen célèbre la journée de la femme, se dresse contre l'hideux néolibéralisme mondialiste, et épie ses voisins afin de les dénoncer à la police eussent-ils tenu des propos racistes et xénophobes.
Enfin, notre HCG apprendra au lycée qu'un honnête homme se réfère régulièrement, pour fonder ses opinions sur une base objective, à ces publications de référence que sont Le Monde, Le Monde Diplomatique, et Alternatives Economiques.
Puis, dans sa vie d'adulte, la production officielle du ministère de la Kulture le forme à la Pensée Correcte, entre théâtre brechtesque concerné par l'exclusion sociale et cinéma solidaire plein de compassion pour la misère du monde. Ne subventionner que ce qui véhicule l'idéologie du Parti, exclure au besoin d'une sélection au festival de Cannes une oeuvre pour gauchisme insuffisant (l'Anglaise et le duc), voilà qui ne peut que faciliter la tâche de nos petits Goebbels. Et si, de surcroît, on se débrouille pour interdire la distribution des oeuvres étrangères qui ne cadrent pas dans le Schéma Directeur, tant mieux! Il sera d'autant plus facile de produire des générations de fonctionnaires serviles et de saltimbanques aux ordres, convaincus des bienfaits de la planification centrale et des effets malsains de l'initiative individuelle. C'est ainsi qu'on atteint le record de 77 % de bacheliers ne rêvant, à vingt ans, que d'intégrer la machine administrative.
Puisque la littérature et le cinéma anticommunistes sont bannis, qu'est-ce donc qui est bien vu des commissaires politiques? Eric ABC de la page libérale attire notre attention sur deux chefs-d'oeuvre diffusés récemment par une chaîne câblée.

Le premier nous ressort le poncif du jeune diplômé promu à une brillante carrière dans le secteur commercial et qui, se révoltant devant cet avenir glauque et petit-bourgeois, se lance dans le rêve fou d'une carrière artistik. Le résumé ne nous dit pas combien de formulaires de subventions notre jeune rebelle a dû remplir, mais on a là un nouvel exemple de dénigrement du monde de l'entreprise, ainsi que de l'absence crasse d'imagination de nos cinéastes-fonctionnaires, incapables d'évoquer autre chose que les mesquineries de leur petit milieu. Pourtant, Claude Sautet, en son temps, avait montré tout le parti qu'on peut tirer de la peinture d'un industriel aux prises avec des difficultés (dans Vincent, François, Paul et les autres, avec un Montand poignant et un Depardieu non moins émouvant), tandis que le mythe de "la vraie vie" opposée à la plate existence des cadres du secteur privé a été superbement démoli par Lauzier dans La Course du Rat.

Le second, d'un certain Guédiguian, à propos duquel je n'ai jamais lu une ligne négative dans la presse officielle, semble être un film à thèse gros comme une maison, à côté duquel les gros sabots du réalisme soviétique font dans la dentelle. Il s'agit d'un curé qui officie, bien entendu, dans un "quartier sensible", et qui est très malheureux parce qu'il y a des racailles qui se comportent mal. A la fin il les exhorte à voler les riches au lieu de se battre entre eux.

Formidââble, hein, Djack?

Notons tout d'abord que l'auteur nous ressert le poncif de la religion chrétienne qui prônerait le vol et le communisme en vertu de "aimez-vous les uns les autres". Comme s'il n'y avait pas dans cette religion quelque chose qui s'appelle LES DIX COMMANDEMENTS et qui prohibe explicitement le vol. Et j'irai même plus loin. Mon fils, rescapé de l'holocauste éducatif djacklanguien dans l'enseignement catholique, en connaît un rayon sur ces sujets, et affirme que le fondement chrétien du capitalisme est la parabole des talents. Au cas où celui qui me lit n'aurait pas survécu à cet holocauste, je lui conseille de se renseigner sur cette parabole. Quoi qu'il en soit, elle renvoie M. Guédiguian et tous les trotsko-catholiques dans les limbes de l'apostasie.

Deuxio, ce film propage la haine de classe et la doctrine selon laquelle les droits les plus élémentaires de la personne humaine sont refusés aux "riches". Car, si la "haine raciale" est passible de prison, la "haine de classe" est non seulement légale, mais encouragée au moyen de subventions, financées par l'argent de ceux qu'on hait. Quelle élégance! Tout ça a un parfum de collectivisation des terres, d'extermination des koulaks, de sans-culottes faisant irruption en pleine nuit chez le notaire ou le médecin du village parce qu'il a le mauvais goût de posséder une calèche ou de porter des bas de soie, motifs suffisants pour qu'on le mette sans jugement sur la prochaine charette.

Bref, rien de nouveau sous le soleil. Le dossier à charge de la soi-disant exception culturelle, entreprise de lobotomisation collective digne de la Corée de Kim-Il-Sung, doublée d'un pillage mafieux au profit de la clientèle du pouvoir, est accablant.

La tolérance chic des libertariens

Il est de bon ton chez les "libertariens" de se prétendre partisans de la liberté totale d'immigration. Vincent Bénard, suivant la nouvelle idole nordique de la cyberréaction, adopte cette position, et pour une fois je ne suis pas d'accord avec lui, ni avec le prêtre-ouvrier du libertarianisme qui pense la même chose.
L'argument est logiquement imparable.
Dans un monde idéal, il n'y a pas d'Etat.
Or, les frontières sont des créations des Etats.
Donc, dans un monde idéal, il n'y a pas de frontières. Supprimons donc tout obstacle à l'immigration.
Le problème, c'est que nous ne vivons pas dans un monde idéal. Nous vivons dans des démocraties collectivistes peuplées de citoyens fort peu libertariens. Et dont le social-libéralisme et le social-christianisme sont les idéologies les plus tolérantes envers l'individu, si l'on exclut celles défendues par une faible minorité de lunatiques (dont votre serviteur) et d'infinitésimaux extra-terrestres libertariens.
Il existe une vaste fraction de l'humanité appelée "tiers-monde", extrêmement en retard sur nos démocraties socialo-démocrato-chrétiennes, que ce soit sur le plan des droits de l'homme, de la culture, de la technologie, ou des institutions politiques. Pas besoin d'être un hystérique raciste et xénophobe ou un psycho-paranoïaque pour penser que l'importation massive de main d'oeuvre sous qualifiée en provenance de cette zone risque de nous faire ressembler un peu plus au tiers-monde.
Pas besoin d'avoir fait Polytechnique pour se rendre compte que l'abandon de traditions telles que l'excision, le mariage forcé, la polygamie, ça prend du temps et c'est plus difficile quand on est très nombreux à les pratiquer.
Difficile de prétendre, sans être un tartuffe, qu'il n'y a aucun rapport entre l'explosion de l'immigration due au fameux regroupement familial qui a suivi la politique de l'"aide au retour", d'une part, et, d'autre part, la guerre ethnique larvée qui sévit dans les banlieues, les tabassages de juifs qui nous ramènent au bon vieux temps de Vichy, l'implantation de groupes fondamentalistes et de réseaux terroristes, le boycott universitaire d'Israel (à l'exclusion de tout autre pays), l'érosion de la laïcité et de la mixité scolaire, et l'adoption d'une politique étrangère à la solde des dictatures arabo-musulmanes.
Et je précise, histoire d'éviter toute ambiguïté et aussi de mettre les points sur les i aux flics du mrap qui surveillent ce site dans le cadre de leur croisade citoyenne contre la liberté d'expression, que je ne suis nullement partisan de renvoyer chez eux des gens qui ont la nationalité française et respectent pacifiquement nos lois.
Mais ça n'est pas une raison pour ne pas reconnaître qu'on a fait une grosse connerie et se cacher la tête dans le sable en chantant les louanges d'un improbable "islam de tolérance".
Peut-être qu'au douzième siècle, les mollahs étaient plus tolérants que l'Inquisition. Seulement voilà, on n'est plus au douzième siècle et ce n'est plus l'inquisition qui dicte l'organisation de nos sociétés. Quand, au cours des dix dernières années, un représentant de l'Islam a-t-il fait publiquement preuve de tolérance? Qu'est-ce que l'islam a à nous proposer d'autre, en matière d'image de marque, que les assassinats de civil innocents, les appels au meurtre contre des écrivains, la lapidation des femmes adultères, l'interdiction d'accès de ces dernières à la santé et à l'éducation, les procès pour délit d'opinion au pays de Voltaire, les condamnations à mort pour prosélytisme chrétien, le déchiquètement d'enfants dans les autobus israéliens, et une sanglante guerre civile en Algérie?
Et qui peut croire de bonne foi qu'il n'y a aucun lien entre les lapidations nigérianes et les jeunes filles brûlées et jetées à la poubelles dans nos charmants "quartiers". Dans les librairies circule un bouquin bien-pensant à propos d'une jeune fille brûlée vive. La jaquette nous annonce triomphalement: "victime de la loi des hommes". Qui peut croire de pareilles sornettes et quelle lâcheté que de ne pas accuser, à propos d'un tel épisode, si ce n'est la religion, tout au moins la culture islamique! Il y a cinquante ans les femmes n'avaient même pas le droit de vote en France et de tels faits divers n'existaient pas! Pendant que nos féministes de choc planifient dans leurs colloques la castration généralisée du genre masculin, la promotion du lesbianisme, et la répression sexuelle sur les campus, il y a des filles qui ne peuvent même pas s'habiller comme elles veulent sous peine d'être violées et tabassées.
Dans une démocratie collectiviste, faire venir massivement des gens en provenance d'un pays à la démographie galopante et qui ont voté à 50 % pour le Front Islamique du Salut, c'est pour le moins dangereux. Un démographe nommé Alfred Sauvy avait tiré la sonnette d'alarme il y a déjà longtemps. La question n'est pas de convaincre les français de souche d'être "plus tolérants" envers "les immigrés", la question est: est-ce que les enfants des "immigrés", qui auront une bonne dose de pouvoir politique, seront tolérants envers ceux des "français de souche" qui seront, dans le meilleur des cas, à peine plus nombreux qu'eux. Au vu de ce qui s'est passé un jour d'octobre 2001 au Stade de France, et au vu de ce que vivent quotidiennement les juifs, on peut en douter.
Les libertariens auront du mal à expliquer au "blanc" contraint de déménager parce que sa fille ne peut plus s'habiller comme elle veut et librement circuler dans la rue, que c'est juste un problème de droits de propriétés et que si les rues étaient privées tout irait bien.
S'il est exact que la vaste majorité des habitants du tiers-monde aspire à la prospérité et aux libertés de nos démocraties, il me semble un peu irresponsable de répondre à leurs aspirations en les laissant venir s'installer massivement ici. Car nous parlons quand même de trois ou quatre milliards d'individus. Il me paraît beaucoup plus raisonnable d'épargner à ces gens le traumatisme de l'émigration en mettant sur pied une bonne opération coloniale, histoire de mettre par terre leurs régimes sanguinaires et corrompus et de les remplacer par nos vertueuses institutions qui leur font tant envie. Voilà ma conception de la charité et je me réjouis que les cow-boys aient la même opinion.

Big Brother s'intéresse à votre vessie

De notoriété publique, l'humanité se répartit en trois catégories:

1. Les imbéciles
2. Les exploiteurs
3. Les altruistes éclairés, ces derniers travaillant exclusivement pour le compte de l'Etat.

Tout le problème de l'altruiste éclairé est: comment faire le bonheur des imbéciles, malgré eux, en les soustrayant à l'influence des exploiteurs? Réponse: en pondant quelques centaines de milliers de pages de réglementation décrivant ce que les exploiteurs ne peuvent pas faire aux imbéciles, même avec leur accord.

Ainsi, les malheureux imbéciles pourraient avoir la mauvaise idée de s'asseoir à la table d'un restaurant non pourvu de toilettes. Ils seraient alors encore plus malheureux au moment de faire leurs petits besoins, ce qui serait trop injuste. Et qu'on ne vienne pas nous raconter qu'il y en a qui s'en fichent, ou d'autres qui n'y mettraient plus les pieds, contribuant ainsi à ce qu'un restaurant avec des toilettes gagne plus d'argent qu'un restaurant sans toilettes; et qu'on observerait alors une large majorité de restaurants pourvus de commodités. On sait ce que valent vos raisonnements ultra-néo-libéraux à la noix, pourquoi ne pas privatiser les transfusions sanguines, tant que vous y êtes?

Restons entre gens sérieux. Les altruistes éclairés ont donc rédigé, parmi leurs centaines de milliers de pages de réglements, un article qui dit que tout restaurant doit être équipé de toilettes.

Il existe à Toulouse une populaire échoppe vietnamienne qui vend des plats chauds dans un jardin public. Et les gens s'assoient avec ce qu'ils ont commandé sur des chaises pour le consommer sur des tables. L'endroit se résume à un petit kiosque qui sert à peine à faire réchauffer la nourriture, et à ces quelques tables et chaises.

Vous l'avez compris, pour nos altruistes éclairés, l'endroit est un RES-TAU-RANT et de ce fait contrevient à la législation sur les pipi-rooms. Et qu'il y ait des toilettes publiques à cinquante mètres dans le même jardin n'y change rien; depuis quand les exploiteurs du privé se mêlent-ils de remplir les intestins et les vessies des imbéciles en profitant lâchement des toilettes publiques installées par les altruistes éclairés?

De sorte que la Mairie de Toulouse, qui dans le cadre de sa philosophie oecuméno-démagogique s'intéresse au transit intestinal de gens qui ne lui ont rien demandé et qui voudraient qu'on les laisse déguster tranquillement leurs rouleaux de printemps au soleil, s'en est pris audit "restaurant" et lui a enjoint de régulariser sa situation dans les plus brefs délais.

Dans l'intérêt de tous, bien entendu. Tel que défini par les altruistes éclairés qui décident à notre place du contenu de notre existence.

Les propriétaires des lieux, après s'être faits in petto la réflexion que la connerie humaine telle que prévalant en Espace de Francitude Génial, an I, ressemble fort à sa cousine de la Chine des Mandarins, an 1500, ont décidé d'obtempérer, soit en fermant ce commerce, ce qui est une merveilleuse façon de concourir à l'intérêt général, soit en supprimant les tables et les chaises, ce qui transformerait sa boutique illico en "vente à emporter" non astreinte à l'amendement pipicaca. Pour le plus grand confort de ses clients, bien entendu, et le soulagement des altruistes éclairés, qui pourront dès lors épancher leurs grands sentiments aux dépens de quelque autre victime.

D'après un article du Point, nos chers gouvernants, jamais en rade d'une idée brillante, voudraient introduire en France la "discrimination positive". Pour ceux qui ont gardé un peu de bon sens et s'interrogent sur la signification de ce bel oxymoron novlangue, j'indique qu'il s'agit de mettre en place des politiques racistes donnant un traitement préférentiel aux "minorités" (c'est-à-dire, en fait, les africains et les maghrébins, et bien sûr surtout pas les portugais, les polonais ni les asiatiques) dans l'accès à la fonction publique supérieure, aux grandes écoles, etc, aux moyens de quotas et autres flicages par des observatoires sociétaux [Voir le fil de discussion sur liberaux.org].

Nos gouvernants, soucieux de l'intérêt général, s'inquiètent de la sous-représentation des "minorités ethniques" (on aimerait savoir d'où ils tiennent qu'il s'agit là de minorités, vu que le recensement des français par groupe ethnique est formellement interdit) parmi les "cadres de la nation".

Comme c'est surprenant!

Faites venir des millions de travailleurs sans qualifications de pays du tiers-monde.
Foutez-en l'air l'éducation nationale qui aurait permis aux plus malins d'entre eux de gravir les échelons de la société.
Asphyxiez les entreprises en les asservissant par l'impôt à Big Brother, au point que seuls de dangereux inconscients ou les candidats au suicide peuvent vouloir en créer une.
Assurez-vous que la racaille violente fasse la loi dans les "quartiers" en lui garantissant l'impunité, grâce aux juges d'applications des peines, syndicats de la magistrature, et assisantes sociales larmoyantes pour qui le système judiciaire devrait être conçu dans le strict intérêt des criminels.
Lâchez la bride aux islamistes histoire de réduire encore un peu toute chance de promotion sociale dans le cadre de la laïcité républicaine.

Etonnez-vous ensuite qu'il y ait si peu de "minorités ethniques" parmi les élites.
Ne vous interrogez pas une seconde sur la responsabilité de la gestion criminelle des affaires publiques depuis près de vingt-cinq ans.
Ni sur les chances de réussites des français de souche, portugais, arméniens ou asiatiques confrontés aux mêmes difficultés dans les mêmes quartiers. Il ne vous intéressent pas, n'est-ce pas? Ils votent DEJA Le Pen!
Accusez, la bouche en cul de poule, les "stéréotypes", la "sclérose", les "préjugés", et autres lieux communs dignes d'une fac de socio de série B.
Et pondez-nous de beaux décrets transformant enfin la France en Etat Raciste où la préférence maghrébine est inscrite au code civil.

C'est que c'est trop difficile de foutre de l'ordre dans le système éducatif, la justice, et de faire faire à l'Etat-providence la cure d'amaigrissement qui permettrait de ne plus étouffer le secteur privé.
Dressons plutôt les Français les uns contre les autres selon des lignes de clivages ethniques, c'est tellement plus sain!

Bien sûr, tout cela procède d'un salutaire désir altruiste de faire de la France une société ouverte et plurielle, à coups de décrets. Seuls des esprits mal intentionnés pourraient croire que ça ait un quelconque lien avec la volonté de s'approprier les voix d'une frange ethnique de l'électorat qui pèse chaque jour un peu plus par sa démographie. Aussi vrai que la politique étrangère de la France n'est dictée que par le souci de faire prévaloir le droit international et le multilatéralisme, qu'il n'y avait que des drapeaux bleu-blanc-rouge qui flottaient Place de la République un certain jour de juin 2002, et qu'aucun politicien de droite n'a eu l'idée qu'un boulevard s'ouvrait devant lui le jour où M. Jospin, représentant du socialisme enjuivé, s'est fait caillasser par des hordes palestiniennes après avoir déclaré que le Hamas et le Hezbollah étaient des organisations terroristes.

Qu'il y ait un point commun entre (i) le caillassage de Jospin (ii) l'aspect de la foule qui acclamait Shirak place de la république, (iii) les compromissions avec les dictatures arabes, et (iv) l'intérêt subit pour la "discrimination positive", et que ce point commun se nomme "vote arabe", seul un esprit malade pourrait le penser.

Heureusement que les esprits malades sont cantonnés à leur ghetto de la Blogosphère! Sinon, la France ressemblerait vite à la Bosnie. Mais grâce aux médias officiels, aucun danger, tout baigne.

Tout le problème, c'est comment faire passer le message à l'électorat maghrébin que vous êtes prêts à mettre en oeuvre des politiques racistes qui les favorisent, dans le but de conserver leurs voix, sans attirer l'attention du peu d'électeurs non maghrébins qui vous restent.

Parce que si vous avez le choix entre un parti raciste qui prône la préférence maghrébine, et un autre parti raciste qui favorise votre propre groupe ethnique, vous choisissez lequel?
Question à mille balles! Je crois que même un détenteur du baccalauréat post-Haby est capable d'y répondre!

Alors messieurs les politiciens qui veillent sur la santé collective, peut-être devriez-vous rédiger les nouveaux articles du code civil en Arabe, ce qui vous vaudra sans doute les chaudes félicitations de vos potes de l'UOIF.

Prenez un pot-pourri de la pensée altergauchiste chic contemporaine: une louche d'Attac, une pincée d'Alternatives Economiques, deux cuillérées de Monde Diplodocus, un bon morceau de notre Pravda nationale, saupoudrez d'articles chics branchés provocateur de Libé, touillez en incorporant quelques copeaux de télérama, ou si vous n'en avez plus, de témoignage chrétien. Faites mariner dans un mélange d'Arte et de Kanal Moins.

Faites ingurgiter le tout à un "jeune des quartiers en difficultés" laissé idéologiquement pur et semi-illettré par l'Education Nationale version Génération Mitterrand, méthode Jospin-Lang (TM), ayant de préférence traîné ses bottes dans le Milieu Associatif (R).

Attendez qu'il rumine tout ça et en guise de bouse vous obtenez ce merveilleux produit transgénique que le monde entier nous envie: Le "Rap Français", à côté duquel même Jean Ferrat semble articulé et cohérent.

Etre à la fois de l'onomatopée éructative qui nous ramène à la guerre du feu et un discours gauchiste avec tout le vocabulaire idoine, voilà qui tient du tour de force. Ou plutôt, non. Voilà qui est naturel et révèle la vraie nature débilitante de ce discours gauchiste. Le mérite de nos râpeurs, après tout, est de bien nous faire percevoir l'indigence de la pseudo-pensée des organes précedemment cités, en la vidant de sa syntaxe. Voilà une salutaire opération de déconstruction; en présentant ces discours sous une forme dégénérée, les râpeurs font apparaître en pleine lumière l'indigence du fond.

L'ineffable "Merde in France" attire notre attention sur le dernier disque de Rebelles Officiels du Régime, des nommés "IAM" (vivant au dix-neuvième siècle et n'ayant pas la télé, je n'ai jamais entendu parler de ces guignols, merci donc à Merde in France).

Je ne cite que le premier couplet, qui illustre parfaitement mon propos:



Et ce sont les mêmes qui payent le prix, la guerre éclate
Car aucune roquette ne fait le tri, comme la faim en temps d'pénurie
? l'abri ce qui font les traits sur les cartesignore les soucis ethniques
Résument tout à stratégie et, techniques ça y va à coup d'grands
Discours sur les marches, pour dénoncer les mauvais Tyrans
Et ériger en modèle d'expression le régime du Shah d'Iran
Disant adieu au dictateur chavirant, le comparant a Lénine
? Hitler, aux méthodes brutales de Staline, omettant
Volontairement ceux qu'la CIA façonnait, les associés
Les Noriega, Batista, Pinochet faut croire qu'pour leur
Secrétaire d'état, c'est plus cool de buter les gens dans les stades
La guerre s'est sale, Ouais !, y a plus un seul arpent pour les braves
Est ce légitime, parce qu'on voit des scènes de liesse, mais si
C'est ton fils qui perd la vie, sous le raz d'marée des bombes U.S
Qui crée les monstres d'puis 45, les mêmes connards qui
Mettent Algérie, Gongo, La Cote d'Ivoire ent'parenthèses
Le plus grand braquage de l'histoire et ils risquent même
Pas une heure de geôle, ils mentirent encore dans les liv'd'école
La vérité fond comme fond la calotte des pôles, dans leurs
Villes les ghettos tombent sous l'assaut des armes et d'l'alcool
Quelle prétention, croire qu'la démocratie les fait sauter
D'joie dans la vie, mais dis moi, quelle démocratie ?
Celle qui donne ce choix, entre la droite et la droite
Les tragédies frappent, à l'hôpital, une balle entre le foie et la rate
Un p'tit gamin gît, et là dans son char, un GI abruti
Au QI proche de 20 jouit, faisons comme le monde fait
Remercions vivement : Bush, Shell, Amco, Exxon, Powel pour leur bonté évidente

J'espère que mon lecteur perçoit bien à quel point la révolte de ces gugusses est bidon. A côté d'eux même Lavilliers est sincère! Pas un gramme de vécu là-dedans, un remâchage indigeste de tous les poncifs de la gauche actuelle, une enfilade d'expressions toutes faites, les dignes héritiers du petit livre rouge à la guitarre sèche et du Capital en bandes dessinées.

Je suis trop fatigué pour faire l'exégèse de ce morceau, le français massacré me donnant encore plus la migraine que le html et le php réunis. Je me contenterai de relever les idées reçues les plus banales:

1. C'est pas juste que les américains suppriment un dictateur vu que par le passé yzont soutenu des méchants dictateurs capitalistes.
2. La guerre c'est trop injuste parce qu'il y a des pauvres victimes innocentes qui souffrent.
3. Les méchants américains issont impérialistes et puis ils exploitent le tiers-monde.
4. Les princes qui nous gouvernent issont malhonnêtes alors je vois pas pourquoi moi je serais honnête
5. les américains issont beaucoup plus bêtes que les français pasque nous on est vachement cultivés grâce à l'exception culturelle et l'état qui veille sur nous.
6. C'est horrible, la planète se réchauffe et il faut la sauver, mais on peut pas à cause des américains et de leurs méchantes compagnies pétrolières.
7. L'amérique c'est un pays vachement violent avec plein de ghettos où les gens s'entretuent. Et puis ils sont alcooliques à cause de la violence de la société ultralibérale.
8. L'amérique c'est une dictature la preuve c'est que la droite contrôle tout et qu'on peut pas voter pour un parti de gauche.

Formidââble, hein, Djack? Du grand ?art!

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Dans le même ordre d'idées, le Musée Carnavalet, rien que ça, propriété de la socialiste ville de Paris, nous présente en ce moment une exposition du socialiste dessinateur Plantu, qui propage
e graphiquement la doctrine du Parti Socialiste depuis des décennies dans la Pravda. Exposition sans doute décidée par une commission paritaire indépendante et objective. Vous avez dit république bananière?

Physiologie des bobos

Il est facile de reconnaître un punk, un teddy-boy, un skinhead ou un rasta, et même un yuppie de Wall Street; mais quels sont les signes distinctifs du bobo? Voilà une question qui divise les anthropologues. C'est que le bobo existe en quatre espèces bien distinctes: le Grand Bobo, Le petit Bobo, le Boma et le Bozo.

1. Le Grand Bobo (Grand Bourgeois Bohème) habite les quartiers huppés de Paris, rive gauche de préférence, mais le Marais, voire un beau loft panoramique dans un recoin canaille du onzième ou du quatorzième, feront l'affaire. A éviter cependant, le seizième, qui sent la pesanteur poussiéreuse de la droite rance. Le Grand Bobo est racé, mince, impeccablement vêtu (style "vogue", la touche médecin en week-end en moins), il hante les milieux de l'édition, ou les professions libérales, au besoin l'Université ou la haute fonction publique. Pour ses vacances il affectionne les superbes bastides en pierre du Lubéron, l'une des rares régions de province où il survit. Il est bien entendu affilié au Parti Socialiste, et arbore fièrement La Pravda sous le bras. Mais il n'est pas pour autant dupe, et garde un détachement souverain face au discours politique, qu'il commente avec ironie. Il ne parle des politiciens de droite et des chefs d'entreprise qu'avec un rictus de mépris, comme la Duchesse de Guermantes parle de l'infréquentable Docteur Cottard ou du salon petit bourgeois de Madame Verdurin.

Le grand Bobo méprise le peuple, composé essentiellement à ses yeux de petits blancs, de beaufs, de poujadistes, de lepénistes, et de supporters du Paris Saint-Germain. C'est pour ça qu'il trouve la mixité ethnique formidâble, car elle permet de dissoudre le peuple dans un espace global pluriel beaucoup plus attrayant, au rythme de la samba et du raï, et des émeutes urbaines qui ne le concernent guère. Car c'est un peu en touriste que le Grand Bobo prône la mixité ethnique, il la trouve dépaysante et colorée, mais se garde bien de la vivre dans sa vie quotidienne. Ses enfants sont obligatoirement scolarisés dans les meilleurs établissements parisiens, où l'on pratique à titre discret, au moyen de combines et tuyaux appropriés, la préférence nationale, voire la préférence de classe.

Le Grand Bobo est social-libéral, voire social-libertaire, et affectionne le paradoxe et les idées provocatrices progressistes. Il est contre la sélection à l'école, contre les prisons, etc.

Le Grand Bobo est ouvert à toutes les expériences, il a goûté à toutes les drogues, et ne dédaigne pas d'être un peu tapette, modérement tout de même, car il ne s'agit pas d'y prendre goût mais de montrer à quel point il est tolérant.

2. Le Petit Bobo (Petit Bourgeois Bohème) incarne les forces vives de la Gauche Solidaire. Elle -- car c'est bien souvent une femme -- occupe un poste moyen dans un ministère, de préférence l'éducation ou les affaires sociales. Elle consacre une bonne partie de son temps à la comptabilité de ses petits avantages: retraite, RTT, jours de grève, etc. Elle milite aux Verts, à la LCR, au PS peut-être, au collectif des sans-papiers ou dans une association anti-raciste. Elle s'est mobilisée contre Le Pen. Elle est une fervente défenseuse de l'école publique, de l'audiovisuel public, des transports publics, des hôpitaux publics, du théâtre public, etc. Elle prend le train pour aller au festival d'Avignon, où elle trouve tout bien et fait attention à son budget. A Paris elle va au cinéma voir les films français. Dans les transports en commun elle lit des romans à Prix Goncourt écrits par des écrivains pleins de compassion pour ceux qui souffrent, ou l'autofiction d'une femme libérée qui détaille sans complexe ses expériences sexuelles. Elle est très concernée par les menaces de la mondialisation, le réchauffement climatique global, des dérives fascisantes de Bush, la brevetabilité du vivant, ou les dangers des OGM (alors que le Grand Bobo reste très détaché). Elle signe des pétitions contre les mauvais traitements infligées aux femmes en Afghanistan et contre l'intervention américaine en Afghanistan. Elle ne lit pas que la Pravda, mais aussi Libé, et, quand c'est un homme, Le Monde Diplodocus, pour avoir "une analyse objective sur les grandes questions internationales". Elle habite un appartement exigu à Paris ou en proche banlieue. Elle aime les journées sans voiture, la fête de la musique et la Gay-Pride. Elle voudrait vivre dans un monde plus festif où l'individu est mieux pris en charge par la collectivité.

3. Le Boma (Bourgeois Marginalisé) a moins de 35 ans et est bien souvent le fils d'un Grand ou d'un petit Bobo. Papa et Maman ainsi que l'Ecole de Mitterand lui ont appris que travailler pour une entreprise privée c'est mal. Reste la fonction publique, qui permet de devenir un petit Bobo. Mais notre Boma a un poil dans la main, et passer un concours, ça sent le dix-neuvième siècle positiviste, napoléonard et moisi. Avec la bénédiction de Papa et Maman, notre Boma s'est lancé dans une activité artistique. En espérant que les prébendes du Ministère du Kulturkampf, voire le Graal de l'Intermittence du Spectacle, permettront de subsister tout en se lançant dans le Grand Rêve. Au bout d'un certain temps, le curriculum de notre Boma se réduit à quelques happenings minables. Il en a chié, mais pas trop. Il y a toujours quelqu'un pour lui payer ses vacances et ses billets de train pour le salon des plasticiens de Montreuil-Bellay ou le festival de théâtre alternatif de Capdenac-Gare. Il y a toujours la Grande maison de Papa dans le Lubéron (Si papa est un Grand Bobo), ou à défaut de T4 de Maman à Bénodet (Si Maman est une petite bobo-e) pour se ressourcer. Seulement voilà, Papa et Maman se font vieux. Notre Boma fait face à une douloureuse alternative: soit se raccrocher par un moyen quelconque au monde du travail et devenir ce qu'il n'aurait jamais cessé d'être, un petit Bobo, soit faire le grand plongeon et se transformer en Bozo. Avec tout le charme Rimbaldien et Kerouaquien que ça comporte, mais ça risque de finir très vite et aussi mal qu'Easy Rider.

4. Le Bozo (Bohème Zonard) n'est plus un bourgeois, il tient plutôt du clochard drogué. Mais il partage les valeurs fondamentales des autres Bobos. Il erre dans les rues, avec ses chiens diarrhéiques, faisant la manche. Il demande au moins un sourire, ou le respect. Il ne tolère pas qu'on le méprise, et ne se prive pas d'insulter les passants qui ne lui ont pas au moins retourné un sourire, ou le respect. Il est souvent jongleur, ou cracheur de feu, on le croise au festival de théâtre de rue d'Aurillac. Il a le crâne rasé, ou une queue de cheval aux dreadlocks mités. Son état de santé est déplorable: engelures aux pieds, malnutrition, dents manquantes, sida...Au fond de ses yeux vitreux se lit la désespérance de l'homme privé de son humanité dans cette société capitaliste-ultralibérale de merde. Mais il ne regrette rien! Il a eu le courage de se rebeller, de dire merde à la société bourgeoise, il a refusé le salariat pour partir à l'aventure sur les routes du quart-monde, sac au dos. C'est le prolétaire de la bobo-itude. Il est allé jusqu'au bout de lui-même. Il a remué les bas-fonds de la société. Ce que le petit bobo voit dans un film français misérabiliste subventionné, confortablement assis dans un fauteuil de l'Accatone ou de l'Utopia, lui, le Bozo, le vit au quotidien. Les galères succèdent aux dérives, les dérives aux squats, les squats aux descentes...ça valait vraiment la peine de se foutre en l'air pour tourner le dos à cette société d'exploiteurs, devenir un Céline de caniveau, quelle classe, quelle authentique parcours poétique!

Courrier des lectrices

Reçu aujourd'hui la lettre suivante -- Eh oui, c'est l'oeuf de Colomb n'est-ce pas? Ni e-mail, ni courriel, ni courrier électronique, une lettre reste une lettre, quel que soit son support:

En complément à votre article sur le voile islamique...

J'ai la "chance" de travailler dans le département 93 (le Neuf Trois pour les initiés) et de vivre dans le 77 (le Sept Sept, également pour les initiés). Depuis pas mal de temps, j'ai remarqué un plus grand nombre de femmes voilées, de tous âges et toutes conditions, aussi bien dans les centres des grandes villes que dans les petits villages.

Il y en avait peut-être autant "avant", mais j'ai l'impression qu'elles se cachaient plus, étaient plus discrètes, se "limitaient" aux banlieues où elles habitaient alors qu'aujourd'hui, elles s'affichent avec, je pense, une certaine fierté et une note de défi (envers quoi ?) lorsqu'on les regarde de façon un peu trop poussée.

Cela me rappelle une émission à la télévision, consacrée à ce sujet, dans laquelle une jeune étudiante, apparement bien "intégrée", parlant plus que correctement le français, intelligente, cultivée etc... expliquait son choix de porter le voile. Après l'avoir écoutée un bon quart d'heure, en essayant de comprendre ses arguments, j'ai fini par décrocher, tellement son discours était "en dehors" du temps actuel et inaccessible à des gens normalement intelligents (dont je pense faire partie).

Elle s'est embrouillée dans des explications philosophiques, historiques, théologiques etc... et s'est fait finalement remettre à sa place par :
- Elisabeth Badinter, lui rétorquant qu'il était plus facile de porter le voile dans un pays libre et démocratique, dans lequel on avait encore le choix de ses actes,
- un représentant d'une mosquée, lui rappelant qu'il n'était nullement indiqué dans le Coran le port du voile par la femme (ou quelque chose dans ce genre là).

Ces femmes ne se rendent-elles pas compte qu'elles ruinent les efforts d'autres femmes qui, dans d'autres pays, se battent (et peuvent en mourir) pour un minimum de liberté et de respect, qu'elles les trahissent et qu'elles jouent le jeu de ceux qui tentent de rabaisser la femme à son plus bas niveau dans ces mêmes pays (et même en France) ?

Sont-elles aveugles à ce point ? J'avoue que j'ai du mal à comprendre leurs motivations et je m'inquiète pour le devenir de la France...

Lisebeth

Certes, elles sont aveugles, mais ça n'enlève rien à leur droit de s'habiller comme bon leur semble et de nous dire merde. Accuser une femme de promouvoir l'oppression par son libre choix est une contradiction. On rejoint là les archéo-lesbo-féministes qui agressaient celles qui avaient la mauvaise idée de se maquiller, de porter un collier(insupportable survivance préhistorique des temps supposés où Monsieur Crô-Magnon tenait en laisse Madame Crô-Magnon),ou un soutien-gorge (reste fossile de la répression sexuelle victorienne).

Quoi qu'il en soit, j'éprouve un parfait mépris pour les femmes qui en France, portent ce voile, et je revendique le droit de les mépriser et de les éviter. Et je revendique aussi pour elles le droit de porter ce voile et qu'on leur foute la paix.

Ce qui ulcère l'instituteur de gauche dans le voile, c'est que c'est le signe patent de la disparition d'un corps social unitaire et solidaire. La désagrégation du pays en communautés ayant peu à voir les unes avec les autres sonne le glas des institutions collectivistes et centralisées. l'Instituteur de Gauche est confronté à l'échec de ses théories constructivistes d'après lesquelles on peu prendre n'importe qui, n'importe où, en n'importe quelle quantité, et en faire, à grand coup d'éducation, c'est à dire de lavage de cerveau, un français identique aux autres, c'est à dire lisant la Pravda, se gargarisant de novlangue creuse et pleurnichant auprès de l'Etat dès qu'il a un problème. Et d'un point de vue ringard de droite, c'est pas le Pérou non plus, ça signifie la fin de la Douce France où on se tient la porte et on se fait des politesses, la dissolution du lien social.

Quant au nouveaux Français, écartelés entre la racaille et les mollahs, leur image auprès de la population "de souche" est fortement dégradée, ce n'est pas les lois Gayssot et autres qui peuvent l'empêcher. On peut espérer qu'une bonne moitié s'intègre (soyons optimistes), encore faut-il leur en donner les moyens. On entre encore plus difficilement à l'ENA avec l'accent de Sidi-bel-Abbès qu'avec celui de Marseille, et à Polytechnique il n'y a pas beaucoup de places. Quant au sport, au rap, et autres niaiseries médiatiques, loins de favoriser l'intégration, ils l'empêchent, en maintenant les Black et Beurs dans un ghetto de rebelles déplaisants, malgré les efforts de la presse branchouze pour nous les rendre sympathiques. L'intégration ne peut passer que par l'entreprise, c'est à dire par le libéralisme.

D'accord avec Lisebeth pour dire qu'il y a vingt ans, on ne voyait quasiment aucune fille voilée. On en voit d'ailleurs fort peu à Tanger, Rabat, Agadir, sans parler d'Ifrane la station huppée de l'Atlas aux allures bien plus européennes que la Gare du Nord ou la Canebière. Il s'agit d'une mode, et d'une mode qui est loin d'être neutre politiquement.

Enfin, pour revenir sur l'idée melodiusienne que le voile n'a rien d'islamique, j'ai un peu changé d'avis à ce sujet, et je commence à penser que l'ami melodius nous a servi un de ses bon vieux sophismes jésuites dont il a le secret. En effet, est-ce un hasard si le port du voile est rigoureusement obligatoire dans les républiques (ou monarchies) islamiques d'Iran, du Pakistan, du Bengladesh, et d'Arabie Saoudite? Il y a la théorie de l'Islam, c'est à dire le Coran, et sa pratique, c'est à dire les mollahs et leurs fatwas. Rien d'étonnant à ce que le voile ne soit pas mentionné dans le Coran, puisqu'il a été écrit à une époque et dans une société où le port du voile et la réclusion allaient de soi. Ce n'est que par la suite, face au choc de la modernité venue d'Occident, que les oulémas ont dû se prononcer sur la question.

Quoi qu'il en soit, que le voile soit "islamique" ou pas ne change rien à la nature du problème, en ce qui concerne la France.

Il y a des amis qui ne me veulent pas du bien. Sous prétexte d'apporter de l'eau à mon moulin, ils attirent mon attention sur des écrits qui mènent tout droit à l'ulcère, voire à l'infarctus. Bref, ils en appellent à mon devoir de Croisé Solitaire du Libéralisme au détriment de ma petite santé.

Ainsi, un de mes lecteurs me propose de surfer sur le site de la "Fédération des Réseaux et Associations d'Artistes Plasticiens": comme le fait finement observer mon adversaire favori melodius, "Ridicule n'est pas Français", et l'auto-caricature outrancière de l'Espace de Francitude Génial coupe court à tous les ricanements et persiflages, et rendent la vie dure aux pauvres blogueurs, à court de sarcasmes et de parodies, tant la langue de bois des nouvelles élites au pouvoir est guignolesque.

Observons le collectivisme à deux niveaux de ces "artistes" (moi qui croyais que l'art procédait d'une démarche individuelle, tsss!). Non contents de n'exister qu'au moyen de réseaux et associations, espérant sans doute que la quantité remplacera la qualité, ils ont un besoin irrépressible de grouper ces entités au sein d'une structure collective.

En EFG et ailleurs, pas besoin d'être en troupeau pour faire de l'art, par contre ça peut être fort utile pour extorquer l'argent du contribuable. Car voyez-vous, le plasticisme n'est pas (encore) reconnu comme un spectacle vivant, ce qui lui barre l'accès au pillage de l'Unedic. D'où l'intérêt de s'organiser collectivement pour avoir sa part du gâteau.

L'offensive financière des "plasticiens" affectionne particulièrement la langue de bois plurielle. On nous déclare qu'"Il est urgent d'ouvrir un grand débat autour de l'avenir des politiques culturelles et la place de l'art dans la société." Justement, l'art a conquis sa place dans la société parce que certains ont jugé qu'il avaient mieux à faire que d'organiser des meetings politiques et des grands débats, à savoir écrire les stances du Cid ou peindre le plafond de la Sixtine. Encore faut-il avoir du talent, faute de quoi, mieux vaut encore crier très fort qu'on est un artiste.

Nos fraappes appellent également à la formation d'un "PARLEMENT POUR LA DEMOCRATIE CULTURELLE". Je n'ai pas le temps de spéculer sur le contenu que pourrait avoir cette ineptitude, mais j'espère qu'on pourra y voter UMP, et même pour le Parti des Payeurs. A moins que nos zartistes considèrent que ce parlement est indispensable pour pallier les faiblesses du parlement tout court, et de la démocratie tout court? Auquel cas il devrait bien évidemment être aussi peu représentatif que possible, et seuls des "artistes" devraient en être membres Ah, je comprends mieux maintenant le sens de l'expression "démocratie culturelle"!

La "démocratie culturelle", ça peut vouloir dire aussi que tous les artistes se valent, ce qui est bien pratique, parce qu'alors, ils méritent de gagner tous la même chose, et pour s'en assurer, quoi de mieux que d'en faire des salariés du gouvernement?

Une vraie mine, ce site; un véritable compendium de la décadence, où "je veux" a remplacé "je peux", où le désir légitimise toutes les mendicités et les extorsions.

Maman, c'est trop injuste, je VEUX être peintre, et y'a personne pour m'acheter mes toiles! Je suis malheureux et frustré, un véritable handicapé du désir, alors c'est bien normal que l'Etat il me paye pour que je fasse semblant d'être peintre!

Il y a eu, comme qui dirait, un problème au niveau du passage à l'âge adulte, et qui nous coûte cher.

Ecoutons la novlangue d'un certain Antoine Perrot, Président des fraappes. Si Aillagon a un jour le bon goût de lui couper les vivres (on peut toujours rêver), il n'aura qu'à se recycler comme scribouillard à la Pravda ou dans un ministère.

Attention, préparez l'Alka-Seltzer: Bouillon Pluriel Indigeste!

Le conflit actuel met crûment en lumière le statut de l'artiste plasticien, qui navigue entre précarité et autofinancement.

Lorsque Jean-Baptiste Barrière appelle à "donner un statut social à l'artiste" (Libération, 31 juillet 2003), on ne peut que partager un certain nombre des arguments qu'il développe. Il faut cependant élargir le débat au-delà des intermittents, en rappelant que des pans entiers de la création échappent à toute assurance sociale (hors l'affiliation à la Sécurité sociale) et que, par exemple, la notion de salaire est bien évidemment absente dans le domaine des arts plastiques.

Et que dire de ceux qui font les logos et les pubs des entreprises commerciales, dont nombre ont d'évidentes qualités artistiques? Certains sont salariés, et rendons-nous à l'évidence: l'entreprise capitaliste, à travers la pub et la communication, est l'un des bailleurs de fonds les plus généreux de l'art plastique. Grâce au capitalisme, il est beaucoup plus facile que par le passé de vivre de son art. A condition de ne pas cracher sur la "marchandisation de l'art" (comme si les Jésuites et Louis XIV ne passaient pas des commandes à Rubens, Le Brun, etc, et qu'ils ne les payaient pas, comme si l'art avait un seul instant échappé à la loi de l'offre et de la demande!). Et d'avoir du talent, bien entendu.

En septembre, les premières rencontres nationales des artistes plasticiens seront l'occasion d'ouvrir ce débat avec tous les acteurs de la culture. La situation des plasticiens, trop souvent occultée, donne un éclairage dramatique de cette misère sociale vers laquelle seront précipités les intermittents du spectacle. C'est sans doute le point d'origine à partir duquel il faut penser la question du statut social de l'artiste.

En d'autres termes, nos petits potes sont sortis de la cuisse de Jupiter et réclament (i) le droit de s'entêter dans leurs erreurs et (ii) le droit d'exercer leur hobby comme métier en l'absence de demande pour cette activité, et tout ça à nos frais. Pourquoi alors ne pas en payer d'autres pour réaliser leur rêve de tour du monde à bicyclette, ou encore subventionner ad vitam eternam le patron de PME qui fait des pertes, mais ne saurait vivre qu'en tant que patron de PME?

Ces messieurs ont choisi leur voie en connaissance de cause, c'est d'ailleurs à cause du RMI qu'ils ont pensé pouvoir prendre le risque de se lancer dans une carrière artistique, et, comme ils ne sont pas les seuls, ils pullulent. L'offre est supérieure à la demande, et les moins talentueux, au lieu d'assumer les conséquences de leurs choix et de se reconvertir, viennent nous taper, à grand coups d'assises nationales et de grands débats citoyens sur le "service public de la culture". Un peu comme le gugusse qui, ayant fait construire son pavillon de banlieue en lisière d'un aéroport, se prétend scandalisé par le bruit et se lance dans une campagne d'extorsion procédurière.

S'il fallait définir un statut de l'artiste plasticien, le vocabulaire à indexer serait "précarité", "multiactivité" et "autofinancement". Entre les deux principales sources de revenus, le RMI ou le cumul d'emplois qui mutile le temps et la disponibilité alloués à la création, l'artiste plasticien postule sans cesse à l'obtention d'un crédit permanent, qu'il ne remboursera que très rarement.

Je ne vous le fais pas dire, c'est d'ailleurs là où le bât blesse. Au cas où vous parviendrez à vos fins, faites-moi signe, moi aussi j'ai besoin d'un crédit permanent non remboursable, j'ai une piscine à faire construire et deux danseuses à entretenir, sans blague!!

Car le plasticien est le seul artiste à n'être jamais rémunéré. Ni pour le temps passé à créer, ni pour la diffusion de son œuvre, ni pour les démarches nécessaires à la visibilité de son travail. Au contraire, il débourse en permanence pour disposer d'un atelier, produire, stocker, transporter, communiquer et montrer son travail et quand il ne débourse rien, il abandonne ses droits d'auteur, plus particulièrement le droit de présentation (ou d'exposition) et les droits de reproduction. Face à cette situation, la réponse est invariablement que ces abandons et déboursements sont liés à la promotion de ses œuvres qu'effectuent les diffuseurs et à la vente supposée de celles-ci. Encore faudrait-il qu'il vende et que ces ventes équilibrent les coûts, ce qui est rarement le cas.

Non seulement il n'y a pas de clients, mais en plus on se fait voler par les intermédiaires! C'est vraiment un métier de cocu, on se demande comment il y a des volontaires pour l'exercer! A quand les justes revendications des enfonceurs de portes ouvertes? Voilà un métier menacé et qui mérite un large débat sur sa place dans la société!


En fait, l'artiste plasticien se retrouve dans une situation paradoxale. Il navigue soit dans une économie de la gratuité, soit dans une économie institutionnelle, liée de plus en plus au marché international et aux événements spectaculaires.

Ca ne doit pas être pour vous déplaire, vous autres nobles combattants contre la marchandisation de la culture!

Economie de la gratuité, parce qu'il paraît naturel à tout un chacun d'avoir accès aux œuvres sans que l'artiste perçoive une juste rémunération pour la diffusion de son travail.

Pas à moi, pas plus que je ne trouve naturel qu'on me force à acheter une oeuvre que je ne désire pas voir, et encore moins qu'on me force à la voir, dans un jardin public ou au milieu d'une église romane.

Cette disponibilité des œuvres, que l'artiste est seul à financer, produit une invisibilité de la chaîne économique, une ignorance du poids des investissements réalisés par les artistes et des ressources induites pour de nombreuses autres professions. Dans un espace social où la moindre activité est évaluée à l'aune de sa possible marchandisation, où tout échange est quantifié, cette sphère de gratuité provoque non pas, comme on pourrait l'espérer, le développement de la présence des arts plastiques et d'un espace d'attention, de partage ou de questionnement, mais son renvoi à une activité minorée, interchangeable, offerte aux regards pour une consommation sans conséquence.

Là, notre artiste plasticien met le doigt sur ses propres contradictions. Tout en tonnant contre la "marchandisation", il est forcé de reconnaître que ce à quoi on tient, on est prêt à payer pour, et d'autant plus cher qu'on le valorise. Ce n'est que par le prix qu'un artiste connaîtra la vraie valeur de son oeuvre pour le public. Et par effet boomerang, ce qui est gratuit est méprisé par le public, sauf certains grands musées présentants des oeuvres d'artistes morts, et qui de leur vivant ont rarement fait le don philanthropique de leurs oeuvres.

Elle donne naissance à un deuxième effet : dans une économie de la survie, il devient difficile si ce n'est impossible de distinguer entre un artiste professionnel et un amateur. Elle bascule la majorité des pratiques artistiques dans une activité de loisirs, le supplément dérisoire qu'on exerce selon sa disponibilité, ses revenus et la patience de ses proches.

Sauf si l'on définit le professionnel comme celui qui vit de son art, auquel cas la vaste majorité des participants aux assises et autres grands débats sont des amateurs! Tout comme le tennisman classé 300ème en France, et qui malgré le fait qu'il me met 6-0, 6-0, 6-0 à chaque fois, ne pourra jamais prétendre être un professionnel, parce qu'il ne gagnera pas assez de tournois pour en vivre. Et à celui-ci, il n'est pas encore venu à l'idée de vociférer en faveur de la "place du sportif dans la société".


Cette absence de clivage entre professionnalisation et pratiques amateurs devrait avoir l'avantage, dans l'absolu, de laisser la porte entrouverte à la reconnaissance de la capacité de créativité de chacun.

Allez, un peu de relativisme, Jack sera content!

Elle donnerait ainsi une souplesse nécessaire à l'inscription dans le combat sans merci que se livrent les artistes entre eux pour acquérir une part congrue d'un marché atone.

Une sucette à l'internaute qui me convaincra que cette phrase a un sens.


Mais elle a en réalité le désavantage d'accélérer une professionnalisation liée à l'adresse de s'immiscer dans un réseau, de saisir les bourses, les aides à la production, les résidences, les acquisitions : en deux mots, la reconnaissance d'un milieu institutionnel constitué d'environ deux cents personnes.

Mais n'est-ce pas exactement cela que vous recherchez, messieurs les zartistes-citoyens? Car enfin, avez-vous la naïveté de croire que le fait d'être payé par l'Etat n'entraîne pas automatiquement que l'on se spécialise dans le démarchage bureaucratique? Et qu'en conséquence, les mieux lotis ne soient pas les spécialistes en petites magouilles, en relations utiles, en chicanes juridiques? A quoi croyez-vous que vos cousins du "spectacle vivant" passent leur temps? En formulaires, queues à des guichets, courriers administratifs, comptabilité du nombres d'heures, rafistolages de subventions, notes de frais, rapports...Vous aspirez à la fonction publique (sans concours!) et vous voulez qu'on vous épargne la montagne de paperasses qui est son lot quotidien?

Pour avoir enfin le label d'artiste plasticien, ce qui ne se conjugue pas avec la stabilité financière espérée, il faut basculer dans une économie de la subvention et de la dépendance institutionnelle. De projets en projets, qui ne seront réalisés qu'avec l'aval financier des intermédiaires, l'artiste est soumis à la rotation rapide de ses productions, à leur adéquation avec un lieu spécifique de diffusion et à leur malléabilité à s'inscrire dans le dernier concept promotionnel, qu'on désigne souvent comme "pratiques émergentes ou innovantes", "jeune création", quand on ne proclame pas que "tout est avant-garde" comme n'importe quel directeur de marketing a intérêt à en convaincre sa clientèle. Plus votre projet nécessite l'intervention financière des institutions, plus il a des chances d'aboutir.

Certes, et au premier plan de ces institutions figure celle que vous chérissez entre toutes, l'Etat. Mais si ça vous déplaît, pas besoin de grands débats citoyens ni de pleurnichages larmoyants sur la misère sociale. Créez, exposez, vendez, si vous le pouvez, et foutez-nous la paix!

Même contradiction dans ce qui suit, où après se plaindre d'avoir à ramper devant les bureaucrates, notre fonctionnaire en herbe nous explique que tout ira mieux si le syndicat des plasticiens était mieux représenté au Politburo:


Dans ce vase clos où l'assujettissement s'appelle réussite, revendiquer une autonomie de la création est devenu politiquement incorrect. Poser la question, c'est perdre une clientèle potentielle. Quant à la résistance des arts plastiques ? Elle est inversement proportionnelle à la capacité des plasticiens de dégager des flux financiers pour rémunérer une classe d'intermédiaires, qui, sans aucun complexe, décide ce qui entre dans le champ de l'art contemporain, c'est-à-dire aura accès au marché public et privé. Elle est aussi proportionnelle à l'absence des artistes plasticiens dans les commissions et les lieux de décision qui les concernent.


Les artistes en sont responsables. Ils ont délégué depuis vingt ans leur parole et leur ambition pour préférer la flexibilité libérale des carrières individuelles.


Là, vous me rassurez, M. Perrot, est-ce à dire que vous n'êtes pas représentatif?


Quand Jacques Chirac propose aux intermittents de les soutenir par des aides à la création, il faut faire un bilan de ces aides dans le secteur des arts plastiques : nombre dramatiquement insuffisant de bourses, montant financier ne permettant pas de mener à bien une véritable création, dépendance vis-à-vis des décideurs, culture du projet pour entrer dans les normes des aides, amenuisement de la diversité.

Soit. Supprimons donc les aides à la création dans le secteur des arts plastiques. (Aides que nul n'est forcé d'accepter, précisons-le).

Mais le pire est bien le changement de statut que signifient ces aides à la création pour les intermittents : le passage d'une assurance sociale à une aide financière basée sur des choix esthétiques. C'est-à-dire la fin de toute solidarité, l'atomisation des équipes et des individus, une surenchère dans la concurrence.

C'est tellement mieux d'être chômeur à temps plein, et tellement plus digne!
Et puis, comme chacun sait, la sale droite promeut un art réactionnaire, il suffit de voir ce qui se joue au théâtre en ce moment!

Je laisse la fin sans commentaires, elle est trop bonne (et puis je suis un peu fatigué et mon stock d'Alka-Seltzer baisse dangereusement):


Ce tour de passe-passe est classique : pour éviter de chercher des mesures collectives, s'appuyant sur la solidarité et des règles partagées donnant accès à un statut, il est proposé de s'adresser aux individus, et le plus souvent aux jeunes créateurs, comme si la création s'indexait sur des dates de péremption. C'est sans doute le simple reflet d'un modèle de politique sociale qui s'étend à l'ensemble de la culture et à laquelle les artistes pensaient échapper à l'abri d'une véritable politique culturelle. Mais, de part et d'autre, on nous convie aux jours noirs de l'art à coups de précarisation et d'instrumentalisation des artistes, au profit d'événements dits culturels, car spectaculaires ou touristiquement rentables.

Nous devons tous interroger, sans nous perdre dans des débats catégoriels, la politique sur les partis qu'elle prend et les raisons qu'elle se donne. Nous ne pourrons pas revendiquer un statut de l'artiste en éludant la marchandisation de nos créations ou en ne militant pas pour une refondation du service public de la culture. C'est à ce questionnement que, en conclusion de leurs premières rencontres nationales, les artistes plasticiens et le groupe Reflex (e) inviteront tous les acteurs de la culture à participer à la fondation d'un Parlement pour la démocratie culturelle et artistique.

Nouvelle offensive de Big Brother

Ces derniers jours les panneaux publicitaires toulousains sont tapissés d'une de ces affiches ponctuées de logos à faire froid dans le dos -- ceux des ministères du Salut Public, de la Pensée Correcte et de la Santé Mentale, sans oublier l'incontournable onction des Collectivités Territoriales (quel beau mot que collectivité, et d'usage fréquent sous ces latitudes!) -- où l'on nous assène un slogan choc à l'usage des cyclistes:

LE CASQUE N'EST PAS OBLIGATOIRE, IL EST INDISPENSABLE

Me voilà désormais irresponsable désigné à la vindicte populaire, en attendant d'être promu au rang de délinquant et justement sanctionné, car au pays où l'Etat s'occupe du bien-être de tous, comment quelque chose d'indispensable -- puisqu'on vous le dit! -- pourrait-il ne pas être obligatoire? Du jour au lendemain, des millions de pékins qui usent de leur bicyclette de la manière la plus simple, comme cela a toujours été le cas depuis la bonne centaine d'années qu'elle a été inventée, se voient montrés du doigt pour ne pas prendre soin de leur propre personne selon les canons de l'hygiène et de la sécurité tels que stipulés par l'administration. Et comme Big Brother n'a jamais tort, pour que le casque soit effectivement indispensable, rien de mieux que de nous pondre une petite loi imposant son port. On en profitera au passage, outre le fait de rendre la vie un peu plus impossible à tout un chacun, ce qui procure un vif plaisir à nos hommes politiques, pour renflouer les caisses de l'Etat, encore que ce qu'on peut extorquer du possesseur d'une bécane à mille balles soit bien moindre que ce qu'on peut pomper de celui d'une caisse qui en vaut cent mille.

Le plus triste, c'est que nos Français conditionnés pour "penser collectiviste" approuveront sans doute majoritairement, car, comme il est moins dangereux de pédaler avec un casque que sans, comment pourrait-on raisonnablement s'opposer à cette mesure? Tout ce qui est bien doit être obligatoire, et tout ce qui est sûr est bien -- même si c'est moche, con, encombrant et désagréable. Voilà la mentalité actuelle qu'on suçote sans s'en rendre compte avec chaque dépêche de presse, chaque explication didactique et souriante d'un présentateur-télé, chaque article niais de la Presse Quotidienne Régionale à l'intention des retraités précoces.

Inutile d'expliquer à ces veaux que le B.A.BA d'une société libre c'est que l'individu soit seul juge des risques qu'il prend, à condition bien sûr d'en assumer toutes les conséquences. D'ailleurs, quand on essaye, ils vous ressortent un argument massue: LA SECU!

Quoi que tu fasses, mon pote, dis-toi bien que ça concerne tout le monde, et bientôt il y aura des lois pour t'empêcher de changer une prise de courant sans faire appel à un prauphessionnêêl et pour réguler la fréquence avec laquelle tu baises ta femme. Parce que voilà, dis-toi bien qu'on est tous so-li-daires et que si tu te fais mal, tu deviens un poids pour la collectivité: tu coûtes de l'argent à la sécu.

Inutile de répondre que l'affiliation à la dite sécu, qui d'ailleurs souffre d'un trou budgétaire béant et dont les remboursements sont chaque jour plus indigents, est obligatoire et que le pauvre bougre qui veut faire de la patinette sans airbag n'a jamais demandé à ce qu'on l'y inscrive.

On lui répondra que ça serait vraiment trop injuste que chacun ait sa propre assurance maladie privée parce que les sales riches bien portants paieraient moins que les pauvres malades et ça serait la fin de la solidarité, ce qui avec les menaces pesant sur l'exception kulturelle présage du crépuscule de l'Espace de Francitude Génial.

En d'autres termes c'est grâce aux pauvres malades avec lesquels il faut être solidaire qu'un petit click vaut mieux qu'un grand choc et que le contribuable paye des flics pour regarder, à travers la vitre, ce qu'il fabrique à l'intérieur de sa voiture, et que le jour viendra où les cyclistes devront transpirer sous leur casque sous peine d'amende et où la maréchaussée fera des descentes chez les gens pour vérifier la conformité aux normes de leurs chaudière. Ils en profiteront d'ailleurs pour vérifier si les ordures sont correctement triées et pour demander aux enfants si leurs parents n'auraient pas par hasard tenu des propos racistes et xénophobes ou lu des BDs douteuses.

P.S. -- Le texte exact est "A vélo, le casque c'est pas obligatoire, le casque c'est indispensable ". Vous saisissez toute la nuance, j'espère? Big Brother adopte le langage parlé du pote qui nous tape dans le dos, ce qui lui permet en même temps de forcer la note sur l'impératif, car si je suis ton pote, je peux me permettre de m'adresser à toi de façon directe et sans ambages.

IL y a un bail que je voulais parler d'Imagine de John Lennon*, qui est incontestablement l'hymne national des nihilistes baba-cools:

Imagine

Imagine there's no heaven,
It's easy if you try,
No hell below us,
Above us only sky,
Imagine all the people
living for today...

Imagine there's no countries,
It isnt hard to do,
Nothing to kill or die for,
No religion too,
Imagine all the people
living life in peace...

Imagine no possesions,
I wonder if you can,
No need for greed or hunger,
A brotherhood of man,
Imagine all the people
Sharing all the world...

You may say Im a dreamer,
but Im not the only one,
I hope some day you'll join us,
And the world will live as one.



On notera d'abord l'indigence des paroles, accessibles à un débile mental.
On observera ensuite que notre bien-pensant nous assène qu'il est facile d'imaginer un monde sans conflits, sans religion, sans nationalisme et sans propriété privée, mais qu'il est bien incapable de nous évoquer concrètement le contenu de ce monde autrement que par des abstractions telles que "peace","love","all together" et autres niaiseries.

Pas de religion?
Pas de bataille de Lépante, pas de Taj Mahal, pas de croisades, pas de chapelle Sixtine, pas de guerres de religions, pas d'empire des Francs, pas de cathédrales, pas de calvaires bretons, pas de jésuites du Paraguay, pas de sorcières de Salem, pas d'éthique du capitalisme, pas de Mahabarata, pas de Péguy, pas de Claudel, pas de Rubens, ni de Tolstoi, et encore moins de Messiaen ni de Poulenc, pas de requiem de Mozart, ni de Missa solemnis de Beethoven, pas de Bible, pas d'évangile, pas de Coran, pas de Somme théologique, ni de discours de la méthode, pas de Spinoza, pas de métaphysique, pas de pyramides de Louqsor, pas d'abbayes cisterciennes, pas de chants slavons, pas de jérusalem, pas de mur des lamentations, pas d'enluminures gothiques, pas de mosquée de Cordoue, ni de Paris, pas d'Angkor Vat, pas de temple de Jupiter Capitolin, ni de Parthénon, pas de Messie de Haendel...il restera peut-être le palais de Ceaucescu, et celui de Kim-il-Sung, pour faire bonne mesure.

Pas de propriété privée?
pas de révolution industrielle, ni de chemin de fer, ni de commerçant du coin, ni de moyen d'avoir la paix; pas de ferrari, pas de porsche, ni même de lada, pas de yacht, et puisque le tien ne t'appartient plus, John, je compte m'inviter dessus avec tous mes cousins. Pas de brevets, pas de recherche, pas d'innovation, pas d'échange, pas de croissance, pas d'économie, pas d'agriculture...

Pas de nations?
Pas de guerres, oui, mais pas non plus de révolutions, ni de décolonisations, ni d'histoire...ni même de lois et de démocratie.

Le sort du Bonobo, ou, mieux, de la plante verte, voilà ce que nous promettent les gauchistes.

*: et non des Beatles, comme je l'avais d'abord écrit. Merci à mon adversaire melodius d'avoir attiré mon attention sur cette erreur.

Courrier des lecteurs

Reçu ce jour deux intéressants courriers électroniques -- j'essaie de pratiquer la langue française dans une relative pureté, bien que certains anglicismes soient parfois utiles sur le plan de la concision et de la nuance, mais pour rien au monde je ne veux utiliser le sinistre courriel qui sent la novlangue officielle du régime et que notre Pravda nationale utilise d'ailleurs depuis longtemps.

Jean-François Martinez m'écrit ceci, à propos de mon blog déjà ancien sur les langues régionales:

Ayant vécu en Espagne voici quelques réalités que j'ai vécu ou quelques
faits observés:

1) Comme tu le fais remarquer il n'y a aucune littérature digne de ce
nom en langue basque. Mais il y a un très grand écrivain basque, et
Prix Nobel de littérature: Miguel de Unamuno. Oui, mais voilà: Unamuno
écrivait en castillan. Pire, c'était un nationaliste espagnol.
Résultat: le gouvernement basque a débaptisé toutes les rues portant le
nom digne du seul écrivain basque de quelque renom. L'art au dessus de
la politique, bein voyons.

Le nationalisme Basque cadre bien avec la mode actuelle des "pride": fier de ne pas avoir été romanisé, fier de ne pas avoir de littérature, fier d'être intolérant, fier de tourner le dos au savoir et au reste du monde...

2) Comme vous le savez sans doute les Basques réclament la Navarre
comme
une partie du Pays Basque. C'est nouveau. Pendant les années 60 et le
début des années 70: les Basques considéraient les Navarrais comme des
étrangers: la mailleure preuve étant que leurs clubs de foot qui
avaient
une politique "joueurs basques uniquement" n'ont engagé leur premier
navarrais qu'en 73 et encore c'était pour pouvoir lutter avec les clubs
non-basques a qui on venait de permettre l'embauche de joueurs
étrangers.


3) En Catalogne quand Tarradellas est revenu d'exil après le Franquisme
son discours a commencé par "Ciutatans de Catalunya" ce qui bien
que dit en catalan intégrait TOUS les habitants de Catalogne. Bientôt
cependant les catalanistes durs ont commencé une campagne de calomnies
contre lui et une fois qu'il été mis sur la touche (je ne me souviens
si du fait de ces calomnies ou du fait de son age), Pujol et sa clique
ont entamé une politique d'exclusion. Mais là les immigrés se sont
retrouvés pris dans une tenaille: d'un coté en tant qu'ouvriers ils
avaient peu de sympathie pour une droite et un centre ou les transfuges
du franquisme étaient nombreux. D'un autre coté les socialistes et les
communistes nationaux ne voulaient pas faire de peine aux catalanistes
et les avaient abandonnés. Alors quelques uns ont voulu fonder un
parti
des Aragonais de Catalogne. Menaces de mort et, pour les
récalcitrants,
une balle dand le genou dans le plus pur style de l'IRA.

J'ajoute que ce genre de terrorisme est quotidien en Catalogne, et qu'il ne fait pas la une des journaux pour la simple raison qu'il est moins spectaculaire que celui de l'ETA. Cocktails Molotovs lancés sur les fenêtres des élus du PP, descentes d'étudiants nationalistes pour saboter un colloque sur le nationalisme où étaient prévus des intervenants critiques, etc.


4) Je bous encore de rage quand je me souviens que alors que toute
l'Espagne (Real Madrid compris) s'était mobilisée pour la candidature
de Barcelone aux Jeux Olympiques de Barcelone et que les divers stades
et piscines avaient été construits essentiellement par des "immigrés"
que les annonces étaient faites non pas en catalan, puis espagnol
(coorganisateurs) puis en français, puis en anglais mais en catalan,
français, anglais PUIS espagnol. Comme une langue étrangère de plus.

Oui mais à force de faire du Catalan une langue officielle, celle des flics, des fonctionnaires, et des vieilles croûtes officielles, on finit par le rendre antipathique. Et il recule dans les bars et parmi les intellectuels.

5) Alors qu'on avait trouvé tout ce qu'il fallait comme fric pour les
stades et les parties touristiques presque vingt ans après le
franquisme
les banlieues ouvrières et hispanophones étaient toujours dans le même
état: les mêmes maisons avec des murs en papier mâché (mais quinze ans
plus vieilles), les mêmes pauvres jardins à moitié pelés, les mêmes
rues passablemnt défoncées et surtout, les mêmes lignes haute tension
presque au ras des balcons. Bref, toutes proportions gardées (quand
même) un décor de township. Avec en plus des plaques de rue uniquement
en catalan et des administrations locales qui se faisaient tirer
l'oreille pour répondre en castillan.

Sans oublier les grands ensembles à côté desquels La Courneuve ressemble à un village du Club Med, et où pourtant la "violence urbaine" et "l'insécurité quotidienne" sont quasi inexistantes.

Un fait qui n'a rien à voir avec l'Espagne: une école bretonnante a
voulu prendre le nom d'un nationaliste breton célébre. Je crois qu'il
était associé au mouvement Diwan. Malheureusement ils ont découvert
qu'il s'était aussi associé aux Allemands.


Jonathan alias "mouche pieuse" me signale que les Américains ne sont pas 30 % plus riches que les Français, mais 50 %. En effet, le pourcentage cesse d'être commutatif dès lors que les écarts ne sont pas petits. Si les Américains gagnent 100 et nous 70, nous sommes 30 % plus pauvres qu'eux, mais ils ne sont pas 30 % plus riches que nous. Ils sont 30/70*100 = 43 % plus riches. On s'approche effectivement de 50 %. Mais le problème de fond, c'est que l'écart ne cesse de se creuser, et qu'au lieu d'alerter l'opinion publique, on essaye de nous faire gober que les US sont un peuple de rats pouilleux où pullulent les SDF, sur lesquels des cow-boys sanguinaires ont le droit de tirer à vue impunément, avec à sa tête un dictateur théocratique qui vient d'éliminer les libertés démocratiques.

Alors qu'on ignore pudiquement les camps de concentration Chinois, la boucherie perpétrée par Poutine en Tchétchénie, les persécutions de Castro contre les opposants, les millions de chrétiens du Soudan réduits en esclavage, les femmes lapidées du Nigéria, le tribalisme sauvage de certaines régions du Pakistan, les politiques de koulakisation raciste de Mugabe, et, il n'y a pas si longtemps, les chambres de tortures néo-auschwitziennes de Saddam, sans parler du rôle infâme de la France dans le massacre de Srebrenica et son rôle peu glorieux, au minimum, dans les affaires Rwandaises et Congolaises, nos HCGs se complaisent à voir dans les US la principale menace pour la paix et la liberté dans le monde (merci à un internaute compatissant de me fournir un lien vers ce fameux sondage).

Croient-ils vraiment ce qu'ils disent? Il faudrait pour cela n'avoir jamais mis les pieds outre-Atlantique et avoir une confiance aveugle dans la langue de bois patente et les sourires de faux-culs de nos journalistes-courtisans, être suffisamment niais pour ne pas déceler la fraude dans les éditoriaux sirupeux du Monde, le trash branché de Libé (quand à Ardisson, je suis à sec d'épithètes, n'ayant pas la télé), sans parler de la nouvelle vague négationniste incarnée par Meyssan et autres bobos orduriers.

Etre un sacré crétin, en quelque sorte. Mais peut-être notre Epuration Nationale en produit-elle en masse?

Pierre Laval au Panthéon?

Le dissident frogman poste un lien vers une nouvelle effarante, qui nous replonge décidément au bon vieux temps de Vichy. Le ministère des affaires étrangères serait, paraît-il, intervenu auprès de la compagnie privée Corsair pour casser, au nom du fait du Prince, longue tradition depuis le masque de fer et autres embastillages arbitraires louisquatorzistes, un contrat d'acheminement entre celle-ci et les troupes de sa grâcieuse majesté. La nouvelle émane de rien moins que du Daily Telegraph, elle est donc tout ce qu'il y a de plus fiable. Mon sang bout encore de rage alors que j'écris ces lignes, car l'intrusion étatique totalitaire dans les affaires privées se conjugue ici avec le soutien honteux aux dictatures sanguinaires du tiers-monde, la politique kollabo à l'égard des pays arabes, et l'ignoble trahison infligée à une démocratie alliée. Mais avant de continuer, si j'y arrive, voyons ce qu'en dit la presse française.
Je cherche sur yahoo, je tape le nom de la compagnie aérienne sur le moteur de recherche de leurs actualités...Comme on s'y attend de la part de nos médias Pétaino-Baassistes, rien, silence radio! C'est qu'on n'ose pas trop avouer à notre cher peuple que
1°) Des commissaires politiques veillent à la conformité des transactions commerciales avec la ligne du Parti,
2°) Les "ennemis extérieurs" de la France sont, non pas la Lybie, ni la Syrie, ni l'Iran, ni Cuba, ni la Corée du Nord, ni le Soudan, ni le Pakistan, ni la Chine, ni la Russie, ni je ne sais quelle dictature africaine, mais (et j'entends Brejnev rigoler dans sa tombe, ainsi que tous les gérontocrates du KGB qui en d'autres temps avaient planifié les racines du mal, c'est à dire le nihilisme baba-cool à la "plutôt rouge que mort" qui nous ronge) rien moins que La Grande Bretagne et les Etats-Unis. Sûr qu'en tant que démocraties elles sont gênées aux entournures lorsqu'il s'agit de gérer leurs relations avec nous en montant des attentats terroristes en plein Paris, voilà pourquoi nous préférons réserver nos sourires, notre capacité à kollaborer et à sucer des bites, aux baassistes, islamistes et autres états-voyous qui ont des arguments explosifs et sulfureux à faire valoir, cela étant, il faudrait voir à ne pas trop énerver nos "amis" anglo-saxons, parce que s'ils s'énervent, ça pourrait faire très très mal. Dresde, ça vous dit quelque chose?

Quoi qu'il en soit, la censure absolue de la presse de l'EFG (en tous cas à la date du 16 septembre 2003, 13h42, n'oublions pas que lorsque les internautes déterrent un cadavre, nos journalistes-courtisans s'empressent de l'habiller) au sujet de cet épisode infâme, est presque rassurante. L'homo collectivus gallus de base n'est pas encore convaincu que l'anéantissement des tommies et des G.I.s soit le prélude au bien universel, malgré les tonnes d'ordures anti-américaines déversées par nos Pravdas et nos Agences Tass depuis le début des opérations en Irak.

Après que le torchon trasho-gauchisant Marianne ait tenté de nous convaincre, ayant oublié la fable de la paille et la poutre, qu'il convenait de se demander si les Etats-Unis étaient encore une démocratie, voilà que le Courrier International nous sort la grande enquête objective version hebdomadaire-bien-pensant-pour-gens-informés-analysant-froidement-l'actualité-à-la-lumière-de-sa-propre-supériorité, sur le thème "Etre Américain aujourd'hui deux ans après", avec en page de couverture un gros plan sur l'animal emblématique des Etats-Unis, le RAT!

En un quart de seconde, notre docile HCG comprend que, pour vibrer à l'unisson de ses compatriotes, il faut croire dur comme fer que les américains sont des rats, ce qui recoupe le torrent d'informations biaisées et tronquées dont on l'abreuve par ailleurs.

Des rats qui sont 30 % plus riches que nous, qui ne cessent de creuser l'écart, et qui ont inventé, au hasard et en vrac, le transistor, le laser, le voyage sur la lune, la bombe atomique, Internet, l'agriculture assistée par satellite, le jazz, la télévision, le téléphone, le télétravail, la carte de crédit, le technicolor, et même la contestation estudiantine.

Des rats qui raflent 75 % des prix Nobel scientifiques.
Des rats qui trouvent du travail en trois fois moins de temps qu'il n'en faut à un Français, et qui n'ont pas besoin de révéler leur vie privée à leur propriétaire pour trouver un logement.

Si les Américains sont des rats, les Français ne sont ni des coqs ni des grenouilles...des cafards, peut-être?
Et, ce qui est plus grave, indésireux de s'élever au-dessus de leur condition.

Les Suédois disent non à l'Euro

Un pacte de stabilité transformé en torche-cul par Shirak et Troisfoisrien,
Une politique monétaire aux petits soins de l'industrie allemande moribonde (car incapable de dévaluer),
Une banque centrale bientôt dirigée par un bureaucrate sérieusement égratigné par un colossal scandale financier,
Sans parler de la Scandinavie amputée de la Norvège et réduite à l'état de pénis raplapla aux bourses molles sur les pièces de deux Zéros: on voit mal pourquoi les Suédois auraient crevé d'envie de se joindre à un club de Pieds-Nickelés embarqués dans une galère qui finira par leur coûter cher. Mais je ne doute pas que le bon peuple Suédois va se faire taper sur les doigts, que le conseil de classe des Professeurs d'Eurocratie décidera de leur redoublement, et que, comme aux Irlandais récalcitrants, on leur inflgera un examen de rattrapage, c'est à dire un nouveau référendum où ils auront intérêt à prouver qu'ils ont bien retenu la leçon et qu'ils savent se comporter en gentils caniches bruxellophiles.

Car, sorti de la construction Zéropéenne, avec ses 70.000 pages de réglementation pudiquement désignées sous le nom "d'acquis", c'est à dire quelque chose sur lequel il ne faut pas revenir, admirez le talent manipulatoire de nos propagandistes; avec son budget à 50 % reversé aux agriculteurs pour financer la carbonisation et le dumping extérieur de leurs excédents; avec sa croisade contre les fromages de chèvre, les saucisses anglaises et les courses de taureaux, et plus généralement contre toute expression d'identité autre que commune -- car on ne saurait créer le Nouvel Homme Européen (TM) qu'en le réduisant au plus petit commun dénominateur, c'est à dire à RIEN, et l'absence de figure humaine sur les Zéros augurent parfaitement de l'aseptisation planifiée du NHE -- sorti de ce projet pharaonique mais incapable de susciter le moindre enthousiasme, la moindre émotion, de faire appel à la moindre fibre sacrée, et même soucieux d'éradiquer toute référence historique et culturelle, il n'y a rien, on se tue à vous l'expliquer, des experts visionnaires se chargent de votre bonheur, la volonté des peuples leur est indiférente dès lors qu'ils ont déjà tracé leur avenir sur les plans constructivistes et jacobins laissés par Jean Monnet; inutile de changer de cap, tout le travail consiste à faire de la pédagogie, c'est à dire de la propagande, pour convaincre nos bons peuples, pas même que le Schéma Directeur est dans leur intérêt, mais en toute simplicité et en tout terrorisme moral, qu'en s'y opposant ils seraient de "mauvais Européens".

On peut féliciter les Suédois d'avoir résisté au chantage moral, et même leur gouvernement d'être allé au casse-pipe, car j'en connais beaucoup qui sur un détail aussi futile que l'entrée de dix nouveaux pays, sensiblement plus pauvres que les membres actuels, dans l'UZ, ne se sont pas un instant préoccupés de demander l'avis de leurs citoyens, tant ceux-ci semblent bornés et rétifs à la Merveilleuse Architecture qu'on nous prépare. Comme on l'apprend à l'ENA, et comme on le répète dans les troquets de la Rue des Lois, "La démocratie est une chose trop sérieuse pour être confiée aux électeurs".

Imaginez une
Magnifique maison d'architecte de style néo-breton, sise dans un parc privatif de deux hectares en Bretagne sud, surplombant un pittoresque falaise avec vue à cent quatre-vingt degrés sur la mer, offrant toutes facilités et prestations, voile, etc...vacances de rêve!

La résidence tertiaire de l'Aga Khan? Une petite folie offerte à sa femme par un gros banquier Parisien? La petite retraite d'une couple de dinks* de la City of London? La gourmandise d'un chef d'orchestre ayant cumulé les cachets juteux à la tête de divers orchestres nationaux?

Que nenni, il s'agit d'une colonie de vacances de la Caisse d'Allocations Familiales et je me suis demandé--mais peut-être me trompé-je, voir ci-dessous-- si ces vacances de rêve n'étaient pas réservées aux enfants de milieux défavorisés, peut être les mêmes que ceux que le Sieur Delanoë entend reloger dans de somptueux appartements des quartiers bourgeois dans le but de promouvoir la sacro-sainte "mixté sociale" (tandis que la mixité à l'école, elle, est de plus en plus mal vue).

Tandis que les classes moyennes s'entassent dans les campings, des pauvres bougres issus du sous-prolétariat s'initient aux plaisirs de riches, du Hobie Cat 16 au First Class 8 et j'en passe. J'entends déjà vibrer la fibre compassionnelle indignée du lecteur bien-pensant: "Quoi! Les pauvres! Ils ont tant souffert! Et ce blog de la haine leur enlève même le droit de rêver!". Snif, versons une larme.

Ce qui me chiffonne, voyez vous, c'est qu'un ménage vivant sur un train de, mettons, quinze à vingt mille francs par mois serait bien en peine de payer de pareilles vacances à ses enfants; or, il y a fort à parier qu'en tant que "privilégiés" (c'est à dire capables de s'en sortir tous seuls sans vivre de prébendes pubiques) ils trouveront portes closes s'ils essaient de mettre leurs enfants dans cette colonie. Par ailleurs, on doit se presser au portillon de ce petit Paradis, et, je vous l'avoue tout net, la composition ethnique des pensionnaires m'a laissé songeur; il n'y avait pas un "blanc", mais peut-être ai-je mal compté, or, des "blancs" qui n'ont même pas de quoi se payer une Clio d'occasion, j'en connais quelques-uns.

C'est que quand les bureaucrates, avec l'argent du contribuable, décident en toute obscénité que les "plus défavorisés" auraient des vacances non pas décentes, mais des vacances de "privilégiés", ils créent des "rentes", en d'autres termes des "bonnes planques", et les bonnes planques artificielles de la redistribution étatique, on se les refile entre copains, d'où l'importance des réseaux; et nombre de ces réseaux sont ethniques, justement. Tout le monde sait qu'il faut être Martiniquais pour trouver un job aux hôpitaux de Paris, Corse pour être à tel service des PTT, etc.

Si (autre hypothèse) cette colonie est réservée aux enfants des employés de la CAF (peut-être après tout est-ce le plus probable), et si les emplois de ladite CAF ont été capturés par les Sénégalais, rien d'étonnant à ce que les pensionnaires de la colonie soient également Sénégalais. Dans ce cas, mes spéculations ci-dessus sur les "milieux défavorisés" sont erronnées, du moins en ce qui concerne cet exemple particulier, et la colonie de vacances en question n'est autre qu'une forme de salaire déguisé versé aux employés de la CAF.

Quoi qu'il en soit, payer des vacances de privilégiés à des pauvres est une injustice, non seulement envers la classe moyenne laborieuse incapable de se les payer, mais aussi envers les "autres pauvres", la majorité, qui n'en bénéficient pas. Car si certains loisirs sont chers, tout comme les appartements de luxe, c'est qu'ils sont rare, et donc qu'en bonne ogique il est strictement impossible d'en faire bénéficier l'ensemble des masses laborieuses (ou oisives).

La nouvelle spécialité de l'EFG semble donc être la redistribution-loterie, le clone des jeux-télés-qui-font-rêver est en train de remplacer l'assistance sociale équitable. Bien entendu, rien de tel pour alimenter la haine de classe!

Haine du pauvre qui n'a pas touché la loterie pour celui qui a dégotté le gros lot, haine de la classe moyenne à qui l'on interdit de participer à la loterie parce qu'ils sont "trop riches", et qui en conclut que mieux vaut l'indigence et la mendicité que le traval honnête, frustration des gagnants à qui l'on fait goûter des plaisirs qu'il seront incapables de se payer par eux-mêmes.

Si la CAF revendait ce domaine, elle pourrait financer des colonies dans le Morvan ou en Auvergne, où de bien plus nombreux enfants "défavorisés" pourraient passer d'excellentes vacances décentes pareilles à celles qu'en toute probabilité ils pourront se payer, s'ils s'en sortent. Mais notre Planificateur Central socialiste et bien-pensant a décidé que l'Etat-providence devait "faire rêver", et avec ça sème les haines, les frustrations et les lepénismes de demain.


*DINK = Double income no kids.

Je viens d'être gratifié par un blog gauchiste d'un diplôme que j'aimerais faire encadrer pour l'accrocher au mur, à savoir celui de "blog guerrier", que je partage avec rien moins que le Dissident Frogman. Quant au sulfureux et controversé "Merde in France" à côté duquel un Maurice G. Dantec semblerait aussi consensuel et bien pensant que BHL, Finkielkraut ou Kouchner, il décroche le prix de "site néo-nazi", excusez du peu. Seuls des néo-nazis, bien entendu, peuvent s'opposer avec tant de virulence au tabassage des jeunes juifs dans écoles françaises ou à la mobilisation générale de l'establishment politico-médiatique en faveur de Saddam et de ses chambres de torture. L'inversion des valeurs, et en prime celle du sens des mots, voilà le but que la gauche poursuit sans trêve.

Blog guerrier, oui, assurément, car à l'époque où les médias traditionnels se cantonnent à l'anesthésie générale, la blogosphère est le champ de bataille des nouvelles guerres idéologiques. Un site comme USS Clueless qui engrange quelque 60.000 hits par semaine a une influence non négligeable, et ça ne fait que commencer. De quoi effrayer les gauchistes, car dans le cyberespace, les armes sont égales, et les règles du jeu favorisent ceux qui ont raison. Pas de censure, pas de point de vue à exprimer en moins de vingt secondes pour ne pas lasser le téléspectateur, pas de massage-matraquage des yeux et de l'oreille. Nous voilà replongés subitement au siècle de Descartes, de Pascal et de Spinoza où l'on peut prendre tout le temps et l'espace nécessaire pour développer son point de vue, où les parenthèses, notes de bas de page et propositions subordonnées autorisent la réfutation de critiques de détails auxquelles les médias audiovisuels sentimentalistes pourraient donner une importance excessive.

Internet a réhabilité la joute rhéthorique au sens noble du terme, où celui qui a les arguments les plus convaincants gagne la partie, et à ce jeu, avec leur idéologie incompatible avec la logique et la nature humaine, les gauchistes sont perdants. D'où leur propension à se réfugier dans des slogans, de la tarte à la crème n'est pas une marchandise à la grosse ficelle consistant à traiter tout un chacun de nazi et de fasciste, mais dans l'univers glacial, feutré et introspectif du Web, impossible de hurler les slogans ni de pallier la faiblesse de ses arguments avec des pavés et des cocktails Molotov. Et l'indigence débilitante de la pensée gauchiste éclate au grand jour, et ils sont si pathétiques avec
leur insultes creuses et leurs raisonnements stupides qu'on finit par avoir pitié d'eux.

Courrier des lecteurs (en l'occurence, -trice)

Bonjour,

j'ai trouvé votre blog sur le rapport du CNE intéressant mais injuste. Les chiffres qu'ils avancent sont probablement loin d'être scientifiques. Je pense quand même que vous vous trompez sur un certain nombre de points. Il est certain que la PAC est d'abord préjudiciable aux pays européens qui la subventionnent. C'est un fait. Il est également certain que les pays Africains et les pays sous-développés en général pâtissent en premier lieu de leur propre politique. Mais il est évident que ce n'est pas la seule raison. Et que le protectionnisme pratiqué par les pays développés est un frein pour tout le monde, donc y compris pour les PSD et PVD. Et moi je me sens concernée par ça. Non pas par "sensiblerie", pourtant je trouve que souhaiter que l'ensemble de la misère recule me semble être une bonne cause, et pas forcément d'un point de vue moral. Du point de vue d'une amélioration générale du niveau de vie, y compris le mien! Si je peux m'acheter du lait Indien beaucoup moins cher que celui produit en Europe sans en plus payer toutes les subventions liées à la PAC, je m'en porterais bien mieux!
En réalité, je trouve votre critique un peu injuste. Parce que aujourd'hui les détracteurs du libre-échange essaient de démontrer par A+B qu'il pénalise tous les pauvres, que c'est la loi du plus fort. Il est important que les libéraux se placent sur ce terrain-là aussi pour démontrer le contraire. Je ne crois pas que ce que souhaitent les rédacteurs du rapport soit de faire du misérabilisme, je pense plutôt qu'il s'agit de ne pas laisser des arguements faux circuler. Quand on entend Bové dire que l'ouverture des frontières n'a pour conséquence que d'appauvrir ceux qui sont déja les plus pauvres, et entendre des applaudissements crépiter, là je suis révoltée. Il ne fait que protéger ses propres intérêts ! Il est donc primordial de dire que c'est faux. Et que les pauvres, avec ce type de raisonnements, sont effectivement entretenus dans leur pauvreté. Si ce genre de rapports parvient à convaincre plus de gens que nous pouvons tous profiter du libre-échange, les pauvres y compris, eh bien là je dirais bravo. Si des entrepreneurs dans les PSD/PVD sont obligés de fermer boutique à cause de la concurrence déloyale pratiquée par les pays développés, je me sens concernée. Parce que c'est autant de richesses perdues, pour eux, pour nous, pour moi. Quand je parle de leur sort, mes préoccupations restent très individualistes, parce que je sais pertinemment que dans l'histoire j'y perds aussi. Toutes les entraves économiques, subventions, réglementations sont à combattre. Et je me place du côté de ceux qui oeuvrent pour que ces entraves disparaissent.

Bien à vous,

Charlotte


Chère Charlotte,

Merci de votre courrier. Nous sommes sur la même longueur d'onde. Loin de moi l'idée de nier qu'il y ait des pays du tiers-monde qui pâtissent de la PAC, ou de nier l'hypocrisie de l'UE qui refuse d'ouvrir ses marchés agricoles tout en se gargarisant des miettes de "l'aide au développement" qu'elle octroie aux pays moins développés. Mais tout de même, dire que la "PAC tue", ça sent le scoop à la De Montebourg, Dray et autres gugusses qui mettraient volontiers les victimes de la canicule sur le dos du libéralisme honni. Je ne crois pas qu'une étude si malhonnête intellectuellement serve la cause de la libéralisation des échanges. Mais je n'ai aucun doute sur la cause elle-même.

La blogosphère libérale s'excite en ce moment sur un rapport du Centre for the New Europe, qui établirait que 6.600 personnes par jour mourraient de la famine à cause du protectionnisme Européen en matière agricole. Je ne sais pas si ces bloggeurs ont lu le rapport en question, mais il s'agit d'une bouillasse mélodramatique, une honte intellectuelle qui nous ravale au rang de nos ennemis, pourfendeurs bêtifiants de la mondialisation et du capitalisme-qui-tue. A force de vouloir emprunter la morale sentimentale et politiquement correcte de nos adversaires, on se retrouve dans une impasse intellectuelle.
Que font les pseudo-scientifiques (en fait des journalistes sans compétence économique ni prétention à en avoir)? Observant qu'un tiers du protectionnisme mondial est dû à l'Europe, ils divisent par trois le nombre de morts quotidiens pour cause de malnutrition pour en déduire qu'il s'agit là du coût humain du protectionnisme. Ben voyons! Dans le genre raisonnements débiles, ATTAC ne fait pas mieux.
A l'ère de la sensiblerie triomphante, les libéraux s'enferrent à vouloir à tout prix montrer que la politique agricole commune maintient les pays du tiers-monde dans la pauvreté, alors que celui qui fait les frais de cette politique est avant tout le consommateur européen. Bien entendu, la PAC réduit les prix agricoles mondiaux, ce qui est mauvais pour l'agriculture des autres pays. Mais si ces prix baissent, c'est justement parce que les produits agricoles sont trop abondants, et il est donc fort improbable que cela accroisse la famine. La PAC implique que les pays du tiers-monde ne produisent pas assez de biens agricoles, elle nuit donc aux producteurs de ce pays, qui devraient, en bonne logique, se spécialiser dans d'autres secteurs. Il n'en reste pas moins qu'elle profite aux consommateurs de ces mêmes pays en rendant les denrées moins coûteuses. La PAC est mauvaise parce qu'elle crée des distortions dans l'allocation des ressources, et, encore une fois, celui qui en pâtit le plus, c'est le consommateur européen.
Laissons les sophismes larmoyants qui ne tiennent pas la route à Arlette, Bové, et consorts. Si la PAC était le contraire de ce qu'elle est, c'est à dire si elle taxait lourdement les agriculteurs européens, nos amis du C.N.E. iraient-ils la défendre au motif qu'elle réduit la faim dans le monde en aidant le tiers-monde à développer son agriculture?
Sûrement pas, et un argument aussi fallacieux ne leur viendrait sans doute pas à l'esprit.
Critiquons les distortions étatiques sur des bases de saine économie, non avec du pleurnichage médiatico-moralitaire.

La famine en Afrique n'est le fait ni des méchants capitalistes mondialistes, ni des méchants protectionnistes socialistes, mais bien des Africains eux-mêmes, plus précisément de la culture de corruption, de clientélisme totalitaire et de conflits ethniques meurtriers dont ils semblent incapables de se défaire depuis la décolonisation.

Je me permets d'attirer l'attention sur l'extraordinaire qualité de certains blogs liés à partir de ce site: Ase's corner, Eskoh, Vincent Bénard, Lep's corner, melodius, constantin, The dissident frogman, blogorrhée.... Quand on compare le niveau des arguments qui y sont présentés avec la niaiserie crasse et complaisante qui infecte notre presse et nos dépêches d'agence, il y a de quoi se pincer. Il est vrai que nous autres blogonautes obscurs avons peu de chance de recevoir un coup de fil menaçant d'un cabinet ministériel nous informant que les hautes sphères sont très mécontentes de nous...

Voilà que melodius préempte un sujet sur lequel je voulais vous confier mes petites idées, à savoir le serpent de mer du "foulard islamique". Des chantres de la laïcité, outrés, proposent son interdiction totale et définitive, et pour faire bonne mesure et nous montrer qu'ils ne sont pas wacistes pour un sou mais se préoccupent exclusivement de la Républik, prétendent également interdire tout symbole religieux, kippa, croix, médaille de baptème, étoile de David, T-shirt à l'effigie du Dalaï Lama, etc. Tout en encourageant, bien entendu, la lecture du Monde Diplodocus et d'Alternatives Economiques, pas obscurantistes ni sectaires pour un sou, et le port de T-shirts à l'effigie du Tché, voir peut-être un jour du DDD* Bové.

Primo, je ne vois pas ce qui permet d'affirmer que le voile en question est religieux, plutôt qu'une simple coutume vestimentaire. Comme le fait remarquer melodius, le Koran (que notre ami melodius connaît sur le bout des ongles, ce qui lui permet de moucher à l'occasion les islamophobes ignorants, tels ceux qui prétendent que Mahomet conseille de lapider les femmes adultères, alors qu'il ne leur impose, dans sa mansuétude, que 25 coups de bâtons) ne stipule à aucun endroit qu'il faut porter le voile. Il s'agit là d'une coutume méditerrannéenne fort répandue sous diverses formes, non seulement chez les musulmanes, mais aussi chez les bonnes soeurs, les jeunes mariées, les infirmères au bloc opératoire, et, pour redevenir sérieux, en Grèce, en Sicile, en Roumanie, etc. Quiconque a vu des gravures représentant des petites bonnes femmes en Charente ou Berry au début du siècle aura noté le port du "fichu", qui n'est pas sans rappeler le voile "islamique" tant décrié. Il y a deux mille cinq cents ans, les femmes grecques étaient déjà cloîtrées et voilées.

Dans cette affaire, la laïcité n'est qu'un épouvantail, elle permet à des oppresseurs gauchistes de faire feu de tout bois en prétendant imposer aux écoles un flicage vestimentaire qu'elles n'ont jamais connues. Car la médaille autour du cou, voire même la kippa, sont des symboles discrets qui n'ont jamais dérangé personne et il aurait paru totalement incongru de polémiquer à leur propos. Le mythe de la laïcité permet de noyer le poisson, et il est gros. Car ce qu'il y a d'intolérable pour beaucoup d'entre nous dans le port du voile, c'est qu'on a affaire à des jeunes filles qui sont françaises de la deuxième génération, voire de la troisième, et qui en portant le voile se déclarent ostensiblement étrangères et désireuses de le rester. Le voile c'est le signe de la ségrégation à venir entre communautés indifférentes et peut-être antagonistes. C'est aussi le signe du démantèlement nécessaire de l'Etat Jacobin, qui impose le même traitement à tous, en faveur d'une structure décentralisée propre à mieux prendre en compte les particularités de chaque "communauté"; et, bien que cette évolution soit inévitable, il n'y aura pas que des gagnants, car il sera fort difficile à faire entendre raison aux groupes qui n'ont pas la même conception des droits de l'homme, et de la femme. Voilà ce qui nous effraie dans le port du voile, et cela va bien au-delà d'un simple problème d'appartenance religieuse.

*: DDD = Délinquant de droit divin.

Table des matières

Dérives totalitaires
Avec de tels amis, pas besoin d'ennemis
Tordre le cou au scoutisme
Jamais sans mon conseil général
Pierre Laval au Panthéon?
Nouvelle offensive de Big Brother
Vers la "discrimination positive?"
Big brother s'intéresse à votre vessie
Premier camp de concentration féministe
La route de la servitude vient du Nord (II)
La route de la servitude vient du Nord
Si Le Pen avait été élu...
De l'interdiction du porno à la télévision
Constructivisme forever

Politique-fiction
Scénario pour une révolution
L'utopie libérale est-elle ennuyeuse à en mourir?
Un peu d'histoire récente

Libéralisations
En direct de chez les gentils
Courrier: le voile islamique
Foulard "islamique"
Blog guerrier et internet
Courrier: le voile "islamique"
La tolérance chic des libertariens
Port d'arme

L'Etat déliquescent
Rions un peu avec l'extrême-drouate
Comment devient-on institutrice?
Canicule
Au milieu de nulle part
Je subventionne Attac
La préfecture collabore avec les grévistes
De la vie des milliardaires
Les rollers, nouveau symbole de l'autorité?
Le Parti Unique se mobilise

Insécurité et violence
Nouvelles du front rhodanien
La guérilla des banlieues
Violences interethniques à l'école
Les parents d'une juive tabassée déboutés de leur plainte
Vichy-Menthe
Incivilités...
Insécurité...

(Post-)Soixante-huitardisme
Les pubs badigeonnées
Courrier: les langues régionales
L'hymne des babas cools
De l'inversion des valeurs
Marie Trintignant
Pornocratie II
JFK se reconvertit dans le Porno
Cannes junior
Pornocratie
Les sacro-saintes langues régionales
Le mythe gauchiste du bonobo
Ecologisme et retour à la société primitive
Trente millions d'amis
Jurassic Park


Economie
Suppression d'un jour ferié
PAC
Courrier des lectrices: PAC
Les suédois disent non à l'Euro
Alsthom nationalisé
Mobilité des capitaux
RMI

Politiquement correct et propagande
Les médias et les élections suisses
Tariq président?
Courrier des lecteurs: le Ramadan
Quelles vacances pour les jeunes "en difficulté?"
Ce qui se fait et ce qui ne se fait pas
Pétitions et presse
Le creuset des élites
Schwarzennegger élu
Journalistes-courtisans
Tremblement de terre en Algérie
Des nouvelles de Tass
Dictionnaire de Novlangue (suite)
Où sont les intellectuels de droite?
Dictionnaire de Novlangue
Faut-il débaptiser Trafalgar Square?
Le petit Clausewitz illustré
Les médias et la guerre

Culture
Le retour des castrats
En direct de chez les fraappes
Rap français
Le retour des vieux croûtons
Edmonde Charles-Roux
Annulation des festivals
Intermittents du spectacle
Les salles de spectacle transformées en camps de rééducation Viet-Minh
L'AED sera coercitif ou ne sera pas
Ciné-folies
La Kulture: questions et réponses
Une rentrée sous le signe de Marc Dorcel

Nouvelles du Front
1 juillet 2003
18 juin 2003
5 juin 2003
3 juin 2003
Avant la prise d'otages


Anthropologie contemporaine
Physiologie des bobos
-Allô, Maurice?
Le premier salon de la pédérastie
Soyez Branchés, Soyez Négationnistes
Hate mail
Homo Collectivus Gallus
Amor, Amor, Amor
Les Français haïssent Bush
Sur des cracheurs de feu vus dans une manifestation anti-guerre
Les quatre cavaliers de l'Apocalyspe
L'ère de l'unanimité
Un nouveau concept citoyen: l'EFG
Paris flâneries

Education
Vers une reconnaissance du statut d'enseignant-gréviste
Le Mammouth, mode d'emploi
Le bêtisier des syndicats

La route de la servitude vient du Nord (II)

Je ne serais pas surpris que ma réputation au sein de la blogosphère soit celle d'un rêveur paranoïaque prêt à toutes les exagérations et caricatures. La CGT une organisation fasciste? Allons donc! Les banlieues dévastées par la guerilla ethnique? Quelle blague! l'UMP parti unique de la nouvelle france totalitaire? Fiction! La presse aux ordres du régime? Fantasmagorie! Les persécutions dans la vie privée qui nous mènent vers un goulag médico-concentrationnaire? Affabulations d'un esprit malade, assurément.

Une affabulation qui me trotte dans la tête, justement, c'est qu'à l'ère où le culte du Développement Durable a remplacé celui de l'Etre suprême, on pourrait voir un jour débarquer un nouveau concept répressif, la police des ordures. Il n'est pas difficile d'imaginer des barbouzes en combinaison fluorescente de décontamination et casque hermétique faire irruption, sur commission rogatoire, dans le local poubelle d'une immeuble parisien, pour vérifier méticuleusement si Madame Michu n'aurait pas laissé traîner une PILE (Horreur!) parmi les vieux magazines, une vieille bouteille en plastique au milieu des épluchures de pomme de terre, ou un tube de dentifrice dans un vieux bocal de confiture. Il est évident que dans l'Espace de Francitude Génial où les jeunes filles se font brûler vives et où la "masculinisation de la rue" (C) structure nos déplacements urbains, il n'y a rien de plus prioritaire que la protection de l'écosystème et la promotion du développement durable, mis en danger par l'étourderie égoïste et sénile de Madame Michu. Et qu'elle termine au Tribunal du Parti, entre un islamophobe impénitent, un chef de chantier qui n'a pas respecté le quota de handicapé et un collectionneur de vidéos de David Hamilton aux charmes par trop juvéniles.

Ah! Ah! Ah! Toujours le même, ce Zek! Tu nous as bien fait rire!

Sauf que moi, je voyage beaucoup, ce qui me permet de rencontrer toutes sortes de personnes.
Des Néerlandais, par exemple.
Et ce genre d'affabulation, çane les fait pas rire du tout, parce que chez eux, c'est déjà une réalité.
Figurez-vous que là-bas, la police détritique existe déjà, sillonnant les plaines bataves à la recherche de vieux médicaments qui auraient le mauvais goût de cotoyer des nouilles dans un sac en plastique.
Du parangon de la tolérance politiquement correcte, on n'en attendait pas moins. Et comme l'irréversible et inévitable marche de l'Union Européenne vers la Civilisation Nordique Supérieure passe par l'apprentissage douloureux de l'asepsie générale par les crasseux Latins, vous voyez ce qui nous attend. Espérons que le je-m'en-foutisme et la déliquescence qui règnent chez notre Police d'Etat Moisie nous en préservent.

Scénario pour une révolution

Vous souvenez-vous du saccage du bureau de Miss Voynet par une escouade d'agriculteurs déchaînés, il n'y a pas très longtemps? Il est fascinant de voir comment quelques bouseux armés de fourches peuvent faire irruption impunément dans un ministère de la Ré-pu-bli-que, en plein Paris, pour en réduire une fraction à l'état de Macdonald déconstruit postmoderne quelque part entre Midi-Pyrénées et Languedoc-Roussillon. Ce n'est pas les trois ou quatre Africains musclés chargés de la sécurité à l'entrée des lieux qui briseront l'élan de la horde saucage, tandis qu'entre préfecture et QG des CRS les responsables bleus de peur devaient s'échanger des consignes viriles telles que "pas de vagues", "pas de provocation", "il est urgent d'attendre", et autres fleurons de la force de caractère franchouillarde estampillée Munich.

S'il est si simple de frapper au coeur de l'administration, il n'est pas difficile d'imaginer que quelques milliers d'excités prêts à tout pourraient rapidement en finir avec le gouvernement français, pour autant qu'ils agissent de façon coordonnée et rapide. Imaginez l'Opération Voynet multipliée par vingt, des troupes de chocs investissant brutalement et à la même heure les Finances, la Défense, l'Intérieur, les Affaires Etrangères, la Kulture...Vu les foules de zombies prêts à en finir avec la démocratie que l'on parvient à rameuter à l'occasion de quelque raoût antimondialiste, il est parfaitement plausible que le délinquant de droit divin Bové puisse un jour envoyer quelques cinquante-mille excités à l'assaut du gouvernement. Ca fait 2500 envahisseurs par ministère, avec une bonne coordination grâce au portable et à Internet, c'est parfaitement jouable, surtout en disposant d'un encadrement de choix issu des commandos trotskystes et des casseurs professionnels de la CGT. Après tout, voilà un an qu'ils s'entraînent entre manifs, sabotages de réunions et opérations coup de poing. La mécanique est parfaitement rôdée.

Et dans un cas pareil, ce que je n'imagine absolument pas, c'est le sieur Raffarin, maître ès subtiles mazarinades, envoyer dare-dare la gendarmerie et l'infanterie de marine, avec ordre de rétablir l'autorité républicaine quoi qu'il en coûte. On imagine déjà les compromissions, les concessions, les transferts de compétences aux Soviets, les discours lénifiants, bref on voit déjà planer l'Esprit de Munich, ou plutôt celui de Louis XVI et de Kerensky. Et les fauves le flairent déjà.

J'apprends qu'à l'instant même, un débat en direct entre Luc Ferry et les "enseignants" a été brutalement interrompu après huit minutes. Je ne connais rien au fin mot de l'histoire mais ça ressemble fort à un sabotage tchékiste. Les organes d'informations sont la cible prioritaire des professionnels du coup d'Etat.

PS--C.Q.F.D.

La route de la servitude vient du Nord

On savait déjà que le petit royaume qui nous borde sur notre frontière septentrionale était peuplé de bien-pensants pétris de compassion et désireux de protéger l'individu contre lui-même, et la société contre toutes ses dérives inquiétantes et non-citoyennes, du racisme au manque de sensibilité en passant bien sûr par le capitalisme et la globalisation, en excluant soigneusement, bien entendu, l'apartheid linguistique qui sévit dans l'approbation générale. Dans sa magnanimité, le David des Phares de la Justice Globale faisait profiter le reste du monde de ses avancées civilisationnelles, comme celle de juger pour crimes de guerre un politicien élu ayant le mauvais goût d'être occidental, mais surtout pas Russe, Chinois, Cubain ou Baassiste, et en dépit du fait que ni cet individu, ni ses prétendues victimes ne sont Belges et que les faits incriminés se sont déroulés fort loin du plat pays.
Voilà que nos chers voisins ont franchi une étape supplémentaire dans le règne de l'Amour et du Respect en punissant un MECHANT. Je me borne à citer le premier paragraphe d'une folliculaire de la presse vichyste locale, tel que rapporté sur libéraux.org par le distingué Constantin:


Willy D. possédait des bandes dessinées dans lesquelles des adolescentes étaient mises en scène. Il ne savait pas que c'est interdit et il n'était pas le seul.

A 52 ans - et sans passé judiciaire -, il s'est retrouvé jeudi devant le tribunal correctionnel de Namur. Sur dénonciation, la justice avait découvert chez lui une série d'images et de cassettes pornographiques. Dans le lot, les policiers avaient trouvé trois BD litigieuses en néerlandais : les dessins ne permettent pas de se faire une idée de l'âge des personnages, mais le texte précise qu'elles ont 13 ans.


Admirez l'exquis "sur dénonciation" et apprenez que dans le but d'établir définitivement la tolérance universelle et le bien absolu, les citoyens sont fortement encouragés à espionner leurs voisins par tous les moyens à leur disposition pour voir s'ils n'auraient pas le mauvais goût de commettre un crime sans victime en se masturbant à la vue d'images virtuelles représentant des jeunes filles pubères. Pour que l'Europe de demain soit présentable, traquons les méchants dans tous les recoins, y compris et surtout jusque chez eux, encourageons le bon peuple au lynchage, montrons-nous les dignes héritiers des défenseurs historiques de l'ordre moral, de Marat à Laval, de Trotsky à Goebbels.

Je me propose de lancer une pétition internationale pour l'interdiction définitive de l'Immoraliste d'André Gide, obscène apologie de la pédérastie, et qui se trouve en vente libre dans toutes les librairies, à un prix modique qui plus est puisque disponible en livre de poche. Les faits relatés étant sans doute réels, ce texte est infiniment plus condamnable et pernicieux que les dessins mis en cause par les défenseurs belges de l'ordre moral. J'exige que la totalité des exemplaires de ce livre soient définitivement brûlés et que le nom d'André Gide soit effacé des annales du prix Nobel de littérature qui lui a été scandaleusement attribué.

Par ailleurs, je m'élève contre l'apologie de la torture, du viol, de la pédophilie qui infecte à toutes les pages ce torchon boueux qu'est Les cent-vingt journées de Sodome du Marquis de Sade. Je suis écoeuré à l'idée que nos gouvernants, pourtant soucieux de préserver la convivialité ainsi que notre santé mentale, dont ils savent mieux que nous ce en quoi elles consistent, laissent imprimer cet immondice. J'ai moi-même trouvé ce livre sur les rayons de nombre d'éminents membres de l'establishment: psychologues, artistes, journalistes, professions libérales, cadres supérieurs, universitaires, ainsi que d'autres ordures de ce nauséabond auteur. Qu'attendent nos tribunaux pour appliquer la jurisprudence Willy D. et traduire en justice toute cette clique de soixante-huitards qui se repaissaient de littérature illicite? Qu'attend le gouvernement pour lancer un appel général à la délation contre les amateurs de Sade, Gide, Louys et David Hamilton?

Il est indispensable, pour que le bien progresse, de mater les mauvais instincts des hommes. Il est évident -- et tous les commissaires politiques du Parti ainsi que ses psychiatres sont d'accord sur ce point -- que nombre de criminels sexuels sont passés à l'acte après la lecture de littérature dépeignant divers sévices. Il importe d'en tirer les leçons et de les appliquer à l'ensemble des crimes et délits. Le niveau socio-culturel de notre civilisation ne saurait que s'élever, à long terme, si l'on bannissait définitivement la représentation d'actes violents de la littérature, du cinéma et du théâtre--et de nombreuses vies innocentes seraient épargnées. Je propose, à titre de projet-pilote, la destruction définitive des oeuvres suivantes, infectées de représentations complaisantes de la violence exercée par l'homme sur l'homme (et sur la femme, ce qui est pire):


Othello
Roméo et Juliette
Les mémoires d'Outre-Tombe
Boule de Suif
Le Parrain
Taxi Driver
Un Tramway Nommé Désir
Cent ans de Solitude
Manon des Sources
Werther
Rocco et ses frères
Wozzeck
Qui a peur de Virginia Woolf?
Tom et Jerry
Apocalypse Now
Le Temps Retrouvé
Astérix le Gaulois
Pour qui sonne le glas
Le train sifflera trois fois

..... ..... ....

République Rouge de Toulouse, An I de l'Espace de Francitude Génial
(Posté après visa du commissaire politique)

POST-SCRIPTUM -- Je me suis contenté de lire le premier paragraphe de l'article, ce qui a suffit à me faire sauter au plafond, et j'ai eu bien tort. La suite nous apprend que l'infortuné Willi D. s'est retrouvé aux mains de psychiatres chargés de vérifier si sa mentalité cadrait bien avec le Salut Commun, dans la meilleure tradition brejnévienne. Et l'on apprend également qu'il a acheté ses BDs cinq ans avant la loi instituant le nouveau crime sans victimes de pédophilie virtuelle. Il est vrai que des droits aussi élémentaires que la non rétroactivité des lois ne sauraient s'appliquer aux gens antipathiques. Car le nouveau principe du droit n'a plus rien à voir avec la liberté ni le respect des autres, mais est fondé entièrement sur la persécution systématique des individus non conformes, jusque dans leur vie privée, que dis-je, jusque dans leurs neurones, par une police de la pensée chargée d'appliquer le décrét d'après lequel il est un devoir pour chacun d'être symathique et de recevoir l'approbation du troupeau. Et nulle hésitation à traiter les déviants coupables d'antipathie comme l'étaient jadis les sociaux-traîtres qui freinaient la construction du communisme. Peut-être même existe-t-il, quelque part dans la steppe brabançonne, des établissements spécialisés pour la réinsertion musclée des lecteurs de BD sulfureuse, voire les partisans de la guerre en Irak ou de l'incarcération du délinquant de droit divin Bové.

En 1938, Montherlant percevait déjà les dangers de cette morale de la gentillesse:

"La morale se réduit presque uniquement à être "bon", à être "gentil", à être aimable, à être facile; la critique se réduit à chercher si on est moral, et de cette morale-là. Avec cela le christianisme ou ses séquelles, l'humanitarisme, le pacifisme, l'irréalisme (l'hypothèse retenue étant toujours la plus consolante), la place donnée aux "affaires du coeur", un énervement systématique et sans cesse plus accentué de la justice, et vous aurez la morale, je veux dire la glaire déglutie par l'école, par le journal, par la radio, par le ciné, par la tribune, par la chaire, et dans laquelle baigne et marine notre malheureux peuple depuis assez longtemps déjà."

Et, ce que Montherlant ne prévoyait pas, c'est que la morale des gentils se révèlerait presque aussi intolérante que celle de Marat et de Lénine.

A lire de toute urgence, un excellent article d'un certain Omer, relayé par melodius, sur le Far-West et le port d'armes. Je suis d'accord, à, mettons, 97 %. J'ajoute que dans la France rurale, grâce à Pêche, Chasse, Nature, Tradition, Terroir, et Frites, la vaste majorité des ménages possèdent un fusil. Et j'en connais pas mal qui à l'heure qu'il est seraient réduits à l'état de cadavres, ou sérieusement amochés, s'ils n'avaient pas pointé le bout de leur fusil sous le nez d'une bande de racailles venus en nombre pour les intimider ou les piller, pendant que la maréchaussée tapait le carton dans son commissariat, attendait sagement la fin des évenements, tels les carabiniers d'Offenbach, pour intervenir, ou considérait son devoir accompli à partir du moment où elle avait fermement dissuadé le pékin de porter plainte parce que "ça allait lui attirer des ennuis". La police d'Etat, peuplée de fonctionnaires l'oeil rivé sur la date de la retraite, et d'autant moins désireux de risquer leur peau qu'on leur crache dessus quoi qu'il arrive, n'a aucune raison de mieux fonctionner que l'éducation ou la santé d'état.

Le retour des vieux croûtons

Au panier Derrida, Barthes, Baudrillard et autres constructivistes branchouzes. Au feu Sartre, Beauvoir, Camus, BHL et autres bien pensants béni-oui-oui. Au poteau Marcuse, Millett, Reich et tous les soixante-huitards hédonistes. A la poubelle les Beigbeder, Despentes, Breillat et autres nombrilistes pornocratiques.

Comme la Nouvelle Réaction fait tache d'huile sur Internet, resurgissent quelques immenses bonshommes que la postérité, c'est à dire les auteurs gauchistes de manuels scolaires, on vainement tenté d'effacer de notre histoire littéraire, pour crime d'incorrection politique et d'aversion pour la tabula rasa.

Tandis que je m'échine à convaincre les internautes de lire cet ouvrage hallucinant qu'est Les Origines de la France Contemporaine de Taine, soit l'Archipel du Goulag avec 150 ans d'avance, pour les faits, et cent ans d'avance, pour la lettre; que le fameux et fumeux Dantec se fait le chantre de Joseph de Maistre, les cyberlibéraux d'Entrez Libres exhument Renan.

Au moment des accords de Munich, Henry de Montherlant, autre auteur bien oublié, fustigeait la petitesse crasse et anémiée de l'Homo Collectivus Gallus dans L'Equinoxe de Septembre. Le texte n'a pas pris une ride.

Il y a aussi eu la fameuse canicule. Je dois avouer que cette controverse rageuse ne me fait ni chaud ni froid, excusez le mauvais jeu de mot. On savait déjà que notre système de santé était en pleine déconfiture, que les hôpitaux sont désertés par leur personnel l'été et le week-end, et que la mise en place des 35 heures les ont mis dans une situation critique (les bien-pensants, eux, disent qu'il "n'y a qu'à embaucher plus". Bonne idée! Pour compenser la réduction du niveau de service public de 10 % due à la réduction du temps de travail de 10 %, augmentons les effectifs et les impôts de 10 %, et faisons passer le taux de prélèvement obligatoire de, mettons, 55 à 60 %. Chouette, tant que c'est les autres qui payent. Et pourquoi ralentir, alors qu'il reste encore quelques kilomètres avant le mur? Encore un instant de bonheur...). Il n'était pas difficile de prévoir le sinistre chaos qui devrait s'ensuivre en présence d'une urgence sanitaire de grande échelle.
Seulement voilà, le fait pour un vieillard d'avoir plus de chances de mourir lorsqu'il fait très chaud est-il une urgence sanitaire? Je me souviens parfaitement de la mort de mon arrière-grand-père, lorsque j'avais 5 ans. C'était par une belle après midi d'été, il s'est tout simplement éteint dans la maison familiale. Pas d'assistance médicale pour le mener dare-dare à l'hôpital, où il serait mort misérablement et perversement, dans une agonie ponctuée d'odeurs de formol et du pas traînant et indifférent des infirmières. Peut-être aurait-il tenu quelques quinze jours s'il avait été hospitalisé, pour quoi faire? Et pourquoi lui imposer cet enfer? Pour les statistiques? Pour avoir des arguments pour augmenter les moyens? Pour essayer de nouveaux traitements?
Des décennies plus tard, la mort est médicalisée, tout comme cet autre phénomène inhérent à la vie et inévitable qu'est la naissance. Résultat: au lieu de mourir tranquillement chez eux, devant leur télé, ou avec leurs proches, les agonisants se ruent aux urgences. Le font-ils spontanément? Ou sur l'injonction d'un bureaucrate responsable de la socialisation du décès? Toujours est-il qu'on inflige une mort abjecte à des milliers de gens qui ne le méritaient pas, et qu'on se mitonne un petit scandale médiatico-politique sur mesure propre à faire couler l'encre et vibrer la fibre histrionique de nos élites.

L'autre grande nouvelle de l'été est la mort de Marie Trintignant. D'après la presse, elle était le prototype de la femme-libre-et-fière-d'avorter-qui-n'a-pas-besoin-de-père-pour-ses-enfants, ce poncif constructiviste des années 70. L'ironie du sort, c'est qu'elle a succombé à la violence "machiste" comme les épouses de Dupont la Joie et autres beaufs de Cabu. Où est elle allée chercher cette brute, elle la femme libre? Eh bien figurez-vous qu'il s'agit d'un doux baba cool défenseur des opprimés, solidaire des paysans de Chiapas, des petits enfants réduits à l'esclavage par le capitalisme transnational, un rocker au grand coeur qui défend les faibles, un Robin des bois qui lutte pour la paix et l'égalité sur les plages, avec son tam-tam. Du coup, les féministes officielles du régime ont eu un grand choc qui leur a coupé le caquet, il leur a fallu quelques jours pour proférer leurs cris d'indignation habituels, d'après lesquels, quand une femme se fait tabasser par son conjoint, c'est un exemple emblématique de la violence exercée par tous les hommes contre toutes les femmes...remplacez "homme" par "arabe" et "femme" par "blanc", et voyez ce que ça donne...les féministes se sentiraient-elles des affinités avec Bruno Mégret dans l'art de l'amalgame?
La question à mille balles, c'est pourquoi la "femme libre" atterrit avec un type qui lui tape dessus, et pourquoi un chantre des bons sentiments, finit par taper sur sa femme. Rousseau abandonne ses enfants, Althusser étrangle sa femme, Richard Durn fait un destroy...l'idéologie gauchiste serait-elle à ce point incompatible avec la nature humaine qu'on finit par en perdre la boule?

Amis lecteurs, rebonjour! Après un mois de vacances où je me suis fort peu préoccupé d'Internet, de Bové, de la blogosphère, du libéralisme, du collectivisme, de l'Espace de Francitude Génial et autres cauchemars glauques qui me poussent à poster régulièrement en ces lieux pour évacuer la tristesse rageuse où me plonge la mentalité générale de mes concitoyens.
Merci à ceux qui se sont inquiétés de mon absence, due à diverses insuffisances informatiques, à ce que j'avais mieux à faire que de tapoter sur des bécanes, et aussi à une certaine crainte de me répéter. Parce que les mêmes causes produisent les mêmes effets, et parce que l'actualité française n'est qu'un mauvais feuilleton où tout se répète et où l'on tourne en rond -- l'éternelle impunité de droit divin du sieur Bové, les éternelles pitreries revendicatives et sabotantes des saltimbanques officiels du régime à temps partiel indemnisé, les inévitables indignations citoyennes et sociales des uns et des autres, le ressassement jusqu'à la nausée des sinistres bobines de MM. Mamère et Besancenot et leurs discours macho-collectivistes, la rentrée incontournablement chaude ou brûlante suivant les goûts mais qui ne saurait être que "sociale", etc, etc; ceux qui lisent ce blog savent ce que j'en pense. La 850ème irruption médiatique et généralement illégale du sieur Bové provoque chez moi la même réaction que la précédente, inutile de revenir là-dessus.
La nouvelle phare de l'été est sans aucun doute la nationalisation d'une grande entreprise industrielle - Alsthom - par un gouvernement prétendument de droite, la première depuis 1945! Après les réquisitions pour raveurs et les subventions aux divers carnavals gauchistes que Attac Delanoe et consorts se proposent d'organiser pour en finir une fois pour toute avec la liberté économique, le gouvernement Kerensky, pardon, Raffarin, vient d'ajouter un beau trophée à son palmarès de pentathlon gauchiste. Même Jospin n'avait pas osé. On nous explique, ô surprise, qu'Alsthom est "too big to fail" et que sa disparition provoquerait des remous. J'ai presque envie de prendre tout le temps et l'espace nécessaire pour expliquer à mes lecteurs pourquoi ce sont des foutaises, mais comme c'est tout de même assommant, je resterai bref. Observons simplement que la vente en pièces détachées du groupe Vivendi Universal aux merveilleuses synergies équivaut à une quasi faillite et que personne ne semble s'en inquiéter outre mesure. On assiste à un processus sain de transfert d'activités vers des propriétaires plus compétents. La même chose aurait du se produire pour Alsthom. La faillite se serait traduite par la reprise de ses divers pôles par diverses entreprises. Certes, certaines divisions peu rentables auraient fermé, et alors? Les salariés d'Alsthom n'ont pas plus de valeur humaine, que je sache, que les centaines de milliers qui perdent leur emploi chaque année -- et finissent par en retrouver. La nationalisation d'Alsthom prouve une fois de plus que la France n'a pas réussi la séparation de la sphère de l'Etat et de celle du Marché, la faute en incombe au système de copinage entre les dirigeants des deux sphères: ce sont les mêmes. Comme Jean-Claude à l'inspection des finances est toujours prêt éponger les dettes de son ami Jean-Yves, avec l'argent du contribuable, Jean-Yves serait parfaitement stupide de se préoccuper de concepts grossiers comme rentabilité, fonds propres, rendement de l'investissement, valeur boursière, productivité, compétitivité, et autres pensums laborieux, au lieu de se la couler douce et de dormir sur ses deux oreilles. Tant qu'on n'aura pas tordu le cou à ce capitalisme incestueux à la française -- notamment en renforçant les droits des petits actionnaires -- on traînera comme des boulets les Bull, les Renault, les Air France, les Alsthom, les Vivendi, dont les dirigeants ne sont jamais sanctionné, et qui en prime peuvent s'offrir le luxe de couler leurs concurrents privés en vendant à perte, puisque ces pertes sont toujours payées par le contribuable. Mais l'élimination du secteur privé, après tout, n'est-ce pas le but recherché?

Jusqu'a quand peut-on continuer a vivre dans un pays ou il est de bon ton de dire systematiquement le contraire de la verite, ou il est malseant de poser une question intelligente, et ou il est fortement conseille de se gargariser de mots creux humanitaires et bien-pensants du style de la "fracture sociale" ou "la place de l'artiste dans la societe?". Je m'interroge. L´Homo Collectivus Gallus de l'Espace de Francitude Genial n'en a t il pas marre d'etre con, d'etre pris pour un con, d'etre confine en matiere de debat a des lamentations pleurnichardes digne d'un enfant qui s'est pince le doigt, et qui vont jusqu a l'oubli pur et simple de l'arithmetique la plus elementaire voire des faits les plus evidents? Comment le journaliste moyen peut-il tolerer de se maintenir a un niveau inferieur a celui de l'eleve de CM1, quand il n'est pas carrement au-dessous du chimpanze? Quand donc la rubrique "international" de nos quotidiens cessera de se cantonner a des persiflages fielleux et delateurs contre les chefs d'Etats etrangers qui ont le mauvais gout de ne pas se conformer aux canons francais du snobisme vide de sens et du donquichottisme theatral de l'ex-moyenne puissance qui perore au-dessus de ses moyens?

L'AFP fait cocorico parce que les premiers arbres ont ete coupes sur les boulevards des marechaux pour faire passer un tramway. Le Parti dit que le tramway c'est bien et que c'est ecologique, donc l'ecologie progresse quand on coupe des arbres pour faire passer un tramway et le journaliste du parti s'en felicite avec la satisfaction du courtisan servile. Peu importe qu'il existe deja, sur ce trajet, une ligne de bus appelee petite ceinture et disposant d'un couloir idoine, ni qu'une grande partie de l'ancienne ligne de chemin de fer du meme nom, qui dispose d'une superbe trouee, soit reutilisable. Ce qui compte c'est d'appliquer aveuglement la doctrine du parti et ce n'est pas le journaliste-courtisan qui a moins de cases que les shadoks qui posera les questions intelligentes ou attirera l'attention de ses lecteurs sur ces faits evidents. Toute municipalite dans la mouvance du Parti se doit d'avoir un tramway, y compris celle la mieux dotee en transports en communs.

Dans un autre registre, M. Faivre d'Arcier, artiste-fonctionnaire, se referant au conflit des intermiteux, nous declare sans rire que le gouvernement, qui rappelons-le n'est pas concerne par ce probleme interne a l UNEDIC, a fait preuve d'"autisme". Bien entendu la CGT et les interdefendants de privileges n'ont nullement fait preuve d'autisme face aux salaries du prives qui payent pour le systeme, a raison de 7 fois les sommes cotisees par les intercreatifs en rade. J'attends de lire sous la plume d'un artiste-fonctionnaire que c'est dans l'interet des salaries en question que les festivals ont ete sabotes, car quand les debiles s'adressent a des debiles, on peut s'attendre a tout.

De meme, une plumitive du Figaro blamait recemment les spectateurs d'Orange pour la bronca meritee qu'ils ont infligee a des intermerdeux qui leur ont impose un enieme discours politique en ouverture de concert, taxant ces salauds de cochons de spectateurs (qui se sont fait cracher dessus et bombarder de tomates pourries a Aix, l'artiste 2003 c'est celui qui crache sur son public, surtout quand ce dernier le paie) de n'etre pas a "l'ecoute d'autrui". Si tu avais fait ton travail de journaliste correctement, ma chere, tu aurais appris que ces spectateurs sont des dilettantes assidus des operas de Bordeaux, Toulouse, Montpellier ou Marseille, et que c'est sans doute la quatrieme ou cinquieme fois de l'annee que les Inter-Viet-Minh les prennent en otage pour faire leur reeducation politique.

Le temps est proche ou le Parti, ses journalistes-courtisans, ses artistes-fonctionnaires gonfles de mepris pour le peuple et serviles perroquets de l'ideologie collectiviste, pourront fierement arborer la devise du general fasciste Millan Astray: MORT A L'INTELLIGENCE. La votre semble morte depuis longtemps, quand on lit ce que vous ecrivez; pas l'ombre d'un raisonnement logique, pas l'ombre d'un fait concret, pas le commencement d'un debut d'honnetete intellectuelle. Il est vrai que les cracheurs de feu et les arts de la rue ont remplace Descartes et Montesquieu...