Ce journal est clos.

Dans une société de la désinformation, les légendes urbaines font long feu.

L'homme ayant deux dimensions, l'intellect et la sensibilité, toute personne amputée d'une des dimensions peut-être qualifiée de monstre.

Hier, je me suis fait chier à faire un long post sympa en anglais à disconscious qui dérive dans une imagerie nazie inepte et ridicule, et qui s'entête dans une démarche d'adolescente gâtée qui veut attirer l'attention, qui veut qu'on l'aime et qui fait tout pour être détestée. J'ai eu le bon goût de lui coller une photo des camps d'Auschwitz pour lui rappeler ce qu'était le régime nazi qu'elle défend du haut de toute sa navrante bêtise. Le post a été supprimé et je suis désormais sur sa liste d'indésirables alors que ce post était un post d'aide, comme quoi, j'ai touché le point sensible - ce qui veut dire qu'il existe malgré les tonnes de conneries qu'elle continue à écrire sur son LJ.

Quand j'étais dans mes délires, des personnes m'ont tendu la main. Je les ai saisies. L'alternative aurait consisté à cracher dedans comme disconscious vient de le faire. Cela me fait sourire. Les personnes qui revendiquent le fait d'être mauvaises ne le sont jamais vraiment, au pire ont-elles des pathologies mentales. Le mal se pare des atours de la vérité et du bien. Dommage de voir partir en vrille quelqu'un de la sorte. En tous cas, bon vent à toi disconscious, j'aurais fait ce que j'ai pu pour saisir la personne que tu refuses de voir en toi, la partie sensible qui te fait peur à en crever et que tu masques par des tas de boue. Et je finirai en disant comme Chimène à Rodrigue dans Le Cid de Corneille : « Va, je ne hais point ».

Je crois que depuis quelques années, je me suis aperçu que le mal existait vraiment.

Une définition qui fait sonner bien des échos en moi, même si la représentation du bien au travers Dieu me reste étrangère : ( Evil. )

Le silence est la meilleure défense par rapport aux gens psychologiquement atteints qui refusent de l'admettre. Et même dans ces conditions, leur proximité est souvent épuisante pour moi.

L'Espagne retire ses troupes d'Irak après avoir refusé la négociation avec Al Qaïda, proposée par Ben Laden. Les attentas de Madrid n'en finissent pas d'avoir des conséquences : après le renversement du gouvernement espagnol (impact de politique intérieure), l'Espagne change sa politique extérieure. Al Qaïda est légitimé dans son action, une nouvelle fois. Et la politique espagnole est modelée par les désirs de Ben Laden, sans que l'Espagne s'en rendre vraiment compte. On pourrait faire un parallèle osé avec le Franquisme. La terreur paye toujours en Espagne.

Dépêche AFP de 17h33:
Décentralisation : les présidents de gauche des régions ont quitté la réunion avec Jean-Pierre Raffarin (AFP)

Selon Ségolène Royal, présidente socialiste de Poitou-Charentes, le refus du premier ministre de renoncer au transfert aux régions de la gestion des quelque 95 000 personnels non enseignants, a poussé les présidents socialistes à claquer la porte.

1. Pour mémoire, nous sommes dans un pays démocratique où la division des pouvoirs est effective (en théorie). L'exécutif et le législatif étant séparés, un premier ministre n'a, en aucun cas, le pouvoir d'abroger une loi votée par le Parlement, ni d'interrompre le processus de vote qui l'accompagne. Les socialistes le savent et pourtant, ils prennent ouvertement, sur ce combat illusoire, les gens pour des cons.
2. Le Parlement est massivement à droite. Oui, mais. Si le vote massif pour Chirac était compréhensible pour contrer Le Pen en 2002, pourquoi un mois après, les français ont-ils massivement voté à droite ? Pourquoi ne pas avoir voté à gauche un peu. On entendait partout sur les médias des gens se plaindre « ah si j'avais su, j'aurais voté à gauche ». Un mois après, tout le monde votait à droite... No comment.
3. Le rôle des journalistes est aussi à mettre en avant. Qui donc aura le courage, dans les médias, de dire que les revendications du PS sont anticonstitutionnelles ? A qui profite la manipulation ?

La politique française est plus navrante chaque jour.

Un grand merci à tous ceux qui ont pu venir faire le déménagement, même si la plupart, ne connaissant pas l'existence de ce journal, sont incapables de lire ces mots.

En fait, ma grande force, c'est d'être moi et de toucher de manière passionnée à un grand nombre de choses dont je n'ai finalement rien à cirer.

Mes bouquins sont putain de lourds.

0. The freedom to run the program, for any purpose (freedom 0).
1. The freedom to study how the program works, and adapt it to your needs (freedom 1). Access to the source code is a precondition for this.
2. The freedom to redistribute copies so you can help your neighbor (freedom 2).
3. The freedom to improve the program, and release your improvements to the public, so that the whole community benefits (freedom 3). Access to the source code is a precondition for this.

More here.

Vous pouvez signer la pétition pour que les patents américains ne viennent pas tuer la liberté des communautés de développement libre en Europe ici.

J'ai vu et écouté Stallman pendant une heure et demi aujourd'hui. Il faut que je digère. Disons d'emblée que la plupart de ses préoccupations éthiques me sont assez proches, je dirais même de plus en plus proches. J'ai même acheté un tee-shirt GNU.

Je suis manager depuis deux semaines.

1. Pour une re-fondation des concepts

Ne pas définir les concepts est une arme dont les conséquences sont doubles :
- ceux qui s'en réclament s'appuient sur une interprétation opportuniste et floue de ceux qui approuvent,
- ceux qui les combattent s'appuient sur le fait que, formellement, ces concepts sont indéfinis et donc rejettent le débat comme logiquement illicite sans tenter d'apporter du sens à la définition (ils peuvent même nier le mot lui-même).

Cette lutte stérile évite, à tous prix, dans un camp comme dans l'autre, la fondation sémantique du concept, car ce flou sert les deux camps de manière identique. Entretenir une lutte autour de concepts flous est un moyen pour l'homme de se battre pour des idées et de projeter ses démons dans les partisans de l'autre camp, de transposer sa peur éternelle de lui-même en une projection dans le débat d'idées (ou plus précisément le débat dont l'objet est intellectuel mais les méthodes structurellement sentimentales). Ce phénomène est l'illustration de la démarche aristotélicienne de non-intégration des parties intellectuelles et sensibles de notre intellect, l'ennemi n'étant pas de prime abord un humain, mais un concept.

Il faudrait donc refonder les concepts quand ceux-ci sont soumis à polémique afin de progresser dans cette intégration.

2. Des logiques de séparation

Certaines disciplines de travail de la sensibilité à soi et au monde, héritées de l'Orient (notamment d'Inde et de Chine), visent à remettre en accord l'homme par rapport à son côté sensible. L'homme est donc toujours en équilibre entre les deux dimensions de sa personnalité, toujours écartelé, toujours dédié à un côté ou à un autre : soit il est un animal social et se comporte de manière intellectuelle, soit il est un animal à l'écoute de soi et de la nature et il s'incarne en animal purement sensible.

Ces logiques, si elles permettent de trouver un équilibre de la vie quotidienne en déplaçant un balancier entre deux positions extrêmes ne permettent pas d'intégration, à proprement parler, de l'intellect et du sensible. Même si elles apportent un mieux-être à l'occidental, purement occupé par son intellect et oublieux de sa spiritualité, elles ne sont que l'illustration d'une séparation de fait, d'une légalisation de la séparation alors que l'objectif serait plutôt d'intégrer les deux dimensions de la psyché humaine afin de n'avoir jamais l'impression d'être de manière incomplète.

Pour compléter le débat sur bookenstock, voici un argument de taille. Les dates des compositions des opéras de la Tétralogie de Wagner sont les suivantes :
- Das Rheingold, 1869,
- Die Walkure 1870,
- Siegfried, 1876,
- Gotterdammerung, 1876.
La Tétralogie fut créée à Bayreuth en 1876.

La première publication du Seigneur des Anneaux de Tolkien date de 1954, soit plus de 80 ans après les deux premiers volets (la plus grande source d'inspiration) et 78 ans après les deux derniers. Le droit d'auteur étant de 80 ans, il était donc garanti pour Tolkien que les héritiers de Wagner ne lui feraient pas de procès pour plagiat car les droits étaient tombés dans le domaine public.

1. Notre société de consommation ne pouvant s'étendre à la consommation de concepts, dont la production et la consommation sont très lentes, établit sempiternellement des variations sur les anciens concepts en les pervertissant de peur d'accepter des filiations dégradantes. Cela, au delà des phénomènes, provoque une impression d'emprisonnement intellectuel.
2. Je n'aime pas regarder les photos : elles fixent des images souvent trop froides pour ma sensibilité.

1. Je constate souvent avec amusement le décalage entre les mots et la réalité dans la bouche des gens.
2. Pour être de mauvaise foi, il faut déjà être conscient d'avoir tort.
3. L'aphorisme, en tant que forme ironique, pousse souvent le lecteur à n'y lire que sa propre image, très souvent insupportable.
4. Si j'étais riche de mots, j'aurais été riche dans le passé, mais je deviendrais de plus en plus pauvre avec les années.
5. Quand les moments de pression s'enchaînent, le moindre instant de glande prend une allure de savoureux blasphème.
6. Loop cherchait ce week-end des cobayes pour boire un mètre de 1664 en bouteilles en 4 minutes... pour mieux les décourager une fois le pari relevé.
7. Nous courrons après le temps pour moins le sentir. Car, les rares moments où nous sentons sa caresse charnelle nous enivrent et nous fanent.

Une société peut être considérée comme décadente quand plus personne ne se sacrifie pour elle.