2004-06-15
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[ Réduire l'État ] - [ Ase
@ 13:40:41 ] |
Est-il possible de réduire la taille de l'État. On pourrait être assez pessimiste à ce sujet. Surtout si l'on étudie l'évolution de ce Moloch insatiable, à travers les âges et à travers le monde. Mais au moins, aux États-Unis, le Cato Institute a un plan. Au vu des dernières élections, on se rend bien compte comment, en Europe, fait cruellement défaut ce genre de think tank qui étudie le libéralisme, diffuse ses idées et fait des propositions concrètes.
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[ Des hydrocarbures pour 500 ans ] - [ Ase
@ 12:44:04 ] |
En 1914, le Bureau des Mines des États-Unis prédit que les réserves pétrolières de ce pays s'épuiseraient en moins d'une décade. En 1931 et en 1959, le Département de l'Intérieur estima à nouveau qu'il ne restait de réserves que pour une dizaine d'années. En 1977, Jimmy Carter relança le fantôme des-réserves-qui-ne-dureront-qu'une-dizaine-d'années. En fait, la première prédiction de l'épuisement des réserves pétrolières fut faite en 1855, quatre ans avant que ne soit foré le premier puit de pétrole. Maintenant, les faits. Les réserves prouvées ont augmenté de 667 milliards de barils en 1982 à 1.048 milliards en 2002, une croissance de 55% ; alors que, dans le même temps, la consommation n'augmenta que de 13%. Selon l'Administration de l'Information Énergétique nord-américaine, la production continuera de croître jusqu'en 2025. Et selon la BP Statistical Review, si la croissance de la consommation se poursuit à raison de 1,4% et si aucune réserve supplémentaire n'est découvertes il reste encore assez de pétrole pour 40,6 ans. De quoi voir venir... Mais il y a plus : il faut prendre en considération le fait que les réserves de gaz sont 60% supérieures à ce qu'elles étaient en 1982 et que les réserves de charbon continuent d'augmenter. Ces sources d'énergie -en plus de l'énergie nucléaire- pourront donc prochainement remplacer le pétrole dans la génération d'électricité, le chauffage et même les moteurs d'automobiles (General Motors, Toyota et Hyundai testent déjà des prototypes qui utilisent le gaz naturel qui se transforme en hydrogène). Enfin, il reste le bitume, un hydrocarbure lourd -dont le Canada possède plus de réserves que l'Arabie saoudite ne possède de réserves de pétrole-, dont l'exploitation devient rentable si le prix du pétrole se stabilise à 25 dollars le baril. Selon David Deming, professeur de géologie et de géophysique de l'Université d'Oklahoma, si le niveau de consommation actuel se maintient, le bitume répondrait à la demande mondiale d'hydrocarbures pour plus de 500 ans. Lire l'article de Michael Fumento, membre du Hudson Institute et analyste pour Tech Central Station. Et d'autres articles.
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[ Comment le capitalisme sauva l'Amérique ] - [ Ase
@ 12:02:07 ] |
Tel serait le titre en français du dernier livre de l'historien Thomas Di Lorenzo. Avec la solide base de Ludwig von Mises, de Friedrich A. Hayek et de Murray Rothbard, comme fondements théoriques, Di Lorenzo écrit une histoire économique de son pays, les États-Unis, démontrant l'importance du rôle de l'entreprise dans le développement de cette nation et les effets pervers de l'ingérence étatique. Étant donné la profondeur et le bon jugement qu'avait montré cet historien dans son livre The Real Lincoln, cet ouvrage se présente bien. Bernard Chapin fait un intéressant compte-rendu de How Capitalism Saved America: The Untold History of Our Country, from the Pilgrims to the Present pour Lew Rockwell.
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[ Que se passe-t-il en Europe ? ] - [ Ase
@ 10:37:08 ] |
De ceux qui s'abstinrent d'aller voter dimanche dernier pour les élections européennes, beaucoup le firent parce qu'ils avaient le sentiment que c'était là donner un blanc-seing à un processus antidémocratique qui ignore superbement la volonté populaire des Européens. D'autres manifestèrent leur mécontentement en votant pour des partis disons... alternatifs. Mark Steyn, analyse dans le Daily Telegraph : In much of western Europe, on all the issues that matter, competitive politics decayed to a rotation of arrogant co-regents of an insular elite, with predictable consequences: if the political culture forbids respectable politicians from raising certain issues, then the electorate will turn to unrespectable ones. Lisez tout et savourez ce paragraphe : In France in 2002, the presidential election was supposed to be between Jacques Chirac, the Left of Right of Left of centre candidate, and Lionel Jospin, the Right of Left of Right of Left of centre candidate. Chospin and Jirac ran on identical platforms, both fully committed to high taxes, high unemployment and high crime. Faced with a choice between Eurodee and Eurodum, the French electorate decided they fancied a real choice and stuck Jean-Marie Le Pen in there. Same in Holland until Pim Fortuyn got gunned down by a crazed vegetarian, the first fruitarian to kill a fruit Aryan. Y'a pas à dire... le gars sait user de la langue...
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[ Après la Turquie... ] - [ Ase
@ 09:42:21 ] |
Israël candidate à être membre de l'Union européenne ? Que vous semble l'idée du Parti Radical italien : "For Israel in the European Union" ? Nous, signataires de ce protocole, décidons : 1. de soutenir la pleine adhésion d'Israël à l'Union Européenne ; 2. d'organiser, de soutenir publiquement et d'entreprendre des initiatives concrètes pour promouvoir l'objectif de la pleine adhésion d'Israël à l'Union Européenne, chacun selon nos capacités, nos possibilités et nos ressources ; 3. de nous engager à coopérer et à communiquer les uns avec les autres, indépendamment de notre appartenance politique, sociale et/ou de notre credo religieux pour atteindre et/ou discuter notre objectif commun, conformément à ce qui est établi au premier paragraphe de ce protocole ; 4. de rendre compte des progrès que nous aurons réalisés, chaque fois qu'une conférence aura lieu pour promouvoir l'objectif commun qui est fixé au premier paragraphe de ce protocole ; 5. de nous rencontrer à Jérusalem pour porter à la connaissance de l'opinion publique, de la Knesset et du gouvernement israélien l'objectif qui est établi au premier paragraphe.
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2004-06-14
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[ Une autre réforme de Gobernator ] - [ Ase
@ 14:50:32 ] |
De ce côté-ci de l'Atlantique, beaucoup se gaussèrent de l'élection d'Arnold Schwarzenegger comme gouverneur de Californie. Or après le soutien rencontré lors des consultations populaires au sujet des propositions 57 et 58, la dernière réforme, commentée par le Heartland Institute, s'attaque au marché du travail et modifie le système des indemnités des travailleurs : [...] on April 19, California Governor Arnold Schwarzenegger (R) signed SB 899, a bill reforming California's workers' compensation system. The measure had passed the state assembly 77-3 and the senate 33-3. Ce qui, à première vue, pourrait sembler si antisocial est, en fait, le résultat d'un consensus entre toutes les forces sociales : "This bill completes a process that brought together Republicans and Democrats, business and labor, and all the affected parties to produce billions of dollars in savings, protect workers, and root out fraud and waste in the system," Schwarzenegger said in a news release issued the day he signed the bill. "No longer will workers' compensation be the poison of our economy. Our message to the rest of the country and the world is that California is open for business. We are making our state once again a powerful, job-creating machine." [...] California employers are paying the highest workers' comp rates in the nation: $6.33 for every $100 in payroll, compared to a national average of $2.46. Over the past four years, costs in the workers' compensation system had increased 136 percent, contributing to an increasingly negative business climate in the state. [...] According to a preliminary estimate by the University of California at Berkeley's Survey Research Center, the bill will generate $4 billion in savings in 2006. The center projects an additional $9.5 billion in savings from cost-containment measures adopted last year and slower projected growth in claims. The center estimates the state's workers' comp costs would have reached $30.6 billion in 2006 without the reforms. With the reforms, cost are projected to be $17.1 billion. Un autre détail pour tous nos marxistes rococo qui pensent que les États-Unis, en général, et la Californie, en particulier, sont rien moins que des États fascistes et antidémocratiques : "Why have we waited this long to do these reforms?" asked Assemblyman Russ Bogh (R-Cherry Valley). "It's no accident, let's be honest. We are here today because of one thing--because over 1 million people answered Gov. Schwarzenegger's call for signed petitions to reform workers' compensation." Quand, en Europe, les gens prendront à coeur de participer à ce genre de décisions. Quand les politiciens auront-ils le courage de demander aux citoyens ce qu'ils veulent réellement ?
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[ En criant au loup... ] - [ Ase
@ 12:25:18 ] |
Finalement, il semble que le sens commun et la rationalité reprennent leurs droits dans le domaine scientifique. Peu à peu, avec une certaine timidité, mais chaque fois un peu plus, chaque semaine. On sait le dommage que peut causer, auprès de la population, le sensationnalisme journalistique -employé comme arme pour influencer l'opinion publique et forcer les hommes politiques avide de votes à complaire les "demande désespérées du peuple pour être sauvés"- dans la perception des problèmes concernant l'environnement. Il convient de rappeler ce que disait le grand journaliste nord-américain H.L. Mencken : "L'objectif principal des pratiques politiques est de maintenir la population alarmée, bien effrayée pour être guidée vers la sécurité, en la menaçant d'une interminable série de fantômes, tous imaginaires". En vérité, les ayatollahs de l'écologisme et leurs complices des médias de communication ne font rien d'autre : ils nous conduisent "vers la sécurité", bien loin de ces risques fantômes. Pour cela, il est très sain pour la science, pour les scientifiques et pour l'humanité entière que chaque jour se lèvent de plus en plus de gens pour prévenir les hommes politiques non pas d'hypothétiques dangers, mais bien de faits froids et concrets sur la manière dont les politiques régulatrices et prohibitionnistes, qui tendent à freiner et à réduire le progrès de la société mondiale, font un usage démesuré et indiscriminé -sans rougir le moindre du monde- des médias de communication dans leur misérable négoce de la prophétie apocalyptique. Dans une étude intitulée "Crying wolf on climate change and extinction", les professeursRichard J. Ladle, Paul Jepson, Miguel B. Araújo et Robert J. Whittaker du Biodiversity Research Group de la School of Geography and the Environment, de l'Université d'Oxford, démontent le mécanisme de la manipulation écologiste au sujet d'une nouvelle catastrophique qui fit le tour médiatique de la Terre : "Un million d'espèces animales auront disparues pour l'année 2050 !" Pour ce faire, les prophètes de malheur disaient se baser sur une étude parue dans la revue Nature. Malheureusement cette étude disait bien autre chose. À savoir : si certains modèles de changement climatique devaient se confirmer dans les faits, entre 15% et 37% des 1.103 espèces considérées dans l'étude "seraient condamnées à l'extinction pour 2050". C'est-à-dire entre 165 et 408 espèces. Que tout cela est bien loin du million d'espèces... Isn't it ?
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[ Une Europe sans Européens ] - [ Ase
@ 10:58:48 ] |
Européens, nous le sommes tous -y compris l'écrasante majorité qui n'a pas voté à aux élections européennes-, parce que l'Europe est une réalité géographique et culturelle bien au-dessus de l'Union européenne. Si nous voulons que cette Union devienne le futur du Vieux Continent, il faut qu'elle cesse de se construire en marge de ceux qui devraient en être ses principaux moteurs, les citoyens européens. La misérable participation à ces comices n'est pas, comme d'aucuns ont voulu le dépeindre, une trahison des électeurs au processus de construction européenne, mais bien un très clair message destiné à tous ceux qui ont des oreilles pour écouter : cette Europe n'est pas celle que veulent les Européens ! Cette bureaucratie multinationale, qui nous inonde de règlements et de normes, que nous ne pouvons contrôler et qui nous est lointaine, même pour ceux qui vivent à quelques pâtés de maisons du quartier européen de Bruxelles, n'est pas la future démocratie européenne. L'Union européenne ne cesse pas d'être une union douanière et économique souffrant de gigantisme ; c'est la nouvelle incarnation de l'étatisme oppresseur du citoyen. Nous supportons un club de politiciens et de fonctionnaires qui nous coûte une bonne partie de notre argent et dont les résultats pratiques sont plus que discutables. Pour cela, point n'était besoin d'aller plus loin que la CEE. Maintenant, on veut nous imposer de la pire des façons une constitution qui n'en n'est pas une et qui consacrerait notre soumission à un État européen qui n'aspire qu'à s'immiscer dans chaque recoin de notre vie et à y supprimer tout espace de liberté où nous pourrions nous réfugier. C'est maintenant le moment, plus que jamais, d'exiger un référendum, ou toute autre forme de consultation populaire, qui nous permettrait de déterminer clairement quelle est la légitimité de l'Union européenne. Car il est passablement écœurant de voir ces politiciens de tous bords se féliciter, hier soir, de résultats médiocres, alors que la majorité de la population de l'Union leur a montré son plus parfait mépris. Espérons que les Européens pourrons se faire démocratiquement entendre des bureaucrates : ou nous construisons une démocratie libre européenne ou il serait temps que le train s'arrête, parce qu'il y a beaucoup de gens qui veulent descendre.
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[ Tous les chemins mènent-ils à Jérusalem ? ] - [ Ase
@ 10:02:29 ] |
Dans un article publié dans la revue Slate et intitulé "Palestine Policy Paralysis - Face it: There is no "key" to Middle East peace",Lee Smith rappelle quelque chose de très important concernant la situation politique du Moyen-Orient : Jerusalem used to be the direction in which the prophet Muhammad and the first Muslims turned to pray. In time, Muhammad changed the direction, or qibla, and Muslims began to pray facing Mecca, as they do today. All the Bush White House did was change the qibla of American Middle East policy from Jerusalem to Baghdad. While the present clique of White House ideologues assumed that a safe, stable, and democratic Iraq would reshape the region, Zinni, Brzezinski, and company still maintain that the peace process is the key. They don't know more about the Middle East than the Bush White House; they're just angry that someone replaced their absurd reductive paradigm with another, equally absurd reductive paradigm. For quite some time now, U.S. officials have believed that there's a magic lantern, and if we rub it in just the right place, we'll get our three Middle East wishes?cheap oil, peace, and the undying friendship of Israelis and all the Arabs. But as one writer notes, there are no quick fixes in the Middle East, an area where experts are just as likely as neophytes to be dangerously wrong. Brzezinski and the others should consider the possibility that the Israeli-Palestinian conflict is so combustible because American policymakers have helped to make it so. They have seen it as the keystone of the entire Middle East, rather than as just one among many regional issues that cannot be solved with grand schemes but only managed by competent policymakers. Alléluia. En effet, cela fait bien trop longtemps que nous avons été conditionnés à croire que tous les problèmes du Moyen-Orient seraient résolus dès le moment que les Israéliens et les Palestiniens parviendraient à un accord. Rien n'est, évidemment, plus faux. Bien que ce mensonge convienne parfaitement aux tyrans de la région et aux grandes puissances, surtout européennes. Car sans le minimiser, le problème palestinien n'est qu'un parmi tant d'autres dans le monde ; et en terme de perte de vies humaines, un des moindres. Comme on l'a déjà signalé à plusieurs reprises, il est effarant de voir comment sont ignorés des conflits autrement plus sanglants : Soudan, Nigeria, Pakistan, Indonésie, etc. qui coûtent des centaines de milliers de vies. (Mais il est vrai qu'il s'agit de conflits dont on ne peut faire endosser aucune responsabilité aux Juifs ou aux États-Unis.) En conclusion, plus vite nous évacuerons ce schéma simpliste de la résolution des problèmes du Moyen-Orient, mieux ce sera.
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2004-06-11
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[ Financement européen du terrorisme palestinien ] - [ Ase
@ 10:01:33 ] |
L'enquête sur le financement du terrorisme palestinien par l'Union européenne, que les officiels européens tentent désespérément d'étouffer, connaît des rebondissements intéressants. L'OLAF, l'office de lutte anti-fraude de l'Union affirme que les enquêtes concernant l'utilisation à des fins terroristes des fonds européens par les Palestiniens ne sont pas encore terminées. L'OLAF signale également que de nouvelles pièces à conviction pourraient faire surface. Lors d'un programme télévisé du Bayerische Rundfunk, lundi dernier, le directeur général de l'OLAF, Franz-Hermann Brüner, a affirmé que ses employés devaient faire face à un flux constant de nouveaux documents posant sans cesse de nouvelles questions : Nous serions heureux d'arriver au terme (de nos investigations) cet été. Mais je ne suis pas optimiste, parce que nous recevons encore et encore de nouveaux documents, et sur la base de ces documents de nouvelles questions et obligations s'imposent, ce qui fait que nous ne pouvons pas estimer quand ce processus sera finalisé. Selon le Bayerische Rundfunk, 246 millions d'euros, alloués à l'Autorité palestinienne par la Commission européenne, ont abouti sur des comptes en banque totalement incontrôlables. Contrairement aux aides fondées sur des projets précis, ces versements directs d'argent aux Palestiniens peuvent être dépensés librement. La Bayerische Rundfunk ajoute, sur la base d'une lettre d'Arafat qu'ils ont obtenue, que le leader palestinien a personnellement donné l'ordre de lancer des attaques terroristes, en utilisant des fonds provenant de comptes en banque où l'argent de l'Union européenne avait abouti. Via Balagan.
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2004-06-10
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[ Les nouveaux oppresseurs européens ] - [ Ase
@ 14:42:15 ] |
Imaginons un club dont les membres de l'équipe de volley-ball boivent et mangent de trop, plus qu'ils ne s'entraînent. Raison pour laquelle ils sont gros et lourds. Imaginons ensuite que ce club intègre de nouveaux membres, qui récemment se sont libérés de parents abusifs et qui maintenant travaillent dur pour réussir. Ces nouveaux membres veulent jouer au volley-ball et faire partie de l'équipe, mais on leur répond que "cela n'est pas juste parce qu'ils sont maigres et possèdent plus d'énergie que les anciens membres, c'est pourquoi ils devront jouer avec des ceintures de plomb pour qu'ils jouent aussi lentement". À peine caricaturée, telle est la position de l'Allemagne et de la France face aux dix nouveaux membres de l'Union européenne, en voulant obliger les pays à faible imposition à accepter des "mesures pour niveler le terrain de jeu". Lire l'article de Richard W. Rahn, membre du Discovery Institute et du Cato Institute.
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[ Le riche et le pauvre ] - [ Ase
@ 12:14:23 ] |
Les oints du socialisme, les béats de la bien-pensance disent bien de sottises sur beaucoup de choses. Mais surtout -comment non !- à propos de leur cheval de bataille favori : les inégalités. C'est ainsi qu'ils comparent les mesures d'inégalité entre les revenus pour l'Europe et les États-Unis, et proclament : "L'État Providence (waaahahaha... ohohoh... trop bon l'oxymore...) corrige les inégalités produites par le marché, et qui sont plus prononcées aux États-Unis". Et ils le font en nous balançant quelques statistiques, alors qu'ils agitent un index accusateur et tonnent de grandiloquents discours sur les injustices de la vie non socialiste (très particulièrement aux États-Unis). Mais que nous dit un graphique qui divise la population en quintiles, ou en déciles, selon le niveau de vie ? Les alter-comprenants, de manière intéressée, l'interprètent comme la mesure de l'inégalité qui existe au sein de cette population. Or les choses sont bien plus complexes. En effet, une mesure qu'évitent soigneusement de rapporter les socialisants de tous bords est celle du temps. Mesure qui nous permettrait de suivre l'évolution de la population à travers ces quintiles. Voyons une étude qui tient compte de cette mesure du temps. Un rapport annuel de la Federal Reserve Bank of Dallas a étudié l'évolution d'un groupe de personnes de 1975 à 1991. Les données sont frappantes. De ceux qui se trouvaient dans le premier quintile (les 20% les plus "pauvres" de la population) en 1975, 5,1% s'y trouvaient encore en 1991, alors que 14,6% étaient passé dans le deuxième quintile, 21,0% dans le troisième, 30,3% dans le quatrième et 29,0% dans le premier. Autre donnée significative : seuls 62,5% de ceux qui en 1975 se trouvaient dans le dernier quintile (les 20% des plus "riches" de la population) s'y trouvaient encore en 1991. On est bien loin là de la banalité antilibérale classique "les riches plus riches et les pauvres plus pauvres". Mieux, les États-Unis montrent une mobilité sociale (dans les deux sens) bien plus forte qu'en Europe, où l'État Providence sert essentiellement à figer les castes sociales : les riches restent riches, les pauvres restent pauvres et les cochons seront bien gardés. Plus de données encore : dans ces 16 années (seulement 16 années) quelle a été l'évolution des revenus des personnes de 1975. En dollars de 1993 : | Revenu moyen en 1975 | Revenu moyen en 1991 | Gain en $ | Gain en % | 5e quintile | 45.704 $ | 49.678 $ | 3.974 $ | +8,70% | 4e quintile | 22.423 $ | 31.292 $ | 8.869 $ | +39,55% | 3e quintile | 13.030 $ | 22.304 $ | 9.274 $ | +71,17% | 2e quintile | 6.291 $ | 28.373 $ | 22.082 $ | +351,01% | 1er quintile | 1.153 $ | 26.475 $ | 25.322 $ | +2.196,18% | Et voilà comment les 20% les plus pauvres de 1975 virent leurs revenus augmenter plus de 20 fois alors que ceux des 20% les plus riches de 1975 ne virent leurs revenus qu'augmenter de 8,7%. Les plus riches plus riches... mais surtout les pauvres beaucoup plus riches ! Nous voilà, encore une fois, bien loin de la misérabiliste imagerie dickensienne de la gauche.
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[ Not War for Oil ] - [ Ase
@ 09:44:51 ] |
Telle était (est encore pour quelques alter-comprenants attardés) l'antienne de la bien-pensance universelle à l'occasion de l'intervention alliée en Irak. Désolé de devoir rompre ce schéma absurde, diffusé contre toute logique élémentaire. Ainsi donc -mais ce ne sont pas les médias francophones qui nous l'auraient annoncé... n'est-ce pas ?-, depuis deux jours l'industrie pétrolière est définitivement passé sous le contrôle du nouveau gouvernement irakien : Iraqi officials declared Tuesday that the interim government has assumed full control of the country's oil industry ahead of the June 30 handover of sovereignty from the U.S.-led occupation administration. "Today the most important natural resource has been returned to Iraqis to serve all Iraqis," Prime Minister Iyad Allawi said. "I'm pleased to announce that full sovereignty and full control on oil industry has been handed over to the oil ministry today and to the new Iraqi government as of today." The announcement came as Allawi and Oil Minister Thamir Ghadbhan toured the al-Doura oil refinery in southern Baghdad. After meeting and shaking hands with the refinery workers, the two ministers thanked oil sector workers. "We are totally now in control, there are no more advisers," Ghadbhan said. "We are running the show, the oil policies will be implemented 100 percent by Iraqis." Comme c'est triste : encore un jouet cassé... Avec quoi vont pouvoir jouer les enfants maintenant ?
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2004-06-09
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[ L'anti-américanisme en kit ] - [ Ase
@ 14:37:04 ] |
Les trois règles basiques de l'anti-américanisme pathologique, avec leurs règles accessoires : - Tout tyran qui existe dans le monde est presque certainement une créature des États-Unis.
- Si les États-Unis tentent de renverser le tyran qu'ils ont eux-mêmes créé, c'est parce qu'ils sont hypocrites. - Si par un extraordinaire hasard, les États-Unis ne créèrent pas le tyran en question, s'opposer à celui-ci ne pourrait qu'empirer les choses.
- Toute action militaire doit être totalement écartée. C'est mauvais pour les enfants et les autres êtres vivants. - Les sanctions économiques tuent les enfants ! - Toute aide à un groupe d'opposition interne (c'est-à-dire "s'immiscer dans les affaires intérieurs d'un pays souverain") ne pourra que provoquer des représailles sur les civils innocents du pays. Et en plus cela déstabilisera la région ; et ça, c'est pas bien. - Si les États-Unis ne s'opposent pas au tyran, c'est qu'ils sont complices de ses crimes.
Et c'est seulement lorsqu'on s'est bien pénétré de l'idée que les États-Unis, jamais, au grand jamais, ne font rien de bon, que le monde devient si, mais alors si facile à comprendre...
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[ Comment pensent les rétro-progressistes ] - [ Ase
@ 11:53:45 ] |
Pour ceux qui auraient lu A conflict of visionsde Sowell, cet essai de Lakoff devrait être assez intéressant. Pour ceux qui ne l'ont pas encore lu, voilà l'occasion de lire les deux. L'auteur explique les intentions de son livre, d'où l'article est extrait : I also want, as well as I can, to under-stand the relationship between morality and political ideology. For example, to answer such questions as why conservatives do not use the ideas of social forces and class in their explanations and why liberals do; or why conservatives tend to prefer nature over nurture, why they tend to like books like The Bell Curve, while liberals prefer nurture over nature in their explanations. Peut-être parce que pour un gauchiste ,"l'éducation compréhensive" est un outil idéologique... ? Lakoff ajoute : What I have found is that conservatives have a deeper insight into their worldview than liberals have into theirs. Conservatives talk constantly about the centrality of morality and the family in their politics, while liberals did not talk about these things until conservatives started winning elections by doing so. My findings indicate that the family and morality are central to both worldviews. Via Marginal Revolution.
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[ La population s'exprime ] - [ Ase
@ 10:32:28 ] |
Le quotidien israélien Haaretz a réalisé une série d'enquêtes auprès de la population israélienne au sujet du travail de Sharon, des opérations militaires contre les terroristes palestiniens, etc. Voici la conclusion : The number of Jewish Israelis who consider the Sharon government's security policy as successful is double that of those who see it as a failure. Et quelques résultats : The government's security policy is . . . Successful 40% Failure 21% The IDF's military performance is . . . Successful 64% Failure 9% IDF force used against Palestinians in Gaza was . . . Appropriate 51% Insufficient 20% Excessive 17% Don't know 12% Should Israel financially compensate those whose homes were destroyed? No 70% Yes 26% Don't know 4% Preferences for Prime Minister: Sharon 33% Netanyahu 17.4% Shimon Peres 13% Ami Ayalon 7% Yossi Beilin 4% Uzi Landau 3.5% Amir Peretz 3% Observons que Sharon est le l'homme politique le plus plébiscité par les Israéliens pour la charge de Premier Ministre, loin devant le premier travailliste, Shimon Peres, et le pacifiste Beilin. Conclusion ? Si l'on tient compte des résultats de Sharon, ajoutés à ceux de Netanyahu, on peut, sans trop se tromper, dire que les Israéliens soutiennent majoritairement la politique actuelle du gouvernement israélien en ce qui concerne les relations avec les Palestiniens. C'est con la démocratie ! Surtout quand on demande l'avis des gens.
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