Riyad

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24° 40′ 57″ N 46° 44′ 16″ E / 24.6825851, 46.7378998

Riyad
(ar) رياض
Riyad, de nuit vu du Al Faisaliah Center, avec le Kingdom Centre au fond.
Riyad, de nuit vu du Al Faisaliah Center, avec le Kingdom Centre au fond.
Administration
Pays Drapeau d'Arabie saoudite Arabie saoudite
Province Riyad
Maire Abdelaziz ben Mohammed ben Ayyaf Al Muqrin
Géographie
Coordonnées 24° 40′ 57″ Nord
       46° 44′ 16″ Est
/ 24.6825851, 46.7378998
Superficie 155 400 ha = 1 554 km2
Démographie
Population 4 725 000 hab. (2011)
Densité 3 040,5 hab./km2
Localisation
Saudi Arabia location map.svg
City locator 11.svg
Riyad
Internet
Site de la ville Site officiel

Riyad (en arabe : رياض ar-Riyāḍ) est la capitale du royaume d’Arabie saoudite. Elle est située au centre de la péninsule Arabique sur un large plateau, le Nejd. Elle s’étend sur 1 554 km², et compte 4 725 000[1] habitants ce qui en fait la ville la plus peuplée du pays.

Sommaire

[modifier] Situation

La capitale saoudienne se trouve dans le « couloir central » de développement, avec Buraydah et Al Khardj, dans la province éponyme.

Les deux autres zones de population du pays se situent autour de Djeddah et la Mecque sur la mer Rouge, et autour d’Al-Hufuf et Dhahran sur le golfe Persique).

[modifier] Histoire

[modifier] Origine

Aux temps préislamiques, le campement localisé sur le site s’appelait Hajar. Il se trouvait au confluent de plusieurs oued où l’eau souterraine était facilement accessible. Le site était connu pour ses dattes et ses vergers. Le nom de la ville (Riyad, parfois transcrit Ryad ou Riyadh), comme celui du riad marocain, dérive du pluriel de rawdhah (روضة jardin en arabe). Il concerna d’abord certaines parties du campement où les vergers prédominaient, puis vint à être utilisé graduellement pour l’ensemble du site.

[modifier] Premier État Saoudien

À la fin du XVIIIe siècle, Riyad faisait partie du premier État saoudien, dont la capitale était Dariya, aujourd'hui banlieue de Riyad. Né de l'alliance entre Ibn Abdelwahhab, un imam fondamentaliste prônant le retour à la base de l'islam pur, et de Ibn Saoud, émir de Dariya, le rassemblement des tribus du Nejd prit le contrôle de Riyad en 1773. Ce fondamentalisme islamiste se propagea alors et les tribus du Nejd détruisirent les sépultures d'imams chiites en Irak et mirent à sac la Mecque en 1806 qui était jusqu'alors ottomane de rite musulman soufi.

[modifier] Période ottomane

L’Empire ottoman ne tarda pas à réagir sous l'impulsion d'Ibrahim Pacha en attaquant les villes saintes et en détruisant en 1818 Dariya. Le petit-fils d'Mohammed ben Abdelwahhab fut fusillé par ses propres troupes et l'imam Abdallah ben Saoud ben Abdelaziz fut décapité à Istanbul et sa tête jetée dans le Bosphore.

[modifier] Deuxième État Saoudien

Tourki ben Abdallah Al Saoud, le fils du dernier souverain, parvient à se réfugier auprès des bédouins dans le désert et à échapper à la déportation. Il mena alors une révolte contre les troupes occupantes en 1821 et établit sa tribu à Riyad, qui devient la capitale du deuxième royaume saoudien, et regagnent les territoires perdus, à l'exception du Hejaz, et de l'Émirat de Haïl où le clan Al Rachid prend le pouvoir en 1835.

En 1871, suite à une querelle de succession, Saoud ben Fayçal ben Tourki Al Saoud prend le contrôle du pouvoir sur son frère Abdallah. Après la mort de Saoud, Abderrahmane son autre frère lui succéde, mais Abdallah revient un an plus tard en le forçant à abdiquer. En représailles, les enfants de Saoud décident en 1887 de capturer Abdallah. En échange la libération d'Abdallah, l'émir d'Haïl, Mohammed ben Abdallah Al Rachid, devient gouverneur de Riyad alors que les Ottomans occupent de nouveau le Hasa, à l'est de la péninsule.

[modifier] Période Al Rachid

L'Emir décide alors de mettre fin au royaume saoudien. En 1891, la Maison des Al Saoud est défaite à la bataille de Mulayda dans la région de Qassim par les Al Rachid, soutenus par les Ottomans qui restaient ennemis des Saoud. La famille Al Saoud est obligée de s'exiler au Koweït, alors protegé par la Grande-Bretagne, ennemie de l'Empire ottoman.

[modifier] Troisième État Saoudien

Profitant d'un voyage à Bagdad d'Abdelaziz ben Moutaïb Al Rachid, avec l'aval de son père Abderrahmane mais seulement accompagné d'une soixantaine de fidèles compagnons, le jeune Abdelaziz ben Abderrahmane Al Saoud entreprend de reconquérir Riyad. La nuit du 15 janvier 1902, six d'entre eux escaladent les remparts de la cité et obtiennent des renseignements d'un ancien serviteur d'Abderrahmane, du temps où les Al Saoud régnaient encore sur Riyad. Ils pénètrent par les terrasses dans la résidence de l'émir de Riyad, Ajlan, et le tuent à son retour de la mosquée, provoquant la reddition de toute la garnison.

Ibn Séoud étend progressivement son pouvoir et crée finalement le nouveau royaume d’Arabie saoudite en 1932, dont Riyad est la capitale. Le wahhabisme est de nouveau imposé à l'ensemble du territoire et Riyad en est le centre. Pour cette raison, les représentations diplomatiques des autres pays restèrent à Djedda, ville plus ouverte, jusqu’en 1982, la cour royale résidant au Palais d'Al-Yamamah, dans la banlieue ouest de la ville.

[modifier] Climat

Riyad connaît un climat désertique avec des précipitations annuelles de 114 mm concentrées en mars-avril. La saison sèche, qui s'étend de juin à septembre, est marquée par des températures estivales dépassant très souvent 45 °C. Les tempêtes de sable sont surtout violentes en hiver. La ville reçoit quelques précipitations quelques jours par an. Cinq barrages gardent le trop-plein. On a construit 96 puits, ainsi qu’une conduite de 467 km apportant de l’eau désalinisée depuis le golfe Persique.

Riyad
Mois jan. fév. mar. avr. mai jui. jui. aoû. sep. oct. nov. déc. année
Température moyenne (°C) 18 20 25 29 33 38 41 41 35 28 24 18 29,2
Précipitations (mm) 15 6 33 31 9 0 0 0 0 1 7 12 114
Source : Weatherbase


[modifier] Qualité de vie

D'après une étude d'ORC Worldwide pour Businessweek[2], la ville a été élue 3e pire capitale dans le monde. Outre la répression politique et la limitation des droits, le climat (températures sèches et chaudes en été, tempêtes de sable en hiver), l'absence de culture et de loisirs (pas de cinémas, de bars, de théâtres, de musique), les restrictions sur les visas, la tenue vestimentaire, la nourriture et l'alcool, la menace terroriste et la multiplication des check points, la vie pour les femmes y est particulièrement difficile et enfreindre les règles de la morale religieuse y est particulièrement dangereux.

[modifier] Population

Graphique décrivant l'évolution de la population de Riyad de 1862 à 2020
  • 1862 — 7 500
  • 1935 — 30 000
  • 1960 — 150 000
  • 1970 — 370 000
  • 1972 — 500 000
  • 1974 — 650 000
  • 1988 — 1 500 000
  • 1990 — 2 000 000
  • 1997 — 2 800 000
  • 2007 — 4 200 000
  • 2020 — 8 900 000 (estimation)

Ces dernières trente années, Riyad a connu un essor très rapide suite à la rente pétrolière qui a provoqué un boom dans le pays. Entre 1974 et 1992, la population de Riyad a crû de 8,2 % par an en moyenne.

[modifier] Administration

La ville est divisée en 15 municipalités, auxquels est adjoint un quartier diplomatique, sous le contrôle de la municipalité centrale et de l’autorité de développement de Riyad, présidée par le gouverneur de la province, qui est depuis 2011 le prince Soutam ben Abdelaziz Al Al Saoud. Ces municipalités sont aujourd'hui :

[modifier] Quartiers

[modifier] Batha

Ce quartier correspond au centre historique de Riyad qui a été profondément rénové et réhabilité pour perpétuer la mémoire de la famille régnante Al Saoud. Il y existe également le souk réputé pour ses bijoux en or.

C'est également dans ce quartier vivant qu'ont lieu les exécutions en place publique au sabre les vendredis matins.

[modifier] Thalia

Thalia signifie en arabe la désalinisation, car dans cette rue se trouve le siège de la societé de désalinisation de l'eau. Thalia Street est toutes proportions gardées « les Champs-Elysées de Riyad ». En effet, elle est l'une des seules rues disposant de larges trottoirs que les piétons peuvent emprunter la nuit lorsque le soleil ne brûle plus. Les troncs des palmiers au centre de l'avenue sont recouverts de guirlandes électriques qui donnent un air de fête malgré le peu d'animations. Des contrôles de police jalonnent l'avenue le soir pour réfrener les pulsions agressives des conducteurs d'automobiles.

[modifier] Hai as safarat (quartier diplomatique)

Le D. Q. (pour Diplomatic Quarter - prononcer « dikiou » ) est le quartier diplomatique de la ville. Sur la route de Jeddah et de La Mecque, il est clôturé par une enceinte et on y accède par trois checkpoints, mis en place pour protéger les différentes ambassades, ainsi que les diplomates y résidant, des attaques terroristes. Dans ce quartier on trouve donc les ambassades et résidences des personnels d'ambassade, une station d'essence, plusieurs petits centres commerciaux, une mosquée, des écoles, un centre sportif et même un centre équestre. Les Saoudiens n'ont pas accès à ce quartier sans raison valable et tout individu passant le checkpoint doit montrer ses documents d'identité et peut être fouillé (sauf personnel diplomatique).
Dans ce quartier se tiennent les soirées diplomatiques.

[modifier] Édifices notables

Parmi les constructions importantes de la ville, on peut noter :

  • la Faisaliah Tower, tour de 267 m de hauteur conçue par l'architecte britannique Norman Foster. Elle a une forme pyramidale bien particulière avec un globe de verre à son sommet dans lequel se trouve un restaurant avec une vue panoramique sur la ville. Un centre commercial réservé aux familles et interdit aux hommes seuls[réf. nécessaire] se trouve au pied de la tour. Elle est le premier gratte-ciel construit dans le royaume.
  • la Kingdom Tower (Tour du Royaume en français, Al Mamlaka en arabe) culmine à 302 m ; en forme de décapsuleur planté dans le sol, au sommet se trouve un pont panoramique. Un centre commercial se trouve également au pied de la tour. Une agression au jet de pierre par des jeunes saoudiens en Hummer contre des femmes occidentales se trouvant à l'entrée y a été signalée en 2010, sans que les services de sécurité interviennent.[réf. nécessaire]
  • l'aéroport international du roi Khaled,
  • le stade international du Roi-Fahd,
  • les palais Al Masmak, Sahah Al Hukom et Qasr-al-Hukm.
  • Le centre International de Conférence du roi Abdelaziz situé près du DQ (quartier diplomatique) est un palais en style néo classique arabisant avec un dôme similaire au Panthéon et des toits rappelant ceux de l'Opéra Garnier de Paris.

[modifier] Éducation

[modifier] Galerie

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[modifier] Notes et références

[modifier] Liens externes

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