- Réunion du comité interministériel de haut niveau sous la présidence du PM, Navin Ramgoolam, après le Cabinet Meeting du jour
- Discours-programme: les Inputs venant de divers ministères attendus par la Coordination Cell au PMO
- Après Mauritius Telecom, le dossier d’Air Mauritius et d’Airport Holdings Ltd. sur le radar de l’opération Netwayaz de Lakwizinn du PMO sous Pravind Jugnauth
Après le Christmas Break en début de semaine, le Government Business reprend de plein droit avec des dossiers de brûlante actualité. Ainsi, les ultimes délibérations du conseil des ministres du jour devront permettre aux leaders de l’Alliance du Changement de faire le point sur l’évolution du Government Business depuis le 10 novembre dernier et d’établir une Political Roadmap allant jusqu’au mois d’avril, période retenue à ce jour pour la tenue des prochaines élections municipales, et au passage la lecture du discours-programme par le président de la République, Dharam Gokhool, à l’Assemblée nationale, annoncée pour le vendredi 24 janvier. Toutefois, la question qui retient l’attention au plus haut niveau en cette fin d’année demeure le sort à être administré au Draft Political Agreement du 3 octobre dernier, confirmant sans ambages la souveraineté de Maurice sur l’archipel des Chagos et le bail de 99 ans pour la base américaine installée sur l’île d’importance stratégique de Diego-Garcia. Deux autres dossiers, dans le cadre de l’opération Netwayaz de Lakwizinn du Prime Minister’s Office sous Pravind Jugnauth, soit Mauritius Telecom, Economic Development Board (EDB) et Air Mauritius, devront être achevés dès les premières semaines de 2025 avec des sources à l’Hôtel du Gouvernement affirmant que cette étape n’a que trop tardé compte tenu que le réseau des Chatwas, soutenant le gouvernement de L’Alliance Lepep, battu à plate couture, y puisait toute son énergie politique et monétaire sous forme de favoritisme sans égal.
Après la réunion du conseil des ministres de ce matin devant confirmer dans les grandes lignes le calendrier menant aux prochaines élections dans les cinq villes du pays à l’étape initiale de la confirmation des Minutes of Proceedings de vendredi dernier, le Premier ministre, Navin Ramgoolam, prévoit de présider dans l’après-midi une séance de travail du comité interministériel de haut niveau, comprenant, entre autres, le Deputy Prime Minister, Paul Bérenger, l’Attorney General, Gavin Glover, le ministre des Affaires étrangères, Ritesh Ramful, pour se pencher sur les dernières Counter-Proposals, relatives au dossier des Chagos en vue de mettre au point les dernières procédures en prélude à une éventuelle signature du traité anglo-mauricien avant le 20 janvier prochain, jour de l’investiture de Donald Trump en tant que président des États-Unis.
À ce stade, très peu de détails ont transpiré formellement quant aux Bones of Contention dans le Draft Political Agreement du 3 octobre, sauf que le gouvernement de l’Alliance du Changement indique officiellement qu’elle est en quête d’un Much Better Deal. Certes, le volet du bail de Diego-Garcia pour la période initiale de 99 ans, avec le Benchmark étant au moins 6,5% du Produit intérieur brut pour le loyer des bases militaires à l’étranger, est cité aux premières loges. Les Anglais sont accusés de pinaye pou enn ti-kas. Cette déclaration revient au No 2 du gouvernement, Paul Bérenger.
Un autre facteur, soit l’exercice de souveraineté sur Diego-Garcia par les Anglais, est également contesté sur fond du droit international. Toute la question de la gestion des réserves et richesses des eaux territoriales des Chagos y dépend et surtout que la souveraineté et l’intégrité territoriales ne sont pas seulement exercées sur les terres de l’archipel, mais surtout dans les eaux de la zone économique exclusive (ZEE). À la veille de cette séance de travail sur les Chagos, l’Hôtel du Gouvernement se refuse de parler de Counter-Proposals of the Last Resort.
« Les délibérations de ce vendredi seront axées sur des contre-propositions à être soumises au Premier ministre britannique, sir Keir Starmer, en vue de dégager un accord acceptable aux deux parties et respectant les attendus de l’Advisory Opinion de la Cour Internationale de Justice de La-Haye du 25 février 2019 et de la résolution des Nations unies du 22 mai de la même année. Les Américains, par la voix du secrétaire d’État en partance, Antony Blinken, ont déjà comprendre que le plus tôt l’accord interviendra le mieux ce sera. Les Américains ont aussi fait comprendre que les discussions doivent se faire entre Port-Louis et Londres et qu’en aucun cas, Washington ne s’immiscera pas sur le fond du dossier », indiquent des sources autorisées à l’Hôtel du Gouvernement.
La pression n’est pas seulement du côté de Port-Louis. À Londres, également, le Premier ministre Starmer doit faire face à un barrage de questions de la part de l’opposition parlementaire à la Chambre des Communes et dans la presse. Les conservateurs, par la voix de Dame Priti Patel, Shadow Foreign Secretary, ont pris le relais de Nigel Farage du UK Reform Party, sur les Chagos. La Press Association de Londres mande que « Priti Patel has demanded an immediate U-turn by the PM over his deal to surrender the Chagos Islands. It comes after it was rejected by the new leader of Mauritius. Dame Priti Patel has demanded an immediate U-turn by the PM over his deal. »
« While Labour ministers refuse to answer straight-forward questions in Parliament about the Chagos surrender, the Mauritian government has let the cat out the bag. They’ve confirmed that Labour wants the deal done before President Trump  returns to office, and they want more British taxpayers’ cash », affirme Dame Priti Patel. Toutefois, ceux qui croyaient que les deux parties avaient mis une croix sur les échanges, qualifiés de Tough, seront déçus de ce développement, confirmant du même coup la déclaration de Navin Ramgoolam : « We will continue to negotiate. »
Par ailleurs, outre les préoccupations politiques et diplomatiques sur les Chagos, les préparatifs autour du discours-programme de l’Alliance du Changement sont en Full Swing avec l’échéance se précisant. Les différents ministères devront soumettre incessamment leurs Inputs sectoriels au Coordination Committee. Dans certains cas, des ministres se disent outrés devant l’approche adoptée par des chefs de Cabinet et autres Top Guns des ministères. « De hauts fonctionnaires ne se rendent pas compte ou ne veulent pas se rendre compte que l’électorat s’est prononcé pour le changement. Pour eux, c’est du Business as Usual à voir les propositions pour le discours-programme. C’est un peu la répétition que pour les PQs, où ils tentent de faire les nouveaux ministres emboîter les pas des anciens avec leurs réponses Tailor-Made », déclare un membre du gouvernement, qui clame la rupture effective avec les pratiques établies du passé.
Un autre sujet, qui risque de prendre des proportions décisives dès la rentrée de janvier, porte sur la politique dans la remise en ordre stratégique et politique dans des institutions para-publiques. Après la Banque de Maurice et les micmacs financiers de la Mauritius Investment Corporation Ltd, à l’image des Rs 47 millions en cadeau à Pulse Analytics, deux autres symboles, présentés jadis comme des joyaux de la couronne, soit la Mauritius Telecom (voir texte plus loin) et la compagnie aérienne nationale, Air Mauritius, sont le viseur.
Néanmoins, l’impatience se fait sentir au niveau du statu quo, qui prévaut au sein de la compagnie aérienne nationale, l’un des plus gros bénéficiaires de la manne de la MIC, soit Rs 25 milliards. Des sources bien renseignées avancent que « le Chief Executive Officer, Charles Cartier, doit se rendre compte qu’il occupe le siège le plus éjectable de toutes les entités parapubliques et que le plus tôt qu’il dégage la place, le mieux ce sera pour toutes les parties concernées. Surtout que tôt ou tard, il se fera servir une Disembarcation Card de première classe. Et sans aucune manipulation de données de base. »
Affaire à suivre en début d’année…