Avec la première inculpation provisoire dans la Pulse Analytics Saga de Rs 48 millions (un million de dollars américains) au préjudice de la Mauritius Investment Corporation Ltd, soit celle de l’ancien gouverneur de la Banque de Maurice, Harvesh Seegolam, le prochain rendez-vous de l’ancien Chief Executive Officer (CEO) de cette filiale de la Banque Centrale, Jitendra Bissessur, au QG de l’Anti-Money Laundering Unit du Central CID, s’avère déterminant. De leur côté, Queenie Adam et son frère Stephane Adam, de la société de sondages électoraux fictifs au profit de L’Alliance Lepep de Pravind Jugnauth, se retrouvent dans leurs petits souliers devant être nécessairement entendus Under Warning. Au moins cela en vue de faire la lumière sur ces fonds détournés de Rs 48 millions et le transfert d’une partie à l’étranger dès le 28 octobre dernier.
Tout compte fait, le dénommé Jitendra Bissessur, qui n’a pu réintégrer ses Substantive fonctions professionnelles à la Banque de Maurice suite à une opposition formelle du nouveau gouverneur, Rama Sithanen, fait face à une situation de quitte ou double par rapport à sa prochaine convocation de l’Anti-Money Laundering Unit du Central CID face aux hommes de l’assistant surintendant de police Balmick Dussoye. Il sera confronté aux éléments découlant de l’interrogatoire de Harvesh Seegolam vendredi. Ce dernier a rejeté toute la responsabilité de la gestion de ces Rs 82 milliards de la MIC sur les épaules de Jitendra Bissessur.
L’ancien CEO de la MIC devra davantage substantiate les détails de ses premières dépositions dans ce cas de détournement de Rs 48 millions pour confirmer sa thèse de Directives from Higher Quarters ou au cas contraire être inculpé provisoirement pour le délit présumé de Conspiracy to Defraud. Pour éviter ces procédures, Jitendra Bissessur devra venir de l’avant avec des Unrebutted Evidence sur ces instructions venant d’en haut pour favoriser ces Chatwas de première classe lors de la dernière campagne électorale. Aucune indication officielle n’était disponible à hier soir pour la prochaine convocation de l’ancien CEO de la MIC, pièce-maîtresse dans ce volet de l’opération Savat Dodo.
De leur côté, les deux principaux protagonistes, bénéficiaires de ces Rs 48 millions détournées en pleine campagne électorale, en l’occurrence Queenie Adam et son frère Stéphane Adam, savent qu’ils ne pourront pas échapper à des inculpations provisoires relevant des dispositions de la Financial Intelligence and Anti-Money Laundering Act. Mais ce qu’ils craignent le plus demeure le sort, qui a été infligé à l’ancien gouverneur de la Banque Centrale, un passage obligé en Police Cell, le temps des procédures pour la remise en liberté sous caution subséquente.
L’ancien Chairman de la MIC avait déjà été interrogé par la police au début du mois de décembre dernier. Jitendra Bissessur pourrait prochainement être de retour au 12e étage de la Sterling House, siège de l’Anti-Money Laundering Unit de la CCID. L’ex-Chief Executive Officer de la MIC, qui a subi le veto de Rama Sithanen pour réintégrer la Banque de Maurice, sera appelé à fournir des compléments d’informations au CCID après que les policiers ont obtenu de nouveaux éléments suivant l’interrogatoire de Harvesh Seegolam.
C’est à la lumière de ce second interrogatoire que les hommes de l’ACP Rajaram décideront si Jitendra Bissessur sera, lui aussi, traduit en justice pour le délit de « Conspiracy to defraud » en vue de réexaminer une seconde demande portant sur un « Equity Investment » à hauteur de Rs 45 millions au préjudice de la MIC, en faveur de Menlo Park Ltd.