Économie – Expansion tous Azimuts : Le groupe IBL a investi $ 200 M en Afrique en trois ans  

Opérant dans 22 pays et employant plus de 37 000 collaborateurs – dont 19 000 basés à Maurice – le groupe IBL demeure le leader incontesté des conglomérats avec une croissance exponentielle en 2024, incluant un chiffre d’affaires de Rs 102 milliards (en hausse de 96%). Le groupe compte aujourd’hui 300 entités. Dans le cadre de son expansion internationale, il a investi pas moins de USD 200 millions en Afrique depuis 2022, soit environ Rs 9,5 milliards au taux de change actuel. Arnaud Lagesse, Chief Executive Officer (CEO) explique que « we are now focused on consolidating our investments and optimising organic growth.”

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IBL réalise 49% de son chiffre d’affaires à Maurice, 35% en Afrique de l’Est et 13% dans la région océan Indien. Dans le domaine Agro & Energy, IBL opère en Bulgarie, au Kenya, en Tanzanie, à Maurice, au Sud-Soudan, en Somalie et au Zimbabwe. Dans le secteur Building & Engineering, IBL assure une présence à Maurice, en France, à La-Réunion et au Sri Lanka. Concernant le pôle Commercial & Distribution, le conglomérat a des activités à Maurice, en Ouganda, au Kenya, à Madagascar, à la Réunion et en Tanzanie. Il a diversifié géographiquement tous ses pôles d’activités incluant les services financiers au Kenya et aux EAU, le tourisme à La-Réunion, aux Maldives, à Singapour et en Chine, le segment Life & Technologies au Brésil, en Roumanie et en Inde, la logistique aux Comores, à Madagascar et aux Seychelles et le Seafood en Côte d’Ivoire.

Jan Boullé, président du conseil d’administration, revient sur la croissance « exceptionnelle » du groupe dans le rapport annuel, notamment sur le chiffre d’affaires qui a presque doublé. « This performance underscores the solidity of IBL’s investments, the resilience of its diversified portfolio, along with the successful execution of its Beyond Borders Strategy, positioning the group to become a key regional player in the Indian Ocean and East Africa », fait-il comprendre.

Forte croissance en Afrique

Mais les choses ne sont pas si simples, le groupe a dû faire preuve d’agilité, d’assiduité et de résilience pour faire face aux vents contraires. Au cours de l’exercice financier 2024, il a navigué dans un environnement macroéconomique difficile marqué par une inflation mondiale persistante, entraînant une hausse des taux d’intérêt, une augmentation des coûts d’emprunt et une diminution du pouvoir d’achat. « The rising costs of raw materials, labour and logistics have placed additional strain on businesses in every sector. In Mauritius, declining inflation nonetheless remained high, and interest rates have more than doubled over the past three years, presenting challenges for investors, businesses and consumers alike. The banking sector, on the other hand, has capitalised on these buoyant conditions, with high interest rates boosting their margins and profitability », explique Jan Boullé.

En revanche, alors que la roupie mauricienne a continué de se déprécier par rapport aux principales devises, impactant les marges et les ventes des entreprises dépendantes des importations, cette dépréciation s’est révélée avantageuse pour les secteurs de l’exportation et de l’hôtellerie, augmentant leur compétitivité et leurs recettes en devises, ajoute le président d’IBL.

La bonne gouvernance, pilier de croissance

En Afrique, les activités d’IBL ont maintenu une forte trajectoire de croissance l’année dernière, malgré quelques tensions politiques et la dépréciation temporaire mais marquée du shilling kenyan en 2023. À moyen et long terme, la stabilité politique attendue de la région, la croissance démographique et la base de consommateurs dynamique feront de l’Afrique de l’Est un marché attrayant avec des opportunités de croissance prometteuses pour IBL.

À ce jour, le succès d’IBL est également le résultat de son engagement continu et constant en faveur de l’amélioration de l’efficacité opérationnelle, de la bonne gouvernance, de la transformation numérique et de l’innovation. Ces efforts stimulent la croissance progressive de ses activités et contribuent à atténuer l’impact des conditions macroéconomiques difficiles. De bonnes pratiques de gouvernance s’avèrent essentielles aux réalisations passées et récentes, aidant IBL à gérer les risques et la conformité juridique, ainsi qu’à assurer un leadership et une responsabilité efficaces.

Populations jeunes et en expansion

Sur le continent, IBL a investi massivement ces dernières années dans des secteurs à croissance rapide tels que le commerce, la santé et l’énergie, où son expertise peut être efficacement exploitée, créant ainsi de précieuses synergies entre ses activités. Ses nouveaux marchés, en particulier au Kenya, à la Réunion, en Ouganda et en Tanzanie, continuent de présenter des opportunités de croissance, avec des populations jeunes et en expansion et des tendances prometteuses de croissance du PIB par habitant.

Au Kenya, la chaîne de supermarchés Naivas a affiché une forte croissance malgré un paysage de vente au détail très concurrentiel. Elle a continué à se développer de manière dynamique, avec un réseau qui s’étend désormais sur 106 points de vente dans des emplacements de choix à travers le Kenya. Commentant les effets de cette vaste expansion africaine, Arnaud Lagesse soutient que “it’s too early to claim a measurable impact in East Africa and Reunion Island, as we are still establishing ourselves as a significant regional player. Building a strong presence in the region, similar to what we have in Mauritius, will take time and close collaboration with our partners. »

Bien que le groupe entame l’exercice financier 2025 sur des bases financières solides, d’importants défis doivent être gérés. Les récents changements de politique concernant les ajustements salariaux et les augmentations du salaire minimum à Maurice ont déjà un impact considérable, principalement sur certaines entreprises Alteo, Lux, Winners, CNOI et Manser Saxon, coûtant au groupe environ Rs 1 milliard par an. Le CEO du groupe affirme que la priorité de l’heure est de maintenir un contrôle strict des coûts et de favoriser l’excellence opérationnelle dans l’ensemble des pôles d’activités : « Nous nous attaquons également à la dette du groupe en améliorant notre ratio d’endettement grâce à un rééquilibrage stratégique du portefeuille et à l’alignement de nos priorités financières sur les objectifs à long terme », affirme-t-il.

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