Des développements importants sont attendus dans certains High Profile Cases vers fin janvier/début février du côté des Casernes centrales. Une Special Cell s’occupe d’ailleurs déjà de ces cas, à l’instar de l’achat d’appareils d’écoutes téléphoniques par Mauritius Telecom sous le précédent gouvernement de Pravind Jugnuath. La Major Crime Investigation Team (MCIT) se penchera sur des Cold Case, dont l’assassinat de Soopramanien Kistnen, le chef agent du leader du MSM dans la circonscription de Quartier-Militaire/Moka (No 8), commis en octobre 2020. Dans ce dernier cas, l’équipe du surintendant Seebaruth prendra le relais du SP Heman Dass Ghoorah, qui s’en occupait jusqu’ici. Les enquêteurs décortiqueront des aspects qui n’ont pas encore été explorés dans une tentative de démasquer les coupables de même que les commanditaires de ce crime resté jusqu’ici impuni.
Par rapport à l’affaire des écoutes téléphoniques de Mauritius Telecom, révélées par les Missie Moustass Leaks lors de la dernière campagne électorale faisant suite à la plainte de l’ancien Chief Executive Officer, Sherry Singh, en décembre dernier, l’enquête a démarré et devrait connaître une accélération avec une série de convocations dans les prochaines semaines, dont celle du CEO démissionnaire, Kapildeo Reesaul. Le responsable de One Moris avait en effet affirmé au CCID qu’il détient des renseignements à l’effet que deux hauts cadres de MT s’étaient rendus en Inde entre août et septembre 2024 pour procéder à l’acquisition des appareils installés à la Telecom Tower, et qui étaient reliés au Prime Minister’s Office (PMO). La Cybercrime Unit a déjà mené un exercice d’Information Gathering, dont les retombées seront soumises à la Special Cell du Central CID.
Il se pourrait que des dépositions soient enregistrées aux Casernes centrales sur d’autres scandales qui se seraient déroulés sous l’ancien gouvernement. Des audits sont d’ailleurs menés à cet effet dans plusieurs départements pour le moment.
Le Central CID aura donc du pain sur la planche dans les prochaines semaines. Entre-temps, des policiers en profiteront pour prendre quelques jours de repos, la majorité d’entre eux ayant en effet travaillé non-stop depuis la campagne électorale jusqu’à la période festive, où les Local Leaves avaient été suspendus. Cet ordre a pris fin en début de semaine.
Les officiers, qui avaient été déployés sur le terrain en décembre, seront de retour dans leurs départements respectifs. Après cette période de flottement en ce début janvier, les enquêtes connaîtront donc une accélération vers la fin du mois.