[6] Aurélius Opilius, affranchi d’un épicurien, enseigna d’abord la philosophie, puis la rhétorique, et enfin la grammaire. Il ferma son école pour suivre en Asie Rutilius Rufus, condamné à l’exil. Il vieillit avec lui à Smyrne, où il composa quelques volumes sur différents sujets, et, entre autres, neuf d’un même ouvrage, parce que les écrivains et les poètes, étant sous le patronage des Muses, il crut devoir donner à son œuvre les divisions et les titres correspondants au nombre et au nom de ces déesses. Dans la plupart de ses catalogues et sur le titre de ses livres, je trouve son surnom écrit par un seul P; mais il en a mis deux dans la table de son traité intitulé Tableau.
| [6] Aurelius Opilius, Epicurei cuiusdam libertus, philosophiam primo, deinde
rhetoricam, nouissime grammaticam docuit. Dimissa autem schola, Rutilium Rafum
damnatum in Asiam secutus, ibidem Smyrnae simul consenuit, composuitque uariae
eruditionis aliquot uolumina, ex quibus nouem unius corporis, quia scriptores ac
poetas sub clientela Musarum iudicaret, non absurde et fecisse et scripsisse se
ait ex numero diuarum et appellatione. Huius cognomen in plerisque indicibus et
titulis per unam L litteram scriptum animaduerto, uerum ipse id per duas effert
in parastichide libelli, qui inscribitur pinax.
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