|
[29] Ἡ μὲν οὖν γενναία σπορὰ καὶ νεανίας ὁποίους ἀνήσει δεδήλωκα· ἡ δὲ ἐκ
τῶν προηκόντων ὧδε ἐλεγκτέα· λεπτὸν μὲν τούτοις τὸ δέρμα· κυαθώδεις δὲ αἱ
κλεῖδες· ὑπανεστηκυῖαι δὲ αἱ φλέβες καθάπερ τοῖς πεπονηκόσι· καὶ ἰσχίον
τούτοις ἄναιμον· καὶ τὰ χυμώδη ἀσθενῆ. Γυμναζομένων δὲ πλείους ἔλεγχοι·
καὶ γὰρ νωθροὶ καὶ ὠμοὶ τὸ αἷμα ὑπὸ ψυχρότητος· καὶ οἱ ἱδρῶτες
ἐπιπολάζοντες μᾶλλον ἢ τῶν κυρτῶν τε καὶ κοίλων ἀνίσχοντες· καὶ οὐδὲ
ἐπανθοῦσιν οὗτοι τοῖς πόνοις, εἰ μὴ ἀμύνοιμεν τοὺς ἱδρῶτας· τινὲς οὐδὲ
ἐπιτήδειοι ἆραι οὐδὲν· ἀλλὰ ἀνοχῶν δέονται· ἀναλίσκονται δὲ καὶ πόνοις
ὑπὲρ τὰ πονηθέντα. Ἐγὼ δὲ τούτους πάντων ἀπαξιῶ τῶν ἐν ἀγωνίᾳ· τοῦτο γὰρ
ἐς ἄνδρα οὐ βεβαιοῖ· παγκρατίου δὲ καὶ πυγμῆς μάλιστα· εὐάλωτοι γὰρ
πληγαῖς τε καὶ τραύμασιν οἱ μηδὲ τὸ δέρμα ἐῤῥωμένοι. Γυμναστέοι δὲ ὅμως,
μᾶλλον δὲ κολακευτέον τῷ γυμνάζοντι, ἐπειδὴ δέονται τούτου καὶ πονοῦντες
καὶ γυμναζόμενοι. - Εἰ δὲ κατὰ τὸν ἕτερον τῶν τοιούτων ἡ σπορὰ παρηβηκυῖα
φαίνεται, τὰ μὲν ἐλαττώματα ἔσται ὅμοια, ἧττον δὲ ἐπίδηλα. Τὰς δὲ νοσώδεις
τῶν ἕξεων ἐξελέγξει τὸ αἷμα· θολερὸν γάρ που ἀνάγκη αὐτὸ φαίνεσθαι, καὶ
βεβυθισμένον ὑπὸ τῆς χολῆς. Τὸ δὲ τοιοῦτον αἷμα κἂν ἔμπνουν ποτὲ ὑπὸ
γυμναστοῦ γίγνηται, μεθίσταται αὖ καὶ θολοῦται· χαλεπὰ γὰρ συμβαίνει τὰ μὴ
εὖ φύντα.
| [29] J’ai déjà exposé quels jeunes gens produit une bonne et jeune race;
des enfants issus de gens âgés se trahissent de la manière suivante: leur
peau est mince, la région des clavicules a la forme d’un cyathe; les
veines sont gonflées, comme chez les gens fatigués; les hanches sont mal
jointes; les humeurs sont faibles. Quand ces jeunes gens s’exercent, ils
fournissent encore plus de signes: ils sont paresseux; leur sang paraît
cru par froideur; les sueurs s’évaporent plutôt de toute la surface du
corps qu’elles ne sourdent des parties convexes et concaves; ils ne
prennent pas une couleur fleurie à la suite des exercices, à moins que
nous ne les empêchions {de suer}; quelques-uns même sont inhabiles à
soulever le moindre fardeau, et ils ont besoin de repos; ils sont épuisés
par la fatigue, plus que le genre d’exercice ne le comporte. Quant à moi,
je juge ces jeunes gens indignes de tous les exercices propres aux
concours (car un corps ainsi fait ne forme pas un homme robuste), mais
surtout du pancrace et du pugilat; en effet, ceux qui n’ont même pas la
peau robuste, souffrent davantage des coups et des plaies. Toutefois le
gymnaste doit également les exercer, ou plutôt les flatter, car c’est de
cela qu’ils ont besoin, aussi bien quand ils travaillent que quand ils
s’exercent. Si, à la suite du travail ou des exercices, on reconnaît que
les jeunes athlètes proviennent non de parents âgés mais de parents déjà
sur le déclin de l’âge, les défauts seront les mêmes {que dans les premier
cas}, mais moins évidents. C’est le sang qui révèle les complexions
morbides, car il doit nécessairement se montrer trouble et inondé de bile.
S’il arrive parfois qu’un gymnaste parvient à pénétrer d’air un pareil
sang, il se change et se trouble de nouveau, car les corps qui ne sortent
pas de bonne race ne peuvent pas être amendés.
| [30] Δηλούτο τι καὶ προπαλὴς φάρυγξ καὶ ὤμων πτέρυγες, καὶ αὐχὴν
ἀνεστηκὼς, καὶ ἄγαν ὑπολισθάνων καθ´ ὃ ξυμβάλλουσιν αἱ κλεῖδες. Καὶ μὴν
καὶ οἱ ξυγκεκλιμένοι τὰ πλευρὰ καὶ ἀναπεπταμένοι ὑπὲρ τὸ μέτριον πολλὰ τοῦ
νοσώδους ἐπισημαίνουσι· τοῖς μὲν γὰρ πεπιέσθαι ἀνάγκη τὰ σπλάγχνα, καὶ μὴ
εὔρουν τὸ πνεῦμα ἐκφέρειν, μηδὲ ἐσφέρειν ἐν τοῖς πόνοις, φθορᾷ τε σιτίων
συνεχεῖ ἁλίσκεσθαι· τοῖς δὲ βαρέα τε εἶναι τὰ σπλάγχνα, καὶ ἀπηρτημένα
ἔσται, καὶ ἀμβλὺ τὸ ἀπ´ αὐτῶν πνεῦμα· καὶ ὁρμῇ ὕπτιον. Καὶ τὰ σιτία ἧττον
διαδοθήσεται τούτοις, ἐς γαστέρα χωροῦντα μᾶλλον, ἢ ἐς τροφὴν τοῦ σώματος.
Ταυτὶ μὲν περὶ τροφῆς τῶν ἀγωνιουμένων· τὸν δὲ ἑκάστῳ τῶν ἀγωνισμάτων
πρόσφορον, ὧδε χρὴ ἐξετάζειν.
| [30] Qu’on tire encore quelques signes de la proéminence de la gorge, des
ailes des omoplates, de l’élévation du cou, ou de son enfoncement dans la
région des clavicules. Ceux qui ont les côtés de la poitrine inclinant
l’un vers l’autre ou déployés, fournissent encore par là des signes
multipliés d’une constitution morbide; en effet, chez les uns, les
viscères doivent nécessairement être comprimés, l’air ne peut ni
s’échapper, ni entrer facilement pendant les exercices; enfin ils sont
continuellement pris d’indigestion; chez les autres, au contraire, les
viscères sont lourds et comme pendants; la respiration est paresseuse; il
n’y a chez eux nulle ardeur. Les aliments ne se distribuent pas bien dans
l’économie, parce qu’ils se rendent plutôt dans le ventre qu’ils ne
donnent de la nourriture au corps. Voilà ce que j’avais à dire sur
l’éducation des jeunes gens qui se destinent aux concours; maintenant, on
reconnaîtra de la manière suivante quels sont les jeunes gens propres pour
chaque espèce d’exercices.
| | |