HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

PHILOSTRATE, De la gymnastique (traité complet)

Paragraphe 7-8

  Paragraphe 7-8

[7] Οἱ δρόμοι δὲ ὁπλῖται ποικίλοι μέν, καὶ μάλιστα οἱ κατὰ Νεμέαν, οὓς ἐνόπλους τε καὶ ἱππίους ὀνομάζουσιν· ἀνάκειται δὲ τοῖς ἀμφὶ Τυδέα τοῖς ἑπτά. δέ γε ὀλυμπιακὸς ὁπλίτης, ὡς μὲν Ἠλεῖοί φασιν, ἐτέθη διὰ ταῦτα· πόλεμον Ἠλεῖοι Δυμαίοις ξυνῆψαν, οὕτω τι ἀκήρυκτον, ὡς μηδὲ τὰ Ὀλύμπια ἀνοχὰς εἶναι. Νικώντων δὲ αὖ τῶν Ἠλείων κατὰ τὴν τῶν ἄθλων ἡμέραν, ὁπλίτης λέγεται τῶν ἀπὸ τῆς μάχης ἐσδραμεῖν ἐς τὸ στάδιον, εὐαγγέλια ἀπάγων τῆς νίκης. Ταυτὶ δὲ πιθανὰ μέν, ἀκούω δ´ αὐτὰ καὶ Δελφῶν, ἐπειδὴ πρὸς ἐνίας τῶν Φωκίδων ἐπολέμησαν, καὶ Ἀργείων, ἐπειδὴ πολέμῳ συνεχεῖ πρὸς Λακεδαιμονίους ἐτρίβοντο, καὶ Κορινθίων, ἐπειδὴ καὶ ἐν αὐτῇ Πελοποννήσῳ καὶ ὑπὲρ τὰ ὅρια τοῦ Ἰσθμοῦ ἐπολέμουν. Ἐμοὶ δὲ ἕτερα περὶ ὁπλίτου δοκεῖ· φημὶ γὰρ νενομίσθαι μὲν αὐτὸν ἐκ πολεμικῆς αἰτίας, παριέναι δὲ ἐς τοὺς ἀγῶνας, πολέμου ἀρχῆς ἕνεκα, δηλούσης τῆς ἀσπίδος ὅτι πέπαυται ἐκεχειρία, δεῖ δὲ ὅπλων. Εἰ δὲ μὴ ῥᾳθύμως ἀκούεις τοῦ κήρυκος, ὁρᾷς ὡς ἐπὶ πάντων κηρύττει λήγειν μὲν τὸν τῶν ἄθλων ταμίαν ἀγῶνα, τὴν σάλπιγγα δὲ τὰ τοῦ Ἐνυαλίου σημαίνειν, προκαλουμένην τοὺς νέους ἐς ὅπλα. Κελεύει δὲ τουτὶ τὸ κήρυγμα καὶ τοὔλαιον ἀραμένους ἐκποδών ποι φέρειν, οὐχ ὡς ἀλειψομένους, ἀλλ´ ὡς πεπαυμένους τοῦ ἀλείφεσθαι. [7] Il y a, surtout à Némée, beaucoup de courses en armes: on les appelle exercices en armes et exercices équestres; ils sont consacrés aux sept chefs qui accompagnaient Tydée. La lutte armée d’Olympie fut, ainsi que les Éléens le prétendent, établie pour le motif suivant: les Éléens s’étaient engagés dans une guerre si implacable avec les Dyméens, que les jeux olympiques ne donnaient même pas lieu à une suspension d’armes. Les Éléens ayant remporté une victoire le jour du concours, on prétend qu’un soldat pesamment armé, de ceux qui avaient pris part au combat, entra dans le stade pour y porter la bonne nouvelle de la victoire. Cette narration est vraisemblable, je ne le nie pas, mais j’entends raconter la même chose des Delphiens, lorsqu’ils faisaient la guerre à quelques-unes des villes de la Phocide; des Argiens, lorsqu’ils supportaient le poids d’une guerre non interrompue contre les Lacédémoniens; enfin des Corinthiens, lorsqu’ils faisaient la guerre dans le Péloponnèse même, et au delà des confins de l’isthme. Quant à moi, j’ai un autre sentiment sur l’origine de la course en armes: j’affirme, en effet, qu’elle a été établie pour des causes militaires, et qu’elle a passé ensuite dans les jeux publics, pour marquer les commencements de la guerre: le bouclier signifiait que la trêve était finie, et qu’il fallait prendre les armes. Si vous écoutez avec attention le héraut, vous reconnaîtrez que toujours il proclame que les jeux où l’on attribue des prix ont cessé, et que la trompette annonce les travaux de Mars en appelant les jeunes hommes aux armes. Cette proclamation enjoint aussi d’enlever l’huile et de la porter au loin, puisqu’il s’agit, non plus de s’oindre, mais précisément d’avoir cessé de s’oindre.
[8] Ἄριστος δὲ κατὰ Βοιωτίαν καὶ Πλάταιαν ὁπλίτης ἐνομίζετο διά τε τὸ μῆκος τοῦ δρόμου, διά τε τὴν ὅπλισιν ποδήρη οὖσαν καὶ σκεπάζουσαν τὸν ἀθλητήν, ὡς ἂν εἰ καὶ μάχοιτο, διά τε τὸ ἐπ´ ἔργῳ λαμπρῷ κεῖσθαι τῷ μηδικῷ, διά τε τὸ νομίσαι ταῦτα Ἕλληνας κατὰ βαρβάρων, καὶ μὴν καὶ διὰ τὸν νόμον τὸν ἐπὶ τοῖς ἀγωνιουμένοις κείμενον, ὡς νενόμικεν Πλάταια· τὸν γὰρ ἤδη παρ´ αὐτοῖς ἐστεφανωμένον, εἰ ἀγωνίζοιτο αὖθις, ἐγγυητὰς ἔδει καταστῆσαι τοῦ σώματος· θάνατος γὰρ ἡττωμένῳ προσετέτακτο. [8] On regardait comme les meilleurs athlètes en armes les gens de Platée en Béotie; et cela pour les raisons suivantes: la longueur de la course {qu’ils avaient à faire}; leur armure, qui descendait jusqu’aux pieds et les couvrait comme s’ils étaient au milieu d’un combat réel; l’institution de ce concours fondée sur un fait d’armes brillant: la guerre médique; la coutume où les Grecs étaient de célébrer ces jeux en vue des barbares; enfin, la loi promulguée à l’égard de ceux qui voulaient prendre part au concours, tel qu’il est établi à Platée; dans cette ville, en effet, celui qui avait déjà reçu la couronne une première fois devait, s’il voulait prendre part à un nouveau concours, donner des otages pour son corps, car il était condamné à mort s’il était vaincu.


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Dernière mise à jour : 28/02/2007