HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Platon, Le Politique, dialogue complet

Page 309

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[309] ἀλλ' εἰς (309a) ἀθεότητα καὶ ὕβριν καὶ ἀδικίαν ὑπὸ κακῆς βίᾳ φύσεως ἀπωθουμένους, θανάτοις τε ἐκβάλλει καὶ φυγαῖς καὶ ταῖς μεγίσταις κολάζουσα ἀτιμίαις. 849. (Νεώτερος Σωκράτης) λέγεται γοῦν πως οὕτως. 850. (Ξένος) τοὺς δὲ ἐν ἀμαθίᾳ τε αὖ καὶ ταπεινότητι πολλῇ κυλινδουμένους εἰς τὸ δουλικὸν ὑποζεύγνυσι γένος. 851. (Νεώτερος Σωκράτης) ὀρθότατα. 852. (Ξένος) τοὺς λοιποὺς τοίνυν, ὅσων αἱ φύσεις ἐπὶ τὸ γενναῖον (309b) ἱκαναὶ παιδείας τυγχάνουσαι καθίστασθαι καὶ δέξασθαι μετὰ τέχνης σύμμειξιν πρὸς ἀλλήλας, τούτων τὰς μὲν ἐπὶ τὴν ἀνδρείαν μᾶλλον συντεινούσας, οἷον στημονοφυὲς νομίσασ' αὐτῶν εἶναι τὸ στερεὸν ἦθος, τὰς δὲ ἐπὶ τὸ κόσμιον πίονί τε καὶ μαλακῷ καὶ κατὰ τὴν εἰκόνα κροκώδει διανήματι προσχρωμένας, ἐναντία δὲ τεινούσας ἀλλήλαις, πειρᾶται τοιόνδε τινὰ τρόπον συνδεῖν καὶ συμπλέκειν. 853. (Νεώτερος Σωκράτης) ποῖον δή; 854. (309c) (Ξένος) πρῶτον μὲν κατὰ τὸ συγγενὲς τὸ ἀειγενὲς ὂν τῆς ψυχῆς αὐτῶν μέρος θείῳ συναρμοσαμένη δεσμῷ, μετὰ δὲ τὸ θεῖον τὸ ζῳογενὲς αὐτῶν αὖθις ἀνθρωπίνοις. 855. (Νεώτερος Σωκράτης) πῶς τοῦτ' εἶπες αὖ; 856. (Ξένος) τὴν τῶν καλῶν καὶ δικαίων πέρι καὶ ἀγαθῶν καὶ τῶν τούτοις ἐναντίων ὄντως οὖσαν ἀληθῆ δόξαν μετὰ βεβαιώσεως, ὁπόταν ἐν (ταῖς) ψυχαῖς ἐγγίγνηται, θείαν φημὶ ἐν δαιμονίῳ γίγνεσθαι γένει. 857. (Νεώτερος Σωκράτης) πρέπει γοῦν οὕτω. 858. (309d) (Ξένος) τὸν δὴ πολιτικὸν καὶ τὸν ἀγαθὸν νομοθέτην ἆρ' ἴσμεν ὅτι προσήκει μόνον δυνατὸν εἶναι τῇ τῆς βασιλικῆς μούσῃ τοῦτο αὐτὸ ἐμποιεῖν τοῖς ὀρθῶς μεταλαβοῦσι παιδείας, οὓς ἐλέγομεν νυνδή; 859. (Νεώτερος Σωκράτης) τὸ γοῦν εἰκός. 860. (Ξένος) ὃς δ' ἂν δρᾶν γε, Σώκρατες, ἀδυνατῇ τὸ τοιοῦτον, μηδέποτε τοῖς νῦν ζητουμένοις ὀνόμασιν αὐτὸν προσαγορεύωμεν. 861. (Νεώτερος Σωκράτης) ὀρθότατα. 862. (Ξένος) τί οὖν; ἀνδρεία ψυχὴ λαμβανομένη τῆς τοιαύτης (309e) ἀληθείας ἆρ' οὐχ ἡμεροῦται καὶ τῶν δικαίων μάλιστα οὕτω κοινωνεῖν ἂν ἐθελήσειεν, μὴ μεταλαβοῦσα δὲ ἀποκλινεῖ μᾶλλον πρὸς θηριώδη τινὰ φύσιν; 863. (Νεώτερος Σωκράτης) πῶς δ' οὔ; 864. (Ξένος) τί δὲ τὸ τῆς κοσμίας φύσεως; ἆρ' οὐ τούτων μὲν μεταλαβὸν τῶν δοξῶν ὄντως σῶφρον καὶ φρόνιμον, ὥς γε ἐν πολιτείᾳ, γίγνεται, μὴ κοινωνῆσαν δὲ ὧν λέγομεν ἐπονείδιστόν τινα εὐηθείας δικαιότατα λαμβάνει φήμην; 865. (Νεώτερος Σωκράτης) πάνυ μὲν οὖν. 866. (Ξένος) οὐκοῦν συμπλοκὴν καὶ δεσμὸν τοῦτον τοῖς μὲν κακοῖς πρὸς σφᾶς αὐτοὺς καὶ τοῖς ἀγαθοῖς πρὸς τοὺς κακοὺς μηδέποτε μόνιμον φῶμεν γίγνεσθαι, μηδέ τινα ἐπιστήμην αὐτῷ σπουδῇ πρὸς τοὺς τοιούτους ἂν χρῆσθαί ποτε; 867. (Νεώτερος Σωκράτης) πῶς γάρ; [309] et qu’un naturel fougueux et pervers pousse à l’athéisme, à la violence et à l’injustice, elle s’en débarrasse en les mettant à mort, en les exilant, en leur infligeant les peines les plus infamantes. (SOCRATE LE JEUNE) On dit en effet que c’est ainsi qu’elle procède. (L’ÉTRANGER) Ceux qui se vautrent dans l’ignorance et la bassesse grossière, elle les attache au joug de la servitude. (SOCRATE LE JEUNE) C’est très juste. (L’ÉTRANGER) Pour les autres, ceux dont la nature est capable de se former par l’éducation aux vertus généreuses, et de se prêter à un mélange mutuel combiné avec art, s’ils sont plutôt portés vers la force, elle assimile dans sa pensée leur caractère ferme au fil de la chaîne ; s’ils inclinent vers la modération, elle les assimile, pour reprendre notre image, au fil souple et mou de la trame, et, comme ces natures sont de tendances opposées, elle s’efforce de les lier ensemble et de les entrecroiser de la façon suivante. (SOCRATE LE JEUNE) De quelle façon ? (L’ÉTRANGER) Elle assemble d’abord, suivant leur parenté, la partie éternelle de leur âme avec un fil divin, et, après la partie divine, la partie animale avec des fils humains. (SOCRATE LE JEUNE) Qu’entends-tu encore par là ? (L’ÉTRANGER) XLVII. — Quand l’opinion réellement vraie et ferme sur le beau, le juste, le bien, et leurs contraires, se forme dans les âmes, je dis que c’est quelque chose de divin qui naît dans une race démoniaque. (SOCRATE LE JEUNE) Il convient en effet de le dire. (L’ÉTRANGER) Or ne savons-nous pas qu’il n’appartient qu’au politique et au sage législateur de pouvoir imprimer cette opinion chez ceux qui ont reçu une bonne éducation, ceux dont nous parlions tout à l’heure ? (SOCRATE LE JEUNE) C’est en tout cas vraisemblable. (L’ÉTRANGER) Quant à celui qui est incapable de le faire, gardons-nous, Socrate, de lui appliquer jamais les noms que nous cherchons en ce moment à définir. (SOCRATE LE JEUNE) C’est très juste. (L’ÉTRANGER) Mais, si une âme forte saisit ainsi la vérité, ne s’adoucit-elle pas et ne serait-elle pas parfaitement disposée à communier avec la justice, et si elle n’a pas saisi la vérité, n’inclinera-t-elle pas plutôt vers un naturel sauvage ? (SOCRATE LE JEUNE) Il n’en saurait être autrement. (L’ÉTRANGER) Et le caractère modéré ne devient-il pas, en participant à ces opinions vraies, réellement tempéré et sage, autant du moins qu’on peut l’être dans un Etat, tandis que, s’il ne participe point à ces opinions dont nous parlons, il acquiert à très juste titre une honteuse réputation de niaiserie ? (SOCRATE LE JEUNE) Parfaitement. (L’ÉTRANGER) Ne faut-il pas affirmer qu’un tissu et un lien qui unit les méchants entre eux, ou les bons avec les méchants, n’est jamais durable, et qu’aucune science ne saurait songer sérieusement à s’en servir pour de tels gens ? (SOCRATE LE JEUNE) Comment le pourrait-elle ?


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Dernière mise à jour : 7/06/2007