MES LECTURES

L'auteur :

Cathleen Schine, née en 1953 à Westport (Connecticut), est une romancière et critique littéraire américaine.

Lors de ses études au Sarah Lawrence College, Cathleen Schine s'intéresse d'abord à l'« écriture créative » et à la poésie, puis elle se spécialise dans la littérature médiévale, en particulier les textes enluminés du xiiie siècle. Elle poursuit ses études à New York, au Barnard College et à l'université Columbia.

À l'âge de vingt ans, elle souffre d'une maladie inflammatoire intestinale. Au cours de la thérapie, Cathleen Schine décrit cette expérience dans le magazine The Village Voice. Son rédacteur en chef l'encourage alors à utiliser ce matériel pour un livre. Elle fait ses débuts en 1983 avec son premier roman, Alice in Bed (1983), qui raconte la vie d'une jeune femme atteinte d'une douloureuse maladie de la hanche.

Alice in Bed est suivi par To The Birdhouse, Rameau's Niece et The Love Letter. Rameau's Niece est adapté à l'écran par Brian Skeet sous le titre The Misadventures of Margaret (Les Folies de Margaret), avec Parker Posey, Stéphane Freiss, Patrick Bruel et Brooke Shields dans les rôles principaux (1998)1. The Love Letter (Destinataire inconnu) est adapté au cinéma par Peter Chan dans un film de 1999 avec Kate Capshaw et Tom Selleck.

Cathleen Schine écrit une série dominicale dans le New York Times Sunday Magazine, intitulée The Dead and the Naked, depuis le mois de septembre 2007. L'un des personnages, Miss Skattergoods, apparaît aussi dans The Love Letter.

Les essais et les critiques littéraires de Cathleen Schine sont régulièrement publiés dans The New York Review of Books, The New Yorker et The New York Times Magazine.

Dans le magazine People, la critique Leah Rozen a défini Cathleen Schine comme « une Jane Austen juive contemporaine. »

Cathleen Schine a été mariée à David Denby, le critique cinématographique du New Yorker. Elle a deux fils et vit à Manhattan.

L'histoire :

 À l’origine, Jody avait décidé de prendre un chat, pensant qu’étant bien partie pour devenir une vieille fille excentrique, il lui fallait commencer à en avoir les attributs. Mais lorsqu’elle se présenta à la SPA, elle remarqua un vieux chien, un bâtard de labrador énorme et blanc, une femelle qui remuait la queue avec tant de pessimisme qu’elle la ramena chez elle. Elle baptisa la grosse bête Beatrice… Et depuis, cela avait été huit mois de bonheur, d’adoration et de compagnonnage de part et d’autre. Dès qu’elle avait besoin de parler à quelqu’un, c’est à Beatrice que Jody s’adressait…

     Il y a Jody, mais aussi Polly, George, Simon, Everett, d’autres encore, tous new-yorkais, tous âgés de trente à quarante ans, célibataires, sans trop de soucis financiers, mais avec un grand vide dans le cœur. Et si la solution à ce problème était un chien ?

     Un chien, c’est un rempart contre la solitude et aussi un excellent moyen de faire des rencontres. Qu’on le veuille ou non, il faut le sortir au moins deux fois par jour, matin et soir pour tout le monde… Et c’est en promenant Beatrice que Jody va tomber sous le charme du sourire d’Everett, qui semble plus sensible à la gaieté de Polly et de son chiot, tandis que George séduit Alexandra en l’aidant à dresser l’insupportable Jolly…

Extraits :

"Evidemment, elle s'était procuré un chien. A l'origine elle avait décidé de prendre un chat, pensant qu'étant bien partie pour devenir une vieille fille excentrique, il lui fallait commencer à en avoir tous les attributs. Mais lorsqu'elle se présenta à la SPA, elle remarqua un vieux chien, un bâtard de labrador énorme, tellement blanc qu'il es paraissait presque rose, une femelle qui remuait la queue avec tant de pessimisme que Jody ramena chez elle la grosse bête. Elle la baptisa Béatrice, bien qu'elle eût juré de ne jamis donner à son animal un nom d epersonne, trouvant cela maniaque et particulièrement pathétique chez une femme sans enfant. Mais la chienne lui semblait mériter un vrai nom. Béatrice n'était pas toute jeune. La SPA l'avait ramassée alors qu'elle errait dans le Bronx. Affamée et couverte de tiques, elle avait à l'évidence connu une existence violente et difficile. Béatrice était un prénom qui avait sa dignité. Jody sentit que la vieille chienne y avait droit."

..."Puis Béatrice souleva sa tête carrée et lécha la main de Jody. Celle-ci lui gratta ses oreilles abîmées et songea, voilà que je suis devenue un prof de musique excentrique propriétaire d'un chien au lieu d'un prof de musique  excentrique propriétaire d'un chat. Voilà que je me lance dans d'alertes promenades sous la pluie en compagnie de mon chien au lieu de me blottir près d'un radiateur électrique avec une tasse de thé et mon chat sur les genoux. A moins qu'elle n'ait pensé, tandis-que Béatrice hissait sa masse pâle sur le lit, qu'il n'y avait pas tellement de différence. Et elle sourit en considérant son sort. Elle avait pris Béatrice en charge huit mois plus tôt, et cela avait été huit mois de bonheur, d'adoration et de compagnonnage de part et d'autre. Losqu'elle se sentait seule, il lui suffisait  de jeter un coup d'oeil à Béatrice. Dès qu'elle avait besoin de parler à quelqu'un, c'était à Béatrice qu'elle s'adressait. "

"Sa fille manquait à Everett. Elle adorait la neige quand elle était enfant. Aujourd'hui, elle se contenterait de froncer le nez dans le vent et essaierait de ne pas glisser en allant prendre le métro, comme tout le monde. Everett ressenatit l'absence de sa petite main dans la sienne. Lorsqu'elle avait quitté la maison pour l'université, l'appartement s'était vidé, et Everett et sa femme, Alison, s'étaient regardés dans leur lit comme si un immense terrain les séparait. Leur fille avait été déconcertée et furieuse de leur divorce."

Mon humble avis :

Un livre lu il y a longtemps lors de sa parution et retrouvé dans la "préparation déménagement", un livre aimé que j'ai eu envie de feuilleter pour en retrouver le fil de l'histoire...

Quand les chiens sont les meilleurs amis de l'homme...

Quand les chiens permettent de vaincre la solitude urbaine et la timidité...

Quand les chiens sont les ambassadeurs de l'amitié et de l'amour...

Quand les chiens permettent d'aténuer l'indifférence dans l'anonymat de New York...

Quand Manhattan, grâce à eux, s'humanise...

De beaux personnages attachants, une belle écriture, une histoire écrite avec tendresse, humour et bonheur...et avec le regard de l'auteur empli d'humanité...

Brigitisis

Source : ageheureux.centerblog.net sur centerblog.