MES POEMES SUR L'AMOUR

Pour tes cinquante ans...

Le ciel était voilé, brouillé et ardoisé…
Quelques gouttes de pluie pour la fin de l’été.
La mer semblait bercée de vagues agitées,
Le vieux port contemplait Notre Dame bleutée.

Dans un coin du Prado, ce jour là tu es né
Sans trop faire souffrir ta maman enchantée ;
Pour ton papa déjà, tu étais le cadeau
Et de tous les bébés tu étais le plus beau.

Ton enfance a passé sans heurt, sans regret
Entre la Canebière, la Méditerranée ;
De ces années là, tu gardes au fond de toi
L’amour de ton grand père, la douceur de sa voix.

Tu parles peu de toi mais au fond de ta voix
Je connais l’émotion au plus profond de toi…
Quand tu dis « Solérieux » tu y étais heureux,
C’est plein de souvenirs, là, au fond de tes yeux.

Épris de liberté…le pastis…les copains…
Passent quelques années de franches poignées de main…
A l’armée tu iras sans rien changer de toi
Mettent un point d’honneur à respecter tes lois.

Ta plus grande émotion tout au long de ta vie
C’est vivre la naissance de ton petit Régis
Cet émerveillement, tu en parles parfois
Les larmes dans les yeux, l’émotion dans la voix.

Les années ont passé et gardent leurs secrets..
Les bonheurs, les blessures… On ne peut effacer
Ce qui emplie la vie d’un revers de la main,
Mais on doit toujours croire en d’autres lendemains.

« Demain, un autre jour ! » Etre sans souvenirs…
Demain, un autre jour » Se lever et partir,
Juste un sac dans son dos, s’en aller un matin
Au hasard des chemins, accomplir son destin.

Tu en rêves parfois, tes yeux dans un brouillard
Et tu t’en vas très loin, tu t’en vas au hasard
Dans un monde soudain qui n’appartient qu’à toi,
Dans un monde où personne peut aller avec toi.

Et tel un loup sauvage, toujours tu resteras…
L’appel de la forêt sera plus fort que moi
Et à certain moment je ne tiens plus ta main
Car tu veux rester seul sur ton propre chemin.

Mais pour tes cinquante ans, nous on veut être là
Avec tout notre amour que l’on te dit tout bas.
Tu as tes cinquante ans et tu es merveilleux
Quand je vois la tendresse tout au fond de tes yeux.

Tu as gardé pour moi ta jeunesse et ton charme,
Ton charme dont tu te sers un peu comme d’une arme ;
Accorde toi ce soir, le bonheur de te voir
En regardant ton fils comme dans un miroir.

Tu verras l’avenir en ton enfant chéri,
Tu croiras en demain, tu aimeras la vie…
Une partie de ta vie, tu as vécu pour lui
C ‘est un bonheur pour toi de l’avoir aujourd’hui.

Tu aimes les silences, les mots qu’on ne dit pas…
Cinquante ans d’une vie ne se résument pas…
Tes tourments ou tes rêves sont au bout d’un pinceau
Moi j’ai besoin de mots…Ils seront mon cadeau.

Gap, le 12 septembre 1998

Brigitisis.

Photo personnelle.