Nom du blog :
chialerpourchialer
Description du blog :
Rien de tel que de grimper aux rideaux, dans tout le confort de son foyer!
Catégorie :
Blog Journal intime
Date de création :
04.04.2019
Dernière mise à jour :
17.07.2019
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L'autre jour, j'ai fait couper deux arbres sur ma propriété . Ma conjointe ainsi que ma mère craignaient de voir l'un d'entre eux tomber sur notre toiture, ce qui, le cas échéant, aurait pu en effet lui asséner le coup de disgrâce, au mieux coûter quelques milliers de dollars en frais de réfection . Attendez, j'ai ai une bonne : Le dur coup fût lourd en coût, du coup, j'eut envie de me rompre le cou .
Sérieusement , selon l'émondeur, l'arbre était cliniquement mort . Mais il donnait encore des feuilles et remplissait sa fonction utile et esthétique de séparateur entre nous et la maison de retraite d'à côté . Pas que je ne veuille pas voir les vieux ,mais plus parce que j'aime bien l'intimité en général .
Bien sûr, on insista sur la nécessité de s'en débarasser au plus vite , malgré qu'un hypothétique vent assez violent pour le fendre en deux ne puisse probablement jamais se rendre au coin du jardin , encerclé par quatre bâtiments , et que le tronc de l'énergumène soit d'un diamètre considérable .
Sous l'insistance de l'entrepreneur, et de mon entourage, je n'eut d'autre choix viable que d'acquiescer, de peur d'avoir à plaider la défense de mes amis sylvestres à chaque bourrasque . Bien sûr, si jamais un problème survennait , sa serait ma faute .
On me débarassa bien gentiment de cette grave menace citadine, moyennant la très modique somme de trois milles dollars.....
L'exécution se prolongea en supplice de trois jour, temps qu'il fallu pour leur élaguer les membres un par un, leur scier le tronc et procéder au déracinage . Il faut dire que le réseau sous-terrain qui leur servait autant de pieds que de pièce buccale, devait s'étendre sur une dizaine de mètres à la ronde .
On a toujours l'impression qu'un sacrilège a été commis lorsqu'on se débarasse d'un tel monolithe , fait d'écorce, de bois et de feuilles, véritable totem ayant perdu ses adorateurs au gré des saisons . Lui furent encore fidèles quelques pieux oiseaux, qui s'éprennaient toujours de ses fruits en voltigeant près de son ramage .
Près de deux semaines plus tard, je trouve encore pénible de ne plus pouvoir me réjouir de leur présence . Il m'en reste encore plusieurs, le terrain n'est pas désert pour autant . On me signifia qu'il serait convenable d'y replanter un cyprès ou autre conifère poussant de façon uniforme, avec droiture, comme de noble chevaliers sans soif de conquête.
Bon, je pourrai peut-être me soustraire à la curiosité des voisins d'ici cinq à six ans, si la pousse est bonne . Je suis patient pour certaines choses, pas pour ce qui est d'attendre sans broncher que la nature reprenne ses droits dans mon espace de vie. Mais que puis-je faire?
Alea Jacta Est