Poésie

Après cette turbulence passée dans mon ciel, je retrouve le nuage où je pose mes rêves avec toujours une indescriptible sensation de joie. Je remets mes pas sur le chemin qui s’efface…

Je déplie mes petits papiers où j’avais inscrit mes secrets, des mots dont l’ancrage se balance entre les lignes bleues d’un cahier grands carreaux.

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En une vague déferlante

tu t’effondres et tu meurs

Plage inconnue…

Dans un dernier sursaut

l’écume en rage bouillonne,

rebelle, mais vaincue

Tu te fonds sur le sable,

étendue, laissant alentour

des mares de larmes

d’autres plus fortes

s’y sont déjà brisées,

fragile nudité…

Qui se souviendra de celle-ci

plutôt qu’une autre

l'humanité peine…

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Des astres suspendus,

tourne petit manège

dessus ma tête

Le baiser de Maman,

la porte entrebâillée,

les doudous de nuit…

Plongé dans le noir-

les yeux obstinément ouverts

demandent à se fermer

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Désorientés

dans le hall des pas perdus

cherchent : Quai N° 21

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Série noire-

Crime de l’Orient-Express

Acajou et moleskine

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Mélodie et pluie

sur les branches du grand pin-

aube d’automne

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Sur le coussin

semble s’être assoupie

l’araignée du jardin

Une sentinelle

du haut d’une fourmilière

me fait les gros yeux…

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Douceur amère-

le jardin abandonné

couleur agrume

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Pense-bête-

sur la porte du frigo :

"tête en hachis"

Bouilleur de cru-

Eau de vie...

... bidons

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Aux alentours

un joyeux brouhaha

dessus les toits

Générations d'élèves-

sous le préau

la même sonnerie

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Terres de sel

Haricots / moutons-

sur la baie les agneaux

et la salicorne

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Masse informe-

Vagues en thalasso

devant l’océan

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Marais en fleur-

efflorescences salines

sur les bassins

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Transporte-

le bruit de la mer

contre l'embarcadère

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Jour de pluie

Sur un faîte

des pigeons s’égouttent

en ligne

Dans le vestibule

le parapluie séche

ses baleines

Hier, le blazer

aujourd’hui, l’ imper

demain, peau de lapin

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