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Date de création : 01.01.2019
Dernière mise à jour : 01.12.2024
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Mes luttes spirituelles : deuxième partie

Mes luttes spirituelles : deuxième partie

Je l’ai supplié qu’Il me permette de me plonger dans l’océan de ses grâces. Je demandais avec ferveur ces grâces pour mes chers enfants aussi, qu’Il les attire à ses côtés. Il me promit que si je le Lui demandais avec constance et persévérance, Il me l’accorderait.

Pendant que je L’adorais, submergée en une profonde dévotion, le démon me parla ainsi :

  • « Tu crois qu’Il peut faire ça ? Si Lui en avait le pouvoir, Il le ferait parce que ce serait bien plaisant pour Lui. »

Quelle terrible gifle ! Le cœur me serra…

Alors apparut la Sainte Face du Seigneur, devant mes yeux spirituels, et Il me parla ainsi :

  • « Regarde mon visage défiguré et mon Corps Sacré torturé ! N’ai-je pas souffert pour sauver les âmes ? Crois en Moi et adore-Moi ! »

En cet instant, je fis des actes de foi, d’espérance et de charité, et je Le suppliai de ne pas permettre que jamais je me sépare de Lui. Qu’Il m’enchaîne solidement à ses Pieds Sacrés pour que je reste ainsi toujours unie à Lui. Ainsi je me sentirais à l’abri. Lui, pour sa part, me demanda de renoncer à moi-même, vu que je suis très discrète et mondaine.

  • « Je ne t’oblige pas, ta volonté est libre. Seulement si toi tu le veux ! »

De toutes mes forces, je me suis appliquée à le faire. Par la suite, tout, autour de moi, se rangeait en ordre de telle manière que j’étais amenée toujours plus près de Lui, car Il continuait à me presser.

  • « Je voudrais te donner de grandes grâces mais pour cela, renonce complètement à toi-même ! »

Elles étaient graves ces paroles pour mon entendement. C’est pourquoi je Lui demandai :

  • « En serais-je capable ? »
  • « Toi, tu n’as qu’à le vouloir, le reste, confie-le Moi. »

Ça m’a coûté d’autres luttes et encore d’autres mais le Seigneur illumina mon intelligence et m’a guidé pas à pas. Ces renoncements, j’ai eu à les vivre concrètement à l’intérieur de ma famille.

Etant donné que mon plus jeune enfant vivait avec moi, ce n’était pas clair pour moi le sens et l’importance des renonciations. Dans ma maison, je dus me serrer toujours davantage pour faire de la place à mes enfants qui fondaient leurs familles. Ça m’a coûté beaucoup. J’avais une maison de quatre pièces avec les commodités modernes. Il restait encore la vaste salle à manger à ma disposition. Même à ça, j’ai renoncé aussi, quoique ça m’ait coûté beaucoup.

En laissant la salle à manger, les souvenirs joyeux et tristes du passé ont envahi mes pensées. De nombreux événements familiaux ont défilé devant moi, les nuits si intimes des fêtes de Noel, les noces, les célébrations des baptêmes des petits-enfants, la table pauvrement garnie durant les années d’indigence, quand pendant des années il n’y avait pour le petit déjeuner qu’un morceau de pain beurré. Durant des années, le pauvre plat de légumes resta sans aucun accompagnement, mais j’ai eu soin de placer en évidence à côté de chaque assiette une belle pomme toute brillante. Je mettais la table avec soin pour que les enfants ne sentent pas que nous vivions des années de pauvreté.

A cette époque-là, je circulais allègrement au milieu d’eux, et je gardais pour moi l’incessante préoccupation de leur alimentation. Ce que je veux dire, c’est que cette pièce était une partie de mon cœur et ça rendait difficile la renonciation.

Je me suis déménagée dans une autre pièce en pensant que j’allais y faire mon nid avec mes souvenirs. C’était la chambre des enfants. J’ai pensé : Ici mon âme va avoir la paix, la tranquillité ; je n’aurai plus à changer de pièce de nouveau !

Peu de temps auparavant, mon plus jeune fils s’était marié. J’ai dû l’aider pour que lui aussi puisse avoir sa chambre. J’ai renoncé à cette pièce également. J’ai senti que c’était le Seigneur qui me demandait ce sacrifice, pour que je sois entièrement pauvre… Sous mes yeux défilèrent les nuits passées en veille auprès du lit d’un des enfants malade, leurs joyeux tapages, les prières du soir, les intimes lectures familiales. En pensant à ces souvenirs, j’ai senti une douleur au cœur comme quand on perd quelque chose de très cher. Et le Seigneur se faisait pressant…

  • « Renonce complètement à toi-même ! »

Alors j’ai distribué tout ce que j’avais entre mes enfants pour que rien ne m’attache plus à ce monde. Par la suite, j’eus la sensation d’avoir fait le nécessaire. Il ne me restait même pas une chaise où pouvoir incliner ma tête en toute tranquillité. La voix du seigneur continuait à me presser :

  • « Renonce complètement à toi-même ! »

Tout est devenu obscur et triste autour de moi. A présent, que puis-je faire de ma vie ? Et le malin vint avec un large sourire :

  • « Ne te décourage pas, tu n’es pas encore si vieille, repose-toi bien, fais-toi belle, divertis-toi et, si tu en as l’occasion, marie-toi ! ce n’est pas du tout honteux. Alors tu auras de nouveau ton foyer et tu vas appartenir à quelqu’un. Ta conscience peut rester tranquille, tu as accompli ton devoir de mère. »

Le sang me monta au visage parce que c’est vrai que je me sentais bien seule. Le matin suivant, je m’inclinai devant l’autel du Seigneur : « Mon Seigneur, tu sais, n’est-ce pas, que je me suis enchaînée à tes pieds sacrés et que je ne veux pas m’enlever de là ? » Je lui demandai : « Seigneur, pourquoi m’as-tu laissée si seule ? »

  • « Pour le bien de ton âme. Moi aussi, durant des heures, J’ai lutté seul en mon agonie. Et à toi, même ce petit sacrifice te paraît difficile ? Accepte tout ce qui va t’advenir encore. »

Alors je m’adressai à ma fille C. à qui je remis la direction de la maison. A partir d'aujourd’hui et à l’avenir, c’est toi qui seras la petite maîtresse de maison, moi je ne cuisinerai plus. Elle me regarda toute surprise, comme en me demandant ce que j’allais faire. « Ce que vous autres, vous me demanderez, j’ai dit, et je mangerai ce que vous me donnerez. » C. me répondit : « Ma chère maman, tu fais comme si tu étais ermite ».

A ce moment, M. ma fille la plus jeune, entra ; elle était mère de deux petits enfants. « Je dois me chercher un travail, dit-elle, parce qu’avec un seul revenu, on n’arrive pas » (son mari est professeur). Alors j’ai renoncé en sa faveur au produit de mon travail bien rémunéré à la coopérative (travail qui consistait à peinturer du plastique), pour qu’elle ne soit pas obligée de laisser seuls à la maison ses deux petits enfants. C’a a été ma dernière renonciation. C’est en quelques jours que s’est passé tout ça, je devais faire rapidement ce sacrifice parce que le seigneur me pressait :

  • « Ta libre volonté t’appartient, Je ne te l’impose pas, J’accepte si toi aussi tu le veux. La seule chose qui a de la valeur à mes yeux est que tu t’abandonnes entièrement à Moi en toute confiance. Crois-tu que Je ne peux pas te récompenser pour tout cela ? Quelle richesse t’attend ! »

Quand ces renonciations contraignantes se réalisèrent en moi, c’était le 10 février 1962, un samedi. Le jour suivant, dimanche, fête de Notre Dame de Lourdes, dans l’après-midi, je m’enfuis tôt du tapage de la vie familiale. Mon âme désirait le silence. Comme je n’avais plus de chez moi, le Seigneur Jésus a voulu qu’il en soit ainsi.

En ce merveilleux dimanche, une grande multitude de gens s’écoulait hors du Sanctuaire Ermitage de Marie (Mariaremete) et les fidèles dévots visitèrent notre église dédiée à l’Esprit Saint.

J’étais agenouillée au milieu de la multitude. Et après une brève adoration, je racontais au Seigneur :

  • « Mon Jésus, me voici. Je me suis dégagée totalement du monde comme c’était ton désir. Pour qu’absolument rien ne puisse s’interposer entre nous deux. Je Te plais bien ainsi ? Oh ! mon Dieu, quelle misérable je suis ! Combien ça m’a coûté de faire la renonciation ! Tu sais combien c’est humiliant de vivre ainsi ? »

La voix du Seigneur se fit entendre en moi :

  • « C’est ainsi que tu dois vivre à partir d’aujourd’hui, dans la plus grande humiliation ! »

En entendant ces paroles, mon âme se plongeait en ses éternelles réflexions. Je lui demandai :

  • « Maintenant, ça y’est, Tu m’acceptes ? »

Le Seigneur ne me répondit pas, il n’y avait qu’un grand silence dans mon âme. La tête inclinée, je ne regardais que Lui : « Que va-t-Il me dire ? » Je sentis que cette renonciation à tout m’avait rapprochée du Seigneur. Rien ne perturbait plus le silence de mon âme. Tandis que j’étais ainsi agenouillée, mon âme se remplit d’un profond repentir et de gratitude envers Lui. J’espérais ses paroles comme jamais ! Après un long moment, je rompis finalement le silence :

  • « Tu te réjouis, o mon Jésus, de toutes ces âmes dévotes qui sont venues à Toi ? »
  • « Oui, répondit-Il tristement, mais comme elles sont si pressées, ça ne Me donne pas le temps de leur accorder mes grâces. »

Je le compris, et comme j’aurais bien voulu Le consoler !

  • « O mon doux Jésus, je vis pour Toi, je meurs pour Toi. Je suis tienne pour toute l’éternité. »

Entre temps, je cherchais comment pouvoir le consoler en sa profonde tristesse. Je me souvins de ce petit oiseau qui, selon la légende, voulait retirer les épines de la Tête sacrée du Christ. Tandis qu’il s’efforçait de le faire, sa poitrine se teignait de rouge avec le Précieux Sang du Seigneur.

Je demeurai là longtemps. Je commençais à avoir froid. Je voulais prendre congé de Lui pour m’en aller à la maison. Alors au fond de mon cœur, j’entendis sa voix suppliante :

  • « Ne t’en vas pas tout de suite ! »

Je demeurai à ma place. Après un petit moment, j’entendis une douce voix dans le silence de mon âme :

 

MESSAGE DE LA MERE DE DIEU

 

  • « Ma chère petite carmélite ! »

En l’entendant, un grand repentir inonda mon âme. Par la suite, je réentendis deux fois encore cette douce voix, et entre temps jaillirent de mes yeux des larmes de peine et de douleur pour mes péchés.

Peu de temps après, la Très Sainte Vierge commença à parler de nouveau dans mon cœur comme si elle se retenait de pleurer, puis elle dit :

  • « Adore, fais réparation à mon Saint Fils si souvent offensé ! »

Je restai pensive : Cela ne pouvait pas venir du malin parce que lui ne dit pas : adore et fais réparation… Par la suite, il se produisit une petite confusion en mon âme ; comment puis-je faire cela ? Je restai encore un peu plus dans l’église. Je ne priais pas, je voulais seulement mettre mes pensées en ordre. Mais une étrange pénombre recouvrait mon esprit. En route vers la maison, je demandai à la Très Sainte Vierge :

  • « Ma Mère du Ciel, si c’est Toi qui me demande cela, alors dirige mes chemins auprès de ton Très Saint Fils. »

Même le jour suivant, je ne pus me libérer de cette pensée. Durant la sainte messe, je suppliais avec ferveur :

  • « Ma Mère du Ciel, comment et que dois-je faire ? Tu seras à mes côtés, n’est-ce pas ? Je suis si petite et si faible sans Toi ! »

La sainte messe terminée, je sentis un fort désir de demander la clé de la maison du Seigneur pour pouvoir y avoir libre accès.

Je me présentai devant la sœur sacristaine avec ma demande. Je décrivis la situation à la maison.

Le charme avec lequel je le lui décrivis la surprit… Elle me répondit qu’il n’était pas en son pouvoir de me confier la clé. Elle devait demander la permission au prêtre. Deux jours plus tard, très tôt, la sœur me communiqua la bonne nouvelle. Je reçus la clé demandée. Le jour même, j’allai avec la précieuse clé ; au moment d’ouvrir la porte, le cœur me battait fort. Je sentais que le Seigneur partageait avec moi sa maison d’une manière particulière : à la place d’un foyer, il m’en donnait un autre. C’est pour cela que cette église m’est si chère.

Quand j’entrai par la porte latérale, je m’arrêtai devant l’autel de la Très Sainte Vierge, patronne du peuple hongrois. Je la saluai :

  • « Je te salue Marie, ma douce Mère ! Je t’en prie humblement, garde-moi sous ta protection spéciale, recommande-moi à ton Fils Très Saint ! Je suis ton infidèle petite carmélite, ma Mère, j’emploie les mots mêmes avec lesquels Tu t’es adressée à moi. Je sais que je ne suis pas digne d’être appelée ainsi. Même si je vivais des siècles, je ne pourrais le mériter, pas même de loin. Viens, ma Mère, conduis-moi maintenant à ton Très Saint Fils ! »

LA PREMIÈRE HEURE SAINTE, FAIS UN EFFORT POUR QUE NOUS SOYONS NOMBREUX

 

Comme je me trouvais seule dans la vaste église, je m’inclinai aux pieds du Seigneur comme je ne l’avais jamais fait auparavant, et je Lui demandai :

  • « Nous ne sommes plus que nous deux ? »
  • « Malheureusement. »

J’entendis sa voix triste au fond de mon cœur.

  • « Fais un effort pour que nous soyons nombreux. »

Il n’y a pas de mots pour exprimer la gratitude et la douleur du cœur qui jaillit de mon âme vers le Seigneur.

  • « O mon doux Sauveur ! Personne ne sait mieux que Toi combien j’ai marché à tâtons jusqu’à parvenir, par ta grâce, à Toi. Mon Seigneur, à présent que Tu as enlevé la carapace extérieure de mon âme, je sens que l’abondance de ta Grâce m’inonde. O mon Jésus ! Enlève les grandes fautes de mon âme à coup de ciseaux : peu m’importe que ça me fasse mal, pourvu que le jour où j’aurais à me présenter devant Toi à l’heure de ma mort, Tu puisses reconnaître en moi l’œuvre de tes Saintes Mains. Mon aimable Jésus, je veux tellement regretter mes péchés, comme ne l’a jamais fait aucun pécheur repenti, et T’aimer comme jamais aucun pécheur converti ne t’a aimé. Mon aimable Jésus, je te supplie avec une profonde humilité qu’à l’avenir, il ne se passe pas un seul jour de ma vie sans que la gratitude et l’amour, que je ressens pour Toi, fassent jaillir de mes yeux des larmes de repentir. Humilie-moi, mon Seigneur Jésus, à chacun des moments de ma vie, pour que je sente sans cesse à quel point je suis pauvre et misérable. O mon Seigneur Jésus, mon cœur a sursauté à la pensée que dès maintenant, ici sur la terre, je peux vivre avec Toi, mais qu’après ma mort, pour un peu de temps je devrai me séparer de Toi à cause de mes péchés. Dis-moi, mon aimable Jésus, qu’arrivera t-il de mes innombrables péchés ? »

Une angoisse inimaginable est descendue sur moi. Comme je suppliais le Seigneur ! Il me fit alors sentir que mes péchés se perdraient en son amour miséricordieux.

Qui sait jusqu’à quand je serais restée là, sans faire attention à moi et prosternée aux pieds du Seigneur, si la sœur sacristaine ne m’avait avertie qu’à sept heures et demie on barrait la porte. A ce moment-là, je n’avais pas la clé. Je ne pouvais pas me séparer du Seigneur Jésus, et je lui ai demandé de venir avec moi. Je me dirigeai vers la maison par un chemin plus long, par les rues silencieuses. Je sentis que le Seigneur venait avec moi. Nous n’avons pas échangé un seul mot. J’aurais voulu me prosterner dans la poussière de la rue, tant je sentais sa présence.