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24.11.2016
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Par Anonyme, le 31.05.2021
les dessins et le scénario nous laisse espérer que l'esprit du gaulois est retrouvé, mais hélas, depuis, il f
Par erixbd, le 14.06.2018
je me suis délecté de cette série et j'aime loisel... un plaisir à partager. http://erixbd. centerblog.net
Par erixbd, le 14.06.2018
j'ai adoré la tortue rouge... enigmatique, sensationnel, mystérieux et plein de poésie sur un trait fin et sub
Par erixbd, le 14.06.2018
beau blog. un plaisir de venir flâner sur vos pages. une belle découverte et un enchantement.n 'hésitez pas à
Par angelilie, le 08.05.2017
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Après Marjane Satrapi avec « The Voices » (une franche réussite) voici encore un réalisateur français de talent à s’embarquer dans un projet casse-gueule. Et malgré toute la bonne volonté du monde, si le script est inintéressant, ton film le sera tout autant. Mais loin de moi l’idée de retirer toute responsabilité à Joann. Sincèrement, t’es sûr d’avoir lu le scénario en entier ? D’avoir embarqué de vrais acteurs ? Il y a de quoi en douter…
Si cela sentait mauvais, pourquoi être allé le voir me diriez-vous ? Ben, l’actrice principale a, il faut le dire, un certain charme à défaut de savoir jouer correctement (à moins que ce jeu si artificiel ne soit un parti pris de notre chère Joann). La chevelure rousse au vent, le fusil sous le bras, on peut dire qu’elle fait une bonne tête d’affiche. Seulement, la beauté plastique ne fait pas tout. Résultat : l’impression toutes les cinq minutes de voir une publicité de bagnole, de parfum ou de fringues, avec la fille sexy qui fait la folle en gesticulant sur de la musique/sortant lentement de sa voiture sous une pluie battante/essayant des complets très classes dans une cabine d’essayage/s’allongeant dans un canapé moelleux et tendance… On peut continuer encore longtemps si vous voulez.
« J’ai jamais vu la mer ». Cette phrase doit être répétée au moins quinze fois durant le film par notre chère Freya Mavor, jusqu’à l’écœurement. Pour vous dire à quel point la coquille est désespérément vide. Finalement, le titre résume bien le film.
Et tout ça pour quoi ? Une intrigue bizarroïde à prendre au premier degré expliquée de A à Z à la fin par le méchant comme dans un épisode de Scoobi-Doo. Joann, réalisateur émérite, semble s’être fendu la poire à faire ce film, mais prédit d’ores et déjà qu’il ne « plaira pas à tout le monde ». La vraie question Joann, c’est à qui ton film pourra-il plaire ? Et en passant, quels ont été tes véritables intentions en réalisant ce film ? On ne s’y ennuie pas (trop), mais bon sang…
Comme Ferri et Conrad l’an dernier, Astier et Clichy avait fort à faire avec la sortie de leur film d’animation « Le Domaine des Dieux ». Car si les derniers albums d’Astérix scénarisés et dessinés par Uderzo n’était pas folichon, voir même assez médiocre pour « Le ciel lui tombe sur la tête », les deux derniers films Astérix était des navets monumentaux, une synthèse de ce que la comédie française pouvait faire de pire. Le pari pour les deux hommes était donc de redorer le blason d’une série qui n’avait pas plu au cinéma depuis 2002 avec Mission Cléopâtre. Pari réussit ?
Reprenant l’album éponyme, le film met donc notre irréductible village de gaulois face à un problème de grande envergure : l’appât du gain. Car si dans un premier temps Astérix et Obélix vont tout faire pour empêcher la déforestation à proximité de leur village par les romains, c’est les habitants de leur village, progressivement attiré par le mode de vie romain, qui vont leur causer le plus de soucis. Ce qui intéressait Astier dans « le Domaine des Dieux », c’est la véritable mise en danger des personnages. Car s’il aime aussi les albums d’Astérix donnant dans la bonne humeur, comme » Astérix en Hispanie » qu’on lui avait proposé d’adapter au départ, ses préférés ont toujours été les épisodes, plus angoissants, où les héros font face à une vraie menace. Le récit va donc tout faire pour que nos valeureux gaulois se retrouvent sans échappatoire, avant un Deus Ex Machina final des plus réjouissants.
Au-delà d’un scénario bien construit et prenant, le film nous apporte un humour inattendu, et c’est là qu’on reconnaît la patte d’Alexandre Astier. Laissant de côté la plupart des références et autres calembours de Goscinny, il impose ses propres gags et ses propres références. Les puristes vont sans doute râler, mais ce n’est sûrement pas plus mal, bien au contraire. Car comment justifier la plus-value d’une adaptation au cinéma si ce n’est en modernisant l’humour d’Astérix, sans le dénaturer ? On a ainsi droit aux propos hilarants du chef des esclaves, toujours prêt à contester ce qu’on lui demande tout en faisant preuve d’une lucidité complètement décalée. Il y a aussi de nombreuses références plus ou moins actuels du « Vous ne passerez pas ! » au « Je vous ai compris ! ». Au final, si l’humour est redoutablement efficace, il porte plus à sourire qu’à véritablement d’esclaffer, et on aurait pu s’attendre à une plus franche rigolade.
Astier et Clichy, loin de bouleverser la série « Astérix », la respectent tout en la modernisant en lui offrant une touche personnelle vraiment appréciable, et c’est déjà un sacré pas en avant par rapport aux précédents films. L’animation est d’ailleurs bien plus qu’honnête, et peur facilement rivaliser avec les maîtres du genre comme Pixar. Et dieu sait que ce n’était pas gagné, de transposer l’univers de Goscinny et Uderzo en image de synthèse…
Les adaptations de BD française au cinéma sont de plus en plus fréquentes, et que ce soit « Titeuf, le film », « La vie d’Adèle », « Persepolis », « Quai d’Orsay », ou bien les derniers Astérix pour le plus médiocre, il y en a pour tous les goûts. Mais il est utile de préciser que ces adaptations sont toujours meilleures lorsque c’est leur auteur lui-même qui s’y colle. Car si être auteur de BD ne veux pas forcément dire être un bon réalisateur, en tout cas, ça aide. Et ça donne parfois des résultats aussi réjouissants que « Lou ! journal infime » sortie dans nos salles la semaine dernière.
« Lou ! » c’est d’abord une série de bande dessinée jeunesse de Julien Neel comptant six tomes depuis 2004, un succès de librairie et un exemple de série tout public pouvant satisfaire du plus jeune chérubin aux plus grands enfants. (NB : n’ayant pas encore lu cette série, je ferais une mise à jour de cet article dans quelques semaines pour en parler davantage).
Pour ce qui est du film, il reprend le cadre général de la BD, c’est-à-dire la vie d’une mère célibataire et de sa fille de 12 ans, en se concentrant sur leur quotidien, leurs amis, leurs sentiments, etc. Cela, le film le fait à merveille, et fait évoluer ses personnages au fil des séquences de manière très fluide. Mais la plus grande réussite de ce film réside sûrement dans son esthétique : les décors, tout comme les idées de mise en scène et les cheveux des différents personnages, sont foisonnants et touchent parfois le sublime. L’appartement de Lou est rempli de petits détails, des babioles, des dessins sur le mur, tandis que les décors extérieurs sont surréalistes avec des intégrations intelligentes d’images de synthèse, tout cela dans une ambiance colorée et chatoyante. D’ailleurs, Julien Neel n’hésite pas à confronter ces décors chaleureux à ceux, beaucoup plus froid, du collège de Lou et des maisons de ses amis. A noter quelques passages en animation qui s’intègrent parfaitement au récit, en plus d’être fichtrement bien réalisés.
Si « Lou ! » est foisonnants dans son esthétique, il l’est aussi dans ses thèmes abordés. Il développe le passage à l’adolescence, la dépression, la joie de vivre, et la confrontation entre l’intolérance et la désillusion de la vieillesse avec la candeur et la créativité de la jeunesse tout en restant cohérent, et ce n’est pas peu dire. Ce que l’on pouvait craindre, c’est que le film tombe dans la niaiserie et la mièvrerie en manquant parfois de subtilité, et c’est plutôt le cas dans une ou deux séquences, et dans la voix-off de Lou, trop présente et trop peu utile, qui laissent le spectateur un peu perplexe. Néanmoins, pour un film tout public, on peut dire qu’il réussit son grand écart avec les honneurs, à l’image du jeu des acteurs qui, s’il paraît parfois artificiel, est la cause de très nombreux éclats de rire vraiment sincères.
Drôle, développant un univers d’une richesse incroyable, « Lou ! Journal infime » est une excellente surprise, une preuve que le cinéma français a encore de l’inventivité, et surtout de l’avenir. Car c’est peut-être aussi grâce la bande dessinée que le cinéma français réussit encore à se renouveler et ce n’est pas la sortie du film d’animation « Zombillénium » l’année prochaine, ou l’adaptation de « Polina » en production qui vont nous contredirent.
Aujourd’hui, gros dossier. Noé, c’est avant tout la fameuse légende incluant le déluge dans la bible. Mais c’est aussi une des grosses sorties BD et cinéma de ces dernières semaines. Darren Aranowsky, le scénariste de la BD et le réalisateur du film, nous propose sa version du mythe, très éloignée de l’originale, ce qui est certainement une bonne chose, quoi qu’en dise les religieux outrés par les libertés prisent avec leur best-seller préféré.
Pour ce qui est de l’histoire, elle ne change fondamentalement pas entre la BD et le film. Il est question de Noé, sa femme, ses deux fils et sa fille adoptive, qui vont voyager vers la contrée de Mathusalem, pour fuir les hommes cupides et construire une arche à la demande du Créateur, bien décidé à engloutir la Terre, la lavant des péchés des hommes et de leur pollution. Jusque-là, on pourrait se dire que les libertés prise avec La Genèse sont minimes. Mais ce serait oublier que les anges déchus, sortes de golems d’argile et de pierre, vont aider Noé dans la construction de l’arche. et repousser les milliers d’hommes voulant se réfugier à l’intérieur dans une bataille épique. Et puis enfin Noé lui-même, assaillis par le doute et la douleur, tandis qu’il est simplement juste et intègre dans la Bible. C’est d’ailleurs l’élément central de l’œuvre d’Aranowsky : montrer un Noé à la fois déterminé à éteindre la race humaine et terrifier par la trahison de ses enfants, voulant une descendance à tout prix.
Il y a donc la série de bande dessinée, publiée en quatre albums chez le Lombard, et dont les deux derniers épisodes et l’intégrale sont sortis en mars dernier, peu de temps avant le film. Epopée épique de plus de 250 planches, la série est pourvue d’une mise en scène clairement spectaculaire, mise en valeur autant par le trait détaillé et expressif de Niko Henrichon que par sa mise en couleur, sublime avec ses couleurs vives et chatoyantes. Les personnages sont d’ailleurs aussi réussis graphiquement que les paysages post apocalyptique. L’intégrale de la série est disponible pour 30 euros, et complète parfaitement le visionnage du film.
Pour ce qui est de ce dernier, les différences avec la BD sont plus au niveau esthétique qu’au niveau du récit. Alors que les couleurs des deux premiers albums de la BD sont chaudes, avec des dominantes de jaunes et oranges comme dans un désert, le film opte dès le début pour des couleurs très sombres, avec des plaines de cendres dévastés. On peut d’ailleurs noter que les anges déchus passent beaucoup mieux dans la BD que dans le film : on a d’un côté affaire à des colosses en argile, et de l’autre des monstres constitués d’assemblement de rocher ressemblant presque à des jouets pour enfants. Les effets spéciaux sont néanmoins corrects pour une production de ce genre. Du côté de la mise en scène, Aronowsky ne lésine pas sur les gros plans des visages, ce qui était moins le cas dans la BD. Enfin, la performance des acteurs est partagée entre Russell Crowe, parfait dans son interprétation de Noé, Jennifer Connelly qui l’est presque autant en jouant sa femme, et leurs enfants, moins convaincants, avec notamment une Emma Watson vraiment peu crédible en jeune femme enceinte, surtout dans la version française. A noter la présence anecdotique de Anthony Hopkins dans le rôle de Mathusalem.
En jonglant avec ces deux médias que sont la BD et le cinéma, Darren Aronowsky a réussi à construire une fresque ambitieuse et une réécriture inventive de l’œuvre originale. On peut dire que le mélange péplum et héroïc-fantasy fait des merveilles, même si le film est un poil moins marquant que la BD.
Aujourd'hui, gros dossier, puisqu'il est question à la fois d'une BD et d'un film : Le Transperceneige, une série de S-F parue dans les années 80, et Snowpiercer, son adaptation au cinéma, sortie en salle il y a 15 jours. Cela permettra de pouvoir comparer et différencier les deux oeuvres, qui n'ont finalement que peu de chose en commun...
Pour commencer, faisons un retour en arrière, au milieu des années 70. Jacques Lob et Alexis commencent de réaliser leur série Transperceneige, avant que le dessinateur décède prématurément sans avoir le temps de terminer la série. Lob, le scénariste, n'abandonne pas et relance le projet avec Jean-Marc Rochette en 1983, dans la revue "À suivre", puis en album chez Casterman. L'album est un succès, et ne tarde pas à se faire connaître mondialement. Deux autres suites sont publiés à la fin des années 90, par un autre scénariste mais toujours dessiné par Rochette, et une intégrale des trois albums est paru en août dernier pour anticiper la sortie du film.
Il est question dans l'oeuvre originale d'un train, le Transperceneige, qui roule indéfiniment sur les rails après que La Terre soit revenue à l'air glaciaire. Il contient les derniers représentants de l'humanité, répartit en 1001 wagons. Evidemment, les injustices sociales y sont aussi présentes : il y a les wagons première classe, les secondes classes, et les wagons de queues, où règne la misère, la faim et le chaos. Proloff, un des habitants du train, tout droit venus de ces "bas-fond", décide de se révolter et de remonter le train jusqu'à la locomotive, coûte que coûte.
Maintenant, passons au film. Le réalisateur Bong Joon Ho a repris le concept initial du Transperceneige et le personnage principal de la BD, et a construit un scénario radicalement différent de l'oeuvre dont il s'inspire. Ici, Proloff est un leader malgré-lui, complexé, qui mène la révolte des pauvres pour renverser les riches, qui se complaisent dans l'oisiveté et la drogue. Alors que la BD avait un ton plutôt léger par rapport à ce qu'elle racontait, le film est beaucoup plus axé sur le réalisme. On a donc droit à des séquences de violences inouïes, choquantes, presque gratuite. Elles n'ont d'ailleurs même pas le mérite d'épargner les gentils, qui tombent comme des mouches. On aime, ou on aime pas. En tout cas, les séquences finales dont je ne révélerais ni la nature ni l'ampleur sont fascinantes et surréaliste, à mille lieue de ce que proposait la BD.
Bon, inutile de le cacher, Snowpiercer est sans aucun doute le meilleur film de science-fiction de l'année, et pourrait très bien passer le stade de film culte d'ici quelques années. C'est la meilleur des adaptations possibles, puisqu'elle respecte l'oeuvre originale tout en prenant autant de liberté qu'elle veut. Quand on voit ce que peut faire le cinéma américain avec les classiques de la BD de S-F française des années 80, un question s'impose : à quand L'Incal, le film ? Jodorowsky vient de lâcher l'info dans le dernier Casemate : c'est dans les tuyaux, et c'est Nicolas Winding Refn qui s'y colle, le réalisateur de Drive et Only God Forgives. On en trépigne d'impatience.
Souvenez-vous, il y a plus d'un an et demie, j'avais fait les éloges de Quai d'Orsay, la série en deux tome de Christophe Blain et Abel Lanzac, dans cet article : http://mariusjouanny.centerblog.net/184- . Depuis, de l'eau a coulé sous les ponts et un film a été tourné, tiré de cette bande dessinée. Quai d'Orsay, l'adaptation de Bertrand Tavernier, avec Thierry Lhermitte dans le rôle d'Alexandre Taillard de Worms alias Dominique de Villepin, est sortie en salle la semaine dernière.
Disons-le tout de suite, Bertrand Tavernier ne nous avait pas habitué aux comédies. Mais après une étroite collaboration avec les auteurs de Quai d'Orsay, ils ont réussit ensemble à adapter la BD en scénario pour faire un film. Le pari n'était pas gagné d'avance, mais le résultat est presque à la hauteur des attentes. Tout le meilleur de la série a été conservé, certains éléments laissés de côtés, et d'autres, peu nombreux, rajoutés. Ceux qui ont lu la BD retrouveront leurs marques en quelques secondes : les personnages, tous reconnaissables, et l'esprit, l'humour pétillant répondent à l'appel. Quand à Thierry Lhermitte, sa prestation du ministre ne plaira pas à tout le monde, notamment à ceux qui ont lu la BD. Néanmoins, toujours aussi hyperactif et caricatural, il ne manque pas de claquer les portes à chaque fois qu'il passe, et son obsession pour les stabilo et Héraclite ne manquent pas. La seule déception auquel ont est confronté, c'est qu'à force d'être resté fidèle à la BD, le film n'ajoute finalement pas de véritable plus-value, se cantonne la plupart du temps à reprendre les dialogue et les scènes sans avoir l'ambition de partir dans d'autres directions que celle de l'oeuvre originale.
Mais qu'en est-il pour ceux qui n'ont pas lu la BD, c'est-à-dire la majorité du public ? Et bien, ils ont du prendre autant de plaisir que les autres, car l'on reste de toute façon captivé de bout en bout grâce à d'excellents dialogues, des acteurs en grande forme, une bande original de qualité, et une mise en scène décapante.
C'est ni plus ni moins qu'une plutôt belle réussite que Tavernier, Blain et Lanzac ont réalisé ici. En plus d'être une adaptation très (trop ?) fidèle à la BD, Quai d'Orsay est un des meilleurs films français de l'année. Son sens du burlesque fait de lui une comédie rafraîchissante et décomplexée.
Aujourd'hui, je vais vous parlez d'un film à l'affiche au cinéma, qui est au sommet des box-office depuis plusieurs semaines: sur la piste du marsupilami. Réalisé par Alain Chabat, ce film reprend le célèbre personnage de Franquin, le marsupilami. Apparu pour la première fois en 1952 dans "Spirou et les héritiers", cet animal jaune à pois noir accompagnera le groom dans presque toutes ses aventures jusqu'en 1970, où Fournier reprit le flambeau de la série sans lui. Franquin garda les droits de ce personnage sans les utiliser jusqu'en 1987, où, tel Peyo avec "les schtroumpfs", il créa la série "marsupilami", qu'il scénarisa jusqu'au tome 9. Le film reprend donc le marsupilami, qui est découvert par un reporter joué par Chabat et un palombien qui l'accompagne, joué par Jamel Debbouze. Le duo ne fait pas beaucoup d'étincelle, et l'humour de ce film se révélera la plupart du temps de mauvais goût. Entre un général palombien qui se déguise en Céline Dion pour chanter un de ses morceaux et des indigènes qui interprètent une chorégraphie stupide, l'humour potache est au rendez-vous. On aime, ou on aime pas. Malgré tout, ce film recèle quelques bonnes idées, quelques scènes drôles et plaisantes, comme celle de la naissance des bébés marsu, brève mais intense. D'ailleurs, quand au design du marsupilami, il est vraiment réussit; de ce côté-là, Chabat rend bien hommage à Franquin, un marsu relooké, avec plus de poils. En conclusion, ce film reprend bien l'esprit Franquin tout en rajoutant des gags sauce Chabat qui plombent l'ambiance et donnent un résultat mitigé, mais qui pourront contenter les moins exigants.
note: 13/20
Aujourd'hui, mon article sera dédié à la fameuse série de Marjane Satrapi et de son adaptation cinématographique: Persepolis. Publié chez l'Association, cette oeuvre en quatre volumes retrace la vie de l'auteur, qui est Iranienne de son enfance jusqu'à son départ pour la France. De la chute du Shah à la guerre Iran-Irak, le côté historique de la B.D est important. De plus, l'humour et le second degré sont omniprésent, autant à l'écrit qu'à l'écran. Le dessin de Marjane en noir et blanc est simple (mais pas trop), et terriblement efficace: de nombreuses séquence pas évidente à mettre en scène passent très bien. Du côté du film d'animation, les graphismes sont relativement inspiré de la B.D, en noir et blanc presque tout le temps. Quand on compare (ou du moins que l'on essaye) la bédé et le film, on en conclut que les deux s'assemblent et que l'on prendra autant de plaisir à lire la série et regarder le film simultanément et vice-versa. Finalement, cette série parle avant tout des régimes politiques de l'Iran, et de ses habitants qui en on subie les conséquences. Pour finir, la B.D est plaisante à lire, drôle, émouvante, presque digne de MAUS; le film est tout ça à la fois mais avec un certain rythme qui lui donne un plus par rapport à la série. Tout ça mérite largement son succès commercial, mais j'ai bien peur qu'il n'y ai pas d'après-Persepolis pour l'auteur: son deuxième film "Poulet aux prunes" est passé comme une météorite et sa dernière B.D date de 2004...
note: 17/20
Aujourd'hui, je vais vous parler d'un événement culturel aussi important pour la bande dessinée que pour le cinéma: la sortie du film d'animation TINTIN et le secret de la licorne (en 3D). Il est le premier de la trilogie de film que compte réalisé et produire les deux compères; j'ai nommé Steven Spielberg et Peter Jackson. Beaucoup d'entre vous, j'en suis sûr, attendais ce film avec appréhension. La question est: est-ce que ce long-métrage est à la hauteur de nos attentes? Tout d'abord, il faut savoir que ce film est l'adaptation des trois épisodes de Tintin suivants: "le secret de la Licorne", "Le trésor de Rackam le rouge" et "le crabe aux pinces d'or". De nombreuses scènes de ses trois opus sont relatées assez fidèlement, il faut bien l'avouer. Evidemment, Steven n'a pas pu s'empêcher "d'americaniser" ce film en incluant en supplément des scènes de course-poursuite et d'action digne d'Indiana Jones. On ne peut pas lui en vouloir, il faut bien faire plaisir à tout le monde. (Du moins, moi, je ne lui en veux pas, ce qui, je pense, n'est pas le cas de tout le monde). Sinon, l'animation du film et les personnages sont vraiment réussit. Tintin, Haddock, les Dupondt, sont parfaits, notamment grâce au motion-capture. (le motion-capture, c'est un procédé pour certains films d''animation avec pour principe d'inclure de vrais acteurs qui reproduisent les mouvements des personnages virtuels pour rendre les mouvements plus fluides). En plus, c'est le fameux Andy Serkis, qui joue Gollum et King Kong dans les derniers films de Peter, qui fait Haddock. Par contre la 3D n'est pas très réussite car peu utilisée; on peut donc la qualifier de dispensable. Pour conclure, Speilberg a mis du temps (20 ans que ce projet est dans sa tête) mais il a réussit. J'attends donc avec impatience les deux prochains épisodes qui, j'espère, seront aussi bien que le premier.
note: 16/20