Salvador de Bahia, capitale de l'état éponyme , fut fondée en 1549 par Tomé de Souzaet a été la première capitale du Brésil de 1549 à 1763. Elle fut également vers 1558, le premier marché d’esclaves pour les plantations de cannes à sucre.  Elle est mondialement connue pour ses plages, sa douceur de vivre, son architecture, sa gastronomie et sa culture.

A Gauche du phare de Barra, la baie de tous les Saints

A Droite,Mont et plage du Christ (morro, praia do Cristo) et quartier Ondina.  

Découverte en 1502 par Amerigo Vespucci, Salvador a été préservée tout au long de son histoire. Elle a été construite sur une corniche parallèle à la côte atlantique,  péninsule au nord-est du pays.  ce qui permit à la ville de résister aux attaques des Espagnols (1580) et des Hollandais (1624).

Sa dénomination exacte est São Salvador da Bahia de Todos os Santos, « Saint Sauveur de la Baie de Tous les Saints ». Elle est située au bord de la baie du même nom. C'est le port principal de la région Recôncavo Baiano. Salvador de Bahia est bordée par 71 km de plages entrecoupées de phares, de forts et de baies bordées de sable ou de rochers.

Fort de Saint Antoine de Barra avec son phare.

 Plan touristique de Salvador affiché au Mercado  comercio .Cliquer pour agrandir.

Première capitale du Brésil de 1549 à 1763, Salvador de Bahia a été un point de convergence des cultures européennes, africaines et amérindiennes. Dès sa création, elle devint un important centre d'exploitation de la canne à sucre. Le besoin de main d'œuvre et sa proximité avec les côtes africaines en font rapidement une plaque tournante de l'esclavage d'africains. La ville passe brièvement sous contrôle Hollandais en 1624 avant de redevenir Portugaise un an plus tard. Elle sera capitale du Brésil jusqu'en 1763.

Indiens du Brésil (1578, jean de Lery   Histoire d’un voyage fait en la terre du Brésil,) source BNF

.Artisan d’origine modeste et de religion protestante, Jean de Léry participa à une expédition française au Brésil. À cette occasion, il partagea pendant quelque temps la vie des indiens Tupinambas. Vingt ans après son retour en France, il fit paraître un récit de son voyage.

"Au reste, parce que nos Tupinambas sont fort ébahis de voir les Français et autres des pays lointains prendre tant de peine d’aller quérir1 leur Arabotan, c’est-à-dire bois de Brésil, il y eut une fois un vieillard d’entre eux qui sur cela me fit telle demande :
« Que veut dire que vous autres Mairs et Peros, c’est-à-dire Français et Portugais, veniez de si loin pour quérir du bois pour vous chauffer, n’y en a-t-il point en votre pays ? »
À quoi lui ayant répondu que oui et en grande quantité, mais non pas de telles sortes que les leurs, ni même2 du bois de Brésil, lequel nous ne brûlions pas comme il pensait, ains3 (comme eux-mêmes en usaient pour rougir leurs cordons de coton, plumages et autres choses) que les nôtres l’emmenaient pour faire de la teinture, il me répliqua soudain :
« Voire4, mais vous en faut-il tant ?
- Oui, lui dis-je, car (en lui faisant trouver bon5) y ayant tel marchand en notre pays qui a plus de frises6 et de draps rouges, voire même (m’accommodant7 toujours à lui parler de choses qui lui étaient connues) de couteaux, ciseaux, miroirs et autres marchandises que vous n’en avez jamais vu par deçà8, un tel seul achètera tout le bois de Brésil dont plusieurs navires s’en retournent chargés de ton pays.
- Ha, ha, dit mon sauvage, tu me contes merveilles. »
Puis ayant bien retenu ce que je lui venais de dire, m’interrogeant plus outre, dit :
« Mais cet homme tant riche dont tu me parles, ne meurt-il point ? »
- Si fait, si fait, lui dis-je, aussi bien que les autres. »
Sur quoi, comme ils sont aussi grands discoureurs, et poursuivent fort bien un propos jusqu’au bout, il me demanda derechef :
- « Et quand donc il est mort, à qui est tout le bien qu’il laisse ? »
« - À ses enfants, s’il en a, et à défaut d’iceux9 à ses frères, sœurs et plus prochains parents. »
« - Vraiment, dit alors mon vieillard (lequel comme vous jugerez n’était nullement lourdaud), à cette heure connais-je10 que vous autres Mairs, c’est-à-dire Français, êtes de grand fols : car vous faut-il tant travailler à passer la mer, sur laquelle (comme vous nous dites étant arrivés par-deçà) vous endurez tant de maux, pour amasser des richesses ou à vos enfants ou à ceux qui survivent après vous ? La terre qui vous a nourris n’est-elle pas aussi suffisante pour les nourrir ? Nous avons (ajouta-t-il), des parents et des enfants, lesquels, comme tu vois, nous aimons et chérissons ; mais parce que nous nous assurons qu’après notre mort la terre qui nous a nourris les nourrira, sans nous en soucier plus avant, nous nous reposons sur cela. »
Voilà sommairement et au vrai le discours que j’ai ouï de la propre bouche d’un pauvre sauvage américain."

1 Quérir : aller chercher.
2 Ni même : ni surtout.
3 Ains : mais.
4 Voire : soit.
5 En lui faisant trouver bon : pour le persuader.
6 Frises : étoffes de laine.
7 M’accommodant : essayant.
8 Par deçà : chez les Tupinambas, au Brésil.
9 À défaut d’iceux : s’il n’a pas d’enfants.
10 Connais-je : je me rends compte.

Source Bac Français 2012

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Ascenceur à gauche, le Palais Rio Branco  à droite

.La ville est construite entre les collines tropicales vertes et les larges plages le long de la baie de « Todos os Santos » Donc 2 niveaux : les églises, les bâtiments administratifs et les résidences sur les collines ; les forts, le port et les entrepôts sur le bord de mer.

• Elevador Lacerda [03] :

   

  

   docu du site estena.com.br

   Principal repère visuel de Salvador quand nous arrivons en bateau , l'ascenseur a été inauguré en 1873. 

   

  

  Il a commencé à fonctionner avec une cabine pour le transport des passagers selon un système hydraulique. Dans un premier temps, il a été appelé Elevador da Conceição.

  

   

  .En 1930, il a obtenu le nom de son constructeur, ingénieur Antonio de Lacerda, et il a été entièrement rénové et amplifié, dans un projet qui était très audacieux pour l'époque

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  Actuellement, il  est doté de 4 cabines qui relient la Praça Thomas de Souza de la ville haute à la praça Cairu  de la ville basse (citade baixa)) en une trentaine de secondes.

   

  

   

   

   

   

  Il transporte environ 28 000 passagers par jours !  relie la ville haute et la ville basse depuis 1873.

   

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  Belle vue sur la baie. Il fonctionne de 5h à minuit. Tarif : 0,5 R$. 

   

  .Nous arrivons ainsi sur la place Thomas de Souza.

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Plan in situ, avec en rouge le tracé du bus touristique.

En 1549, Tomé de Sousa est nommé gouverneur général de la province de Bahia et de toutes les autres par le roi Jean III du Portugal. Accompagné des premiers jésuites, il part du Portugal début 1549 . et en mars fonde la ville de Salvador, la mairie, la résidence du gouverneur, le Collège des Jésuites et l'église-mère. La ville fut inaugurée le jour... de la Toussaint.

Sa mission : fonder une ville fortifiée dans la région de Bahia, afin d’assurer la domination portugaise sur tout le littoral brésilien alors menacé par des trafiquants français et espagnols ; mais aussi apporter l'appui militaire nécessaire aux provinces données par le roi aux colons contre les invasions et attaques indiennes.

Thomas de Souza droit dans ses bottes au milieu de la place éponyme, appelée aussi place municipale.

Il installa le système administratif , politique, militaire et juridique de la colonie.

Il fait construire des forts militaires à différents points stratégiques le long de la côte brésilienne, afin de protéger la colonie contre les invasions étrangères.

Au cours de son gouvernement les Jésuites sont venus au Brésil et ont commencé le processus d'évangélisation des Brésiliens indigènes.

Il encouragea la culture de la canne à sucre et commença l'esclavage ???? qui ne fut aboli qu'en 1888.

En 1553, son mandat terminé, il rentre au Portugal.

  La Praça Thomas de Souza,qui offre une vue superbe sur la baie de Tous les Saints, est bordée de quelques édifices intéressants :

• Palacio Rio Branco : Ce  bâtiment, à gauche quand on fait face à la baie, fut construit en 1549 et a abrité le palais du Gouverneur.

   

   

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.Colonial chile hotel.

 Câmara municipal de Salvador

.Le Palais de la Municipalité (Mairie) est des exemples les plus importants de l'architecture coloniale civile brésilienne. Le premier bâtiment de 1549 était de boue et de paille ( pisé) . En 1551, nouvelle mairie fait avec de la pierre, la chaux, l'argile, recouverte de tuiles. 

En 1660, le gouverneur Francisco Barreto de Menezes a lancé pour donner la solennité que doit avoir un bâtiment public de cette importance. Quelques années plus tard, en 1696, une tour avec clocher a été construite.

À la fin du XIXe siècle, plus précisément en l'année 1885, , la façade d'origine a été considérablement modifiée en un style néo-Renaissance. La vieille cloche a fait place à une horloge électrique. 

En 1970, le batiment a été restauré pour retrouver l' ancienne façade coloniale et....ses cloches.

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Palacio do governo

.1549 -1663  Batiment du gouverneur construit en pisé. (mélange d'argile et de paille)

 .1663-1890

1912: Façade coloniale transformée en un style néoclassique

.Reconstruit et inauguré en 1919, après les bombardements de 1912, il prit le nom de "Rio Branco", en hommage à l'un des grands chefs d'état du Brésil, le baron de Rio Branco.

 Le Palais a ré-ouvert en 2010 après une vaste restauration de deux ans.

. Aujourd'hui, c'est un centre culturel, abritant la Chambre de Commerce de Salvador, la Fondation culturelle de l'État de Bahia, et l'office du tourisme de l'État et un musée mémorial mémorial représentant les deux derniers siècles de l'histoire locale.

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 .D'après notre guide Victor Baltard ( celui des Halles) aurait participer à la restauration du bâtiment. Aucune trace de ce fait sur internet !.

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.La partie Est du Palais donne sur la mer et la ville basse.

.Marina et port de plaisance avec le haut de la basilique Nossa Senhora da Conceição da Praia

.Le Forte de Nossa Senhora do Pópulo e São Marcelo a été construit pendant le gouvernement de Francisco Barreto (1657-1663) . En grès jusqu'à la ligne de flottaison et le reste en pierre de taille.

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 Le Mercado Modelo (ancien poste de douane) maintenant marché artisanal, bars et restaurants .

 Embarcadère  pour tourisme local. 100m sur la droite un terminal pour bateau de croisière en construction.

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source localnomad.com

Eglise 2 sur la carte.

Igreja da Misericórdia

Eglise et musée.

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.costume bahianais.

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Sé est une abréviation usuelle, en portugais, pour l'expression latine « Sedes Episcopalis », signifiant « siège épiscopal » en français. Elle est passée dans le langage courant en tant que nom commun, signifiant cathédrale.  

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Zumbi Dos Palmares fut l'un des chefs de guerre les plus importants du royaume autonome des Palmares fondé au XVIIè par des esclaves insurgés dans le nord-est du Brésil.

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Igreja da Catedral Basílica, avec au fond sur la droite, l'ancienne faculté de médecine (en orange)

La Basilique cathédrale de Salvador est officiellement consacrée à la Transfiguration du Christ  est le siège de l' archevêque de la ville. 

 Le diocèse de Saint Salvador de Bahia de tous les Saints a été créé en 1551, deux ans seulement après la fondation de Salvador par Thomas se Souza. Le premier évêque, Dom Pedro Fernandes Sardinha arriva en 1552. Il avait été ordonné à Paris. Homme autoritaire il démissionna 4 ans plus tard. Lors d'un naufrage, il fut mangé par des indigènes: les Tupinambas.

 Une cathédrale fut construite  en pisé*  dans le centre de Salvador à cette époque.

* http://www.iera.fr/newsletter/news_8/pise.pdf    docu sur le pisé.

.Après 1758, lorsque l'Ordre des jésuites a été expulsé du Brésil, l'ancienne église des Jésuites est devenu la cathédrale de la ville .

 .Quatre églises  entourent cette place:

.La Cathédrale Basilique  vue de la place du Tombeau de Jésus.

Les Jésuites sont arrivés dans la ville  au 16ème siècle et  ont construit une première église et le collège. ( en pisé)..Dans la seconde moitié du 17e siècle, les jésuites construisent une nouvelle église - celle qui existe aujourd'hui - dans le maniérisme ( préfigurant le baroque) alors à la mode au Portugal. 

La même église en 1862.  ( source Wilipedia)

.Après 1758, lorsque l'Ordre des jésuites a été expulsé du Brésil, l'ancienne église des Jésuites est devenue ( temporairement) la cathédrale de la ville puis officiellement en 1933.

La façade est très similaire aux églises portugaises de cette époque,  en pierres de calcaire, importées du Portugal.

Il a trois portails avec des statues de saints jésuites , François Xavier et François de Borgia et ...

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ÍñigoLópez de Loyola, francisé en Ignace de Loyola (1491-1556) est le fondateur et le premier — Supérieur général de la Compagnie de Jésus ( jésuites) en latin abrégé SJ pour Societas Jesu— congrégation catholique reconnue par le pape Paul III en 1540 et qui prit une importance considérable dans la réaction de l'Eglise catholique romaine face à l'ébranlement causé par la Réforme protestante.

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 Fontaine centrale surmontée de Cérès, déesse de l'agriculture.

Cérès récupère la mythologie de la déesse grecque Demeter.  Soeur de Zeus et mère de Persephone. Cérès, déesse de l'agriculture, de la fertilité et des moissons. Deux grappes de raisins  en guise de boucle d'oreille.

Question: Que vient faire une déesse gréco romaine ...au Brésil ?

.Fontaine... sans eau 

A gauche  Igreja de São Pedro dos Clérigos ou l'église de Saint-Pierre des Clercs

A droite l'Ordem Terceira Igreja da de Sao Domingos ou l'église du Tiers Ordre de Saint-Dominique

et enfin Terreiro Abriga o Convento ea Igreja do Sao Francisco ou couvent et église de Saint-François.

Igreja de São Pedro dos Clérigos

 L'église actuelle a été construite dans la 2ème moitié du 18è s, succédant à 3 églises précédentes.

.Depuis le 15ème siècle, de nombreux prêtres séculiers  de la péninsule ibérique ont commencé à se rassembler dans une  confrérie, avec Saint-Pierre comme patron.

 .Leur  but principal est de s'occuper des prêtres âgés, malades ou à la retraite.

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Église du Tiers-Ordre de Saint-Dominique

La construction de l’Église de l'Ordre vénérable de Saint-Dominique a commencé en 1731. Sa façade est de style rococo*.

*Rococo ou baroque tardif. En vogue au XVIIIè s, dérive du baroque et du décor rocaille français.  Architecture mouvementée, à l' ornementation foisonnante, asymétrique et lumineuse. Sera supplanté par le néo classique.

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