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Parc National de Garajonay en Espagne

Constituant le cœur vert de l'île de La Gomera, le parc national Garajonay est la dernière forêt vierge d'Europe. Le Garajonay, une forêt de lauriers (laurisilva), plonge les randonneurs dans une ambiance de contes, l'humidité et le brouillard donnant aux arbres des postures étranges.

Avec une superficie de 3 984 ha (soit 10 % de la superficie totale de l'île), le parc de Garajonay occupe toute la partie supérieure du centre de La Gomera. Inscrit au Patrimoine mondial de l'Unesco, il offre un relief escarpé, sillonné de ravins, les barrancos, dont la majorité est couverte de forêts qui contrastent avec l'aridité dominante sur l'île. Des pitons volcaniques, les roques, piquettent le relief du parc. Du sommet du mont Garajonay, on pourra voir par temps clair les îles de Tenerife, El Hierro et La Palma.

S'élevant entre 800 m et 1 487 m, le parc est souvent dans la brume, ce qui explique sa végétation verte et touffue. Surnommées " monteverde ", ces forêts conservent une partie de la flore des forêts qui, il y a plusieurs millions d'années, peuplaient la zone méditerranéenne.

La floreest constituée de près de 20 essences arborées, dont des bruyères arborescentes mesurant jusqu'à 20 m de hauteur ; fougères, mousses et lichens sont abondants. Quelque 120 espèces endémiques de l'archipel ont été répertoriées, dont la fragile campanule grimpante. Les botanistes amateurs trouveront des informations détaillées au centre d'accueil du parc.

Côté faune, le parc Garajonay héberge plus de 1 000 espèces dont 150 sont endémiques du parc, dont le pigeon de Bolle et le pigeon des lauriers. Outre les nombreux oiseaux, insectes, mollusques, arachnides, le fameux lézard de La Gomera (Gallotia bravoana) est un habitant du parc.

Dates essentielles : 1981, création ; 1986, classé au Patrimoine mondial de l'Unesco ; 1988, classée zone ZEPA pour la protection spéciale des oiseaux.

Depuis son excavation en 2002,l'Alto Garajonay (le sommet de l'île) laisse découvrir aux visiteurs valeureux une bien surprenante et excitante récompense : la recomposition d'une construction cérémonielle par les habitants originels de l'île. Dévoué au dieu Orahan, cet autel frappe par sa force symbolique et son emplacement très inhabituel. Il aurait aussi servi de refuge aux derniers résistants à la conquête espagnole.