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organiser une resistence, une lutte contre ce qui peut paraitre inexorable est deja quelque chose d
Par revesolution, le 15.09.2019
l
Par Anonyme, le 27.05.2019
je voudrais bien ecrire mais il n'apparait que ce petit cadre alors tant pis je vais l'utiliser.
l e mouvemen
Par Anonyme, le 24.01.2019
le mouvement des gilets jaunes à pris sa source dans le mécontentemen t d'une grande partie de la population;
Par Anonyme, le 23.01.2019
oui, une enquete s,impose.... http://revesol ution.centerbl og.net
Par revesolution, le 25.11.2018
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Date de création : 03.03.2015
Dernière mise à jour :
04.02.2025
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« Pourquoi la gauche est devenue inaudible »
L'Humanité Dimanche du 27 janvier pose cette question en couverture et, comme le laisse entendre l'absence de point d'interrogation, y répond dans l'article intitulé «Parti pris».
Or une réponse, jamais formulée de manière explicite,saute aux yeux à la lecture de cet article par ailleurs sérieux et bien documenté : « inaudible » parce que «de gauche» et non «de classe».
Les sondages et études qui servent de point d'appui semblent bien -pour une fois- correspondre à ce que chacun peut constater dans la vie et dans bien d'autres études parues en cette période de défiance justifiée envers les médias leurs éditocrates, et leurs « économistes ».
C'est ainsi par exemple qu'à choisir entre « l'amélioration de la situation des salariés » et « la compétitivité des entreprises » 65% des français (+9%) choisissent « la situation des salariés ». Ce n'est pas la bonne réponse martelée des décennies durant mais la distinction entre les intérêts des uns (les salariés) et celle des autres (les actionnaires) constitue un progrès qui rapproche la contestation actuelle de la lutte des classes.
Bien sûr «la situation des salariés» n'est pas encore incluse dans une pensée « de classe » et «prendre aux riches » (69%) ou aux « élites » n'est pas encore «prendre aux actionnaires » mais elle est peut-être plus réaliste que ne le dit l'HD pour qui « le patron » est encore un mot de classe alors que bien des « patrons » ne sont que des salariés sous traitants des actionnaires multinationaux. Cette « situation des salariés » constitue pourtant le cœur de discours de tous les keynésiens sociaux démocrates. Ils en concluent, comme avant et comme Keynes lui-même par détestation du marxisme, qu'un programme «de gauche» avec traitement social du marché du travail fera encore l'affaire cette fois-ci sans avoir à toucher au mode de production capitaliste.
Et c'est là que bute la question sans point d'interrogation de la couverture ; dans le cadre de CETTE société -nommée LE Système- la pensée et le pansement keynésiens glissent sans accrocher : c'est ainsi que «la gauche» prend une raclée « de classe » dans le sondage (26,5%, -5 points)comme dans les urnes auparavant et dans les prochaines élections probablement. Pour un marxiste en revanche « la compétitivité » est l'élément de langage qui cache mal la course au dividendes et sa circulation de travail mort vers son destin de capital. C'est d'ailleurs pour court-circuiter le circuit rallongé des profits capitalistes que la CGT et le Parti communiste en 1946 conçoivent le financement de la Sécurité sociale par prélèvement de la valeur au moment du travail vivant et du salaire -c'est cela la cotisation- et non par l'impôt -la CSG de Rocard-. On peut dire « impôt » -ou « taxe » ou « prélèvement » ou « charge »- qu'importe le flacon pourvu que ce soit LA société qui paye -et d'abord la partie la plus exploitée- et non LES sociétés, surtout les plus lucratives. C'est ainsi que les impôts sur le revenu sont très peu progressifs et que la TVA est acquittée de manière très inégalitaire sur tout le circuit de la marchandise. Il n'est pas du tout insignifiant que le mouvement soit parti de questions de circulation (80 Km/h, ronds-points) et de taxes de circulation (gazole, péages, PV). A ce stade du mouvement ce ne sont pas les rapports de classes réels mais ceux imposés par l'idéologie au pouvoir qui émergent mais la caractéristique de tout mouvement c'est d'approfondir ses motivations de classe en avançant et en 2019 contre ceux qui sont « en marche » en sens contraire. Déjà surviennent dans les luttes des revendications plus liées à la production qu'à la circulation, au produit du travail plus qu'au revenu de l'emploi et c'est par l'entrée du sens du travail
(aide ménagères,personnel médical,éducateurs...) et celle de la préservation du vivant que le point de vue subversif du mode de production capitaliste semble émerger internationalement (manifestations des jeunes pour la planète). C'est la Sécurité sociale dont il évoquait ainsi le fonctionnement anticapitaliste tellement enrageant avec son efficacité mondialement reconnue et son soutien populaire malgré les 90% de médias achetés exprès par les capitalistes pour la déconsidérer. Mais de De Gaulle (ordonnances) en Macron (exonérations de cotisations) en passant par Rocard et à travers tous les « réformateurs » la sécu communiste résiste ! Il est dommage que, depuis le choix fait par G. Marchais de jouer le jeu de miroir de la « compétitivité » électorale avec les keynésiens, l'analyse marxiste ait fondu dans la « gauche » au point que la seule récupération de valeur imaginée par les salariés de 2019 soit la valeur déjà bien vérolée d'exploitation de l'ISF (« choix » de 78% « des classes populaires -sic-»). Le dernier congrès du Parti se disant communiste aurait été bien inspiré de proposer à cette classe -au singulier- les caisses de valeur socialisée à destination du salaire égalitaire de qualification ou à destination des investissements sans banque et donc sans dette.Mais cela aurait en effet sûrement fâché toute « la gauche », brouillé « l'Union » et déchaîné la haine pinochiste des chicagos boys actuels au pouvoir puisqu'il ne faut jamais oublier que la théorie du coup d'état capitaliste pour le drainage de la valeur vers les propriétaires lucratifs (Friedman) s'impose aux capitalistes après la victoire des communistes sur le nazisme. Car après la «containment» du marxisme par le Plan Marshall, puis par la Démocratie Chrétienne » en Italie, puis par la création de FO par la CIA en France, par le réarmement de l'Allemagne de l'Ouest etc... cette théorie dite « libérale », sous appellation très contrôlée, a connu ses premiers travaux pratiques au Chili et se poursuit sous des formes plus ou moins autoritaires de Thatcher en Macron. Il conviendrait de s'en souvenir aussi.
Henri Guarinos