>> Toutes les rubriques <<
· Topos randonnée (108)
· Souvenirs (bons ou mauvais) (60)
· Topos ski de randonnée (42)
· Avis (7)
07.45.75.58.71 livraison beuh shite ile de france & alentour
• weed •
•blue magic sativa
• purple haze ind
Par 07.45.75.58.71what, le 19.12.2022
top! de beaux souvenirs qui resteront inoubliables. amitiés http://rochsna ke.centerblog. net
Par rochsnake, le 26.09.2022
salut l'ami. un petit coucou depuis le costa rica. autre pays, autres randos. sûr que ça change au niveau aéri
Par rochsnake, le 30.08.2022
cool. merci pour les images. amitiés http://rochsna ke.centerblog. net
Par rochsnake, le 12.03.2022
un parcours intéressant, merci de l'avoir décrit. tout de bon http://rochsna ke.centerblog. net
Par rochsnake, le 15.02.2022
· La traversée Tenneverge - Ruan
· Mes 12 semaines de préparation au Marathon de Paris
· Mon premier triathlon : Time Triathlon de l'Alpe d'Huez
· Ancilevienne 2017 : une superbe course à essayer !
· Le Grand Bargy (Couloir des Ranges)
· La traversée du Roc des Boeufs
· Le Grenier de Commune
· Ancilevienne 2018
· Les Pointes d'Ayères (par le passage du Dérochoir)
· Retrouver la motivation pour courir pendant le confinement
· La Guivre du Mont Buet
· La Haute Cîme (par l'arête des Lacs)
· Les Dents de Lanfon (Traversée des arêtes).
· Le Môle depuis Ayse
· Le Refuge Chabloz par le sentier Justin
Date de création : 21.10.2014
Dernière mise à jour :
25.09.2022
218 articles
Suite et fin de ma semaine de ski rando en 2013.
1er Mars 2013 : Le Grand Bargy (Combe Nord de l’Encrenaz).
Ma semaine se termine par un sacré morceau, en tout cas pour quelqu’un qui débute en ski de randonnée. J’avais en tête de monter au Grand Bargy depuis que j’avais réalisé l’itinéraire du Couloir des Ranges en Septembre 2012. Une petite recherche rapide sur le Net et je trouve l’itinéraire classique du versant Nord de l’Encrenaz. Enfin classique…c’est vite dit ! 1200 mètres de dénivelé et une cotation ski de 3.3 avec un court passage à 40°.
Départ à 9h du parking du petit télésiège au-dessus du Mont Saxonnex. La randonnée commence par la remontée longue et fastidieuse des pistes de ski de la station. Rien de très emballant pour le moment. L’ambiance est cette fois-ci nettement moins chaleureuse que lors de mes précédentes randonnées de la semaine. Le ciel est un peu laiteux et le versant Nord des Bargy m’écrase complètement. L’ambiance est impressionnante pour quelqu’un qui n’a pas trop l’habitude. Je dois dire que j’appréhende beaucoup plus cette randonnée. Le passage de l’étroiture au sommet de la Combe de l’Encrenaz me fait soucis. Depuis mon appartement, j’ai une belle vue sur ce passage et j’ai pu observer une immense cassure au sommet…on verra bien…
Après 30 minutes, j’atteins le haut de la station et commence à descendre vers le Lac Bénit. L’intégralité de la combe se dévoile enfin et je suis soulagé de voir qu’une bonne trace de montée la parcoure (j’avais vu une sortie rentrée sur Skitour plus tôt dans la semaine). Je commence à remonter la combe qui n’est qu’un immense cône d’éboulis en été. La pente n’est pas bien raide pour le moment mais ça ne fera qu’augmenter jusqu’au sommet. Le décor joue son rôle et je me sens bien seul dans cette face Nord. Cela fait une heure que je suis parti lorsque j’atteins enfin le passage étroit et plus raide au ¾ de la combe. Les conversions sont de plus en plus rapprochées et je galère de plus en plus. Il faut dire que ma technique n’est pas encore très au point à ce niveau. Et ce qui devait arriver arrive…un bâton s’enfonce en pleine conversion ; je pars en arrière et dévale la pente sur quelques mètres. Heureusement, la poudreuse dense stoppe très rapidement ma chute.
Je reprends la montée et ne tarde pas à sortir au-dessus du petit goulet. J’arrive alors en vue de la grande reptation. La cassure, qui fait une dizaine de mètres de large, est assez impressionnante. Je traverse très vite dessous et remonte en face. La pente est un peu moins forte ici mais je me trouve alors au-dessus de petites barres rocheuses. Après une traversée prudente, je suis enfin à proximité du Col de l’Encrenaz. Le soleil montre enfin le bout de son nez et ce n’est pas pour me déplaire. J’atteins le col à 10h40 et décide de poursuivre en direction du Grand Bargy.
La montée qui fait suite est particulièrement difficile pour moi. La neige est soufflée et gelée dans un passage assez raide. Je lutte pour passer et mets quasiment 30 minutes pour accéder aux pentes bien plus tranquilles qui se trouve au-dessus. La suite n’est qu’une longue traversée ascendante, plutôt facile, jusqu’au col situé avant le sommet. Alors qu’en été ce passage est assez aisé à franchir, c’est une autre paire de manches aujourd’hui. Une fine arête part du col pour rejoindre le large plateau sommital. Des traces de pas parcourent le fil de l’arête, alors qu’une trace à ski passe en contrebas, à gauche. La pente est très raide à gauche et donne directement sur le versant du Reposoir. A droite c’est un peu moins raide, mais il y a des rochers.
Après quelques mètres à ski, je décide finalement de franchir le passage avec le matériel sur le sac. Je passe sans encombre et suis enfin sur le plateau sommital que je remonte tranquillement jusqu’au sommet principal. Il est 11h50. Encore une fois, je suis bien cramé mais très heureux. Après l’habituelle pause repas et quelques photos, je commence ma descente. Je passe l’arête ski aux pieds mais il faut dire que c’est bien plus facile dans ce sens. Je suis obligé de remettre les peaux pour un court passage jusqu’au sommet Ouest. La descente de la partie raide, au-dessus du Col de l’Encrenaz, est un peu inégale. Certaines portions ont bien chauffés, alors que d’autres sont encore en neige dure.
Je quitte à nouveau le soleil pour l’ombre de la face Nord sous le Col de l’Encrenaz. Lorsque j’arrive au niveau de la reptation, je suis presque heureux d’apercevoir deux randonneurs qui remontent la partie centrale de la combe. La neige est excellente ici. J’enchaîne les virages dans une poudreuse un poil lourde avant de m’arrêter à leur niveau pour discuter un peu. Une fois en bas de la combe, je suis obligé de remettre encore une fois les peaux. Ces 50 petits mètres de dénivelé sont horribles. Je n’ai vraiment plus rien dans les jambes mais qu’importe, je sais que je suis maintenant loin des dangers potentiels. La descente des pistes de ski est anecdotique.
Le lendemain, je poursuis ma petite semaine par une journée de ski à La Clusaz avec mon frère et un pote. Je termine le dimanche par une montée en raquettes à la Roche Parnal, avec un autre pote qui ne pratique pas le ski de randonnée.
Cinq ans après, je fais toujours et plus que jamais du ski de randonnée. J’ai investi dans du « vrai » matériel et j’ai appris à connaître un minimum la neige (encore que l’on ne sait rien de celle-ci…). Depuis l’hiver 2012-2013, j’ai réalisé des randonnées bien plus longues, plus difficiles et plus belles que celles réalisées lors de cette semaine. Mais les souvenirs des débuts, lorsque l'on ne connaît pas grand chose et que l'on avance sans trop savoir ce que l'on fait, sont souvent les plus marquants.