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Chapitre 26 -Fanfiction My Hero Academia

Publié le 02/11/2020 à 14:06 par reve-of-manga Tags : fanfiction my hero academia fic boku no hero academia
Chapitre 26 -Fanfiction My Hero Academia

Chapitre 26 (2/3):

Réflexions

反射

Hansha

 

 

– Va te faire, chienne ! Gueula Sayako en faisant un doigt d'honneur à une infirmière. Tu sais combien ça coûte une clope ?! Connasse !

– C'est interdit de fumer dans une chambre ! S'indigna l'infirmière, autoritaire, en claquant la porte.

– Délinquante de Yuei, mais oui, bien sûr, qu'est-ce qu'il ne faut pas inventer de nos jours... ah.

 

Face aux autres, Sayako plissa ses yeux et posa ses mains sur ses hanches, les jaugeant, toujours la tête haute.

 

– Quoi ?

– Tu fumes ? Apprit Shouto, intérieurement stupéfait.

– Tu as très bien entendu, je te file un dix sur dix pour ta compréhension. Balança sarcastiquement avant de se concentrer sur Lily. Tu vas mieux ma belle ?

 

Pas à l'aise avec ce surnom trop familier et à la fois affectif, Lily réprima une moue, toutefois, elle lui répondit honnêtement.

 

– Ouais, merci. Et toi ?

– Aujourd'hui, j'ai appris la définition du malheur et le karma. Mais sinon tout roule. Se contenta t-elle de lui répondre avec un rictus au coin de ses lèvres en haussant ses épaules. Bon, rassure-moi, tu sais où se trouve ta droite ?

 

Elle faisait allusion à la bataille de Kurayami. Lors de sa poursuivre contre des squelettes, alors que Sayako la guidait avec les autres de distance, Lily avait finit par perdre tout sens d'orientation au bout d'un moment, que ça avait fait paniquer la sulfureuse blonde. La bleutée rougit violemment, sous les regards confus des garçons et se mit à s'agiter, un peu comme une mouche qui cherchait à embêter.

 

– OUI MERCI. ON PEUT PASSER A AUTRE CHOSE ?

– Ouais ! J'ai commencé en me réveillant à te dédier le bouquin des milles mots érotiques pour embellir ton vocabulaire !

– Quoi ?! J'en veux pas ! S'écria Lily en sachant le terme érotique.

– Mais si ! Comment se déroule le chemin de traverse des spermatozoïdes en explorant l'utérus pour atteindre le.. HMPF !

– OUAIS ON A COMPRIT, TAIS-TOI !

 

Rouge cramoisie, Lily avait finit par plaquer sa main sur la bouche de Chainess, tandis que les trois autres étaient aussi rouge. Leur grabuge finit par être entendu et furent vite expulsés dehors, pour qu'ils cessent de déranger les autres. Tant qu'ils n'étaient pas avec la police, les travailleurs avaient parfaitement le droit de les renvoyer.

Dos contre le mur à l'extérieur, Inasa tapa son poing contre sa main, une ampoule apparaissant sur son crâne, le sourire idiot.

 

– Je viens de capter ! Elle voulait donner cours ! Déclara t-il en parlant de Sayako.

– Ah non, non. Absolument pas. Lui stoppa la blonde en le dévisageant.

– Non, elle est juste... un peu à coté de la plaque...

– Répète ?! Scandalisa Sayako en foudroyant du regard Shouto.

 

Lily soupira, rouge pivoine, embarrassée. Izuku la regardait, les joues aussi rosies et esquissa un sourire en la voyant réagir comme ça. D'un coté, il se sentait même soulagé. Avec ce qu'il entendait dans les couloirs à son sujet, il s'était retenu de leur crier de cesser ces fausses accusations. Deku préférait largement la voir sourire et passer un bon moment avec lui et les autres. C'est tout ce qui lui comptait. D'ailleurs, aujourd'hui, il la voyait dans son costume, encore un peu amoché à cause de la veille et sans ses petits équipements et accessoires, mis à part son fidèle collier. Attendrit, il cessa de la regarder ainsi, se demandant même pourquoi il la matait. Son coeur s'emballait contre sa cage thoracique, y allant crescendo. Bon Dieu, qu'est-ce qu'il avait ? Le vert trouvait même que son corps chauffait anormalement.

Alors que Deku se posait sérieusement des questions, Lily lui adressa la parole, à voix basse, soudain très secrète avec lui. Cette intimité qu'ils partageaient ensemble, lui donnait un rôle important. De son point de vue. A l'écoute, il ancra ses yeux émeraudes dans ses magnifiques orbes bleus ciel, aussi brillant qu'un saphir.

 

– Devrais-je tout avouer à la police ? Sur l'abysse.

– ...Ce serait plus judicieux, en effet. Admit finalement l'aspirant après avoir prit un temps pour répondre à sa question.

– Je veux dire, forcément, ils ne goberont pas toute cette histoire, supposa Skyao en s'agitant un peu, détournant son regard du sien un bref moment. Mais, j'écris, je dessine, je reproduis exactement les même schémas du grimoire que mon père possédait. Lily fixa Izuku, déterminée. Et si je recréais le grimoire ? Avant, je faisais sans comprendre pourquoi, je me disais que c'était un peu comme un passe-temps... mais là.. Peut-être qu'ils se pencheraient plus sur des preuves ?

 

Une personne normale l'aurait sans doute prise pour une folle. Ceux qui la suivrait penseraient qu'elle était folle et que c'était risqué voire dangereux. Or, cette preuve qu'elle pouvait tout réécrire, serait plus étudié, plus appuyé et le gouvernement pourrait très vite saisir la menace que représentait l'abysse et ce qui expliquerait de nombreux accidents et morts. Tout en essayer le pour et le contre, Deku se mordit les lèvres et grimaça. Ses poings se serrèrent, se remémorant de ces horreurs dans le laboratoire à Kurayami. De ces monstres. Puis qu'ils avaient tous fusionnés pour former des tentacules d'ombres. Et pas seulement ça, Viola a été à l'origine de ces œuvres maniaques. Izuku avait même, une image en tête. Que la vilaine aux cheveux violets faisait tout son possible pour tisser ses toiles d'araignées et d'attirer Lily dans son piège. Comme si, elle n'attendait qu'une chose, pour aboutir ses projets.

Peut-être bien qu'il devenait paranoïaque, toutefois, une question lui taraudait l'esprit davantage. Avec la possibilité que Viola veuille obtenir le grimoire que son amie désirait recréer ? Le mal serait fait et la paix chutera à coup sûr. Non. La vilain éprouvait quelque chose pour la bleutée. Quelque chose de puissant. Comme de l'envie, un désir sale et sombre, au point de réussir à provoquer des frissons dans tout l'échine de l'adolescent. Non, ce serait plus raisonnable qu'elle ne tente pas le diable.

Pour conclure son idée, le lycéen aux tâches de rousseurs secoua doucement sa tête et la fit face, ferme sur sa décision. Elle ne devrait pas le faire et se pencher sur l'objectif de garder cela secret. Si les autres – ses camarades donc – voudront savoir, Izuku était persuadé qu'ils garderont le silence en échange de la vérité. Après avoir tout dit, Skyao plissa ses cils, soucieuse et mutique. Le vert était tendu. Avait-il fait le bon choix en refusant sa proposition ? Etait-ce juste ? Raisonnable ? Cela n'impliquerait-il pas de mauvaises choses ? Ces questions lui tordaient l'estomac, installant à présent de l'angoisse. Cela ne va sans dire que lui aussi, partageait quelque chose de lourd sur ses épaules. En plus du One For All, l'existence des grimoires était pesant. Une charge trop lourde à porter.

Perturbé, Izuku jeta néanmoins un coup d'oeil vers sa partenaire, qui fixait l'horizon, ses jambes pliées, ses bras croisés dessus, seul son nez n'était pas caché entre. D'ailleurs, l'aspirant héro nota la présence de cernes sous les yeux de la jeune fille. Sans doute dû à l'épuisement et de la nuit blanche passée. Après tout, tous avaient dormis – chez les jeunes – dans les alentours de six heures du matin, après ce long affrontement. Il ne pouvait donc pas la blâmer. Son silence, malgré tout, l'inquiétait. L'avait-il braqué ? Avait-il été trop dur envers elle ? Son manque de réactivité lui donnait un air attristé. C'était fou, à quel point il comptait pour elle depuis leur rencontre. Deku laissa place au silence, résistant à la tentation de la questionner. Ce serait de l'abuser.

Au final, ce fut elle qui prit l'initiative de prendre parole.

 

– Dis... Tu t'es déjà demandé, à quel point, des fois, la vie peut être injuste ?

– ...Assez souvent, oui. Admit-il, en se rappelant de son enfance difficile, de la discrimination comme il était sans-alter et de son harcèlement avec Katsuki jusqu'à la fin du collège.

– ...Une fois, on m'a sortit que la vie adorait jouer. Surtout avec moi. Lui confia t-elle, la voix subitement rauque. Et que j'étais son instrument favoris. Qu'il fallait me faire comprendre que je resterais nulle, que je ne serais jamais un héro.. J'ai tourné le dos sur cette phrase. Tu sais, à cause de cet individu, j'ai eu un blocage. Chaque jour, c'était l'enfer.

 

Elle mentionnait notamment de son passé. Probablement avec son oncle. Izuku se rappela des affirmations de Xian, son maître. Et entendre de vive voix de Lily lui pinçait le coeur. Il la laissait cracher le morceau. Des fois, il était nécessaire de se relâcher, aussi bien émotionnellement que par la parole. Par respect, l'adolescent évita de la toucher.

 

– Souvent, je me demandais si un jour, mon corps cesserait de tenir. Mais aujourd'hui... après... hier...

 

Izuku fronça des sourcils, la voyant toute désemparée, hoqueter et placer sa main en coupe sur son visage, à bout. Des larmes quittèrent la base de ses yeux pour se déverser sur ses joues rosies. Sa voix était étranglée.

 

– J'ai échappé à la mort... à plusieurs reprises... en plus d'avoir échappé... à cette.. nécrophile... j'aurais... sans doute..

– Ce n'est pas arrivé. L'arrêta Izuku, avec douceur, la voix aussi tremblante, compatissant.

– Des gens ont péris.. On ne les as pas pu tous sauver.. Et en plus de ça... J'ai l'impression que mon père m'a tout caché. M'a trahis... que je tourne en rond et que je me perd..

 

Pour lui, elle avait trop encaissé. Tout ça, en plus des accusations portées sur elle. Izuku se sentait concerné. D'ailleurs, qui n'aurait pas peur de mourir ? C'était trop pour lui. Se laissant guider par ses pulsions, le vert la serra doucement contre lui, fixant droit devant lui. Il pouvait sentir son léger parfum, sa tête contre son torse qui gonflait légèrement quand il inspirait de l'air pour ses poumons.

 

– Tu as fait ce que tu as pu. Pour moi, tu as été remarquable, forte et courageuse. Tu n'as pas abandonné, je trouve ça admirable. Et puis, tu as toujours tout donné pour aider Anastasia. Probablement parce que tu la sentais comme toi avant que tu n'arrives à Yuei. Je me trompe ?

– ...Décidément, on peut rien te cacher ? Rit nerveusement Lily, toujours un peu la gorge nouée, fermant ses yeux. Mais oui, elle souffrait comme moi, je ne voulais pas qu'elle subisse plus...

– Je suis certain qu'elle pense exactement comme toi, de son point de vue. Lui sourit doucement Izuku, le regard attendrissant posé sur elle.

– En me traitant d'idiote comme elle le sort pour Shouto.

 

Son petit sourire lui redonna un peu espoir. Il agrandit ses yeux, surprit lorsqu'elle se mit à renifler bruyamment et bougonner, avec une petite voix.

 

– ...Désolé, tu as un mouchoir ?

– Ah ! D-Désolé, je ne pense pas_

– Tiens.

– Merci Sayako...

 

Aussitôt, Lily se décolla du torse de Izuku et se moucha, vidant tout ce qui la dérangeait. Une fois terminé, elle exhala un soupir, essuyant ses traces de larmes encore présente sur ses joues. Elle avait fini de tout extériorisée. Et maintenant, elle allait se fortifier un peu plus. Izuku lui souriait doucement, rassuré que sa tristesse ait passé. Il se mit à rougir avec le large sourire de Sayako avec Inasa. La blonde tapota avec son pouce sur son écran et leur dévoila une photo.

Sur eux. Le garçon serrant la demoiselle dans ses bras. En trois fois. Une floutée, mais la dernière, où Izuku souriait tendrement à la bleutée.

 

– EHHHH SUPPRIME CA !! Rougit Lily, choquée.

– Mais pourquoi ? Pendant que vous chuchotiez, je me suis sentis délaissé avec cet ours.

– Quel ours ? Demanda naïvement Inasa, les sourcils froncés en la regardant, alors que cette désignation lui était destiné.

– Puis, sachez que je vous shippes. Sourit naturellement Sayako. Alors grouillez-vous avant que je finisse à la retraite !

– Je suis sérieuse, supprime ! Insista Skyao après avoir jeté son mouchoir, une fois levée.

 

Opposé à sa demande, Sayako se leva et, comme elle était plus grande en taille que sa camarade, elle tendit haut son bras avec son appareil technologique, le sourire moqueur. Pas patiente, Lily ne se priva pas pour s'aider de son alter pour récupérer le téléphone, très vite réprimandé par Chainess, qui la poursuivit tant bien que de mal pour l'empêcher de foutre la photo à la corbeille. Un peu comme deux enfants de l'école primaire se disputant pour un jouet. Inasa resta sur place, les observant, un peu amusé, avant de porter son attention sur Izuku, rouge tomate.

Très vite, son regard dériva sur les filles. Apparemment, le téléphone a fait un vol plané, des plus magnifiques niveau lenteur, avant de s'exposer, miraculeusement, sur la tronche de Katsuki qui sortait tout juste pour prendre de l'air. Très vite, la situation se dégénéra. Même les deux garçons furent convoqués au courroux de Bomberkill.

En dehors de tout ça, assied, droit et restant neutre face aux multiples questions qu'on lui faisait subir, Yasujiro fronça ses sourcils, lorsque le policier décida d'approfondir certains sujets. Tout en récapitulant.

 

– Alors ta mère est partie quand tu avais six ans, et tes parents ont divorcé. Depuis, ni toi et ni ton père, n'a eu de contact avec elle.

– C'est exact.

– Tu ne vois pas d'inconvénient qu'on interroge ton père ?

 

L'adolescent à la peau chocolatée se mordit les lèvres, ses yeux marrons devenant plus sombres à cette question. Contrairement à ce qu'il pouvait penser de lui, Yasujiro n'était pas idiot. On le testait. Ses moindres gestes, réactions et émotions. Ces adultes ne voulaient pas lui donner sa liberté. Au contraire, le lycéen était pour eux, douteux et susceptible à mentir pour se couvrir. Tout ses camarades de classe, à contrario, lui faisaient confiance. Inutile de supposer que la 2-A ne partagerait pas leur avis. Bien évidemment, tout les adolescents de l'académie Yuei le croyait. Il n'y avait pas raison de stresser ni de déprimer.

Très vite, Yasujiro se ressaisit et essayera de limiter ses réactions. Il se montra moins tendu devant le policier qui le sondait du regard depuis un bon quart d'heure. Le garçon aux courts cheveux noirs et aux mèches dégradées rouge répliqua, franc :

 

– Honnêtement ? Ca me fait chier, ouais.

 

Surprit, le policier ne dissimula pas sa surprise. Yasujiro reprit, croisant ses bras contre son torse, ne se gênant plus à se montrer discipliné. Il aimait les règles de politesse de base, mais là, à force de titiller avec sa corde sensible, il pouvait se montrer rusé. D'ailleurs, tandis qu'il ancra son regard dans celui de l'adulte face à lui, derrière la table rectangulaire qui occupait principalement la salle dans laquelle ils se trouvaient, ses orbes habituellement marrons, devenaient dorés avec l'aide des vaisseaux de lumières qui se filtraient à travers les carreaux de verres. La poussière s'élevait légèrement, apparaissant comme des petites paillettes qui flottaient un peu partout avec la luminosité qui éclairait la pièce.

 

– Mon père travaille énormément. Et il est très occupé.

– Certes, mais il pourrait nous donner des informations sur ta mère, Fatoumata.

– Que ce soit moi ou lui, on ne sait rien d'elle à part qu'elle est d'origine africaine ! S'exclama t-il, sur un ton plus ferme.

– Je ne pense pas. Certains parents cachent la vérité aux enfants. Lui exposa calmement le policier en se levant de sa chaise pliante.

 

Sidéré, l'adolescent se figea instantanément. Une grimace se forma sur son visage avant qu'il n'ose lui rétorquer :

 

– Vous avez déjà mentit à vos enfants ?

 

Le policier le jaugea, plissa ses yeux avant de lui répondre :

 

– Hayato Yasujiro. Des fois, mentir préserve l'innocence et peut protéger, aussi bien mentalement que physiquement les proches. Tu l'as bien fait avec tes camarades.

– Non, nuance, je ne savais pas que ma mère était du coté des vilains. Lui corrigea sèchement Yasujiro en le dévisageant, désapprouvant ses paroles.

– Ton père le savait, alors.

– Mon père n'est pas un enculé. Siffla l'aspirant héro en se levant à son tour, sa chaise émit un grincement aiguë en se frottant au carrelage au recul.

– Je n'ai jamais dit ça.

– Vous y pensiez ! Gronda l'adolescent, perdant tout sang-froid. Mon père n'est pas comme vous !

 

Les yeux remplis de mépris, on pouvait y déceler de la colère. Sans lui laisser le temps de répliquer, Yasujiro quitta la pièce en pressant le pas, prenant soin à faire claquer la porte pour faire comprendre à l'adulte qu'il était furieux. Certes, une attitude puérile, voire de gamin, mais le jeune garçon ne pouvait pas supporter qu'on insulte son père de la sorte. Il représentait la personne la plus importante pour lui. Qui l'avait soutenu dans ses démarches pour devenir un futur héro, et qui avait percé tout son potentiel en plus de Tsuki Koori.

Un hoquet de surprise s'échappa des lèvres de quelqu'un sur sa gauche. Toujours de mauvaise humeur, il vint dévisager un trio de filles de la classe 2-A : Ochako, Tsuyu et Mina. Ignorant leur considération pour lui, le noiraud aux mèches rouges tourna ses talons et s'éloigna d'elles, les poings serrés. Le lycéen avait besoin de rester seul un moment pour se changer les idées. Perplexe, Mina sourcilla tandis que la fille-grenouille pencha sa tête sur le coté, un doigt sur son menton. La brune, quant à elle, observa Yasujiro prendre ses distances, supposant que son interrogatoire l'avait poussé à bout. Inquiète, Uravity réprima une moue mais s'abstenait à le rejoindre.

Sur son portable, se tenant au courant des dernières nouveautés, adossé au mur du couloir, son pouce se baissant et levant pour faire changer de page depuis son écran tactile, Tsuki lisait. Ses cheveux lui cachait son visage au loin, empêchant les plus curieux d'admirer sa beauté et ses émotions. Obnubilé par sa lecture, l'héroïne aux ailes grises n'eut même pas le temps de sentir la présence de son petit-ami qui revenait à elle, tenant une boisson fraîche dans un gobelet plastique. Eraserhead plissa ses yeux et écarta une des mèches blanches de sa partenaire, la plaçant délicatement derrière son oreille avec son petit doigt, comme ses deux mains étaient prises. A cette sensation, l'enseignante sursauta et rougit légèrement, pivotant vivement sa tête. Très vite, elle se détendit en le voyant, moins sur la défensive. Elle exhala un soupir.

 

– Ah, c'est toi...

– Ne te montre pas trop sur la défensive, tu pourrais effrayer des enfants.

 

Tsuki fronça des sourcils, le dévisageant à sa remarque.

 

– Je n'y peux rien. C'est toi qui m'a touché.

– Je ne devrais pas ?

 

Elle se mordit les lèvres, rougissant de plus belle. Prise dans son propre jeu, hein ? Tori dévia son regard et ronchonna, fermant ses yeux, coupant tout contact avec lui.

 

– Une autorisation, au préalable, sans doute, je me montrerais moins exigeante.

– ...Ton coté professeur n'est pas vraiment une bonne image chez toi. En dehors des cours pour les enfants.

– Qu'est-ce que tu veux dire par là ?-

 

Coupée dans sa phrase, les yeux grands ouverts, elle sentit des lèvres se plaquer au siennes, scellant tout. Le coeur de la blanche s'emballa, paniqua tandis que son visage s'empourprait, sa température corporelle fléchant avec. Statufié, elle laissa son amoureux se détacher de ses lèvres, ancrant ses yeux onyx, sombres et à la fois intenses, dans les siens. Ce simple contact visuel lui arracha des frissons agréables dans tout son échines, complètement son charme. Pour Tsuki, Shota Aizawa était un Dieu tombé sur Terre. Classe, impressionnant, et incroyablement sexy. Jusqu'à présent, la jeune femme découvrait de nouveaux aspects chez lui.

Bon Dieu, cela fait exactement plus de dix ans qu'ils se côtoyaient et pour elle, cela faisait quasiment neuf ans qu'elle était amoureuse secrètement de lui. Tsuki avait essayé de tourner la page, croyant qu'il n'éprouvait rien à son égard. De toute façon, elle n'avait jamais osé faire le premier pas. Ni l'un, ni l'autre. Ils étaient toujours séparés par un mur invisible, dos tournés, avançant dans deux directions opposés, mais restant visible de l'un et de l'autre avec leur parcours. Jusqu'à ils finissent par briser le mur et joindre leurs mains. Une attente récompensée. Un bonheur enfin trouvé et partagé. Un rêve exaucé.

Dans un élan de folie et d'envie, Tsuki se rua sur lui, l'enlaçant de ses bras autour de sa nuque en se hissant sur ses pieds avec ses bottes noires. Très vite, ses lèvres vinrent capturer les siennes avec fougue, fermant ses paupières. Ses ailes grises se déployèrent, les enveloppant à moitié dedans, pour les cacher des passants. Shota frémissait et céda à la tentation. Ses lèvres étaient un peu sèches, puisqu'elle n'avait pas pu depuis un bon moment, mais pourtant, il les aimaient. Et l'invitation de la femme le comblait. Son coeur battait à l'unisson avec le sien, Eraserhead pouvait le sentir à travers sa poitrine écrasée contre son buste. Malheureusement, le noiraud ne pouvait pas l'enlacer à son tour, ses mains étant occupées à porter deux gobelets. L'enseignante avait le pressentiment qu'il voulait la retenir contre lui et décida de mener ses bras autour de sa taille et reprit ses caresses dans ses cheveux noirs.

En désordre, frisés, mais quand même doux à certains coins tandis que d'autres, on pouvait sentir qu'il y avait des nœuds. Elle s'imaginait le coiffer tandis qu'il était assit, à grogner, agacé. Exactement la même tête qu'adolescent qu'adulte. Cette image qui était imprimé dans son esprit réussit à la faire glousser malgré elle. Shota fronça des sourcils et rouvrit péniblement ses yeux, cessant leur baiser et la regardait intensément, les joues rosies, moins que sa petite-amie, mais lui aussi, avait prit des couleurs. Pourquoi riait-elle à un moment pareil ? Avait-il fait quelque chose de travers ou de maladroit ? Ca l'ennuyait de casser ce moment, alors qu'il la dominait après l'avoir rendu toute excitée.

 

– D...Désolé, je me suis imaginé te coiffer.

– Quoi? S'étonna t-il, en haussant un sourcil, confus.

– Rassure-toi, ce n'est pas un fétiche..

– Tes pensées sont bizarres, dans un moment pareil.

 

Un rire nerveux quitta la bouche de Tori.

 

– Oui, désolé Shota...

– Ne t'excuse pas.

 

Il colla son front au sien et continua de l'admirer silencieusement. Eraserhead n'avait jamais été un grand bavard ni grand romantique. Néanmoins, ses petites attentions qu'il lui faisait, rien qu'à elle, lui faisait énormément effet. Tsuki lui adressa un sourire timide, touchée par son amour. Elle ferma doucement ses yeux, détendue avec lui. Elle lui souffla doucement :

 

– Je suis heureuse que tu partages mes sentiments, Shota.

 

A cette déclaration, un léger froncement de sourcil se manifesta en plus d'un mouvement discret de ses lèvres. Shota l'embrassa doucement, après avoir frôler son nez avec le sien, les faisant légèrement frissonner l'un et l'autre. Eraserhead était une personne pragmatique. Le coup de foudre était irrationnel pour lui. Il lui avait fallu énormément de temps pour comprendre ses sentiments. Ce sera pareil avec les petits mots d'amour. La communication était certes, la base dans une relation amoureuse. Cependant, parmi les hommes, nombreux agissaient le plus souvent que échanger verbalement. Si on se fiait aux pourcentages et effectifs, ce serait un peu poussé. Mais Shota faisait partit des hommes avec qui, il fallait prendre du temps pour s'adapter à leur nouvelle phase de vie. Tsuki en était parfaitement consciente. Et elle était prête à patienter. En attendant, elle n'hésitera pas à se montrer tendre et lui faire part de toutes ses pensées.

C'était comme flotter dans un petit nuage. Elle savait que c'était l'homme qu'il lui fallait. Avec qui, elle vivrait, se marierait et fonderait une famille. Oui, c'était un peu tôt pour se projeter à tout ça, en revanche, Tsuki était convaincue qu'ils iraient jusque là. Soudain, le baiser devint un peu plus passionné. La jeune femme échappa un petit couinement de plaisir, les yeux fermés, sentant l'élan de son petit-ami devenir plus insistant. Avec ces répétitions, le noiraud prenait ses aises. Et le fait qu'il soit entreprenant accentuait le coté impatient de Tori. En effet, elle s'élançait pour mordiller ses lèvres la première, ce qui valut un frisson chez le jeune homme. Alors qu'ils s'apprêtaient à joindre leurs muscles roses dans la cavité buccale de son prochain, ils furent interrompus.

 

– Are you kidding me ? Calmez-vous vous deux ! Si les jeunes vous voient comme ça, ils vont se poser des questions !

– C'est Hizashi ...

 

Shota plissa ses yeux. Present Mic n'avait pas tord là dessus. Dès que Tsuki déplia ses ailes, on pouvait sentir nettement une différence de température. Sans doute, la chaleur émanant des plumes y était pour quelque chose. Son attention se porta assez vite vers son meilleur ami qui soufflait, las, passant une main sur sa nuque, le regard dans le vide à travers ses lunettes.

 

– Je te jure, certains sont insupportables. A cause d'une accusation, Lily est victime d'agression verbale et en plus de ça, les élèves de Hanran-Gun vont me faire perdre les cheveux ! Heureusement que leur supérieur est plus mature que ces gosses ! A roter devant un adulte sans aucune pudeur et sans s'excuser ! Dégueulasse ! S'indigna Hizashi.

– Lily ? Victime d'agression ? Cita Tsuki en fronçant des sourcils, le visage sidéré.

– Même un scientifique de Kurayami lui a sauté dessus pour la frapper, heureusement, on l'a stoppé. Elle a vite filé après mon intervention avec Midnight.

– Tout le monde est à cran avec ce qu'il s'est produit. Ils cherchent un coupable en dépit des vrais fauteurs de troubles. Soupira Eraserhead.

 

Present Mic ôta ses lunettes un bref instant et fronça des sourcils, concentré, se remémorant un détail important, qui ne lui avait pas échappé. D'ailleurs, quand il en faisait part à ses deux amis, ils plissèrent en même temps leurs yeux, témoins.

 

– Il n'empêche pas qu'elle sait quelque chose. Cette fille a foncé vers le bas.

– Laissons-la un peu de temps pour se remettre de ses émotions. Elle nous parleras. Trancha Tori, l'héroïne aux ailes grises avec sagesse. Inutile de trop la secouer, cela ne fera que la braquer et se sentir en insécurité. Ce n'est qu'une enfant.

– Enfant ou pas, elle était au courant du danger ! Lui exposa Hizashi sur un ton sévère. Non pas qu'il n'avait pas confiance, mais plutôt, il voulait vite clôturer cette affaire. Et protéger les vies innocentes, le plus possible. Et avec ce qu'on a vu, je n'ai nullement l'envie de revoir des enfants se suicider ou se faire manipuler ! Une honte ! On doit agir !

– Calme-toi. S'imposa enfin Shota en le regardant, les bras croisés. C'est mon élève, je veillerais à obtenir les réponses le moment venu. Tu as ma parole.

 

Quand Eraserhead promettait, c'était sincère. Et son rôle de professeur principal lui tenait à coeur. Bien qu'il ne se montrait pas aussi tendre en face de ses élèves, il était néanmoins concerné sur eux. Il les chérissaient, était dans le premier rang pour observer leurs évolutions, et les voir grandir, s'épanouir et exaucer leur rêve, était son but ultime en plus de les préserver du danger. Son opinion fit sourire Tsuki, qui approuvait.

Néanmoins, avant de décider de partir, après que tous les élèves aient été interrogés, il était nécessaire de saluer Anastasia, qui était allongée sur son lit, la tête sur le coté, observant les vaisseaux de lumières animer la salle blanche. Les rideaux blancs étaient devenus transparent sous l'effet du soleil et brillait presque aux yeux orangés de l'adolescente qui, suite au bruit de la porte, cessa sa contemplation.

Face à l'enseignant de Yuei, la blonde le considéra, ayant encore gardée ses bandages, comme les autres blessés au combat. Elle attendit sa sentence.

 

– Comment te sens-tu ?

– ...J'ai connu mieux. Avoua t-elle en se détachant de son regard noir, la voix rauque.

– Je suppose que tu sais ce qui t'attend.

 

Vite aux faits, Anastasia frissonna légèrement et se crispa. Elle grimaça, mal à l'aise.

 

– ...Oui...

– Quand ce sera fini, tu auras beaucoup à rattraper en cours.

– ...Quoi ? Je reste à Yuei ? Bégaya la blonde, levant ses yeux pour lui faire face, surprise.

– Exactement.

 

Malgré ses courtes phrases, il pouvait la sentir désarmée, perdue et indignée. Eraserhead la laissait donc s'exprimer. A commencer par un redressement soudain, il constata qu'elle avait une grosse touffe de cheveux emmêlés derrière elle, suite au long sommeil – probablement agité ?.

 

– Quoi ?! Mais je vous ais mentis ! Je vous ais trahis ! Je ne mérite pas !

– Il n'a jamais été d'accord qu'on te laisse partir. Sauf si tu le veuilles. Lui expliqua calmement Shota.

– Mais je suis folle et.. faible..

 

Tout ce qu'elle avait vécu jusqu'à présent, l'avait profondément touché. Maintenant, elle nageait dans l'incertitude. Méritait-elle vraiment de devenir un héro ? D'avoir sa place à la plus prestigieuse école de Yuei ? Anastasia doutait. Ses parents avaient tout fait pour qu'elle reprenne leur travail, leur héritage. Elle était la plus demandée et était destinée à obéir. Différente de ses autres frères et sœurs. John et Tsubaki ont été mutés en Russie pour embellir leur entreprise, en laissant leur famille au Japon. La famille Skywalker n'était pas solidaire, et la définition de l'amour propre n'était pas de monnaie courante chez eux. Quant aux relations, le père de famille, John, ne se privait pas d'utiliser les menaces et sa femme le soutenait. Ils étaient sans coeur, injustes et cruels. A croire que l'argent et le pouvoir était plus important que le reste.

Ceux qui ne partageaient pas leur idéologies ou ne suivaient pas leurs règles, finissaient punis ou rejetés. Anastasia avait toujours travaillé dur pour avoir leur attention. Rêvant innocemment qu'un jour, sa mère ou son père la féliciterait pour ses efforts. Qu'on irait l'emmener dans un parc d'attraction ou bien se balader dans des boutiques ou magasins de jouets, tout en lui prenant sa main. Ou même aller au cinéma, se regarder des films en famille, manger dans un fast-food... La blonde désirait vivre ce genre de choses. Tout les enfants vivaient ça à un moment donné. Jamais Anastasia n'avait partagé ces excellents souvenirs. En plus, par jalousie, elle avait entraîné sa sœur à mourir. Enfin, mourir n'était plus le bon termes adéquat. A présent, Ran était en liberté.

Son alter n'était pas suffisamment fort, en fait, elle craignait ne pas assurer comparé aux autres. Elle n'avait pas l'intelligence de Momo, ni le sang-froid de Shouto, la force de Katsuki, la détermination de Izuku, le courage de Lily ou encore l'assurance de Kyouka. Lightnight admirait aussi bien ses camarades de classe que les professeurs. Savoir qu'on l'accepte encore, lui faisait un baume au coeur. Malheureusement, Anastasia ne se sentait pas prête. Toute cette sincérité, cette tendresse et gentillesse, elle n'y avait été que très peu confronté.

Une main se posa doucement sur son épaule, ce qui réussit à la faire tressaillir légèrement. Les yeux larmoyant, la gorge nouée sous l'émotion, la blonde observa son professeur qui s'était accroupit, pour être à son niveau – un peu en dessous tout de même – ancrant son regard dans le sien, la soutenant à sa manière. Il lui décrocha quelques mots, tout droit sortit de son coeur.

 

– Anastasia. On fait tous des erreurs. Ces erreurs, tout comme les mauvaises expériences ou choix, nous fortifies. Nous rends plus fort. Même les plus grands héros font des erreurs, se blessent, mais continuent d'exercer leurs métiers. Ce ne sont pas les mots ni les actions qui nous définissent entièrement. On perd tous quelque chose à un moment dans la vie, mais on continue de avancer. Pour un monde meilleur, pour réaliser nos rêves comme pour tenir la promesse de quelqu'un. Et puis, ces mauvaises choses, font parties de notre expérience de vie. Personne n'est parfait. Et c'est la vie. Tu es quelqu'un de bien Anastasia. Tu ne dois pas te laisser te morfondre ainsi. Tu as des personnes qui t'aiment et qui t'acceptes pour ce que tu es. N'oublie pas. Et surtout, vises à ce que tu veux devenir et ne te freines pas. Tu as encore la vie devant toi.

 

Émue, Anastasia ne se retenait pas pour pleurer. Ses paroles lui avait profondément touché. Il y avait même plusieurs images qui l'assaillit. Beaucoup avec Shouto quand il la réconfortait et la soutenait, d'autres avec ses amies, des moments de rires comme de simples moments où elle lisait tranquillement dans son lit... Ces petits bonheurs rien qu'à elle lui resteront à jamais gravés dans sa mémoire. Elle avait une main qu'on lui tendait, lui proposant de marcher vers la lumière, d'avoir une meilleure vie.

Et aujourd'hui, après un court moment de réflexion, qui lui paraissait inutile, elle inspira un grand coup et sourit à son professeur, ses joues rouges, mouillées par ses propres larmes. Elle accepta de revenir le plus vite possible, tout en le remerciant et lui promettant de ne pas le décevoir. Eraserhead lui adressa un doux sourire réconfortant et se redressa doucement, retirant sa main de son épaule.