Statistiques

Date de création : 28.02.2014
Dernière mise à jour : 30.01.2025
18890 articles


Rubriques

>> Toutes les rubriques <<
· JUIFS DU MONDE. HISTOIRE. PERSONNAGES. (2570)
· ROIS.PRINCES.LA COUR ROYALE DU MAROC (260)
· CÉLÉBRITÉS. COMÉDIENS. ARTISTES. (28)
· JUIFS. CAMPS DE LA MORT. NAZIS. SHOAH. (2251)
· 1-RÉCIT D'UNE ENFANCE A RABAT. (220)
· 9-TOUR DU MAROC EN 365 JOURS ET +.2013. (399)
· MELLAHS, ARTISANS ET VIE JUIVE AU MAROC. (252)
· CIMETIÈRES ET SAINTS JUIFS DU MAROC. (306)
· ANNÉES 60. ANNÉES YEYE. (303)
· RABAT. SOUVENIRS DE NOTRE VILLE. (315)

Derniers commentaires Articles les plus lus

· NABILLA BENATTIA.
· PRINCESSES ET PRINCES DU MAROC.
· LISTES DES PRÉNOMS HÉBRAÏQUES.
· PIERRES SUR LES TOMBES JUIVES ?
· LA CHANSON D'AUTREFOIS: TRABADJA LA MOUKERE.

· JEU DE NOTRE ENFANCE LA CARTE MAROCAINE: RONDA.
· ZAHIA DEHAR.
· PRINCESSE LALLA LATIFA HAMMOU DU MAROC.
· C’ÉTAIT LES DISCOTHÈQUES DE NOTRE JEUNESSE A PARIS.
· LISTE DES JUIFS CONNUS FRANCAIS.
· LA MAHIA EAU DE VIE MAROCAINE.
· LES FRERES ZEMMOUR. CRIMINELS JUIFS FRANCAIS.
· LE MARIAGE TRADITIONNEL AU MAROC.
· FEMMES INDIGÈNES POSANT NUES AU MAROC.
· LES EPOUSES DU ROI HASSAN II DU MAROC.

Voir plus 

Rechercher
Thèmes

enfants exposition saint sur cadres bretagne fleurs mode photo france bonne image background article

VISITE DU PLETZL. LE PLUS VIEUX QUARTIER DE PARIS.

Publié le 02/03/2017 à 17:28 par rol-benzaken Tags : exposition saint sur cadres bretagne fleurs mode photo france bonne image background

COPYRIGHT. NE PAS COPIER LE CONTENU SANS AUTORISATION DE L'AUTEUR.

Le Pletzl – c'est le quartier juif historique de Paris.

 

Le mot Pletzl vient du Yiddish « petite place »,

l’emplacement exacte de cette place est flou, certains la situent à l’emplacement du métro Saint Paul, d’autres au croisement de la rue des Rosiers et de la rue Ferdinand Duval. La rue des Rosiers doit son tracé au rempart de Philippe Auguste et son nom aux fleurs qui poussaient en contrebas de celui-ci.


L’histoire des juifs parisiens est compliquée, tour à tour acceptés puis spoliés et expulsés de la ville par les rois de France, leur présence dans le Marais remontent au moins au moyen âge, de cette époque et jusqu’à l’affaire Dreyfus la rue Ferdinand Duval s’appelle d’ailleurs la rue des Juifs.

C’est à la fin du XIXème siècle que la population juive du quartier va réellement prendre de l’ampleur, victimes de persécutions et de pogroms en Europe centrale et en Europe de l’est, des milliers de juifs fuient vers la France et beaucoup atterrissent dans le Marais, vieux quartier insalubre où des familles entières s’entassent dans des petits logements sans confort. Ce sont ces premières vagues d’immigration qui donnent encore au quartier cette ambiance plus ashkénaze que séfarade contrairement à Belleville où les commerces juifs tunisiens sont beaucoup plus présents.

Un peu partout sur les murs des plaques commémoratives rappellent que le quartier a énormément souffert sous l’occupation, en effet 25.000 juifs du Marais furent victimes de la Shoah, au numéro 14 de la rue de Bretagne une plaque rappelle que la police française rassembla à cet endroit des juifs lors de la Rafle du Vel d’hiv en juillet 1942. Entre la rue Geoffroy-l’Asnier et la rue du Pont-Louis-Philippe, le  Mémorial de la Shoah est un lieu de mémoire pour l’ensemble des victimes mortes dans les camps d’extermination nazis.

Il se compose d’une exposition permanente, d’un centre de documentation, de l’ancien Mémorial du Martyr juif inconnu, d’une crypte qui accueille les cendres de victimes des camps et du Mur des Noms sur lequel sont gravés les patronymes des 76.000 juifs français déportés.

 

 

 

 

Le long du mémorial les noms des Justes, ces français qui sauvèrent des juifs, sont eux aussi gravés, la petite allée porte d’ailleurs le nom d’Allée des Justes.

A partir des années 60, des juifs rapatriés du Maghreb viennent s’installer dans le quartier, mais rapidement le manque de place contraint la plupart d’entre eux à s’établir dans d’autres quartiers comme Belleville, le 19ème arrondissement voir en banlieue comme à Sarcelles. Les nouveaux arrivants prennent souvent le contrôle des rites dans de nombreuses synagogues du Marais, c’est le cas de la synagogue Nazareth et de la synagogue des Tournelles (photo).


Le 9 août 1982, le restaurant-épicerie Goldenberg fut la cible d’un attentat dont les coupables n’ont jamais été identifiés, fermé depuis 2007 et transformé en boutique de vêtement récemment, aujourd’hui rien ne rappelle le triste événement qui fit 6 morts.

Après avoir survécu pendant des siècles aux persécutions, aux pogroms, aux spoliations, à l’exil et à la Shoah, la communauté juive du Marais est en passe de succomber à un mal qui gangrène tout Paris : l’inflation immobilière. Petit à petit les épiceries cashers et les librairies religieuses sont remplacées par des chaînes de prêts à porter et des bars branchés, seules les anciennes devantures sont gardées pour préserver un minimum la mémoire juive du quartier et peut être se donner bonne conscience, ainsi rue des Rosiers on ne s’étonne plus de voir une boutique à la mode ornée d’une étoile de David ou d’un chandelier à 7 branches.

 

Sans la mobilisation des habitants, l’ancien Hammam Saint Paul aurait lui même pu être reconverti en Mc Donald, aujourd’hui il a quand même perdu sa vocation première et est occupé par une grande enseigne de vêtement. Malgré la mobilisation des associations de quartier pour maintenir un semblant d’authenticité, la dernière vague d’immigration se compose principalement de jeunes cadres branchés et d’homosexuels aisés, seuls subsistent les vendeurs de falafels et bagels pour la plus grande joie des nombreux touristes qui s’y pressent.