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CIMETIERE JUIF PORTUGAIS DE LA VILLETTE PARIS.

Publié le 12/11/2019 à 08:30 par rol-benzaken Tags : livres aime jardin patrimoine dessin center image background sur france animaux mort création

Cimetière juif portugais de la Villette

44 rue de Flandres. XIXe arrondissement Paris.
 

Le cimetière des Juifs Portugais de Paris ou cimetière israélite de la Villette, est un ancien cimetière israélite, autrefois destiné à la communauté des Juifs Portugais, se trouvant 44 rue de Flandre, dans le 19e arrondissement de Paris.

Il fut créé à la fin du XVIIIe siècle sur un petit terrain de l’ancienne commune de la Villette, acquis pour 800 livres par Jacob Rodrigue Péreire, le premier instituteur des sourds-muets en France (il semblerait même qu’il y fut enterré en 17804, mais selon l’auteur antisémite Édouard Drumont, il en fut exhumé par sa famille en 1878).

On a procédé à des inhumations de Juifs à cet endroit avant l’achat de ce terrain par Péreire, mais c’était dans le jardin du bâtiment contigu, au numéro 46. Il s’agissait d’une auberge, L’Étoile, tenue par un dénommé Camot.

 

Elle est ensuite passée en 1773 aux mains d’un équarrisseur, Matard, qui mélangeait les corps des animaux à ceux des défunts. C’est ce qui a poussé Péreire à agir : il a signé le contrat d’acquisition du numéro 44 le 3 mars 17807.

La création du cimetière fut autorisée par ordonnance du lieutenant de police Lenoir en date du 7 mars 17808, et le premier enterrement eut lieu le 8 mars 17809, puis le cimetière ferma le 18 février 1810 quand une section israélite fut ouverte au Père-Lachaise.

Le terrain, qui mesure 35 mètres sur 10 mètres, d’une superficie de 424 mètres carrés selon le cadastre, compte 28 sépultures.

Quelque peu délaissé, il est inaccessible aux passants car situé dans une cour d’immeuble : pour le visiter, il faut une autorisation du Consistoire israélite de Paris, qui en est propriétaire.

 
Il est inscrit aux monuments historiques depuis l’arrêté du 3 janvier 1966 ; c’est le seul établissement religieux qui soit protégé dans cet arrondissement.
 
 
 
Une tombe importante est celle de Salomon Perpignan, mort le 22 février 1781 : il a laissé un nom comme fondateur de l'Ecole gratuite de dessin en 1767, école qui fut l'ancêtre de la Petite Ecole qui préparait à celle des Beaux-Arts avant de devenir l'Ecole des Arts Décoratifs. Perpignan était syndic des Juifs d'Avignon.

Ce cimetière demeura en fonction sous la Révolution, comme le montre une épitaphe sur la tombe de Samuel Fernandes Parto, décédé en 1794: "J'aime mieux ma situation que l'esclavage. Ô âme immortelle, cherche à vivre libre ou suis-moy comme un bon républicain." En 1809, la propriété du cimetière passa au consistoire de Paris, qui le ferma définitivement en 1810, la communauté disposant désormais d'un carré au Père-Lachaise.

Inscrit à l'Inventaire Supplémentaire des Monuments Historiques depuis le 3 janvier 1966, le cimetière qui dépend de l'ACIP, a fait l'objet de travaux d'entretien ces dernières années.
 
Au 44 rue de Flandres, dans le 19ème arrondissement de Paris, se dissimule derrière les murs de hauts immeubles modernes, les vestiges de l'ancien cimetière Portugais dont la fondation remonte à la fin de l'Ancien Régime. Il témoigne du statut précaire des juifs parisiens jusqu'à la Révolution. Avant l'ouverture de ce cimetière, les juifs parisiens, en théorie proscrits du Royaume depuis l'édit de Charles VI de 1394, étaient plus ou mois tolérés comme ressortissants "Portugais". Les inhumations suivant le loi mosaïque étant proscrite dans Paris, les enterrements se pratiquaient hors les murs de façon discrète et nuitamment dans le jardin d'une auberge A l'Etoile

En 1765, ce lieu, au niveau de l'actuel 44, rue de Flandres, était connu comme le cimetière de Juifs. A la suite d'une succession, le jardin passa entre les mains d'un écorcheur, le sieur Matard, qui utilisa aussi le terrain pour ensevelir des restes d'animaux. Devant ce scandale, Jacob Rodrigues Pereire, "agent" de la communauté juive portugaise à Paris, réussit à obtenir l'autorisation  d'acheter un jardin voisin pour en faire un véritable cimetière, sans accès direct sur la rue toutefois. Il acquit cette parcelle le 3 mars 1780 et décéda le 15 septembre suivant. Il y fut inhumé; ses restes furent ensuite réunis en 1876 à ceux de ses descendants dans le caveau des Pereire, au cimetière de Montmartre.
 
Source : Guide du Patrimoine Juif Parisien, Dominique Jarrassé, éditions Parigramme 2003.
 
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