Statistiques

Date de création : 28.02.2014
Dernière mise à jour : 30.01.2025
18890 articles


Rubriques

>> Toutes les rubriques <<
· JUIFS DU MONDE. HISTOIRE. PERSONNAGES. (2570)
· ROIS.PRINCES.LA COUR ROYALE DU MAROC (260)
· CÉLÉBRITÉS. COMÉDIENS. ARTISTES. (28)
· JUIFS. CAMPS DE LA MORT. NAZIS. SHOAH. (2251)
· 1-RÉCIT D'UNE ENFANCE A RABAT. (220)
· 9-TOUR DU MAROC EN 365 JOURS ET +.2013. (399)
· MELLAHS, ARTISANS ET VIE JUIVE AU MAROC. (252)
· CIMETIÈRES ET SAINTS JUIFS DU MAROC. (306)
· ANNÉES 60. ANNÉES YEYE. (303)
· RABAT. SOUVENIRS DE NOTRE VILLE. (315)

Derniers commentaires Articles les plus lus

· NABILLA BENATTIA.
· PRINCESSES ET PRINCES DU MAROC.
· LISTES DES PRÉNOMS HÉBRAÏQUES.
· PIERRES SUR LES TOMBES JUIVES ?
· LA CHANSON D'AUTREFOIS: TRABADJA LA MOUKERE.

· JEU DE NOTRE ENFANCE LA CARTE MAROCAINE: RONDA.
· ZAHIA DEHAR.
· PRINCESSE LALLA LATIFA HAMMOU DU MAROC.
· C’ÉTAIT LES DISCOTHÈQUES DE NOTRE JEUNESSE A PARIS.
· LISTE DES JUIFS CONNUS FRANCAIS.
· LA MAHIA EAU DE VIE MAROCAINE.
· LES FRERES ZEMMOUR. CRIMINELS JUIFS FRANCAIS.
· LE MARIAGE TRADITIONNEL AU MAROC.
· FEMMES INDIGÈNES POSANT NUES AU MAROC.
· LES EPOUSES DU ROI HASSAN II DU MAROC.

Voir plus 

Rechercher
Thèmes

article background loisirs annonce texte cheval travail animaux chevaux sur fantastique image homme

LE CIRQUE A PARIS AUTREFOIS. L'ÂGE D'OR DU CIRQUE.

Publié le 21/03/2017 à 17:55 par rol-benzaken Tags : background loisirs annonce texte cheval travail animaux chevaux sur fantastique image
LE CIRQUE À PARIS

 

L’âge d’or du cirque à Paris

La seconde partie du XIXe siècle voit le développement significatif d’une économie de loisirs, liée en partie à l’industrialisation de la culture. L’augmentation du nombre d’habitants vivant dans de grands centres urbains tels que Paris accroît le nombre de clients et favorise, entre autres, la fréquentation des cafés, des cabarets et lieux de spectacles relativement abordables financièrement et culturellement. C’est ainsi toute une culture « populaire » du divertissement qui connaît son âge d’or à à partir de la fin du siècle.

L’essor, l’ancrage et l’affirmation de cette nouvelle culture urbaine ont pour corrélat le développement d’une imagerie populaire caractéristique. L’amélioration des techniques de l’estampe (lithographie) et le contexte économique entraînent notamment le développement de la « réclame » et le recours croissant à l’affichage public pour vanter les produits de consommation comme les lieux de divertissement et les spectacles. L’affiche publicitaire en couleurs contribue ainsi à forger l’image d’un Paris dédié aux plaisirs, aux loisirs et à la fête.
Parmi les distractions ainsi proposées, le cirque, apparu en Angleterre à la fin du XVIIe siècle, connaît dans les années 1890 un grand succès dans la capitale. Les spectacles et numéros attirent un public de plus en plus nombreux dans des endroits comme l’Hippodrome ou encore les Folies-Bergère, lieux qu’évoquent les images analysées ici.

 

Des publicités au style direct

Réalisée dans les ateliers de chromolithographie que dirige l’imprimeur Charles Levy, l’affiche publicitaire Hippodrome annonce un spectacle de dressage. Le texte est réduit au nom de la salle qui accueille le numéro, l’Hippodrome. L’image représente le numéro que réalisent un lion et un cheval sous les yeux attentifs de leur dresseur. De même que le fouet dont il est armé, les barreaux qui ferment l’arène soulignent le caractère exceptionnel et dangereux de cette performance.

Réalisée par le même atelier, l’affiche Folies-Bergère - Huline brother’s invite le chaland à assister au spectacle que donnent deux clowns assez célèbres à l’époque, dont le nom apparaît en évidence en bas. La mention « original’s » garantit que ce sont bien les frères Huline qui se produisent « tous les soirs » aux Folies-Bergère. L’illustration principale les représente dans l’un de leurs numéros musicaux. Conformément à la tradition, l’un des clowns est triste, l’autre gai. D’autres scènes sont figurées dans de petits médaillons de forme variée qui promettent une joyeuse succession de rebondissements et autres scènes où les deux frères changent souvent de rôle.

Moins chargée, l’affiche Folies-Bergère - L’homme-obus annonce un numéro spectaculaire des Frères Mayol : l’un des artistes jaillit d’un canon vers son frère qui, petite fantaisie iconographique, l’attend suspendu à la barre transversale du « F » du mot « Folies » comme à un trapèze. L’espace vide et presque infini qui les sépare laisse imaginer une détonation assez forte (et donc un coup de canon bien réel) pour propulser l’homme-obus jusqu’à son frère qui, perché loin dans les airs, s’apprête à arrêter le « projectile ». La différence de taille entre les deux hommes renforce encore l’impression de grande hauteur et de grande distance. La fumée produite par le coup de feu environne cette performance hors du commun d’une atmosphère magique.

 

Les métiers du cirque

Les trois affiches ont la même fonction commerciale et utilisent les mêmes codes : couleurs vives, traits directs et efficaces, typographie stylisée. Si le cirque, en vogue à l’époque, a inspiré de grands artistes comme Seurat, Picasso, Chagall, Léger, Matisse, Toulouse-Lautrec, Degas ou encore Renoir, qui ont su, avec une certaine modernité, exploiter et explorer son univers « fantastique » ou mettre en valeur le travail des artistes, ces affiches sont moins ambitieuses. En effet, elles se contentent d’illustrer des numéros devenus traditionnels en insistant sur leur aspect comique et burlesque (Folies-Bergère - Huline brother’s), sur leur côté dynamique et spectaculaire (Folies-Bergère - L’homme-obus) ou encore sur la performance et le danger qu’ils impliquent (Folies-Bergère - L’homme-obus et Hippodrome).

L’affiche Hippodrome est très instructive quant à l’origine et à la diversification du cirque. Né en Angleterre à la fin du XVIIe siècle, il propose d’abord exclusivement des spectacles équestres qui se déroulent dans des hippodromes. Peu à peu, il se dote aussi d’une ménagerie (les animaux « exotiques » arrivent des colonies à la fin du XIXe siècle) et présente des numéros de dressage.

À part les numéros exécutés par des chevaux puis par d’autres animaux dressés, les attractions proposées viennent souvent des spectacles de foire des siècles précédents, que le cirque intègre peu à peu, même s’il s’agit au départ d’une autre tradition. Les acrobaties, le jonglage, les mimes et les clowns, les numéros de force, le trapèze, l’équilibrisme sont ainsi revisités et adaptés au public. Il convient de noter que le numéro de l’homme-obus est assez nouveau à l’époque, signe que le cirque sait se renouveler pour se diversifier.