J'ECRIS SUR MA MERE.

Comment ne pas souffrir quand un être aussi bien nous quitte ? Maman je pleure ton absence tous les jours, mais je dois rester fort, car je veux honorer ton souvenir et te rendre fier.

---

Je me souviens et je raconte.

J'ai 47 ans en 1996. Elle a 77 ans. Papa 79 ans.

Mariage de Alice le 20 février 1941 à Rabat au Maroc avec Henri Benzaken.

En 1996 ils fêtent leur 55 ans de mariage.

---

Ma mère a toujours cuisiné avec des ustensiles et des marmites qui datent de pas mal de temps. elle n'aimait pas la vaisselle neuve.

Le jour son anniversaire pour ses 76 ans en septembre 1996 à Nice lors de ma visite chez elle, je lui offrit une ménagère dans un coffret magnifique comprenant tout le nécessaire de table pour les jours de Chabbat et fêtes. 

Elle s'en est servi 2 ou 3 fois, ensuite rangé dans un placard. Ce n'est qu'après son départ pour la maison de retraite en 2019 qu'elle me la rendu.

---

 Maman n'aimait pas aller en vacances, Papa oui. 

A Nice vers les années 80 et 90 au temps de Papa, ils prenaient le mois d'aout pour visiter notre famille, c'est-à-dire les enfants lorsqu'ils étaient éloignés, la famille de Papa à Paris ou la famille à Maman au pays où elle rêvait d'y terminer sa vie, il y avait un frère et quatre sœurs et d'innombrables neveux et nièces. Ma petite sœur habitait aussi, elle était partie en vacances en 1969 pour ses 18 ans, n'est jamais revenue, elle s'était mariée.  Elle a été heureuse et a eu 3 enfants.

---

Alice a  38 ans en  1958. J'avais 9 ans (1949).

---

Petit souvenir d'enfance avec maman à Rabat vers 1960.

Maman avait 40 ans. J'avais 11 ans.

L'armurier de mon enfance à Rabat.

À la récréation, la sonnerie libératrice agissait sur nous, comme un réflexe de Pavlov. C'était la course aux urinoirs situés au fond de la cour. L'odeur de Lisol
(désinfectant de l’époque) y était si forte qu'elle en imprégnait la laine de nos vêtements.

Un jour que, pris d'assaut, tous les postes individuels étant occupés, mon ami et moi, urgence oblige, entrâmes dans l'espace ottoman, en ayant soin de ne pas glisser.

Lui était grand et fort, moi, petit et malingre. Nous pouvions donc nous tenir debout, côte à côte et nous livrer au sport de notre âge : qui, en vidant son eau arrivera le plus haut sur le mur de céramique blanche?.

Occupé à l'arrosage, mon copain remarqua quand même, la comparaison était inévitable, que mon tuyau de jardinier était plus court que le sien, et en conclut que j'étais de la religion de ceux, qui huit jours après leur naissance passent à la guillotine…

Et moi, dans mon for intérieur, je pensais pour me consoler, que si son calibre était ainsi favorisé, c'était parce que Castel, lui, noblesse oblige, était bien le fils de l'Armurier.

À cause d'un accident professionnel, m'avait confié son fils, Monsieur Castel père tirait la jambe pour se déplacer (je m'excuse pour ce jeu de mot mal placé).

Au long des années, je préférais le trottoir de son magasin, pour m'arrêter devant la vitrine et contempler la panoplie des armes de chasse aux verrous gravés et enluminés, aux canons longs et doubles, les carabines aux crosses de bois travaillées, les fusils automatiques et à lunettes, les armes de poing de tous calibres, les étuis en cuir, le tout de la Manufacture d'Armes de Saint-Étienne dont, à défaut, je feuilletais inlassablement l’épais catalogue.

Qui n'a pas rêvé devant ce fusil à air comprimé, qui tirait des plombs éventails, ainsi que devant ces harpons à double Sandows, ces palmes, ces lunettes sous-marine avec leurs schnorkels de couleur?.

Et, collée à la vitre, une grande photo du fils, en maillot de bain, brandissant fièrement , enfilé dans la flèche de son harpon, un magnifique Mérou, roi des profondeurs et des grottes sous-marines.

Mais ces belles images furent gâtées, quand à une certaine date, des balles criminelles tirées du boulevard Mohamed V vinrent ricocher avec un bruit d'enfer sur le rideau baissé de l'armurerie.

Les jours suivants la vitrine se vida, et ne restèrent que du fil de pêche et la photo de mon camarade.

---

Une passion pour mon père Henri, c'était les jeux de cartes.

Le dimanche, son plaisir était d'aller rejoindre ses amis pour une partie de cartes.

C'était au café chez Loulou ou à Castel plage.

CHEZ LOULOU: 15 Rue Saint-Philippe, 06000 Nice

CASTEL PLAGE:  8 Quai des États-Unis, 06300 Nice

Ici avec sa sœur Annette Laskar.

Une autre passion, c'était d'aller au moins une fois par mois au Casino municipal de Nice.

Il disait toujours à ma mère en rentrant qu'il avait gagné beaucoup d'argent, ou qu'il avait rattrapé sa mise.  Reste à voir.

Papa Henri en 1996. Il a 78 ans. Son coin salon pour lire et regarder la télévision.

Maman s'asseyait sue le fauteuil à bascule et terminait ses retouches de couture.

Hélas il décède deux ans après le 13 novembre 1998.

---

LES FRERES ET SOEURS DE PAPA HENRI BENZAKEN.

Nos familles qui ont résidé les quartiers de Rabat. Années 1950-1960.

-Famille Henri Benzaken (nous),

   ° Impasse Henri Popp (Moulay Ismaïl) depuis ma naissance en 1949, jusqu'en 1961.

   °Immeuble Mondoloni 1 rue de la Marne jusqu'en 1963,

   °L'Agdal 42 rue de L'Angoumois jusqu'en 1965.

   °Place de la Gare, avenue Mohamed V jusqu'en 1966 pour moi et 1967 pour mes parents. Ensuite départ définitif en aout 1967 pour Paris.

Moi Roland Benzaken né à Rabat impasse Henri Popp le 12 mars 1949.

---

-Famille Benharros ont habité la rue de Grenoble années 40-50-60. Année 60 départ définitif pour Paris. France. 

---

-Famille Cohen ont habité le quartier de l'Agdal près de l'église Notre-Dame des Anges, place Jeanne d'Arc, rue du Lyonnais années 40-50-60. Année 60 départ définitif pour Sarcelles. France.

---

-Famille Elhadad-Carbonnel ont habité l'immeuble Mondoloni angle rue du Chellah et rue de la Marne années 50-60. Année 60 départ définitif pour la région parisienne. France.

---

-Famille Saulière ont habité Rabat puis le quartier de l'Aviation année 50-60. Année 58 départ définitif pour Sarcelles. France.

---

-Famille Laskar à Rabat puis Casablanca année 40-50-60. Année 60 départ définitif pour Paris puis Nice. France.

---

-Famille Moïse Benzaken à Rabat puis Port-Lyautey (Kénitra) année 50-60. Année 60 départ définitif pour Paris. France.

---

Cet ouvrage comporte 84 articles. 47/84.

A suivre pages suivantes...