Untermensch« sous-homme » 

Est un terme nazi pour les non-aryens qu’ils considèrent comme inférieurs, qui étaient souvent appelés « les masses de l’Est », c’est-à-dire les Juifs, les Roms et les Slaves (principalement les Polonais ethniques, les Serbes et plus tard aussi les Russes). 

Le terme a également été appliqué aux métis et aux Noirs.

Les Juifs, les Polonais et les Roms, ainsi que les handicapés physiques et mentaux, ainsi que les homosexuels et les dissidents politiques, et dans de rares cas, les prisonniers de guerre des armées alliées occidentales, devaient être exterminés pendant l’Holocauste. 

Selon le Generalplan Ost, la population slave d’Europe centrale et orientale devait être réduite en partie par le meurtre de masse pendant l’Holocauste, avec une majorité expulsée vers l’Asie et utilisée comme esclave dans le Reich. Ces concepts étaient une partie importante de la politique raciale nazie.

Couverture du tract de propagande nazie « Der Untermensch » (Le sous-homme)

Types de sous-humains
Les nazis ont divisé les gens qu’ils considéraient comme les sous-hommes en différents types; ils ont donné la priorité à l’extermination des Juifs et à l’exploitation des autres comme esclaves. 

L’historien Robert Jan van Pelt écrit que pour les nazis, « ce n’était qu’un petit pas vers une rhétorique opposant le Mensch européen à l’Untermensch soviétique, qui en était venu à signifier un Russe dans les griffes du judéo-bolchevisme ». 

Le concept Untermensch incluait les Juifs, les Roms et les Sinti (Tsiganes), et les peuples slaves tels que les Polonais, les Serbes et les Russes.  Les Slaves étaient considérés comme des Untermenschen, à peine aptes à l’exploitation en tant qu’esclaves.

Hitler et Goebbels les comparaient à la « famille des lapins » ou à des « animaux volés » qui étaient « oisifs » et « désorganisés » et se répandaient comme une « vague de saleté ».

Cependant, certains parmi les Slaves qui avaient des caractéristiques raciales nordiques étaient considérés comme ayant une lointaine descendance germanique, ce qui signifiait une origine partiellement « aryenne », et s’ils avaient moins de 10 ans, ils devaient être germanisés.

Les nazis méprisaient totalement les Slaves, car même avant la Seconde Guerre mondiale, les Slaves – en particulier les Polonais – étaient considérés comme inférieurs aux Allemands et aux autres Aryens. Après l’arrivée au pouvoir politique d’Adolf Hitler en Allemagne, le concept de « matériel d’esclave sous-humain » non aryen a été développé et a commencé à être utilisé également pour d’autres peuples slaves. 

Les Polonais et les Serbes étaient au bas de la « hiérarchie raciale » slave établie par les nazis. Peu après l’expiration du pacte Molotov-Ribbentrop, les Russes ont également commencé à être considérés comme des « sous-hommes ». De même, les Biélorusses, les Tchèques, les Slovaques et les Ukrainiens étaient considérés comme inférieurs.

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Néanmoins, il y avait des Slaves tels que les Bosniaques, les Bulgares et les Croates qui ont collaboré avec l’Allemagne nazie qui étaient encore perçus comme n’étant pas assez « purs » racialement pour atteindre le statut de peuples germaniques, mais ils ont finalement été considérés comme ethniquement meilleurs que les autres Slaves, principalement en raison des théories selon lesquelles ces nations avaient une quantité minimale de gènes slaves et des mélanges considérables de sang germanique et turc. 

Afin de forger une alliance stratégique avec l’État indépendant de Croatie – un État fantoche créé après l’invasion de la Yougoslavie et du Royaume de Bulgarie, les nazis ont dévié d’une interprétation stricte de leur idéologie raciale, et les Croates ont été officiellement décrits comme « plus germaniques que slaves », une notion soutenue par le dictateur fasciste croate (oustachi) Ante Pavelić. qui soutenait que les « Croates étaient les descendants des anciens Goths » et « avaient l’idée de Panslav imposée comme quelque chose d’artificiel ».  Hitler considérait également que les Bulgares étaient d’origine « turkmène ».

Alors que les nazis étaient incohérents dans la mise en œuvre de leur politique – par exemple, la plupart du temps en mettant en œuvre la solution finale tout en mettant en œuvre le Generalplan Ost – le nombre de morts démocides était de l’ordre de dizaines de millions de victimes. Il est lié au concept de « vie indigne de vivre », un terme plus spécifique qui désignait à l’origine les personnes gravement handicapées qui ont été euthanasiées contre leur gré dans l’Aktion T4, et a finalement été appliqué à l’extermination des Juifs.

Cette politique d’euthanasie a commencé officiellement le 1er septembre 1939 lorsque Hitler a signé un édit à cet effet, et le monoxyde de carbone a été utilisé pour la première fois pour assassiner des patients handicapés. Le même gaz a été utilisé dans les camps de la mort tels que Treblinka, bien qu’ils aient utilisé les gaz d’échappement des moteurs pour atteindre le même but. Dans la directive no 1306 du ministère de l’Instruction publique et de la Propagande du Reich du 24 octobre 1939, le terme « Untermensch » est utilisé en référence à l’appartenance ethnique et à la culture polonaises, comme suit :

Il doit devenir clair pour tout le monde en Allemagne, même pour la dernière laitière, que la polonité est égale à la sous-humanité. Les Polonais, les Juifs et les Tsiganes sont au même niveau inférieur. Cela doit être clairement défini jusqu’à ce que chaque citoyen allemand ait encodé dans son subconscient que chaque Polonais, qu’il soit ouvrier ou intellectuel, doit être traité comme de la vermine. 

Les cours de biologie dans les écoles de l’Allemagne nazie enseignaient les différences entre la race des « Übermenschen » allemands nordiques et les « ignobles » « sous-hommes » juifs et slaves. L’opinion selon laquelle les Slaves étaient des sous-hommes était répandue parmi les masses allemandes et s’appliquait principalement aux Polonais. Il a continué à trouver un soutien après la guerre. 

Pendant la guerre, la propagande nazie a ordonné aux officiers de la Wehrmacht de dire à leurs soldats de cibler les personnes qu’elle considérait comme des « sous-hommes bolcheviks juifs » et elle a également déclaré que la guerre en Union soviétique était menée entre les Allemands et les Untermenschen, juifs, tsiganes et slaves. 

Pendant l’insurrection de Varsovie, Himmler ordonna la destruction du ghetto de Varsovie parce que, selon lui, il permettait « l’espace vital » de 500 000 sous-hommes. 

Pour résoudre de manière pragmatique les pénuries de main-d’œuvre militaire, les nazis ont utilisé des soldats de certains pays slaves, d’abord de Croatie et de Slovaquie, alliés du Reich, ainsi que dans les territoires occupés.  Le concept des Slaves en particulier comme étant Untermenschen servait les objectifs politiques des nazis; il a été utilisé pour justifier leur politique expansionniste et surtout leur agression contre la Pologne et l’Union soviétique afin de réaliser Lebensraum, en particulier en Ukraine.

Les premiers plans du Reich allemand (résumés comme Generalplan Ost) envisageaient le nettoyage ethnique et l’élimination de pas moins de 50 millions de personnes, qui n’étaient pas considérées comme aptes à la germanisation, des territoires qu’il voulait conquérir en Europe; Le sol de chernozem (« terre noire ») de l’Ukraine était considéré comme une zone particulièrement souhaitable pour la colonisation par les Herrenvolk.

Hitler et Goebbels les comparaient à la « famille des lapins » ou à des « animaux volés » qui étaient « oisifs » et « désorganisés » et se répandaient comme une « vague de saleté ».

 Goebbels et Hitler