Date de création : 28.02.2014
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20.09.2024
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bonjour - ma question était: puis je mettre plusieurs fois des pierres pour la même personne, une fois chaque
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Le Hauptscharführer Otto Moll connu au camp d’Auschwitz-Birkenau comme un personnage extrêmement violent dont la cruauté fut rapportée au travers de nombreux témoignages.
La cruauté, en tant que violence extrême, (travail forcé, appels interminables, pénuries de nourriture, punitions officielles)
Otto Moll
La trajectoire du Hauptscharführer Otto Moll.
Otto Moll est né le 4 mars 1915 à Hohenschonberg, en Allemagne et est mort assassiné le 28 mai 1946 à Dachau.
Un curriculum vitae, rédigé par Otto Moll au printemps 1936 à l’occasion de sa demande d’adhésion à la SS, livre quelques renseignements sur sa trajectoire.
Né le 4 mars 1915 à Mecklenburg, ce fils d’ouvrier devint, après les huit années d’école obligatoire, jardinier. Au sortir de sa formation en horticulture (1929-1932), le jeune diplômé fut embauché dans un établissement horticole local qu’il quitta en décembre 1933 pour intégrer le service du travail du Reich (Reichsarbeitsdienst). Tout juste âgé de 18 ans, Moll y exerça, la fonction de chef de groupe (Truppführer). Le 11 mai 1935, il adhéra à la SS et fut affecté dans l’unité 5e SS Totenkopf-Sturmbann Brandenburg.
Otto Moll
Au sein de cette unité qui, à l’époque, comptait 273 hommes, dont 44 jeunes recrues, il suivit une formation militaire (exercice, entraînement de tir, défilé, etc.) Il lui arrivait cependant d’accompagner à distance, des colonnes de détenus observant ainsi les maltraitances infligées aux prisonniers par les gardiens SS, responsables de la surveillance interne du camp. Seuls ces derniers avaient le droit d’être en contact direct avec les prisonniers. Moll n’était alors qu’un spectateur.
En novembre 1936, sa demande d’admission définitive à la SS fut acceptée et Moll rejoignit l’unité Totenkopf-Sturmbann de Oranienburg, toujours en étant intégré dans une unité militaire contrôlant à distance la « base concentrationnaire ». Comme il jouait bien et passionnément du fifre, Moll intégra l’orchestre du bataillon qui se produisait dans des casernes SS ou dans des lieux publics. Ce fut en rentrant d’un concert en janvier 1937 que le camion transportant les musiciens SS eut un accident de circulation : Moll souffrit d’un grave traumatisme crânien et perdit la vue à l’œil droit .
Après neuf mois de convalescence, il reprit son service, mais désormais à l’intérieur du camp, car son handicap le rendait inapte au travail militaire. Cette bifurcation est importante, à double titre, pour ce jeune homme encore célibataire et âgé de 22 ans : d’une part parce qu’il quitta de force le corps militaire de la SS qu’il avait choisi ; d’autre part, parce que son invalidité le contraignit à prendre des fonctions civiles à l’intérieur du camp. À la suite de son accident, Moll subit une forme de déclassement.
Dans un premier temps, il travailla dans les jardins de la SS au camp de Sachsenhausen, loin de l’activité militaire qu’il avait exercée jusqu’alors. Ce nouveau statut peut être considéré comme socialement disqualifiant (professionnellement, personnellement, et en termes de genre). Dans une perspective d’histoire des masculinités, cela devait être difficile à accepter pour cet homme décrit par les médecins SS comme musclé, tonique, d’une stature de 1,72 mètre et pesant 80 kg . Bien qu’il demeura dans la SS, Moll ressentit probablement vivement ce changement. On peut donc imaginer, dans une logique de carrière, que les exercices de tirs et le travail de surveillance et de patrouille lui manquaient.
De gauche à droite : Josef Kramer, Dr Josef Mengele, Richard Baer, Karl Höcker.
Au printemps 1942, Moll fut nommé chef de la compagnie disciplinaire (Strafkompanie) et, à partir de cette date, de nombreux récits témoignent de la violence régulière de Moll à l’encontre des détenus. Ses exactions provoquèrent même une insurrection ratée de la part des prisonniers de la compagnie. Cinquante d’entre eux essayèrent de fuir, neuf réussirent à s’échapper, les autres furent abattus. Les 320 prisonniers restant furent aussitôt gazés . Malgré cet « incident », Moll fut promu (avec d’autres) au rang de sous-officier et nommé Hauptscharführer après une visite de Himmler à Auschwitz-Birkenau en juillet 1942
Moll surveillait le travail de mise à mort dans le bunker 1 à Auschwitz pendant que le camp de Birkenau était en construction. Comme dans d’autres camps, notamment Majdanek, les cadavres étaient simplement enfouis dans des fosses . À l’automne 1942 déjà, cette technique posait problème à Auschwitz parce que les cadavres gonflés remontaient à la surface de la terre et qu’il émanait d’eux une odeur de décomposition. Moll résolut ce « problème » avec ingéniosité en développant un système de crémation à fosses ouvertes .
Docteur Josef Mengele, surnommé l'Ange de la mort, à cause des expérimentations médicales qu'il a mené sur les détenus du camp de concentration d'Auschwitz, Rudolf Hoss, commandant d'Auschwitz, Josef Kramer, commandant de Bergen Belsen, et un officier nazi Arthur Thumann, pendant la deuxième guerre mondiale.
« Un jour, le chef du crématoire, Moll, prit un enfant à sa mère ; je l’ai vu au crématoire IV. Il y avait deux grandes fosses pour brûler les corps. Il a jeté l’enfant dans la graisse humaine bouillante qui s’était amassée dans les trous autour de la fosse et puis il a dit à son kalfaktor [assistant] : "Maintenant je peux aller me caler les joues, j’ai fait mon devoir."
C’est dans le contexte de la mise en œuvre de la « solution finale » à Auschwitz (printemps 1942 à automne 1943) que Moll se fit remarquer par son travail « de qualité » autour des chambres à gaz et des crématoires, et que sa carrière décolla : en avril 1943, il fut décoré de la Croix du mérite de guerre de première classe avec glaives (Kriegsverdienstkreuz 1. Klasse mit Schwertern) récompensant les soldats pour des services exceptionnels au combat, distinction qui était aussi attribuée aux membres de la Waffen-SS. En septembre 1943, pour le récompenser de ses mérites, Moll fut nommé chef du camp annexe à quinze kilomètres d’Auschwitz, appelé Fürstengrube, où la IG Farbenindustrie AG exploitait une mine de charbon.
Or, en mai 1944, Moll fut appelé une dernière fois, et en toute urgence, au camp d’Auschwitz-Birkenau pour prêter son expertise à l’anéantissement des juifs hongrois. À cette époque, Filip Müller, un jeune juif slovaque et l’un des rares survivants du Sonderkommando, travailla sous le commandement de Moll. Ayant eu l’occasion d’observer le personnage en action pendant son service, il nous restitue ses pratiques :
« Moll était un homme de taille plutôt petite, de stature ramassée et robuste, portait un œil de verre. Pour cette raison, nous l’avions baptisé : "Le Cyclope". Il était brutal, cynique et sans scrupules, considérait et traitait tous les Juifs comme des sous-hommes. Il se plaisait à tourmenter ses victimes et aimait imaginer de nouveaux supplices et des méthodes de torture sophistiquées. Son sadisme était sans limite, et sa soif de meurtre et sa cruauté inconcevables faisaient souvent douter de son équilibre mental. Incapable de se dominer, d’un fanatisme outrancier, il était également doté d’une énergie inépuisable, d’une conscience scrupuleuse dans l’accomplissement de ses missions et avait des capacités exceptionnelles d’organisation (…) Moll était partout à la fois, un air de satisfaction rayonnait sur son visage. Il était obsédé par son entreprise de mort.
Cependant, la « carrière concentrationnaire » de Moll ne s’arrêta pas à Birkenau : après avoir accompli le génocide des juifs hongrois.
Otto Moll
Nous sommes au printemps-été 1944 à Auschwitz, dans un camp d’extermination, plus précisément au crématoire IV à Birkenau. Ce fut la période au cours de laquelle la dernière communauté juive européenne vivante fut exterminée. En moins de deux mois, entre mi-mai et mi-juillet, environ 500 000 juifs hongrois y trouvèrent la mort. Malgré la guerre en cours, les transports ferroviaires des trains de déportation en provenance de Hongrie avaient la priorité sur les transports de troupes, priorité qui montre bien l’importance de cette « action » pour l’Allemagne nazie.
Le camp d’Auschwitz, depuis la mise en place de la « solution finale » au printemps 1942, avait été progressivement transformé en une vaste infrastructure qui pouvait exterminer, en 1944, jusqu’à 10 000 personnes par jour. Les chambres à gaz, ainsi que les crématoires, fonctionnaient à plein « rendement ».
Moll fut chargé de la direction des quatre crématoires par le commandant Höß.
À l’été 1944, Moll avait la responsabilité de préparer l’infrastructure du camp afin que l’extermination puisse se dérouler « dans les meilleures conditions », si l’on adopte le point de vue des acteurs. Tâche qu’il assuma avec enthousiasme et énergie : il fit remettre en marche les anciennes chambres à gaz dans la ferme qui avait été fermée depuis le printemps 1943.
Jugeant insuffisantes les capacités des crématoires en regard du volume de la tâche, il fit également aménager des fosses d’environ 50 mètres de long, 8 mètres de large et 2 mètres de profondeur . Ainsi, Moll inventa sur place un système de crémation rodé : il fit installer des caniveaux tout au long des fosses qui récupéraient la graisse humaine servant à nourrir les flammes des bûchers de cadavres. Avec cette technique bien mise au point, il était possible de nourrir le feu dans les fosses pendant 24 à 36 heures et ainsi brûler des cadavres sans interruption. À ce titre Moll avait déjà un statut à part, il avait un rôle central en tant que chef du crématoire. Grâce à son « ingéniosité », il avait acquis une solide réputation auprès de ses pairs.
Comme nous l’avons vu, Moll s’était déjà fait remarquer pour sa cruauté dans ses fonctions dans les camps précédents. Cependant, il aiguisa ses manières de faire à Birkenau au printemps et à l’été 1944.
La place qu’occupe Moll sur la photo est le résultat de la trajectoire à la fois professionnelle et singulière de l’acteur.
Le sous-officier Moll se trouve sur cette photo à gauche, au premier rang, juste entre le lieutenant Karl Hoecker et le capitaine Höß, officiers de la SS. En dépit d’un statut officiel inférieur, la reconnaissance sociale dont il jouissait lui conféra une place particulière à proximité du chef du camp.
Poursuivons la description que propose Müller du comportement du chef du crématoire :
« Véritable fou sadique, Moll ne cessait d’inventer de nouveaux moyens diaboliques pour tourmenter ses victimes. [Avec] un certain nombre d’intellectuels ayant échoué au Kommando spécial (professeurs, journalistes, juristes, ingénieurs, artistes), [il pratiquait] (…) "le jeu des grenouilles" dans les deux bassins de réserve d’eau jusqu’à leur noyade (…) Il convient également de rappeler un autre sport du répertoire de Moll qui s’appelait "la bataille des briques". Les victimes désignées étaient réparties en deux groupes qui recevaient un lot de briques. Il fallait frapper les briques contre les autres jusqu’à ce qu’elles se brisent. Il résultait des blessures sanglantes (…) Les perdants étaient poussés en direction des barbelés et abattus comme des lièvres (…)Otto Moll laisse, selon les témoignages de déportés survivants, lesouvenir d'un homme d'une cruauté et d'un sadisme très marqués. Les membres du Sonderkommando d'Auschwitz l'avaient surnommé « Malakh Hamoves » (L'ange de la mort en yiddish).
Surnommé "L'Ange de la Mort" à cause de la blouse blanche de médecin qu'il avait coutume de revêtir sur son uniforme SS lorsqu'il arrivait aux Kremas juché sur sa moto, Otto Moll était la terreur des membres de tous les Sonderkommandos.