Date de création : 28.02.2014
Dernière mise à jour :
30.01.2025
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Synagogue de Bad Kissingen (1902-1938)
La synagogue de Bad Kissingen a été construite en 1902 ; comme la majorité des synagogues en Allemagne, elle sera détruite par les nazis en 1938.
Bad Kissingen est une ville thermale de l'arrondissement de Bad Kissingen, dans le district de Basse-Franconie (Unterfranken), au Nord de l'État libre de Bavière. Elle compte actuellement un peu plus de 20 000 habitants.
La construction de la nouvelle synagogue
En 1705, il existait une synagogue située près de la Judenhof (cour aux Juifs), construite par les Juifs de cour protégés par le seigneur d'Erthal. Sur le même site, est construit en 1851-1852 un nouveau bâtiment appelé ultérieurement la Alte Synagoge (Vieille synagogue). Compte tenu du nombre croissant des membres de la communauté, celle-ci devient rapidement trop petite. À partir des années 1880, la communauté se met donc à la recherche d'un terrain approprié qu'elle trouve et acquiert en 1889 dans la Max-Straße (anciennement Promenadenstraße).
L'inauguration de la synagogue
Les travaux commencent presque immédiatement et se terminent en 1902. La nouvelle synagogue est consacrée le 14 juin 1902 par une grande fête où sont invités les représentants de la municipalité et de l'État, ainsi que les membres des autres religions.
Description de la synagogue
Le bâtiment a une longueur de 33 mètres, une largeur de 18 mètres, et une hauteur de 33 mètres avec le dôme. Elle peut accueillir 200 hommes au rez-de-chaussée et 120 femmes dans la galerie à l'étage.
La synagogue est entourée d'un petit jardin séparé de la rue par un petit muret en pierres. L'entrée principale de la synagogue ne se trouve pas sur la Max-Straße, mais sur une petite place qui lui est perpendiculaire. La synagogue est conçue sur un plan basilical, la croisée du transept est surmontée d'un tambour octogonal, coiffé du dôme à huit pans. Chaque face du tambour est percée d'une petite rose. Au-dessus du dôme est fixée une Étoile de David.
On pénètre dans le vestibule par le portail d'entrée à trois portes à arc plein-cintre, surmonté d'une frise de colonnettes sur laquelle repose une large baie demi-circulaire à vitraux. Au-dessus, le fronton triangulaire, percé d'un oculus, est couronné des Tables de la Loi. Cette partie centrale délimitée par deux pilastres, est flanquée de deux constructions moins hautes légèrement en retrait, avec au rez-de-chaussée une porte permettant d'accéder à l'escalier conduisant à la galerie des femmes, et au premier étage une fenêtre géminée.
Les façades latérales possèdent également une partie centrale avec pignon triangulaire, percée d'une grande rose à remplage lobée. À l'arrière du bâtiment, l'abside à trois pans, chacun percé d'une fenêtre à arc plein-cintre, est entourée de deux tours surmontées d'un lanternon de forme octogonale.
La synagogue est construite en pierres de grès rouge, renforcées par des pierres de taille calcaires pour les chaînes d'angle en besace et l'encadrement des baies.
Synagogue vue de face
Synagogue vue de l'arrière
Destruction de la synagogue
Le 14 octobre 1938, le chef du district, le Kreisleiter Heimbach inspecte la synagogue accompagné de deux membres du parti nazi et affirme: « L'existence de la synagogue…n'est plus qu'une question de temps ».
La synagogue est détruite lors de la nuit de Cristal, du 9 le 10 novembre 1938. Des membres de la SS locale, habillés en civil, pénètrent dans le bâtiment par la porte arrière et mettent le feu au bâtiment. Seuls les murs résisteront. Auparavant, ils ont jeté à l'extérieur tous les meubles et y ont mis le feu afin que la foule puisse y assister. Le feu va se propager à un garage attenant où se trouvent deux véhicules appartenant à un habitant juif, propriétaire d'une société de transport. Celui-ci périra en tentant de sauver ses biens.
Le 17 mars 1939, le conseil municipal de Bad Kissingen, sur décision de l'adjoint au maire Willy Messerschmidt, décide de démolir le bâtiment délabré, même si le commissaire du district, Dr Conrath, en souligne le coût important et fait remarquer que l'assurance incendie pourrait couvrir les coûts de la réparation. Afin de démolir la synagogue, la ville de Bad Kissingen achète la propriété au 10 Maxstraße pour la somme de 16 000 reichsmarks. Les matériaux récupérés lors de la destruction du bâtiment, sont réutilisés en grande partie pour la construction des maisons du maire et du chef de district ainsi que pour des logements provisoires.
La destruction de la synagogue n'est pas approuvée par toute la population, mais peu osent s'exprimer publiquement; parmi eux, l'aumônier de l'école catholique professionnelle, Franz Hartinger, qui critique la destruction de la synagogue lors d'un de ses cours de religion. Plus tard, en avril 1939, lors de la procédure engagé contre lui par le tribunal régional de Bamberg, Hartinger niera avoir prononcé toute parole critique. Le procureur général de Schweinfurt ne prononcera qu'un sévère avertissement à l'encontre d'Hartinger.
La famille Loewenthal vers 1938
Deux des premières Stolpersteine ont été encastrées à la mémoire du banquier Ludwig Loewenthal (mort à 45 ans) et de son fils Willy (mort à 15 ans), sur le trottoir devant la Boxberger-Haus ( Ludwigstraße), où se trouvait avant la Seconde Guerre mondiale, la banque Loewenthal.
Les Stolpersteine de Ludwig et Willy Loewenthal avant d'être encastrées
L'artiste Gunter Demnig encastrant une des Stolpersteine en juin 2009 à Bad Kissingen
Deux des premières Stolpersteine ont été encastrées à la mémoire du banquier Ludwig Loewenthal (mort à 45 ans) et de son fils Willy (mort à 15 ans), sur le trottoir devant la Boxberger-Haus ( Ludwigstraße), où se trouvait avant la Seconde Guerre mondiale, la banque Loewenthal. Pendant l'été 2010, le professeur du collège municipal, Andreas Reuter, crée et dirige un groupe de travail d'une vingtaine d'élèves, chargé d'écrire l'histoire de la famille juive Loewenthal. Les élèves se sont très impliqués dans ce travail, car la vie et le destin tragique du jeune Willy, qui a à peu près leur âge, sont très semblables à ceux d'Anne Frank.
Comme les parents d'Anne Frank, les Loewenthal se sont réfugiés à Amsterdam, et Willy et son père sont arrêtés et déportés tout comme Anne Frank et sa famille, au camp de concentration de Bergen-Belsen où ils périssent. Pour écrire ce document qui sera publié, les élèves ont été faire des recherches sur internet, ainsi que dans les archives d'état de Wurtzbourg, dans les archives numérisées néerlandaises et même dans les fichiers de la Gestapo. Andreas Reuter tire un bilan très positif de ce travail :
« Les élèves intéressés par l'histoire ont eu un excellent aperçu d'un travail scientifique. Les élèves ont été en contact avec différents types de fichiers, que l'on ne trouve pas habituellement dans l'enseignement de l'histoire au collège. Ce qui a été aussi positif, c'est le développement du sentiment d'empathie. En raison de l'étude intensive de la biographie de Willy Loewenthal, qui est sensiblement du même âge qu'eux, ils ont pu se mettre dans son contexte de vie. En plus, un fort intérêt s'est développé pour l'histoire locale. L'histoire devient de nouveau vivante avec les Stolpersteine, et c'est à travers des histoires individuelles qu'elle devient plus accessible. »