Au lendemain du décès du prince Philip, époux de la reine Elizabeth II, le palais de Buckingham devrait annoncer samedi les détails de ses funérailles, qui se dérouleront dans une semaine. Elles devraient probablement avoir lieu dans un cadre restreint en raison du Covid-19 et de l'aversion du duc d'Édimbourg pour ce genre de cérémonies.
Le prince Philip s'est éteint, vendredi 9 avril, à l'âge de 99 ans. Alors que le Royaume-Uni et le reste du monde traversent une crise sanitaire, ses obsèques devraient être célébrées en petit comité.
Le palais de Buckingham a déclaré vendredi que la reine "examinait" les arrangements pour ses funérailles, qui devraient se dérouler le samedi 17 avril, selon la presse britannique. Les détails devraient être annoncés dans les prochaines heures.
Une cérémonie privée
Le College of Arms, organisation impliquée dans la mise en oeuvre des protocoles royaux, a déjà indiqué que le prince Philip n'aurait pas de funérailles d'État, et que son cercueil ne serait pas exposé au public. Il avait indiqué préférer une cérémonie privée, de style militaire.
Sa dépouille reposera au château de Windsor avant des funérailles à la chapelle Saint-Georges, "conformément à la coutume et aux souhaits de Son Altesse Royale", indique cette organisation héraldique.
À cause de la pandémie et d'après les règles en vigueur au Royaume-Uni, le nombre de convives devrait être limité à 30 personnes. En temps normal, des milliers de personnes auraient dû affluer à Londres et à Windsor pour une procession militaire du cercueil du prince Philip.
Le public est d'ailleurs encouragé à ne pas se rendre près des résidences royales pour éviter les attroupements, mais plutôt à faire un don à une association. Malgré cet appel à respecter les règles de distanciation sociale contre le Covid-19, de nombreux Britanniques ont déposé des cartes et des bouquets à l'extérieur du château de Windsor et du palais de Buckingham durant toute la nuit de vendredi à samedi.
Les drapeaux à Buckingham et sur les édifices publics dans toute la Grande-Bretagne ont été mis en berne dès vendredi. Des minutes de silence seront aussi observées avant les matches de la Premier League de football ce week-end.
La venue du prince Harry et de son épouse Meghan ?
Alors que le format des funérailles du prince Philip s'annonce réduit, les journaux britanniques spéculent sur la venue ou non de son petit-fils Harry et de son épouse Meghan lors de cet enterrement, après leurs récentes critiques envers "La Firme", surnom de la monarchie, accusée de racisme et de manque de soutien.
Le couple, qui a pris ses distances avec la famille royale, vit désormais en Californie. À l'annonce du décès, il a rendu hommage au prince Philip sur le site de son organisation caritative Archewell avec un message se détachant en lettres blanches : "À la mémoire de son Altesse royale, le duc d'Édimbourg, 1921-2021". "Merci pour votre dévouement...Vous nous manquerez grandement", ont-ils écrit sobrement en mémoire du grand-père du prince Harry.
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Au lendemain de l'annonce de la mort de l'époux de la reine Elizabeth II, le Royaume-Uni, en deuil, continue de lui rendre hommage ce samedi.
Par des salves de tirs ou des moments de recueillement, le Royaume-Uni en deuil continue de rendre hommage au prince Philip ce samedi. Vendredi, le palais de Buckingham a annoncé la mort de l'époux de la reine Elizabeth II, qui a perdu son plus fidèle soutien.
A deux mois de célébrer ses 100 ans, le duc d'Edimbourg s'est éteint "paisiblement" au château de Windsor, à l'ouest de Londres, vendredi matin. La reine a fait part de sa "profonde tristesse" de perdre celui qui fut son époux pendant plus de 70 ans et constituait, avec son fort caractère, une personnalité familière pour des générations d'habitants du Royaume-Uni et de la quinzaine de pays dont Elizabeth II est cheffe d'Etat.
Des minutes de silenceA Londres, Belfast, Edimbourg, Gibraltar et depuis les navires de la Royal Navy en mer... Des salves seront tirées à midi, heures locales, pour saluer celui qui était devenu le patriarche de la famille royale britannique, après être né prince de Grèce à Corfou puis une enface ballotée dans toute l'Europe. Des minutes de silence seront observées avant les matches de la Premier League de football.
Dès vendredi soir, les cloches de l'abbaye de Westminster, où son mariage a été célébré en 1947, ont sonné 99 fois, une fois par minute, en hommage au prince de 99 ans.
Son portrait, seul ou accompagné de son épouse, figure en Une des journaux samedi avec les dates marquant son siècle de vie: 1921-2021. Le tabloïd Daily Mail lui consacre un numéro spécial de 144 pages.
Les télévisions ont bousculé leurs programmes et les enfants du prince défunt ont partagé leurs souvenirs dans un programme préenregistré diffusé par la BBC.
"Si vous disiez quelque chose d'ambigu, il vous disait: 'Décide-toi'", a raconté son fils aîné Charles, l'héritier de la couronne.Vidéo: Les Britanniques pleurent leur prince (Dailymotion)
Dès l'annonce de son décès, des milliers de messages de condoléances sont arrivés du monde entier tandis que le public a afflué au château de Windsor ou au palais de Buckingham, résidence officielle de la reine à Londres, pour y déposer des fleurs et des mots de soutien.
Son décès marque la fin d'une époque, soulignent certains, à un moment où le pays se cherche une nouvelle idendité après le Brexit.
"Il représentait la stabilité. Je suis âgée et je n'ai jamais connue ma vie sans lui", explique Christine Playle, Anglaise de 75 ans, à Windsor. "Je pense que ce sera une grande perte, il a été un mari si fidèle à la reine. Il a toujours été là, un pas derrière, la soutenant."A ses côtés, il a accompli des milliers d'engagements publics jusqu'à sa retraite en 2017. Un dévouement auquel Elizabeth II avait rendu hommage, confiant publiquement qu'il avait été sa "force" et son "soutien".
Des funérailles au format réduitLa monarque, qui aura 95 ans le 21 avril, doit désormais affronter seule les crises qui ébranlent la famille royale britannique, telle que les récentes critiques de son petit-fils Harry et de Meghan.
Ceux-ci ont reproché un manque de soutien apporté à Meghan, malgré des pensées suicidaires. L'ex-actrice métisse et son époux ont affirmé qu'un membre non identifié de la famille royale (mais ni la reine ni son époux) s'était interrogé sur la couleur de peau qu'aurait leur fils Archie, avant sa naissance. La question reste de savoir si le couple, qui a pris ses distances avec la famille royale et vit désormais en Californie, assistera aux funérailles de Philip dont le format s'annonce réduit.
Le College of Arms, organisation impliquée dans la mise en oeuvre des protocoles royaux, a indiqué que le prince Philip n'aurait pas de funérailles d'Etat, et que son cercueil ne serait pas exposé au public.
Sa dépouille reposera au château de Windsor avant des funérailles à la chapelle St George, "conformément à la coutume et aux souhaits de Son Altesse Royale", indique cette organisation héraldique.
Le palais de Buckingham a déclaré vendredi que la reine "examinait" les arrangements pour ses funérailles.
Un recueil de condoléances en ligneEn ces temps de pandémie, le public est encouragé à ne pas se rendre près des résidences royales pour éviter les attroupements, mais plutôt à faire un don à une association. Un recueil de condoléances a aussi été mis en ligne.
Connu pour ne pas avoir sa langue dans sa poche, le prince Philip s'est fait remarquer pour ses propos provocateurs parfois teintés de racisme ou de sexisme. Mais les Britanniques retiennent aussi son inlassable dévouement.
Né à Corfou le 10 juin 1921 avec les titres de prince de Grèce et du Danemark, il a battu en 2009 le record de longévité des conjoints de monarques britanniques. Il avait pris sa retraite en août 2017, après avoir participé à plus de 22.000 engagements publics officiels depuis l'accession de son épouse au trône en 1952.