Date de création : 26.05.2007
Dernière mise à jour :
16.02.2025
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madame, monsieur, merci d'informer le marché que le groupe carrefour est concerné par cette action dès hier. b
Par Anonyme, le 19.02.2024
... plutôt le jeu de la barbichette !
Par George Orwell, le 26.08.2023
c'est ce qui nous attend dans 5 générations http://arbraca mes.centerblog .net
Par pat, le 04.03.2023
vu comme, c'est pa gagner !!!!! http://arbraca mes.centerblog .net
Par pat, le 04.03.2023
c'était il y a 4 ans qu'il fallait la faire la grève générale au lieu de percevoir les gj comme une concurrenc
Par Orwell, le 27.01.2023
Drôle de manif de la police devant l’Assemblée Nationale à laquelle se joignent les partis politiques et le ministre de l’intérieur. Certes c’est l’émotion liée à l’assassinat d’un policier qui est là l’origine de cet événement hors normes cependant le message qui s’en dégage à l’intention de l’opinion publique est on ne peut plus confus.
Que les policiers manifestent leur douleur à la suite d’un drame qui a atterré la France entière, c’est tout à fait naturel. Minute de silence, recueillement et regroupements sont dans un tel cas des formes légitimes de l’expression d’une consternation collective.
Un regroupement syndical devant l’Assemblée Nationale a-t-il comme but d’honorer la mémoire du policier assassiné ou bien y a-t-il dans cette action une volonté d’imposer une certaine colère aux élus de la nation ? S’agissant des forces de l’ordre toute action doit garder un grand degré de retenue compte tenu de leur fonction et de leur statut.
Si on a le mauvais goût de rapprocher cette manifestation des lettres de militaires on peut penser que ce qui s’instaure dans les rangs des forces de l’ordre et en tout cas dans des milieux qui leur sont proches sans qu’il soit nécessaire d’invoquer une tentation putschiste c’est quand même le désir d’exercer une pression forte sur la représentation nationale et le pouvoir politique.
En ce qui concerne les lettres de militaires, les analystes ont fait valoir que les signataires n’étaient représentatifs que d’une minorité et qu’ils n’avaient aucune légitimité pour se prétendre représentants de l’institution.
La manifestation de ce jour au contraire, du fait des organisateurs, est une forme d’expression collective du malaise de l’ensemble de la fonction policière. Elle se déroule dans un contexte profondément inquiétant, émaillé de faits divers alarmants et d’une campagne médiatique acharnée dont l’intention est d’aggraver le sentiment d’insécurité dans lequel vivent les français.
La participation des partis à la manifestation témoigne certes d’un attachement collectif aux forces de l’ordre mais aussi de l’inquiétude que peuvent ressentir les hommes politiques face à une action qui traduit la volonté des policiers d’adresser des revendications au pouvoir politique sur un ton qui n’est pas celui de la supplique. On ne peut pas considérer cela comme une phase naturelle dans une démocratie fondée sur la légitimité prépondérante des élus où les forces de l’ordre compte tenu de leur spécificité, seules détentrices de la violence légale, se doivent de s’en tenir à un devoir de réserve strict.
La France Insoumise a donc raison de s’indigner à grand bruit de ce qui se passe. Elle fait ainsi oublier sa grande part de responsabilité dans la situation où se trouve le pouvoir exécutif qui malgré sa légitimité électorale a été pendant des mois contraint d’utiliser la force publique pour rétablir l’ordre public mis à mal par des manifestations politiques à répétition. Bien sûr les casseurs sont des incontrôlés dont on ne peut précisément dire qui ils sont, mais leur présence répétitive dans toutes les manifestations en ont fait d’une certaine manière, un facteur constituant de la stratégie d’agitation mise en œuvre par l’extrême gauche et certains syndicats sans parler de gilets jaunes. Quand on organise des actions avec le but de faire plier le gouvernement sous la pression de la rue et qu’on en remet une couche chaque semaine pendant des mois, on instrumentalise la casse qu’on a rendue possible quelles que soient par ailleurs les dénégations vertueuses et politiciennes.
Dans le pays divisé qu’est la France avec ses quartiers en dérive, le pouvoir républicain ne tient que parce que la force publique est aux ordres du pouvoir politique. Mais à force de rendre le rôle des policiers incontournable, on crée les conditions de toutes les dérives autoritaires.
Il est vrai que dans la France d’aujourd’hui et dans le contexte européen contemporain l’idée d’un coup d’Etat est farfelue, ceux qui tenteraient une telle manœuvre se heurteraient à la résistance forcenée de pans entiers de la nation et à l’opposition résolue des puissances européennes.
Par contre si le procès de Marine le Pen venait à la rendre hors-jeu pour l’élection présidentielle, la place à l’extrême droite serait soudainement libre pour un général ou un porte- parole soutenu par une brochette de militaires. On peut imaginer que certains en rêvent déjà !
La revendication centrale des policiers c’est le laxisme de la justice qui abolirait la peur des délinquants. Les magistrats se défendent en faisant valoir que les peines prononcées sont de plus en plus sévères. La réalité est sans doute plus complexe et on se demande si les décideurs politiques travaillent réellement sur des bases concrètes.
Soit parce qu’elles ont trop de travail soit parce qu’elles sont imprégnées de l’air du temps, les forces de l’ordre ne sont pas toujours attentives aux plaintes des citoyens. Les petits vols, et bien des délits mineurs ne sont pas pris en considération comme il se devrait et dans les affaires plus sérieuses on est parfois surpris de constater que les procédures n’aboutissent pas. Les taux d’élucidation ne sont pas exemplaires. Bref il se pourrait que face à une délinquance importante les force de l’ordre manquent de moyens et de technicité ce qui peut avoir pour résultat des déceptions dans les procédures judiciaires. Ensuite il faut sans doute revoir les codes et les dispositions judiciaires pour que la réponse pénale soit plus rapide et plus visible.
Les yaqua radicaux de l’extrême droite ronronnent à la radio et à la télé en brandissant le « laxisme » de la « justice « comme l’argument suprême qui serait la cause de tous les malheurs de la France. Ce simplisme redoutable obtient l’adhésion de tous ceux qui pensent que tous les voyous se ressemblent et qu’il suffirait d’être dans un « entre nous » pour que la France soit belle. Cette idéologie obscène qui est prête à tous les abus, à toutes les atteintes des droits de l’homme avec la bonne conscience des « honnêtes gens » fait froid dans le dos On se demande de quoi sont capables ces « bonnes gens » si par malheur leurs champions d’extrême droite prennent le pouvoir.
Olivier Faure qui est allé manifester devant l’assemblée avec les policiers en colère ferait bien de prendre la parole pour crier le danger que fait courir à la nation ce discours de beaufs enragés de l’extrême droite qui surfe sur chaque affaire sur chaque fait divers douloureux ou tragique.