Anna et Jean-Luc Godart, respectivement psychanalyste et psychologue, viennent d’emménager dans leur nouvel appartement. Après une soirée crémaillère échevelée, le réveil est difficile?: le téléphone sonne sous des prétextes absurdes, un plombier débarque en prétendant avoir été appelé en urgence, des livreurs apportent des objets soi-disant commandés. Anna et Jean-Luc sont-ils victimes d’actes de malveillance ou responsables inconscients de ces dérèglements? Le doute s’installe, les certitudes s’effritent, les failles apparaissent: le terrain idéal pour une psychothérapie de couple déjantée. Avec, au-dessus de la tête de nos protagonistes, une tartine beurrée collée au plafond… La tartine de Damoclès??

Le titre La Loi de la tartine beurrée fait référence à la fameuse loi de Murphy, ou loi de l’emmerdement maximal, qui énonce que si une catastrophe peut arriver, alors elle finira forcément par arriver.

Sur le plan de la composition, La Loi de la tartine beurrée est un court roman qui lorgne du côté du théâtre, avec un décor unique, une unité de temps, un jeu de masques et trois personnages qui s’opposent dans des joutes dialoguées.

On pourra sans doute voir dans ce texte des échos au roman Le bonheur est au fond du couloir à gauche, tant la recherche frénétique du bonheur et la tentative désespérée de se dépêtrer des emmerdements ne sont finalement que les deux faces d’une même quête existentielle.