Décembre 2013. On en retiendra que c’est le mois qui aura emporté Madiba. Malgré les prouesses louables de la médecine qui a dû allonger ses jours, il fallait bien qu’il finisse par partir, lui aussi. Qui n’est mortel? Oui, cela lui est aussi arrivé malgré tout. Mais il n’a certainement pas regretté d’avoir vécu si long! Puis à son départ, que de sons, de mots, d’images s’échangeant à travers le monde. Avec des larmes aussi. Sans parler du fond de commerce que constitue l’événement pour plusieurs. Puisque le ridicule ne tue plus. On a vu des gens vouer un culte déifiant à cet homme. On a également entendu les grands de ce monde le citer en exemple, pour les autres et non point pour eux-mêmes. On en a vu aussi, prêts à mourir pour son corps ce mois. Mais qui ne bronchent pas pour les droits des lésés et opprimés qu’ils fabriquent de par le monde. Curieuse détermination.  

  À la 60e étape sur 72 de sa trajectoire, le plus grand Leader que ce monde ait connu disait à ceux qui lamentaient pour Lui:

« ...ne pleurez pas sur moi; mais pleurez sur vous et sur vos enfants » (Luc 23:28). Notre sort plutôt que le sien!

  Surgit alors une question essentielle pour chacun: comment gérer l’héritage d’un leader apprécié et le transmettre judicieusement à mes propres… disciples-enfants?

L’important ce n’est ni l’archer, ni l’arc, ni la flèche, ni la cible… L’important c’est la trajectoire.                                                                                                                         Antoine de Saint Exupéry

Le Servir, No 74, Décembre 2013 - Zac Manyim