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[13] Φασὶ καὶ παίδων πένταθλον παρελθεῖν ἐκεῖ κατὰ τὴν ὀγδόην καὶ
τριακοστήν· ὅτε νικῆσαι μὲν Εὐτελίδαν Λακεδαιμόνιον, τὴν δὲ ἰδέαν ταύτην
μηκέτι ἀγωνίσασθαι παῖδα ἐν Ὀλυμπίᾳ. - Ὁ δὲ νικήσας τὸ τῶν παίδων στάδιον
κατὰ τὴν ἕκτην καὶ τεσσαρακοστὴν ὀλυμπιάδα· τότε γὰρ πρῶτον ἐτέθη· παῖς ἦν
καλὸς Πολυμήστωρ ὁ Μιλήσιος, ὃς τῇ ῥύμῃ τῶν ποδῶν λαγὼν ἔφθανε. - Πυγμὴν
δὲ παίδων, οἱ μὲν φασὶν ἐπὶ τῆς πρώτης καὶ τεσσαρακοστῆς ἄρξασθαι
ὀλυμπιάδος, καὶ Φιλητᾶν Συβαρίτην νενικηκέναι· οἱ δὲ ἐπὶ τῆς ἑξηκοστῆς
λέγουσι. {καὶ ὅτι} ὁ Κρέων ἐκ Κέω τῆς νήσου. - Δαμάρετος δὲ κατὰ τὴν
ἑξηκοστὴν πέμπτην, πρῶτος ὁπλίτου λέγεται τυχεῖν, Ἡραιεύς, οἶμαι, ὤν. -
Ἑκατοστῇ καὶ τεσσαρακοστῇ καὶ πέμπτῃ ὀλυμπιάδι παιδὸς παγκρατιαστοῦ {ἆθλα}
ἐπεγράφη. οὐκ οἶδα {δὲ} ἐξ ὅτου βραδέως αὐτὰ ἐννοήσαντες, εὐδοκιμοῦντα ἤδη
παρ´ ἑτέροις· ὀψὲ γὰρ τῶν ὀλυμπιάδων Αἰγύπτου ἤδη στεφανουμένης, ἤρξατο·
κἀκείνη δὲ ἡ νίκη καὶ Αἰγυπτία ἐγένετο. Ναύκρατις οὖν ἀνερρήθη, νικῶντος
Αἰγυπτίου Φαιδίμου. - Ταῦτα οὐκ ἄν μοι δοκεῖ καθ´ ἓν οὑτωσὶ παρελθεῖν ἐς
ἀγῶνας, οὐδὲ ἂν σπουδασθῆναί ποτε Ἠλείοις τε καὶ Ἕλλησι πᾶσιν, εἰ μὴ {ἡ}
γυμναστικὴ ἐπεδίδου καὶ ἤσκει αὐτά· καὶ γὰρ αὐταὶ τῶν ἀθλητῶν αἱ νῖκαι
τοῖς γυμνασταῖς οὐ μεῖον ἢ τοῖς ἀθληταῖς πρόσκεινται.
| [13] On dit que le pentathle des garçons fut introduit à la XXXVIIIe
olympiade, que le vainqueur fut Eutélidas de Lacédémone, et que ce genre
de concours n’existait pas encore à Olympie pour les garçons. - Celui qui
remporta la victoire dans la course simple des garçons à la XLVIe
olympiade (car c’est alors seulement qu’elle a été établie pour les
garçons), était un beau jeune homme, Polymestor de Milet, qui dépassait un
lièvre à la course, tant ses pieds étaient rapides. - Quelques-uns
prétendent que le pugilat des garçons commença à la XLIe olympiade, et que
Philétas le Sybarite fut vainqueur; d’autres disent que ce concours fut
établi à la LXe olympiade, et que ce fut Créon de l’île de Céos qui fut
vainqueur. - Démarétus fut, à la LXVe olympiade, le premier qui remporta
une couronne à la course armée; je crois qu’il était de Héra. - A la CXLVe
olympiade, on admit des garçons au prix du pancrace: je ne sais pour quel
motif on introduisit si tardivement cet exercice qui était déjà en honneur
chez d’autres peuples; il fut en effet établi à une époque rapprochée de
nous, lorsque déjà l’Égypte avait des couronnes pour ces concours; aussi
la victoire fut-elle remportée par des Égyptiens. La ville de Naucratis
fut acclamée, l’Égyptien Phédimus ayant triomphé. - A mon avis, de tels
exercices n’auraient pas été ainsi introduits successivement dans les
concours, et n’auraient pas été en honneur chez les Éléens et chez tous
les Grecs en général, si la gymnastique n’avait pas fait de ces exercices
un objet d’étude, et ne les avait mis en pratique; car ces victoires
remportées par les athlètes ne tiennent pas moins à l’intervention des
gymnastes qu’à celle des athlètes eux-mêmes.
| [14] Τί οὖν χρὴ περὶ γυμναστικῆς γινώσκειν; Τί δ´ ἄλλο ἢ σοφίαν αὐτὴν
ἡγεῖσθαι, ξυγκειμένην μὲν ἐξ ἰατρικῆς τε καὶ παιδοτριβικῆς, οὖσαν δὲ τῆς
μὲν τελεωτέραν, τῆς δὲ μόριον. Ὁπόσον δὲ ἀμφοῖν μετέσχηκεν, ἐγὼ δηλώσω.
Παλαισμάτων εἴδη ὁπόσα ἐστὶ, δηλώσει ὁ παιδοτρίβης, καιρούς τε
ὑποτιθέμενος, καὶ ὁρμὰς καὶ μέτρα· καὶ ὅπως ἄν τις ἢ φυλάττοιτο, ἢ
φυλαττομένου κρατοίη. Διδάξει δὲ καὶ ὁ γυμναστὴς εἰδότα μήπω τὸν ἀθλητὴν
ταῦτα· ἀλλ´ ἔστιν ὅπου δεῖ μεταχειρίσασθαι πάλην, ἢ παγκράτιον, ἢ καὶ
πλεονέκτημα ὑπάρχον ἀντιπάλων διαφυγεῖν ἢ ἐκκροῦσαι, ὧν οὐδὲν ἂν ἐς
ἐπίνοιαν ἴοι τῷ γυμναστῇ, μὴ καὶ τὰ τῶν παιδοτριβῶν εἰδότι. Κατὰ μὲν τοῦτο
δὴ ἴσαι αἱ τέχναι· χυμοὺς δὲ ἀποκαθῆραι, καὶ τὰ περιττὰ ἀφελεῖν καὶ λεᾶναι
τὰ κατεσκληκότα, καὶ πιᾶναί τι ἢ μεταβαλεῖν ἢ θάλψαι αὐτῶν γυμναστικῆς ἐν
σοφίᾳ. Ἐκεῖνα ἢ οὐκ ἐπιστήσεται ὁ παιδοτρίβης· ἢ εἰ γιγνώσκοι, πονήρως ἐπὶ
τοῖς παισὶ χρήσεται, βασανίζων ἐλευθερίαν ἀκραιφνοῦς αἵματος. Τῆς μὲν δὴ
προειρημένης ἐπιστήμης ἡ γυμναστικὴ τοσούτῳ τελεωτέρα· πρὸς δέ γε ἰατρικὴν
ὧδε ἔχει· νοσήματα ὁπόσα κατάῤῥους καὶ ὑδέρους, καὶ φθόας ὀνομάζομεν, καὶ
ὁπόσαι ἱεραὶ νόσοι, ἰατροὶ μὲν παύουσιν, ἐπαντλοῦντές τι ἢ ἀποκλύζοντες, ἢ
ἐπιπλάττοντες· γυμναστικὴ δὲ τὰ τοιαῦτα διαίταις ἴσχει, καὶ τρίψει.
Ῥήξαντα δέ τι ἢ τρωθέντα, ἢ θολωθέντα τὸ ἐν ὀφθαλμοῖς φῶς, ἢ ὀλισθήσαντά
τινα τῶν ἄρθρων, εἰς ἰατροὺς χρὴ φέρειν, ὡς οὐδὲν ἡ γυμναστικὴ πρὸς τὰ τοιαῦτα.
| [14] Quelle opinion faut-il donc adopter sur la gymnastique? Quelle autre,
si ce n’est de la tenir pour une science composée de médecine et
de pédotribie (éducation physique des garçons), science plus complète que
la pédotribie et ne formant qu’une partie de la médecine? J’exposerai
jusqu’à quel point elle participe de chacune de ces sciences. Le pédotribe
indiquera quelles sont les espèces de manœuvres dans la lutte, enseignant
les temps opportuns pour agir, réglant les élans et la mesure des
mouvements, de quelle manière on se met en garde, ou comment on triomphe
de quelqu’un qui s’est lui-même mis sur la défensive. Le gymnaste
présidera à l’enseignement de l’athlète qui sait déjà ces choses-là; mais
il y a aussi les circonstances où il faut exercer la lutte, le pancrace,
ou bien soit éviter, soit repousser la supériorité de son adversaire; or
aucune de ces choses ne saurait faire l’objet de l’attention du gymnaste,
à moins qu’il ne connaisse aussi le métier du pédotribe. Sous ce rapport,
les deux arts sont égaux; mais purger les humeurs, enlever des matières
superflues et assouplir les parties endurcies, engraisser, transformer ou
échauffer quelqu’une de ces parties, appartient à la science du gymnaste.
Le pédotribe, ou ne connaîtra pas ces choses, ou, s’il les connaît, il en
fera un mauvais usage chez les garçons, en voulant constater la générosité
d’un sang pur. La gymnastique est donc, à cet égard, plus complète que la
science dont nous venons de parler (c’est-à-dire, que la pédotribie); mais
avec la médecine, elle a les affinités suivantes : les médecins font cesser,
par des affusions, des potions ou des topiques, toutes les maladies que
nous appelons fluxions, hydropisies, phtisies, et aussi toutes les
maladies sacrées; la gymnastique, au contraire, réprime ces affections par
le régime et par des frictions. Quand il y a quelque partie déchirée ou
blessée, quand la vision est troublée, ou si quelque articulation est
foulée, il faut renvoyer les athlètes au médecin, attendu que la
gymnastique n’a rien à voir dans ces accidents.
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