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samedi 21 janvier 2017

Jackie: les 4 jours qui ont changé sa vie

4e de couverture: Dallas, vendredi 22 novembre 1963, 12 h 30 : le monde de Jacqueline Kennedy s'effondre. À côté d'elle, dans la voiture présidentielle, le président vient d'être mortellement touché. Vers 14 heures, un suspect, Lee Harvey Oswald, 24 ans, est arrêté dans une salle de cinéma. À 14 h 38, Lyndon B. Johnson, le vice-président, prête serment à bord de l'avion Air Force One. Jackie aurait pu être anéantie. Au lieu de cela, elle tient bon. Jusqu'aux funérailles, elle a quatre jours pour tout orchestrer et donner au monde une leçon de dignité. Se fondant sur les interviews accordées par la première dame, Maud Guillaumin donne à voir la vraie Jackie - aujourd'hui incarnée à l'écran par Natalie Portman - au cours de ces journées qui ont bouleversé sa vie. Une épreuve dont Jackie la réservée sortira à jamais transformée.

Le 12 septembre 2009, au cimetière Arlington, de Washington, je parcoure lentement et avec le coeur qui bat, l'allée qui mène à la Colline où se trouvent les tombes de John Kennedy et Jackie Kennedy Onassis. Là,devant la flamme éternelle (souhait de Jackie qui voulait, comme sous l'arc de Triomphe en France) qu'une flamme soit toujours allumée devant la tombe de son mari) qui vacille un peu à cause du vent, je me tiens debout , avec recueillement. 
A ce moment là, je me suis senti dans une bulle: jamais, je n'aurai pensé me retrouver ici, même dans mes rêves les plus fous. Je suis fasciné depuis tellement longtemps par les Kennedy et par ce drame qui fait partie de l'histoire, que je n'arrive pas à imaginer que je suis là, à me recueillir devant eux. 

Nous étions nombreux ce jour là, devant les tombes des Kennedy, lieu de pèlerinage pour certains, où curiosités de touristes (peut être malsain), pour d'autres,  venu ici "admirer" la tombe de ce président qui marqua l'histoire. 

Si les Kennedy n'ont pas été oublié et que cet assassinat est "entré dans l'histoire", c'est grâce à Jackie Kennedy. C'est elle qui a forgé la légende Kennedy, pour que le monde n'oublie pas. Au risque de rester enfermée dans cette légende jusqu'à la fin de sa vie. 

Après Jackie, une femme d'influence, Maud Guillaumin consacre un 2e livre sur Jackie. (Evidemment, je ne pouvait pas passer à côté, vu ma fascination pour les Kennedy, et le fait que j'avais adoré lire son premier livre sur Jackie K. , fort intéressant), mais d'une manière différente, dans son approche et sa construction. Là, où le premier se focalisait sur la femme influente et qui avait beaucoup œuvré pour la politique et l'image de son mari à travers le monde, dans "Jackie, les 4 jours qui ont changé sa vie", l'auteure resserre l'histoire en se concentrant sur l'assassinat de Kennedy et les jours qui ont suivis jusqu'aux funérailles. 

Ainsi, le livre commence sur un chapitre centré sur la fameuse tenue que portait Jackie Kennedy, ce 22 novembre 1963, le fameux tailleur rose. Car, bien évidemment, l'image de Jackie était associés aux tenues qu'elle portait. On remarque d'ailleurs, que l'image à beaucoup d'importance (la télévision investit les foyers américains, en ce début des sixties) et les Kennedy vont en jouer, eux, le couple jeune et brillant, parfait aux yeux du monde. 
D'ailleurs, c'est l'image que Jackie voudra mettre en avant, après la mort de son mari: "bon président, bon père, bon mari", en cachant absolument, les infidélités de John et toutes les sales histoires qui tournent autour des Kennedy. C'est Jackie, qui prendra tout en main pour fabriquer "la légende Kennedy", comme elle a voulu restaurer la Maison Blanche, durant son passage. Il faut que les Kennedy laisse coûte que coûte une trace de leur court passage à la Maison Blanche et dans l'Histoire (ce qui fut fort réussi car JFK est entré dans l'histoire et pas seulement pour son assassinat). 

Ce livre est fascinant, et même si je connaissais déjà pas mal de choses, (que Maud Guillaumin avait évoqué dans son précédent ouvrage sur Jackie Kennedy), je les ai redécouvert avec plaisir. Ce qui est surtout époustouflant, c'est que Maud Guillaumin a construit son livre, comme un polar: elle nous raconte dans les moindres détails (même les plus sordides, par moment) ce qui se passe dans la Lincoln, au moment des coups de feu: le crane de Kennedy, qui explose, Jackie, qui dans un instant de survie, se jette sur le coffre de la Lincoln, le trajet jusqu'à l'hôpital, qui dure 6 minutes, Jackie tenant la tête de son mari (et les morceaux de crane qu'elle a ramassé et qu'elle tient dans sa main). On suit, pas à pas le parcours funèbre de cette journée, où Jackie Kennedy, tient le premier rôle. 
Tout cela est entrecoupé de flasbacks, sur la présidence de Kennedy, le rôle que Jackie à jouée au côté de son mari, et leur vie à la Maison Blanche. C'est passionnant, fascinant et on ne lâche pas le livre une seule minute, scotché à son siège, le souffle court. 

J'ai beaucoup aimé ce livre (je l'ai même préféré au premier (même si j'avais adoré ma lecture, l'intérêt s'était émoussé pour la deuxième partie de la vie de Jackie) car celui ci se focalise sur l'assassinat et les conséquences de cet acte sur la vie de Jackie et de ses enfants. Mais c'est parce que, ce sont les Kennedy qui me passionnent et moins les Onassis. Et justement, sa vie après Kennedy, est évoquée plus rapidement, et de manière très fluide et succincte, sans s’appesantir. Ce qui fait que je n'ai ressenti aucune lassitude et que j'ai lu les derniers chapitres, dans un souffle. 
Un autre point intéressant, c'est que le lecteur est au plus près de Jackie, lors de ces journées fatidiques et funèbres, et que c'est dans ces moments d'introspections que les flashbacks sur sa vie à la Maison Blanche, ou sa rencontre avec John sont évoquées (mais également, lors de ces nuits sans sommeil. Comme si le lecteur se trouvait dans la tête de Jackie et lisait ses pensées. 
Jackie devient alors, un "personnage de roman". 
Maud Guillamin a construit cette biographie comme un roman. 

Au final, Maud Guillamin a de nouveau su me charmer avec un autre livre sur Jackie Kennedy. J'ai aimé retrouver son style fluide et percutant, qui va au plus près des choses sur cet événement qui marqua l'histoire d'une pierre noire. Son livre se lit comme un polar, et n'édulcore en aucune façon l'image de Jackie, parlant autant de ses qualités que de ses défauts (pareils pour John), faisant d'elle une personne humaine, même si l'"icône Jackie" n'est pas très loin. 
Si comme moi, les Kennedy vous fascinent et que ce qui s'est passé le 22 novembre 1963, à Dallas, vous intrigue (attention, toutefois, l'auteure ne s'attarde pas sur l'enquête qui suivit l'assassinat de Kennedy. Ce qui est normal, son sujet étant Jackie Kennedy et ses réactions après ce drame), ce livre ne pourra que vous passionner...même si vous n'êtes pas féru de biographie et de livre d'histoire puisqu'il se lit comme un roman. Ce qui démontre, encore une fois, que la vie de Jack (surnom de John) et Jackie Kennedy est un roman. Un roman qui a fasciné et façonné l'Histoire  de l'Amérique. 

Merci aux Editions de l'Archipel pour ce livre fascinant et merci à Maud Guillamin, pour la gentille dédicace. 

Maud Guillaumin: Jackie (les 4 jours qui ont changé sa vie), Editions de l'Archipel, 282 pages, 2017


lundi 1 juin 2015

L'assassinat de Marilyn Monroe

4e de couverture: Comment Marilyn Monroe est-elle morte ?
Alors qu’aucune trace de médicaments n’a été trouvée dans son estomac pendant l’autopsie, l’enquête a toujours affirmé qu’elle avait ingéré soixante-quatre somnifères, tentant ainsi de démontrer son suicide.
Mais Jay Margolis et Richard Buskin réfutent cette hypothèse, ancrée dans l’inconscient collectif. Marilyn ne s’est pas suicidée ; elle a été assassinée.
Par qui ? Pourquoi ? Les auteurs ont disséqué les événements qui ont conduit Marilyn à la mort, ils ont tout lu sur l’affaire, y compris le rapport d’autopsie, reproduit dans le livre.
Leur conclusion est sans appel. La mort de l’icône est un meurtre, une conspiration, une affaire d’État orchestrée par…
Marilyn allait parler, dévoiler sa liaison avec les frères Kennedy. Il fallait la faire taire. Son médecin s’en est chargé… Le livre donne le nom des coupables.


La mort de Marilyn Monroe le 5 août 1962, restera un mystère...à tout jamais. (et ce, malgré ce qu'avance le  livre de Jay Margolis et Richard Buskin). 
Si vous suivez ce blog depuis assez longtemps, vous savez mon admiration pour Marilyn Monroe. Dès que j'ai l'opportunité de lire un livre sur elle, je n'hésite pas. 
Dans celui-ci, les deux auteurs racontent, ce qui s'est "réellement" passé ce jour funeste du 5 août 1962, et ils décortiquent, heure, par heure, minute par minute, les derniers instants de la star, en révélant surtout que, malgré ce qui a été dit à l'époque (et qui est entré dans l'inconscient collectif), Marilyn Monroe ne se serait pas suicidée. Elle aurait été assassinée. Dans ce livre, les auteurs le démontrent, preuve à l'appui. 
Sur le fond, la théorie (car, malgré toutes les preuves qu'avancent les auteurs, les protagonistes principaux ne sont plus de ce monde pour prouver le contraire, et, même si j'ai tendance à croire cette théorie, je ne la prendrai pas pour argent comptant) des auteurs est intéressante, passionnante à décortiquée, et elle tiendrai même la route (même si celle ci n'est pas neuve puisque Michael Korda dans son roman Les immortels (que je recommande pour tous ceux qui s'intéressent à Marilyn et à sa relation tumultueuse avec les Kennedy), laissait entrevoir cette théorie): je ne vous la dévoilerai pas puisqu'il faudrait pour cela spoiler le nom du commanditaire et "la main" du "meurtre" de Marilyn. Ce livre se lirai comme un polar et n'est pas avare de révélations. 

Malheureusement, il y a un hic avec ce livre: le problème ne vient pas du fond, mais de la forme. Les auteurs s'intéressent au soir du décès de la star, soit, mais ils ne le font pas chronologiquement mais en alternant les points de vue et les protagonistes. Chaque chapitre s'intéresse à un témoin de l'histoire (et ils sont nombreux les témoins, mine de rien, entre les voisins, les flics, les ambulanciers, les médecins...),  ce qui fait qu'on revient sans cesse sur les mêmes événements et qu'ainsi on n'évite pas les répétitions avec quasiment les mêmes mots. Les révélations sont nombreuses: si, en plus, certaines sont répétées, dans le livre, on ne s'en sort pas. Pour tout vous dire, j'ai été souvent perdu dans ma lecture et j'ai perdu le fil des événements plus d'une fois. 
C'est dommage, car, plus de fluidité dans le récit, à la manière d'un polar (et non comme une enquête journalistique, ce qu'elle est en définitive) aurait rendu la lecture plus agréable. 
Heureusement que les auteurs ont remis la chronologie de cette journée tragique à la fin du livre, heure par heure, ce qui m'a permis de m'y retrouver et de remettre ce puzzle complexe en ordre. C'est bien que les auteurs aient pensé à ça, Il aurait peut être fallu faire de cette manière dans le roman. Le choix de raconter l'histoire en se servant des protagonistes plutôt que par la chronologie, fut à mon sens une erreur. 

Comme je le disais plus haut, il y a des annexes à la fin du livre, qui comprend, mis à part la chronologie qui remet tous les éléments de l'enquête à leur place, des rapports de police, et des rapports d'autopsie. Alors je vous le dis tout de suite, que je n'ai pas pu lire les rapports d'autopsie détaillés. Ma petite âme sensible n'aurait pas tenu le choc, surtout sachant qu'elle concernait l'une de mes  stars admirées. 

Au final, une enquête passionnante, qui nous livre une théorie détaillée et plausible, mais qui malheureusement noie le lecteur dans sa forme, en répétant des éléments plusieurs fois, ce qui faisait redondant parfois, et qui m'a fait perdre le fil de l'enquête. Ce qui est fort dommage car le propos est des plus intéressant, même s'il fait froid dans le dos par moment. 

Merci aux Editions de l'Archipel pour la découverte de cette enquête. 



Jay Margolis/Richard Buskin: Marilyn Monroe: affaire classée; (The murder of Marilyn Monroe: Case Closed); L'Archipel, 300 pages, 2015


samedi 22 novembre 2014

Jackie, une femme d'influence

4e de couverture: Disparue il y a vingt ans, Jackie Kennedy, icône de la mode construite à coups de photos volées et de couvertures de magazines, cache une autre réalité. La vraie Jacqueline est une femme d'influence, charismatique, intelligente et drôle. Cette personnalité hors du commun a marqué Khrouchtchev, de Gaulle, Malraux et bien d'autres. Malgré ce destin, elle a refusé d'écrire ses mémoires, ne révélant quasiment rien de son rôle à la White House. Si la First Lady avait l'oreille du Président sur certaines questions politiques, personne ne l'a su ou si peu. Dès l'élection de JFK, elle lance des travaux de restauration à la Maison Blanche pour en faire l'emblème de l'Amérique. Grâce à elle, Washington devient un haut lieu culturel, où cette antiségrégationniste convaincue valorise les artistes et les intellectuels noirs et blancs sans préjugés. Férue de littérature et d'histoire, elle défend le " patrimoine architectural américain " - un non-sens pour ses contemporains - et sauve Grand Central, la célèbre gare de New York sur le point d'être rasée. Incarnant avant l'heure la Soft Diplomacy, elle part seule, avec l'aval du Président, faire la promotion des États-Unis en Inde et au Pakistan. Si d'aucuns la disaient " timide ", elle a insufflé, aux heures les plus graves de la guerre froide, courage et fierté à ses concitoyens. Au fil des ans, Jackie est devenue un atout auprès de son mari, indispensable à sa réélection. C'est ce parcours exceptionnel que revisite l'auteure pour comprendre ce qui fait de Jacqueline Kennedy Onassis une femme qui tient une place à part dans l'histoire des États-Unis.

Un certain après-midi de novembre 1993 (le 22), mon professeur d'anglais, a décidé de nous diffuser un petit film documentaire sur l'assassinat de JFK. En effet, cela faisait maintenant 30 ans que le plus jeune président des Etats Unis a disparu. Elle voulait, par cet intermédiaire nous parler des Etats Unis et de cet événement qui bouleversa l'Amérique mais également le monde entier. 

C'est en voyant ce documentaire sur l'assassinat de JFK, mais surtout sa non résolution, que ma fascination pour les Kennedy a débuté. Depuis j'essaie de lire et de voir tout ce que je peux trouver sur les Kennedy (et ceux qui les entourent comme Marylin Monroe, Frank Sinatra, et bien d'autres). J'ai vu des films sur cet événement (JFK d'Oliver Stone avec Kevin Costner) ou sur les Kennedy comme la série du même nom ( Les Kennedy), lu des romans (Les Immortels de Michael Korda ou Blonde de Joyce Carol Oates). 
Sur JFK, j'en ai appris beaucoup (même s'il m'en reste encore à découvrir), mais Jacqueline Bouvier restait pour moi un mystère (mystère qu'elle a entretenue tout au long de sa vie). Jackie ne se livrait pas beaucoup et cet aura de mystère a attisé ma curiosité. 
Après avoir lu un article de Maud Guillaumin dans le Vanity Fair du mois de juillet 2014 (qui revenait sur la relation entre Jackie Kennedy et André Malraux), j'ai voulu en savoir plus. Alors quand j'ai eu la chance de recevoir le livre de Maud Guillaumin, je n'ai pas hésité une second et me suis plongé dans sa lecture avec avidité. 

J'ai adoré ce livre. Maud Guillaumin montre une facette très méconnue de Jackie Kennedy: celle d'une femme qui a fait beaucoup pour son pays et qui s'est impliquée plus qu'on ne le croit dans la présidence de son mari. Derrière la façade glamour que véhiculait les magazines, se cachait une femme de caractère qui, par petites touches à voulu importer la culture aux Etats Unis et à la Maison Blanche. Washington est devenu un haut lieu culturel grâce à Jackie qui valorisa les artistes de son pays. 
Surtout, on apprend que la présidence de John Fitzgerald Kennedy a rapproché le couple qui, durant les trois années qu'ils passèrent à la Maison Blanche, ont été plus unis que jamais (beaucoup plus qu'au début de leur mariage, qui ressemblait plus à "un mariage de convenance"), même si John batifolait ailleurs. 
L'auteur revient sur les faits marquants de la présidence des Kennedy (du fiasco de la Baie des Cochons à l'assassinat de Kennedy). L'auteur va alors nous dévoiler que Jackie Kennedy a parfois arrondit les angles et sauvé son mari de plusieurs moments délicats, en rencontrant Nehru, en Inde, sans froisser le Pakistan, allié de l'Amérique et ennemi de l'Inde. Son sens diplomatique va faire des merveilles dans nombre de pays. 

Ce livre est fascinant à plus d'un titre: il nous parle de l'Amérique des années 60, nous ouvre les portes de la Maison Blanche, et nous parle d'une femme exceptionnelle qui m'a charmé. J'ai été envoûté par elle et par ce livre, qui se lit comme un roman. L'écriture de Maud Guillaumin est fluide et captivante. On ne peut pas décrocher une seule minute. A chaque page, il se passe quelque chose et on tourne les pages fébrilement afin de savoir ce qu'il va y avoir après la prochaine virgule. (D'ailleurs, le chapitre 7 La légende Kennedy, qui revient sur l'assassinat de Kennedy et ses conséquences, se lit comme un polar, l'auteur, par moult détails, nous raconte les événements au plus près du drame, c'est à dire de  l'intérieur de la limousine. Ce chapitre nous dit également que si JFK est resté dans les mémoires, Jackie y est pour beaucoup car, c'est elle qui a forgé la légende, afin que le court passage (3 ans) des Kennedy à la Maison Blanche, ne tombe pas dans l'oubli. 

Ce livre aurait pu être un coup de coeur. Il n'en a pas été loin, sauf que l'après Kennedy, m'a semblé moins fort (il y a surtout un chapitre; celui sur le mariage de Jackie et Aristote Onassis qui m'a moins passionné), même s'il y a encore des surprises jusqu'au bout, comme dans le dernier chapitre, qui devrait intéresser tous les amoureux des livres. 

Malgré ce petit bémol, sur le volet Onassis, voilà un livre passionnant que je conseille à tous les amoureux de l'Amérique, des Sixties (car il en est beaucoup question), des Kennedy, ou tout simplement, pour ceux qui veulent percer le "mystère Jackie Kennedy": ce livre est un très bon point de départ. 
Je vais même oser une comparaison peut être hasardeuse, ce livre est un véritable "page turner": dès la première page lue, vous ne pouvez plus vous échapper: vous êtes happé, captivé jusqu'à la dernière ligne. Et vous ressortez de ce livre hagard, émerveillé, avec une seule envie: piocher dans la bibliographie qui se trouve à la fin du livre pour en savoir encore plus sur Jackie. Cette petite "mise en bouche" concoctée par Maud Guillaumin a été si savoureuse qu'on en veux plus. 
C'est ça que j'appelle un livre réussi. 

Merci aux Editions du Moment pour ce beau moment de lecture. 

Maud Guillaumin: Jackie, une femme d'influence, Editions du Moment, 253 pages, 2014


jeudi 30 octobre 2014

Dans l'intimité des dictateurs

4e de couverture: Imaginez-vous Staline en séminariste chantant des 
psaumes ? Hitler en artiste exposant dans les galeries de Vienne ? Pol Pot en écolier lubrique dans les bras de concubines royales ? Il est tout aussi étonnant de découvrir Mao en poète romantique, Lénine en bourgeois désœuvré, Mussolini en amoureux transi d'une militante féministe ou Fidel Castro en amant torride d'une actrice hollywoodienne…

La vie des dictateurs est riche en révélations, en faits singuliers qui témoignent de nombreuses facettes, de secrets et de faiblesses qu’ils se sont efforcés de dissimuler. Grâce à une profusion d’anecdotes, loin de l’image réductrice de monstres sanguinaires, on découvre qu’ils étaient aussi des hommes. Et c’est peut-être le plus terrifiant : comment des êtres aussi banals ont-ils pu se transformer en tyrans entrés dans l’Histoire ?
Dans les coulisses de l’Histoire,
les vies cachées des dictateurs.

Il va m'être difficile de trouver les mots pour parler de ce livre. 
Avant toute chose, je voudrais spécifier une chose: je n'ai aucune fascination pour les dictateurs, quels qu'ils soient. Au contraire, j'en ai une sainte horreur. 
Alors, pourquoi avoir voulu découvrir, et lire ce livre? Pour comprendre, tout simplement, qui se cachaient derrière ces hommes (car avant d'être des dictateurs, ils étaient des hommes et c'est ça le plus angoissant, je trouve). 
J'ai trouvé le livre de Marc Lefrançois très intéressant: par des  chapitres plus ou moins long, selon le dictateur concerné, l'auteur nous livre des anecdotes très intéressantes et quelquefois surprenantes (comme celle de Mussolini,qui se focalise sur sa maîtresse, Margheritta Sarfatti, femme juive et intellectuelle, avec qui il vécu une relation passionnelle durant 24 ans) de manière très simple, sans fioriture, allant droit au but. D'une plume facile à lire et captivante, il nous conte de manière magistrale, des pans de la vie de ces hommes qui ont fait régner la terreur dans le sang et les larmes, sans oublier toutefois d'ajouter quelques petites touches d'humour noir, qui ne m'ont pas déplu, moi qui suis adepte de cet humour là, mais qui était surtout là pour faire retomber la tension. 

Car, il faut bien l'avouer, j'ai eu beaucoup de mal à lire certains chapitres du livre (ceux consacré à Papa Doc, Bokassa ou Idi Amin Dada, par exemple): la nausée m'a souvent accompagné durant la lecture de ce livre. L'auteur ne nous épargne rien, quelquefois des horribles faits que ces dictateurs ont infligés...mais, bon, je savais où je mettais les pieds en m'embarquant dans ce livre. Heureusement que ma lecture n'a duré que deux jours: je pense que je n'aurai pas pu en supporter davantage. (Mais cela démontre bien que ce livre m'a passionné).
En fait, j'aurai dû lire ce livre, avec parcimonie, et étaler ma lecture sur plusieurs jours,(ou plusieurs mois) en lisant un chapitre par ci, par là. Je pense que lire un chapitre, au hasard, de temps en temps, est le meilleur moyen d'apprécier ce livre, sans tomber dans la nausée et le trop plein d'émotions, au lieu d'enchaîner les chapitres, les uns derrière les autres. 

Mis a part, cette petite recommandation, je trouve que l'auteur à fait un travail de recherche titanesque et nous livre, de manière exhaustive, bien sûr (ce n'est pas une biographie détaillée sur chaque dictateur, l'auteur ne prend qu'un élément de la vie de ces hommes et le développe), des anecdotes plus ou moins originales sur chacun d'eux. Il survole 2000 ans d'histoire des Dictateurs (de Caligula à Kadhafi, en passant par Hitler, Staline, Robespierre, Ivan le terrible, et même deux femmes, Irène et l'impératrice Théodora) en nous donnant à voir l'homme (ou la femme) qui se cachait derrière "la légende". 
Alors, j'avoue, comme dans tous livre de ce genre, tous les chapitres ne m'ont pas intéressé, sous le même degré: Ceux sur Robespierre (qui se focalise sur sa mort), Hitler (qui nous conte ses années de Bohème,en tant que peintre, avant la guerre de 14), Mussolini,  Staline (qui nous parle de sa vie de séminariste (!), sont passionnants (même celui sur Lénine, m'a stupéfié (je ne l'imaginais pas en bourgeois désoeuvré)). Ceux sur Bokassa, Papa Doc ou Amin Dada ont été "une torture" à lire, tellement j'ai ressenti un grand malaise. En revanche, ceux sur Saddam Hussein ou Khadafi, quoique très intéressant, ne m'ont rien appris de plus. (celà est dû au fait que les faits évoqués dans ces chapitres sont très récents et que j'en avais déjà connaissance). 

Au final, voilà un livre des plus intéressant, qui m'a captivé, estomaqué, dérangé, par certains côtés, mais qui se lit comme un roman. Ce livre est une bonne introduction, avant d'aller plus avant dans la biographie de certains "personnages",(pour ceux qui voudraient aller plus loin). Un livre très bien documenté, "facile à lire", du point de vue stylistique, j'entends, qui comblera tous ceux qui voudraient connaître un peu mieux ces dictateurs, qui étaient avant tout des hommes. Et, c'est ça le pire. (Comment ont ils pu devenir ces tyrans qui ont terrorisé des milliers d'humains?)
Je pense que je me pencherais sur d'autres livres de Marc Lefrançois, qui, sur le même modèle a écrit des livres sur les Rois et les reines (Histoires insolites des rois et des reines de France; Dans l'intimité des rois et  reines de France), les écrivains (Histoires insolites des écrivains) ou l'art, en général (Histoire insolite des chefs d'oeuvres). 

Merci à Eric et aux Editions City pour cette étonnante découverte.

Marc Lefrançois: Dans l'intimité des dictateurs, Editions City, 285 pages, 2014