EVANGILE DE L’ESPERANCE

OU

EVANGILE DE MAMMON

IL FAUT CHOISIR

EVANGILE DE MAMMON ET RISQUES POUR L’ÂME DU SAINT

Shalom et soyez tous bénis dans le nom du Seigneur Jésus-Christ !

Est-il permis à un chrétien de posséder des richesses matérielles ? Rien dans la Bible ne proclame le contraire. Cependant, est-ce un signe qui révèle le statut d’élu de Dieu ? Absolument pas. En effet, dans la Bible, les caractéristiques d’un enfant ou d’un fils de Dieu ne mentionnent jamais la richesse matérielle parmi ses attributs ou signes distinctifs. Du reste, nous avons des vérités inscrites dans la Livre Saint, et à partir desquelles l’Esprit révèle que les bénédictions matérielles sont dispensées même aux injustes. En effet, le Christ affirme, au sujet de l’Eternel : Il fait lever son soleil sur les méchants et sur les bons, et il fait pleuvoir sur les justes et sur les injustes.Matthieu 5 : 45.

Dans les paroles du prophète Malachie, nous avons également la certitude que les méchants ne sont absolument pas privés des richesses terrestres, selon qu’il est écrit : Maintenant nous estimons heureux les hautains ; Oui, les méchants prospèrent ; Oui, ils tentent Dieu, et ils échappent !Malachie 3 :15

Ces paroles étaient un constat amer fait par ceux qui craignaient l’Eternel et qui remarquaient que leur vie à eux était semée d’embûches et de tristesse ; car ils disaient : Qu'avons-nous gagné à observer ses préceptes, et à marcher avec tristesse à cause de l'Eternel des armées ? Malachie 3 : 14.

Ainsi, puisque les injustes et les méchants prospèrent, puisqu’ils tirent profit des grâces du temps et des éléments, il n’est pas interdit à un enfant de Dieu de prospérer financièrement.

Cependant, si la prospérité matérielle n’est pas interdite aux saints, demandons-nous à quel moment celle-ci a été recommandée par le Saint-Esprit ou comptée comme un signe distinctif des enfants de Dieu ?

Pour un élu, elle est totalement secondaire, non essentielle, voire inutile pour être sur « Le Chemin » qu’est Jésus-Christ. Cela n’est jamais assez rappelé dans les prédications, mais la seule chose que le Seigneur a demandé au jeune homme riche d’abandonner avant de le suivre, c’est sa richesse !

Quoi qu’en en pensent les partisans assumés ou sournois de l’évangile de Mammon, les Ecritures, notamment les paroles du Seigneur lui-même, nous invitent plus à nous en éloigner, plutôt qu’à chercher à amasser des fortunes.

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Est-ce par soucis de nous attrister ou est-ce par amour pour notre âme que le Seigneur nous enseigne l’éloignement des richesses ? Evidemment, c’est pour préserver notre âme, car là où est le trésor, là se trouve le cœur. Et il est risqué pour un enfant de Dieu de croire qu’il est plus puissant que la Vérité, que ces mots déclarés par Jésus-Christ. Etant entendu que l’Esprit, à travers le livre des Proverbes, invite depuis très longtemps les justes à garder leur cœur, donc leur âme, plus que tout autre chose, le Seigneur qui est la parole de Dieu s’inscrit naturellement dans cet élan. Et pourquoi préserver notre cœur, afin qu’il ne se retrouve pas là où est le trésor ? La réponse a été révélée il y a plusieurs milliers d’année :Garde ton cœur plus que toute autre chose, car de lui viennent les sources de la vie.Proverbes 4 : 23.

A défaut des sources de la vie, ce sont les sources de la mort qui s’installent, même si nous gardons l’apparence d’être vivants.

EVANGILE DE MAMON NON EVANGILE DE PROSPERITE

Je dis expressément « évangile de Mammon » et non « évangile de prospérité », afin de révéler la vérité sournoise cachée derrière ce message. En effet, si j’utilise la seconde expression, j’ai l’impression de lui donner une certaine légitimité, contrairement à la première qui expose clairement son origine satanique. Dire évangile de prospérité, c’est chercher instinctivement des justifications bibliques, puisque le concept même de prospérité y est mentionné. En revanche, lorsque je dis évangile de Mammon, le sentiment de glisser dans la sphère du mal déclenche en moi l’instinct de survie, autrement dit l’envie de m’en éloigner.

Si donc vous voulez commencer à guérir de votre adhésion à l’évangile dit de prospérité, commencez par l’appeler évangile de Mammon.

Jésus-Christ, dans Matthieu 12 : 30, dit : celui qui n’est pas avec moi est contre moi.

Quelle est la façon la plus évidente d’être contre lui dont le nom est La parole de Dieu ? Vous l’avez compris, c’est lorsque nous enseignons le contraire de ce que dit l’Esprit, quand nous mettons notre intelligence au service d’un enseignement qui marche dans le sens contraire à celui du Saint-Esprit. Car que nous disent les Saintes Ecritures au sujet des richesses ? Elles disent tout simplement que c’est un danger pour l’âme ; ce qui nous invite, surtout en tant que pasteurs ou enseignants, à ne pas nous sentir investis du devoir de « restaurer » l’importance des richesses matérielles, de parler de la prospérité sans jamais en évoquer les grands dangers pour le salut de l’âme. En effet, nous avons tous le devoir spirituel d’enseigner, non ce que ni le Maître ni les apôtres n’ont jamais enseigné, et je pense à l’évangile de Mammon, mais de parler de ce qui constitue le fondement de la Vérité, à savoir la persévérance, même dans la disette, l’acceptation de l’affliction, qui n’est pas une malédiction, ainsi que de l’espérance d’une vie après la mort physique et qui permet de minimiser le manque de richesses dans la vie présente.

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Tout le reste est une falsification, une tentative malheureuse pour l’âme de rendre divin l’éloge de l’argent.

Que nous disent donc les Ecritures contre l’évangile de Mammon ? Que nous apprend l’Esprit de l’Eternel au sujet des grands biens terrestres ?

De l’ancienne alliance à l’Evangile, en passant par les prophètes, il y a avertissement contre le désir d’amasser des richesses, la préoccupation de tout faire pour vivre dans l’abondance des biens.

- Esaïe 5 : 8 : Malheur à ceux qui ajoutent maison à maison, et qui joignent champ à champ, jusqu'à ce qu'il n'y ait plus d'espace, et qu'ils habitent seuls au milieu du pays !

Ajouter maison à maison, en posséder une ici, une autre là-bas et deux autres ailleurs ressemble, à priori, à une vraie grâce. Et c’est d’ailleurs de cette manière que les églises en parlent. Pourtant, avec cette parole d’Esaïe, il peut y avoir une autre lecture du fait de posséder plusieurs maisons. Tout est affaire d’utilité, de nécessité, de justesse dans le fait de posséder. A quoi cela me sert-il réellement d’avoir quatre voitures ou quatre maisons ? L’inutile et le superflu m’installe dans le malheur,donc dans la malédiction annoncée par Esaïe, comme le rêve ou le souhait d’être le plus riche, le seul, l’unique parmi les pasteurs. En effet, l’expression habiter seuls au milieu du pays ne signifie pas qu’il soit possible d’habiter physiquement seul dans un pays, non. Cela fait allusion à ceux qui possèdent, par l’argent et l’immensité de leurs biens, le pouvoir de faire taire les autres, de les intimider parfois sans être obligé de les menacer, ou de les contraindre à s’effacer, à se taire chaque fois qu’ils exigeraient cela d’eux. Il s’agit d’un trône et d’une puissance financière plus destructrice que constructive. Elle n’est pas du tout utilisée pour le partage, mais pour narguer et dominer. Il en est ainsi parce que la source de cette soif de possession est égoïste et a pour origine Mammon. Lui, ne donne pas pour que vous puissiez, à votre tour, réellement donner aux démunis, mais pour vous élever sur un piédestal, sur une chaire au-dessus laquelle les autres doivent vous admirer. Ne vous vous étonnez donc pas que beaucoup de riches, même chrétiens, cherchent plus a devenir milliardaires qu’à partager leur fortune avec certains pauvres.

- Autre parole, celle de Luc 6 : 24 : Mais, malheur à vous, riches, car vous avez votre consolation !

Ces paroles, nous ne pouvons pas les ignorez lorsque nous parlons de prospérité matérielle ou financière. Ce n’est pas vouloir faire peur ou encore détester l’argent, mais nous avons tous le devoir de dire toute la vérité. La richesse devient malédiction, lorsqu’elle est conservée, amassée encore et encore. C’est la consolation de la terre, pour une pauvreté dans l’au-delà.

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C’est du reste ce que révèle l’histoire du pauvre Lazare racontée par Jésus-Christ, notamment dans Luc 16 : 25 : Abraham répondit : Mon enfant, souviens-toi que tu as reçu tes biens pendant ta vie, et que Lazare a eu les maux pendant la sienne ; maintenant il est ici consolé, et toi, tu souffres.

Chaque fois que nous évitons ces paroles, que nous travaillons, grâce à l’intelligence que Dieu nous a donnée, à minimiser la portée de cette vérité, nous sommes sous l’influence de l’évangile de Mammon. Nous cherchons à faire de la place, dans notre cœur, à la légitimation de l’amour de l’argent.

- Pourtant, malgré notre surdité, l’Esprit ne cesse de nous aviser au sujet des richesse. C’est le cas de Jacques 5 : 1-2 qui déclare : A vous maintenant, riches ! Pleurez et gémissez, à cause des malheurs qui viendront sur vous.Vos richesses sont pourries, et vos vêtements sont rongés par les teignes.

Ce qui finit par pourrir la richesse, ce n’est pas le simple fait qu’elle existe, mais le fait qu’elle s’accumule encore et encore, et que pour y parvenir, l’être humain face preuve de dureté dans les affaires et qu’il ne redistribue pas sa fortune, comme l’avait finalement décidé Zachée de Jéricho qui avait pris l’engagement de donner la moitié de ses biens aux pauvres. Elle pourrit au niveau de l’excès, lorsque l’on a acquis ce qu’il y a à acquérir, à savoir maison, voiture, bon compte en banque, mais que l’on s’acharne encore à en avoir davantage. Car là se trouve l’orgueil, la vanité, l’esprit de compétition, l’égoïsme ; ce que le Seigneur précise clairement dans le passage du riche insensé :

-Luc 12 : 18-20 : Voici, dit-il, ce que je ferai : j'abattrai mes greniers, j'en bâtirai de plus grands, j'y amasserai toute ma récolte et tous mes biens ; et je dirai à mon âme : Mon âme, tu as beaucoup de biens en réserve pour plusieurs années ; repose-toi, mange, bois, et réjouis-toi. Mais Dieu lui dit : Insensé ! cette nuit même ton âme te sera redemandée ; et ce que tu as préparé, pour qui cela sera-t-il ?

En quoi agrandir son affaire, amasser plus d’argent et grossir son compte en banque fait-il d’un chrétien un insensé ? Le monde ne nous enseigne-t-il pas à marcher de la sorte ? Pourquoi alors devenir hommes d’affaire, si amasser devient un risque pour l’âme ? La réponse se trouve dans la dernière phrase : et ce que tu as préparé, pour qui cela sera-t-il ? En fait, la prospérité est un don que Dieu fait, à charge pour celui qui en a reçu la grâce de préparer ou d’amasser également pour ceux qui n’ont rien.

Chaque fois que les chrétiens riches se paissent entre eux, qu’ils se refilent des affaires et des carnets d’adresses pour augmenter des gains déjà énormes ; chaque fois qu’ils félicitent ceux qui sont devenus milliardaires, sans leur rappeler la nécessité de la redistribution et le devoir d’en préserver leur âme, eh bien leur argent pourri, mais eux également.

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Nous savons tous, du reste, pourquoi le jeune homme riche qui croyait tout bien faire sur le plan religieux, s’est attristé lorsque Jésus lui a demandé de vendre tous ses biens, de les donner aux pauvres, puis de le suivre. Cette histoire, nous la connaissons tous, comme nous connaissons les versets précédents. Mais cela n’empêche pas d’insister :

Matthieu 19 : 20-22 : Le jeune homme lui dit : J'ai observé toutes ces choses ; que me manque-t-il encore ? Jésus lui dit : Si tu veux être parfait, va, vends ce que tu possèdes, donne-le aux pauvres, et tu auras un trésor dans le ciel. Puis viens, et suis-moi.  Après avoir entendu ces paroles, le jeune homme s'en alla tout triste ; car il avait de grands biens.

 C’est l’institution de l’Eglise terrestre, avec l’avènement de la religion, la construction des cathédrales qui a donné de l’importance aux grandes sommes d’argent, alors qu’aucune âme n’en a besoin pour son salut. Car, si l’argent venait à manquer sur la surface de la terre, si la misère ou la persécution rendaient les chrétiens démunis et pauvres, le fait de manquer d’argent n’annulerait pas l’œuvre du Saint-Esprit. S’il faut bien réunir beaucoup d’argent pour organiser un séminaire ou une croisade de 200000 personnes, le riche qui a mis la main à la pâte n’aura pas le salut de son âme, s’il est soit fornicateur, soit ami de l’argent, soit menteur, soit ésotériste, soit ennemi de la sanctification. Dans Actes 5 : 1-10, nous avons l’affaire Ananias et Saphira, qui possédaient de l’argent et en avaient donné beaucoup à l’église ; pourtant, le fait d’avoir menti les a livrés à la mort, annulant de ce fait tout l’argent qu’ils avaient pourtant mis au service de l’assemblée.

L’argent sert à éblouir les regards, à agrandir une église, mais ne participe pas directement à la perfection d’une âme. C’est en cela que l’oubli de rappeler ses dangers pour l’âme bascule dans l’évangile de Mammon ; car cet esprit ne veut pas que l’on « fasse peur » à ceux qu’il souhaite égarer. Pour l’esprit de Mammon, il n’est pas question de ternir l’appât, mais rendre « biblique » la quête de l’argent, de faire de l’homme d’affaire un homme plein de grâce, ce qui exclut l’idée de le prévenir sur la puissance corruptrice des richesses. Et Mammon dit : « N’enseignez pas que le fait d’amasser beaucoup de richesses génère en nous l’amour de l’argent, le malheur annoncé par Esaïe, car les saints pourraient se rappeler qu’il est écrit que l’amour de l’argent est racine de tous les maux ».

En effet, il est écrit, 1 Timothée 6 : 10 : Car l'amour de l'argent est une racine de tous les maux ; et quelques-uns, en étant possédés, se sont égarés loin de la foi, et se sont jetés eux-mêmes dans bien des tourments.

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Les mots ont toute leur importance, notamment le verbe posséder qui est utilisé ici. Un chrétien peut-il facilement reconnaître qu’il est possédé par l’argent ? Enseigne-t-on dans les églises qu’un chrétien peut être possédé par Mammon ?

Evidemment, tous les chrétiens pensent que cela n’arrive qu’aux autres, que ces quelques-uns dont parle Paul, ce sont uniquement les mauvais chrétiens. Mais si je fréquente des hommes d’affaires véreux, parfois pas du tout chrétiens, et que j’en fait des alliées, voire des amis, je dois me souvenir que le Saint-Esprit dit : Ne vous y trompez pas : les mauvaises compagnies corrompent les bonnes mœurs. 1 Corinthiens 15 : 33.

Pourtant, le prédicateur de l’évangile de Mammon n’évoquera pas, non plus, cette possibilité ! Il a la parole contraire à celle du Christ, et éblouit par son intelligence, sa manière savante de tourner et retourner les versets, toujours au service de la prospérité, de l’accumulation des richesses, oubliant ce que dit le Verbe :

Matthieu 19 : 23-24 : Jésus dit à ses disciples : Je vous le dis en vérité, un riche entrera difficilement dans le Royaume des cieux. Je vous le dis encore, il est plus facile à un chameau de passer par le trou d'une aiguille qu'à un riche d'entrer dans le Royaume de Dieu.

Je le dis, et je vous le dis encore !

C’est unique dans la Bible d’entendre le Seigneur dire et dire encore la même chose dans la foulée ! Mais encore une fois, l’évangile de Mammon cache ce grand avertissement, parce que Satan ne souhaite pas éveiller les âmes à la crainte de son appât le plus efficace : les richesses.

PERSEVERE, ACCEPTE LES AFFLICTIONS, ET TRIOMPHE DANS L’ESPERANCE

Dans les assemblées, plus rejeté que ce message, il y a peut-être seulement celui du dépouillement de la femme chrétienne, de toutes ses ordures de Jézabel. Les chantres, les prédicateurs les plus illustres, ainsi que ceux qui les écoutent ne souhaitent pas entendre ce qui les attriste et les décourage de la vie. Alors, il y a un couvercle qui a été posé sur cette vérité. Si parfois on en parle, c’est pour mieux dire comment Dieu, dans son amour, sortirait tous les vrais chrétiens de l’affliction et les ferait vivre le royaume de Lumière sur terre, plutôt que de les consoler dans l’espérance.

La persévérance est le procédé, la voie d’excellence par laquelle le Seigneur manifeste sa gloire, que celle-ci soit pour la vie terrestre et passagère ou pour la vie éternelle. Dieu peut me rendre riche, en tant que chrétien fidèle et marchant dans la sanctification, mais il ne le fera qu’après m’avoir fait passer des épreuves et dans le but que ma richesse serve à la communauté, car il s’agit d’un don fait pour l’utilité commune. Il n’est donc pas possible, pour un chrétien craignant Dieu, d’amasser milliard après milliard, jusqu’à en avoir plusieurs, d’ajouter maison à maison, alors que la pauvreté se couche devant sa maison.

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Une grande richesse qui vient de Dieu est partagée, évidemment sans obligation de laisser celui qui la possède dans la misère. C’est une grande responsabilité, et à la manière de tous les autres dons de Dieu, nous n’en sommes que les gérants, puisqu’elle appartient à l’Eternel. En effet, puisqu’à la base l’or et l’argent sont à lui, qu’il est celui qui nous donne la santé et la force pour amasser des richesses, il est par conséquent normal de lui donner en la primauté d’usage, via les libéralités, les offrandes aux pauvres et autres démunis du corps du Christ. Et si, en revanche, nous sommes sans argent, rien dans les Ecritures ne permet de croire à un abandon de Dieu. Au contraire,

Bien plus, nous nous glorifions même des afflictions, sachant que l'affliction produit la persévérance, la persévérance la victoire dans l'épreuve, et cette victoire l'espérance.Romains 5 : 3-4.

Ainsi, pour le saint en Christ, la finalité de toute chose ; la cause principale et accessoire de sa vie de prière, de ses chants de louanges, de son adoration et de sa méditation de la parole a pour objectif l’acquisition de l’espérance. Or, posséder l’espérance et vivre en elle signifie, pour le chrétien, qu’il a accepté la vérité suivante : « Le Seigneur n’est pas mort sur la croix, puis ressuscité le troisième jour, pour lui ouvrir les portes des trésors matériels, terrestres et périssables, mais pour lui garantir une place auprès de lui, dans les cieux merveilleux. » Aussi longtemps que l’esprit, l’âme et la chair du chrétien, et cela va de soi la chrétienne, n’auront pas accepté cette vérité-là, ceux-ci demeureront influençables par les œuvres et les orientations pernicieuses de Satan. Je veux exprimer par-là l’idée que la mesure de mon salut, de ma séparation totale d’avec le Diable est ma disposition à me glorifier même des afflictions, parce que, non seulement Christ m’y invite, mais également parce que cela me libère de la tentation d’ouvrir la porte aux doctrines des démons, aux mensonges qui présentent les biens de la terre comme le signe par excellence de la présence de Dieu dans ma vie de saint.

Ainsi, tant que votre âme ne sera pas délivrée de la croyance selon laquelle un enfant de Dieu serait, quoiqu’il en soit, appelé à régner sur terre et à prospérer matériellement ; que cette grâce serait le signe suprême d’un vrai serviteur de Dieu, vous resterez « livrables » à Satan, autrement dit, les doctrines de la nuit changées en doctrine de lumière vous séduiront. Vous y prêterez un intérêt plus important qu’au message vous invitant parfois à rien sur terre, mais à l’espérance de tout posséder dans l’autre vie. Vous succomberez au discours du « kingdom now » ou le Royaume de Dieu maintenant sur terre ; ce qui est une traduction de l’évangile de prospérité. Vous pratiquerez la loi de l’attraction, porterez un grand intérêt au positivisme, envierez les riches et perdrez sournoisement votre dépendance totale vis-à-vis de Dieu.

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Cependant, ne nous y trompons pas : celui qui, dans son âme, élève haut le principe de la réussite financière sur terre a perdu le chemin de l’espérance, parce que les choses que l’on voit, que l’on touche et dont on tire déjà profit cessent d’être espérance, selon qu’il est écrit dans Romains 8 : 24 :

…Or, l'espérance qu'on voit n'est plus espérance : ce qu'on voit, peut-on l'espérer encore ?

Si je possède tous les biens de la terre en signe de récompense, et que je considère que telle doit être la destinée de tout chrétien sur terre ; si je ne comprends pas qu’il y a là une particularité, une exception et non la règle, alors la persévérance en vue d’hériter un jour le ciel est surpassée par le désir de posséder les aisances de la terre. Je ne suis plus dans l’espérancedes biens à venir ; je ramène l’essentiel de mon statut d’enfant sauvée à une mesure terrestre. Or, être véritablement sauvé signifie avoir vaincu, par l’esprit de Christ, le monde et ses attraits, le monde et ses doctrines, lui et sa tendance à faire des acquisitions matérielles l’essentiel de la grâce. En effet, juste avant les paroles ci-dessus rappelées, vous savez qu’il est d’abord dit ceci : Car c'est en espérance que nous sommes sauvés. Mais si l’espérance devient pour toi quelque chose de palpable, que la manifestation du Royaume de Dieu se révèle, selon ta croyance, dans les châteaux, les villas ou les grosses voitures du monde ; si mon enseignement ou ma croyance considère que Dieu a pour dessein principal de donner des richesses matérielles aux saints, parce qu’il est bon et qu’il les aime, alors toute afflictiondevient malédiction, toute persévérance perte de temps, et toute espérance inutile.

Il ne faut pas comprendre par être sauvés en espérance une vérité interdisant de s’enrichir matériellement, ou encore l’idée que Dieu ne permet à aucun serviteur de Dieu de devenir riche. Non. Les projets de Dieu pour ses enfants ne sont pas uniformes et identiques sur terre. Voilà pourquoi tout enseignement révélant les clefs de la réussite, le secret de riche, la loi de l’attraction ou les versets de la prospérité sont des messages non inspirés par le Saint-Esprit. En effet, tel destin est celui du prophète Jérémie, sans argent, sans aucun bien sur terre et sans épouse ni enfant, mais élu de Dieu ; et tel autre destin est celui de David, roi ; riche, avec femmes, concubines et enfants, mais également élu de Dieu. Tel destin est celui du prophète Elisée, interdit de cité dans le palais du roi, tel autre destin est celui du prophète Nathan ayant ses entrées auprès du roi David. A Gaïus le Saint-Esprit souhaite la prospérité à tout égard, tandis qu’à d’autres il inspire une autre voie : Eloigne de moi la fausseté et la parole mensongère ; ne me donne ni pauvreté, ni richesse, accorde-moi le pain qui m'est nécessaire ; de peur que, dans l'abondance, je ne te renie et ne dise : Qui est l'Eternel ? Ou que, dans la pauvreté, je ne dérobe, et ne m'attaque au nom de mon Dieu. Proverbes 30 : 8-9.

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De même qu’il est faux d’enseigner à tous les chrétiens que le destin de Gaïus est aussi le leur, qu’il doit leur être souhaité une prospérité à tout égard, sans même comprendre que Gaïus est une particularité et non une généralité, de même c’est faire le jeu de Satan que de dire à tous les chrétiens : voici les secrets de la puissance ou de la richesse. En effet, dans la vie de l’enfant de Dieu, il y a certes plusieurs projets et envies, mais c’est le dessein de l’Eternel qui s’accompli. Et si Joseph d’Arimathée était disciple de Jésus et homme riche, les apôtres Pierre, André, Thomas appelé Didyme et les autres avaient tout quitté pour le suivre. Ils étaient pauvres. Voilà pourquoi l’enseignement dit de l’évangile de la prospérité ou la posture présentant l’aisance financière comme signe de la présence divine participe plus au projet du Diable qu’à celui de Christ ; car il sème la confusion et fait de la particularité l’essentiel, de l’exception possible à quelques-uns, un principe général applicable à tous.

Les saints doivent garder à l’esprit que c’est parce qu’il est incapable de sauver en l’espérance que Satan procure des richesses sur terre. Dieu n’y est point attaché, car il possède le ciel et ses différentes « maisons », habite au milieu de cette gloire et y attend ses enfants en persévérance sur la terre. En face, si je puis dire, Satan rien à proposer dans le ciel, alors toute son intelligence et sa rage, il la déverse contre les êtres humains sur la terre. C’est parce qu’il lui reste peu de temps qu’il ne peut faire prospérer au bout de la persévérance. En effet, il n’a ni le temps pour cela ni l’équivalent du Saint-Esprit, Consolateur et fortifiant, pour faire vivre l’Homme dans la persévérance. Alors, il donne avec rapidité et étonnement, de façon à éblouir les regards. Les grandes maisons s’érigent rapidement, et les voitures plus chères les unes que les autres apparaissent comme par enchantement. Il doit faire vite, très vite et frapper très fort, parce qu’il cherche à lier les humains avant qu’ils aient le temps de réfléchir ou d’avoir peur. Du reste, avoir peur durant son processus accélérer d’intronisation dans les richesses équivaut à la peine de mort. Car celui qui a peur pourrait bien lui échapper, sortir de l’initiation et aller témoigner dans une église. C’est pourquoi vous entendez les anciens initiés vous dire que durant les cérémonies dans les cimetières, dans les eaux fleuves ou face à de gros serpents, celui qui a peur y laisse directement sa vie. Bref, nous qui avons eu la grâce de comprendre la vie en l’espérance, même dans les afflictions et sans richesse, quoique cela soit possible à certains de nos frères et sœurs, le Diable nous déteste. Il en est ainsi parce qu’il ne peut rien nous vendre, car que les gloires de la terre ne nous impressionnent pas et nous n’en avons pas fait notre quête principale. Nous avons cessé d’aimer nos au point que craindre la pauvreté ou la mort. Que peut-il nous vendre ? La connaissance secrète des choses invisibles ? Nous n’en avons pas besoin, puisque le Seigneur nous révèle ce qui est nécessaire par le songe et la vision ; des écrits secrets ? Qu’importe, la parole révélée suffit pour nous servir de lumière vers le ciel. Et à quoi cela nous servira-t-il de gagner le monde, d’être amis des grands si nous y perdons notre âme ?

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LES MENSONGES DE L’EVANGILE DE MAMMON

Satan ne se contente pas de faire ignorer les avertissements contre les richesses, mais il s’acharne aussi à dénaturer les paroles révélées. Et il suffit d’une rencontre, dans notre âme entre, d’une part des choses auxquelles la chair aspire et, d’autre part, un verset biblique auquel l’esprit de Mammon donne une explication qui rend la convoitise « légitime ». Nous avons exemple évident, avec les paroles que l’apôtre Jean destine à Gaïus :

Bien-aimé, je souhaite que tu prospères à tous égards et sois en bonne santé, comme prospère l'état de ton âme. 3 Jean 1 : 2.

Premièrement, dans ce passage, Jean ne dit pas que Gaïus prospérera obligatoirement, mais fait une prière, un souhait pour lui. Il sait qu’à la fin, c’est le plan de Dieu qui s’accomplira, et que son bien-aimé pourra parfaitement subir des désagréments, sans que cela ne soit le signe d’un abandon de Dieu. Jean révèle ici sa volonté à lui, celle à laquelle la volonté de Dieu peut se substituer, selon qu’il est dit : toutefois, non ma volonté, mais ta volonté. Il ne s’agit donc ni d’une prophétie ni d’une évidence chrétienne, mais d’un simple souhait. Cependant, trompé par l’esprit de Mammon, nous pouvons faire de ces paroles le fondement qui valide, selon nous, la volonté de Dieu de nous voir prospérer à tout égard, y compris financièrement. Et nous nous dirons : si Jean a fait cette prière, cela signifie que Dieu le veut ! Non, cela a été présenté devant le trône, mais Dieu disposera.

Deuxièmement, Gaïus bénéficie de cette prière parce qu’il a fait ses preuves dans les libéralités. Il aidait beaucoup les saints, donnait argent et hospitalités. Comment ne pas souhaiter qu’une telle personne prospère ? Mais est-ce le cas pour vous ou pour moi ? Etes-vous un Gaïus pour que cette prière vous concerne directement ? Pourquoi le Saint-Esprit souhaiterait-il des richesses à tout chrétien, alors que le Seigneur affirme qu’il est difficile pour un riche d’entrer dans le Royaume de Dieu ?

Voilà comment cette interprétation devient un piège pour l’âme du chrétien qui se dit que la parole lui souhaite la prospérité !

Un autre passage récupéré par l’esprit de Mammon, est le verset suivant :

Le voleur ne vient que pour dérober, égorger et détruire ; moi, je suis venu afin que les brebis aient la vie, et qu'elles soient dans l'abondance. Jean 10 : 10.

Jésus a été manifesté pour vous donner la vie dans l’abondance ! Alors, pourquoi parlez-vous encore d’afflictions, de privations, de persévérance et voir l’espérance uniquement pour le ciel ? La vie n’est-elle pas aussi sur terre ? Si tel est le cas, alors Jésus est aussi mort pour donner, sur terre, la vie en abondance aux saints. Voilà comment, via le filtre Mammon, la vie dans l’abondance cesse d’être céleste pour revenir habiter dans le monde ! Et une fois enfermé dans cette croyance, l’âme du croyant ne réalise plus qu’il est impossible de parler d’abondance au sens divin du terme, alors que nous mourrons tous à moins de 120 ans, que même jeune Etienne fut lapidé, que nos femmes ou nos maris peuvent nous trahir, que nous subissons des maladies, l’humiliation, que les chrétiens des régions pauvres sont également pauvres, qu’à la suite d’une accident nous pouvons devenir infirmes ; bref Mammon va lui faire oublier que l’abondance dont parle le Seigneur ne peut qu’être dans le ciel, là où ni la mort, ni la maladie, ni la pauvreté, ni la trahison ou l’adultère n’existent. A la recherche de fondements bibliques pour légitimer son désir de richesses, il va rester sourd au murmure du Saint-Esprit, pour laisser la place à l'évangile revisitée par...Mammon.

Paroles de conclusion : Le but de ces paroles n'est pas de rendre horribles les richesses, et d'affirmer que l'enfant de Dieu doit être pauvre. Il s'agit d'avertir, avec amour et insistance, du risque de l'évangile dit de prospérité, qui n'est autre qu'un évangile de Mammon. Il ne faut surtout pas que la quête des biens financiers consiste à mettre le couvercle sur toutes ces vérités bibliques qui font mal mais dont le seul but est de nous éviter la perdition. 

Que celui qui a des oreilles entente et que celui qui conteste conteste !