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je pense et même je le souhaite au plus profond de moi, qu'un jour une école de france pays initiateur des dro
Par Anonyme, le 02.10.2024
mon dernier commentaire semble avoir été coupé. avec le smartphone c'est moins pratique. je disais que j'avais
Par Michèle Pambrun , le 15.08.2024
je m'avise de ce que vous êtes du même pays géographique que marie-hélène lafon et bergou. pierre bergounioux
Par Michèle Pambrun , le 15.08.2024
j'ai regardé, on est toujours curieux de la vie des écrivains qu'on aime, tant pis pour eux
Par Michèle PAMBRUN , le 15.08.2024
je vais l'acheter illico.
de séverine chevalier j'ai lu jeannette et le crocodile.
c'est une voix singulièr
Par Michèle PAMBRUN , le 15.08.2024
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Date de création : 08.07.2011
Dernière mise à jour :
31.01.2025
425 articles
Satan était un ange
De Karine Giebel éditions fleuve noir
Je viens de descendre d'une grosse berline allemande. J'ai parcouru des milliers de kilomètres. J'ai dormi dans des hôtels, des chambres d'hôtes et même dans des maisons secondaires dont on avait fracassé la porte. J'ai tremblé, de cette trouille que seules connaissent les proies, j'ai envisagé le pire, entrevu le meilleur et parfois même rencontré le sublime. Entre deux essorages de tronche et quelques gélules antalgiques j'ai vu la lumière et puis l'obscurité, dans une alternance furieuse. J'ai vu la mort en face, son regard glacé et sûr de l'issue. J'étais en fuite, je ne sais pas trop ce que je fuyais, ou plutôt si, je sais avec précision ce que je fuyais. J'avais peut-être tort mais je me suis fait une raison. Ce qui est fait meurt dans les griffes du passé et je ne peux plus rien changer. Je suis fatigué, essoufflé, j'ai le tournis parce que tout est allé trop vite, trop brutalement. Trop de violence, trop de morts, de cadavres innocents, de cadavres coupables.
Quand vous refermerez ce livre ça vous fera peut-être ça aussi. Je vous le souhaite. Il y a de fortes chances.
Karine Giebel nous revient donc avec un thriller détonnant. Détonnant car il dissone dans son univers, il se démarque dans ce qu'elle déjà écrit. Et c'est tant mieux. Que peut-il arriver de mieux à un auteur que de surprendre ses lecteurs ? Mais sa patte est toujours là, on l'identifie dès les premières lignes, si son utilisation diffère son efficacité reste intacte.
L'auteur qui s'y connaît en suspense et en frisson nous embarque dans un superbe road-movie, une histoire sur la route, toute la sainte journée, plusieurs journées en fait.
Sans attaches ni objectif, sans foi ni loi, sans espoir non plus mais avec un torrent de sentiments contraires très intéressants. Karine Giebel nous installe aux côtés de François, avocat d'affaire respecté qui croque la vie et dont le business se porte très bien. Tout lui sourit, tout lui réussit. Et puis le choc, l'improbable, l'impossible, l'indicible. Le voilà qui saute dans sa Bm et file vers l'horizon, en recherche de ce qui lui manque le plus, du temps. Dans sa fuite éperdue avec ce tueur infaillible aux trousses il va ramasser en bord de route un autre homme, Paul, lui aussi en fuite et recherché par la mort. Une cavale surprenante débute, jalonnée de rebondissements, enrichie d'une relation particulière dans le tourbillon de vies qui perdent pied.
Je ne me souviens pas d'une page dans laquelle je me suis ennuyé, pas un chapitre qui n'apporte à l'histoire, grand mur de pierres sèches qui s'élève grâce au savoir-faire d'une romancière-artisane.
Et puis fichée dans l'histoire, on trouve cette description des relations humaines, cette exploration des rencontres fortuites qui deviennent des totems. Et puis cette manière de regarder en arrière, ces deux personnages qui filent vers l'inconnu mais conservent un œil braqué sur le rétroviseur, parce que les tueurs leur filent le train, ils ne lâchent rien, jamais. Il y a l'exploration de la souffrance, physique, terrible, affreuse, dans ce qu'elle possède d'inévitable et d'injuste. Mais aussi la souffrance mentale, incendie psychologique qui dévore plus sûrement que n'importe quelle maladie. J'ai relevé ce passage page 76 : La honte, les regrets, les remords. Confinés au fond de lui depuis des années et qui, soudain, ressurgissent pour le frapper en pleine tête.
Ce très fort roman sur la perte, sur le bilan d'une vie, appelle une réflexion sur ce qui vaut vraiment le coup. Que de temps perdu en réunions inutiles, en soirées de parades mondaines, d'efforts grotesques pour entrer dans un costume que la société vous a taillé selon ses envies. Un subtil roman sur la mort et la prise de conscience, sur le fait qu'il n'est peut-être jamais trop tard, un roman sur l'amitié aussi, qui naît de rencontres improbables. Le hasard est un grand faiseur.
Comme l'écrit l'auteur en début de roman, escortée par la nuit, la pluie a filé en douce vers d'autres contrées.Escortée par la mort, la vie a filé en douce à bord d'une grosse cylindrée, que va-t-elle trouver ?
Je découvre cet auteur actuellement en lisant "Jusqu'à ce que la mort nous unisse". Que la montagne(la région d'Allos)est belle et donne envie de randonner avec Vincent, le guide héros. Pour le reste l'histoire traîne un peu avec des personnages un peu stéréotypés mais attachants et un peu de mièvrerie globale. Ce n'est sans doute pas son meilleur et je vais lui laisser une nouvelle chance.
http://aufildejb.centerblog.net
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