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Ce blog me permet de transmettre le message de l'Islam, pour éveiller les âmes à plus de compréhension du monde qui nous entoure et ranimer les mémoires trop endormies sur divers sujets. Les musulmans aspirent à voir une Oumma beaucoup plus unie et soudée bien au-delà de nos divergences.

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Date de création : 10.06.2013
Dernière mise à jour : 21.09.2024
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Aspect de la société Arabe préislamique 1/2

Publié le 18/01/2024 à 18:00 par khadijamine Tags : centerblog sur bonne vie moi monde homme enfants femme société histoire fille femmes pouvoir
Aspect de la société Arabe préislamique  1/2

 

La condition sociale

 

Nous parlerons brièvement des conditions socio-économiques ainsi que des aspects moraux qui caractérisaient cette partie du monde avant la venue de l'Islam.

 

Il existait différentes strates sociales qui se distinguaient nettement les unes des autres par leurs us et coutumes. Au sein de la noblesse, le statut de la femme dénotait un haut niveau d'estime à son égard. La femme jouissait d'une liberté considérable, et ses décisions l'emportaient quasiment toujours. Elle était tellement respectée que les épées étaient dégainées et le sang coulait pour empêcher toute atteinte à son honneur. Elle pouvait faire la paix comme la guerre. Néanmoins, ces privilèges mis à part, le système familial Arabe était entièrement patriarcal. Le mariage de la femme ne pouvait se conclure que sous la haute autorité de ses tuteurs et elle n'avait le droit de ne rien faire sans leur ordre.

 

Il y avait parallèlement à ces milieux sociaux privilégiés, des sphères où l'immoralité et la prostitution faisaient des ravages. Abû Dawûd a rapporté d'après Aïcha (qu'Allah soit satisfait d'elle) qu'il y avait, en Arabie préislamique, quatre catégories de mariages :

  1. La première était analogue aux procédures de mariage à l'époque actuelle, c'est à dire qu'un homme donnait sa fille en mariage à un autre homme après qu'une dot ait été fixée et acceptée.
  2. La deuxième catégorie se présentait ainsi : Un mari envoyait sa femme, une fois la période menstruelle de celle-ci terminée, cohabiter avec un autre homme. Il ne reprenait les rapports avec sa femme que lorsqu'elle montrait des signes de grossesse. Il agissait ainsi dans le but d'avoir un enfant de bonne ascendance.
  3. Dans la troisième catégorie, un groupe de moins de dix hommes avait des rapports avec une femme ; lorsqu'elle tombait enceinte, et qu'elle accouchait, elle envoyait chercher ces hommes, et aucun d'eux ne pouvait refuser de venir. Elle leur disait : " De vos rapports avec moi, voici le fruit. Cet enfant est le tien ", en désignant l'un d'entre eux à qui la paternité de l'enfant était ainsi attribuée.
  4. Dans la quatrième catégorie, une prostituée avait des rapports sexuels avec plusieurs hommes. Une fois qu'elle donnait naissance à un enfant, elle rassemblait les hommes en question et invitait un physionomiste qui, s'appuyant sur les traits du nouveau-né, désignait le père. Celui-ci prenait ensuite l'enfant et le déclarait comme étant son enfant naturel.

 

L'Islam abolit toutes ces formes de mariage, excepté celle correspondant au mariage islamique actuel.

 

Lors des guerres tribales, les vainqueurs faisaient prisonnières les femmes des vaincus et avaient commerce avec elles, mais les enfants issus de ces rapports étaient à jamais déshonorés.

 

Les Arabes d'avant l'Islam ne s'imposaient aucune limite quant au nombre d'épouses. Ils pouvaient être mariés à deux sœurs simultanément ou même aux épouses de leur père en cas de divorce ou de décès de celui-ci. Le Coran dit : " N'épousez pas les femmes que vos pères ont épousées, exception faite pour le passé. C'est une turpitude, une abomination, et quelle mauvaise conduite ! Vous sont interdites vos mères, filles, sœurs, tantes paternelles et tantes maternelles, filles d'un frère et fille d'une sœur, mères qui vous ont allaités, sœurs de lait, mères de vos femmes, belles-filles sous votre tutelle et issues des femmes avec qui vous avez consommé le mariage ; si le mariage n'a pas été consommé, ceci n'est pas un péché de votre part ; les femmes de vos fils nés de vos reins ; de même que deux sœurs réunies exception faite pour le passé. Car vraiment Allah est Pardonneur et Miséricordieux " (Coran 4:22-23). Le nombre de divorces n'était pas déterminé. Le Coran dit : " La répudiation peut être prononcée deux fois " (Coran 2:229).

 

L'adultère prévalait dans presque tous les milieux sociaux à l'exception de quelques hommes et femmes dont la dignité personnelle les préservait d'un tel acte. Les femmes libres étaient dans une bien meilleure situation que les femmes esclaves. Il semble que la plupart des Arabes de l'époque antéislamique ne ressentaient aucune honte quant à cette turpitude. Ainsi, Abû Dawûd a rapporté qu'un homme vint trouver le Prophète ﷺ et dit :  " Ô Envoyé d'Allah ! Untel est mon fils. Il est le fruit d'un rapport que j'ai eu avec une esclave dans la période préislamique ". Le Prophète ﷺ rétorqua alors : " Pour un musulman, il n'y a pas de réclamation recevable en ce qui concerne les affaires antérieures à la révélation de l'Islam. L'enfant est attribué au lit conjugal dont il est issu, et la lapidation est le sort du fornicateur ". L'histoire du différend entre Sa'd Ibn Abî Waqqâs et Abd Ibn Zam'a au sujet du fils de l'esclave de Zam'a [savoir Abd Ar-Rahmân Ibn Zam'a] est bien connue.

 

Dans le domaine des relations entre père et enfants, il y avait des paradoxes, et la vie quotidienne en Arabie offrait des contrastes lugubres. En effet, alors que certains Arabes aimaient tendrement leur progénitures, les autres enterraient leurs filles vivantes, par crainte de la honte ou tuaient leurs enfants mâles par crainte de la pauvreté (Coran 6:151 ; 16:58-59 ; 17:31 et 81:8). Nombreux étaient cependant les enfants mâles épargnés, en raison de leur grande utilité en période de guerre.

 

Les Arabes avaient avec leurs parents ainsi qu'avec leur clan des relations profondes, l'esprit de clan était leur raison de vivre ou de mourir. L'esprit de société qui régnait au sein de la tribu était exacerbé par le tribalisme. Le socle sur lequel reposait l'ordre social était le chauvinisme et les liens de parenté. Leur devise était : " Soutiens ton frère, qu'il soit oppresseur ou opprimé ". Ils étaient ainsi étrangers au principe islamique qui stipule que l'aide apportée à un oppresseur consiste à dissuader celui-ci de commettre son agression.

 

La soif du pouvoir, jointe à une volonté aiguë de surpasser les autres, avait souvent pour conséquence des guerres entre tribus qui avaient généralement un ancêtre commun. C'est le cas des Aws et des Khazraj, des Abs et des Dhubyân, des Baskr et des Taghlib, etc.

 

Les relations inter-tribales étaient fragiles et faibles à cause des guerres continuelles. Toutefois, le respect de certaines traditions qui tenaient de la religion et de la légende atténuait parfois l'intensité des conflits. Dans certains cas, l'alliance ou la dépendance entre les tribus engendrait leur unité. La venue des mois sacrés Muharram, Rajab, DhûAl-Qa'da, Dhû Al-Hijja où étaient suspendues les hostilités leur procurait une occasion de gagner leur vie et de coexister pacifiquement.

 

Pour résumer la situation sociale en Arabie à cette époque, nous pourrions dire qu'elle était au plus bas. Les ténèbres de l'ignorance dominaient et les superstitions avaient le dessus. Les gens vivaient une vie comparable à celle des bestiaux et la femme était considérée comme une marchandise, voire parfois comme un être inanimé. Les liens communautaires étaient coupés. Quant aux gouvernements qui existaient, leur souci majeur était de s'enrichir aux dépens de leurs sujets et de déclarer la guerre à leurs opposants.