Les Ruses de Satan - Ibn Qayyim

Ce groupe divise les passifs (ceux qui subissent la sodomie) en trois catégories : Le prostitué, l'esclave et l'amant.

1. Le premier est semblable aux prostituées qui vendent leurs corps.
2. Le second est assimilable à la femme esclave et à la concubine.
3. Le troisième est comme l'épouse ou la maîtresse.

Ainsi, chacun d'eux remplace son homologue féminin. Il arrive aussi que certains préfèrent avoir un imberbe à leur service pour le contempler à longueur de journée, plutôt qu'une femme, et ce pour plusieurs raisons !

Ceci est une opposition et une déclaration de guerre contre Allah, Sa religion, Ses Livres et Ses Envoyés.

Il en est qui ont rédigé un ouvrage sur la question, dans lequel il écrit : " Chapitre sur l'école malikite… ". Il y mentionne la relation anale avec les hommes aussi bien que les femmes !

On sait que Mâlik (qu'Allah soit satisfait de lui) est l'un des savants les plus intransigeants et lesplus intraitables dans ce domaine. Tant et si bien qu'il impose l'application de la peine capitale à l'encontre du sodomite, en tant 'que peine prescrite, peu importe qu'il soit puceau ou est/a été marié. Son avis sur ce sujet est le plus juste d'entre toutes les opinions, comme démontré par les divers textes. En outre, les Compagnons du Messager d'Allah ﷺ partagent sonavis à l'unanimité, même s'ils diffèrent sur la manière dont il faut le tuer. C'est ce que nous mentionnerons plus loin, s'il plaît à Allah le Très Haut.

L'erreur de cet auteur et de ses semblables est due au fait qu'on a attribué à Mâlik (qu'Allah soit satisfait de lui) l'opinion autorisant à un homme d'avoir des relations anales avec sa femme ! Or c'est un mensonge sur le compte de Mâlik et de ses compagnons, car leurs écrits affirment tous de manière explicite que c'est illicite.

Ensuite, dès lors qu'ils ont intégré l'idée que Mâlik permet cet acte avec les femmes, ils ont étendu l'autorisation aux hommes, et ont fait de ces deux sujets un seul et même chapitre.

Selon l'unanimité de la communauté, une telle affirmation est une incroyance et un athéisme.

Un cas similaire est l'idée fantaisiste des libertins et autres ignorants parmi les Turcs et autres que, selon l'école d'Abû Hanîfa cette pratique ne compte pas parmi les péchés capitaux et que, tout au plus, il s'agit d'un péché mineur. Ceci représente le plus grand mensonge et la plus vile calomnie à l'encontre des imams, car Allah a protégé Abû Hanîfa et ses disciples de cela.

L'équivoque de ces gens-là est la suivante : Ayant constaté qu'Abû Hanîfa ne préconise aucune peine prescrite dans ce cas, ils en ont déduit qu'il s'agit non pas d'un péché capital mais plutôt d'un péché mineur. Mais c'est une pensée erronée, car Abû Hanîfa n'a pas écarté la peine prévue en raison de la légèreté du péché, puisque pour lui (aussi bien que pour l'ensemble des musulmans) cet acte plus grave que la fornication. C'est la raison pour laquelle Allah (Exalté soit-Il) a infligé aux auteurs de cette pratique un châtiment qu'aucune autre nation n'a connu. Il a réuni à leur encontre un ensemble de punitions qu'Il n'a imposé à personne d'autre.

L'argument fallacieux de ceux qui annulent la peine prescrite dans ce cas consiste en ce [qu'ils estiment] que son abomination est ancrée dans la nature des nations. Par conséquent, la dissuasion naturelle a suffi, comme lorsqu'il s'agit de manger les excréments ou de boire l'urine ou le sang. En revanche, la consommation du vin est soumise à une peine prescrite parce que c'est une chose à laquelle les âmes invitent.

La majorité des savants y répondent en déclarant que les vilaines âmes qui outrepassent les limites d'Allah représentent les plus grands apôtres de cette pratique. Celle-ci mérite davantage la peine prescrite que la fornication. Aussi est-ce la raison pour laquelle la peine doit être appliquée à l'encontre de celui qui a des rapports charnels avec sa mère, sa fille, sa tante maternelle ou sa grand-mère, même si dans les âmes il y a une conscience et une force naturelle qui en dissuadent. Bien au contraire, la sanction prévue dans ce cas est la peine capitale, qu'il s'agisse d'un puceau ou d'un homme marié ou qui l'a été, selon l'avis le plus juste. C'est le point de vue d'Ahmad et d'autres. Or les âmes tiennent cela en aversion plus que le rapport avec les éphèbes.

Un cas similaire à cette pensée mensongère et à cette erreur grossière est le fait que bon nombre d'ignorants s'imaginent que la turpitude avec l'esclave [homme] est quasi permise (voire autorisée) ou moins grave qu'avec l'homme libre. Ils incluent l'esclave dans leur interprétation du verset : " sauf avec leurs épouses ou leurs esclaves, en quoi ils ne sont pas à blâmer ". (Coran 23:6) Tant et si bien que des femmes permettent à leur esclave d'avoir des rapports intimes avec elles, en se basant sur leur interprétation du Coran. C'est ainsi qu'on conduisit devant Umar Ibn Al-Khatâb une femme qui avait épousé son esclave, en s'appuyant sur ce verset. Il les sépara et donna une correction à la femme en disant : " Malheur à toi ! Ceci ne concerne que les hommes et non les femmes ! " (Ibn Jarîr dans son Tafsîr n° 11277 dans l'exégèse d'Al-Mâ'idah du verset 5)

Celui qui interprète ce verset en disant qu'il permet d'avoir des rapports charnels avec les esclaves mâles, est un incroyant selon le consensus de la communauté.