Conseils aux Femmes musulmanes A.W

Allah ﷻ a dit :

" Lorsque le Prophète confia un secret à l’une de ses épouses et qu’elle l’eut divulgué et qu’Allah l’en eut informé, celui-ci en fit connaître une partie et passa sur une partie. Puis, quand il l’en eut informée elle dit : " Qui t’en a donné nouvelle ? " Il dit : " C’est l’Omniscient, le Parfaitement Connaisseur qui m’en a avisé ".

(Coran 66:3)

Les exégètes ont deux avis au sujet du secret mentionné dans ce verset :

1. Est que le Prophète ﷺ se serait interdit la consommation du miel.
2. Est que le Prophète ﷺ s'était interdit d'approcher Mâriya la copte. La raison en est la suivante : Le Prophète ﷺ a eu des rapports intimes avec Mâriya dans la demeure de Hafsa le jour du tour de cette dernière. Hafsa en voulu au Prophète ﷺ pour cela et lui dit : Ô Prophète d'Allah ! Tu m'as traitée comme tu n'as jamais traité aucune de tes épouses. Le jour de mon tour et sur mon propre lit ! Le Prophète ﷺ lui répondit : " Te satisferait-il que je m'interdise d'approcher Mâriya à l'avenir ? " Elle répondit : " Oui ". Le Prophète ﷺ fit donc la promesse de ne plus jamais avoir de rapports avec Mâriya et demanda à Hafsa de garder cela secret.

Cette histoire a été rapportée selon diverses versions qui se corroborent l'une l'autre. Il est donc possible que le verset ait été révélé pour les deux évènements susmentionnés, ainsi que l'affirme Al-Hâfidh dans Al-Fath 8/657.

Si une femme promet de ne pas divulguer le secret puis le divulgue, elle aura commis un péché. Allah ﷻ dit :

" Soyez fidèles au pacte d'Allah après l'avoir contracté ".

(Coran 16:91)

Elle aura alors acquis une des caractéristique des hypocrites, comme on peut le trouver dans les deux recueils authentiques :

"Lorsqu'il parle, il ment. Lorsqu'il promet, il ne tient pas ses engagements et lorsqu'on lui fait confiance, il trahit ".

(Rapporté par Bukhâri 33 et Muslim 59)

Les pieux prédécesseurs se souciaient de préserver les secrets et de ne pas les divulguer. On trouve dans les deux recueils authentiques que Aïcha a dit : 

" Le Prophète ﷺ  susurra quelque chose à l'oreille de Fâtima.Elle en pleura amèrement. Puis il lui susurra autre chose et elle en rit de joie. Lorsque Le Prophète ﷺ  se leva, je demandai à Fâtima de m'informer de ce que le Prophète ﷺ  lui avait dit. Elle me répondit : " Il ne me convient pas de divulguer un secret que le Prophète ﷺ  m'a confié ".  Lorsque le Prophète ﷺ  décéda, Aïcha lui demanda : " Je te conjure de me dire ce que le Prophète ﷺ   t'avait susurré à l'oreille ! " Fâtima répondit : " Maintenant que le Prophète ﷺ est décédé oui. Lorsque le Prophète m'entretient en secret la première fois, c'était pour m'informer que Jibrîl avait pour habitude de lui faire réciter tout le Coran une fois chaque année. Mais cette année, il le lui a fait réciter deux fois, et il considérait que c'était là le signe que sa fin était proche.J'en ai alors pleuré. Lorsqu'il m'entretint en secret la seconde fois, il me dit : " Ô Fâtima ! Te satisferais-tu d'être la reine des femmes du Paradis ? " C’est pourquoi j'ai ri de joie ".

(Rapporté par Bukhâri et Muslim)

Al-Bukhâri rapporte d'après Abd Allah Ibn Umar que lorsque Hafsa devient veuve, son père Umar dit :

" Je fis la rencontre de Uthmân Ibn Affân et je lui proposai de se marier à Hafsa. Je lui dis : " Si tu veux, je t'offre la main de ma fille Hafsa ". Uthmân répondit : " Je vais y réfléchir ".  Quelques jours plus tard, il vient à moi et me dit : " Je pense qu'aujourd’hui, il est préférable pour moi de ne pas me marier ". Umar dit : " Je rencontrai alors Abû Bakr As-Siddîq et lui dit : " Si tu veux, je t'offre la main de ma fille Hafsa ".  Abû Bakr se tût et ne me répondit rien. J'en voulus alors plus encore à Abû Bakr qu'à Uthmân. Quelques jours plus tard, le Prophète ﷺ me demanda la main de Hafsa, et j'acceptais sur le champ. Abû Bakr me rencontra plus tard et me dit : " Tu m'en as sûrement voulu lorsque tu m'as proposé Hafsa mais que je ne t'ai donné aucune réponse ? " Je répondis : " Effectivement ". Il me dit : " Sache donc que rien ne m'a empêché de répondre à ta requête si ce n'est que je savais que le Prophète ﷺ projetait de la demander en mariage. Or, il ne me convient pas de divulguer un secret du Prophète ﷺ. Et si le Prophète ﷺ avait changé d'avis, j'aurai acceptai de me marier avec elle.