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Ce blog me permet de transmettre le message de l'Islam, pour éveiller les âmes à plus de compréhension du monde qui nous entoure et ranimer les mémoires trop endormies sur divers sujets. Les musulmans aspirent à voir une Oumma beaucoup plus unie et soudée bien au-delà de nos divergences.

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Date de création : 10.06.2013
Dernière mise à jour : 31.01.2025
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Califat de Abû Bakr As-Siddîq

Le décès du Prophète ﷺ & l'annonce de sa mort 2/2

Publié le 20/01/2025 à 16:00 par khadijamine Tags : islam sur dieu mort livre cheval chez monde
Le décès du Prophète ﷺ & l'annonce de sa mort  2/2

 

Abû Bakr prit alors la parole et après avoir adressé louanges et éloges à Allah, il dit : Allah dit :

 

" Tu mourras et ils mourront ".

(Coran 39:30)

 

 

" Muhammad n'est qu'un Messager - des Messagers avant lui sont passés - S'il mourait, donc, ou s'il était tué, retourneriez-vous sur vos talons ? Quiconque retourne sur ses talons ne nuira en rien à Allah et Allah récompensera bientôt les reconnaissants ".

(Coran 3:144)

 

 

" Que ceux qui adoraient Allah sachent qu'Allah est vivant et ne meurt jamais. Quant à ceux qui adoraient Muhammad, qu'ils sachent que Muhammad est mort ".

Umar s'exclama : " Ces versets sont-ils dans le Livre d'Allah ? J'ai du mal a réaliser qu'ils sont dans le Livre d'Allah ".

Umar dit ensuite : " Ô gens ! Voici Abû Bakr, le plus ancien des des musulmans : Prêtez lui serment ! " Et les gens lui prêtèrent serment ".

(Voir Al-Fath Al-Rabbânî 21/223)

 

 

Abû Dawûd 2137/2-602 et At-Tirmidhî dans Ash-Shamâ'il p.196 n°328, rapportent [...] d'après Abû Imrân Al-Jawnî une version plus concise de ce hadith.

 

Al-Hâfidh Al-Bayhaqî rapporte [...] d'après Aïcha : Abû Bakr vint à cheval de son quartier As-Sunuh, mit pied à terre devant la mosquée, y pénétra et n'adressa la parole à personne jusqu'à ce qu'il s'introduisit chez Aïcha. Il se dirigea vers la dépouille du Prophète  qui était recouvert d'un drap à rayures. Il découvrit son visage et s'effondra en larmes sur lui en l'embrassant. Il dit ensuite :

" Pour toi je sacrifierai père et mère, ô Messager d'Allah ! Par Allah ! Jamais Allah ne te fera goûter à deux morts. Quant à la mort qui t'était prédestinée, tu viens de la goûter ".

(Rapporté par Bukhâri 8/145 de Fath Al-Bâri n° 4452 et Dalâ'il An-Nubuwwah 7/215 d'Al-Bayhaqî)

 

 

Az Zuhrî dit : Abû Salama m'a informé d'après Ibn Abbâs qu'Abû Bakr sortit de chez le Prophète ﷺ alors que Umar faisait un discours. Abû Bakr lui dit :

" Assied toi Umar ". Mais Umar refusa.

Abû Bakr réitéra sa demande : " Assied toi Umar ". Mais Umar refusa de nouveau.

Abû Bakr commença alors son discours en attestant de l'Unicité d'Allah et les gens n'eurent d'yeux que pour lui, délaissant ainsi Umar et son discours. Abû Bakr dit :

" Que ceux d'entre vous qui adoraient Muhammad sachent que Muhammad est mort. Quant à ceux qui adoraient Allah, qu'ils sachent qu'Allah est vivant et ne meurt jamais ". Il récita ensuite les versets : " Muhammad n'est qu'un Messager - des Messagers avant lui sont passés - S'il mourait, donc, ou s'il était tué, retourneriez-vous sur vos talons ? "

Et ce fut comme si les gens ne surent que ce verset avait été révélé par Allah qu'après qu'Abû Bakr les en eut informés en le leur récitant à cet instant. Tout le monde écouta se verset récité par Abû Bakr et il ne resta personne qui ne se mit à le réciter ce jour là.

(Rapporté par Bukhâri 8/145 de Fath Al-Bâri n° 4454 et Dalâ'il An-Nubuwwah 7/216 d'Al-Bayhaqî)

 

Source : Califat de Abû Bakr p56-60

 



Le décès du Prophète ﷺ & l'annonce de sa mort 1/2

Publié le 20/01/2025 à 14:16 par khadijamine Tags : islam amis sur moi coup homme mort annonce
Le décès du Prophète ﷺ & l'annonce de sa mort  1/2

Le décès du Prophète ﷺ & l'effet de l'annonce de sa mort aux croyants (*)

 

 

L'imam Ahmad rapporte [...] Yazîd Ibn Bâbanus : " Je me rendis avec un de mes amis auprès de Aïcha. Nous lui demandâmes la permission d'entrer. Elle nous proposa un des coussins et se couvrit d'un voile. Mon ami lui dit :

 

" Ô mère des croyants ! Qu'as-tu à dire concernant Al-Irâk ? "

Elle demanda : " Qu'est-ce que Al-Irâk ? "

Je donnai un coup à l'épaule de mon ami et Aïcha me dit :

" Arrêter donc ! Tu as fait mal à ton frère ! "

Elle insista : " Qu'est-ce que Al-Irâk ? Ah ! Vous voulez parler des menstrues ! Utilisez les mêmes termes qu'Allah a utilisés dans le Coran : les menstrues ".

Elle dit ensuite : " Le Prophète  avait pour habitude de me serrer dans ses bras et de m'embrasser, alors que j'étais toute habillée et en état de menstrues ".

Elle continua : " Quand le Prophète  passait devant la porte de mon appartement, il avait pour habitude de lancer une parole dont je tirai profit par la grâce d'Allah. Il passa un jour devant ma porte sans dire un mot. Il repassa sans dire un mot encore une fois, puis une troisième fois. Je demandai alors à ma servante : Pose un coussin devant ma porte. Et je me serrai la tête à l'aide d'une compresse.

Quand le Prophète ﷺ passa devant ma porte, il me demanda :

" Qu'as-tu, Aïcha ? "

 Je lui répondis : " J'ai mal à la tête ".

Il me dit : " C'est plutôt moi qui ai mal à la tête ".

Il s'en alla et, quelques temps plus tard, on me l'apporta enveloppé dans un drap. Il fut introduit dans mon appartement et envoya une missive à ses autres épouses :

" Je suis très malade et je ne pourrai donner à chacune d'entre vous le droit de cohabitation qui lui est dû. Je vous demande donc la permission de rester dans l'appartement de Aïcha ".

Aïcha dit : " Je le soignai donc, bien que je n'avais jamais soigné personne auparavant. Un jour que sa tête reposait sur mon épaule, sa tête pencha vers la mienne et je crus qu'il voulait m'embrasser. Mais une petite perle sortit de sa bouche et tomba sur ma poitrine,  au niveau de mon sternum. Elle était tellement froide que ma peau en tressaillit. Je pensai alors qu'il s'était évanoui et je le couvris d'un drap ".

Umar et Al-Mughîra Ibn Shu'ba vinrent alors et demandèrent la permission d'entrer. Je la leur accordai et me couvrit d'un voile. Umar fixa son regard sur le Prophète ﷺ et dit :

" Quel malaise ! Comment les malaises du Prophète sont violents ! "

Il se leva alors. Quand ils furent près de la porte, Al-Mughîra dit :

" Umar ! Le Prophète ﷺ est mort ".

Umar répondit : " Tu mens, tu n'es qu'un homme qui cherche à semer des troubles. Le Prophète ﷺne mourra qu'après qu'Allah eut éradiqué tous les hypocrites ".

Aïcha dit : " Puis vint Abû Bakr. Je levai le drap qui recouvrait le Prophète ﷺ et quand il le vit, il dit : " Nous sommes à Allah et c'est vers Allah que nous retournerons. Le Prophète ﷺ est mort ".

Il approcha ses lèvres de la tête du Prophète ﷺ, embrassa son front et dit :

" Ô mon Prophète ! " Il leva la tête, approcha à nouveau ses lèvres de la tête du Prophète ﷺ, embrassa son front et dit : " Ô mon ami ! " Il leva la tête, approcha à nouveau ses lèvres de la tête du Prophète ﷺ, embrassa son front et dit : " Ô mon très cher ! Le Prophète ﷺ est mort ".

Il se rendit alors à la mosquée où Umar faisait un sermon dans lequel il disait : " Le Prophète ﷺ ne mourra qu'après qu'Allah eut éradiqué tous les hypocrites ".

 

(*) Al-Bidâya Wa An-Nihâya 5/241-242

 

 



Dissipation d'une ambiguïté

Publié le 19/01/2025 à 16:16 par khadijamine Tags : moi mort islam livre sur place femme
Dissipation d'une ambiguïté

 

Al-Bukhâri dit : Qutayba rapporte d'après [...] Ibn Abbâs : " Jeudi ! Quel jour ! Ce fut le jour où la maladie du Prophète ﷺ empira. Il dit alors :

 

" Amenez moi de quoi écrire, je compte rédiger une lettre qui vous évitera de vous égarer après ma mort ".

Les personnes présentes se disputèrent [or il ne convient pas de se disputer en présence d'un Prophète] et dirent :

" Le Prophète tient là des propos inintelligibles. Demandez lui ce qu'il veut exactement ".

Ils lui firent donc des propositions. Il répondit :

" Laissez moi donc. Mon choix est meilleur que ce que vous me proposez ".

Il leur fit ensuite trois recommandations :

" Expulsez les polythéistes de la Péninsule arabique. Offrez aux délégations des présents équivalents à ceux que j'avais l'habitude de leur offrir ".

Il ne mentionna pas la troisième recommandation, ou plutôt le rapporteur oublia de la mentionner ".

(Al-Bidâya Wa An-Nihâya 5/227-228 - Sahîh Al-Bukhâri de Fath Al-Bâri 8/132)

 

 

 

Al-Bûkhâri rapporta également ce récit à un autre endroit de son ouvrage, de même que Muslim d'après Sufyân Ibn Uyayna. De même d'après la version de Ma'mar et Yûnus d'après Az-Zuhrî.

(Sahîh Al-Bukhâri de Fath Al-Bâri 6/170, Muslim 1637 et Fath Al-Bâri 1/208 ; 8/132)

 

 

Certains sots innovateurs, tels que les Chiites et autres prétentieux, ont cru comprendre de ce hadith, que le Prophète ﷺ voulait écrire des choses allant dans le sens de leurs croyances. Or, c'est bien là ce que l'on appelle un raisonnement délaissant les preuves claires pour recourir à des arguments prêtant à confusion. Les gens de la Sunna ne se fient qu'aux arguments clairs et comprennent ceux prêtant à confusion à la lumière des premiers. Telle est la méthode des savants ancrés dans la science religieuse, ainsi que les a décrits Allah ﷻ dans Son Livre. Beaucoup de groupes égarés ont glissé à cet endroit. Quant aux gens de la Sunna, ils n'ont d'autre méthode que le fait de suivre la vérité où qu'elle se dirige. Quant à la lettre que le Prophète ﷺ voulut écrire, des récits authentiques viennent lever le voile sur son contenu. Ainsi, l'imam Ahmad rapporte d'après [...] Aïcha : Durant sa maladie précédant sa mort, le Prophète ﷺ dit :

 

" Appelez moi Abû Bakr et son fils, afin que personne ne prétende ou espère prendre la place d'Abû Bakr ".

Il dit ensuite par deux fois :

" Allah et les croyants ne peuvent accepter cela ".

Aïcha dit : " Allah et les croyants ne pouvant accepter (qu'un autre que mon père soit le successeur du Prophète ﷺ, ce fut donc mon père) ".

(Le passage entre parenthèses n'existe pas dans l'ouvrage original 5/228 donc un ajout en se basant sur le Musnad Ahmad 6/106; 6/47)

 

 

 

Al-Bukhâri rapporte d'après [...] Aïcha que le Prophète ﷺ a dit :

 

" Peu s'en faut que je n'invite Abû Bakr et son fils à mon chevet, pour le nommer (calife), de crainte que certaines personnes prétendent ou espèrent prendre sa place ".

Il dit ensuite : " Allah et les croyants ne peuvent accepter (autre que lui) ".

(Sahîh Al-Bukhâri de Fath Al-Bâri 7/17, Muslim 2386)

 

 

 

Al-Bukhâri et Muslim rapportent dans leurs recueils authentiques d'après [...] Muhammad Ibn Jubayr Ibn Mut'im, d'après son père : Une femme voulut consulter le Prophète ﷺ. Il lui demanda de revenir plus tard. Elle demanda :

 

" Mais si je reviens et que tu n'es plus ?

" Il dit : " Si je ne suis plus, consulte Abû Bakr ".

(Sahîh Al-Bukhâri de Fath Al-Bâri 13/305, Muslim 2387)

 

Apparemment, cette femme tint ces propos au Prophète ﷺ durant sa maladie qui a précédé sa mort. Et Allah est plus savant.

 

Source : Califat de Abû Bakr p54-56

 



Le Prophète ordonna à Abû Bakr de guider les compagnons 3/3

Publié le 15/12/2024 à 17:19 par khadijamine Tags : sur islam chez
Le Prophète ordonna à Abû Bakr de guider les compagnons 3/3

 

Nous avons là, la preuve la plus éclatante concernant le fait que le Prophète ﷺ n'a pas participé à la prière du Fajr lundi matin avec les musulmans. Ainsi, on sait que 3 jours durant, il ne put quitter sa demeure. Par conséquent, la dernière prière à laquelle il participa fut celle du Dhuhr le jeudi, comme on peut le constater dans le hadith de Aïcha susmentionné. Ce n'était ni un samedi, ni un dimanche, contrairement à ce qu'a pu affirmer Al-Bayhaqî en se basant sur les Maghâzî de Mûsâ Ibn Uqba qui est un rapporteur faible.

(Voir Dalâ'il An-Nubuwwah 7/193)

 

 

Outre cela, après la prière du Dhuhr le jeudi, le Prophète ﷺ fit son dernier sermon mentionné plus haut. Le Prophète ﷺ ne participa plus ensuite à aucune prière, ni vendredi, ni samedi, ni dimanche, soit 3 jours complets. L'ensemble des prières que dirigea Abû Bakr s'élève donc à 19 prières. Certains ont affirmé qu'il en dirigea 20 et Allah est plus savant. Le Prophète ﷺ montra ensuite son noble visage le lundi matin, comme s'il faisait ses adieux aux compagnons par un dernier regard qui faillit leur faire quitter la prière, transportés qu'ils étaient par la joie de voir le Prophète ﷺ. Ce fut la dernière fois que la masse des compagnons le vit. Le principal enseignement à tirer de ces récits est que le Prophète ﷺ désigna Abû Bakr pour diriger les compagnons dans la prière qui est le plus grand pilier de l'Islam.

 

Le Cheikh Abû Al- Hasan Al-Ach'arî a dit : " Que le Prophète ﷺ ait désigné Abû Bakr pour diriger la prière est un fait incontestablement reconnu faisant partie intégrante de l'Islam. Le fait qu'il l'ait désigné prouve qu'Abû Bakr est le plus savant des compagnons et celui qui connaît le mieux le Coran. En effet, cela est conforme au hadith unanimement reconnu authentique par les savants de l'Islam, où le Prophète ﷺ dit :

 

" C'est celui qui connaît le mieux le Coran qui est prioritaire pour diriger la prière. Si deux personnes ont le même niveau de connaissance du Coran, c'est alors au plus versé dans les sciences de la Sunna de s'avancer. Si leur connaissance de la Sunna est équivalente, le plus âgé d'entre eux fera office d'Imam. A âge égal, priorité sera donnée à celui d'entre eux qui a le plus d'années d'ancienneté dans l'Islam ".

(Rapporté par Muslim 672 - Voir Risâlat Al-Ibâna 67 et dans le Sahîh de Bukhâri d'après Mâlik Ibn Al-Huwayrith, de Fath Al-Bârî 2/170)

 

 

Ibn Kathîr dit : " Ces propos d'Al-Ch'arî méritent d'être écrits en lettres d'or. De plus, toutes les caractéristiques mentionnées dans le hadith sont réunies chez Abû Bakr (qu'Allah soit satisfait de lui). Quant au fait que le Prophète ﷺ ait participé à certaines prières derrière Abû Bakr qui faisait office d'Imam [ainsi que le prouvent les récits authentiques mentionnés] ce n'est guère en contradiction avec les autres récits authentiques indiquant qu'Abû Bakr pria aux côtés du Prophète qui faisait office d'Imam " En effet, il s'agit de deux prières distinctes, comme l'affirment Ash-Shâfi'î et d'autres savants (qu'Allah leur fasse miséricorde).

 

Source : Califat de Abû Bakr p.48-54

 



Le Prophète ordonna à Abû Bakr de guider les compagnons 2/3

Publié le 15/12/2024 à 11:00 par khadijamine Tags : homme chez place moi mort
Le Prophète ordonna à Abû Bakr de guider les compagnons 2/3

 

L'imam Ahmad rapporte [...] d'après Ubayd Allah Ibn Abd Allah : Je rendis visite à Aïcha et lui dit : " Pourrais-tu me parler de la maladie du Prophète ﷺ ? " Elle répondit : " Bien sûr. Lorsque le Prophète ﷺ fut terrassé par la maladie, il demanda : " Les gens ont-ils prié ? " Nous dîmes : " Non. Ils t'attendent, ô Messager d'Allah ". Il dit : " Versez moi de l'eau dans un pot ". Ce que nous fîmes. Il se lava et quand il tenta de se lever, il s'évanouit. Quand il reprit ses esprits, il demanda : " Les gens ont-ils prié ? " Nous dîmes : " Non. Ils t'attendent, ô Messager d'Allah ". Il dit : " Versez moi de l'eau dans mon pot ". Ce que nous fîmes. Il se leva et quand il tenta de se lever, il s'évanouit. Quand il reprit ses esprits, il demanda : " Les gens ont-il prié ? " Nous dîmes : " Non. Ils t'attendent, ô Messager d'Allah ". Les gens attendaient effectivement le Prophète ﷺ dans la mosquée pour qu'il dirige la prière du Ichâ. Le Prophète manda Abû Bakr pour qu'il dirige la prière. Abû Bakr était un homme trop sensible, c'est pourquoi il demanda à Umar : " Umar, dirige donc la prière ". Ce dernier répondit : " Tu es plus en droit de la diriger que moi ". C'est ainsi qu'Abû Bakr dirigea la prière durant ces jours. Plus tard, le Prophète ﷺ se sentant mieux, décida de sortir pour assister à la prière du Dhuhr en groupe, soutenu par deux hommes dont l'un était Al-Abbâs. Lorsque Abû Bakr l'aperçut, il voulut reculer mais le Prophète ﷺ lui fit signe de rester à sa place. Il demanda ensuite aux deux hommes qui le soutenaient de le faire s'asseoir aux côtés d'Abû Bakr qui priait donc debout alors que le Prophète ﷺ priait assis.

Ubayd Allah dit : Je m'introduisis auprès d'Ibn Abbâs et lui dis : " Veux-tu que je te relate ce que Aïcha m'a raconté concernant la maladie du Prophète ﷺ ? " Il me dit : " Je t'en prie ". Je lui rapportai donc les propos de Aïcha. Il confirma tout ce qu'elle avait dit, à ceci près qu'il demanda : " A t-elle nommé l'homme qui soutenait le Prophète ﷺ avec Al-Abbâs ? " Je dis : " Non ". Il me dit : " Il s'agissait de Alî ".

(Musnad Ahmad 21/229 version commentée Al-Fath Ar-Rabbâni, Sahîh Muslim 90 1/311 et Sahîh Bukhâri 1/161)

 

 

Al-Bukhâri rapporte dans son recueil authentique [...] d'après Anas Ibn Mâlik, un compagnon du Prophète ﷺ qui avait cru en lui et s'était mis à son service que c'est Abû Bakr qui dirigeait la prière durant la maladie du Prophète ﷺ précédant sa mort. Anas dit : " Un lundi, alors que nous priions en rang, le Prophète ﷺ leva le rideau séparant son appartement de la mosquée. Il était debout et nous regardait : son visage radieux et souriant, rayonnait tel une page de Coran. Peu s'en fallut que nous ne quittâmes la prière, transportés par la joie de voir le Prophète ﷺ. Abû Bakr recula pour rejoindre le premier rang, pensant que le Prophète ﷺ venait diriger la prière. Mais ce dernier ﷺ nous fit signe de terminer le reste de notre prière et fit retomber le rideau. Il s'éteignit le jour même ".

(Sahîh Bukhâri 680)

 

 

Al-Bukhâr dit plus loin : Abû Ma'mar rapporte [...] d'après Anas Ibn Mâlik : " Pendant trois jours, le Prophète ﷺ ne put sortir de chez lui. Après que l'appel à la prière du Fajr eut retenti, Abû Bakr s'avança pour diriger la prière. Le Prophète ﷺ demanda qu'on lève le rideau séparant sa demeure de la mosquée, ce qui fut fait. Nous vîmes le visage du Prophète ﷺ et rien ne nous fit plus plaisir ce jour là que de voir son visage. D'un signe de la main, il indiqua à Abû Bakr de s'avancer pour diriger la prière. Le Prophète ﷺ laissa retomber le rideau et peu de temps après, il rendit l'âme ".

(Sahîh Bukhâri 681 et Sahîh Muslim 100)

 



Le Prophète ordonna à Abû Bakr de guider les compagnons 1/3

Publié le 24/06/2024 à 12:00 par khadijamine Tags : homme femme sur place center chez
Le Prophète ordonna à Abû Bakr de guider les compagnons 1/3

Le Prophète  ordonna à Abû Bakr de guider les compagnons (tous présents ce jour là) dans leur prière et le Prophète participa parfois à certaines prières en tant que simple fidèle, Abû Bakr étant l'imam.

(Al-Bidâya Wan Nihâya 5/231-236)

 

 

L'imam Ahmad rapporte [...] d'après Abd Allah Ibn Zam'ah Ibn Al-Aswad Ibn Al-Muttalib Ibn Asad : " Un jour que j'étais chez le Prophète  qui ne pouvait se lever car sa maladie l'avait terrassé, Bilâl accomplit l'appel à la prière. Le Prophète  dit : " Désignez quelqu'un pour diriger la prière ". Je sortis de chez le Prophète  et trouvait Umar, Abû Bakr étant absent ce jour là. Je lui dis : " Lève toi Umar, pour diriger la prière ". Il s'exécuta et lorsque Umar prononça le Takbîr pur débuter la prière, le Prophète  dit alors : " Où est donc Abû Bakr ? Allah et les musulmans ne peuvent accepter cela. Allah et les musulmans ne peuvent accepter cela ". Il manda alors Abû Bakr qui vint après que Umar eut accompli la prière et ce fut lui dès lors qui fit office d'imam. Umar me dit plus tard : " Malheur à toi ! Qu'as-tu fait, Abû Zam'ah ? Par Allah ! Lorsque tu m'a demandé de diriger la prière, je croyais que c'était parce que le Prophète  t'en avait intimé l'ordre. Si j'avais su, je ne me serais pas avancé ". Je lui dis : " Non, le Prophète  ne m'a pas donné d'ordre particulier. Mais comme je ne voyais pas Abû Bakr, j'ai considéré que de toute l'assistance tu étais le plus en droit de diriger la prière ".

(Musnad Ahmad 4/322,Sirat Ibn Hishâm 4/303, Abû Dawûd dans As-Sunan 5/47 hadith 4660 et As-Sîrah An-Nabawiyah 2/652)

 

 

Abû Dawûd rapporte [...] d'après Abd Allah Ibn Zam'ah : " Lorsque le Prophète  entendit la voix de Umar, il se hissa jusqu'à sortir sa tête de la fenêtre de son appartement et dit d'un voix empreinte de colère : " Non ! Non ! Non ! C'est Abû Bakr Ibn Abî Quhâfah qui doit diriger la prière ! "

(As-Sunan 5/48 hadith 4661)

 

 

Al-Bukhâri rapporte [...] d'après Al-Aswad : Nous étions chez Aïcha à discuter de l'assiduité dans l'accomplissement des prières et du fait de se rendre régulièrement à la mosquée pour les accomplir, quand elle dit : " Durant la maladie du Prophète  à la suite de laquelle il mourut, il advint que l'heure de la prière arriva et que Bilâl accomplit l'appel à la prière. Le Prophète  dit : " Demandez à Abû Bakr de diriger la prière ". Certaines personnes présentes dirent au Prophète  : " Abû Bakr est un homme trop sensible pour diriger la prière et faire l'office d'imam ". Le Prophète  réitéra sa demande et on lui fit la même remarque. Il répéta alors sa demande une troisième fois et dit : " Vous êtes comparables à la femme qui a voulu tenter Yûsuf. Demandez à Abû Bakr de diriger la prière ". Abû Bakr sortit donc pour diriger la prière. A ce moment, le Prophète  se sentit mieux et se rendit donc à la mosquée soutenu par deux hommes. Je vois encore ses pieds traîner au sol, tant il ne pouvait tenir sur ses jambes. Abû Bakr voulut reculer, mais le Prophète ﷺ lui fit signe de rester à sa place. Le Prophète ﷺ fut alors porté jusqu'à s'asseoir aux côtés d'Abû Bakr ". On demanda à Al-A'mach un des rapporteurs de cetre version du hadith : " Le Prophète priait donc, Abû Bakr le suivait dans sa prière et les gens suivaient Abû Bakr dans la leur ? " Al-A'mach acquiesça d'un signe de la tête.

(Sahîh Bukhâri 1/161)

 

 

On trouve dans les deux recueils authentiques [...] d'après Abû Burda, d'après Abû Mûsa d'après son père : Le Prophète ﷺ tomba malade et dit : " Demandez à Abû Bakr de diriger la prière ". Aïcha dit : " Abû Bakr est un homme trop sensible. S'il fait office d'imam, il ne pourra diriger la prière ". Le Prophète rétorqua : " Demandez à Abû Bakr de diriger la prière. Vous êtes comparables à la femme qui a voulu tenter Yûsuf ". C'est ainsi qu'Abû Bakr dirigea la prière du vivant du Prophète ﷺ.

(Sahîh Bukhâri 2/164 de Fath Al-Bâri et Sahîh Muslim 101 - 1/316)

 



L'accession au califat d'Abû Bakr As-Siddîq

Publié le 23/06/2024 à 16:17 par khadijamine Tags : mort sur bonne vie monde chez amitié
L'accession au califat d'Abû Bakr As-Siddîq

 

Le sermon du Prophète  cinq jours avant son décès

(Al-Bidâya Wan Nihâya 5/228-230)

 

 

Cinq jours avant sa mort, un jeudi, le Prophète  fit un sermon d'une grande importance dans lequel il souligna le faut qu'Abû Bakr était le plus méritant des compagnons, en plus du fait qu'il lui avait auparavant ordonné de guider les compagnons, qui étaient alors tous présents, dans leurs prières. Il est fort probable que ce sermon vint remplacer le testament qu'il avait voulu écrire. Le Prophète accomplit la grande ablution avant de faire ce noble discours, il sortit de chez lui, guida les compagnons dans leur prière et fit son sermon. Après avoir fait les louanges et des éloges à Allah, la première chose que le Prophète  mentionna fut les martyrs de la bataille de Uhud pour qui il implora le pardon d'Allah et fit des invocations. Il dit ensuite : " Ô Muhâjirûn ! Votre nombre ne cesse d'augmenter, alors que le nombre de Ansâr reste tel quel. Or, ils sont le gîte vers lequel je me suis réfugié. Honorez donc ceux d'entre eux qui ont un comportement honorable et soyez indulgents envers ceux d'entre eux qui font des erreurs ". Il dit ensuite : " Allah a proposé à un serviteur de choisir entre ce bas monde et la récompense se trouvant auprès de Lui. Le serviteur en question a choisi la récompense se trouvant auprès d'Allah ". Abû Bakr (qu'Allah soit satisfait de lui) fut le seul à comprendre les sens des propos du Prophète  et se mit à pleurer en disant : " Nous sommes prêts à sacrifier nos âmes, nos fils et nos biens pour que tu restes en vie ! " Le Prophète  dit : " Du calme, Abû Bakr. Voyez-vous toutes ses portes qui donnent sur la mosquée ? Fermez-les toutes, exceptée celle d'Abû Bakr, car je ne connais personne qui m'ait été de meilleure compagnie qu'Abû Bakr ".

(Rapporté par Al-Bayhaqî dans Dalâil An-Nubuwwah 7/177 d'aprè_s Yûnus Ibn Bukayr, d'après Abû Ishâq et d'après Ayyûb Ibn Bashîr)

 

 

L'imam Ahmad dit : Abû Amir rapporte d'après Fulayh, d'après Sâim Abû An-Nadr, d'après Busr Ibn Sa'îd, d'après Abû Sa'î que le Prophète  tint les propos suivant durant son discours : " Allah a proposé à un serviteur de choisir entre ce bas monde et la récompense se trouvant auprès de Lui. Le serviteur en question a choisi la récompense se trouvant auprès d'Allah ". Abû Bakr se mit à pleurer. Nous nous étonnâmes de ces pleurs qui nous paraissaient injustifiés vu que le Prophète  n'avait fait que nous informer d'une bonne nouvelle concernant un des serviteurs d'Allah. Mais le serviteur en question n'était autre que le Prophète  et ce fut une preuve pour nous qu'Abû Bakr était bien le plus savant d'entre nous tous. Le Prophète  dit : " La personne envers qui je suis la plus redevable pour sa fidèle compagnie et ses biens qu'il a dépensés est Abû Bakr. Si je devais choisir un ami intime autre que mon Seigneur, j'aurais choisi Abû Bakr. Mais je dois me contenter de la fraternité et de l'amitié islamiques. Que toutes les portes donnant sur la mosquée soient fermées, exceptée celle d'Abû Bakr ".

(Musnad Ahmad 3/18 et Sahîh Bukhâri 7/12 de Fath Al-Bâri)

 

 

Al-Bukhâri rapporte également un hadith similaire d'après Abd Ar-Rahmân Ibn Sulamân Ibn Handhala Ibn Al-Ghasîl d'après Ikrima d'après Ibn Abbâs : Durant la maladie précédant sa mort, le Prophète  sortit de chez lu, la tête serrée par un bandage de couleur sombre, enveloppé dans une cape posée sur ses épaules. Il s'assit sur la chaire et fit le sermon mentionné plus haut dans lequel il recommanda les Ansâr aux Muhâjirûn. Ibn Abbâs dit : Ce fut le dernier sermon que le Prophète  prononça avant de mourir.

(Sahîh Bukhâri 6/628 de Fath Al-Bâri)

 

Source : Califat de Abû Bakr p.46-48

 



Le décès d'Abû Bakr et son âge

Publié le 19/06/2024 à 17:00 par khadijamine Tags : nuit mort plat homme fille moi vie histoire
Le décès d'Abû Bakr et son âge

 

Al-Hâfidh Ibn Kathîr (qu'Allah lui fasse miséricorde) dans Al-Badâya Wan Nihâya 7/18 dit :

" Abû Bakr As-Siddîq (qu'Allah soit satisfait de lui) décéda un lundi soir. Certains affirment qu'il mourut après le Maghrib le mardi. Il fut enterré la nuit même. C'était 8 jours avant la fin du mois de Jumâda Al-Akhriah de l'an 13 de l'Hégire. Son décès faisait suite à une maladie qui l'immobilisa 15 jours. Umar Ibn Al-Khattâb le remplaça durant sa maladie pour guider la prière des musulmans. Durant sa convalescence, Abû Bakr désigna Umar Ibn Al-Khattâb comme successeur. Il dicta sa déclaration à Uthmân Ibn Affân qui la mit par écrit. Elle fut lue aux musulmans qui acquiescèrent et se soumirent au choix d'Abû Bakr et son successeur.

 

Le Califat d'Abû Bakr dura donc 2 ans et 3 mois  A sa mort, il avait 63 ans , l'âge du Prophète  quand il s'éteignit. Allah fit de lui le compagnon du Prophète  sous terre comme il l'était de son vivant. Abû Bakr légua 1/5ème de ses biens et dit : " Je lègue de mes biens la proportion qu'Allah S'est réservé du butin des musulmans ". Quand sa maladie atteignit un stade avancé, on lui proposa de faire appel à un médecin. Il répondit : " Il m'a déjà vue. Et il m'a dit : " Je fais ce que Je veux". Sa maladie et son décès sont dus au fait qu'Abû Bakr et Al-Hârith [le célèbre médecin] mangèrent d'un plat de Khazîrah (plat de viande mélangé à de la semoule puis cuits à petit feu) qui avait été offert à Abû Bakr. Al-Hârith dit à Abû Bakr : " N'en mange plus, ô successeur du Messager d'Allah ! Ce plat comporte un poison qui tue au bout d'un an ! " Abû Bakr délaissa alors le plat. Plus tard, les deux hommes tombèrent malades et moururent un an après. On dit aussi que sa mort est due au fait qu'Abû Bakr prit un bain un jour de grand froid. Il fut atteint de fièvre et mourut.

 

Durant sa maladie, il répétait souvent les vers suivants :

Tu ne cesses de rendre hommage à un ami disparu jusqu'à disparaître toi-même.

L'homme nourrit beaucoup d'espoirs et meurt souvent avant de les avoir réalisés.

 

 

Durant son agonie, sa fille Aïcha, la mère des croyants (qu'Allah soit satisfait d'elle) récita ses vers :

Certes les richesses ne sont d'aucune utilité à l'homme.

Le jour où il agonise et que sa poitrine est oppressée.

 

Son père lui lança un regard plein de colère et lui dit : " Il n'en est rien, ô mère des croyants. Mieux vaut réciter la parole d'Allah : " Les affres de la mort viennent en toute vérité : voilà ce dont tu t'écartais ". (Corna 50:19)

 

Dans ses dernières recommandations, il dit à Aïcha : " La famille d'Abû Bakr ne possède aucun bien si ce n'est cette chamelle féconde et ce jeune esclave forgeron qui façonnait les épées des musulmans tout en étant à notre service. Si je meurs, tu donneras ces biens à Umar ". Quand elle les donna à Umar, celui-ci dit : " Qu'Allah fasse miséricorde à Abû Bakr. Il a rendu difficile la tâche des califes après lui ".

 

Durant sa maladie, Salmân Al-Fârisî s'introduisit auprès d'Abû Bakr et lui dit : " Ô successeur du Messager d'Allah ! Fais moi des recommandations, car je crains que tu ne puisses plus m'en faire après ce jour ". Il dit : " Soit. Ô Salmân ! Vous ferez de nombreuses conquêtes. Que ta part du butin se limite à ce qui te permettra de calmer ta faim et te vêtir. Sache que celui qui accomplit les 5 prières sera sous la protection d'Allah du matin au soir. N'attente donc jamais à la vie d'une personne qui est sous la protection d'Allah, car Allah te poursuivra pour cela et te précipitera en Enfer la tête la première ".

 

Ibn Sa'd rapporte selon sa propre chaîne de narrateurs d'après Al-Qâsim Ibn Muhammad : " Abû Bakr fut enveloppé dans un linceul composé de deux pièces de tissu : l'une de couleur blanche et l'autre de couleur ocre. Il avait pour habitude de dire : les vivants ont plus besoin de vêtements que les morts. Le linceul des morts ne sert qu'à les préserver des secrétions émanant de leur bouche et de leur nez ".

 

Abû Bakr (qu'Allah soit satisfait de lui) fut enterré aux côtés du Prophète  dans l'appartement de Aïcha. Ce fut Umar Ibn Al-Khattâb qui dirigea la prière funéraire. Le Prophète  avait désigné Abû Bakr à la tête des compagnons pour accomplir le pèlerinage en l'an 9 de l'Hégire, qui fut le premier pèlerinage de l'histoire de l'Islam. Le Prophète  accomplit quant à lui le pèlerinage d'Adieu en l'an 10 de l'Hégire. Lorsque Abû Bakr accéda au Califat, il désigna Umar à la tête des musulmans pour accomplir le pèlerinage en l'an 11 de l'Hégire et il l'accomplit lui-même l'année d'après.

 

Source : Califat de Abû Bakr p.43-46

 



Les œuvres d'Abû Bakr

Publié le 19/06/2024 à 11:30 par khadijamine Tags : place chez moi coeur fille vie mort sur homme
Les œuvres d'Abû Bakr

 

Abû Bakr As-Siddîq (qu'Allah soit satisfait de lui) fut le premier homme à embrasser l'Islam. Il tint compagnie au Prophète  toute sa vie, à la Mecque comme à Médine. Il était son compagnon, son conseiller et ministre. Il fut la cause de la conversion de plusieurs compagnons de renom, tels : Uthmân Ibn Affân, Az-Zubayr Ibn Al-Awwâm, Abd Ar-Rahmân Ibn Awf, Sa'd Ibn Abî Waqqâs et Talhah Ibn Ubayd Allah. Il se tient aux côtés du Prophète  dans tous les évènements importants et le défendit corps et âme. Il libéra nombre d'esclaves persécutés par leurs maîtres en raison de leur conversion à l'Islam, tels Bilâl, Amir Ibn Fuhayrah, Umm Ubays, Zinnîrah, An-Nahdiyah et sa fille, sans oublier l'esclave des Banî Mu'ammil. Il tint compagnie au Prophète  durant l'émigration et assista avec lui à toutes les expéditions qu'il s'agisse de Badr, d'Uhud, d'Al-Hudaybiyah, du Fossé, de la conquête de la Mecque, de Hunayn, de Tabûk ou d'autres grands évènements. Après son accession au Califat, il supporta toutes les responsabilités de l'état islamique et de la succession du Prophète . On compte parmi ses grandes réalisations :

 

  • 1) Il ordonna que l'on procède au lavage funéraire du Prophète et à son enterrement.
  • 2) Il ordonna à l'armée d'Usâma, que le Prophète  avait préparé avant sa mort, de s'ébranler, comme nous le verrons plus en détails.
  • 3) Il rassembla les compagnons autour d'un même avis concernant la confrontation avec les apostats. Ils les convainquit de se préparer à les affronter par tous les moyens, puis envoya des armées pour attaquer les renégats dans leur fief.
  • 4) La compilation du noble Coran.

 

Ibn Kathîr (qu'Allah lui fasse miséricorde) dit dans Al-Bidâya Wan Nihâya 6/353 :

" En l'an 12 de l'Hégire, Abû Bakr As-Siddîq ordonna à Zayd Ibn Thâbit de rassembler tous les versets du Coran qui étaient gravés sur de l'ardoise, des feuilles de palmiers ou mémorisés par cœur par les compagnons. Il prit cette décision après que les musulmans eurent essuyé d'importantes pertes lors de la bataille d'Al-Yamâmah, ou périrent de nombreux compagnons qui avaient mémorisé le Coran dans son intégralité, comme cela a été rapporté dans le recueil authentique d'Al-Bukhâri. Ainsi, ce dernier rapporte dans le chapitre : La compilation du Coran, après avoir mentionné la chaîne de rapporteurs remontant jusqu'à Ibn Shihâh, d'après Ubayd Ibn As-Sabbâq qui tient de Zayd Ibn Thâbit (qu'Allah soit satisfait de lui) qu'il a dit : " Abû Bakr As-Siddîq demanda à me voir après les pertes essuyées lors de la bataille d'Al-Yamâmah. Je me rendis auprès de lui et le trouvait avec Umar Ibn Al-Khattâb. Abû Bakr (qu'Allah soit satisfait de lui) me dit : " Umar est venu me voir pour me dire : Nous avons essuyé beaucoup de pertes durant la bataille d'Al-Yamâmah et beaucoup de compagnons qui mémorisaient le Coran en intégralité sont tombés sur le champ de bataille. Et je crains, si nous continuons à essuyer de telles pertes, que beaucoup de versets du Coran soient perdus à jamais. Je suis donc d'avis que tu intimes l'ordre de compiler les versets du Coran ". Je dis à Umar : " Comment nous permettrions-nous de faire une chose que le Prophète n'a pas faite ? " Umar me répondit : " Par Allah ! Cette proposition présente un grand intérêt ". Umar ne cessa d'argumenter pour me convaincre, jusqu'à ce qu'Allah m'ouvrit le cœur et que je fus convaincu par l'avis de Umar. Zayd dit : Abû Bakr s'adressa à moi en ces termes : " Tu es un jeune homme raisonnable et digne de confiance. Tu avais pour habitude de retranscrire la révélation qui était faite au Prophète . Je te charge donc de la compilation des versets du Coran ". Zayd dit : Par Allah ! S'il m'avait demandé de déplacer une montagne, ce m'aurait été plus aisé que cette compilation du Coran qu'il m'imposa.

 

Je dis à Abû Bakr : " Comment nous permettrions-nous de faire une chose que le Prophète  n'a pas faite ? " Il me répondit : " Par Allah ! Cette proposition présente un grand intérêt ". Abû Bakr ne cessa d'argumenter pour me convaincre jusqu'à ce qu'Allah m'ouvrit le cœur et que je fus convaincu par ce qui convainquit Abû Bakr et Umar. Je me mis en quête donc des verset du Coran gravés sur de l'ardoise, des feuilles de palmiers ou mémorisés par cœur par les compagnons. Concernant les derniers versets de la sourate Al-Tawbah, je ne les trouvais écris que chez Abû Khuzayma Al-Ansâri et chez personne d'autre. Il s'agit des versets débutant ainsi : " Certes, un Messager pris parmi vous, est venu à vous, auquel pèsent lourd les difficultés que vous subissez ". (Coran 9:128) Le Coran compilé fut gardé par Abû Bakr jusqu'à sa mort, puis par Umar jusqu'à ces derniers jours et enfin par Hafsa, fille de Umar (qu'Allah soit satisfait d'elle). - Voir Bukhâri 4986 - Al-Bukhâri dit également : " Ibn Shihâb a dit : " Khârija, fils de Zayd Ibn Thâbit m'a informé qu'il a entendu Zayd Ibn Thâbit dire : " Il me manquait un verset de la sourate Al-Ahzân, que j'avais l'habitude d'entendre le Prophète  réciter. Je l'ai trouvé écrit chez Khuzayma Ibn Thâbit Al-Ansâri : " Il est, parmi les croyants, des hommes qui ont été sincères dans leur engagement envers Allah ". (Coran 33:23) Nous ajoutâmes alors ce verset à sa place dans notre compilation du Coran (*).

 

  • 5) Il envoya des armées pour diffuser la religion d'Allah dans les contrées de Perse et de la Grande Syrie avoisinantes, en application de la parole d'Allah : " Ô vous qui croyez ! Combattez les mécréants des régions ; et qu'ils trouvent de la dureté en vous. Et sachez qu'Allah est avec les gens pieux ". (Coran 9:123) Nous verrons cela plus en détail au quatrième chapitre.

 

(*) Hadith Bukhâri 4988. Ibn Hajar dit dans Al-Fath 9/12, Abû Khuzayma Al-Ansâri qui est mentionné dans le premier hadith n'est pas Khuzayma Ibn Thâbit Al-Ansâri, le compagnon dont le témoigne vaut double.

Source : Califat de Abû Bakr p.38-41

 



La bénédiction d'Abû Bakr et de sa famille...

Publié le 17/06/2024 à 16:42 par khadijamine Tags : sur bonne chez homme annonce
La bénédiction d'Abû Bakr et de sa famille...

 

  • La bénédiction d'Abû Bakr et de sa famille

 

- Aïcha (qu'Allah soit satisfait d'elle) dit : Nous étions en compagnie du Prophète  dans un de ses voyages. Arrivé à Al-Baydâ ou Dhât Al-Jaych, je perdis mon collier qui s'était rompu. Le Prophète  fit une halte pour le chercher et les gens en firent de même. Cependant, il n'y avait pas de point d'eau aux alentours et personne n'avait apporté d'eau. Les gens se rendirent auprès d'Abû Bakr et dirent :" Ne vois-tu pas quels soucis nous cause Aïcha ?  Elle a contraint le Prophète  et les gens l'accompagnant à faire une halte, alors qu'il n'y a pas de point d'eau aux alentours et que personne n'a apporté d'eau ". Abû Bakr se rendit auprès du Prophète  alors que celui-ci dormait, sa tête reposant sur ma cuisse. Abû Bakr me dit : " Tu as retardé le Prophète  et les gens avec lui, alors qu'il n'y a pas de point d'eau aux alentours et que personne n'a apporté d'eau ". Il se mit à me gronder sans relâche, en me donnant des petits coups au niveau de ma hanche. Rien ne m'empêchait de bouger si ce n'est que le Prophète  dormait sur ma cuisse. Le Prophète  dormit donc jusqu'au lendemain matin alors qu'il n'y avait pas d'eau. C'est à cette occasion qu'Allah révéla le verset de l'ablution sèche : " Recourez à l'ablution pulvérale " (Coran 4:43). Usayd Ibn Al-Khudayr dit : " Ce n'est pas là la première de vos bénédictions, ô famille d'Abû Bakr ". Aïcha dit : " Nous fîmes lever la chamelle qui me transportait et nous trouvâmes mon collier sous elle ".

 

 

  • L'annonce de son accession au Paradis

 

- Sa'îd Ibn Al-Musayyib dit : Abû Mûsâ Al-Ach'arî m'informa qu'il accomplit un jour ses ablutions chez lui et sortit en se disant : " Je vais tenir compagnie au Prophète  aujourd'hui et je serai à ses côtés où qu'il aille ". Il se rendit à la mosquée, demanda après le Prophète  et on lui indiqua qu'il était sorti dans telle direction. Abû Mûsâ dit : " Je partis donc à sa recherche en me renseignant sur son itinéraire, jusqu'à le rejoindre au verger du puis de Arîs. Il était assis sur le rebord du puits, les jambes dénudées et pendantes au dessus du point d'eau. Je le saluai, puis me rendit à la porte du verger en me disant : " Je serai aujourd'hui le portier du Prophète  ". Vint Abû Bakr qui poussa la porte. Je demandai : " Qui va là ? " Il répondit : " Abû Bakr ". Je lui dis : " Une petite minute ". Je me rendis auprès du Prophète  et lui dit : " Ô Messager d'Allah, Abû Bakr demande la permission de te voir ". Le Prophète  répondit : " Faite le entrer et annonce lui la bonne nouvelle de son accession au Paradis ". Je me rendis à nouveau auprès d'Abû Bakr et lui dit : " Entre. Et sache que le Prophète  t'annonce la bonne nouvelle de ton accession au Paradis ". Abû Bakr s'introduisit alors dans le verger, s'assit à droite du Prophète  sur le rebord du puits, laissa pendre ses jambes au dessus du point d'eau comme l'avait fait le Prophète  et dénuda ses jambes ".

 

- Qatâda rapporte qu'Anas Ibn Mâlik (qu'Allah soit satisfait de lui) leur relata le fait suivant : " Le Prophète  gravit un jour la colline se mit à trembler et le Prophète de dire : " Calme toi Uhud. Il n'y a sur toi qu'un Prophète, un homme véridique et deux martyrs ".

 

 

  • Sa défense du Prophète

 

- Urwâ Ibn Az-Zubayr dit : Je questionnai Abd Allah Ibn Amr au sujet de la pire des choses que les polythéistes ont faite au Prophète ﷺ. Il répondit :  J'ai vu Uqba Ibn Abî Mu'ît se diriger vers le Prophète ﷺ alors qu'il était en prière. Il noua sa tunique autour du cou du Prophète et l'étrangla violemment. Abû Abakr accourut, repoussa l'agresseur dit : " Tueriez vous un homme parce qu'il dit : " Mon Seigneur est Allah alors qu'il est venu à vous avec les preuves évidentes de la part de votre Seigneur ? " (Coran 40:28)

 

Source : Califat de Abû Bakr p.36-38