Ce blog me permet de transmettre le message de l'Islam, pour éveiller les âmes à plus de compréhension du monde qui nous entoure et ranimer les mémoires trop endormies sur divers sujets. Les musulmans aspirent à voir une Oumma beaucoup plus unie et soudée bien au-delà de nos divergences.
Date de création : 10.06.2013
Dernière mise à jour :
31.01.2025
33372 articles
(rapporté par bukhâri 5018 et muslim 795 et 796) http://khadija mine.centerblo g.net
Par khadijamine, le 05.01.2025
tu a les source de toute les versions ?
Par Anonyme, le 01.01.2025
c'est à dire qu'en dépit de cette preuve formelle et de cet argument imparable, vous continuez à douter de la
Par khadijamine, le 30.12.2024
très bonne question au sujet de la phrase nominale. avez-vous trouver la réponse ?
Par Anonyme, le 30.12.2024
merci pour cette très belle citation d'ibn el- qayyim rahimahou allah.
Par Anonyme, le 30.12.2024
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Aïcha (qu'Allah soit satisfait d'elle) rapporte que le Prophète ﷺ a dit :
" Le meilleur d'entre vous est celui qui se comporte de la meilleure façon avec son épouse. Et je suis celui qui se comporte le mieux avec son épouse ".
(Rapporté par At-Tirmidhî 3895, Ibn Mâja 1977 et authentifié par Albâni dans As-Silsilah As-Sahîha 285)
" Le croyant à la foi la plus complète est celui doté des plus nobles caractères. Et les meilleurs d'entre vous sont ceux qui se comportent de la meilleure façon envers leurs épouses ".
(Rapporté par At-Tirmidhî 1162, Ibn Mâja 1978 et authentifié par Albâni dans As-Silsilah As-Sahîha 284)
Un hadith grandiose, dont beaucoup de gens ignorent l'importance. En effet, étant donné que la femme est d'une nature faible, c'est par elle que l'homme est mis à l'épreuve. Ainsi, si la tyrannie et l'orgueil font partie de ses caractères, cela apparaîtra dans l'oppression qu'il exercera. Or, la pire des oppressions est celle pratiquée sur ceux qui sont sous notre autorité. Pire encore, quand un individu est peu clément, a des mœurs abjectes et une virilité méprisable, ces caractéristiques se manifesteront dans sa relation avec les plus faibles. Or, l'oppression des faibles est la méthode utilisée par les faibles, car si leur moralité avait été forte, leurs cœurs ne se seraient pas endurcis contre ceux qui méritent clémence. Ainsi, lorsqu'une personne se contrôle dans sa relation avec les plus faibles, son mérite apparaît au grand jour. C'est pourquoi il est dit concernant le second hadith : " Les épouses méritent clémence en raison de leur faiblesse ".
Certains ont considéré problématique le mérite cité dans ce hadith. As-Sindî a dit dans ses annotations : " Ce hadith signifie probablement qu'Allah aidera tout individu doté de ces caractères à accomplir le reste des bonnes œuvres existantes, jusqu'à devenir le meilleur des croyants dans le sens absolu du terme. Et Allah est plus savant ".
Voilà ce que l'on peut dire concernant le sens général du mérite évoqué dans le hadith. Quant à son sens détaillé, Ash-Shawkâni a dit dans Nayl Al-Awtâr 6/360 :
" Ce hadith décrit les personnes les plus méritoires et ayant atteint le plus haut degré de bien. Ces gens sont ceux qui se comportent de la meilleure manière avec leurs épouses. En effet, l'épouse est la personne qui mérite le plus notre amabilité, notre bon comportement et notre bienfaisance. Elle est celle qui est le plus en droit de profiter des avantages qu'on lui accorde et de jouir de la protection qu'on lui offre. Si l'homme se comporte de la sorte avec son épouse, il est alors le meilleur des êtres humains. Si en revanche, il se comporte de façon contraire, il sera alors dans le mal, à l'opposé du bien. Hélas, beaucoup de gens tombent dans ce piège. Il arrive qu'un homme lorsqu'il est en présence de son épouse, ait le pire des comportements, se montre de la pire des avarices et soit le moins enclin au bien. Mais lorsqu'il rencontre des personnes étrangères, il est tout à coup d'un naturel doux, son caractère est affable, son âme généreuse et il devient très enclin au bien. Or, il ne fait pas l'ombre d'un doute qu'une personne de la sorte est privée de toute réussite et a dévié de la voie droite. Qu'Allah nous en protège ".
- Fin de citation -
Les propos d'Ash-Shawkâni (qu'Allah lui fasse miséricorde) sont un précieux conseil qu'il prodigue aux époux et père de familles dont beaucoup [comme la réalité le prouve] ont grandement négligé les enseignements de celui qui ne parle pas sous l'effet de la passion. C'est ainsi que la problématique soulevée par le mérite absolu de celui qui se comporte bien avec son épouse s'estompe. Ainsi, il est fréquent de voir un homme se comporter de façon serviable et douce envers son collègue de travail, mais lorsqu'il rentre chez lui, il se métamorphose en un être avare, brutal et terrifiant. Alors que la personne qui est le plus en droit de mériter sa douceur et son amabilité est son épouse.
En effet, les proches doivent être les premiers bénéficiaires de la bienfaisance comme on le dit si bien. Ils sont aussi les plus en droit de profiter de sa clémence et de sa gestion sage des relations humaines. De même, ils doivent être les premiers à profiter de sa patience et c'est à lui de fermer les yeux sur leurs bévues, de traiter leurs erreurs avec sagesse et courtoisie, qui sont deux caractères dont il sait faire usage avec les autres.
Abd Allah Ibn Ja'far a dit : Le Prophète ﷺ me dit monter derrière lui un jour, et me dit un secret que je ne divulguerai à personne. L'abri préféré du Prophète ﷺ lorsqu'il voulait faire ses besoins était un mur ou un ensemble de palmiers touffus. Un jour, le Prophète ﷺ pénétra dans le jardin d'un Ansâr et y trouva un chameau. Lorsque ce dernier vit le Prophète, il s'émut et ses yeux s'inondèrent de larmes. Le Prophète ﷺ s'approcha alors de lui et lui essuya la base de la tête, ce qui le fit taire. Le Prophète ﷺ demanda :
" A qui est ce chameau ? A qui est ce chameau ? ".
Un jeune Ansâr vint au Prophète et dit :
" Il est à moi, ô Messager d'Allah ! "
Le Prophète ﷺ lui dit :
" Crains donc Allah envers cette bête qu'Allah t'a octroyée ! Elle vient de se plaindre à moi du fait que tu l'affamais et l'accablais de travail ".
(Rapporté par Abû Dawûd 2549 et authentifié par Albâni)
Allah (subhânahu wa ta'âla) a ancré en Ses serviteurs une nature originelle leur permettant de distinguer la majorité des nobles caractères et des mauvaises moeurs.
En outre, Il les a fait aimer de façon spontanée le bon comportement et les a fait détester les mauvaises attitudes.
Les gens se sentent d'autant plus proches d'une personne qu'elle est dotée d'un bon comportement.
Ainsi, si son âme est bonne, son contact facile à ses propos sains, les gens accourront à elle avant même de la saluer, leurs sourires sincères précéderont leurs salutations et la réjouissance de leurs coeurs devancera le resplendissement de leurs visages.
En revanche, si cette même personne est d'un caractère exécrable, cela engendrera une aversion dans le coeur des gens qui ne cesseront de la maudire. C'est au sujet de ce genre de personne que l'on dit : " Le simple fait de la voir gâche la vie. Faire sa connaissance n'engendre que regrets et la perdre est une délivrance ".
Les gens sont de caractères différents. Certains sont lourds et pénibles dans leurs relations avec les autres. D'autres sont joviaux et plaisants. Certains sont dérangeants au point que les gens et même les animaux, fuient leur compagnie.
D'autres sont si calmes qu'il s'en faut de peu que les oiseaux ne se posent sur leur tête. Certains sont étourdis et maladroits. D'autres sont posés et réfléchis.
Il des gens méprisables au coeur insensible. Il en est d'autres qui sont attentionnés envers les pauvres. Certains sont orgueilleux, d'autres pleins d'humilité.
On trouve parmi eux des mendiants importuns, mais aussi des gens fiers et dignes. Certains sont de véritables brutes qui n'épargnent personne, même pas leurs propres parents qui les ont éduqués étant petits. D'autres sont si bons et si clément qu'ils ne pourraient faire de mal à une mouche.
Le vrai croyant est constamment vigilant quant à son comportement. Il se soucie sincèrement des devoirs qu'il a envers autrui. Il évite de les incommoder et va même jusqu'à se remettre en question pour une simple épluchure de fruit qu'il aurait jeté sur la voie publique.
Il se fait des reproches pour un regard qui aurait blessé un orphelin, un servant ou son épouse. Il se fait des remontrances pour une odeur désagréable qui aurait dérangé son voisin.
Il fait attention à toujours privilégier un proche par rapport aux autres pour un service quelconque. Il fait aussi attention au bruit du moteur de sa voiture qui pourrait perturber le sommeil des gens ou les effrayer.
L'homme vit en société par nature. Il ne peut supporter de vivre seul et ne s'épanouit que parmi ses semblables.
C'est donc une créature sociale, car il va faire la rencontre de personnes de différents milieux, et devra faire face à des conduites diverses dont la meilleure à ses yeux est que ces personnes lui rendent un service quelconque. Il devra savoir être reconnaissant.
Abû Hurayra (qu'Allah l'agrée) rapporte que le Prophète (sallallahu 'alayhi wa sallam) a dit :
" Celui qui n'est pas reconnaissant envers les gens n'est pas reconnaissant envers Allah ".
(Rapporté par Abû Dâwud, Tirmidhî et authentifié par Albâni)
La pire des conduites que les gens pourraient avoir à son égard serait de lui porter préjudice bien qu'il ne puisse se passer d'eux. C'est alors qu'il devra s'armer de patience.
Ibn Umar (qu'Allah l'agrée) rapporte que le Prophète (sallallahu 'alayhi wa sallam) a dit :
" Le croyant qui vit parmi les gens et patiente face à leurs nuisances aura une plus grande récompense que celui qui ne vit pas parmi eux et qui ne patiente pas face à leur malveillance ".
(Rapporté par Tirmidhî et authentifié par Albâni)
Voilà la conduite des gens à l'égard du croyant. Pour ce qui est de sa conduite à leur égard, il faut savoir que le croyant n'a de cesse d'être bénéfique envers les créatures.
Il leur ordonne le bien et les oriente vers ce qui est dans leur intérêt autant que possible. C'est la raison pour laquelle, dans le Livre d'Allah, le verset le plus complet concernant l'attitude à adopter envers les gens est la parole d'Allah suivante :
Ibn Taymiyyah (qu'Allah lui fasse miséricorde) donne l'explication suivante de ce verset :
" Ce verset englobe par sa portée tous les nobles caractères. En effet, l'attitude des gens vers l'homme est de deux types : ils se comportent avec lui soit d'une manière qu'il aime, soit d'une manière qu'il déteste. Il lui est donc ordonné d'accepter d'eux ce qu'il aime tant qu'ils le lui permettent, sans en redemander. Si en revanche, ils font des choses qu'il déteste, il doit s'éloigner d'eux. En ce qui le concerne lui, il doit leur ordonner d'accomplir ce qui est convenable ".
- Fin de citation -
L'homme dans sa relation avec autrui est un élément actif ou passif.
L'élément actif digne d'éloges est celui dont n'émane que le bien.
Quant à l'élément passif, il bénéficie soit d'un traitement favorable, soit d'un traitement défavorable.
Il ne peut donc y avoir que trois situations et elles sont regroupées dans ce verset. Dans chacune d'elles, seul le bien transparaît de la personne concernée.
Ibn Al Muqrî rapporte dans Al Mu'jam qu'Ayyûb As Sakhtiyâni a dit : " L'homme n'atteindra la noblesse de l'âme qu'après s'être doté de deux caractéristiques : se passer de ce que possèdent les gens et être indulgent envers les méfaits qui peuvent émaner d'eux ".
Le bon comportement consiste à faire preuve de générosité et ne pas causer de tort à autrui.
Ceux qui ont un tel comportement sont complimentés par les gens, qu'ils soient musulmans ou mécréants.
En effet, le bon comportement envers les créatures consiste à être bienfaisant envers elles.
Abd Allah Ibn Al Mubârak (qu'Allah l'agrée) a décrit le bon comportement en ces termes :
" C'est avoir un visage avenant, être bienfaisant et s'abstenir de causer du tort ".
(Rapporté par Tirmidhî)
Les gens sont naturellement enclins à aimer ceux qui sont bienfaisants envers eux, au point de leur vouer obéissance par ce simple fait.
C'est là une attitude qu'Allah (exalté soit-Il) a ancrée dans la nature originelle de l'homme.
Un poète a dit :
Sois bienfaisant envers les gens, tu asserviras leurs coeurs
Car depuis toujours la bienfaisance asservit les hommes
La profonde influence exercée par le bon comportement sur l'affection qui se crée entre les individus est une réalité reconnue tant par les musulmans que par les non musulman.
En effet, la rudesse engendre l'antipathie.
Allah le Très Haut dit :
" C'est par quelque miséricorde d'Allah que tu (Muhammad) as été si doux envers eux ! Mais si tu étais rude, au coeur dur, ils se seraient enfuis de ton entourage. Pardonne-leur donc, et implore pour eux le pardon (d'Allah) ".
(Coran 3:159)
Il est aussi unanimement reconnu que le bon comportement a un effet notoire sur l'union et la fortification des rangs.
An Nu'mân Ibn Bachîr (qu'Allah l'agrée) rapporte que le Prophète (sallallahu 'alayhi wa sallam) a dit :
" Les musulmans sont dans la bonté, l'affection et la sympathie qui existent entre eux comme un seul corps qui, lorsqu'un de ses membres souffre, voit tout le reste de ses membres partager avec lui l'insomnie et la fièvre ".
(Rapporté par Bukhâri et Muslim)
Un des exemples les plus parlants à ce sujet est ce que rapporte Mu'âwiah Ibn Al Hakam As Sulamî : Alors que je priai avec le Prophète (sallallahu 'alayhi wa sallam), un homme parmi nous éternua. Je lui dis : " Qu'Allah te fasse miséricorde ". C'est alors que les gens me fusillèrent du regard. Je m'écriai : " Ah ! Que ma mère me perde ! Qu'avez-vous à me dévisager de la sorte ? " Ils se mirent ensuite à se frapper les cuisses pour me faire taire. Lorsque je vis qu'ils voulaient me réduire au silence, je me tus. Quand le Prophète (sallallahu 'alayhi wa sallam) acheva sa prière, il s'entretint avec moi. Et certes, je donnerai mon père et ma mère en rançon pour lui, car je n'ai jamais vu, avant lui ni après lui, d'enseignant plus pédagogue. Par Allah ! Il ne manifesta aucun ressentiment à mon égard. Il ne me frappa ni ne m'injuria. Il me dit simplement :
" Durant la prière, on ne peut prononcer de paroles qui lui sont étrangères. On doit se contenter de glorifier Allah, de Le louer et de réciter du Coran ".
(Rapporté par Muslim)
L'être humain est égoïste, ou comme on dit aujourd'hui individualiste. La corruption des moeurs est due en grande partie à l'égoïsme.
En effet, chaque individu voudrait posséder seul ce qu'il voit comme bien ou en tirer profit, même partiellement. Parfois, il aimerait se l'approprier même s'il n'y a pas droit.
C'est pourquoi il est nécessaire de lui rappeler constamment qu'il vit en société et l'informer des droits des autres, afin que l'amour débordant qu'il éprouve pour sa propre personne ne le pousse pas à oublier les droits d'autrui.
Si les gens étaient voués à leur sort sans qu'aucune moeurs ne régisse leurs relations, c'est la loi de la jungle comme on dit qui règnerait.
A ce sujet, notre législation a atteint le summum en terme de noblesse des moeurs.
En effet, elle ne s'est pas contentée d'ordonner d'être bienveillant envers son prochain et d'interdire de transgresser ses droits, mais elle a aussi imposé d'être indulgent envers les fautifs.
Allah dit :
" Et quand ils entendent des futilités, ils s'en détournent et dise : A nous nos actions, et à vous les vôtres. Paix sur vous. Nous ne recherchons pas les ignorants ".
(Coran 28:55)
" Paix sur vous " signifiant : aucun mal ne vous atteindra venant de nous, vous n'aurez pas à subir de nous ce que vous nous avez fait subir comme brimades.
Certains élus d'Allah peuvent même aller plus loin en se montrant bienfaisant envers ceux qui leur causent du tort. Et c'est là le plus haut degré du bon comportement que peut atteindre celui qu'Allah (exalté soit-Il) a purifié de toute trace d'égoïsme et de désir de vengeance.
En effet, le croyant tend vers la sécurité et la tranquillité, comme l'a dit le Prophète (sallallahu 'alayhi wa sallam) :
" Voulez vous savoir qui est le vrai croyant ? C'est celui auprès de qui les gens se sentent en sécurité concernant leurs biens et leurs personnes ".
(Rapporté par Ahmad et authentifié par Albâni )
Le Prophète (sallallahu 'alayhi wa sallam) a tenu ces propos lors du pèlerinage d'adieu durant son magnifique sermon dans lequel il a regroupé les fondements de cette religion, et y a souligné en particulier l'importance du bon comportement, l'incitation prononcée à respecter les droits des femmes, et la forte mise en garde contre le fait de porter atteinte aux biens des musulmans, leur honneur et leurs vies.
D'après Abd Allah Ibn Amr (qu'Allah l'agrée) le Prophète (sallallahu 'alayhi wa sallam) a dit :
" Le véritable musulman est celui dont les musulmans n''ont à craindre ni violence verbale, ni violence physique ".
(Rapporté par Bukhâri et Muslim)
Arrêtons-nous à l'expression : Le véritable musulman et méditons : comment un musulman peut-il porter atteinte à son frère alors qu'il sait qu'il est véritablement son frère en religion ?
Allah dit :
" Les croyants ne sont que des frères. Etablissez la concorde entre vos frères, et craignez Allah, afin qu'on vous fasse miséricorde ".
(Coran 49:10)
" Craignez Allah,et maintenez la concorde entre vous ".
(Coran 8:1)
" Et ceux qui offensent les croyants et les croyantes sans qu'ils l'aient mérité, se chargent d'une calomnie et d'un péché évident ".
(Coran 33:58)
Ces versets mettent donc en garde contre le fait de porter préjudice aux musulmans, et enjoignent de maintenir la concorde entre eux.
Le Prophète (sallallahu 'alayhi wa sallam) nous a aussi incités à subvenir à leurs besoins, résoudre leurs problèmes et dissimuler leurs erreurs en disant :
" Le musulman est le frère du musulman. Il ne l'opprime pas, et ne l'abandonne pas à lui-même. Quiconque subvient aux besoins de son frère verra Allah subvenir à ses besoins. Quiconque dissipe le malheur d'un musulman verra Allah dissiper pour lui un des malheurs du Jour de la Résurrection. Et quiconque dissimule les péchés d'un musulman verra ses péchés dissimulés par Allah le Jour de la Résurrection ".
(Rapporté par Bukhâri et Muslim)
Les versets étaient révélés à la Mecque avant que le Prophète (sallallahu 'alayhi wa sallam) n'émigre vers Médine, la ville de la législation, des bonnes moeurs et des nobles caractères.
Ces versets incitaient au bon comportement comme ils invitaient à la droiture et à la lumière. Ils insistaient sur son importance dans notre religion, et encourageaient à se rendre compte de son rang élevé dans la religion afin que les musulmans ne le négligent pas, se privant ainsi d'une vie paisible et de relations chaleureuses.
C'est d'ailleurs la première chose que Abd Allah Ibn Salâm entendit du Prophète (sallallahu 'alayhi wa sallam) avant qu'il n'embrasse l'Islam, en plus de l'appel du monothéisme que le Messager (sallallahu 'alayhi wa sallam) ne cessait de prodiguer de façon continue.
Ainsi, Abd Allah Ibn Salam a dit : " Lorsque le Prophète (sallallahu 'alayhi wa sallam) arriva à Médine, les gens se précipitèrent à sa rencontre en s'écriant : " Le Prophète (sallallahu 'alayhi wa sallam) est arrivé ! Le Prophète (sallallahu 'alayhi wa sallam) est arrivé ! Le Prophète (sallallahu 'alayhi wa sallam) est arrivé ! " Je me fondai alors dans la foule pour l'apercevoir. Lorsque je le reconnus, je sus que ce n'était pas le visage d'un menteur. Et la première chose qu'il dit fut :
" Ô gens ! Adressez-vous les salutations, nourrissez les pauvres, honorez les liens de parenté, priez la nuit lorsque les gens dorment : vous entrerez alors au paradis en paix ".
(Rapporté par Tirmidhî et authentifié par Albâni)
En raison de l'importance du bon comportement, le Prophète (sallallahu 'alayhi wa sallam) invoquait Allah pour qu'Il lui accorde un bon comportement.
Ainsi Ahmad rapporte selon une chaîne de rapporteurs authentique qu'Aïcha (qu'Allah soit satisfait d'elle) a dit : Le Prophète (sallallahu 'alayhi wa sallam) disait :
" Ô Allah ! Tu as parfait mon apparence physique, parfais donc mon comportement ".
(Rapporté par Ahmad)
En outre, le Prophète (sallallahu 'alayhi wa sallam) avait pour habitude, lorsqu'il se levait pour prier et lors de l'invocatrion d'ouverture de la prière, de demander à Allah de le guider vers le meilleur comportement et de l'éloigner des mauvaises moeurs.
D'après Alî Ibn Abî Tâlib (qu'Allah l'agrée) que le Prophète (sallallahu 'alayhi wa sallam), lorsqu'il se levait pour prier, disait :
" Je dirige mon visage en monothéiste pur vers Celui qui a crée les Cieux et la Terre et je ne fais point partie des polythéiste. Ma prière, mon sacrifice, ma vie et ma mort sont voués à Allah, Seigneur de l'Univers, et Il n'a point d'associé. C'est ce qu'il m'a été ordonné d'accomplir et je suis du nombre des soumis. Ô Allah ! Tu es le Roi, il n'y a pas de divinité digne d'adoration que toi. Tu es mon seigneur et je suis Ton serviteur. j'ai été injuste envers moi-même et je reconnais mes péchés. Pardonne-moi donc tous mes péchés, car nul ne pardonne les péchés si ce n'est Toi. Guide-moi vers le meilleur comportement, car nul ne peut m'y conduire si ce n'est Toi. Et épargne-moi les mauvaises moeurs car nul ne peut m'en épargner si ce n'est Toi ".
(Rapporté par Muslim)
Le rapporteur du hadith dit ensuite : Le Prophète (sallallahu 'alayhi wa sallam), lorsqu'il débutait sa prière, prononçait le Takbîr puis disait : " je dirige mon visage " et il disait : " et je suis le premier à me soumettre [au lieu de : Et je suis du nombre des soumis] ".
Voilà donc une invocation du Prophète (sallallahu 'alayhi wa sallam) dans laquelle il demande à Allah de l'éduquer et de le guider vers le meilleur comportement, alors qu'il est celui que l'on sait ! Allah ayant dit à son sujet :
" Et tu es certes, d'une moralité éminente ".
(Coran 68:4)
Ceci est donc un témoignage émanant d'Allah. Mais il est bien connu que même les ennemis du Prophète (sallallahu 'alayhi wa sallam) reconnaissaient ses nobles caractères au point de le surnommer "le véridique, le digne de confiance".
Le souci que le Prophète (sallallahu 'alayhi wa sallam) accordait au bon comportement était tel que [alors qu'il était sur son lit de mort] il pensait aux servants faibles, de peur que leurs droits ne soient lésés et que l'on néglige de subvenir à leur indigence.
Ceci faisait partie intégrante de son testament (sallallahu 'alayhi wa sallam) car les servants sont des individus qui ne peuvent pas toujours revendiquer leurs droits, et certains d'entre eux peuvent mourir sans avoir pu revendiquer ce qui leur tenait à coeur.
Ainsi, Anas Ibn Mâlik (qu'Allah l'agrée) a dit : " La principale recommandation que le Prophète (sallallahu 'alayhi wa sallam) fit à l'approche de la mort durant son agonie était :
" Soyez réguliers dans l'accomplissement de la prière et prenez soin de vos serviteurs ".
(Rapporté par Ibn Mâjah)
Dans une autre version :
D'après Alî (qu'Allah l'agrée) la dernière parole prononcée par le Prophète (sallallahu 'alayhi wa sallam) fut :
" Soyez réguliers dans l'accomplissement de la prière ! Soyez réguliers dans l'accomplissement de la prière ! Et craignez Allah concernant vos serviteurs ".
(Rapporté par Abû Dâwud et authentifié par Albâni)
Il est vraiment consternant de constater la déchéance et la dégradation du comportement de certaines personnes se réclamant de l'Islam, et qui savent pertinemment qu'un des fondements de l'Islam est l'amélioration du comportement comme nous l'avons établi plus haut.
Or, en se penchant sur l'attitude adoptée par ces gens dans leurs relations et leur comportement, c'est l'étonnement le plus vif qui nous saisit, car il nous parvient des informations les concernant qui nous écorchent les oreilles.
Quelle serait alors la situation si Allah nous dévoilait leur véritable condition et la réalité des stratagèmes dont ils font usage l'un contre l'autre ?
Combien sont nombreuses les paroles odieuses qu'ils prononcent !
Combien sont nombreuses les tentatives d'escroquerie qu'ils font au vu et au su de tous !
Comme sont fréquentes les vexations qu'ils lancent à leur servants !
Quelle répugnance ils éprouvent à côtoyer les gens dont ils ne peuvent tirer aucun intérêt matériel !
Combien sont fréquentes leurs fâcheries, au point qu'aujourd'hui il est très rare de trouver deux hommes s'associant dans une affaire insignifiante engageant des biens de ce bas monde sans que cela ne se termine par des divergences et des brouilleries, chacun d'eux médisant sur l'autre, sans respecter l'honneur de son frère en son absence, alors que la seule cause de leur divergence est l'appât d'un gain bassement matériel.
Et il est aujourd'hui difficile pour le commerçant de trouver un associé respectueux de sa marchandise, en qui il peut avoir confiance et qui le déchargera de la responsabilité de son commerce, lui permettant ainsi de rentrer chez lui l'esprit tranquille, la conscience apaisée et l'âme sereine.
Bien au contraire, la comptabilité se fait entre eux de façon suspicieuse, et ils ne cessent de s'épier. Sans parler des éventuelles tromperies et duperies qui pourraient s'opérer entre eux, au point où aujourd'hui les tribunaux débordent d'affaires de ce genre.
Or tout cela n'a de cause que la faiblesse de l'âme face à la tentation de l'argent.
" Et vous aimez les richesse d'un amour sans bornes ".
(Coran 89:20)
Dans un autre registre, à peine un homme marie t-il sa fille à un de ses camarades ou compagnons, que les divergences naissent aussitôt entre eux et se propagent chez leurs familles respectives.
Or, la cause de ses divergences n'est que l'irritabilité et le manque de patience dans le respect des droits de l'autre en ajoutant à tout cela un peu d'égoïsme et d'individualisme.
Pourtant, s'ils avaient tous mis en application un seul des hadiths du Prophète (sallallahu 'alayhi wa sallam), ils auraient pu éviter ses dissensions.
" Personne d'entre vous ne sera véritablement croyant, tant qu'il ne désirera pas pour son frère ce qu'il désire pour lui-même ".
(Rapporté par Bukhâri et Muslim)
Ce manque de comportement dont souffre la communauté musulmane aujourd'hui [sauf ceux qu'Allah a épargné] fait que c'est leur religion qui est accusé, car les gens attribuent ces mauvais comportement à l'Islam.
Les musulmans aux mauvaises moeurs portent donc atteinte à l'Islam sans le savoir.
D'après Aïcha (qu'Allah soit satisfait d'elle) :
" Le Prophète n'a jamais frappé qui que ce soit de sa main, ni même une femme ou un serviteur, à moins que ce ne soit durant le combat dans le sentier d'Allah.
Et jamais il ne s'est vengé d'une personne qui lui aurait causé préjudice, à moins que celle-ci ne transgresse un interdit d'Allah et dans ce cas le Prophète (sallallahu 'alayhi wa sallam) se vengeait pour Allah ta'âla ".
(Rapporté par Muslim)
Voilà le comportement adopté par le Prophète (sallallahu 'alayhi wa sallam) avec les faibles comme les femmes et les serviteurs.
Anas Ibn Mâlik (qu'Allah l'agrée) a dit :
" J'ai été au service du Prophète (sallallahu 'alayhi wa sallam) 10 ans durant et je jure par Allah que jamais il ne m'a dit 'Fi !' Jamais il ne m'a dit pour une chose que j'aurais accomplie : 'Pourquoi as-tu fait ça ?' ou 'Pourquoi n'as-tu pas plutôt fait cela ?'
(Rapporté par Bukhâri et Muslim)
Voilà le comportement adopté par le Prophète (sallallahu 'alayhi wa sallam) avec un enfant.
Anas (qu'Allah l'agrée) rapporte : Le Prophète (sallallahu 'alayhi wa sallam) avait l'un des meilleurs comportements. Il m'envoya un jour pour une course mais je me dis : 'Par Allah ! Je n'irai pas !', bien qu'en réalité je désirais faire ce que le Prophète d'Allah (sallallahu 'alayhi wa sallam) m'avait ordonné. Je sortis donc et passai aux côtés de jeunes enfants qui jouaient dans le marché. C'est alors que le Prophète (sallallahu 'alayhi wa sallam) me prit par le col derrière moi. Je le vis alors rire et me dire :
" Petit Anas ! Es-tu allé où je t'ai demandé ? "
Je répondis : " Oui ! J'y vais tout de suite ô Messager d'Allah ! "
Anas dit : " Par Allah ! J'ai été à son service durant 9 ans, et jamais il ne m'a dit pour une chose que j'aurais faite : 'Pourquoi as-tu fait telle ou telle chose ?' ou pour une chose que j'aurais délaissée : 'Pourquoi n'as-tu pas fait telle et telle chose ".
(Rapporté par Muslim)
Ce comportement ne peut émaner que d'un Prophète !
Que les civilisations nous montrent donc depuis qu'Allah a créé les hommes une de leurs grandes personnalités détenant le pouvoir se comporter avec ses serviteurs et ses épouses de la sorte.
De plus, qui donc a côtoyé une personne une année seulement sans entendre de sa part " Fi ! " des dizaines de fois ?!
Deux hommes peuvent être liés par une grande amitié et une fraternité durable, mais lorsqu'ils se côtoient durant un seul voyage, les voilà qui reviennent avec des sentiments mutuels différents de ceux qu'ils éprouvaient l'un pour l'autre avant le voyage.
C'est d'Allah que nous demandons l'aide.
Ô Allah ! Parfais notre comportement comme Tu as parfait notre apparence physique.
Louange à Allah, Seigneur de l'Univers.
L'individu ne cesse d'améliorer son comportement jusqu'à être au Jour de la résurrection, au plus près du Prophète Muhammad (sallallahu 'alayhi wa sallam) et se rapprocher de lui, car le Prophète (sallallahu 'alayhi wa sallam) aime les personnes dotées d'un bon comportement.
Jâbir rapporte que le Prophète (sallallahu 'alayhi wa sallam) a dit :
" Ceux d'entre vous qui me sont les plus chers et qui seront les plus proches de moi le Jour de la résurrection sont ceux dotés du meilleur comportement.
Et ceux d'entre vous qui me sont les plus détestables et qui seront les plus éloignés de moi le Jour de la résurrection sont les bavards, ceux qui tiennent des propos orduriers et les Mutafayhiqûn ".
Les Compagnons dirent : " Ô Messager d'Allah ! Nous savons qui sont Tharthârûn et les Mutashaddiqûn, mais qui sont les Mutafayhiqûn ? "
Il répondit : " Ce sont les vaniteux, orgueilleux ".
(Rapporté par Tirmidhî et authentifié par Albâni)
Tirmidhî a dit : Ath Tharthâr est celui qui parle beaucoup et Al Mutashaddiq est celui qui manque de respect aux gens par ses propos orduriers.
Si les mérites du bon comportement se résumaient uniquement à ce qui se trouve dans ce hadith, cela serait amplement suffisant, car mériter l'amour du Prophète (sallallahu 'alayhi wa sallam) et faire partie de son entourage rapproché est une grande chose !
Parler des mérites du bon comportement est un sujet très vaste.
- Que chaque individu fasse un examen approfondi de sa situation : est-il doux envers les gens, souriant et avenant ?
- Les gens sont-ils apaisés et quiets en sa compagnie ?
- Eprouvent-ils du plaisir à discuter avec lui ?
- Se précipitent-ils pour l'accompagner dans ses voyages ?
- Sont-ils à l'abri de ses méfaits à leur encontre comme ils le sont pour les biens et leur honneur ?
- Fait-il preuve de clémence tant dans la vente que dans l'achats ?
- Ses propos sont-ils sincères, ses promesses tenues et ses paroles bonnes ?
- Préserve t-il ses membres de faire du mal aux gens et ses yeux de les épier ?
- Ses salutations s'adressent-elles aussi bien à son servant qu'à son supérieur ?
- Son visage est-il aussi avenant envers les inconnus qu'il ne l'est envers ceux en qui il a un quelconque intérêt ?
- Son coeur est-il exempt de haine ?
- Son opinion envers ses frères et soeurs est-elle bonne ?
- Son sentiment de fraternité envers eux est-il sincères ?
Allah le Très Haut dit :
" Les croyants et les croyantes sont alliés les uns des autres. Ils commandent le convenable, interdisent le blâmable accomplissent la prière, acquittent la Zakat et obéissent à Allah et à Son messager. Voilà ceux auxquels Allah fera miséricorde, car Allah est Puissant et Sage ".
(Coran 9:71)
Dotez-vous de tels caractères autant que vous le pouvez, afin de bénéficier de la miséricorde d'Allah.
Abd Allah Ibn Amr (qu'Allah l'agrée) rapporte que le Prophète (sallallahu 'alayhi wa sallam) a dit :
" Le Tout Miséricordieux fera miséricorde à ceux qui font miséricorde. Faites miséricorde aux habitants de la terre, et Celui qui est au ciel vous fera miséricorde ".
(Rapporté par Abû Dâwud, Tirmidhî et authentifié par Albâni)
Abd Allah Ibn Salâm a dit : Lorsque le Messager d'Allah (sallallahu 'alayhi wa sallam) arriva à Médine, les gens se précipitèrent à sa rencontre et je fis de même. Lorsque je l'aperçus, je sus tout de suite que ce n'était pas là le visage d'un menteur. Et la première chose que je l'entendis dire fut :
" Ô gens ! Adressez-vous les salutations, nourrissez les pauvres, honorez les liens de parenté, priez la nuit lorsque les gens dorment : vous entrerez alors au Paradis en paix ".
(Rapporté par Tirmidhî, Mâjah et authentifié par Albâni)
Lorsque la délégation des Banû Sa'd Ibn Bakr menée par Dimâm Ibn Tha'labah vint au Prophète (sallallahu 'alayhi wa sallam), Dimâm lui dit :
" Qui a élevé ce ciel ? "
Il répondit : C'est Allah
Qui a ancré ces montagnes ? C'est Allah.
Qui a aplani cette terre ? C'est Allah ".
Dimâm dit alors : " Par Celui qui a élevé ce ciel, ancré ces montagnes et aplani cette terre, est-il vrai qu'Allah t'a envoyé à toute l'humanité ? "
Le Prophète (sallallahu 'alayhi wa sallam) répondit :
" Oui, par Allah ".
Puis Dimâm le questionna sur la prière, l'aumône obligatoire, le pèlerinage et le jeûne, tout en jurant de la même façon qu'il l'avait fait auparavant, et le Prophète (sallallahu 'alayhi wa sallam) de jurer à son tour.
Dimâm dit alors : " Tu dis vrai par Celui qui t'a envoyé avec la vérité, je ne rajouterai ni ne diminuerai rien de tout cela ".
(Rapporté par Bukhâri et Muslim)
Cet homme s'est donc contenté des affirmations du Prophète (sallallahu 'alayhi wa sallam), car il était certain de sa véracité en raison des preuves de son authenticité qu'il a vues et observées.
Hassân Ibn Thâbit a dit : S'il n'existait pas de signes prouvant sa prophétie, son noble caractère aurait suffit comme preuve de sa véracité.
Pour ce qui est de Musaylimah, toute personne clairvoyante l'ayant observé reconnaîtra sa tromperie sans aucune hésitation, en raison de la médiocrité de son style qui n'a rien d'éloquent, de ces oeuvres qui n'ont rien de bon et sont même mauvaises, et de son pseudo-coran qui le précipitera en Enfer le Jour du remords [Jour dernier] et du déshonneur. Ainsi, comme est immense la différence entre cette parole d'Allah (exalté soit-Il) :
" Allah ! Point de divinité à part Lui, le Vivant, Celui qui subsiste par lui-même. Ni somnolence ni sommeil ne Le saisissent. A lui appartient tout ce qui est dans les cieux et sur la terre. Qui peut intercéder auprès de Lui sans Sa permission ?
Il connaît leur passé et leur futur. Et, de Sa science, ils n'embrassent que ce qu'Il veut. Son Trône "Kursiy" déborde les cieux et la terre, dont la garde ne Lui coûte aucune peine. Et Il est le Très Haut, le Très Grand ".
(Coran 2:255)
Et laa parole de Musaylimah, qu'Allah le couvre d'abomination et le maudisse : " Ô crapaud, fille de deux crapauds ! Coasse autant que tu le veux ! Tu ne troubles l'eau ni n'empêche de boire ! " Et sa parole, qu'Allah le couvre d'abomination : " Allah a comblé de Ses bienfaits la femme féconde dont Il a extrait une descendance vivante, entre le péritoine et les viscères ! " Et sa parole, qu'Allah le fasse s'éterniser en Enfer, chose qu'Il fera sans l'ombre d'un doute : " L'éléphant, qui t'informera au sujet de l'éléphant ? Il a une longue trompe ! " Et sa parole, qu'Allah l'éloigne de Sa miséricorde : " Par celles qui pétrissent la pâte ! Puis la transforment en pain ! Qui se mange par bouchées ! Avec de la graisse et du gras. La tribu des Quraych est certes un peuple transgresseur ! " Et d'autres élucubrations et divagations que les enfants même se gardent de prononcer si ce n'est par moquerie et raillerie.
C'est pourquoi Allah (exalté soit-Il) l'humilia et le fit périr le jour de la bataille du jardin de la mort. Son armée se disloqua, ses amis et proches le maudirent, se rendirent à Abû Bakr As Siddîq repentants et embrassèrent l'Islam par conviction. As Siddîq (qu'Allah lui fasse miséricorde), le successeur du Prophète (sallallahu 'alayhi wa sallam), leur demanda un jour de lui réciter quelques versets du coran de Musaylimah, qu'Allah le maudisse. Ils le prièrent alors de les décharger de cette corvée, mais il insista afin que ceux qui n'avaient jamais entendu réciter le coran de Musaylimah puissent l'écouter et reconnaître la valeur de la droiture et de la science qu'Allah leur avait accordées. Ils récitèrent donc des versets similaires à ceux cités ci-dessus. Lorsque leur récitation prit fin, Abû Bakr s'exclam : " Malheur à vous ! Où était donc passée votre raison ?! Par Allah ! Ce n'est pas là la révélation émanant d'un dieu ".
On rapporte aussi qu'Amr Ibn Al As (qu'Allah l'agrée) se rendit un jour auprès de Musaylimah, car ils étaient amis durant la période anté islamique. Musaylimah lui demanda : " Hé ! 'Amr ! Qu'a t-il été révélé à votre compère [en désignant le Prophète] ces derniers temps ? " 'Amr répondit : " J'ai entendu ses Compagnons lire une sourate impressionnante bien que très courte ". Il demanda : " Quelle est-elle ? 'Amr répondit :
" Par le Temps !
L'homme est certes, en perdition, sauf ceux qui croient et accomplissent les bonnes oeuvres, s'enjoignent mutuellement la vérité et s'enjoignent mutuellement l'endurance ".
(Coran 103)
Musaylimah marqua un temps de réflexion et dit : " A moi aussi il a été révélé une sourate de ce genre ". 'Amr demanda : " Quelle est-elle ? " Musaylimah récita : " Ô Daman ! Ô Daman ! Tu n'es constitué que de deux oreilles et d'une poitrine. Le reste de ton corps est méprisable et inutile ! Qu'en penses-tu, ô 'Amr ? " ' Amr lui dit alors : " Par Allah ! Tu sais très bien que je sais que tu mens ".
Si c'est là le sentiment d'un polythéiste noyé dans le polythéisme, mais qui pourtant fait parfaitement la différence entre la sincérité de Muhammad (sallallahu 'alayhi wa sallam) et le mensonge de Musaylimah qu'Allah le maudisse, qu'en est-il donc des gens clairvoyants et sensés, dotés d'un raisonnement lucide, clair et cohérent ? C'est pourquoi Allah (exalté soit-Il) dit :
" Et quel pire injuste que celui qui fabrique un mensonge contre Allah ou qui dit : "Révélation m'a été faite", quand rien ne lui a été révélé. De même celui qui dit : "Je vais faire descendre quelque chose de semblable à ce qu'Allah a fait descendre ".
(Coran 6:93)
" Qui est plus injuste que celui qui invente un mensonge contre Allah, ou qui traite de mensonges Ses versets (le Coran) ? Vraiment, les criminels ne réussissent pas ".
(Coran 10:17)
Ainsi, personne n'est plus injuste que celui à qui les preuves ont été établies et qui nie la vérité parvenue aux prophètes.
On retrouve cet enseignement dans le hadith d'après Ibn Mas'ûd (qu'Allah l'agrée) qui rapporte que le Prophète (sallallahu 'alayhi wa sallam) a dit :
" La personne qui subira le plus grand châtiment le Jour de la résurrection est un homme tué par un prophète ou qui a tué un prophète, un leader menant à l'égarement et une personne qui mutile les morts ".
(Rapporté par Ahmad et authentifié par Albâni)
Médite sur la haute importance du bon comportement, car il a permis de distinguer la prophétie véridique d'un homme et le mensonge d'un autre !
Les anges sont proches des personnes dotées d'un bon comportement et les démons sont éloignés d'elles.
C'est là une des caractéristiques les plus importantes que présentent les personnes dotées d'un bon comportement.
En effet, le fait que les démons soient éloignés d'elles est un éloignement des péchés et la proximité des anges un rapprochement des bonnes oeuvres.
Il y a dans la Sunna des preuves à ce sujet.
Abû Hurayra (qu'Allah l'agrée) rapporte qu'un homme insulta Abû Bakr (radiallahou 'anhou) en présence du Prophète (sallallahu 'alayhi wa sallam) qui était assis. Celui-ci se mit à sourire et à se réjouir. Mais lorsque l'homme excéda Abû Bakr par ses propos injurieux, ce dernier répondit à certaines de ses insultes.
Le Prophète (sallallahu 'alayhi wa sallam) se mit alors en colère et se leva.
Abû Bakr (radiallahou 'anhou) s'empressa de le rejoindre et lui dit :
" Ô Messager d'Allah ! Cet homme m'insultait alors que tu étais assis. Lorsque j'ai répondu à certains de ses propos, tu t'es courroucé et tu t'es levé ! "
Le Prophète (sallallahu 'alayhi wa sallam) répondit :
" Il y avait un ange qui répondait à ta place, mais lorsque tu t'es mis à répondre à certaines injures, Satan fit son apparition. Or il ne me convient pas d'être assis avec Satan ".
Le Prophète (sallallahu 'alayhi wa sallam) dit ensuite :
" Ô Abû Bakr ! Trois choses ne sont que vérité : Aucun opprimé ne se retient de répondre à l'injustice qui lui est faite en cherchant par là, la satisfaction d'Allah sans qu'Allah ne lui fasse justice avec force. Aucun homme ne dépense de ses bien dans le but de renforcer les liens de parenté sans qu'Allah ne décuple ses richesses. Et aucun homme ne se permet de mendier dans le but de s'enrichir sans qu'Allah n'accroisse sa pauvreté ".
(Rapporté par Ahmad, Abû Dawûd et authentifié par Albâni)
La première personne de cette communauté, qui a parfaitement assimilé ce profond enseignement prophétique est Khadija (radiallahou 'anha) lorsque Allah par l'intermédiaire de l'Ange Jibrîl ('alayhi sallam).
Cet évènement boulversa le Prophète (sallallahu 'alayhi wa sallam) qui éprouva de la crainte pour sa personne avant qu'acquérir la certitude qu'il s'agissait bien d'un ange.
Cet épisode est relaté par Boukhâri et Mouslim d'après Aïscha (radiallaou 'anha) qui rapporte que le Prophète (sallallahu 'alayhi wa sallam) dit à Khadija :
" Ô Khadija ! Que m'arrive t-il ? "
L'informant de l'évènement qui venait de se produire, il dit : " J'ai peur pour moi ".
Khadija lui dit : " Non ! Réjouis-toi ! Je jure par Allah que jamais Allah ne t'abandonnera. Par Allah ! Tu respectes les liens de parenté, tu ne dis que la vérité, tu soutiens le faible, tu fais aumône au pauvre, tu honores l'hôte et tu défends les causes justes ".
(Rapporté par Boukhâri et Mouslim)
Méditons sur la manière avec laquelle Khadija (radiallahou 'anha) a considéré ces nobles caractères comme étant une protection contre les ruses des démons et leurs insufflations.
Elle considérait ces nobles caractères comme une preuve que l'évènement produit était une révélation divine et non une insufflation démoniaque.
En effet, le Prophète (sallallahu 'alayhi wa sallam) n'était pas menteur et pécheur, et la preuve à ce sujet dans le livre d'Allah est Sa parole :
" Vous apprendrai-Je sur qui les diables descendent ?
Ils descendent sur tout calomniateur, pécheur. Ils tendent l'oreille... Cependant, la plupart d'entre eux sont menteurs ".
(Coran 26:221-223)
Cette noble information indique que les démons se lient à ceux qui sont de leur espèce et leur ressemblent.
Un calomniateur est un individu qui ment dans ses propos et un pécheur est un individu qui se rend coupable d'actes pervers.
C'est ce que montre Ibn Kathîr (qu'Allah lui fasse miséricorde) dans son exégèse. Or, ce sont là les caractéristiques de ceux dont l'éthique est pervertie.
C'est pourquoi les démons s'attaquent souvent à ceux dont le comportement est mauvais et cela peut même être la raison pour laquelle ces derniers sont plus enclins à être possédés par les démons.
Ibn Taymiyyah (qu'Allah lui fasse miséricorde) a mentionné cet important enseignement et l'a expliqué dans Daqâ'iq At Fafsîr [les subtilités de l'exégèse] lorsqu'il dit :
" C'est là un des critères par lesquels Allah a distingué le statut du devin et du poète de celui du prophète, lorsque les calomniateurs traitèrent Muhammad (sallallahu 'alayhi wa sallam) de poète et de devin. Ainsi Khadija (radiallahou 'anha) en se basant sur son raisonnement lucide, affirma qu'une personne qu'Allah a créée avec de si nobles caractères qui comptent parmi les principales caractéristiques des hommes pieux et dignes d'éloges ne sera pas abandonnée par Allah qui laisserait alors Satan corrompre sa raison et sa religion. Khadija n'avait pourtant pas reçu de révélation l'informant de cette possibilité, mais elle le sut grâce à la perspicacité de son raisonnement.
En outre, lorsque certains prétendirent être des prophètes comme Musaylimah le menteur, Al Ansî et d'autres et bien que leur condition prêtât à confusion en raison des insufflations des démons qui se manifestaient à eux, si bien que les ignorants croyaient qu'il s'agissait là du même genre de révélation qui étaite faire aux prophètes ; les gens raisonnables analysèrent les informations émanant de ces usurpateurs et se rendirent compte à travers leur attitude, leurs mensonges éhontés, leurs propos odieux et autres inepties, qu'il ne n'agissait pas de véritables prophètes. En effet, ils savaient qu'un prophète ne peut être menteur ou pervers.
A ce sujet, il est rapporté du Prophète (sallallahu 'alayhi wa sallam), comme cela est relaté dans les deux recueils authentiques, que lorsque Dhul Khuwaysirah lui dit : " Sois juste ô Muhammad ! Car tu n'as pas été équitable ! " Le Prophète (sallallahu 'alayhi wa sallam) lui dit alors : " Tu serais déjà perdu et ruiné si je n'étais pas juste. Ne me faites-vous donc pas confiance alors que Celui qui est au ciel me fait confiance ? " Cette version conjuguée à la deuxième personne du singulier est la plus authentique. Une autre version du même hadith est relatée à la premiere personne du singulier : " Je serais déjà perdu et ruiné si je n'étais pas juste ". Le Prophète (sallallahu 'alayhi wa sallam) a donc dit à cette homme : tu serais déjà perdu et ruiné si je n'étais pas équitable, car si tu penses que je suis injuste tout en croyant que je suis un prophète, c'est que tu acceptes le fait que le prophète en qui tu crois puisse être injuste. Or ce n'est là que perdition et ruine, car cela s'oppose au statut prophétique et y porte atteinte ".
- Fin de citation -
Par conséquent, étant donné que le Messager du genre humain (sallallahu 'alayhi wa sallam) est signe de confiance, ainsi que l'indique le hadith précédent, il va de soi que l'Ange messager qui lui transmet la révélation l'est aussi, car il transmet la révélation du Seigneur de l'Univers. Cet Ange messager n'est autre que Jibrîl [Gabriel] - Paix sur lui - comme l'affirme Allah :
" Ce Coran est une révélation du Seigneur de l'univers, et l'Esprit fidèle est descendu avec sur ton coeur, pour que tu sois du nombre des avertisseurs ".
(Coran 26:192-194)
Et puisque le Messager du genre humain (sallallahu 'alayhi wa sallam) est un noble serviteur comme Allah dit :
" C'est la parole d'un noble Messager et pas d'un poète ".
(Coran 69:40-41)
Il va de soi que l'Ange messager qui lui transmet la révélation [Jibrîl] l'est aussi, comme le dit Allah :
" Ceci [le Coran] est la parole d'un noble Messager, doué d'une grande force, et ayant un rang élévé auprès du Maître du Trône ".
(Coran 81:19-20)
D'un autre côté, les pieux prédécesseurs reconnaissaient la tromperie des pseudo prophètes par leur simple réputation de menteurs.
Et effet, le mensonge est le principal péché éthique, comme l'a dit le Prophète (sallallahu 'alayhi wa sallam) :
" Le mensonge mène à la perversion ".
(Rapporté par Bukhâri et Muslim)
Et étant donné que Satan est un calomniateur, c'est à dire un grand menteur, le Prophète (sallallahu 'alayhi wa sallam) dit à Abû Hurayra (qu'Allah l'agrée) lorsque Satan vint à ce dernier pour le voler :
" Il t'a dit vrai, bien qu'il soit un menteur invétéré ".
(Rapporté par Bukhâri)
Les menteurs et les calomniateurs sont donc nécessairement accompagnés du leader des calomniateurs pécheurs, qui n'est autre que Satan.
C'est ce qui est arrivé à Al Mukhtâr Ibn Abî Ubayd, le menteur. Ibn Abî Hâtim dans l'exégèse d'Ibn Kathîr (qu'Allah lui fasse miséricorde) selon une chaîne de rapporteurs remontant à Abû Zumayl qui a dit : " J'étais assis chez Ibn Abbâs l'année du pèlerinage d'Al Mukhtâr Ibn Abî Ubayd. Un homme vint à Ibn Abbâs et lui dit : " Ô Ibn Abbâs ! Abû Ishâq [surnom d'Al Mukhtâr] prétend qu'une révélation lui a été faite cette nuit ". Ibn Abbâs répondit : " Il a dit vrai ". Abasourdi, je m'exclamai : " Ibn Abbâs dit : " Il a dit vrai ?! " Ibn Abbâs répondit : " Sache qu'il existe deux types de révélation : " La révélation divine est faire à Muhammad. Quant à la révélation de Satan, elle est faire à ses suppôts ". Il lut ensuite :
" Les diables inspirent leurs alliés ".
(Coran 6:121)
A ce sujet, des propos tout à fait pertinents d'Ibn Kathîr (qu'Allah lui fasse miséricorde) dans son exégèse de verset suivant :
" Qui est plus injuste que celui qui invente un mensonge contre Allah, ou qui traite de mensonges Ses versets [le Coran] ? Vraiment, les criminels ne réussissent pas ".
(Coran 10:17)
Il dit : " Allah le Très Haut dit : personne n'est plus injuste, plus odieux et plus criminel que celui qui invente un mensonge contre Allah en Lui attribuant des paroles fictives, et en prétendant qu'il a été envoyé aux hommes par Allah alors qu'il n'en est rien. Personne n'est donc plus criminel et plus injuste que cet individu. Sa condition apparaît clairement aux yeux des faibles d'esprit, comment donc pourrait on le confondre avec les prophètes ?
En effet, lorsqu'une personne tient ces propos, qu'elle mente ou qu'elle dise vrai, Allah le Très Haut apportera nécessairement des preuves plus claires encore que l'éclat du soleil indiquant sa droiture ou sa perversité.
Et la différence qui existe entre Muhammad et Musaylimah le menteur, pour qui les a tous deux côtoyés, est plus grande encore que la différence entre la clarté matinale et la pénombre obscure du milieu de la nuit.
Et c'est par les caractères, les actes et les propos de chacun d'entre eux que toute personne clairvoyante reconnaîtra la véracité de Muhammad et l'imposture de Musaylimah le menteur, de Sajâh et d'Al Aswad Al Ansî ".
- Fin de citation -