Il était une fois une reine

Qui avait un valet

Elle lui donna un balai

Pour le dimanche des rameaux

Et réclama d'autres laquais

Habillés en lambeaux

La reine fût stupéfaite

De se voir dans un hameau

Le miroir n'était pas beau

Elle se maquillât

Et remarquât ses oripeaux

Décidément le soleil tapait fort

Son mari n'était pas là encore

Le roi ce n'était pas son fort

Etait à la chasse et hurlait fort

Il cherchait Vania Eltsine

Le fille du tsar sans combine

Gorbatchev envoyât les turbines

Et s'aperçut que la fille Eltsine

S'était perdue dans une fête foraine

Elle voulût aussi s'acheter

Une pomme d'amour sans la jeter

Mais pensât alors

A ces peluches douces comme les chats

Son ami tira sur le stand

Et les poupées lui rapportât

Etonné, Boris lui demanda

« Tu tire si bien mais tu ne vois pas ? »

Si, mais maintenant je sais pourquoi

C'est que la reine a encore perdu des chats

Ils sont fragiles et ne savent pourquoi

Se battent parfois

Mais les chiens sont tellement plus affectueux

Volontaires et moins sournois

Seul le yiddish est engageant

Mais les combats entre animaux

Sont rageants

On les surveille parfois

Mais l'animal est fourbe et imposant

Imprévisible il nous ignore

Franchement, la question est rude

Les animaux tiennent une revanche

Mais leur destin est une tranche

De vie plus rance

Alors curieux le valet de la reine

Lui demandât à peine :

« C'était vraiment pour ça? »

Et elle lui répondît :

« Absolument pas

Je tremble aussi pour moi

Tu me pelote par la belote

Et sous ton froc

Je sens quand même la redingote

Que tu n'as sans doute pas

Garde ton balai

Et essaie de faire plus

La prochaine fois

Qu'on te traitera de laquais ».

« Moi je ne brûle plus les étapes,

Et ton histoire je m'en tape »

Mais des châteaux et des pavillons

De chasse ressurgirent

Et la reine en haillons

S'en allât rechercher d'autres sbires